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Mots. Les langages du politique

95 | 2011

Sigles et acronymes en politique

Paul

Bacot,

Dominique

Desmarchelier

et

Jean-Paul

Honoré

(dir.)

Édition

électronique

URL : https://journals.openedition.org/mots/20003

DOI : 10.4000/mots.20003

ISSN : 1960-6001

Éditeur

ENS Éditions

Édition

imprimée

Date de publication : 1 mars 2011

ISBN : 978-2-84788-307-7

ISSN : 0243-6450

Référence

électronique

Paul Bacot, Dominique Desmarchelier et Jean-Paul Honoré (dir.),

Mots. Les langages du politique

, 95

2011, "

Sigles et acronymes en politique

» [En ligne], mis en ligne le 01 mars 2013, consulté le 28 avril

2022. URL

: https://journals.openedition.org/mots/20003 ; DOI : https://doi.org/10.4000/mots.20003 Ce document a été généré automatiquement le 28 avril 2022.

© ENS Éditions

SOMMAIRE

DossierLes usages politiques d'une réductionPaul Bacot, Dominique DESMARCHELIER et Jean-Paul HonoréDes traditions de raccourcis aux sigles sociaux des débuts de la Troisième RépubliqueMaurice Tournier et Yun Son Yi-ChoiLe détournement de sigles. Entre jeu de mots et expression contestataireJean-Bruno RenardSNCC ou snick ? Les enjeux sociaux d'un acronyme

Valérie Bonnet

Stratégies dénominatives dans la politique de l'eau en France. LEMA, PAPI, SANDRE et les autres

Christine Fèvre-Pernet

Le sigle comme modalité de dissociation énonciative. Le cas des alternances d'usage PMA /

Pays les moins avancés

Françoise Dufour

Siglaison de la cause palestinienne. Un cas d'exception

Akram Odeh et Najib Rabadi

Un sigle politique à haute valeur de marque. Le cas de ZP dans les élections générales en

Espagne en 2004

Pablo Medina Aguerrebere et Jordi Rodríguez Virgili Rôles différenciés des sigles dans la transmission orale et les processus mémoriels

Bernard Bensoussan et Sarah Cordonnier

Varia Le paradoxe de la preuve en histoire. Une approche rhétorique de l'écriture d'Arlette Farge

Victor Ferry

Compte rendu de lecture

Denis Barbet, Grenelle. Histoire politique d'un mot

Éléonore Yasri-Labrique

Mots. Les langages du politique, 95 | 20111

Actualité bibliographiqueLes langages du politiqueActualité bibliographique. Les langages du politiqueJosette Lefèvre

Mots. Les langages du politique, 95 | 20112

Dossier

Mots. Les langages du politique, 95 | 20113

Les usages politiques d'uneréductionPaul Bacot, Dominique DESMARCHELIER et Jean-Paul Honoré

1 Ce dossier, qui traite du sigle et de l'acronyme en discours et comme discours, interroge le

sémantisme politisant du procédé. Cette perspective ouvre une série de questions. Ce type d'abrègement faisant sens par lui-même et pouvant être contesté ou valorisé, que fait-on, que veut-on dire quand on crée un sigle ou un acronyme en politique ? Son produit pouvant avoir un sens spécifique par rapport à la dénomination siglée dont il

n'est généralement pas une simple variante, et cela jusqu'à la perte de toute

transparence motivationnelle, qu'exprime-t-il de différent de ce que dit le syntagme de départ ? Le sigle ou l'acronyme prenant un sens particulier en contexte selon l'usage qu'on en fait, que veut-on signifier alors, et que comprend-on lors de chaque usage de cette catégorie de désignants ? Enfin, en relation avec la perspective sémantique, qu'en est-il des dimensions phonique, prosodique, graphique, morphologique et syntaxique de la siglaison ?

