LAfrique de lOuest : Une région en mouvement Une région en
influences extérieures le socle de la civilisation ouest-africaine reste ancré dans le monde rural. Les groupes sociaux urbains s'y reconnaissent encore
LAfrique noire dans le monde
Ce souci de ne prendre dans les modèles extérieurs de civilisation que ce qui lui convient et de refuser le reste conduit l'Afrique à se rapprocher des.
Égypte ancienne et Afrique noire chez Cheikh Anta Diop
en matière d'égyptologie en tout cas
La négritude et lesthétique de Léopold Sédar Senghor dans les
l'art un outil de libération de la civilisation négro-africaine. 36 Les œuvres sont véhicules de souvenirs et introduisent l'Afrique au reste du monde.
« LÉgypte antique une civilisation africaine »
https://www.jstor.org/stable/24351712
Pluralite des rationalites et place de lAfrique dans lhistoire generale
L'Afrique aussi loin que remonte l'histoire est restée fermée
Egypte ancienne et Afrique noire chez Cheikh Anta Diop
reste de sa civilisation le produit du sol africain » (3 ). Cependant du oote occidental
Égypte ancienne et Afrique Noire autour de leau
et le reste de l'Afrique Noire sont bien réelles. Et même dans ce domaine 26Voir entre autres
Cheikh Anta Diop et lhistoire africaine
l'Afrique de l'Ouest jusqu'au Sénégal. Donc les racines de la civilisation sont nègres. D'une cer- taine façon il était visionnaire: son postulat de base
Cheikh Anta Diop - APPORT DE LAFRIQUE À LA CIVILISATION
Jun 26 2010 Ce sont ces trois étapes que nous voulons caractériser brièvement ici
Égypte ancienne et Afrique noire chez Cheikh Anta Diop
race des anciens Egyptiens n'en écrivait pas moins en 1912 que. « l'art de l'Égypte est comme le reste de sa civilisation le produit du sol africain » (3).
Égypte ancienne et Afrique Noire : autour de leau
profonde entre l'Égypte ancienne et le reste de l'Afrique Noire est Dans les numéros précédents nous nous sommes surtout intéressés à la civilisation.
« LÉgypte antique une civilisation africaine »
https://www.jstor.org/stable/24351712
Egypte ancienne et Afrique noire chez Cheikh Anta Diop
tion de 1' origine de Ia civilisation egyptienne et celle de ses rap- ports avec le reste de }'Afrique. Des 1760 semble-t-il
Tradition et modernité quel modèle pour lAfrique? Une étude du
14 oct. 2013 C'est du reste ce que Leibniz exprime en disant que : ... civilisation africaine qui à travers l'histoire du peuple des Diallobé montre le.
LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR : LA PENSÉE ET LACTION
l'Afrique soit en mesure d'adopter et d'apprécier la civilisation justice et le reste vous sera donné par surcroît »
LAfrique de lOuest : Une région en mouvement Une région en
influences extérieures le socle de la civilisation ouest-africaine reste ancré dans le monde rural. Les groupes sociaux urbains s'y reconnaissent encore
LAPPORT DE CHEIKH ANTA DIOP À LHISTORIOGRAPHIE
de succès du reste
Les sources de lhistoire moderne et contemporaine africaine
Les travaux de Cheikh Anta Diop et de Théophile Obenga4 pour démontrer la parenté de la civilisation de 1' Egypte pharaonique et les civilisations négro-.
