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Mintzberg , il existe 5 modes principaux de coordination pour articuler les tâches qui ont été divisées et réparties : la supervision directe : elle correspond  Questions d'autres utilisateurs
  • C'est quoi un mode de coordination ?

    Coordination (modes de)
    La supervision directe : elle correspond à l'intervention d'un responsable qui supervise un ensemble d'opérateurs, leur donne directement des instructions et contrôle les réalisations. Exemple : le chef d'atelier indique aux ouvriers le travail qu'ils doivent effectuer.
  • Quels sont les moyens de coordination ?

    Les conjonctions de coordination sont : et, ou, ni, mais, car, or, donc. Elles servent à relier deux éléments de fonctions différentes. Je pense que tu peux gagner le match . Quelques conjonctions de subordination : que, puisque, comme, si, quand, lorsque, quoique,.
  • Quel est le principal mode de coordination dans les entreprises ?

    Pour ces deux auteurs, la coordination est le mode de collaboration institué entre les services et les départements de l'entreprise. La hiérarchie et la supervision directe demeure pour eux le principal mécanisme de coordination, le deuxième mécanisme étant l'ajustement mutuel.
  • Selon H. Mintzberg , il existe 5 modes principaux de coordination pour articuler les t?hes qui ont été divisées et réparties : la supervision directe : elle correspond à l'intervention d'un responsable qui supervise un ensemble d'opérateurs, leur donne directement des instructions, contrôle les réalisations.
Le concept de coordination dans les manuels de SES Une étude de

1LeconceptdecoordinationdanslesmanuelsdeSESUneétudedetranspositiondidactiqueMargauxOsenda(*)AlainBeitone(*)Juillet2014RésuméLeconceptde"coordination»figureauprogrammedescienceséconomiquesetsocialesdeslycéesdepuisledébutdesannées2000.Danslagénérationdesprogrammesentrésenvigueuraudébutdesannées2010,ceconceptdecoordinationparlemarché,faitéchoàlacoordinationparlahiérarchieainsiqu'auxconceptsdecoopération,d'institution,denormesetdevaleurs.Cetensem bledeconceptsconstitueune problémati questructurantepourlesapprentissagesdesélèvestoutaulongdesclassesdepremièreetdeterminale.Ellepermetdecrois erlesregardsdisciplin airesdelasc ienceéconomique,de lasociologieetdel asciencepolitiqueetestdenatureàdonnerdusensàdenombreuxthèmesduprogramme:politiqueéconomique,constructioneuropéenne,monnaie,réseauxsociaux,etc.Lechoix desdeuxgroupes d'experts(p résidésrespecti vementparJ.L.GaffardetJ.L eCacheux)d'accorderunrôleimportantauconceptdecoordinations'expliquefacilementcomptetenudurôleessentieldececonceptdanslesrecherchesanciennesourécentesensciencessociales(premièrepartie).Mais,paradoxalement,lesmanuelsscolairesnetraitentp ascettequestiondelacoordination,endépitdel'importancescientifiqueduconceptetdufaitquesamaîtriseestuneexigencepourlaformationdesélèves,(deuxièmepartie).Surlesneufmanuelsétudiés,unfaitl'impassecomplètesurleconceptdecoordination,troisproposentunedéfinitionerronéeetcinqfontfigurerletermedanslestitresdepartiesoudechapitres,maisnedonnentpasdedéfinitionetneproposentpasauxélèvesdesactivitésquileurpermettraientdes'approprierleconcept.Aucuneffortdeproblématisation,demiseenrelationdesconceptsn'esteffectuéparlesmanuelsscolaires.Onestenprésenced'unsavoirenmiettes,d'une"pulvérisation»dedocumentsplusoumoinspertinents.Lachargedelaconceptualisationestdonclaisséeauxélèvescequiconstitueunfacteurpuissantdecréationd'inégalitésd'apprentissage.L'institutionnalisationdessavoirsàmaîtriserparlesélèvesesttrèsinsuffisanteetlaclassificationdessavoirspratiquementabsente:lesdiversregistresdelangues,lestextesdestatuthétérogènessontjuxtaposésetlesoinestlaisséauxélèvesdemettredanscetensembleunpeudecohérenceouderigueur.Nepeuventlefairequeceuxquitrouventhorsdel'écolelessavoirsetlesméthodesdetravailquelesmanuelsn'offrentpas.(*)Enseignantsdescienceséconomiquesetsocialesdansl'académied'Aix-Marseille.

2Introduction:Lathéoriedelatranspositiondidactique(Chevallard,1991)viseàrendrecomptedupassagedusavoirsavantausavoirenseigné.Cettethéorieamisenévidence(àtraversdenombreuxtravauxdansdesdisciplinesscolairesdifférentes)quelesavoirenseignén'estpas(etnepeutpasêtre)conformeausavoirsavant.Aucoursduprocessusdetranspositiond'untypedesavoirdansunautre,destransformationss'opèrentsousl'effetdecontraintespropresauxexigencesdel'enseignement. Cependant, laplupartde sthéoriciens delatranspositiondidactiqueconsidèrentquelalégitimitédessavoirsenseignésreposeprincipalement(etendernièreinstance)surlessavoirssavants1.Leprocessusdetranspositiondidactiqueestcomplexe:partantd'unétatdonnédusavoirsavant,ungrandnombred'acteurs2interviennentpourdéfinirlesavoiràenseigner(lesprogrammesetinstructionsoffici elles) ,puislessavoirsenseignés.Une composanteessentielledeceprocessusrésidedansl'appropriationparlesenseignantsdesnouveauxsavoirsquisontdésignéscommedevantêtreenseignés.Ceprocessusreposeenpartiesurdesprocessusdeformationdesenseignantsassurésparl'institutionscolaireelle-même,maisilpasseaussiparl'actiondesyndicats,associations,revuesprofessionnelles,etc.Onpeutfairel'hypothèseque,dansceprocessusdetransposition,lesmanuelsscolairesjouentunrôleessentiel.Partantdesconceptsquifigurentdanslesprogrammes,ilsvontleurfairesubirun"apprêtdidactique»:proposerdesdéfinitionsetdesillustrations,concevoirdesactivitésd'apprentissage,proposerdesdocumentsetdesoutilsd'évaluationquivontinfluencernonseulementletravaildesenseignants,maisaussiletravaildesconcepteursdesujetsdebaccalauréat.Lesmanuelscontribuentdoncàdéfinirunenormeprofessionnelleenmatièred'activitédidactique3.Nousallonsnousintéresserdanscequisuitauconceptde"coordination».Ceconceptfiguredansleprogrammedepremièreentréenvigueuren20114.Letitredupoint3delapartie"Scienceéconomique»duprogrammeest:"Lacoordinationparlemarché».Celaneconstitu epasunchangementradical, puisque lemême titreapparaissaitdansleprogrammeprécédent5.Ceconceptjoueunrôlecentraldanslessciencessociales(JulienetTricou,2009).DanslesprogrammesdeSESactuellementenvigueur,onletrouvecertesàproposdumarché,mais aussi,ex plicitementouimplici tement,dansd' autresitemsdu1Cesdernierssonteux-mêmesvalidésauseindecommunautéssavantesquisontsoumisesaux"règlesduchampscientifique»(Bourdieu,2001).2Lanoosphèreausensd'Y.Chevallard.3Cettenormeestcaractériséeparunegrandeinertie.BeitoneetHemdane(2005)avaientmontréquelesmanuelsdeSESdelac lassede secondevéh iculaient leplus souventunedéfiniti onerroné educonceptd'entreprise.Dixansetplusieursgénérationsdemanuelsplustard,ceserreurssontencoretrèsrépandues.4Bulletinofficielspécialn°9du30septembre2010.Lesaménagementsintervenusparlasuitedanslebut"d'allégerleprogramme»n'ontpasfaitdisparaîtrelaréférenceàceconcept(Bulletinofficieln°21du23mai2013).5Bulletinofficieln°28du12juillet2001

