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Résolution des syst`emes linéaires Méthode de Gauss

Aide : on cherchera d 'abord une relation de récurrence entre Nn et Nn?1. 3. Méthode de Gauss. Transformation de A en une matrice triangulaire supérieure.



1.3 Les méthodes directes

en détails la méthode de Choleski qui est adaptée aux matrices symétriques. 1.3.2 Méthode de Gauss



Chapitre V La méthode du pivot de Gauss et ses applications

Propriété : Un système de Cramer possède une unique solution que l'on détermine en partant de la dernière équation. … II – Technique du pivot de Gauss-Jordan. 1 



Annexe 3 : Inversion de matrices par la méthode du pivot de Gauss

Dans le cas général on utilise la méthode du pivot de Gauss. Pour montrer qu'une matrice M est inversible : On applique les opérations élémentaires : • 



Méthode du pivot de Gauss

Méthode du pivot de Gauss. Dédou. Octobre 2010 Pour appliquer la méthode du pivot `a un syst`eme on commence donc par y choisir une équation et une ...



METHODE DU PIVOT DE GAUSS

Dans tous les cas la méthode du pivot de Gauss permet de déterminer si le système a des solutions ou non (et notamment de savoir s'il est un système de Cramer 



1 Méthode de Gauss et factorisation LU

(c) Résoudre le système (1) par l'algorithme de Gauss avec pivot partiel. (d) Calculer la factorisation ¯L¯U de PA (où P est la matrice produit des matrices de 



Analyse Numérique

2.1.2 Méthode d'elimination de Gauss et décomposition LU.. . 6 2.2.3 Convergence des méthodes de Jacobi et de Gauss-Seidel. . 13.



Informatique en CPGE (2018-2019) Résolution dun système

12 mars 2019 Algorithme du pivot de Gauss. Utilisation de NumPy. Informatique en CPGE (2018-2019). Résolution d'un système linéaire inversible: méthode ...



Exercice 6 du TD 6. Méthode de réduction de Gauss. Cas 1 :Lorsqu

Méthode de réduction de Gauss. Cas 1 :Lorsqu'on a un x2 i dans l'expression de q : Exemple : q(x1x2



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La méthode du pivot permet d'associer `a tout syst`eme linéaire un syst`eme facile équivalent Elle consiste `a sélectionner une équation qu'on va garder 



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La méthode du pivot de Gauss et ses applications I – Présentation 1 Systèmes linéaires Problème : Résoudre les systèmes linéaires à n inconnues



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Méthode On résout les équations successivement en partant de la dernière On exprime les inconnues principales en fonction des inconnues secondaires



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en détails la méthode de Choleski qui est adaptée aux matrices symétriques 1 3 2 Méthode de Gauss méthode LU Soit A ? Mn(IR) une matrice inversible 



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Résolution par la méthode du pivot de Gauss · Fiche d'exercices · Systèmes d'équations linéaires 1 Introduction aux systèmes d'équations linéaires



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Exercice 5 Résoudre les deux probl`emes suivants par la méthode de votre choix (On commencera par poser correctement le probl`eme en termes de syst`eme 



[PDF] Ift 2421 Chapitre 3 Résolution des systèmes déquations linéaires

Remarques sur la méthode de Gauss 1 Un pivot est une valeur par laquelle on doit diviser pour résoudre le système linéaire

  • Comment faire la méthode de Gauss ?

    La méthode du pivot de Gauss est une méthode pour transformer un système en un autre système équivalent (ayant les mêmes solutions) qui est triangulaire et est donc facile à résoudre. Les opérations autorisées pour transformer ce système sont : échange de deux lignes. multiplication d'une ligne par un nombre non nul.
  • Comment utiliser la méthode de pivot de Gauss ?

    La méthode du pivot permet d'associer `a tout syst`eme linéaire un syst`eme facile équivalent. ? 2x + 3y + z = 1 ?7y + 7z = 1 ?7y ? 3z = ?2. on résout le syst`eme dérivé (par combinaison linéaire) et on conclut avec l'équation facile.
  • Comment faire Gauss Jordan ?

