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1
Université Frères Mentouri Constantine I
Faculté des Lettres et des Langues
Département des Lettres et Langue Française
Meriem BOUGHACHICHE
Maître de conférences
Cours destiné aux étudiants en Master I
Littérature et approches interdisciplinaires
(Ex Analyse du discours) anthropologie.Des prémices de la pensée aux nouvelles
perspectives 2Introduction
est la discipline qui étudie le genre humain sous différents aspects notamment physiques et culturels. ressant aux sociétés dites " primitives , des peuples lointains, exotiques et des sociétés éloignées dans le temps sous le regard occidental. Le projet fondamental de la discipline anthropologiquedans son ensemble, de réfléchir sur le fonctionnement général du fait social, culturel ou autre afin
adoptée irmer en tant que discipline avec un statut scientifique ayant des plusieurscourants de pensée qui ont jusque là façonné ses approches du genre humain. Ainsi plusieurs
traditions en anthropologie se distinguent J.G. Frazer, Bronislaw Malinowski, A.R. Radcliffe-Brown, E.E. Evans-Pritchard), culturelle américaine (L.H. Morgan, Franz Boas, Marvin Harris, Clifford Geertz, Margaret Mead, Ruth Benedict), Emmanuel Todd, Marcel Mauss, Claude Lévi-Strauss)pas récente, a eu rapidement une impulsion vigoureuse en raison de ses formules et de ses
doctrines à tel point que les autres sciences lui deviennent tributaires. ou la psychologie ont toujours marqué la pensée anthropologique. se sont toujours disputé son domaine : les premiers la considéraient comme science 3 De telles controverses ont ouvert le champ à plusieurs définitions parfois contradictoires mais souvent el, non seulement au point de vue physique, mais aussi sous le rapport intellectuel et moral.1 opologie historique, Quant à sociale et culturelle, celles-ci paraissent plus sensibles aux mythes et aux différentes manifestations symboliques et artistun point de vue multiple à travers un comparatisme érudit et de terrain.1 Une telle définition ne sera complète que par une classification plus nette des autres connaissances
indispen : les sciences cosmologiques ( ogie, la botanique, la zoologie, la es philosophiques (la jurisprudence, la théologie 4 tentAffergan note que :
semble peu valide. En effet, soit derrière ce concept se dissimule seulement et le processus ; soit il faut entendre par anthropologie un tissu de pratiques et de discours beaucoup plus systématiques et qui dégagerait un horizon et mécanismes et de finalités communes.2 anthropologiqu mentalités.1-Les prémices de la pensée anthropologique
Les premiers matériaux et toutes les idées dans le domaine anthropologique provenaient des premiers explorateurs, chroniqueurs et voyageurs notamment depuis des siècles -à-vis des sociétés différentes de celles occidentales. recHérodote (Ve s av.-
er. Hérodote fut le premier à montrer comme la conception de alors que les Grecs exercent une vie2 Francis Affergan. . Paris : PUF,
1987, p. 10.
5 Dans le même sens, Tacite, historien romain (1er siècle apr. Germains et des Angles. En somme la période antique es penseurs comme Ctésias de Cniden Pausanias, médiéval africain ou musulman comme Ibn Batouta (XIVe siècle) ou encore Ibn Khaldoun (XVe sociologique.Dans son parcours, la pensée anthro :
, voire guerres, telles que les Croisades au Moyen Âge ; mais il y a également d sauvages » : à la Renaissance les Espagnols et les Portugais ont conquis le nouveau monde. Les relations de voyage se multiplient au XVIe siècle en Occident après le Livre de merveilles de Marco Polo ou le Devisement du monde (1298), époque des premiers grands rique.2-Cheminement de la pensée anthropologique
Au XVIIe siècle,
ion de la science classificatrice de la raison avec Bacon.Quant au XVIIIe
Lafitau, 3de Pauw, 4 Buffon5, Linné6. Des philosophes et encyclopédistes (Montesquieu, Diderot,
Voltaire et bien une nouvelle ère intellectuelle3 Lafitau. . Paris : 1724.