3programme:lamonnaie(classedepremière),le"Regardscroisés»relatifàl'entreprise6(classedepremière), lacoordinationdespolitiqueséconomi quesenEuro pe(classedeterminale),ledéveloppementdurableetlespolitiquesclimatiques7(classedeterminale).Commetouslestermesquifigurentdanslesdeuxpremièrescolonnesduprogramme,celuide"coordination»doitêtreacquisparlesélèvesaucoursducycleterminal,c'estaussiunconceptstructurantpourleprogrammedeSESdepremièreetterminaleetenfin,commenousl'avonsrappeléc'estunconceptmajeurensciencessociales(etparticulièrementenscienceéconomique).Or,commenousallonslemontrer,leconceptdecoordinationn'estpasdutouttraitédanscertainsmanuelset,lorsqu'ill'estdansd'autres,c'estdefaçonextrêmementcontestable(parfoisenleconfondantavecleconceptdecoopération).Maisavantd'enveniràl'étudedesmanuelsnousprésenterons,sansprétendreàl'exhaustivité,unerapidesynthèsedessavoirssavantsrelatifsauconceptdecoordination.I. LeconceptdecoordinationdanslessavoirssavantsLorsqu'unconceptfiguredansunprogrammescolaire,lapremièrequestionàseposerportesurlaplacedececonceptdanslessavoirssavants.A/Lacoordination,uneproblématiquecentraledessciencessocialesLaquestionestévidemmentaucoeurdelaréflexionéconomique.Troiscitationsétaléessurlesvingtdernièresannéeslesoulignent:• "laquestiondelacoordinationdesplansdesagentsatoujoursétéaucentredespréoccupationsdelathéorieéconomique»(Brousseau,1995)• "Lacoordinationd'agentséconomiquessurunespaceetàunmomentdonnén'estpasunproblèmenouveaupourleséconomistes»(Baslé,2000,p.23)• "L'analysedesproblèmesdecoor dinationest unepréoccupationrécurrentede l'histoiredelapenséeéconomique»(Rivaud,2010)Bienévidemment,onpenseauxanalysesd'A.Smithsurlamaininvisible8,deL.Walrassurl'équilibregénéral,del'écoleautric hiennesurlaconcurrenc ecommep rocessusdedécouverte.Au-delàdesdifférencesimportantesentrecesapproches,ellesontencommundedonnerunrôlecentralauxprixcommevéhiculed'informationetprocédured'incitation.6Cepointdu programmes uppose quelesélèvess'approprientnot ammentlesconc eptss uivants:"institution»,"organisation»,"hiérarchie»,"coopération».Onnepeutconduirelesélèvesàs'appropriercesconceptsqu'enlesinscrivantdanslaproblématiquequileurdonnesensetdoncenlesmettantenrelationaveclesconceptsde"coordination»etde"marché».7Cepointduprogrammedeterminalerenvoieexplicitementàplusieursconceptsdelapartie"Lacoordinationparlemarché»duprogrammedeterminale.8"Smiths'interrogeavanttoutsurlafaçondontlesindividusparviennentàvivreensemble,autrementditsurlesconditionsdecoordinationqui,pardéfinition,nerelèventpasduseulcomportementd'individusisolésetindépendants.(...).Lacréationderichesseest,pourlui,uneaffaired'organisationsocialedanslaquellelemarchéauneplacedéterminante,maisdontl'Etatn'estpasabsent»(AmendolaetGaffard,2012,pp.18-19).

4Onaffirme souventquel'analyse économiquestandard,fai tl'apologied elarégulationmarchande.Enréalité,depuisdenombreusesannéesl'analyseéconomiqueconsacreunepartimportantedesesrecherchesauxdéfautsdelacoordinationmarchande(Guesnerie,2011)9.Unedesconséquencesdecetaccentmissurlesdéfaillancesdelacoordinationexpliqueque,auseinmêmeducourantdominantenéconomie,l'analysedesorganisationsetl'étudedescontratssesontbeaucoupdéveloppées.Ondoitciterbiensûr,dès1937,l'articledeR.CoasesurLanatur edelafirme(Coase,1937/1987)etplusgénéralementtoutlecham pdel'économiedesorganisations(Ménard,2012)avecnotammentlestravauxd'O.Williamson(1994)etE.Ostrom(2010).CommelesouligneE.Brousseau(1995),lascienceéconomique,mêmedanssaversion"standard»estpasséeprogressivement"delasciencedumarchéàl'analyseéconomiquedesformesdecoordination».SelonH.Defalvard(1991),ilexisteun"mouvementdefond»en économie"quil'amèneà considérer,àcôtédu marché walrasienetdesontâtonnement,d'autresformesdecoordinationdesactionsindividuellesquis'appare ntent,peuouprou,àdel'organisation, etdontladé couverted onnelieuàl'élaborationd'uneéconomiedescontrats».Maisl'analyseéconomiquedelacoordinationneseréduitpasauxtraditionsthéoriquesclassique,néo-classiqueetautrichienne.Marxestluiaussiuntrèsimportantthéoriciendufonctionnementdeséconomiesdemarché.Enplaçantaucentredesaréflexionlatensionentrelecaractèreprivédelapropriétéetlasocialisationdesforcesproductives,iltraitebiendelaquestiondelacoordination10.Enconsidérantlamonn aiecommeunmoyende socialisationdestravauxprivés11,ilapporteunecontributionmajeureàlacompréhensiondelacoordinationdeséconomiesdemarché.Dès1908,l'articled'E.Barone12poseleproblèmedelacoordinationcentraliséeetV.Paretoseraconduitàconsidérerque,dupointdevuetechnique,lesdeuxmodesdecoordinationpeuventconduireàl'optimum.C'estlemêmeproblèmedecoordinationquiseratraitélorsdudébatentreL.vonMises13etO.Lange14surlecalculéconomiquedanslesocialisme15.Cettequestiondelaplacedelaplanification(c'est-à-direlacoordination)centraliséeseraaussitraitéeparlesréformateursdusystème9"Lathéoriedesdéfautsdecoordinationtraitedufonctionnementeffectifdeséconomiesdécentraliséesdemarchélorsquelafonctiondecoordinationestlaisséeauxseulsindividus(...)Unepropriétéremarquabledecettethéorierésidedanslefaitquel'interactionentredesindividusrationnelspeutconduireàl'existenced'uneconstellationd'équilibresinefficacesordonnésentermesdebien-êtremalgrélefaitquelesprixsoientflexiblesetcorrectementperçus»(Julien,2009,p.82).10Cetteproblématiqueesttoujoursprésentedanslalittératuremarxistecontemporaine.G.DuméniletD.Levyécriventdansleurrécento uvrage:"Uneintuit iontraverseainsil'oeuvrede Marx:ce lled'unproces sushistoriquede"socialisation»dutravailou,pourlediredemanièrepeut-êtreplusrigoureuse,delaproduction.Celle-cidevientuneaffaire"sociale»,c'est-à-direl'affairedela"société».Laproductionn'estpluslefaitd'unindividu,oud'ungroupeisoléd'individusbienidentifiables,maismetenjeuunensemblederelationsentreunemultituded'agents».(DuméniletLevy,2014,p.18).Toutaulongdulivre,lesréférencesàlacoordinationetauxplacesrelativesdumarchéetdel'organisation,sontnombreuses.11AnalysesquiinfluencentdefaçondécisivelesconceptionsdéveloppéesparM.AgliettaetA.Orléan.12IlMinistrodellaProduzionenelloStatoCollettivista,parudansleGiornaledegliEconomisti.13Surlabasedelaconceptionautrichienne,Misesaffirmequelecalculéconomiqueestimpossibledanslesocialisme.14Langepoursaparts'appuiesurlaconceptionwalrasienneetconsidèrequeleplanificateurjouelerôleducommissaire-priseurquiassureeffectivementunrôledegestioncentraliséedel'information.15Onpeutsoulignerquelecourant"planiste»des années1930cont ribueluiaussià la réflexionsurlacoordinationdesactivitéséconomiques.Da nslesanné es1950-1960un vifdébat sedéroule autourdel'autogestionyougoslaveetlaquestiondelaplanificationdécentraliséeestaucoeurdudébat.