    L'élimination de Gauss-Jordan est un algorithme de transformation menant à un système équivalent d'équations linéaires Rx=d R x = d , où R est sous FER, qui n'utilise que des opérations élémentaires sur les lignes. En langage courant, on dit que la transformation d'une matrice en FER est une réduction.
  • Résoudre un système de trois équations d'inconnues x, y et z revient à chercher tous les triplets (x ; y ; z) qui vérifient ces trois équations. Un tel triplet de valeurs (x ; y ; z) est appelé « solution du système d'équations ».

1.3. LES MÉTHODES DIRECTES CHAPITRE 1. SYSTÈMES LINÉAIRES

1.3 Les méthodes directes

1.3.1 Définition

Définition 1.10(Méthode directe).On appelle méthode directe de résolution de (1.1) une méthode qui donne

exactementx(Aetbétant connus) solution de (1.1) après un nombre fini d"opérations

élémentaires(+,-,×,/).

Parmi les méthodes de résolution du système (1.1), la plus connue est laméthode de Gauss(avec pivot), encore

appeléeméthode d"échelonnementouméthode LUdans sa forme matricielle.

Nous rappelons la méthode de Gauss et sa réécriture matricielle qui donne la méthodeLUet nous étudierons plus

en détails la méthode de Choleski, qui est adaptée aux matrices symétriques.

1.3.2 Méthode de Gauss, méthodeLU

SoitA?Mn(IR)une matrice inversible, etb?IRn. On cherche à calculerx?IRntel queAx=b. Le principe

de la méthode de Gauss est de se ramener, par des opérations simples (combinaisons linéaires), à un système

triangulaire équivalent, qui sera donc facile à inverser.

Commençons par un exemple pour une matrice3×3. Nous donneronsensuite la méthode pour une matricen×n.

Un exemple3×3

On considère le systèmeAx=b, avec

A=?? 1 0 1 0 2-1 -1 1-2?? b=?? 2 1 -2?? On écrit lamatrice augmentée, constituée de la matriceAet du second membreb.

A=?Ab?=??10 1 2

0 2-1 1

-1 1-2-2?? Gauss et opérations matriciellesAllons y pour Gauss :

La première ligne a un 1 en première position (en gras dans la matrice), ce coefficient est non nul, et c"est unpivot.

On va pouvoir diviser toute la première ligne par ce nombre pour en soustraire un multiple à toutes les lignes

d"après, dans le but de faire apparaître des 0 dans tout le basde la colonne.

La deuxième équation a déjà un 0 dessous, donc on n"a rien besoin de faire. On veut ensuite annuler le premier

coefficient de la troisième ligne. On retranche donc (-1) fois la première ligne à la troisième3:

?10 1 2

0 2-1 1

-1 1-2-2?? ?3←?3+?1-→??10 1 2

02-1 1

0 1-1 0??

Ceci revient à multiplier

˜Aà gauche par la matriceE1=??

1 0 0 0 1 0

1 0 1??

La deuxième ligne a un terme non nul en deuxième position (2) :c"est un pivot. On va maintenant annuler le

deuxième terme de la troisième ligne; pour cela, on retranche 1/2 fois la ligne 2 à la ligne 3 :

3. Bien sûr, ceci revient à ajouter la première ligne! Il est cependant préférable de parler systématiquement de "retrancher" quitte à utiliser

un coefficient négatif, car c"est ce qu"on fait conceptuellement : pour l"élimination on enlève un multiple de la ligne dupivot à la ligne courante.

Analyse numérique I, télé-enseignement, L330Université d"Aix-Marseille, R. Herbin, 8 septembre 2016

1.3. LES MÉTHODES DIRECTES CHAPITRE 1. SYSTÈMES LINÉAIRES

?10 1 2

02-1 1

0 1-1 0??

?3←?3-1/2?2-→??

10 1 2

02-1 1

0 0-1

2-12??

Ceci revient à multiplier la matrice précédente à gauche parla matriceE2=?? 1 0 0 0 1 0 0-1 21??
.On a ici obtenu une

matrice sous forme triangulaire supérieure à trois pivots :on peut donc faire la remontée pour obtenir la solution

du système, et on obtient (en notantxiles composantes dex) :x3= 1puisx2= 1et enfinx1= 1.

On a ainsi résolu le système linéaire.

