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1 8 1 THÉORÈME (THÉORÈME DES ACCROISSEMENTS FINIS SUR R) Soit f une fonction continue sur un intervalle [a, b], à valeurs dans R, dérivable sur ]a, b [ Alors En et F des espaces vectoriels normés , U ⇢ E un ouvert et f : U F une  



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Caractérisation des fonctions lipschitziennes Soit k ∈ R+ Une fonction f est dite k-lipschitzienne sur un intervalle I ⊂ Df si , pout tout (x, y) 



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4 — Inégalité des accroissements finis 1 Le résultat principal Soient E et F deux espaces vectoriels normés sur K, Ω un ouvert de E et f : Ω → F une application Dans le cas spécial des fonctions de R dans R (ou C), on a l'énoncé analogue 



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Théorème (égalité des accroissements finis pour une fonction à valeurs réelles) Si f : U ⊆ Rn → R est continue sur le segment [a, b] ⊂ U est différentiable en



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Montrer que l'identité des accroissements finis n'est pas vraie pour les fonctions vectorielles en considérant f(x) = eix Correction ▽ [002519] Exercice 3 partiel 



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COURS DE L3 : CALCUL

DIFFÉRENTIEL

Laurent BRUNEAU

Université de Cergy-Pontoise

2

Table des matières

1 Espaces vectoriels normés

5

1.1 Norme dans un espace vectoriel

5

1.2 Topologie élémentaire dans les evn

7

1.3 Convergence dans les evn

1 0

2 Continuité dans les evn

15

2.1 Fonctions continues

15

2.2 Applications linéaires continues

18

3 Différentiabilité

25

3.1 Fonctions différentiables - Différentielle

25

3.2 Les accroissements finis

31

3.3 Fonctions de classeC1et différentielles partielles. . . . . . . . . . . . . . . . 33

3.4 Différentielles d"ordre supérieur

35

3.5 Extrema locaux

39

4 Théorèmes d"inversion locale et des fonctions implicites

43

4.1 Le Théorème d"inversion locale

44

4.2 Le Théorème des fonctions implicites

4 6

4.3 Application aux extrema sous contrainte (ou liés)

50
3

4TABLE DES MATIÈRES

Chapitre 1

Espaces vectoriels normés

1.1 Norme dans un espace vectoriel

Dans tout ce cours les espaces vectoriels considérés seront desR-espaces vectoriels. Ce- pendant, la plupart des résultats que nous verrons sont également vrais si on considère des

C-espaces vectoriels.

Définition 1.1.SoitEun espace vectoriel. Une applicationN:E!R+est une norme si

1.N(x) = 0si et seulement six= 0,

2.N(x) =jjN(x)pour tout2Ret pour toutx2E,

3.N(x+y)N(x) +N(y)pour tousx;y2E.

Un espace vectorielEmuni d"une normeN, noté(E;N)sera appelé un espace vectoriel normé, en abrégéevn.

Notation :Les normes seront souvent notéesk k.

Exemple 1.1.SoitE=Rn. On notex= (x1;:::;xn)un élément deE. Les applications ci-dessous sont des normes surE: x7! kxk1=nX i=1jxij, x7! kxk2=v uutn X i=1jxij2, x7! kxk1= maxi=1;:::;njxij. Exemple 1.2.SoitE=C0([a;b])l"espace des fonctions continues de[a;b]dansR. Les applications ci-dessous sont des normes surE: f7! kfk1=Z b a jf(t)jdt, f7! kfk2= Zb a jf(t)j2dt 1=2 f7! kfk1= sup t2[a;b]jf(t)j. 5

6CHAPITRE 1. ESPACES VECTORIELS NORMÉS

Exemple 1.3.SurE=`1(N) :=fx= (xn)n2RNjP

njxnj<1g, l"application x7! kxk1=X n2Njxnjest une norme. Exercice 1.1.SoitNune norme sur un espace vectorielE. Montrer que pour tousx;y2E on ajN(x)N(y)j N(xy)(parfois appelé inégalité triangulaire inversée). Définition 1.2.SoitEun espace vectoriel etN1,N2deux normes surE. On dit queN1et N

2sont équivalentes s"il existeC;C02R+tels que

8x2E; CN1(x)N2(x)C0N1(x):(1.1)

Remarque 1.1.Dans la définition ci-dessus l"équation (1.1) semble donner un rôle différent

àN1etN2contrairement à la formulation "N1etN2sont équivalentes". On vérifie facilement qu"on peut en fait intervertir les rôles deN1etN2. Autrement dit, la relationdéfinie par N