La cartographie linguistique traceuse de lhistoire
https://ich.unesco.org/doc/src/00280-FR.pdf
Relations de lEgypte avec le reste de lAfrique
363 Chapitre 14 La civilisation d'Axoum du Ier au VIIe siècle F ANFARy L'originalité de l'Egypte antique par rapport au reste de l'Afrique à la même
Egypte ancienne et Afrique noire chez Cheikh Anta Diop - Cairn
Civilisation ou barbarie reste done un ouvrage dont Ia fran- chise Ia clarte et Ia solidite des arguments desarment les savants ideologues qui se sont evertues
[PDF] LAfrique et le reste du monde - CEIM-UQAM
18 jan 2023 · Afrique annoncé en Russie pour l'été 2023 (après Sotchi 2/ Les Perles fines ou de culture métaux précieux plaqués ou doublés (SH71)
Rapports de la civilisation egyptienne avec le reste de lafrique
Les liens et influences de la civilisation egyptienne sur le reste de l'afrique s'illustre sous plusieurs plans Nous vous en proposons un résumé
LÉgypte antique une civilisation africaine - JSTOR
civilisation de l'Egypte antique » organisé par l'Université de Barcelone à l'initiative du mythes en Egypte ancienne et dans l'Afrique noire moderne
LORIGINE AFRICAINE DE LA CIVILISATION ÉGYPTIENNE - JSTOR
qu'on a mis au jour un nombre considérable de restes de cette période et cela dans presque toutes les parties du monde A cet égard l'Egypte est un des
[PDF] Égypte ancienne et Afrique Noire autour de leau - Ankhonline
profonde entre l'Égypte ancienne et le reste de l'Afrique Noire est renforcée par une civilisation concernant l'eau viennent rappeler la profondeur des
Solidarité avec les peuples dAfrique pour la décolonisation et le
La civilisation égyptienne antique vieille de plus de cinq mille ans Les relations entre l'Egypte et le reste de l'Afrique remontent à plus de quatre
LAfrique noire dans le monde - Érudit
Capitalisme et communisme sont les fruits de civilisations que l'Afrique n'a pas connues et qu'elle peut ne jamais connaître si elle reste fidèle
Quand larchéologie de la vallée du Nil dialogue avec le reste de l
15 déc 2016 · L'ensemble de ces éléments lui permet de conclure que « la civilisation égyptienne [ ] est non pas d'origine asiatique mais d'origine africaine
Quelles sont les civilisations africaine ?
royaumes d'Afrique de l'Ouest ou royaumes du Sahel, par exemple ceux du Ghana, du Songhaï, de Gao, d'Abomey, du Kanem, de Kong, d'Adamaoua ou de Bam ; royaumes d'Afrique centrale et australe, par exemple ceux du Kongo, Kitara, Bouganda, Lounda, Louba, Moutapa (ou Monomotapa), Zoulou, Sotho ou Swazi.Qui a apporté la civilisation en Afrique ?
J. -C. dans les grandes villes. Selon la légende, il aurait été apporté par Saint Marc lui-même; c'est plus probablement l'Église de Jérusalem qui envoya des missionnaires.Où est née la civilisation africaine ?
C'est en Haute-Égypte, territoire proche de la Nubie des Éthiopiens anciens (qui étaient des Africains noirs), que prit forme une splendide civilisation, dont les racines plongeaient au sud autant qu'au nord.- « Ce qui manque à l'Afrique, ce n'est pas la vision, mais les moyens »
![Les sources de lhistoire moderne et contemporaine africaine Les sources de lhistoire moderne et contemporaine africaine](https://pdfprof.com/Listes/18/7546-18010020534.pdf.pdf.jpg)
UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP
FACULTÉ DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
DÉPARTEMENT D'HISTOIRE
Séminaire de DEA
í"'hème :
Les Sources de l'Histoire moderne et contemporaine africainePrésenté par :
Maodo GUEYE
Directeur du DEA
Pr. Mbaye GUEYE
Année universitaire 1998- 1999
-- - - - .__ - __ IDédicace
Je dédie ce travail 2 :
- Mes parents - Mes frères et soeurs - Serigne Mansour Sy - Monsieur Ibrahima Thioub qui a guidé mes premiers pas dans le monde de la recherche- Mon condisciple Ababacar Chédikh Kâ, un modèle de courtoisie, de sérieux et de persévérance.
- Diabel Ndiaye, mon ami de toujours - Ouma, pour soli soutenu constant et ses conseils - Mon regretté ami et grand-frère, feu Sarane Aidara. - Tous ceux qui contribué à ma formation.Remerciements
Je voudrais adresser mes vifs remerciements et toute ma reconnaissance à 1' ensemble des enseignants du département d'Histoire de I' UCAD pour les coiiiiaissances d' une valeur inestimablequ' ils iious oiit inculquées au cours de nos séminaires, mais aussi pour la rigueur qu' ils ont fait montre pendant
nos travaux. Je voudrais citer les Professeurs : - Mbaye Guèye, Directeur du DEA - Iba Der Thiam - Abdoulaye Bathily - Boubacar Barry - A boubacry Moussa Lam - Saliou Ndiaye - Babacar Sal1 qui m'a accordé beaucoup de séances de travail - Merci à tous mes condisciples pour leurs sentiments frateriiels à mon égard. - Mes siiicères remerciemelits et toute ma gratitudc i hbnsieur Charles Becker pour son . - Oumar Kane soutenu constant, sa rigueur et la pertinence de ses critiques. - Je remercie tout le personnel de la bibliothèque de 1' [Jniversité Cheikh Anta Diop de Dakar- Merci à tous ceux qui oiit contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail. et celle des Archives Nationales du
Sénégal.