On rappelle que le fait de travailler sur la matrice augmentée est extrêmement pratique car il permet de travailler

simultanément sur les coefficients du système linéaire et sur le second membre.

Finalement, au moyen des opérations décrites ci-dessus, ona transformé le système linéaire

Ax=benUx=E2E1b,oùU=E2E1A

est une matrice triangulaire supérieure.

Factorisation LUTout va donc très bien pour ce système, mais supposons maintenant qu"on ait à résoudre

3089 systèmes, avec la même matriceAmais 3089 seconds membresbdifférents4. Il serait un peu dommage

de recommencer les opérations ci-dessus 3089 fois, alors qu"on peut en éviter une bonne partie. Comment faire?

L"idée est de "factoriser" la matriceA, c.à.d de l"écrire comme un produitA=LU, oùLest triangulaireinférieure

(lower triangular) etUtriangulaire supérieure (upper triangular). On reformulealors le systèmeAx=bsous la

formeLUx=bet on résout maintenant deux systèmes faciles à résoudre cartriangulaires :Ly=betUx=y.

La factorisationLUde la matrice découle immédiatement de l"algorithme de Gauss. Voyons comment sur l"exem-

ple précédent.

1/ On remarque queU=E2E1Apeut aussi s"écrireA=LU, avecL= (E2E1)-1.

2/ On sait que(E2E1)-1= (E1)-1(E2)-1.

3/ Les matrices inversesE-11etE-12sont faciles à déterminer : commeE2consiste à retrancher 1/2 fois la ligne 2

à la ligne 3, l"opération inverse consiste à ajouter 1/2 foisla ligne 2 à la ligne 3, et donc

E -12=??1 0 00 1 001 21??

Il est facile de voir queE-11=??1 0 00 1 0

-1 0 1?? et doncL=E-11E-12=??1 0 00 1 0 -11 21??

La matriceLest une matrice triangulaire inférieure (et c"est d"ailleurs pour cela qu"on l"appelleL, pour "lower"

in English...) dont les coefficients sont particulièrementsimples à trouver : les termes diagonaux sont tous égaux à

un, etchaque terme non nul sous-diagonal?i,jest égal au coefficient par lequel on a multiplié la ligne pivot

iavant de la retrancher à la lignej.

4/ On a bien doncA=LUavecLtriangulaire inférieure (lower triangular) etUtriangulaire supérieure (upper

triangular).

La procédure qu"on vient d"expliquer s"appelleméthode LUpour la résolution des systèmes linéaires, et elle

est d"une importance considérable dans les sciences de l"ingénieur, puisqu"elle est utilisée dans les programmes

informatiques pour la résolution des systèmes linéaires.

Dans l"exemplequenousavons étudié,toutse passait très biencarnousn"avonspas eude zéroenpositionpivotale.

Si on a un zéro en position pivotale, la factorisation peut quand même se faire, mais au prix d"une permutation.

4. Ceci est courant dans les applications. Par exemple on peut vouloir calculer la réponse d"une structure de génie civilà 3089 chargements

différents.

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1.3. LES MÉTHODES DIRECTES CHAPITRE 1. SYSTÈMES LINÉAIRES

a(1)1,1 a (i+1) i+1,i+1 a (i+1) i+2,i+1 a (i+1) N,Na (1) 1,N a (i+1)

N,i+100

0 0A (i+1)= FIGURE1.3: Allure de la matrice de Gauss à l"étapei+ 1

Le résultat général que l"on peut démontrer est que si la matriceAest inversible, alors il existe une matrice de

permutationP,unematricetriangulaireinférieureLetunematricetriangulairesupérieureUtelles quePA=LU:

voir le théorème 1.19.

Le cas général d"une matricen×n

De manière plus générale, pour une matriceAcarrée d"ordren, la méthode de Gauss s"écrit :

On poseA(1)=Aetb(1)=b. Pouri= 1,...,n-1, on cherche à calculerA(i+1)etb(i+1)tels que les

systèmesA(i)x=b(i)etA(i+1)x=b(i+1)soient équivalents, oùA(i+1)est une matrice dont les coefficients

sous-diagonaux des colonnes 1 àisont tous nuls, voir figure 1.3 :

Une fois la matriceA(n)(triangulaire supérieure) et le vecteurb(n)calculés, il sera facile de résoudre le système

A

(n)x=b(n). Le calcul deA(n)est l"étape de "factorisation", le calcul deb(n)l"étape de "descente", et le calcul

dexl"étape de "remontée". Donnons les détails de ces trois étapes.