5économiquesoviétique(enparticulierO.Sik16ouJ.Kornaï17),ledébatsedérouleencoredanslesannées1980aveclestravauxd'A.Nove18.DanssaréflexionsurLetroisièmeâgeducapitalisme,l'éc onomistemarxisteE.Mandel(1997 )insiste surl'importance delaplanificationauseindelagrandeen trepris ecapitalistemode rne.Pou rlui, lesystèmeéconomiqueauncaractèrehybridequicombinemarchéetorganisation:"lecapitalismecontemporainneconstituepasun esociétéparf aitementorgan isée;cen' estqu' unecombinaisond'organisationetd'anarchie»(p.399)19.D'autrescourantsthéoriquesimportantsontcontribuéàlaréflexionsurlacoordination,notammentl'écolehistor iqueallemande(surlerô ledel'Etat)e tlarichetraditio ninstitutionnaliste(Chavance,2007).Onretrouveleconceptdecoordinationdansdestravauxhétérodoxesplusrécents.Ilfautsoulignertoutd'abordquedansunarticle dunumér ospécialdelaRevueéconomiqueconsacréauxconventions20,AndréOrléanétablitunefiliationaveclapenséedeKeynes.Aproposdesanalysesdecedernier,Orléanécrit:"Lapriseencompted'événementsnonprobabilisablesleconduit,eneffet,àconsidérerquelarégulationdesrelationsfinancièresimpliquel'existenced'une formespécifiquedecoordinatio n,laconvention,s eule"compatibleavecunhautdegrédecontinuitéetdestabilitédanslesaffaires»(Orléan,1989,p.242).ToujoursàproposdeKeynesIlécrit:"Ils'agitdeprendreencomptelefaitquelemarchéfinanciernepeutfonctionnerquesurlabased'uncertaindegrédecoordinationaprioridesanticipations»(Orléan,1989,p.264).Lacoordinationestdoncl'enjeucentraldelathéoriedesconventionscommelesouligneletitredel'articled'A.Orléandansl'ouvragedesynthèseconsacréàlathéoriedesconventionsquis'intituleVersunmodèlegénéraldelacoordinationéconomiqueparlesconventions.(Orléan,1994)21.Celienentre"convention»et"coordination»estaffirmépard'autresauteurs.Parexemple:"laconventionestuntypeparticulie rderègle,quivapermettreun ecoordina tiondes comportements»(Batifoulier,Biencourt,DeLarquier,2003,p.19)ouencore:"Voiciunpeuplusdedixansquenaissait,enFrance,unprogrammederecherchesenéconomie,appelél'ÉconomiedesConventions.Ils'agissait,enfaisantporterl'accentsurlesconventions,d'étudieruneformesingulièredecoordination,marchandeounon,quiétait"àappréhenderàlafoiscommelerésultatd'actionsindiv iduellesetcommeuncadreco ntraignantlessujets»(Def alvard,2000).16O.Sikaétél'undespenseursdu"PrintempsdePrague»de1968.SonlivreLatroisièmevoie.Lathéoriemarxiste-léninisteetlasociétéindustriellemoderne,estpubliéenfrançaisparGallimarden1974.17AuteurdeSocialismeetéconomiedelapénurie(1980)danslequelilinterprètelefonctionnementdeséconomiescentralementplanifiéesàpartirdelathéoriedeséquilibresavecrationnement,Kornaïévolueraparlasuiteversdesconceptionsautrichiennes.18EconomicsofFeasibleSocialism(1983),traduitenfrançaislamêmeannéechezEconomicasousletitreLesocialismesansMarx.19Leterme"anarchie»désignelemarché.Danslatraditionmarxisteonopposesouventlarationalitédelaplanificationàl'anarchiedumarché.20Danscetarticlepassionnant,Orléanestconduitàsoulignerlelien(continuitéetrupture)aveclesanalysesdeWalrasetdeHayek.Cesauteurss'efforcenteneffetdepenserlaquestiondelacoordinationauseind'uneéconomiedécentralisée.21Danscetarticle,Orléanprendappuinotammentsurlathéoriedesjeuxquiapporteunecontributiondécisiveàl'analysedesproblèmesdecoordinationetdecoopération.Orléanfaitaussiréférenceauxanalysesd'Arrow(1951/1974)etàl'importancequecedernieraccordeauxvaleursetauxnormes.

6Al'occasiondelarééditiondulivrede1994,A.Orléanécrit:"l'approcheconventionnalistes'estconstruite,autourduthèmedelacoordination,dansl'interactionétroitedel'économie,lathéoriedesjeux,lasociologie,lasociologieéconomique,laphilosophiedel'espritetlessciencescognitives».(Orléan,2004,p.3).Cetteremarqued'A.Orléanaleméritedesoulignerquelascienceéconomique(etsesdifférentsparadigmes)n'apasle monopoledel'analysedelacoor dination. CommelesoulignentL.JulienetF.Tricou(2009)"laquestiondelacoordinationesttransversaleauxsciencessociales,quito utess'intéressentauliens ocial.Spécifi quement,l'expre ssiondecoordinationapparaitadéquateàlaproblématiquemoderneduliensocial.D'unepart,ellesedémarquedutermesubord ination,p luspertinen tpourdécrirelessociétésholistescaractérisées,selonL.Dumont,parunehiérarchiedonnéedel'ensemblesocial.D'autrepart,lacoordinationinterindividuelleémergecommeproblèmesouslerégimesocialmoderne,danslamesureoùcelui-ciposelaprimautédel'individuindépendant»(p.11).Lelienétabliparlesauteursentre"liensocial»et"coordination»permetdecomprendrepourquoicettepréoccupationapparaitdèslanaissancedelasociologie.Cettedernièrenaitd'uneinterrogationsurlapossibilitédelacohésionsocialedansunesociétéquin'estplussoumiseàuneforteconsciencecollectiveouàl'emprisedelacommunautésurlesindividus.Laréponseàcettequestionvaêtrerecherchéedansl'importancedeladivisiondutravail,danslerôledescontrats(maiscommelerappelleDurkheim"toutn'estpascontractueldanslecontrat»),dansl'importancedesnormessocialeset,déjà,desconventions:"L'existenced'uneconventionpeutêtresouventbeaucoupplusdéterminantepourlecomportementd'unindividuquelaprésenced' unappareil decoerciti onjuridiquecar,dansu nnombreincalculablederelationspersonnelles,l'individudépendentièrementdelabonnevolontédesonentourage,quiestaccordéetoutàfaitlibrementetn'estgarantieparaucuneautorité,ninaturelle,nisurnaturelle»(Weber,1922/1971,p.24).L'analysedelabureaucratieparWeber,traitebiendela coordination del'actionded iversagen tsdans unelogiquehiérarchique.Lestravauxultérieurs (notammentceuxdeR.K.MertonetM.Crozi er)montrerontleslimitesdecette coordination bureaucratiqueenmettante néviden celapersistancedecomportementsstratégiquesdesacteursetdoncdedéfautsdecoordination(cerclesvicieuxdelabure aucratie).Cesproblèmesoccupentuneplacecentrale danslasociologiedesorganisations.Sila sociologie alongtempsmisl'accentsurlacontrainte socialeetl'intérioris ationde cettecontrainteparles individus( culturalismeetfonctionnalisme),lasociologiecontemporainearticule(defaç onvariable)l 'actiondesacteursetlesréalité scoll ectives.Comm elemontrePh.Corcu ff(2011),lesnouvellessociologiesentendentdépasserl'oppositionentrel'acteuretlesystèmeetlaconfrontationentreindividualismeméthodologiqueetholismeméthodologique.Denombreuxtravauxontétéconsacr ésàlaproductiondesrègles (J .D.Rey naud,1998)etàl'émergencede sconventions.L.Thévenot(2006)développeune"sociologiedesrégimesd'engagement»quitraitede"l'actioncoordonnée»enarticulantlesconceptsderationalitéetdenormessociales.Ilnes'agissaitpasdanscequiprécèdedeprésenterunbilancompletdel'immenseetfoisonnantelittératureconsacrée auconceptde"coordination».Nousavonsvoul umontrer,plusmodestement,quelaprésencedececonceptdansleprogrammedeSESestpleinementlégitimedanslamesur eoùils'agitd'unconce ptcentralpour les sciencessociales(scienceéconomiqueautantquesociologie)etprésentauseindediversparadigmesetapprochesdanslesdeuxdisciplines.Onpeutproposer,pourcequiconcernelessciences