2Introduction
L'Afrique a entretenu, dans le passé, d'importantes relations avec le reste du monde . Ces relations ont fait l'objet d'écrits sur la morphologie des zones visitées du continent et
sur les populations qui les occupent. Fage1 parle de récits de voyages, de raids transsahariens ou maritimes relatés par Hérodote, Pline l'Ancien et Strabon dalis
1' Antiquité. Cependant, 1' intérêt des chercheurs pour l'Afrique baissa considérablement
à la fili du XIX ème siècle où il était au plus bas. Cette situation s'expliquait, en grande partie, par la politique coloniale
et les préjugés qu'elle a fait naître pour sa justification.LAE résultat est la relégation de l'Afrique à une place marginale dans l'historiographie mondiale. Robert Cornevin
2 cite l'ouvrage collectif de 1771 pages ; l'Histoire et ses méthodes publié en
1961 dans l'Encyclopédie de la Pléiade où, parmi les 35 auteurs, seul le Professeur André Leroi- Gourhan consacrait
un chapitre à "1' histoire. sans teste". La marginalisation de 1' Afrique qui va jusqu' en1945 se traduisit, selon Oliver3, dalis la plupart des uiiiversltés d Europe occidentale, par la substitution de
I' histoire de l'Afrique par 1' histoire coloniale et à l'avancée de l'entreprise coloniale.C'est seulement au lendemain de la deuxième guerre mondiale et surtout au cours des années soixante qu'on assiste
à un regain d'intérêt pour 1' histoire africaine. Ri-Zerbo4 interpréte cette nouvelle orientation des chercheurs comme
un désir, iì 1' échelle mondiale, de mieux connaître les peuples anciennement colonisés;
1' impact des découvertes relatives aux civilisations africaines (Ilé, Ifé,
Nok) qui démontrent la place prépondérante de 1' Afrique dans l'histoire universelle ; le rôle des étudiants et chercheurs africains
en quête de leur passé qui était étudié jusque48 par des étrangers. Ainsi,Michel Amiligua15 se demaiide si une histoire de l'Afrique est possible. Le type de documents
ou sourcesà utiliser pour 1' histoire de 1' Afrique occupe une place importante dans ce débat. Lucien Febvre6
a réfléchi sur le concept de source et sur soil utilisation dans le cadre du travail historique.
Marc Bloch7 parle de "témoins de la vie des hommes malgré eus". I1 apparaît ainsi possible deressusciter le passé africain sur la base de tous les types de document. I1 ne. s'agira pas, dans le cadre de ce travail, d'étudier les sources de l'histoire africaine
de.s origines à 110s .jours.s Notre étude se limite à la période moderne et conteinporaine.Ce tiavail comporte trois parties
. La première traite l'historiographie. africaine de Ia fin du ATigme siècle à nos -jours pour voir son évolution dans le temps et dails 1' espace.La deuxième partie est consacrée à 1' étude des sources de I' histoire africaine, à leur intérêt et leurs
I i mi ta.
Dans la troisième partie, enfin, nous essayerons de faire la critique des sources en étudiant la méthodologie historique
d' une façon générale et l'apport des autres sciences à la discipline historique . lFage J D 1986 : 332Comevin R 1966 : 4
30liver R 1971 : 44
4Ki - Zerbo J 1972 : 9-10
5A1llingual M 1975
6Febvre
L 1948
7BlochM 1974
sLe thème portant sur les sources de l'histoire ancienne et mélévale africaine fait l'objet d'un autre exposé.
3 , _. ..I Évolution de l'historiographie africaine
L,' historiographie africaine a beaucoup évolué de la fili du XV ème siècle à nos jours. D' une manière générale, on distingue deux phases
: une première où la presque totalité de la production littéraire est le fait d'auteurs étrangers et une deuxième phase marquée par I'émergence des historiens africanistes.
1. La vision Ctrangère de ¡'histoire africaine
Les documents produits par des étrangers sur l'Afrique sont le résultat des contacts de ce continent avec le monde extérieur. Les auteurs des récits de voyages ou d'ouvrages d'origine nonafricaine ont souvent nourri des préjugés 8 l'égard du monde noir et des peuples qui le composent.
