[PDF] Chapitre 11 : Dérivation 21 janv. 2014 La ré





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Les fonctions de référence

6 Les fonctions circulaires réciproques . 10.2 Les fonctions hyperboliques réciproques . ... 11.1 Définition et propriétés de la valeur absolue .



Chapitre 11 : Dérivation

21 janv. 2014 La réciproque est fausse! Par exemple la fonction valeur absolue est continue sur R mais pas dérivable en 0. Démonstration. Si f est dérivable ...



Sofad-Résolution Feuille de route MAT-5171-2 Édition 2018

1.2 LA FONCTION VALEUR ABSOLUE. LA RÉDUCTION D'EXPRESSIONS AVEC VALEUR ABSOLUE CHAPITRE 2 - LA RÉCIPROQUE D'UNE FONCTION ET LA FONCTION RACINE CARRÉE.



2.2 Graphe dune fonction numérique – définition 2.3 Réciproque

Expression de la restriction de la fonction valeur absolue



Continuité et dérivabilité dune fonction

7 nov. 2014 La fonction valeur absolue x ??



Corrigé du TD no 11

valeur absolue est continue donc la fonction





Dérivation

La fonction valeur absolue est-elle dérivable en 0 ? En revanche la réciproque est fausse : une fonction f continue en a n'est pas nécessairement ...



Dérivation et fonctions trigonométriques

La réciproque est fausse. Par exemple la fonction valeur absolue x ??



Fonctions continues

La réciproque est fausse. La fonction valeur absolue est continue en 0 mais elle n'est pas dérivable en 0. B Théorème des valeurs intermédiaires.



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12 juil. 2021 Fonctions partie entière valeur absolue



La réciproque de la fonction valeur absolue Secondaire Alloprof

La réciproque d'une fonction valeur absolue est composée de 2 demi-droites qui débutent au même point et qui forment un V sur le côté



[PDF] Les fonctions de référence

6 Les fonctions circulaires réciproques 10 2 Les fonctions hyperboliques réciproques 11 1 Définition et propriétés de la valeur absolue



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Ce cours explique le principe général des fonctions réciproques tandis qu'en cliquant sur ce lien tu auras accès à un cours détaillé sur les fonctions arccos 



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(2) La réciproque est vraie : toute fonction f continue et injective sur I est strictement monotone sur I En résumé : Une fonction continue f sur un intervalle 



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Autrement dit un nombre dont la valeur absolue est nulle est nul et réciproquement Démonstration : ( ) { { Exemple : Propriété 3 : { Autrement 



Fonction reciproque de valeur absolue

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Les fonctions réciproques - Méthode Maths

OR CECI N'EST PAS VRAI !!! La vraie formule est : (x est la valeur absolue de x) Alors comment faire ?? Et bien on sait que 



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Par contre toute fonction bijective a la réciproque donc l'ensemble des Valeur absolue La valeur absolue est la fonction: RR définie pour tout



[PDF] Chapitre 2 : Fonctions dune variable réelle

2 5 Antécédent image directe et image réciproque 3 1 La valeur absolue Définition La fonction valeur absolue notée est définie par :

  • Comment faire la réciproque d'une fonction valeur absolue ?

    Si la fonction valeur absolue est ouverte vers le bas (lorsque a est négatif), l'ouverture de sa réciproque est vers la droite. Dans ce cas, ima(f)=]??,k]=dom(f?1).
  • Quelle est la formule de la réciproque ?

    La relation réciproque d'une fonction f de X dans Y est la relation notée f-1, de Y dans X, telle que, pour tous les éléments du domaine de f, si y = f(x), alors x = f -1(y).
  • Comment trouver la réciproque d'une fonction ?