2 Produire un sigle à partir d'une chaîne graphique et phonique, c'est opérer un tri entre

des éléments qui formeront le sigle et des éléments qui en seront exclus. Dès lors, étudier les sigles, c'est travailler sur le choix de sigler, sur les modalités de la siglaison, sur le sigle en tant que forme lexicale nouvelle, mais aussi, et peut-être surtout, sur ce que la siglaison a laissé hors-sigle : il faudra alors interroger le destin de la formulation originelle - être oubliée, circuler en concurrence avec le sigle, être

remplacée par détournement -, mais aussi l'intention réelle ou supposée des

concepteurs du sigle - réserver le développement à quelques initiés, ne pas dire explicitement l'indicible - et enfin la stratégie de ceux qui rappellent le développement du sigle - faire montre d'un savoir ou éviter toute confusion.

3 Sigler, c'est d'abord décider de produire un sigle, ce qui ne va jamais de soi, se révèle

plus ou moins aisé et répond à une stratégie d'économie et parfois d'occultation, mais

aussi à un objectif de communication et de mobilisation. C'est notamment l'essor de la démocratie pluraliste, avec une concurrence sans cesse accrue, qui a favorisé celui de l'utilisation de la siglaison en politique, conjointement à l'influence anglo-américaine

croissante. La Grande Guerre a parallèlement permis l'éclosion d'une siglaison

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populaire massive. Pour autant, le procédé n'est pas d'une conception exclusivement moderne, et il convient de le situer dans la longue histoire d'une pratique aux formes diverses et aux multiples usages, celle des abrègements dans la langue et dans son code substitutif, l'écriture (on se reportera ici même à l'article de Maurice Tournier et Yun

Son Yi-Choi).

4 La forme prototypique du sigle est bien connue, qui consiste en la sélection suivie de la

concaténation dans l'ordre des initiales de tous les mots constitutifs de la séquence siglée. La longueur du sigle dépasse rarement trois ou quatre lettres ; au-delà, l'acronyme est plus probable, et comporte peu fréquemment plus de six lettres. Souvent, seuls les mots lexicaux du syntagme sont retenus, au détriment des mots grammaticaux.

5 Mais la propriété du sigle étant justement l'importance de la part consciente qui

intervient dans sa formation, les tendances ci-dessus sont transgressées chaque fois que cela peut servir la stratégie des acteurs. On est plus ou moins restrictif dans la sélection des mots, et souvent on ne conserve pas que les seules lettres initiales. Le sigle peut alors non plus s'épeler, mais faire l'objet d'une lecture syllabique : il devient acronyme

1, parfois dans une relative indépendance au regard du syntagme développé,

comme en témoigne, dans la langue américaine, le cas de SNCC/[snik] analysé ici par Valérie Bonnet. On constate aussi des cas dans lesquels le mot lexical placé en tête de la séquence syntagmatique est conservé en entier, des cas dans lesquels la lettre prélevée est au centre, voire à la fin du mot... Les stratégies d'élaboration sont nombreuses,

souvent combinées, et la sélection opérée est en général le fait d'un choix mûrement

réfléchi, surtout dans le cas des organes institutionnels ou partisans qui se mettent en représentation dans l'auto-dénomination qu'ils proposent.

6 La siglaison peut être le fait des partis dans le cadre des campagnes électorales, des

militants dans celui des manifestations, ou des institutions dans celui des politiques publiques. Avec ce dernier aspect en particulier se manifeste la surdétermination lexématique qui préside bien souvent à la formation des acronymes, et leur apporte

une valeur ajoutée sémantique. D'où diverses stratégies de motivation et

d'apparentement par homophonie dont l'article de Christine Fèvre-Pernet, consacré à la politique de l'eau en France, donne de nombreux exemples. On pourra rechercher des sonorités agréables, une homonymie valorisante, séduisante, mobilisatrice, voire onomatopéique - dans tous les cas évocatrice au sein d'une communication persuasive. À l'inverse, on contournera dans la fabrication du sigle les homonymies dangereuses, quitte à inverser l'ordre lettrique comme le montrent Akram Odeh et Najib Rabali dans leurs remarques sur l'acronyme FATAH, parmi d'autres éléments siglés du vocabulaire arabe de Palestine. Dans tous les cas, il convient que les stratégies de construction morphologique et sémantique s'adaptent au référent.

