[PDF] Développements limités 2(2n + 1) x2n+1 +





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Limites de fonctions 1 Théorie 2 Calculs

Montrer que toute fonction croissante et majorée admet une limite finie en +?. 2 Calculs. Exercice 3 Calculer lorsqu'elles existent les limites suivantes a) 



Limites de fonctions 1 Théorie

Ce qui exprime bien que la limite de f en +? est l. Correction de l'exercice 2 ?. Généralement pour calculer des limites faisant intervenir des sommes de 



Développements limités

2(2n + 1) x2n+1 + o(x2n+1) . Pour illustrer les différentes techniques nous proposons de calculer le développement de la fonction tangente d'ordre 5 par sept 



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14 mars 2020 7.3.2 Calcul des efforts appliqués 99 ... 11.1.1 Théorie thermoélastique 147. 11.1.2 ... supposent la continuité des fonctions en cause.



Limites et asymptotes

1) Limite infinie à l'infini. Définition 1 : Soit f une fonction définie au moins sur un intervalle du type [a;+?[ : 2) Limite finie à l'infini.



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2. Proposition 1.1.1 Le nombre. ?. 2 n'est pas un nombre rationnel. (limite d'une suite continuité d'une fonction) et de rappeler les définitions ...



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Limites et fonctions continues. 37. 1. Notions de fonction . d'un champ le diviser en deux parties égales

Université Joseph Fourier, Grenoble Maths en Ligne

Développements limités

Bernard Ycart

Les développements limités sont l"outil principal d"approximation locale des fonc- tions. L"objectif de ce chapitre est de vous apprendre à les calculer. Vous aurez es- sentiellement besoin de savoir manipuler des polynômes, ainsi que d"avoir assimilé les limites, la comparaison des fonctions et la dérivation.

Table des matières

1 Cours 1

1.1 Polynômes de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

1.2 Formules de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

1.3 Opérations sur les développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.4 Développement des fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1.5 Développements asymptotiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

2 Entraînement 19

2.1 Vrai ou faux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

2.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

2.3 QCM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

2.4 Devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

2.5 Corrigé du devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

3 Compléments 40

3.1 La formule de Machin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

3.2 Taylor was rich . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

3.3 Madhava de Sangamagramma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

3.4 Polynômes d"approximation de Legendre . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

28 mars 2017

Maths en LigneDéveloppements limitésUJF Grenoble1 Cours

1.1 Polynômes de Taylor

Commençons par rappeler deux résultats fondamentaux que vous connaissez déjà par coeur (si ce n"est pas le cas, dépêchez-vous de les apprendre).

Théorème 1.

•Pour toutx?]-1,1[:

11-x= limn→∞1 +x+x2+···+xn.(1)

•Pour toutx?R: e x= limn→∞1 +x1! +x22! +···+xnn!.(2) Le premier s"obtient à partir de l"identité :

1-xn+1= (1-x)(1 +x+x2+···+xn).

Le second se déduit de la formule du binôme de Newton et est démontré dans le chapitre sur les fonctions usuelles. Il faut voir dans (1) et (2) des résultats d"approximation: ils permettent d"évaluer de manière relativement précise la valeur prise par une fonction, en calculant un polynôme (ce qui est non seulement facile à la main, mais surtout peu coûteux en temps de calcul). À ce propos, dans tout le chapitre nous commettons l"abus de langage consistant à désigner par " polynôme » ce qui est en fait une fonction polynomiale.

Considérons la formule (1). Notons :

f(x) =11-xetPn(x) = 1 +x+x2+···+xn. La figure 1 montre une représentation graphique de la fonctionfet des polynômes P npournallant de0à5. Plusnest grand, meilleure est l"approximation pour unx donné. Dans ce cas particulier, il est facile de calculer l"erreur commise si on remplace f(x)parPn(x). f(x)-Pn(x) =11-x-1-xn+11-x=xn+11-x. Cette erreur est donc de l"ordre dexn+1. Pour être plus concret, pensezx= 0.1. Alors x n= 10-netPn(0.1) = 1.11...1. La différencef(x)-Pn(x)vaut10-n+1/0.9. Pour n= 5, on commet une erreur de l"ordre du millionième en remplaçant1/0.9par1.11111. 1 Maths en LigneDéveloppements limitésUJF Grenoble0n=1n=2n=3n=4n=5n= -0.800.815Figure1 - Fonctionx?→1/(1-x)et ses polynômes de Taylor en0jusqu"à l"ordre n= 5. L"intérêt est plus flagrant pour l"exponentielle, pour laquelle il n"existe pas d"autre moyen de calcul que de l"approcher par des polynômes. Posons : f(x) = exetPn(x) = 1 +x1! +x22! +···+xnn!. Le tableau ci-dessous donne la différence entref(0.1)etPn(0.1), pournallant de0à