7sociales22,unedéfinitionsimpleduconceptdecoordination:"lacoordinationdésignelesactionsetlesprocéduresquivisentàrendrecohérentsouaumoinscompatiblesentreeuxlescomportementsdediversacteurssociaux(groupesouindividus)»(Alpeetalii,2013,p.71).Apartirdecettedéfinitiongénéralenousallonstenterdanscequisuitdeproposerunetypologiedesformesdecoordination.B/LapluralitédesmodesdecoordinationPourpréciserlesdifférentesmodalitésdecoordination,nousallonsproposerquatretypes-idéaux.Rappelons,avecJ.Coenen-Huther,qu'untypeidéaln'estpaslaréalité:"Laconstructi ondetypesidéaux,(...),corre spondàunevolontéde"stylisationdelaréalité»(Schnapper,1999,p.18).Letypeidéalnedécritpaslaréalitéempiriquemaisreflèteun"construitmental»(Burger,1976,p.164).Ceconstruitmentaln'entretientunerelationaveclemonde réelque moyennantuncer tainnombredecon ditionsqui doiventêtrespécifiéesdanschaquecas.Ils'agitdoncbiend'unelogiquedemodélisation,avectoutcequecelaimplique;lesrapprochementspossiblesdelaréalitémodéliséeaveclemonderéelpeuventsansdouteêtreunesourcedesatisfactionpourlechercheurmaiscesontlesécartsconstatésetleuranalysequiontlesvertusheuristiquesdécisives»(Coenen-Huther,2003).EnsuivantM.Weberonpeutrappelerqu'untype-idéalestun"tableaudepensée»obtenuenaccentuantunilatéralementlestraitsquiparaissentlespluscaractéristiques.Dansunsecondtempsnousmontreronsqu'ilfautcombinercestypesidéauxpourrendrecomptedefaçonfinedesmodesdecoordinationmisenoeuvredanslaviesociale23.• Lepremiermodedecoordinationquel'onpeutprésenterestlemarché.C'estunmodedecoordinationinintentionnel:lesagentsnecherchentpasàsecoordonner.Ilsnesepréoccupentquedemaximiserleurfonctiond'objectifenutilisantaumieuxl'informationquiestvéhiculéeparlesprix.Lacoordinationaboutitàunesituationquin'estpasconnueexanteparlesagents.C'estun"ordrespontané».Si,danslaversionnéo-classique,ilexisteuncommissaire-priseurquicentralisel'information,l'écoleautrichienneconsidèrequ'iln'existepasdecentralisation:l'informationestdispersée,lesagentsontuneinform ationimparfaite,maisilss'ajustentparunprocessuscontinuàl' informationquiestprogre ssivementdécouverte:lacoordinationestassuréesanscentralisation.Onpeutdirequec'estunmodedecoordinationhorizontal.Cetypeidéaldelacoordinationmarchandesupposedoncsimplementquelesparticipantsaumarchésoientrationnelsausensoùilsfontdeschoixcohérentsavecleursobjectifs.Cetypeidéalaleméritedemettreenévidencel'importancedesprixcommevéhiculed'informatione tprocédured'incitation.Il22Leconceptdecoordinationestutilisédansbiend'autresdisciplines.Parexempleenphysiologieonétudielafaçondontlesystèmenerveuxcoordonnelesgestesd'unindividu:lacoordinationmotriceestlacapacitéàréaliserungestebien définietp récisgrâceàl' actionconjuguée dusystèmenerveux central etdelamusculaturesquelettique.23Cettenécessitédelacoordinationetlapluralitédesesformespeutêtreillustréeparcetexted'EdmundPhelps:"Pourquel'échangesedéveloppe,ilfautque,lorsquelesgenschoisissentlerôlequ'ilsdevrontjouerdansl'économie,ilssoientguidéspardesloisetpardesincitations.Ilfautqu'ilyaitdes"règlesdujeu»,afinquelesgenssachentquandjouerleurscartes.Pourqueleurseffortssoientencouragésetcoordonnés-pouraboutir,enfait,àunedivisiondutravailàl'échelledel'économie-,ilfautqu'ilexistedesdroitsetdesinterditsreconnus,desrécompensesetdessanctionsescomptées,desconventionsetdesnormesauxquellesonpuissesefier.Lelivreurcomptesursonemployeurpourluiverserlesalaireconvenu,surl'Etatpourfixerlemontantdesimpôtsvotés,etsursesvoisinspournepasluivolercequiluireste;enretour,sonemployeurs'attendàcequ'illivrelamarchandise»(Phelps,1990,pp.3-4).

10Demême, lestravauxsurlef onctionnement deséconomies centralementp lanifiées (Lavigne,1970)ontmisenévidencelapersistancederelationsmarchandes.Nonseulementlesmarchéspaysansétaientofficiellementtolérésetassuraientunepartimportantedelaproductiondeproduitsalimentaire s,maislesentreprisesd'Etattentaientdepallier l'inefficacitédesrelationsdecommandemen tenmettanten placedesrelati onsdemarchandage27.Demême,lasociologiedesorganisationsamontrépardemultiplestravaux,quelarelationhiérarchiquenesuffitpasàcomprendrelarégulationquis'opère.D'unepart,lesmembresdel'organ isationpartagentdesnormesetdesvaleurs (parexempleles normesprofessionnelles,lacultured'entreprise),d'autrepartil sadopte ntdescomportementsstratégiquesaveclesquelsl'organisationetlesmembresdelahiérarchiedoiventcomposer.Cescomportementssontsouventorientéspardesvaleurs28.Lesrelations decoop érationvoientsouventémergerde srapportshiérarchi quesetunedémocratiededélégationdepouvoir.Surleplanscientifique,l'enjeuestdoncdesedemanderdanschaquesituationconcrèted'actioncollectivecommentsontcombinéscesdiversmodesdecoordination.Pourfairecela,ilfautmaîtriserlestypesidéauxdesmodesdecoordinationetlesfairefonctionnerenlesmettantàl'épreuvedel'investigationempirique.II. LeconceptdecoordinationdanslesmanuelsdeSESDanscettesecondepartie,nousallonsnousintéresseràlatranspositiondidactiqueduconceptdecoordination.L'objectifseradevoirdequellemanièrelesmanuelsscolairesabordentceconcept.Eneffet,lorsqueleprogrammeducycleterminalprévoitl'étudedelacoordination,c'es tentantqu'"objetàenseigner».Celaim pliquedonc untravaildetransformationdecetobjetàenseigner enunob jetd'ens eignement.Pour yp arvenir,l'enseignantdevrasélectionnerdans lalittératureécon omiqueetsoci ologiquedesdéfinitionsetdesréférencespertinentesetconcevoir desséquencespédagogiquesen s'appuyantsurplusieursdocuments.Celanousadoncamenéàétudierlestextesetactivitésproposésparlesmanuelsscolaires.Notreanalysereposesurneufmanuels:leBelin,leBordas(2011et2014),leBréal,leHachette,leHatier,leMagnard(éditions2011et2014)etleNathanetportesurdeuxpointsduprogrammedepremièrequis'intitulent:- "Qu'est-cequ'unmarché?»- "Commentlesrapportssociauxs'organisent-ilsauseindel'entreprise?»(Regardscroisés)27EnUnionsoviétique,autempsdelaplanificationintégrale,lesentrepriseschargeaientcertainsmembresdeleurpersonneld'allernégocierlalivraisoneffectivedesproduitsintermédiairesoudesbiensd'équipementprévueparleplan.Pourcelaonoffraitdescontreparties(parexempleunepartiedeslogementsconstruitsaffectésauxsalariésdel'usinequiacceptaientderespecterleplanetdelivrerleciment).28R.LinhartracontedansL'établi(1978)commenttroisouvriersyougoslavesoccupentàdeux,troispostesdetravaillelongdelachaînetandisqueletroisième,àtourderôle,serepose.Lecontremaîtrelaissefaire,préciseLinhart,parcequ'auboutducomptelaproductionestassurée.Ainsi,mêmedansletaylorismeleplusstrict(lachaînechezCitroëndanslesannées1970),lahiérarchiedoitcomposeravecd'autresformesdecoordination.