    La réciproque d'une fonction f s'obtient en intervertissant les valeurs de x et de y puis en isolant y . Elle se note f?1 . On obtient le graphique d'une réciproque en faisant subir à notre fonction une réflexion par rapport à l'axe y=x .
  • Définition de la réciproque
    Quand on a une propriété qui s'écrit "Si A alors B", la réciproque serait "Si B alors A". "Si ce mammifère est l'Homme alors ce mammifère peut parler." "Si cet animal est l'Homme alors cet animal peut parler." Fausse car les perroquets parlent aussi.
Chapitre 11 : Dérivation

Chapitre 11 : Dérivation

PTSI B Lycée Eiffel

21 janvier 2014

Toute littérature dérive du péché.

Charles Baudelaire

Les constantes etexsont dans le métro.

Un opérateur différentiel terroriste monte dans la rame, menaçant de dériver tout le monde. Alors que les constantes paniquent,exse moque de lui : " Vas-y, dérive, je crains rien ». L"opérateur répond alors : " Tremble, misérable exponentielle, je suisd dy»!

Introduction

Pour terminer le premier semestre, deuxième chapître d"analyse de suite après celui sur la conti-

nuité. Les deux chapîtres se ressemblent d"ailleurs beaucoup, dans la mesure où il s"agit ici aussi

principalement de reprendre avec des définitions rigoureuses et un formulaire entièrement démontré

les notions de dérivée et de variations étudiées au lycée. Rien de très nouveaux donc, si ce n"est que

la section des théorèmes classiques va s"enrichir notamment de l"inégalité des accroissements finis,

fondamentales pour l"étude des suites récurrentes que nousaborderons en fin de chapître.

Objectifs du chapitre :

•ne plus hésiter une seconde avant de calculer une dérivée classique (notamment à l"aide de la

formule de la dérivée d"une composée). •maîtriser l"application de l"IAF à l"étude des suites récurrentes.

1 Définitions et formulaire

1.1 Aspect graphique

L"idée cachée derrière le calcul de dérivées, que vous utilisez déjà depuis plusieurs années pour étudier

les variations de fonctions, est en gros le suivant : les seules fonctions dont le sens de variation est

réellement facile à déterminer sont les fonctions affines, pour lesquelles il est simplement donné par

le signe du coefficient directeur de la droite représentant lafonction affine. Pour des fonctions plus

complexes, on va donc chercher à se ramener au cas d"une droite en cherchant, pour chaque point

de la courbe, la droite " la plus proche » de la courbe autour dece point. C"est ainsi qu"est née la

notion de tangente, à laquelle celle de dérivée est intimement liée. Plus précisément :

1 Définition 1.Soitfune fonction définie sur un intervalleIeta?I, letaux d"accroissement de fenaest la fonction définie parτa(h) =f(a+h)-f(a) h.

Remarque1.Le taux d"accroissement n"est pas défini en0. Pourh?= 0,τa(h)représente le coefficient

directeur de la droite passant par les points d"abscisseaeta+hde la courbe représentative def (droite noire dans le graphique ci-dessous, oùa= 1eth= 1.5).

0 1 2 3 4-1-2-3-4

0123
-1 -2 -3 Définition 2.Une fonctionfestdérivableenasi son taux d"accroissement enaadmet une limite quandhtend vers0. On appelle alorsnombre dérivé defenacette limite et on la note f ?(a) = limh→0f(a+h)-f(a) h.

Remarque2.En reprenant l"interprétation géométrique précédente, ladroite tracée se rapproche

quandhtend vers0de la tangente à la courbe représentative defau point de la courbe d"abscisse

a. Le nombre dérivé defenaest donc le coefficient directeur de cette tangente, tracée envert sur

le graphique.

Remarque3.Pour des raisons pratiques, on aura parfois besoin pour certains calculs d"une définition

légèrement différente du nombre dérivé :f?(x) = limy→xf(y)-f(x) y-x, qui est équivalente à la précédénte (en posanth=y-x, on se ramène en effet à notre première définition).