5(voir la figure 2 pour la représentation graphique defetP0,...,P5).n0 1 2 3 4 5

e

0.1-Pn(0.1)0.105 5.2 10-31.7 10-44.3 10-68.5 10-81.4 10-9Comment obtient-on les polynômesPnà partir def? C"est très simple : on fait en

sorte que leurs dérivées en0coïncident avec celles de la fonction jusqu"à l"ordren: ?k= 0,...,n , f(k)(0) =P(k)n(0). Le polynômePnétant de degrén, il est entièrement déterminé par la donnée de ses n+ 1coefficients : P n(x) =f(0) +f?(0)1! x+f??(0)2! x2+···+f(n)(0)n!xn. 2 Maths en LigneDéveloppements limitésUJF Grenoble0n=1n=2n=3n=5n= 4n= -20 02 .Figure2 - Fonctionx?→exet ses polynômes de Taylor en0jusqu"à l"ordren= 5. Vérifiez sur les deux exemples ci-dessus : la dérivéen-ième en0dex?→1/(1-x)est n!, celle dex?→exest1. Ce que nous venons de voir au voisinage de0, s"étend en n"importe quel point de la façon suivante. Définition 1.Soitnun entier. Soitfune fonction deRdansR, définie sur un intervalle ouvertIcontenant un pointa, dérivablen-1fois surI, et dont la dérivée n-ième enaexiste. On appellepolynôme de Taylord"ordrenenadef, le polynôme : P n(x) =f(a) +f?(a)1! (x-a) +f??(a)2! (x-a)2+···+f(n)(a)n!(x-a)n. On appellereste de Taylord"ordrenenadef, la fonctionRnqui àx?Iassocie : R n(x) =f(x)-Pn(x). L"idée est de remplacer une fonctionfque l"on ne sait pas calculer (ou difficilement) par un polynôme, qui est facilement calculable. Mais sif(x)n"est pas calculable, alors bien sûr le resteRn(x)ne l"est pas non plus. On doit donc chercher des moyens d"estimer ou de majorer ce reste. Nous les étudierons à la section suivante. Le moins que l"on 3

Maths en LigneDéveloppements limitésUJF Grenoblepuisse demander quand on approche une fonction par un polynôme de degrén, est que

le reste soit négligeable devant(x-a)n. C"est le sens de la définition suivante. Définition 2.SoientIun intervalle ouvert,aun point deIetnun entier. On dit quefadmet un développement limité d"ordrenenalorsqu"il existe un polynômePn tel que le restef(x)-Pn(x)soit négligeable devant(x-a)n. R n(x) =f(x)-Pn(x) =o((x-a)n). Nous verrons que toutes les fonctions usuelles admettent un développement limité pour lequelPnest le polynôme de Taylor. Même si on ne les utilise jamais, il existe des fonctions qui ne vérifient pas les hypothèses de la définition 1 et qui pourtant admettent des développements limités. Par exemple la fonctionfdéfinie par : f(x) =?x4six?Q

0six?R\Q.

Elle vérifie évidemmentf(x) =o(x3), elle admet donc des développements limités en

0d"ordre1,2et3. Pourtant elle n"est continue sur aucun intervalle contenant0.

Nous nous ramènerons toujours à des développements limités au voisinage de0, grâce à l"observation suivante. Proposition 1.SoitIun intervalle ouvert deR,aun point deIetnun entier. Soit fune fonction définie surI. Soitgla fonction qui àhassocieg(h) =f(a+h). La fonctionfadmet un développement limité d"ordrenena, si et seulement sigadmet un développement limité d"ordrenen0. f(x) =Pn(x) +o((x-a)n)??g(h) =f(a+h) =Pn(a+h) +o(hn). Désormais, nous simplifierons les écritures en n"écrivant plus que des développe- ments limités en0. Un développement limité, s"il existe, est unique au sens suivant. Proposition 2.SoientIun intervalle ouvert contenant0, etnun entier. Soitfune fonction définie surI. Supposons qu"il existe deux polynômesPnetQnde degréntels que au voisinage de0: f(x) =Pn(x) +o(xn)etf(x) =Qn(x) +o(xn).