11A. Lacoordination:unconceptrarementtraitédanslesmanuelsEnétudiantlesdifférentsmanuelsànotredisposition,nousavonspuobserverdenombreuxmanquesconcernantl'étudeduconceptdecoordination.Touslesmanuelss aufun(leHachette)reprennententitredepartiel'ex pression "coordinationparlemarché»quifiguredansleprogramme29.Lapartiecorrespondanteduprogrammeesttraitéesouslaformede deuxchapitresavecdeuxsou s-partieschacun("Qu'est-cequ'un marché?»;"Commentunmarchéconc urrentiel fonctionne-t-il?»;"Commentlesmarchésen concurrence imparfaitefonctionnent-ils?»;"Dansquelles situationslemarchéest-ilinefficace?»30)Maislefaitpourlesautresmanuelsdereprendreentitreleterme"coordination»nesignifiepasquececonceptfassel'objetd'unapprentissageoumêmesimplementd'unedéfinition.Eneffet,danssixmanuelssurlesneufétudiésleterme"coordination»n'estpasdéfini.SeulslesmanuelsNathanetBordas(2011et2014)définissentleterme.S'agissantdumanuelBordas,lesdeuxéditionssontidentiquesetproposentladéfinitionsuivante:"faitdecombinerlesdifférentsacteursdefaçonàconstituerunensemblecohérent»(p.326,éd.2014).Cettedéfinitionestpeuclaireetsourcedeconfusion:lacoordinationneconsistepasà"combinerdesacteurs»,elleestuneprocédurequiviseàmettreencohérencelesactionsdesindividus.Cettedéfinitiondefind'ouvragen'indiquepasqu'ilexisteplusieursmodalitésdecoordination.Enparticulierlacoordinationparlemarchéetparlahiérarchie,quifigurentexplicitementauprogramme,nesontpasmentionnées.LemanuelNathanquantàluiproposeunedéfinitionduconceptde"coordination»danslelexiquesituéàlapage396.Ladéfinitionestlasuivante:"mécanismespermettantunecoopérationentredesindividusougroupesayantdesintérêtsdifférents.Ainsilemarchéestunmodede coordination dansla mesureoùilpermetdeconcilie rlesdema ndesdesacheteursaveclesoffres desproducteur s.L'entrepr iseseprésentecommeun modedecoordinationalternatifreposantsurlahiérarchie,l'autoritéetlerespectdelarègle».Alalecturedecettedéfinition,onpeutconstaterquelemanuelfaitunegraveconfusionentredeuxconceptsdistincts:lacoopérationetlacoordination.Ladéfinitionproposéeestdoncfausse.Lacoopérations uppose laparticipationvolontaireetl'imp licationdesacteursconcernésquicherchentàagirensemble,pouratteindreunbutcommunrelevantsoit,deleursintérêtscommuns,soitdesvaleursauxquelsilsadhèrent.Parconséquentilesterronédedireq uelacoordinationestunmécanis mepermettantunecoopérationentrelesindividusougroupesd'individusayantdesintérêtsdifférents.Surunmarché,lesagents29DanslemanuelHachette,letermenefigurepasnonplusdansles"notionsauprogramme»duchapitre"Marchéetconcurrence»,nidanslelexiquedefind'ouvrage.Cechoixconstitueunhandicappourlesélèvespuisquetouteslesdéfinitionsdestermesquifigurentdanslesdeuxpremièrescolonnesduprogramme(ycomprisdoncleterme"coordination»)sontexigiblesaubaccalauréat.30Remarquonsaupassageque, s'agi ssantdeladernièrequesti on,lesaut eursdumanuels'éloignentduprogrammequiparlede"défaillancesdumarché».Onalàunexemple,caractéristiquedelapédagogieinvisible,deglissementduvocabulairescientifiqueversunvocabulairecourantsupposéplusaccessibleauxélèves,maisenfaitsourcedemalentendusd'apprentissage.

12économiquesnecoopèrentpas,cesontlesprixqui,entantquevecteursd'informationsetmécanismesd'incitations,coordonnentlesactionsdécentraliséesdesindividus.Demême,lesfeuxtricolorespermettentdecoordonnerlespiétonsetautomobilistes,maiscesderniersnecoopèrentpas.Celasignifiedoncqu'ilpeutyavoircoordinationsanscoopération.Lacoopérationn'estquel'unedesprocédurespossiblesdecoordination.Ilestdoncimportantdebiendistinguercesdeuxconceptspourpermettreauxélèvesdecomprendrecequirendefficacelemodedecoordinationcentraliséouvertical.Oraucunmanuelnefaittravaillerlesélèvessurcettedistinction.Eneffet,nousavonspuconstaterqu'aucunequestionniaucundocumentneportesurcela.Desurcroît,certainsmanuelsproposentdesdéfinitionstrèscontestablesduconceptdecoopération.PourillustrernosproposnouspouvonsciterlesdéfinitionsproposéesparlesmanuelsBréaletHachette.- LeBréalproposeladéfinitionsuivante(p302):"Comportementsd'agentscherchantàréaliserdesobjectifscommuns.»Cettedéfinitio nn'estpassatisfaisantepourdeux raisons.Premiè rement,co mmenousl'avonspréciséprécéd emment,laco opératio nsupposeuneparticipationvolon tairedesagentscequin'estpasmentionné.Encesens,ilestpossiblequedesindividuspoursuiventdesobjectifs communssanscoopérerpour parveniràleursfins.D euxièmement, onnesignalepasauxapprenantsquelacoopérationestunmodedecoordinationdesactionsindividuellesquideplus,estdistinctdelacoordinationparlemarchéetdelacoordinationparlahiérarchie.- LadéfinitionquiestproposéeparleHachetteestlasuivante(p.314):"collaborationvolontaireounonentreplusieursindividusougroupesauseindesorganisationsdeproductiondanslebutderéaliserdesobjectifscommuns».Làencorecettedéfinitionn'estpassatisfaisante.Eneffet,ilesterronéd'affirmerquelacoopérationpeutreposersurunecollaborationinvolontaire.Cetteerreurseretrouvedansundocume ntquiestproposéauxélè vesàlapage 300.Ils' intitule:"Lanéce ssitédecoopérerauseindesorganisationsproductives».C'estunextraitdel'ouvrageSociologiedesentreprisesdeCh.Thuderoz.Danscedocument,onpeutlirelepassagesuivant:"Carlacoopéra tiondeshommesdansl'entrepris en'estpasf orcémentvolontair e.PourtantrappelleMarx,cettecoopération estaufondement ducapital ismeindustriel.(...)Cettecoopérationestcontrainte».Hormislefaitqueleconceptdecoopérationnesoitpasdéfinidanscedocum ent,onpe utconstaterquelanotionde"coopérationcontrainte»estproblématiquecarlacoopérationestnécessairementvolontaire.Celan'adoncpasdesensdeparlerdecoopérationcontrainte.Deplus,danscetextrait,Marxnefaitpasréférenceàlacoopérationmaisàlacoordinationparlahiérarchie.Parconséquent,laquestionquiestassociéeàl'étudedecedocumentestinappropriée.Eneffetdanslaquatrièmeetdernièrequestionposée,ilestdemandéauxapprenantsd'expliquercequ'estlacoopérationetpourquoi,selonMarx,celle-ciestcontrainte.Cetteconfusionquel'onpeutobserverdansd'autresmanuelsnepeutqu'êtresourced'erreurpourlesélèves.