L' interprétation des réalités africaines au seul point de vue européeii est bien visible dans le recueil de textes anciens relatifs
à la Séiiégambie et à l'Afrique publié par le centre de recherche de 1'Ecole Normale Supérieure de Dakar.1 Dans
le document traitant les royaumes du Sénégal par exemple, les "griots" sont assimilés à des "juifs" et les tenants de la religion traditionnelle africaine à
des " idolâtres". Cui-tinz rappelle qu' au XIXème et au début du XSème siècle, 1' Europe dominait tous les contine.nts. Cette domination a influé
SUT sa vision de 1' histoire du monde ordonnée désormais paret sur le triomphe de l'occident européen " hissé à la tête de la caravane humaine". Richard Burtoii3, auteur de
hlission to Gléglé, King of Dahomey (1864), place "le nègre dans la famille humaine endessous des deux grandes races arabe et aryenne". Les historiens européocentristes de la période coloniale ont
eu comme principal inspirateur le philosophe Allemand Hegel qui refuse toute historicité au continent africain. Joseph .Ki-Zerbo cite le Britannique David Couplaiid qui,
en 1928, fixait l'entrée de l'Afrique dans l'histoire universelle à partir de l'arrivée de David Livingstone daus cette région du monde 4 LAE Professeur Cheikh Anta Diop 5 esplique ce refus dune historicité au coutinent africain parle souci des Européens de légitimer l'entreprise coloniale. C'est pour cette raison que l'histoire de. l'Afrique était écrite "sans qu'on ait jamais cherché
à trouver la clef qui ouvre la porte de
1' intelligence, de la compréhension de la société africaine" et qu' on a cette tendalice vivace
'' consistant à invoquer des conquérants blancs plus ou moins mythiques, pour expliquer 1' originedes civilisations africaines". L'opinion de Théophile Ohengas est identique.
iì celle du Professeur Diop puisqu'il pense que l'Afrique vue par les Européens a été décrite selon
les critères et les schémas de l'Europe occidentale qui ont négligé les patrimoines culturels
à cause d'erreurs comme le
conformisme universitaire, les tabous académiques, des traditions morales paralysantes le défaut 'de. compréhension de
1' Autre, 1' égocentrisme et le faus sentiment de supériorité. Robert Cornevin7 interpréte
les déformations de l'histoire africaine par les Européens par le racisme qui a surtout accompagné.
la politique coloniale. I1 y eut ainsi, de ravis du Professeur Amadou Mahtar Mbows, une volouté délibérée de transformer
I' histoire africaine par les tenants de 1' idéologie coloniale. Ces préjugés ont amené certains spécialistes (anthropologues, linguistes), pourtant pionniers dans
ledomaine de Ia recherche sur les civilisations africaines à commettre des erreurs. Fage9 cite l'anthropologue Séligman qui, dans son ouvrage
Race of Africa ( 1930) assimile les civilisations africainesà des civilisations de Chamites. Ces erreurs transparaissent dans l'oeuvre de nombreux auteurs postérieurs, comme Sir
H Johnson avec son History of the colonization of Africa by alienraces ou Delafosse, auteur de Le Hnut-Sé/?éggnl- Niger qui aftribue la fondation de l'empire du Ghana
à une colonie de Judéo-Syriens . Flora Shaw, dans A Tropical Dependency (1906) s'accroche iì
1' influence arabo-musulmane au Sud du Sahara. Dans les ouvrages Histoire des popula.tions du
Soudan central (1936) et Histoire du Bornou (1949), Urvoi ne reconnaît qu'une influence à sens unique des peuples nomades sahariens sur
les Noirs sédentaires. L'archéologue Sir Fkhmond Palmer situe les moteurs de l'histoire des peuples nigériens jusqu'à Tripoli et au Yémen dans
ses livres1École Nonilale Supérieure 1980-1981- 1982
2Curtin P D 1986 : SO.
3 Burton R, citC par Fage 1986 : 36
4Ki -2erbo J 1972: 97.
5DiopC A 1987 : 9 et 87 .
60benga T 1980
7Cornevin R 1971 : 51-72.