4 Cornelius de Pauw. Recherches philosophiques sur les Américains. Clèves, 1772.
5 Buffon. . Paris : Maspero, 1971.
6 Linné. Les voyages. Paris : Centurion, 1980.
6 anthropologique proprement-dite sauvage " bon sauvage »dominaient dans les discours des Lumières. conquérant. anthropologique au XIX e siècle de facture 3- 3-1- e siècle et trouve ses origines dans lescroyances des XVIIe et XVIIIe siècles quant au progrès des civilisations exprimé par Condorcet
ainsi que les recherches de Darwin7 naturelle. passage du simple au complexe (Spencer8) et une amélioration des systèmes sociaux dans lesdomaines parentaux, religieux et politiques tout comme la diversité des espèces et le
Des auteurs sont considérés comme les piliers majMorgan (1818-881), le premier véritable anthropologue qui a passé plusieurs années à rassembler
des données directement sur le terrain et à vérifier ses thèses par des retours fréquents chez ses
rique du Nord. Dans son ouvrage La société archaïque (1877), il retrace : la " sauvagerie », la " barbarie », et la " civilisation ».7 Auteur de (1859).
8 Dans ses Principes de sociologie (1877)
évolution organique et marquée par la " loi du progrès ». 7 E.B Taylor (1832-1917) imisme avec croyance au double serait leprincipe de toute religion qui serait passée par les phases de mânisme, de fétichisme, de
polythéisme puis de monothéisme. Il y a également J. Frazer (1854-1941) qui étudie les mythes, le totémisme et le sacrificedu roi divin. Il retient les trois stades : la magie, la religion et la science comme les trois étapes
Toutefois, dans leurs théories, aussi différentes les unes des autres, ces auteurs tombent . Edescriptions rigoureuses, cela reste pris dans des reconstitutions historiques hasardeuses et la
plupart du temps invérifiables. combien même fondé sur des bases objectives et éloignées des jugements de valeur, demeure centré sur sa conception matérialiste et unilinéaire etcela a permis, en quelque sorte, de légitimer la rationalité de la colonisation, conséquence du
étalées
3-2-Le diffusionnisme
urelle, est nécourant évolutionniste. Apparu à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle en Allemagne, en
Angleterre et aux Etats-Unis il, est considéré comme la deuxième grande théorie anthropologique
Le courant diffusionniste, illustré par les travaux de Ratzel (1844-1904), Graebner (1877-1934) et Schmidt (1868-
uniforme mais connaît des variations qui émergent des liens ou des contacts parfois accidentels
entre les sociétés. Ainsi trouve-t-on des similitudes entre des peuples de contrées et de cultures
8 foyer initial. culture évolu avoisinage ou les . Des civilisations millénaires sont te laplanète ayant même connu une dégénérescence (les pyramides mayas, mésopotamiennes, les
rejoignent dans certaines classifications comme celles allant des " chasseurs-cueilleurs » primitifs
Cependant,
identiques entre des peupleségalement reproché aux diffusionnistes leur réductionnisme géographique et leur schématisation
excessive de faits sociaux.3-3- Le culturalisme
-Unis. Ce courant définitconditionnement dans un milieu social donné. Et si les diffusionnistes se sont déjà intéressées au
cadre culturel dans leur approche, les culturalistes ont donné à leurs travaux une orientation
beaucoup plus psychologique cherchant à savoir comment une culture est présente chez des
individus et de quelle manière elle détermine leurs comportements. Autrement-dit, la personnalité
pratiques habituelles. Ralph Linton (1893-1953) a écrit deux ouvrages fondamentaux : Homme (1836) etLes fondements culturels de la pensée
9théorie des rapports entre culture et personnalité. Sa théorie se caractérise par le contenu