Etape de factorisation et descentePour passer de la matriceA(i)à la matriceA(i+1), on va effectuer des

combinaisonslinéaires entre lignes qui permettrontd"annulerles coefficientsde lai-ème colonnesitués en dessous

de la lignei(dans le but de se rapprocher d"une matrice triangulaire supérieure). Evidemment, lorsqu"on fait ceci,

il faut également modifier le second membreben conséquence. L"étape de factorisation et descente s"écrit donc :

k,j=a(i) k,jetb(i+1) k=b(i) k.

2. Pourk > i,sia(i)

i,i?= 0, on pose : a (i+1) k,j=a(i) k,j-a(i) k,i a(i) i,ia(i) i,j,pourj=i,...,n,(1.33) b (i+1) k=b(i) k-a(i) k,i a(i) i,ib(i) i.(1.34)

La matriceA(i+1)est de la forme donnée sur la figure 1.3. Remarquons que le systèmeA(i+1)x=b(i+1)est bien

équivalent au systèmeA(i)x=b(i).

Si la conditiona(i)

i,i?= 0est vérifiée pouri= 1àn, on obtient par le procédéde calcul ci-dessus un système linéaire

A

(n)x=b(n)équivalent au systèmeAx=b, avec une matriceA(n)triangulaire supérieure facile à inverser. On

verra un peu plus loin les techniques de pivot qui permettentde régler le cas où la conditiona(i)

i,i?= 0n"est pas vérifiée.

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1.3. LES MÉTHODES DIRECTES CHAPITRE 1. SYSTÈMES LINÉAIRES

Etape de remontéeIl reste à résoudre le systèmeA(n)x=b(n). Ceci est une étape facile. CommeA(n)est une

matrice inversible, on aa(i) i,i?= 0pour touti= 1,...,n, et commeA(n)est une matrice triangulaire supérieure, on

peut donc calculer les composantes dexen "remontant", c"est-à-dire de la composantexnà la composantex1:

x n=b(n)n a(n)n,n, x i=1 a(n) i,i?? b(n) i-? j=i+1,na(n) i,jxj?? ,i=n-1,...,1.

Il est important de savoir mettre sous forme algorithmiqueles opérations que nous venons de décrire : c"est l"étape

clef avant l"écriture d"un programme informatique qui nouspermettra de faire faire le boulot par l"ordinateur!

Algorithme 1.11(Gauss sans permutation).

1. (Factorisation et descente)

Pour commencer, on poseui,j=ai,jetyi=bipour pouri,j? {1,...,n}. Puis, pouriallant de1àn-1, on effectue les calculs suivants : (a) On ne change pas lai-ème ligne (qui est la ligne du pivot) (b) On change les lignesi+ 1ànet le second membreyen utilisant la lignei.

Pourkallant dei+ 1àn:

k,i=uk,i ui,i(siai,i= 0, prendre la méthode avec pivot partiel) pourjallant dei+ 1àn, u k,j=uk,j-?k,iui,j

Fin pour

y k=yk-?k,iyi

Fin pour

2. (Remontée) On calculex:

x n=yn un,n

Pouriallant den-1à1,

x i=yi

Pourjallant dei+ 1àn,

x i=xi-ui,jxj

Fin pour

x i=1 ui,ixi

Fin pour

Coût de la méthode de Gauss (nombre d"opérations)On peut montrer (on fera le calcul de manière détaillée

pourlaméthodedeCholeskidanslasectionsuivante,lecalculpourGauss estsimilaire)quelenombred"opérations

nécessairesnGpour effectuer les étapes de factorisation, descente et remontée est2

3n3+O(n2); on rappelle

lim n→+∞nG n3=23: lorsquenest grand, le nombre d"opérations se comporte comme(2/3)n3.