Exemples :

•Considéronsf(a) =a2et calculons à l"aide de cette définition la dérivée (ou plutôt pour

l"instant le nombre dérivé au point d"abscissea) def. Le taux d"accroissement de la fonction carré enavautτa(h) =(a+h)2-a2 h=a2+ 2ha+h2-1h= 2a+h. Ce taux d"accroissement a une limite égale à2aquandhtend vers0, doncfest dérivable enaetf?(a) = 2a(ce qui correspond bien à la formule que vous connaissez).

•Considérons à présentg(a) =⎷

a, le taux d"accroissement degenavautτa(h) =⎷a+h-⎷a h= (⎷a+h-⎷a)(⎷a+h+⎷a) h(⎷a+h+⎷a)=a+h-ah(⎷a+h+⎷a)=1⎷a+h+⎷a. Sia?= 0, ce taux d"ac- croissement a pour limite 1

2⎷a, ce qui correspond une nouvelle fois à une formule bien connue.

Par contre,limh→0τ0(h) = +∞, ce qui prouve que la fonction racine carrée n"est pas dérivable en

0. On a tout de même une interprétation graphique intéressante dans ce cas : la courbe repré-

sentative de la fonction racine carrée admet en son point d"abscisse0une tangente verticale. 2 Définition 3.La fonctionfestdérivable à gaucheenasi son taux d"accroissement admet une limite quandhtend vers0-. On note alorsf?g(a) = limh→0-f(a+h)-f(a) h. De même,festdérivable à droiteenasiτa(h)admet une limite en0+et on notef?d(a) = limh→0+f(a+h)-f(a) h.

Remarque4.La fonctionfest dérivable enasi et seulement si elle y est dérivable à gauche et à

droite et quef?d(a) =f?g(a). Définition 4.Dans le cas oùf?g(a)?=f?d(a)(ou si une seule des deux limites existe) on dit que la courbe defadmet une (ou deux)demi-tangente à droite ou à gauche. Siτa(h)admet une limite infinie en0+ou en0-, on dit que la courbe defadmet une demi-tangente verticale au point d"abscissea. Exemple :Considéronsf(x) =|x|eta= 0. On a doncτ0(h) =|h| h. Sih >0,τ0(h) =hh= 1, donc f ?d(0) = 1; mais sih <0,τ0(h) =-h h=-1, doncf?g(h) =-1. La fonction valeur absolue n"est

donc pas dérivable en0, mais y admet à gauche une demi-tangente d"équationy=-x, et à droite

une demi-tangente d"équationy=x(qui sont d"ailleurs confondues avec la courbe).

Définition 5.Une fonctionfestdérivable sur un intervalleIsi elle est dérivable en tout point

deI. On appelle alorsfonction dérivéedefla fonctionf:x?→f?(x). Proposition 1.Soitfune fonction dérivable ena, alors l"équation de la tangente à la courbe représentative defenaesty=f?(a)(x-a) +f(a). Proposition 2.Si une fonctionfest dérivable ena, alorsfest continue ena. Remarque5.La réciproque est fausse! Par exemple la fonction valeur absolue est continue surR mais pas dérivable en0. Démonstration.Sifest dérivable ena, on sait quelimh→0f(a+h)-f(a) h=f?(a). Autrement dit, f(a+h)-f(a) h=0f?(a)+ε(h), aveclimh→0ε(h) = 0. En multipliant tout parh, on obtientf(a+h) =

f(a) +hf?(a) +hε(h). Commelimh→0f(a) +hf?(a) +ε(h) =f(a), on a donclimh→0f(a+h) =f(a), ce

qui prouve quefest continue ena.

Définition 6.On appelledéveloppement limité à l"ordre1defenal"égalitéf(a+h) =0f(a) +hf?(a) +hε(h).

Remarque6.Cette égalité signifie simplement que, lorsquehest proche de0,f(a+h)peut être approché parf(a) +hf?(a), qui n"est autre que la valeur prise par la tangente au point d"abscisse a+h. On parle d"ordre1car on approchefpar une fonction qui est un polynome de degré1. On peut généraliser cette notion en approchant la fonctionfpar un polynome de degré2,3ou plus

(mais il faut alors quefsoit deux, trois fois dérivable, etc). On parle alors de développement limité

à l"ordre2,3, nous reviendrons largement sur ce concept dans un chapîtreultérieur.