13Demanièregénérale,onpeutconstaterqu'aucundesmanuelsétudiésnementionnelefaitquelacoopérationestunmodedecoordinationdesactivitésqu'ilfautdistinguerdumodedecoordi nationdécentraliséetdumodedeco ordinationhiérarchique.Ceciestproblématiquecard'unepart,cettedistinc tioncons tituel'undesprinc ipauxenjeux del'étudedececonceptetd'autrepart,onpeutlégitimementsupposerquelesélèvesrisquentdeconfondrelacoopérationetlacoordinationparlahiérarchie.Nousavonségalementconstatéquedanslechapitreintitulé"Qu'est-cequ'unmarché?»quatremanuelssurneuf(leBréal,leBelinetlesdeuxéditionsduBordas)neprésententaucundocumentàpar tirdesquelsilseraitpossibled'organiserunesé quenced'apprentissageduconceptdecoordination.Or,pourpouvoirêtreenmesurededéfinircorrectementcequ'estunmarché,l'élèvedoitmaîtrisercettenotionquiestdeplusexigibleaubaccalauréat.Cesmanuelspassentdoncentièrementàcôtédesexigencesduprogrammeofficielenfaisantl'impasse surceco nceptcentralets tructurantducycleterminal.Concernantlescinqautresmanuels,onpeutremarquerqu'aucunedesactivitésproposéesnepermetauxapprenantsdes'approprierpleinementleconceptdecoordination.Soitlesquestionsposéespassentàcôtédel'étudeduconcept,soitellesyfontréférencemaisimplicitement,c'est-à-diresansmentionne rauxapprenantsqu'ilstravaillent surlacoordinationdesagents.Enfin,dans certainesactivi tés,leconceptde coordinationestemployésansavoirfaitaup réalablel'obj etd'uneétude.Parc onséquen t,lesmanuelsémettentl'hypothèsequelesélèvesmaîtrisentdéjàlessavoirsviséscequiestl'undesmeilleursmoyensdecreuserlesinégalitésscolaires.Atitred'exemple,nouspouvonsciterledocument6page81dumanu elMagnar d(2011)quis'intitule:"Lemarchép ermetlacoordinationdesdécisionsdesagentséconomiques».Ilsecomposed'unarticledelarevueAlternativeséconomiquesintitulé"Aquoisertlemarché?»rédigéparA.Parientyetd'unextraitdel'ouvrageMicroéconomiedeP.KrugmanetR.Wells.Cedocumentprésentedansunpremiertempslemodedecoordinationdécentraliséetdansunsecondtempslemodedecoordinationcentralisé.Lesquestionsassociéesàcetexterelèventdela"pédagogieinvisible»selon l'expressionde B.Bernstein.Ene ffet,dans lapremièrequestio n,ilestdirectementdemandéauxapprenants "d'expliquerpourquoilemarchépermetd ecoordonnerlesdécisionsdesagentséconomiques?»(page81).Orilsnesaventpascequ'estlacoordination31.Alapagesuivantedecemanuel,onpeutretrouvercettemêmedémarche.Eneffet,onprése nteauxél èvesundocumentq uiestun extraitdel'oeuvremajeured'A.Smith:Recherchessurlanatureetlescausesdelarichessedesnations.Dansladernièrequestion,oninvitelesélèvesàréfléchirsurlesdéfaillancesdemarchéalorsqu'ilsnemaîtrise ntpasleconceptdecoord inationetq u'aucune réflexionn'aétémené eaupréalablesurlerôlejouéparlesprixsurunmarché.31Lesauteursconsidèrentpeut-êtrequeletermerelèvedulangagecourantetquelesélèvesleconnaissent.Maisuneimme nselittérat ures'estefforcéedec onstruireleconceptscientifiqued ecoordination.P arconséquent,souslemêmesignifiantsetrouvedeuxsignifiésdifférents:lesensordinaireetfamilieretleconceptscientifique.C'estlebutdel'enseignementdepasserexplicitementdel'unàl'autre.Enrestantdansl'implicite,onproduitunobstacleauxapprentissages.

14Autreconstatrévélateur,sixmanuels(leNathan,leHachette,leMagnard2014,leBelinetlesdeuxéditionsduBordas)proposentdesencadréspermettantauxélèvesdefairelepointsurles"notionsàconnaître»ouencoreles"notionsauprogramme»sansfairefigurerleconceptdecoordination.Enrevanchedesnotionsquinefigurentpasdansleprogrammedeterminalesontdéfinies (brevet).Celamontrebie nquelesm anuelspassentàcôtéd esobjectifsvisésparleprogrammeofficiel32.Concernantlessynthèsesproposéesdanslechapitre"Qu'est-cequ'unmarché?»,nousavonspuconstaterqu'unseulmanuel(leMagnard2011)faitimplicitementréférenceauconceptdecoordination.Cependantcetteréférenceesttrèsbrèveetn'estpasillustréed'exemples.Onpeutseulementlire:"Enfournissantdesinformations,lesprixsontdessignauxquiguidentlesdécisionsdesagentséconomiques.Enpoursuivantleurpropreintérêt,lesproducteurssefontconcurrenceetsontconduits,selonSmithparunemaininvisibleàservirdesconsommateurs».Cesdeuxphrasessontincomplètescarellesn'insistentpassurlefaitquecesontlesprixquipermettentderendrecohérentesdesdécisionsindividuellesquinesontp asspontané mentcompatible sentreel les.Danslechapitre"Commentlesrapportssociauxs'organisent-ilsauseindel'entreprise?»,onpeutobserverqueleconceptdecoordinationestemployésansêtredéfininiillustré.Atitred'exemple,àlapage314dumanuelHachetteonpeutlirelaphrasesuivante:"Actuellement,leséchelonshiérarchiquesonttendanceàdiminuerdanslebutdepermettreunemeilleurecoordinationdesactivitésetuneplusgra ndesouplesse delaproduction».Cepass ageestinu tilecard'unepart, iln'expliquepascequ'estlacoordinationhiérarchique,etd'autrepart,ilexposeuneidéecontestable.Eneffet,iln'estpas évidentq uelasuppression d'échelon shiérarchiquesconduiseàunemeilleurecoordinationdesactivités33.Demanièregénérale,onconstatequ'aucunmanuelnemetl'accentsurleconceptdecoordination,quecesoitdanslechapitre"Qu'est-cequ' unmarché?»oud anslech apitre"Commentlesrappo rtssociauxs'organisent-ils?».Parcon séquent, lesélèvesetles professeurs quis'appuien tsurlesmanuelsnepourrontqu epasser àcôtédesobjectifsd'apprentissagequ'ilsdoiventatteindre.B. L'absencedeproblématisationdessavoirsàenseignerEnanalysantlesmanuelsscolaires,nousavonspuconstaterquecesderniersproposentdesdocumentsépars,c'est-à-diresansfilco nducteurets anslienlogique.Encese ns, lesactivitésproposéessontsouventdénuéesdeproblématiques.Parexemple,danslechapitre"Qu'est-cequ'unmarché?»,l'unedesprincipalesproblématiquesducoursdevraitêtre:"Enquoipe ut-ondire quelemarchéest unmodedecoordin ationdesactions32S'agissantduBordas,alorsqueleterme"coordination»nefigurepasdanslesencadrésduchapitresurlemarché,ilfiguredansl'encadréduchapitrerelatifau"Regardscroisés»surl'entreprise,maisuniquementdanslesnotionscomplémentaires.33Lesauteu rsveulentpeut-êtredirequelar éductiondunombre d'échelonshiérarchiquesfavo riselacoopération.Preuvesupplémentairequeladistinctionentrelesdeuxconceptsn'estpasmaîtriséeparlesauteurseux-mêmes.

15individuelles?».Or,cetteproblématiqueestabsentedetouslesmanuels.Aucunequestionneportes urcela.Parcons équent,ils eradifficilep ourl'élè vedefaireunlienentrelacoordinationetlemarché.L'ensembledesquestionsposéesfaitréférenceaurôledesprixsurunmarchéenomettanttoutefoisdefairetravaillerlesélèvessurlesconceptscentrauxd'informationetd'incitation.Aucunerelationn'estétablieentrelesprixetlacoordinationdesagentséco nomiques.Cependant, celan'estpassurprenantétantd onnéquetrois manuelsdéfinissent(defaçonerronée)leconceptdecoordinationdanssonsensgénéral.Demanièreglobale,onpeutconstaterquelesactivitésproposéessontrelativementmalstructurées,c'est-à-direqu'ellesnefontpasapparaîtrederaisonnementclair.Ilseradoncdifficilepourlesapprenantsdesuivrelefildirecteur(quandilexiste)delaséquence.Ceconstatestparticul ièrementv isibledanslechapitre"Commentlesrappo rtssociauxs'organisent-ilsauseindel'entreprise?».Commel'indiquelepréambuledesprogrammesducycleterminal,lebutdes"Regardscroisés»estdemontrerauxélèvesquelesdisciplinesscientifiques"sontcaractériséesparlepointdevuequ'ellesadoptentsurlemonde,parlesproblématiquesspécifiquesqu'ellesmobilisent,parlesconceptsetlesméthodologiesqu'ellesmettentenoeuvre,parlesconnaissancescumulativesqu'ellesdéveloppent».Ainsil'étudedes"Regardscroisés»estunmoy enpourl'enseignantd'expliquerauxélèves quelesdisciplinesnesecaractérisentpasparlanaturedesobjetsqu'ellesétudientmaisparletypederegards etdeproblématiquesq u'elle sadoptent .Dans cetteperspec tive,A.TestartexpliquaitdanssonouvrageEssaid'épistémologie,quelemonden'estpas"découpableensecteurssurchacundesquelss'exerceraittoutnaturellementunescienceappropriée».Ilestdoncimportantquelesdifférenteslogiquesdisciplinairessuiviessoientclairementmisesenévidenceetquelesrelationsentreleschapitressoientétabliesdemanièreàstructurerlesconnaissancesdesélèves.Or,onneretrouvecettedémarchedansaucunmanuel.Aucunequestionneportesurladistinctionentrelemodedecoordinationdécentraliséetlemodedecoordinationparlahiérarchie.Lesmanuelssontdansl'implicite,c'est-à-direqu'ilsfonttravaillerlesélèvessurlescausesdupassaged'unmodedecoordinationàl'autresansutiliserleconceptdecoordination,etsansdemanderauxélèvesd'expliquercequidistinguecesdeuxmodesdecoordination,cequiestpourtantl'undesobjectifsdecechapitre.Pourillustrernospropos,nouspouvonsnousappuyersurledocument1page358dumanuelBelin34.Letexteexposeclairementlesdeuxmodesdecoordinationetlescausesdupassagedel'unàl'autre.Lesquestionsposéessontlessuivantes:- "Pourquoil'analysedesmarchésen concurrence pureetparfaiteexclut -ellelesfirmes?»- "Relevezdansletextedesexemplesdecoûtsdetransaction».- "Aquellesconditionsfabriquerentièrementunproduitàl'intérieurdelafirmeest-ilplusavantageuxqued'achetersescomposantssurlemarché?»34Selonlesauteursdecemanuel,ledocumentenquestionseraitunextraitdel'ouvraged'EmmanuelBuisson-Fenetintitulé:"CroissanceetdéveloppementéconomiqueauXXèmesiècle».Orcetenseignantn'aécritaucunouvrageportantcetitre,cequisignifiedoncqu'ilyauneerreurdanslasource