En ce qui concerne la place mémoire, on peut très bien stockerles itérésA(i)dans la matriceAde départ, ce qu"on

n"a pas voulu faire dans le calcul précédent, par souci de clarté.

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1.3. LES MÉTHODES DIRECTES CHAPITRE 1. SYSTÈMES LINÉAIRES

DécompositionLUSi le systèmeAx=bdoit être résolu pour plusieurs second membresb, on a déjà dit qu"on

a intérêt à ne faire l"étape de factorisation(i.e.le calcul deA(n)), qu"uneseule fois, alors que les étapes de descente

et remontée (i.e.le calcul deb(n)etx) seront faits pour chaque vecteurb. L"étape de factorisation peut se faire en

décomposant la matriceAsous la formeLU. Supposons toujours pour l"instant que lors de l"algorithme de Gauss,

la conditiona(i) i,i?= 0est vérifiée pour touti= 1,...,n.La matriceLa comme coefficients?k,i=a(i) k,i a(i) i,ipourk > i,

i,i= 1pour touti= 1,...,n, et?i,j= 0pourj > i, et la matriceUest égale à la matriceA(n). On peut vérifier

queA=LUgrâce au fait que le systèmeA(n)x=b(n)est équivalent au systèmeAx=b. En effet, comme

A (n)x=b(n)etb(n)=L-1b,on en déduit queLUx=b, et commeAetLUsont inversibles, on en déduit que A

-1b= (LU)-1bpour toutb?IRn. Ceci démontre queA=LU.La méthodeLUse déduit donc de la méthode

de Gauss en remarquant simplement que, ayant conservé la matriceL, on peut effectuer les calculs surbaprès les

calculs surA, ce qui donne :

Algorithme 1.12(LUsimple (sans permutation)).

1. (Factorisation)

On poseui,j=ai,jpour pouri,j? {1,...,n}.

Puis, pouriallant de1àn-1, on effectue les calculs suivants : (a) On ne change pas lai-ème ligne (b) On modifie les lignesi+ 1àn((mais pas le second membre) en utilisant la lignei.

Pourkallant dei+ 1àn:

k,i=uk,i ui,i(siui,i= 0, prendre la méthode avec pivot partiel) pourjallant dei+ 1àn, u k,j=uk,j-?k,iui,j

Fin pour

2. (Descente) On calculey(avecLy=b)

Pouriallant de1àn,

y i=bi-?i-1 k=1?i,kyk(on a ainsi implicitement?i,i= 1)

3. (Remontée) On calculex(avecUx=y)

Pouriallant denà1,

x i=1 ui,i(yi-?nj=i+1ui,jxj) Remarque 1.13(Optimisation mémoire).L"introduction des matricesLetUet des vecteursyetxn"est pas

nécessaire. Tout peut s"écrire avec la matriceAet le vecteurb, que l"on modifie au cours de l"algorithme. A la

fin de la factorisation,Uest stockée dans la partie supérieure deA(y compris la diagonale) etLdans la partie

strictement inférieure deA(c"est-à-dire sans la diagonale, la diagonale deLest connue car toujours formée de

1). Dans l"algorithme précédent, on remplaçe donc "u" et "l" par "a". De même, on remplaçe "x" et "y" par

"b". A la fin des étapes de descente et de remontée, la solution duproblème est alors stockée dansb.

L"introduction deL,U,xetypeut toutefois aider à comprendre la méthode.

Nous allons maintenant donner une condition nécessaire et suffisante (CNS) pour qu"une matriceAadmette une

décompositionLUavecUinversible et sans permutation. Commençons par un petit lemme technique qui va nous

permettre de prouver cette CNS. Lemme1.14(DécompositionLUdelamatriceprincipaled"ordrek).Soitn?IN,A?Mn(IR)etk? {1,...,n}. On appelle matrice principale d"ordrekdeAla matriceAk?Mk(IR)définie par(Ak)i,j=ai,jpouri=

1,...,ketj= 1,...,k. On suppose qu"il existe une matriceLk?Mk(IR)triangulaire inférieure de coefficients

diagonaux tous égaux à 1 et une matrice triangulaire supérieureUk?Mk(IR)inversible, telles queAk=LkUk.