1.2 Opérations

Proposition 3.Soientfetgdeux fonctions dérivables enx. Alorsf+gest dérivable enxet (f+g)?(x) =f?(x) +g?(x). Démonstration.En effet, le taux d"accroissement def+genxvaut x(h) =f(x+h) +g(x+h)-f(x)-g(x) h=f(x+h)-f(x)h+g(x+h)-g(x)h. Autrement dit, c"est la somme des taux d"accroissements defet degenx. Sa limite existe donc et est égale à la

somme des limites de ces taux d"accroissement, c"est-à-dire quelimh→0τx(h) =f?(x) +g?(x), d"où la

formule. 3 Proposition 4.Soientfetgdeux fonctions dérivables enx, alorsfgest dérivable enxet(fg)?(x) = f ?(x)g(x) +f(x)g?(x). Démonstration.Calculons le taux d"accroissement de la fonctionfgenx: x(h) =f(x+h)g(x+h)-f(x)g(x) h=f(x+h)g(x+h)-f(x)g(x+h) +f(x)g(x+h)-f(x)g(x)h= g(x+h)f(x+h)-f(x) h+f(x)g(x+h)-g(x)h. Le premier terme a pour limiteg(x)f?(x)quandh tend vers0(la fonctiongétant dérivable donc continue,g(x+h)tend versg(x)et le reste est le taux d"accroissement defenx), et le second a pour limitef(x)g?(x)puisqu"on reconnait le taux d"accroissement deg. On obtient donc bien la formule attendue. Proposition 5.Soitgune fonction dérivable enx, et ne s"annulant pas enx, alors1gest dérivable enxet?1 g? (x) =-g?(x)g(x)2. Sifest une autre fonction dérivable enx, alorsfgest dérivable enxet ?f g? (x) =f?(x)g(x)-f(x)g?(x)g(x)2.

Démonstration.Le taux d"accroissement de1

genxvautτa(x) =1 g(x+h)-1g(x) h. Il n"est défini que si g(x+h)?= 0, mais on admettra que, sig(x)?= 0(c"est une des hypothèses de la proposition) etgest

continue, alorsgne s"annule pas au voisinage dex. On peut alors réduire au même dénominateur :

x(h) =1 g(x+h)g(x)g(x)-g(x+h)h. On reconnait à droite l"opposé du taux d"accroissement de

g, qui tend donc vers-g?(a), et le dénominateur à gauche tend versg(x)2cargest dérivable donc

continue ena.

La deuxième formule s"obtient en appliquant simplement la formule de dérivation d"un produit àf

et 1 g:?fg? (x) =f?(x)×1g(x)-f(x)×g?(x)g(x)2=f?(x)g(x)-f(x)g?(x)g(x)2. Proposition 6.Soientfetgdeux fonction dérivables respectivement enxet enf(x), alors la composéeg◦fest dérivable enxet(g◦f)?(x) =f?(x).(g?(f(x)).

Démonstration.L"idée est de séparer le taux d"accroissement deg◦fpour faire apparaitre ceux de

get defde la façon suivante :g◦f(y)-g◦f(x) y-x=g◦f(y)-g◦f(x)f(y)-f(x)×f(y)-f(x)y-x. Le premier quotient est le taux d"accroissement degenf(x), il converge donc versg?(f(x)). Le second est le taux d"accroissement defenx, qui converge versx. On en déduit la formule.