AlorsPn=Qn.

Démonstration: Le polynômePn-Qnest de degré au plusn, et il est négligeable devantxnau voisinage de0. Ce n"est possible que s"il est nul. 4 Maths en LigneDéveloppements limitésUJF Grenoble1.2 Formules de Taylor Le résultat de base, le seul que vous ayez vraiment besoin de retenir, dit que sous les hypothèses de la définition 1, le reste de TaylorRnest négligeable devantxnau voisi- nage de0, donc la fonction admet un développement limité, dont la partie polynomiale est son polynôme de Taylor d"ordren. C"est lethéorème de Taylor-Young. Théorème 2.SoientIun intervalle ouvert contenant0, etnun entier. Soitfune fonction dérivablen-1fois surI, et dont la dérivéen-ième en0existe. SoitRnson reste de Taylord"ordrenen0: R n(x) =f(x)-? f(0) +f?(0)1! x+f??(0)2! x2+···+f(n)(0)n!xn?

Au voisinage de0,Rnest négligeable devantxn:

R n(x) =o(xn). Démonstration: c"est une récurrence assez simple. Pourn= 1, le résultat est une autre manière d"exprimer la dérivabilité defen0. En effet, lim x→0f(x)-f(0)x =f?(0),

équivaut à :

lim x→0f(x)-f(0)x -f?(0) = limx→0f(x)-f(0)-xf?(0)x = 0. Par définition, ceci signifie quef(x)-f(0)-(x-0)f?(0)est négligeable devantxau voisinage de0: f(x)-f(0)-xf?(0) =R1(x) =o(x). Supposons maintenant que le résultat soit vrai à l"ordren-1. Sifvérifie les hypothèses à l"ordren, alorsf?les vérifie à l"ordren-1. Or, le polynôme de Taylor d"ordren-1 def?est exactementP?n(x). f ?(0)+f??(0)x1! +···+f?(n-1)(0)xn-1(n-1)!=? f(0) +f?(0)x1! +f??(0)x22! +···+f(n)(0)xnn!?

L"hypothèse de récurrence entraîne que :

R ?n(x) =f?(x)-P?n(x) =o(xn-1). En revenant aux définitions, ceci signifie que pour toutε >0, il existeη >0tel que : |x|6η=?? ????R ?n(x)x n-1? ????6ε . 5

Maths en LigneDéveloppements limitésUJF GrenobleFixonsxdans l"intervalle]0,η]et appliquons le théorème des accroissement finis à

R n(x), sur l"intervalle[0,x]: ?c?]0,x[,Rn(x)x =R?n(c).

Alors :

?????R n(x)x n? ????R ?n(c)x n-1? ????6? ????R ?n(c)c n-1? ????6ε . Le raisonnement est le même pourx?[-η,0[. Nous avons donc montré queRn(x)est négligeable devantxn. D"où le résultat, par récurrence. La plupart des fonctions que vous aurez à manipuler sont indéfiniment dérivables sur leur domaine de définition. Elles admettent donc des développements limités à tout ordre. Corollaire 1.Soitfune fonction deRdansR, indéfiniment dérivable sur un intervalle ouvertIcontenant0. Pour tout entiern,fadmet un développement limité d"ordren en0. SoitRnson reste de Taylor d"ordren. Au voisinage de0, R n(x)≂f(n+1)(0)(n+ 1)!xn+1. Démonstration: D"après le théorème 2,fadmet un développement limité aux ordres netn+ 1, pour toutn. Or : R n(x) =f(n+1)(0)(n+ 1)!xn+1+Rn+1(x). CommeRn+1(x)est négligeable devantxn+1, le rapport deRn(x)àf(n+1)(0)(n+1)!xn+1tend vers1. D"où le résultat. Moyennant une hypothèse à peine plus forte que celle du théorème 2, on peut donner un résultat plus précis sur le reste de TaylorRn: laformule de Taylor avec reste intégral. Théorème 3.Soitnun entier etIun intervalle ouvert contenant0. Soitfune fonction de classeCn+1surI(c"est-à-diren+1fois dérivable, de dérivée(n+1)-ième continue). SoitRnson reste de Taylor d"ordrenen0. R n(x) =? x

0(x-t)nn!f(n+1)(t)dt .(3)

Démonstration: c"est encore une récurrence.