AlorsAs"écrit sous la forme "par blocs" suivante : A=?? L k0k×(n-k) C kIdn-k?? ?U kBk 0 (n-k)×kDk?? ,(1.35)

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1.3. LES MÉTHODES DIRECTES CHAPITRE 1. SYSTÈMES LINÉAIRES

où0p,qdésigne la matrince nulle de dimensionp×q,Bk?Mk,n-k(IR)etCk?Mn-k,k(IR)etDk? M n-k,n-k(IR); de plus, la matrice principale d"ordrek+ 1s"écrit sous la forme A k+1=?? L k01×k c k1?? ?U kbk 0 k×1dk?? (1.36)

oùb?Mk,1(IR)est la première colonne de la matriceBk,ck?M1,kest la première ligne de la matriceCk, et

d kest le coefficient de la ligne 1 et colonne 1 deDk. DÉMONSTRATION- On écrit la décomposition par blocs deA: A=? AkEk F kGk? avecAk?Mk(IR),Ek?Mk,n-k(IR),Fk?Mn-k,k(IR)etGk?Mn-k,n-k(IR). Par hypothèse, on aAk=LkUk. De plusLketUksont inversibles, et il existe donc une unique matriceBk?Mk,n-k(IR)(resp.Ck?Mn-k,k(IR))

telle queLkBk=Ek(respCkUk=Fk). En posantDk=Gk-CkBk, on obtient (1.35). L"égalité (1.36) en découle

immédiatement. Proposition 1.15(CNS pourLUsans permutation).Soitn?IN,A?Mn(IR). Les deux propriétés suivantes sont équivalentes.

(P1) Il existe un unique couple(L,U), avecLmatrice triangulaire inférieure de coefficients égaux à 1 etUune

matrice inversible triangulaire supérieure, tel queA=LU. (P2) Les mineurs principaux

5deAsont tous non nuls.

DÉMONSTRATION- SiA=LUavecLtriangulaire inférieure de coefficients égaux à 1 etUinversible triangulaire

supérieure, alorsAk=LkUkoù les matricesLketUkles matrices principales d"ordrekdeLetU, qui sont encore

respectivement triangulaire inférieure de coefficients égaux à 1 et inversible triangulaire supérieure. On a donc

det(Ak) = det(Lk)det(Uk)?= 0pour toutk= 1,...,n, et donc (P1)?(P2).

Montrons maintenant la réciproque. On suppose que les mineurs sont non nuls, et on va montrer queA=LU. On va

en fait montrer que pour toutk= 1,...n, on aAk=LkUkoùLktriangulaire inférieure de coefficients égaux à 1

etUkinversible triangulaire supérieure. Le premier mineur estnon nul, donca11= 1×a11, et la récurrence est bien

initialisée. On la suppose vraie à l"étapek. Par le lemme 1.14, on a doncAk+1qui est de la forme (1.36), et donc une

A

k+1=Lk+1Uk+1Commedet(Ak+1)?= 0, la matriceUk+1est inversible, et l"hypothèse de récurrence est vérifiée à

l"ordrek+ 1. On a donc bien (P2)?(P1) (l"unicité deLetUest laissée en exercice).

Que faireen cas de pivotnul :la technique de permutationLacaractérisationquenousvenonsde donnerpour

qu"une matrice admette une décompositionLUsans permutation est intéressante mathématiquement, maisde peu

d"intérêt en pratique. On ne va en effet jamais calculerndéterminants pour savoir si on doit ou non permuter. En

pratique, on effectue la décompositionLUsans savoir si on a le droit ou non de le faire, avec ou sans permutation.

Au cours de l"élimination, sia(i)

i,i= 0, on va permuter la ligneiavec une des lignes suivantes telle quea(i) k,i?= 0.

Notons que si le "pivot"a(i)

i,iest très petit, son utilisation peut entraîner des erreurs d"arrondi importantes dans les

calculs et on va là encore permuter.En fait, même dans le cas où la CNS donnéepar la proposition1.15est verifiée,

la plupart des fonctions de libraries scientifiques vont permuter.

Plaçons-nous à l"itérationide la méthode de Gauss. Comme la matriceA(i)est forcément non singulière, on a :

det(A(i)) =a(i)

1,1a(i)

2,2···a(i)

i-1,i-1det((((a (i) i,i... a(i) i,n......... a (i) n,i... a(i)n,n)))) ?= 0.