Il y a en fait un (gros) problème, c"est que le premier dénominateur à droite peut très bien s"annuler

(quandf(y) =f(x)) et (contrairement à ce qui se passait pour l"inverse) cela peut se produire aussi

près dexque voulu. Une autre façon (correcte, celle-ci) de prouver cette propriété est de passer

par les développements limités à l"ordre1. On sait quef(x+h) =0f(x) +hf?(x) +ε(h), et que

g(y+k) =0g(y) +kg?(y) +η(k). On en déduit queg◦f(x+h) =g(f(x) +hf?(x) +ε(h)). En prenanty=f(x)etk=hf?(x) +ε(h)(ce qui tend bien vers0quandhtend vers0), on a donc

g◦f(x+h) =g(f(x))+(hf?(x)+ε(h))g?(f(x))+η(hf?(x)+ε(h)) =g◦f(x)+hf?(x)g?◦f(x)+α(h)

(tout les termes restants sont des produits dehpar des choses qui tendent vers0). Comme on

sait par ailleurs queg◦f(x+h) =g◦f(x) +h(g◦f)?(x) +α(h), une simple identification donne

(g◦f)?(x) =f?(x)g?◦f(x).

Proposition 7.Soitfune fonction dérivable et bijective sur un intervalleI, à valeurs dansJ. Alors

f -1est dérivable en tout pointy?Jtel quef?(f-1(y))?= 0, et dans ce cas(f-1)?(y) =1 f?(f-1(y)). 4

Remarque7.Les images des valeurs où la dérivée defs"annule, qui sont donc les points où la

fonction réciproque n"est pas dérivable, correspondent enfait à des endroits où la courbe def-1

admet des tangentes verticales (ce qui se comprend graphiquement puisqu"une tangente horizontale

pourfdevient après symétrie par rapport à la droite d"équationy=xune tangente verticale pour

f -1). Démonstration.Soity?Jetx=f-1(y). La taux d"accroissement def-1enyestτy(h) = f -1(y+h)-f-1(y) h=f-1(y+h)-xh. La fonctionfétant bijective deIsurJ,y+hadmet un unique antécédentbsurI. On a doncf(b) =y+het par ailleursf(x) =y, donch= (y+h)-y= f(b)-f(x)etτy(h) =b-x f(b)-f(x). En posanth?=b-x, on aτy(h) =h?f(x+h?)-f(x), avech? qui tend vers0quandhtend vers0car la fonctionf-1est continue, doncb=f-1(y+h)tend vers f -1(y) =x. On reconnait donc la limite quandhtend vers0de l"inverse du taux d"accroissement defenx. Sif?(x)?= 0, on a donclimh→0τy(h) =1 f?(x)=1f?(f-1(y)). Sif?(x) = 0, la limite deτy(h) est infinie, on a donc une tangente verticale.

1.3 Dérivées de fonctions usuelles

Nous ne reviendrons sur ce sujet déjà abordé en début d"année. Rappelons simplement qu"une

bonne maîtrise de la formule de dérivation d"une réciproquepermet de retrouver très rapidement

les dérivées des fonctions trigonométriques réciproques.Naturellement, toutes ces dérivées classiques

sont à connaître sur le bout des doigts et peuvent être invoquées sans justification dans les exercices.

Dernière chose à ne pas oublier : la plupart des fonction usuelles sont dérivables sur leur ensemble

de définition, aux exceptions suivantes près :

•la fonction valeur absolue en0.

•la fonction racine carrée en0.

•les fonctionsarccosetarcsinen-1et en1.

À l"exception de la valeur absolue, tous les exemples cités donnent des tangentes verticales qui

correspondent à des tangentes horizontales de la fonction réciproque.

2 Dérivées successives

Définition 7.Soitfune fonction dérivable sur un intervalleI, et telle quef?est elle-même dérivable

surI, alors la dérivée def?est appeléedérivée secondede la fonctionf, et notéef??. On note

de mêmef???la dérivée tierce def(sous réserve d"existence), puis plus généralementf(n)la dérivée

n-ième de la fonctionf. Définition 8.Une fonction estde classeDksur un intervalleIsi elle estkfois dérivable surI. Elle estde classeCksurIsi de plus sa dérivéek-èmef(k)est continue surI. Remarque8.Une fonctionDksurIest forcémentCk-1surIpuisqu"une fonction dérivable est nécessairement continue. Une fonctionCkest bien entenduDk. On a donc les implications suivantes : C k? Dk? Ck-1? Dk-1? ··· ? C1? D1? C0(cette dernière catégorie contenant simplement les fonctions continues).