ur la transmission et la structuration des patterns, purs idéaux de conduites. Abraham Kardiner (1891-1981) dans son approche psychanalytique reconnaît quedes institutions primaires (famille, éducation, entourage) idéologisées dans un système de
projection nommé institutions secondaires (religion, folklore).Ruth Benedict (1887-1948) définit la culture par les grands courants idéologiques et
pénètre les institutions : les Indiens du Nouveau Mexique sont différents des Indiens des plaines,
les premiers sont conformistes, ritualistes et réservés (dits apolloniens); quant aux seconds
Margaret Mead (1901-1978) a étudié le rapport entre les modèles culturels et la manière sociale).surprise comme le montre son séjour en Mélanésie (Océanie) : en fréquentant les autochtones,
efausse: les femmes Tchombouli allaient à la pêche, administraient la tribu, se réunissaient pour
prendre les décisions importantes à leur survie et bien être ayant la direction civile et politique de
la Cité.en la rapprochant à des interprétations psycho-anthropologiques et sociologiques, on reproche à
10 pas assez défini les modèles culturels polyandrie9, les Bontu sont polygynes10 et les Hopi monogames ?3-4-Le fonctionnalisme
qui ne prennent sens que si on les rapporte les uns aux autres.Née en réaction contre les idées évolutionnistes et diffusionnistes et quelques aspects du
culturalisme, la théorie fonctionnaliste a été initiée par Bronislaw Malinowski et Alfred Radcliff-
siècle).Les travaux de Malinowski ont été intéressants en raison de son enquête basée sur
discipline activités, voire 3-5- (1858-1917) et son neveu Marcel Mauss (1872-1950). De ce fait, la pensée anthropologique en marquée.auteurs précédemment cités qui ont étudié les représentations collectives tenant compte non
910 un homme avec plusieurs femmes ayant simultanément le statut
11seulement du fait religieux mais aussi celui social. Les idées de cette pensée ethnologique sont la
force : mana, le totem (représentation sacralisée du clan) et le tabourites et croyances qui assurent la cohésion de la société qui, à son tour, valorise le sacré et la
religion.phénomènes sociaux à partir des études sur les techniques du corps et la magie dans les sociétés
archaïques: " Nous ne définissons pas la magie par la forme de ses rites, mais par les conditions
habitudes sociales. », précise Marcel Mauss.11 Lucien Lévy-Bruhl (1857-1939) qui appartient à la même école a montré que dans toute et de surnaturel : Mentalité primitive (1922).Marcel Griaule (1898-1956) qui a révolutionné les études africanistes en orientant
s symboliques, littérature orale, artisanat, musique,Georges Balandier (1920), premier africaniste à procéder à une théorisation de la structure
coloniale en analysant les rapports dominant-dominé dans son Anthropologie politique (1967). soutenant les thèses suivantes -t-elle 11 Théorie générale de la magie (e sociologique 1902-1903 en collaboration avec Henri Huberl) selon lesquelleschaque conduite traditionnellement apprise et transmise se fonde sur certaines synergies nerveuses et musculaires qui
constituent de véritables systèmes de tout un contexte sociologiques : gymnastique chinoise,: gymnastique Maori,
12 ?), appropriation des moyens de production et appropriation des i caractérise la production. Ainsi les aux débats marxistes. 3-6- t parlants. Dans le même sens Claude Lévi-Strauss analyse les systèmes de parentés comme des jacente.comme le mythe et la pensée sauvage12 pour montrer que tous les systèmes de signification
t humain.12 CF hui (1962), La pensée sauvage (1962) et notamment (1958),
une étude qui a révolutionné 13Chapitre II Concepts