*Mbow A M, in JQ-zerbo(Dir) 1986 : 6-7.9 Fage J D i986 : 37
4Sudanese h4enioirs (1928) et The Bornu, Sahara and Sudan (1936). De telles affirmations ne pouvaient subsister salis susciter des réactions de la part des Africains. Elles favorisèrent I'émergence
d' historiens africanistes qui ont une autre visioli de 1' histoire du continent.2 . L'émergence des historiens africanistes
I1 faut entendre par historiens africanistes les spécialistes qui récusent la thèse d'une Afrique ahistorique. Leur principale missioii fut la réhabilitation de
1' histoire africaine pour supprimer les incorrections qu'elle renfermait jusque
là. Toute l'oeuvre du Professeur Cheikh Anta Diop s' inscrit dans ce cadrei. La revalorisation de l'histoire africaine suppose sa réécriture comme le pense Kwameh Nkrumahz. I1 s'agit, pour Sah19 de "décoloniser l'histoire"
; c'est-à-dire lui ôter cette dépendanceà 1' égard du moiide occidental et qui faisait dire à KI-Zerbo4 que 1' histoire de 1' Afrique était "une appendice de
1' histoire des Métropoles." L' histoire devient ainsi un facteur de prise de conscience comme le montrent les études de Ki-Zerbo
5 et de Babacar Sa116 qui relient conscience africaine et coiiiiaissaiice historique. Le contenu de? travaux des historiens africanistes
a varié. Certains africanistesse sont intéressés aux grads Etats africains et les autres aux problèmes du développement.
a . Les historiens des grandes formations étatiques africaines Les historiens africaiiistes de la période coloniale ont utilisé comme principal argument ledegré d' organisation avancée des formations étatiques africaines pour re-jeter les thèses européocetitnstes. Fage7 signale, au SIXème siècle déjà,
1' existence de spécialistes de 1' Afrique ayant une bonne maîtrise des langues européenlies qu'
ils utilisèrent pour recueillir des témoignages relatifs au passé de leurs peuples. On peut retenir
A history of Gold-coat and Asante de Christian Reiiidhorf (1895) et le livre History of the Yoruba de Samuel Johnson qui constituent des bases solides pour1' histoire africaine. La montée du nationalisme au lendemain de la deusième guerre mondiale a eu des
répercussions dalis1' évolution de. 1' historiographie africaine . Les prdtonationalistes africains se sont surtout'appuyés sur
1' histoire pour affirmer I' identité culturelle du continent. Parmi eus, on peut citer
Horton, Blyden, Garbah, Casely Hayford, Danquah.
On pourrait ajouter Lucas auteur de The religion
of Yoruba, de Graft, Johnson avec African glory, Meyrowitz avec The sacred State of theAkan et The Aknn tradition of origins. La production bibliographique des historiens des grandes formations étatiques est très féconde, notamment entre
les aiillées soisante et soixante dis. Je.an Suret- Canale8a fait uiie étude en trois tomes consacrée. à ,l' Afrique occidentale et centrale. Le. pre.mier aborde la géographie et la préseiitatioii des gr?iids Etats de cette partie du monde. Le professeur Cheikh
Anta Diop9 a étudié l'organisation des Etats de Afrique précoloniale et montré leur évolution au contact de
1' Islam et de la colonisation. Djibril Tamsir Niane 10, travaillé sur le Soudan occidental, une region qui
a vu, au Moyen-âge, se déve.lopper de grands Etats comme le Ghana, le Mali, le Songhay. II fait état, dans son étude du rayonnement culturel de ces formatioiis jusqu'au Maghreb etmême en Orient. Les royaumes de la Sénégambie ont fait l'objet de travaux soutenus au département
d Histoire de 1' Université de Dakar. 11 La première gé1;ération d'historiens formés à l'Université de Dakar ont consacré l'essentiel de leurs travaux
à ces Etats. Abdoulaye Bathily a étudié !e Gajaaga, Boubacar Barry le Waalo, Mamadou Diouf et Rokhaya Fall
le Kajoor, bfbaye Guèye les Etats Wolof et Sereer, Oumar Kane le Fuuta Tooro etc. I1 convient de mentioiiiier la contribution de taille de laLes principaux ouvrages de Cheikh Alita Diop sont : Natiotis nègres et culture.( 1955), Apiqzie tzoire prP
coloniale (1%0), Les fondements écononiiques et ciíltwel s d'un Étu1 fédéral d'Aj?ique noire (1974),
Antériorité des civilisatiotis tiègres : Mythe ou vérité historique ( 1967), Purenté génétique de 1 'Egyptieri
pharaonique et des langues tiégro- africaines (1977), Civilisation ou barbarie ? (1980) .Nhiinali K 1965 : 99
Saldi 1\/1 1965
Ki- Zerbo J 1972
Ki- Zerbo 1954 : 33-38.
Fage J D 1986 : 38 .