Définition 9.Une fonction estde classeC∞sur un intervalleIsi elle y est dérivablekfois pour

tout entierk.

Remarque9.Toutes ses dérivées sont alors continues (puisqu"on peut toujours dériver une fois de

plus), ce qui justifie qu"on ne distingue pasD∞etC∞.

Théorème 1.Toutes les fonctions usuelles sont de classeC∞sur tous les intervalles où elles sont

dérivables. 5 Théorème 2.Sifetgsont deux fonctions de classeCksur un intervalleI, leurs somme, produit, quotient (signe s"annule pas), composée sont elle-mêmes de classeCk.

Proposition 8.Formule de Leibniz.

Sifetgsont de classeDnsurI, alors(fg)(n)=n?

k=0? n k? f (k)g(n-k).

Démonstration.Ce résultat nous rappelle étrangement la formule du binôme de Newton. Il se dé-

montre exactement de la même façon (on ne le fera donc pas). Exemple :Appliquée pourn= 4, la formule donne par exemple(fg)(4)=f(4)+ 4f???g?+ 6f??g??+

4f?g???+g(4).

3 Théorème des accroissements finis et applications

3.1 Énoncés.

Proposition 9.Soitfune fonction dérivable sur un segment[a;b]etx?]a;b[. Sixest un point en lequelfatteint un extremum local, alorsf?(x) = 0.

Démonstration.Supposons par exemple qu"il s"agisse d"un maximum (l"autrecas est très similaire).

Le taux d"accroissement defenxvautτx(h) =f(x+h)-f(x) h. On a au voisinage dex,f(x+h)? f(x)puisquef(x)est un maximum local. On en déduit que?h <0(et tel quex+happartienne au

voisinage en question),τx(h)?0, doncf?(x) = limh→0-τx(h)?0. Mais de même?h >0,τx(h)?0,

doncf?(x) = limh→0-τx(h)?0. Finalement, on a nécessairementf?(x) = 0.

Théorème 3.Théorème de Rolle.

Soitfune fonction dérivable sur un intervalle[a;b], et telle quef(a) =f(b), alors?c?]a;b[,f?(c) = 0.

Démonstration.Commençons par éliminer le cas où la fonctionfest constante sur[a;b]puisque

dans ce cas la dérivée defest nulle, donc le théorème est manifestement vérifié. La fonctionfétant dérivable, elle est continue sur[a;b], donc y atteint un maximumMet un minimumm. Si on supposefnon constante, l"un des deux, par exempleM(dans l"autre cas, la

démonstration est similaire), est distinct def(a) =f(b), donc atteint en un réelc?]a;b[. D"après la

propriété précédente,f?(c) = 0. Théorème 4.Théorème des accroissements finis. Soitfune fonction dérivable sur un intervalle[a;b], alors?c?]a;b[,f?(c) =f(b)-f(a) b-a.

Remarque10.Autrement dit, il existe un point où la tangente est parallèle à la droite passant par

les points(a;f(a))et(b;f(b)). 6

0 1 2 3-1-2-3

012345678910

-1 -2 -3 -4 -5

Démonstration.Le principe est de se ramener au théorème précédent. Définissons une deuxième

fonctiongparg(x) =f(b)-f(a) b-ax-f(x)(ce qui correspond à l"écart entre la courbe représentative

defet la droite passant par les points(a,f(a))et(b,f(b)), à une constante près). Cette fonction est

dérivable sur[a;b]puisquefl"est et vérifieg(b)-g(a) =f(b)-f(a) b-ab-f(b)-f(b)-f(a)b-aa+f(a) = f(b)-f(a) b-a(b-a)-f(b) +f(a) = 0, c"est-à-dire queg(b) =g(a). on peut donc appliquer le théorème de Rolle à la fonctiong:?c?]a;b[,g?(c) = 0. Or,g?(c) =f(b)-f(a) b-a-f?(c), donc on a f ?(c) =f(b)-f(a) b-a, ce qu"on cherchait à prouver.