Malgré la diversité et les controverses suscitées par les différentes écoles et tendances
sociétés et les cultures au centre de la démarche anthropologique. ouvrant de larges perspectives du point de vue géographique, historique et culturel.Dans un langage évolutionniste, les sociétés dites archaïques ou primitives ont été les
et la transparence contrairement aux sociétés dites civilisées. industriel et aux patrimoines culturels nationaux et locaux. centre ces concepts ont abouti à dessynthèses souvent intéressantes mais non exhaustives en raison des méthodes et des approches
adoptées outre les démarches parfois aléatoires. le principe de distanciation- regard porté sur les sociétés exotiques. -plan dans la recherche des similitudes et des divergences entre groupes humains. : coutumes et des institutions ? q ? quelles significations revêtent entre groupes voisins les différences sociales et culturelles ?... 141-les mythes
Des notions clés ont toujours suscité des débats et des réflexions anthropologiques surdivers domaines- à savoir la religion, le symbolique, le politique, le milieu urbain et industriel- et
parmi ces multiples interrogations : questions ont toujours occupé la pensée anthropologique.1-1- dans les récits de voyage
tre sur ise en compte de la différence permet à tout êtreLa diversité humaine (du latin diversus) suppose la variété, la différence des êtres
humains. Elleleurs croyances, leurs traditions, leur âge, leur sexe... Le métissage permet un enrichissement
perpétuel de cette diversité. -il semblable et différent ? Cette problématique demeure au centredes débats actuels. Elle implique de réfléchir sur les similitudes et les différences entre les
-à-dire sur ce qui les rapproche et sur ce qui les sépare.Dans le même
capitale dans les études anthropologiques. Permettant de faire découvrir au lecteur des lieux, des
ment etsuscite une réflexion sur les différentes manières de vivre amenant le lecteur à repenser sa propre
Les récits de voyages se multiplient à partir du XVIe pleinement son expansion dans le monde. Le goût du jour pour le genre viatique exprime e a exercé une grande fascination en Occident : le succès de la traduction des Mille et une nuits13 en est un exempleédifiant.
13 traduite par François Galland au XVIIIe
15 Le XXe siècle a vu le développement des moyens de transport. Les innovations ontincité à voyager et à travers des récits les écrivains-voyageurs font partager au lecteur leur vision
du monde. Ils racontent leurs expériences, la vie quotidienne, les coutumes, les façons de
travailler, de seCe même siècle a été aussi jalonné par les bouleversements historiques. Des écrivains
ont alors associé, dans leurs témoignages, les récits des événements historiques auxquels ils
avaient assistés et pour certains cette démarche engagée était plus humaniste. public occidental ne sont pas privés et de la croyance en la supériorité de la civilisation était, pendant des siècles, synonyme de monstruosité, comme Marco Polo. À ce sujet, Francis Affergan explique que : " car il appa préconstruit ».14 --à-dire avant le voyage ces textes présentent une perceptionmissionnaires (Las Cas, Villote), des conquérants (Cortès, Cabeza de Vaca), des explorateurs
(Cook, Livingstone) ou des administrateurs coloniaux (Charpentier). Ils ont exprimé leur propre vision travers des critiques et des image expressions parfois comme raciales telles que " le Noir », " », " » ou encore " paysan », " sauvage », " barbare », " oriental », " despotismePar ailleurs,
" sensation du Divers », dont parle Victor Segalen, récits par le biais de la imagination exotique 15 qui se réalise dans14 Op. cit p.11.