16Onpeutconstaterqu'aucunequestionnedemandeauxélèvesd'expliquerquelestlemodedecoordinationquicaractériseuneentreprise,etenquoicelui-cisedistinguedumodedecoordinationdécentralisé.Parconséquent,aucunlienexp liciten'estfaite ntrelesdeuxchapitresquenousétudions,cequinepermetpasauxélèvesdemettreenrelationlesconceptsqu'ilsontappris.Leschapitressontdonctraitéscommes'ilsétaientindépendantslesunsdesautres.Onpeutégalementobserverqu'ilyadeserreursetdesconfusionsdanslesdocumentsquisontproposés.Prenon sparexempleledocumen t4(page238)duBréal. Cedocuments'intitule"Organisationhiérarchiquecontreo rganisationflexible».C'est unarticled'Y.Perezextraitdunuméro136d'Ecoflash35.Onpeutnoterqueletitredudocumentestpeuéclairant.Eneffet,onpeutsedemandercequ'estuneorganisationflexibleetpourquoionl'opposeàuneorganisationhiér archique.Celasignifie-t-ilqu'il existedesorganisati onsdépourvuesdesupérieurshiérarch iquesen chargedelacoordinationdesactions individuelles?Ceciesterronécarauseindesorganisationslacoordinations'opèreparlahiérarchie.Desurcroît,cetexteprésentesanslesdéfinirclairement,lesdeuxmodesdecoordinationdesactivités:lemodedecoordinationverticaletlemodedecoordinationhorizontal.Or,onpeutreleveruneerreurquiserasourcedeconfusionpourlesélèves.Eneffet,onpeutlire:"lacoordinationhorizontaledel'activitéproductiveestlasituationoùl'ensembledesmembresdel'organisationparticipeàlaprisededécision».Ilsemblequel'onfasseicir éférenceauco nceptd ecoopérationquiesteffecti vementunmodedecoordinationhorizontal.Maiscettedéfinitiondelacoordinationhorizontaleestincomplètecarcelle-cis'assureégalementparlemarché.Parconséquent,enlisantcetexte,lesélèvesassocierontlemodedecoordinati onhorizon taluniquementaux organisatio nsetplusprécisémentaux"organisationsflexibles»,cequiestfaux.Deplus,iln'estpaspréciséquelesdécision ssontprisesdefaçondécentral iséeparles acteurseux-mêmes.Ensuite,lepassagedumodedecoordinationverticalaumodedecoordinationhorizontalestexpliquépar"l'universcertainouincertain».Oronnesaitpascequ'ilfautentendreparuniverscertainetincertain.Dansuneperspectivevoisine,onpeutciterledocument3page319duNathanintitulé:"Lajustificationdel'entrepriseparlaréductiondescoûtsdetransaction».C'estunextraitdel'ouvrageOrganisations,théoriesetpratiquesd'Y.Livian.Lesdeuxquestionsposéesfontlàencoreimplicitementr éférenceauxfrontièresdelafirme.Ontrouve lesquestionssuivantes:- "Pourquellesraisonsl'entreprisepeut-elleavoiravantageàfaireelle-mêmeplutôtqued'acheteràunfournisseur?- Dansquelcasl'entreprisea-t-elleavantageàexternalisercertainesactivités?».35BulletindestinéauxprofesseursdeSESpubliéparleSCEREN.

17Onpeutsedemandercequidistinguecesdeuxquestionspuisquedanslesdeuxcasc'estlechoixdel'externalisationquiestenquestion.Orladéfinitionduconceptd'externalisationnefigurepasdansletexte quinemention nenilescoûtsdetransaction, nilesc oûtsd'organisation.Lesélèvessontdansl'impossibilitéd'accomplirlestâchesdemandéessurlaseulebasedesressourcesdocumentairesproposées.Desurcroît,letextesurlequelportecesquestions esttropallusif.Eneffet, fauted'explicitationdesconcepts de"coûtdetransaction»et"coûtd'organisation»ilesttrèsdifficileàcomprendrepourlesélèves:"Biensûr,lacroissancedelafirmepeut,elleaussi,entraînerdescoûts,jusqu'àcequelecoûtdefonctionnementmarginaldeladernièretransactionégalelecoûtimpliquéparlemarché.Alors,ils eraplusrationnelde faireap pelaumarché.L acoordinationorganisationnelle,pardesrèglesetdelahiérarchie,peutainsiêtresupérieureàlaseulecoordinationmarchande,jusqu'àunce rtainpoint».Alale cture decet extrait,onpeu tconclurequ'iln'estpaspertinentdefairetravaillerlesélèvessurcetexte.Quellesquesoientlesquestionsposées,ilestpeuprobablequelesapprenantspuissentyrépondre.UnautreexempledepédagogieinvisibleestdonnéparlesdeuxéditionsdumanuelBordas.Cemanuelcomportebienleconceptdecoordinationdanslelexiquedefind'ouvrageetdansunencadréduchapitre"Commentlesrapportssociauxs'organisent-ilsauseindel'entreprise?»,maisauc uneactivitéd 'apprentissagen'estorganiséep ourconduirelesélèvesàs'approprierceconcept.Pourtantdansunexerciceintitulé"Fairelebilan»(p.265del'édition2014etp.293del'édition2011),onproposeun"texteàtrous»danslequellesélèvesdoiventplacerleterme"coordination».Làencore,onnedonnepasauxélèveslesmoyensd'accomplirlatâchequ'onleurdemandederéaliser.Conclusion:QuelqueshypothèsesexplicativesLeconstatauquelnousparvenonsestdonctrèspréoccupant:leconceptde"coordination»quifiguredansleprogrammedeSES36n'estpastraitédanslesmanuels(ouquandilesttraité,c'estdefaçoner ronée). Orils'agitd'unconcep tcentraldessciences socialesabondammenttraitéparleschercheursduXVIIIesiècleànosjours.Qu'unconceptaussiessentielsoitignoréestasse zsurprenant. C'estunpeucommesi unmanuel demathsignoraitleconceptde"fonction»ouunmanueldephysiqueleconcept"d'atome».Defaçonencorepluspréoccupante,alorsqueleprogrammesuggèreuneproblématiqueenfaisantfigurerlesconceptssuivants:"Institutionsmarchandes»,"Etat»,"Hiérarchie»,"coopération»,"actioncollective »,"normes»,"valeurs»,cettepr oblématiquee stabsentedesmanuels.Leprogrammeestparfaitementexplicitepuisqu'àlacoordinationparlemarché(partie3duprogramme)faitéchodanslapartie"Regardscroisés»laformulesuivante:"Onmontrera commentl'entreprisecons titueunmode decoordinationdesactionsparlahiérarchie».Lefaitquecetteproblématiquenesoitpasexplicitéedanslesmanuels,queriennesoitfaitpourquelesélèvessel'approprient,estparticulièrementdommageable.Eneffet,cetteproblématiquedelacoordinationetdelacombinaisonentrediversmodesdecoordination,pourraitêtretrèsfécondedansl'étudedenombreuxpoints36LeprogrammeactuellementenvigueurestparudansleBulletinofficieldel'éducationnationalen°21du23mai2013.