Remarque11.Ce théorème un peu étrange sert très peu en tant que tel, mais ses applications fon-

damentales en font un des piliers de l"analyse mathématique. C"est notamment à l"aide du théorème

des accroissements finis qu"on démontre le lien entre signe de la dérivée et variations d"une fonction,

ce que nous allons faire tout de suite. Théorème 5.Soitfune fonction dérivable sur un intervalleI, alorsfest croissante surIsi et

seulement sif?est positive surI, etfest décroissante surIsi et seulement sif?est négative surI.

Démonstration.Supposonsfcroissante surI, et soita?I, considérons le taux d"accroissement de fena:τa(h) =f(a+h)-f(a) h. Ce taux d"accroissement est toujours positif, puisque numérateur

et dénominateur sont négatifs quandhest négatif, et positifs sinon; donc par passage à la limite

f

?(a)?0. Réciproquement, sif?(x)?0surI, on a d"après le théorème des accroissements finis, si

x < y,f(y)-f(x) y-x=f?(c)?0, doncf(y)-f(x)?0, ce qui prouve quefest croissante surI. La preuve dans le cas de la décroissance est très similaire.

Théorème 6.Soitfune fonction dérivable sur un intervalleI, alors sif?est strictement positive

surI, sauf éventuellement en un nombre fini de points où elle s"annule, la fonctionfest strictement

croissante surI. De même, sif?est strictement négative surI, sauf éventuellement en un nombre

fini de points où elle s"annule,fest strictement décroissante surI.

Ce deuxième résultat, plus subtil que le précédent, ne sera pas prouvé. Remarquons qu"il n"y a ici

qu"une seule implication, une fonction peut être strictement monotone mais avoir une dérivée qui

7

s"annule une infinité de fois (la condition exacte pour l"équivalente est trop technique pour pouvoir

être mentionnée).

Remarque12.Ces théorèmes seront bien entendus utilisés sans être citéslors de l"étude des variations

de fonctions, comme vous en avez déjà l"habitude. Mais vous avez désormais une preuve complète de

ces résultats très classiques. Théorème 7.Théorème du prolongement de la dérivée.

Soitfune fonction continue sur un segment[a;b]et dérivable sur]a;b]. Si la dérivéef?de la fonction

fadmet une limite finielena, alorsfest dérivable enaetf?(a) =l. Démonstration.Considérons le taux d"accroissement defena:τa(h) =f(a+h)-f(a) h. D"après le

thorème des accroissement finis, on peut écrireτa(h) =f?(ch), oùchest une constante (dépendant de

h) appartenant à l"intervalle]a;a+h[. Si on fait tendrehvers0, d"après le théorème des gendarmes,ch

aura pour limitea. Alors, les hypothèses du théorème nous permettent d"affirmer quelimh→0f?(ch) =l,

ce qui prouve bien que la fonctionfest dérivable ena, puisque son taux d"accroissement y tend vers

l.

Exemple :Ce théorème sera souvent appliqué dans le cas où on prolonge une fonction par continuité,

pour déterminer si le prolongement effectué est dérivable ounon. Il évite de revenir au calcul du taux

d"accroissement (qui est toutefois rarement plus complexe). Considérons la fonctionf:x?→x2ln(x).

Cette fonction est définie etC∞surR+?et peut se prolonger par continuité en posantf(0) = 0(par

croissance comparée). Par ailleurs,f?(x) = 2xln(x) +xa certainement aussi une limite nulle en

0. Le théorème de prolongement de la dérivée permet alors d"affirmer que la fonction prolongée est

dérivable en0, et quef?(0) = 0. Cette information est essentielle pour tracer une allure précise de

la courbe au voisinage de0.