5. On rappelle que le mineur principal d"ordrekest le déterminant de la matrice prinicipale d"ordrek.

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1.3. LES MÉTHODES DIRECTES CHAPITRE 1. SYSTÈMES LINÉAIRES

On a donc en particulier

det((((a (i) i,i... a(i) i,n......... a (i) n,i... a(i)n,n)))) ?= 0.

On déduit qu"il existei0? {i,...,n}tel quea(i)

i

0,i?= 0. On choisit alorsi0? {i,...,n}tel que|a(i)

i 0,i|= max{|a(i)

k,i|,k=i,...,n}.Le choix de ce max est motivé par le fait qu"on aura ainsi moinsd"erreur d"arrondi.On

échange alors les lignesieti0(dans la matriceAet le second membreb) et on continue la procédure de Gauss

décrite plus haut.

L"intérêt de cette stratégie de pivot est qu"on aboutit toujours à la résolution du système (dès queAest inversible).

Remarque 1.16(Pivot total).La méthode que nous venons de d"écrire est souvent nommée technique de pivot

"partiel". Onpeut vouloirrendrela normedu pivotencoreplus grandeenconsidéranttous les coefficientsrestants

et pas uniquement ceux de la colonnei. A l"etapei, on choisit maintenanti0etj0? {i,...,n}tels que|a(i)

i

0,j0|=

max{|a(i) k,j|,k=i,...,n,j=i,...,n},et on échange alors les lignesieti0(dans la matriceAet le second

membreb), les colonnesietj0deAet les inconnuesxietxj0. La stratégie du pivot total permet une moins grande

sensibilité aux erreurs d"arrondi. L"inconvénient majeurest qu"on change la structure deA: si, par exemple la

matrice avait tous ses termes non nuls sur quelques diagonales seulement, ceci n"est plus vrai pour la matrice

A (n).

Ecrivons maintenant l"algorithme de la méthodeLUavec pivot partiel; pour ce faire, on va simplement remarquer

que l"ordre dans lequel les équations sont prises n"a aucuneimportance pour l"algorithme. Au départ de l"algo-

rithme, on initialise la bijectiontde{1,...,n}dans{1,...,n}par l"identité, c.à.d.t(i) =i; cette bijectiontva

être modifiée au cours de l"algorithme pour tenir compte du choix du pivot.

Algorithme 1.17(LUavec pivot partiel).

1. (Initialisation det) Pouriallant de1àn,t(i) =i. Fin pour

2. (Factorisation)

Pouriallant de1àn, on effectue les calculs suivants : (a) Choix du pivot (et det(i)) : on cherchei?? {i,...,n}t.q.|at(i?),i|= max{|at(k),i|,k? {i,...,n}}(noter que ce max est forcément non nul car la matrice est inversible). On modifie alorsten inversant les valeurs det(i)ett(i?). p=t(i?);t(i?) =t(i);t(i) =p.

On ne change pas la lignet(i):

u t(i),j=at(i),jpourj=i,...,n, (b) On modifie les lignest(k),k > i(et le second membre), en utilisant la lignet(i). Pourk=i+ 1,...,n}(noter qu"on a uniquement besoin de connaître l"ensemble , et pas l"ordre) : t(k),i=at(k),i at(i),i

Pourjallant dei+ 1àn,

a t(k),j=at(k),j-?t(k),iut(i),j

Fin pour

Fin pour

3. (Descente) On calculey

Pouriallant de1àn,

y t(i)=bt(i)-?i-1 j=1?t(j),kyk

Fin pour

Analyse numérique I, télé-enseignement, L336Université d"Aix-Marseille, R. Herbin, 8 septembre 2016

1.3. LES MÉTHODES DIRECTES CHAPITRE 1. SYSTÈMES LINÉAIRES

4. (Remontée) On calculex

Pouriallant denà1,

x (t(i)=1 ut(i),i(yi-?nj=i+1ut(i),jxj)

Fin pour

NB : On a changé l"ordre dans lequel les équations sont considérées (le tableautdonne cet ordre, et donc la

matriceP). Donc, on a aussi changé l"ordre dans lequel interviennentles composantes du second membre : le

systèmeAx=best devenuPAx=Pb. Par contre, on n"a pas touché à l"ordre dans lequel interviennent les

composantes dexety.