6

Maths en LigneDéveloppements limitésUJF GrenoblePourn= 0, la formule est le théorème fondamental de l"Analyse :

f(x) =f(0) +? x

0f?(t)dt .

Pournquelconque, posons :

I n=? x

0(x-t)nn!f(n+1)(t)dt ,

et intégrons par parties. I n=?(x-t)nn!f(n)(t)? x 0 x

0(x-t)n-1(n-1)!f(n)(t)dt

=-f(n)(0)n!xn+In-1. Si on suppose la formule vraie à l"ordren-1, alorsIn-1=Rn-1(x), or : R n-1(x) =f(n)(0)n!xn+Rn(x), doncRn(x) =In: le résultat est vrai à l"ordren. Il est donc vrai pour toutn, par récurrence.

1.3 Opérations sur les développements limités

Nous allons traduire sur les développements limités les opérations habituelles sur les fonctions (somme, produit, composition, dérivation, intégration). Ces résultats per- mettent de calculer les développements limités de toutes les fonctions que vous rencon- trerez, à condition de connaître un petit nombre de développements, ceux des fonctions les plus courantes. Théorème 4.Soientnun entier etIun intervalle ouvert contenant0. Soientfet gdeux fonctions définies surI, admettant chacune un développement limité d"ordren en0. f(x) =Pn(x) +o(xn)etg(x) =Qn(x) +o(xn).

1.somme :f+gadmet un développement limité en0, dont le polynôme de Taylor

est la somme de ceux defetg.

2.produit :fgadmet un développement limité en0, dont le polynôme de Taylor

est constitué des termes de degrés inférieurs ou égaux àndans le produitPnQn.

3.composition :sig(0) = 0, alorsf◦gadmet un développement limité en0, dont

le polynôme de Taylor est constitué des termes de degrés inférieurs ou égaux à ndans le polynôme composéPn◦Qn. 7

Maths en LigneDéveloppements limitésUJF GrenobleDémonstration: Rappelons que siretssont deux fonctions négligeables devant

x n, alors leur somme, ainsi que leurs produits par des fonctions bornées sont encore négligeables devantxn. En particulier : f(x) +g(x) =? P n(x) +o(xn)? Q n(x) +o(xn)? =Pn(x) +Qn(x) +o(xn).

Pour le produit, il suffit d"écrire :

f(x)g(x) =? P n(x) +o(xn)?? Q n(x) +o(xn)? =Pn(x)Qn(x) +o(xn). Si on noteAnle polynôme formé des termes de degré au plusndansPnQn, alors P n(x)Qn(x)-An(x) =o(xn). On a bien : f(x)g(x) =An(x) +o(xn).

Le raisonnement est analogue pour la composition.

Par exemple, avec

f(x) = 1-x-x2+o(x2)etg(x) = 2x+x2+o(x2), on obtient : f(x)+g(x) = 1+x+o(x2), f(x)g(x) = 2x-x2+o(x2), f◦g(x) = 1-2x-5x2+o(x2).

En règle générale, il faut toujours commencer un calcul avec des développement limités

qui soient tous au moins de l"ordre final souhaité, quitte à ne pas calculer en cours de

route les termes négligeables. Il peut être nécessaire de partir d"un ordre supérieur à

l"ordre souhaité, nous en verrons des exemples. Théorème 5.Soientnun entier etIun intervalle ouvert contenant0. Soitfune fonctionn-1fois dérivable surI, dont la dérivéen-ième en0existe. SoitPnson polynôme de Taylor d"ordren, etRnle reste. f(x) =Pn(x) +Rn(x), Rn(x) =o(xn).

1.dérivation :la dérivéef?admet un développement limité d"ordren-1en0, dont

le polynôme de Taylor est la dérivée de celui def. f ?(x) =P?n(x) +o(xn-1).