18duprogrammetantenclassedepremière(Etat,politiqueéconomique,monnaie,contrôlesocial,etc.)qu'enclassedete rminale(Europe,d éveloppem entdurable,mondialisation, marchédutravail,etc.).Ilyauraitlàunmoyendedonnerdusensauxapprentissagesetdelesstructurerenmobilisantdefaçonrécurrenteuneproblématiquepossédantunegrandeportéeheuristique.Onconstateaucontrairequelesconceptsduprogrammesonttraités(pastoujoursdefaçonsatisfaisante)sansqu'unliennesoitétablientreeux.Cettesituationadeuxconséquencesmajeures:- Ellesapelalégitimitéscientifiquedeladisciplinescolaire"scienceséconomiquesetsociales»- Elledébouchesur une"pédagogieinvisible»37quicréedes inégalitéssoci alesd'apprentissage.Commentexpliquerleserreursdecontenusetleserreursdidactiquesmisesenévidence?Leséditeurs sontspécialis ésdanslapublicationdemanuelssc olairesetdis posen tdoncd'uneexpertisedansledomaine.Lesdirecteursd'ouvragesetlesauteurssontnombreuxetexpérimentés(voirleslistesd'auteursenannexe).Certainssontinspecteurs,professeursenclassespréparatoires,enseignantsàl'université,formateursdeleurscollèguesdanslesESPEetenformationcontinue,membresdesjurysdesconcoursderecrutement.Ilyatoutlieudepenserqu'ilsmaîtrisentlessavoirsderéférence.L'explicationnesetrouvesansdoutepaslà.Onpeutalorsfairel'hypothèsequelesauteursdemanu elssontvictimesd'uncertainnombredenormesoudetraditionsprofessionnellespropresauxSES38.Cetattachementàcesnormesestrelayéparleséditeursqui,soucieuxdevendrelesouvrages,demandentdoncdesmanuelsconformesàcequ'ilscroientêtrelesattentesdesprofesseurs.Comme,danslemêmetemps,lesnouveauxprogrammesnefontpasl'objetd'unevéritableréflexioncollective39etquel'effortdeformationàdestinationdesprofesseursestinsuffisant,l'enjeudecethèmedelacoordinationn'apasétéperçucollectivement.Unautreélémentdelacultureprofessionnellerésidedansla"pédagogieinductive».Aproposden'importequelconcept,lesmanuelsmultiplientlesdocumentsd'origineetdenaturediverses,généralementtrèscourts.AinsilemanuelBelinfaitréférenceaumarchédesmédicaments,aumarchédesfootballeurs,àLadyGaga,àeBay;lemanuelHatieraumarchédesmirabelles,aumarchédukebab,aumarchédel'eauenbouteille;lemanuelHachetteaumarchédupoisson,aumarchéducoton,aulogementétudiant,àlapharmacie.Danscepatchworkd'exemplesquiobéitàlalogiqueduzappingetquireposesurlepréjugéselonlequelle "concret»vasu sciter l'intérêtdesélèves,on trouveparfoisdestextesthéoriquesmaisquinesontpasreliésentreeuxetneconduisentpasàlaconstructiond'uneproblématique.Certes,lesmanuelscomportentdessynthèses.Maiscelle-ciselimitentaumaximumàdeuxpagesparchapitre(parfoisbeaucoupmoins).Ellesnecomportentleplus37SurlapédagogieinvisibleetlesSESvoir(Beitone,2011).38Parexemplelanormequiconsisteàprésenterdansunpremiertempslemodèledeconcurrencepureetparfaite,pourdireensuitequecemodèleest"irréaliste»etqu'ilfautallerchercherducôtédelasociologieoudel'histoireuneapproche"réaliste»desmarchés.Cetteprésentationtraditionnelledonneuneidéefaussedecequ'estlascienceéconomiqueaujourd'hui(lestravauxderecherchesontfondésessentiellementsurdesmarchésimparfaits,desasymétriesd'information,etc.).39LesdeuxdernièresgénérationsdeprogrammesdeSES(quicomportentleconceptdecoordination)ontététrèsvivementcondamnéesparl'associationdesprofesseursdeSES.Danslediscoursdecetteassociationl'étudedumarchéest identifiée àlaversionélémentaire delathéorie néo-classique.Lesapportsdeceparadigmedepuisunecinquantained'annéessontignorés.L'idéeselonlaquellel'étudedumarchépourraitfaireappelàMarx,Keynes,Hayeketauxhétérodoxescontemporainsnesemblepasfairepartiedelacultureprofessionnelle.

19souventqu'unrésuméducontenudesdocuments.Desortesqu'iln'existepasde"textedusavoir»perm ettantauxélèvesdesec onfronter àundiscoursorganiséetsurtou tproblématisépermettantdehiérarchiserlesconceptsetdesoulignerlesenjeuxconceptuelsdutravailr éalisé.Plusgr aveencore,aucuneffortn 'estfaitpourmettr eenrelationle sdifférentschapitres.Encontradictionaveclesobjectifsexplicitesduprogrammeaucuneffortn'estfaitpourmettreenrelationlesdifférentschapitres.Danslecasprécisquinousoccupe,ilétaitpourtantdécisifdemettreenrelation(auminimum)lacoordinationparlemarchéetlacoor dinationparlahié rarchie quisontexplicitementauprogram me.Al'inté rieurdumanuel(encequiconcernelesdiverschapitres)etàl'intérieurdeschapitres(encequiconcernelesdiversdocuments),c'estlalogiquedukaléidoscopequiprévaut.Lachargedelamiseencohérenceetdelaproblématisationincombedoncàl'élèvequin'estpasenmesured'accomplircetravailintellectuel.Danscertainscassansdoutelesprofesseursutilisateursdumanuelvontsuppléerauxinsuffisancesdumanuel.Maiscedernierdevraitjustementconstituerunrecoursencasd'absenceaucours,d'incompréhension,depassageàvidelorsdelaprésentationdeteloutelpointducours.L'élèveendifficultéestdoncdénuéderecours,saufsisafamille( capitaléconom ique,soc ialoucul turel)estenmesuredelui fournircequel'écoleneluifournitpas.Ainsi,l'absencedeproblématisationdessavoirs,leprivilègedonnéàunsavoirpulvériséendocumentséparsauxthèmesdiv ers,priveles élèvesd elapossibilitéd'ac céderàunevéritablecompréhensiondesanalyseséconomiquesetsociologiques.BibliographieAbdessemedT.(2001),Lacoopéra tioninterfirmes:mode decoordinatio nhybrid eougénérique?Conférencedel'AssociationInternationaledeManagementStratégiquehttp://www.strategie-aims.com/events/conferences/13-xeme-conference-de-l-aims/communications/2391-la-cooperation-interfirmes-mode-de-coordination-hybride-ou-generique/downloadAlpeY.etalii(2013),Lexiquedesociologie,Dalloz,4èmeéd.AmendolaM.etGaffardJ.-L.(2012),Capitalismeetcohésionsociale,EconomicaArrowJ.J.(1951/1974),Choixcollectifetpréférencesindividuelles,Calmann-Levy,Coll.Perspectivesdel'économiqueBasléM.(2000),Letraitementdelacoordinationd'agentsdanslesmodèleséconomiques,inBasléM.(éd.),EconomiepolitiquedelacoordinationenEurope,Economica.BatifoulierPh.,BiencourtO.,D eLarquierG.(2 003),L'économiedesconventionsetl esthéoriesdesconventions,FORUM,UniversitédeParisX,Documentdetravail2003-02.BeitoneA.etHemdaneE.(2005),Ladéfinitiondel'entreprisedanslesmanuelsdescienceséconomiquesetsocialesenclassedeseconde,Skholê,hors-série1.

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