Suret-Canale J 1961
6SallB 1988.
gDiopC .4 1960
lo Niane D T 1975 l'Université de Dakar étaient des monographies relatives aux royaumes de la Sénégambie. Entreles années 1970 et 1980, beaucoup LL mémoires de iitrise soutenus au département d'Histoire de
5 I u'collection des grandes figures historiques africaines dirigée par Ibrahima Baba Kaké et qui fournit des renseignements
sur le processus de formation, d' agrandissement et de déclin des royaumes africains. b . Les historiens du sous-développement Le thème du développement occupe uiie place importante dans 1' historiographie africaine.Après l'accession des 6tats africains
à 1' indépendance et la "désillusion" qui l'a suivie, les historienset économistes africains furent amenés à réfléchir sur les raisons des problèmes économiques auxquelles
le continent était confronté, notamment au cours des années 1970. Déjà, en 11969, René Dumont1 montrait
les difficultés de l'Afrique engendrées par la colonisation et qui rendaient hypothétique tout développement économique harmonieux. Elikia h4bokolo2 chercheà travers 1' étude du passé,
les raisons pour lesquelles le continent noir qui représente 22,s % des terres émergées, 30 %
des ressources minérales, 10 % de la population mondiale, ne fournit que 0,9 % de la production industrielle mondiale. L'auteur insiste sur
le rôle de la colonisation dans cette situation. Le "blocage de1' Afrique de l'ouest'' dont parle Samir Amin3 est la conséquence de la transforma$on du système
économique africain
par la colonisation ; ce qui entraîne uiie dépendance totale des Etats africains à1' égard des ancieiines métropoles. Walter Rodaey4essaye de démontrer que la colonisation a favorisé
le dévelppement de 1' Europe alors que les territoires dominés sombrent dans le sous-développement. En vérité, il
ya, de l'avis de Jean Ziegler5 une I' main basse sur l'Afrique" depuis la colonisation et même après les indépendances. Les rapports de domination
des anciennes métropoles bénéficiant de lacomplicité des multinationales sur leurs" anciens sujets accentuent la crise, en Afrique avec comme conséquences la guerre,
la famine, la maladie, la mort, 1' exode, etc. I1 apparaît ainsii que la colonisation est la principale cause du sous-développement de.1' Afrique. Mais le débat sur le sous-développement du continent africain fut relancé par la publication de l'ouvrage de Axelle Kabouc qui intègre dans les causes du sous-développement en Afrique
1' organisation de la société africaine ; des pratiques comme la corruption,la gabegie, le clientélisme qui engagent directement la respoiisa bilité des Africains.
La grande controverse provoquée par cette étude semble pousser certains spécialistes de l'Afrique
à interroger le passé pour mieux comprendre la situation actuelle . La commémoration du centenaire de la création de 1'AOFqui a fait l'objet de lapublication du livre Co-édité par Charles Becker, Saliou Mbaye et Ibrahima Thioub7 a été une
occasion, pour des auteurs s' intéressant sur 1' .Afrique, de faire un diagnostic du continent à partir de
I'éclairage du passé. Samir Amin8 a étudié, à cette occasion, les causes profondes du désastre économique de l'Afrique.
I1 distingue des causes intemes (corruption de la classe politique, faible productivité, émiettement ethnique, gaspillage, etc.)
; mais aussi des causes externes liées B lacolonisation et au néocolonialisme. I1 propose comme remède I' institution d'un nouveau système économique mondial avec des réformes de taille. Si Tidiaiie Diakité9 re.connaît une certaine
responsabilité de la colonisation dans le sous-développement économique de I' Afrique, il pense comme Aselle Kabou à l'implication des Africains. LAE titre de son ouvrage : L'Afrique r??.akzde d'elle-même est une allusion à la responsabilité. des Africains qui, dans une certaine mesure, ont contribué à
la régression économique de leurs pays par des pratiques comme le laxisme, la corruption, le manque de conscience professionnelle.
la négligence de 1' éducation et du monde rural. Diakité souligne l'importance d'orienter l'étude du sous-développement sur les populations africaines en vue de les amener*' à réfléchir sur les causes profondes e.t premiè,res de la crise qui les affecte et à porter un
regard sur eux-mêmes".L' étude de I' historiographie africaine a permis de constater le rôle important des africanistes dans l'étude de l'histoire africaine
. Ils se sont surtout sur les sources pour revoir le passé du coiitinent. i lDumontR 1969Mbokolo E 1985
3 Alliin S 1971
Rodney
W 1972
5 Ziegler J 1978'
KabouA 1991
Becker
C et al. (Ed.) 1997
Amins 1997
DiakitéT 1986
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