2.intégration :toute primitive defadmet un développement limité d"ordren+ 1

en0, dont le polynôme de Taylor est une primitive de celui def. 8

Maths en LigneDéveloppements limitésUJF GrenoblePar exemple, sif(x) = 1-x+x2+o(x2), etFest une primitive def, alors :

f ?(x) =-1 + 2x+o(x)etF(x) =F(0) +x-x22 +x33 +o(x3). Démonstration: Pour la dérivation, c"est une observation que nous avons déjà utilisée

dans la démonstration du théorème de Taylor-Young (théorème 2). L"intégration est la

même observation, appliquée à la primitive. Dans la section suivante, nous mettrons en pratique ces résultats pour calculer les développements limités des fonctions usuelles.

1.4 Développement des fonctions usuelles

Tous les développement limités de cette section sontau voisinage de0. Pour les obtenir, le premier moyen est de calculer les dérivées successives et d"en déduire le polynôme de Taylor. On obtient ainsi les développements suivants, que vous devrez connaître par coeur.

Théorème 6.Soitnun entier,αun réel.

1.exp(x) = 1 +x1!

+x22! +···+xnn!+o(xn).2.sin(x) =x-x33! +x55! +···+(-1)nx2n+1(2n+ 1)!+o(x2n+1).3.cos(x) = 1-x22! +x44! +···+(-1)nx2n(2n)!+o(x2n).4.1

1-x= 1 +x+x2+···+xn+o(xn).5.(1 +x)α= 1 +αx+α(α-1)2!

x2+···+α(α-1)···(α-n+ 1)n!xn+o(xn).Démonstration: Nous avons déjà vu le développement limité de l"exponentielle : les dé-

rivées successives en0sont toutes égales à1. Nous avions aussi traité le développement

de1/(1-x), dont la dérivéen-ième en0vautn!. Pour le sinus et le cosinus, sin ?(x) = cos(x),sin??(x) =-sin(x),sin(3)(x) =-cos(x),sin(4)(x) = sin(x). Les dérivées successives en0desinetcosvalent alternativement,0et±1. Précisément : sin (n)(0) =? ???0sin≡0 [4]

1sin≡1 [4]

0sin≡2 [4]

-1sin≡3 [4],etcos(k)(0) =? ???1sin≡0 [4]

0sin≡1 [4]

-1sin≡2 [4]

0sin≡3 [4].

9

Maths en LigneDéveloppements limitésUJF GrenobleLa figure 3 représente les fonctions sinus et cosinus avec leurs premiers polynômes de

Taylor en0.

Le point5peut être vu comme une généralisation de la formule du binôme de Newton; siαest un entier positif,(1 +x)αest un polynôme, et tous les termes du

développement sont nuls à partir den=α+ 1. Dans le cas général, la dérivéen-ième

dex?→(1 +x)αest : x?-→α(α-1)···(α-n+ 1)(1 +x)α-n. La démontration par récurrence est facile. On en déduit immédiatement la formule annoncée.1n=3n=5n= 7n=-1 -pp1 0 0 0n= 4n=

2n=6n=

-101 -p 0p .Figure3 - Fonctions sinus et cosinus avec leurs premiers polynômes de Taylor en0. Constatez que le développement du sinus ne contient que des termes impairs, celui du

cosinus que des termes pairs. C"est une propriété générale qui se démontre facilement :

si une fonction est paire, ses dérivées d"ordre impair en0sont nulles, donc son polynôme de Taylor ne contient que des termes pairs; si la fonction est impaire, ce sont ses dérivées d"ordre pair qui s"annulent et le polynôme de Taylor ne contient que des termes impairs. A partir des cinq développements du théorème 6, on peut en calculer beaucoup d"autres. Par exemple par linéarité à partir du développement de l"exponentielle : sinh(x) =ex-e-x2 =x+x33! +x55! +···+x2n+1(2n+ 1)!+o(x2n+1). 10 Maths en LigneDéveloppements limitésUJF Grenoblecosh(x) =ex+ e-x2 = 1 +x22! +x44! +···+x2n(2n)!+o(x2n). Il est à noter que les développements du sinus et cosinus ordinaires peuvent se retrouver de la même façon en utilisant les formules d"Euler. La figure 4 représente les fonctions sinhetcoshavec leurs premiers polynômes de Taylor en0. Observez que dans les deux cas, le quatrième polynôme ne se distingue pas de la fonction sur l"intervalle de représentation.1n=3n=7n= 5n= -3030quotesdbs_dbs22.pdfusesText_28
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