15 Jean-Marc Moura. . Paris : Dunod, 1992, p. 3.
16 un exotisme impérialexotisme nostalgique qui consiste en un désir de retour vers le passé biblique tel que nous
pouvons le percevoir, par exemple, dans du poète romantique Alphonse de Lamartine 16. De ce fait, la lecture stylistique des figures de rhétoriques connotant le pittoresque, le , serait toujours nécessaire 1-2- er, critiquer ou dévaloriser ceux qui diffèrentde soi et certains récits de voyages possèdent ce caractère. En effet, les expressions déjà citées et
qui sont très répandues dans les études anthropologiques comme " le Noir », " »,
" » ou encore " paysan », " sauvage », " barbare », " oriental », " despotisme
" ethnocentrisme » un discours dansà laquelle il
appartient et dont il a assimilé les valeurs.recours à des exemples pertinents de récits de voyage semble nécessaire permettant de faire
apparaître la manifestation de ces notions dans les textes et leurs multiples enjeux. Volney17 voyage en Orient et publie vers 1787 Le voyage en Syrie et en Égypte, récitdans lequel il décrit les aspects sordides de la vie en Égypte au point de penser que la situation
géographique et la grandeur du passé de l'Égypte ne peuvent être retrouvées que par l'intervention
d'une puissance européenne digne d'accomplir cette mission.16 Méditations poétiques, Alphonse de Lamartine, annonce son dép en ces
termes : "», écrit-il. Cité
dans Les voyageurs en orient.17 De son vrai nom François Chasseboeuf, né à Anjou en 1757. Etudiant en médecine mais surtout fervent
amant des langues, il a appris le grec, le latin, l'hébreu et l'arabe. 17 textes permettent de poser cette problé ds : la question de -on renoncer aux spécificités de sa culture pour ?... 18 Dans un texte de Léon-Gontran Damas intitulé Pigments19, le poète africain se révoltecaractériser " souliers, smoking, faux-col ». Léon-Gontran Damas ne se reconnaîtra pas dans
t à travers , cette figure de style placée au début, prime. Le texte montre également que le colonisateur ne respecte pas la culture du colonisé. Dans Voyage en Orient de Gérard de Nerval20 texte mais aussi et surtout prétexte à soi. Occidental, le visage que le narrateur se le stéréotype et les préjugés. métaphysique telle que -Paul Sartre : : ce ne pas indique un néant comme élément de séparation donné entre autrui et moi- même. Entre autrui et moi-même, il y a un néant de séparation. Ce18 Textes de la littérature " beur Le Gone du Chaâba. Paris : seuil, 1986.
19 dans leurs souliers dans leur smoking dans leur plastron dans leur faux-col dans leur monocle dans le Léon-Gontran Damas. Pigments, " Solde » (Pour Aimé Césaire). Présence africaine, 1937.20 Gérard de Nerval. Voyage en Orient II tomes. Paris: Flammarion, 1980. Ce récit de voyage réellement
textes : Scènes de la vie orientale en 2 volumes, Les femmes du Caire en 1948, Les femmes du Liban en
1850. La version complète du Voyage en Orient a paru en 1852. Troisième édition revue, corrigée et
augmentée. Paris : Charpentier, Librairie-Éditeur 19 rue de Lille, 1851. 18 néant ne tire pas son origine de moi- -même, mais il est au contraire, originellement, le fondement de toute relation entre autrui et moi, comme absence première de relation21. Or, souligne que : blanche et de culture occidentale tient le haut du pavé, quelques soient les menaces de de ce nom22 . narrateur de Nerval, tout ce qui lui étranger : la langue,le regard, le corps, la couleur, les valeurs et même le désir et cet égocentrisme se révèle par ses
comportements comme le séjour en Orient. révèlent le mécontentement et la déception du narrateur face àLe récit de voyage met donc ranger,
à travers des images faisant apparaître un regard de catégorisations, de croyances,
que ce récit de voyage donne plutôt une vision de ses propres valeurs et critères, Paradoxalement, les scènes décrites de la vie orientale découverte sont des paradigmes qui vont peu à peu tté radicale où le narrateur se surprend au fil des jours à contempler le paysage rêveur qui peint avec poésie toute la magie de ent, dans un tableau enchanteur allant dans le monde musulman pour se défaire de son apparence chrétienne.21 Jean-Paul Sartre. . Paris : Gallimard, 1943, p.
275.22 Michel Leiris. Race et civilisation dans Michel Leiris, Cinq étud. Paris : Denoël, 1969,
p. 10. 19Ainsi son " moi
revoir ou de reconstruire son être et son le rsur un ton confessionnel projetant un genre moderne " celui, dontla fascination pour les pays étrangers va de pair avec la recherche de sa propre identité », dans
La Relation orientale, p.31.
Pour certains anthrop
isme) et aussi penseurs et voyageurs, a été perçue autrement. Ilsdéceptions et des incertitudes propres à leurs sociétés occidentales. Ainsi des expressions comme
le " bon sauvage " homme authentique », le " bon montagnard » remplacent-elles le mauvais " sauvage » et le " primitif », le " paysan