Remarque13.On pourra également utiliser la variante suivante du théorème de prolongement de la

dérivée : sous les mêmes hypothèses, si la dérivéef?admet enaune limite infinie, alorsfn"est pas

dérivable enamais y admet une tangente verticale. Proposition 10.Inégalité des accroissements finis (IAF). Soitfune fonction dérivable sur un intervalle[a;b], et telle que?x?[a;b],|f?(x)|?k(oùk?R), alors?(y,z)?[a;b]2,|f(z)-f(y)|?k|z-y|. Démonstration.En effet, on peut écrire????f(z)-f(y) z-y???? =|f?(c)|?k, ce donc découle immédiatement l"inégalité.

Remarque14.On peut donner une version légèrement différente de l"IAF, utilisant un encadrement

de la dérivée et non une majoration de sa valeur absolue : soitfune fonction dérivable sur un

intervalle[a;b], et telle que?x?[a;b],m?f?(x)?M(où(m,M)?R2), alors?(y,z)?[a;b]2tels quey < z,m(z-y)?f(z)-f(y)?M(z-y).

Remarque15.Ces inégalités ont une interprétation cinématique assez évidente : si on court par

exemple deux heures avec une vitesse de pointe de12kilomètres par heure, on n"aura sûrement pas

parcouru plus de24kilomètres.

3.2 Application à l"étude de suites récurrentes.

Définition 10.Unesuite récurrenteest une suite définie par une relation de récurrence du type

u n+1=f(un), où la fonctionfsera en ce qui nous concerne toujours continue. •La limitelde la suite vérifie nécessairementf(l) =l, c"est unpoint fixede la fonctionf. •Pour majorer ou minorer une telle suite, on cherche un intervalleIstablepar la fonctionf, c"est-à-dire tel quef(I)?I. Si un termeun0de la suite appartient à cet intervalle stable, tous

les termes suivants y seront également (ce qu"on redémontrera à chaque fois par récurrence).

8

•Pour étudier la monotonie de la suite, on étudiera le signe def(x)-x, en espérant qu"il soit

constant sur notre intervalle stable. Quand la fonctionfest croissante, la suite sera toujours monotone (mais pas nécessairement croissante!), quandfest décroissante, ça se passe en général moins bien. Toutefois, les sous-suites(u2n)et(u2n+1)seront alors monotones.

•Si la suite n"est pas monotone, on peut démontrer sa convergence sans passer par le théorème de

convergence monotone, mais en appliquant l"IAF sur un intervalle stable parfoù se trouvent

tous les termes de la suite (ainsi que le point fixe qui sera la limite de la suite), et surtout où

|f?|est majorée par une constante strictement inférieure à1.

•On commence de toute façon toujours l"étude d"une suite récurrente par l"étude des variations

de la fonctionf, et surtout du signe def(x)-x(qui donne au passage les points fixes). On

fera même très souvent une représentation graphique def, en traçant dans le même repère la

droite d"équationy=x, et on pourra placer sur ce graphique les premiers termes de la suite. Exemple :Considérons la suite définie paru0= 1et?n?N,un+1= 1 +1 un. On pose donc f(x) = 1 +1 x, la fonctionfest dérivable surR?, de dérivée-1x2. Elle est donc décroissante sur ]- ∞;0[et sur]0;+∞[. Par ailleurs,f(x)-x= 1 +1 x-x=x+ 1-x2x. Le numérateur a pour discriminantΔ = 5, et s"annule enx1=-1-⎷ 5 -2=1 +⎷ 5

2, et enx2=1-⎷

5 2. x-∞x20x1+∞ f(x)

1????x2????-∞+∞????x1????1

f(x)-x+ 0-+ 0-quotesdbs_dbs33.pdfusesText_39
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