7 Une fois mis en circulation, les sigles connaissent des destins variés. Certains

s'implantent bien dans le contexte social et linguistique, ils circulent et s'installent durablement dans le discours politicien, médiatique, savant ou ordinaire. D'autres

(témoin le désastreux VF / Viande Française réinterprété en Vache Folle par les

chansonniers) rejoignent pour une raison ou une autre le cimetière des sigles morts-

nés. Mais s'ils s'installent aux côtés des expressions développées dont ils sont tirés,

c'est bien souvent parce que le sigle ou l'acronyme n'en sont pas purement et simplement des substituts économiques : tout apparentement formel avec un lexème mis à part, un locuteur n'est pas dans le même registre et/ou ne fait pas la même chose

Mots. Les langages du politique, 95 | 20115

quand il emploie la forme réduite à la place du syntagme. Il faut reconnaître au sigle en discours une dimension énonciative, comme le montre Françoise Dufour dans sa contribution consacrée à l'alternance PMA / Pays les moins avancés. Car même en contexte d'expertise, la siglaison n'est pas sèchement référentielle : dans la relation dialogique, elle devient un outil rhétorique susceptible d'installer une asymétrie au sein de la communication. Elle contribue à la construction d'un ethos, à la définition

d'un rôle sociodiscursif. Elle tient parfois la même place à cet égard que les données

chiffrées, comme le font observer ici Bernard Bensoussan et Sarah Cordonnier à propos

d'énoncés relatifs aux collectivités territoriales. D'où l'importance de l'envisager dans

une perspective argumentative et pragmatique.

8 Le sigle, et a fortiori l'acronyme, fonctionnent facilement comme des labels. Ils

véhiculent une image, une identité. Ils peuvent faire office de signatures, mais aussi de cibles. Ils contribuent aussi bien au rapport familier qu'à l'institutionnalisation, aussi bien à l'élan conflictuel qu'à une certaine neutralisation. Mais sigler, c'est aussi effectuer un ensemble de choix essentiellement matériels donnant au produit sa configuration. Sigle stricto sensu ou acronyme, sigle long ou court, écrit avec ou sans majuscules, avec ou sans minuscules, avec ou sans points, avec ou sans tirets, dans une certaine police et avec une certaine couleur : la réalisation tant graphique que phonétique du sigle révèle une incroyable diversité

2, elle-même porteuse

d'instrumentalisations politiques variées. Le sigle peut connoter le dynamisme, la jeunesse et la modernité, entrer en résonance aujourd'hui avec la pratique du SMS, faire l'objet d'un travail graphique qui le rapproche du logo. De là son inscription facile dans une approche de la propagande politique qui confine au marketing : Pablo Medina Aguerrebere et Jordi Rodriguez Virgili retracent, dans cette perspective, l'histoire de la

création du sigle ZP, deux lettres à " valeur de marque » qui ont aidé à construire et

promouvoir l'image de José Luis Rodríguez Zapatero pendant la campagne électorale de

2004 en Espagne.

9 Mais si, dans le cas précédent, le sigle avait été choisi pour créer un effet de

reconnaissance immédiate et de notoriété, le rapport de la série lettrique à la série

lexématique est d'une telle nature que le sigle peut devenir opaque, s'affranchir du

syntagme, voire du lien référentiel initial, subir toutes sortes de réinterprétations, les

unes inexactes et contingentes, d'autres plus calculées. On entre alors non seulement dans la dimension ludique et poétique du sigle, déjà évoquée plus haut, mais dans son pouvoir éristique, dans sa fonction polémique de critique sociale et de dévoilement, d'autant plus efficace qu'elle est associée au rire : d'où la fortune des siglaisons

détournées ou contre-siglaisons, de Rentre Avec Tes Pieds à Farce Ouvrière, qui attestent

que, sur le plan linguistique, le sigle peut faire l'objet lui aussi de processus

tropologiques ; et que sur le plan pragmatique, il devient parfois un outil lapidaire, en rapport avec le slogan ou avec la rumeur (voir à ce propos la contribution de Jean-

Bruno Renard).