Il reste maintenant à signaler la propriété magnifique de cetalgorithme...Il est inutile de connaitrea priori

la bijection pour cet algorithme. A l"étapeide l"item1(et d"ailleurs aussi à l"étapeide l"item 2), il suffit de

connaîtret(j)pourjallant de1ài, les opérations de1(b)se faisant alors sur toutes les autres lignes (dans un

ordre quelconque). Il suffit donc de partir d"une bijection arbitraire de{1,...,n}dans{1,...,n}(par exemple

l"identité) et de la modifier à chaqueétape. Pour que l"algorithmeaboutisse, il suffit queat(i),i?= 0(ce qui toujours

possible carAest inversible).

Remarque 1.18(Ordre des équations et des inconnues).L"algorithme se ramène donc à résoudreLUx=b, en

résolvant d"abordLy=bpuisUx=y. Notons que lors de la résolution du systèmeLy=b, les équations sont

dans l"ordret(1),...,t(k)(les composantes debsont donc aussi prises dans cet ordre), mais le vecteuryest

bien le vecteur de composantes(y1,...,yn), dans l"ordre initial. Puis, on résoutUx=y, et les équations sont

encore dans l"ordret(1),...,t(k)mais les vecteursxetyont comme composantes respectives(x1,...,xn)et (y1,...,yn).

Le théorème d"existenceL"algorithme LU avec pivot partiel nous permet de démontrerle théorème d"existence

de la décomposition LU pour une matrice inversible.

de permutationPtelle que, pour cette matrice de permutation, il existe un etun seul couple de matrices(L,U)où

Lest triangulaire inférieure de termes diagonaux égaux à 1 etUest triangulaire supérieure, vérifiant

PA=LU.

DÉMONSTRATION-

1.L"existencede la matricePet des matricesL Upeut s"effectuer en s"inspirant de l"algorithme "LUavec pivot partiel"

1.17). PosonsA(0)=A.

À chaque étapeide l"algorithme 1.17 peut s"écrire commeA(i)=E(i)P(i)A(i-1), oùP(i)est la matrice de permutation

qui permet le choix du pivot partiel, etE(i)est une matrice d"élimination qui effectue les combinaisons linéaires de lignes

permettant de mettre à zéro tous les coefficients de la colonneisitués en dessous de la lignei. Pour simplifier, raisonnons

sur une matrice4×4(le raisonnement est le même pour une matricen×n. On a donc en appliquant l"algorithme de

Gauss :

E (3)P(3)E(2)P(2)E(1)P(1)A=U

Les matricesP(i+1)etE(i)ne permutent en général pas. Prenons par exempleE2, qui est de la forme

E (2)=???1 0 0 00 1 0 00a1 0

0b0 1???

SiP(3)est la matrice qui échange les lignes 3 et 4, alors P (3)=???1 0 0 00 1 0 00 0 0 10 0 1 0??? etP(3)E(2)=???1 0 0 00 1 0 00b0 1

0a1 0???

,alors queE(2)P(3)=???1 0 0 00 1 0 00a0 1

0b1 0???

Analyse numérique I, télé-enseignement, L337Université d"Aix-Marseille, R. Herbin, 8 septembre 2016

1.3. LES MÉTHODES DIRECTES CHAPITRE 1. SYSTÈMES LINÉAIRES

Mais par contre, comme la multiplicationà gaucheparP(i+1)permuteles lignesi+ 1eti+k, pour un certaink≥1,

et que la multiplicationà droitepermuteles colonnesi+ 1eti+k, la matrice?E(i)=P(i+1)E(i)P(i+1)est encore une

matrice triangulaire inférieure avec la même structure queE(i): on a juste échangé les coefficients extradiagonaux des

lignesi+ 1eti+k. On a donc P (i+1)E(i)=?E(i)P(i+1).(1.37) Dans l"exemple précédent, on effectue le calcul : Pquotesdbs_dbs14.pdfusesText_20
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