10 Il existe des travaux classiques et importants, mais relativement peu nombreux, sur le

sigle. Énumérons quelques raisons à ce manque apparent : austérité phonotactique, contraintes dérivationnelles, domaines d'expérience perçus a priori comme circonscrits (noms de partis et de syndicats, d'organismes administratifs, d'objets techniques...) ; voire, plus obscurément, défiance envers un objet que l'on croit bruyamment imposé par la modernité (surtout anglo-saxonne) et qui, ramassé sous sa forme elliptique, semble à première vue ne pas avoir atteint la dignité de mot à part

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entière. On espère que ce dossier consacré au sigle dans le discours politique contribuera à souligner l'importance du procédé. La siglaison ne se contente pas de présenter, sur le plan linguistique, des caractéristiques remarquables, comme le retournement de la relation écrit/oral, le jeu de rapports à l'expression dont le sigle est extrait, ou le balancement entre référence et opacité : à l'instar d'autres signes du langage, sigles et acronymes se révèlent d'une grande plasticité morphologique et sémantique, même si (et c'est aussi leur richesse) ces traits ne se manifestent pas sous le même aspect que dans le cas des lexèmes. Surtout, dans la perspective qui nous

occupe ici, la siglaison est apte à supporter des opérations sémantiques, énonciatives et

rhétoriques complexes qui expliquent sa vitalité. Le sigle, comme tout vocable, ne sert

pas seulement à désigner : il mobilise, dénonce, rend légitime ou illégitime, distingue,

rapproche, oppose, stigmatise, argumente - il politise.

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1. Nous ne trancherons pas dans ce dossier entre les deux définitions qui sont couramment

proposées pour le mot acronyme. L'une, fondée sur le critère de la prononciation syllabique,

correspond au cas où chaque consonne de la série se recombine avec la voyelle qui la suit (cas par

exemple de ONU quand l'expression est non plus épelée, mais prononcée [ony]). L'autre, basée sur

la quantité de graphèmes sélectionnés dans chacun des mots du syntagme, correspond au cas où

l'expression ainsi formée intègre d'autres lettres en sus de l'initiale (cas de Courly / COmmunauté

Urbaine de LYon ou de OUlipo / OUvroir de LIttérature POtentielle).

2. Cette diversité se reflète dans ce numéro où, volontairement, la notation des sigles et de leur

développement n'a pas été harmonisée.

Mots. Les langages du politique, 95 | 20118

AUTEURSPAUL BACOT Université de Lyon, IEP, Trianglepaul.bacot@sciencespo-lyon.frDOMINIQUE DESMARCHELIER Université Paris 5 Descartesdominique.desmarchelier@paris5.sorbonne.frJEAN-PAUL HONORÉ Université Paris-Est Créteil Val de Marne, CEDITECJean-Paul.Honore@univ-mlv.fr

Mots. Les langages du politique, 95 | 20119

Des traditions de raccourcis auxsigles sociaux des débuts de laTroisième RépubliqueMaurice Tournier et Yun Son Yi-Choi

1 Au-delà de la Commune, comme pour accompagner et faciliter une recompositionmodernisée des forces sociopolitiques et la mise en place, en 1879, d'une République

enfin républicaine suscitant maints labels d'organisations et de militants (partis, comités, cercles, bourses, syndicats, fédérations, ligues et leurs adhérents), certains abrègements étranges commencent à se répandre dans le discours populaire. Ils

finissent par s'y imposer grâce à leur précision référentielle d'origine, à leur aspect

synthétique, fixe et court, à la facilité de leur répétition. Ces abrègements se

manifestent notamment par des troncations graphiques, des labels condensés, des sigles, acronymes et leurs dérivés. Le passage des uns aux autres semble s'être effectué selon une lente évolution, puis par bonds plus rapides aux 19 e et 20e siècles, dans le domaine politique et syndical, comme si, la République s'imposant, il devenait de plus

en plus nécessaire de " faire bref » et de se situer, bien étiqueté, parmi les " labels » des

autres.

2 Cette évolution de la troncation formelle au simple squelette des initiales n'est pas du

tout le produit d'une invention moderne, mais l'aboutissement de traditions ancréesquotesdbs_dbs23.pdfusesText_29
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