1N2() 9C;C02R+;8x2E; CN1(x)N2(x)C0N1(x);(1.2)

est une relation symétrique. Cette relation est clairement réflexive, et on vérifie facilement

(faites-le!) qu"elle est transitive. Autrement dit ( 1.2 ) définit une relation d"équivalence. Exercice 1.2.Prouver les affirmations de la remarque précédente. Exemple 1.4.Les normesk k1etk k1dans l"Exemple1.1 ci-dessus son té quivalentes. Soitx= (x1;:::;xn)2Rn. Pour toution ajxij kxk1et donc kxk1=nX i=1jxij nkxk1: Par ailleurs, il existei0tel quemaxi=1;:::;njxij=jxi0jet donc kxk1=jxi0j nX i=1jxij=kxk1: Pour toutx2Rnon akxk1 kxk1nkxk1, ces deux normes sont donc équivalentes. Exercice 1.3.Montrer que les normesk k2etk k1sont équivalentes. Que peut-on en déduire sur les normesk k1etk k2? Le fait que les normesk k1,k k2etk k1surRnsoient équivalentes est en fait un cas particulier du théorème important suivant : Théorème 1.3.SiEest de dimension finie alors toutes les normes surEsont équivalentes. On démontrera ce Théorème dans le Chapitre 2 (fin de la Section 2.1 Exemple 1.5.Dans l"Exemple1.2 , les normesk k1etk k1ne sont pas équivalentes. Sif2C0([a;b]), pour toutt2[a;b]on ajf(t)j kfk1et donc kfk1=Z b a jf(t)jdtZ b a kfk1dt= (ba)kfk1:

1.2. TOPOLOGIE ÉLÉMENTAIRE DANS LES EVN7

On montre que par contre on ne peut pas trouverC >0tel que pour toutfon aitkfk1 Ckfk1. Pour cela il suffit de construire une suite(fn)ntelle quekfnk1= 1pour toutnmais kfnk1!0. Soitfndéfinie par f n(t) =na+ 1ntsiat < a+1n

0 sinon:

On akfnk1= 1tandis queRb

ajfn(t)jdt=12n(représenter graphiquement la fonctionfn). L"importance de la notion de normes équivalentes apparaitra par la suite quand on abordera les notions de convergence, continuité, etc. dans les evn. On verra en particulier que ces

notions dépendent en général de la norme choisiemais pasde leur classe d"équivalence (pour

la relationdéfinie en (1.2)). Définition 1.4.SoientEetFdeux espaces vectoriels, on appelle produit deEetF, noté

EF, l"ensemblef(x;y)jx2Eety2Fg.

Proposition 1.5.SurEFon définit les lois

P ourtous (x;y)et(x0;y0)dansEF,(x;y) + (x0;y0) := (x+x0;y+y0),

P ourtous (x;y)dansEFetdansR,(x;y) := (x;y).

EFmuni de ces lois est un espace vectoriel.

Exercice 1.4.Démontrer la proposition ci-dessus. Proposition 1.6.Soient(E;k kE)et(F;k kF)deux evn. Les applications

EF3(x;y)7! kxkE+kykFetEF3(x;y)7!max(kxkE;kykF)

définissent des normes sur l"espace vectorielEFet elles sont équivalentes. Exercice 1.5.Démontrer la proposition ci-dessus. Remarque 1.2.De la même façon si(E1;k k1);:::;(En;k kn)sont des evn alors les ap- plicationsE1 En3(x1;:::;xn)7!maxfkx1kE1;:::;kxnkEngetE1 En3 (x1;:::;xn)7! kx1kE1+:::+kxnkEndéfinissent des normes sur l"espace vectorielE1En et elles sont équivalentes.

1.2 Topologie élémentaire dans les evn

Dans ce cours on s"intéressera à l"étude de fonctionsf:E!FoùEetFsont deux espaces vectoriels, ou éventuellement définies uniquement sur une partie deE. Dans cette

section on introduit les notions (boules, ouverts, etc) préalables nécessaires à cette étude.

Si(E;k k)est un evn, alorsd(x;y) :=kxykdéfinit une distance entre les éléments de

E. On dira quedest la distance associée à la normek k. A partir de là on définit la notion

de boules. Définition 1.7.Soitx2Eetr0. On appelle boule ouverte, resp. fermée, de centrexet de rayonrl"ensembleB(x;r) =fy2Ej kyxk< rg, respB(x;r) =fy2Ej kyxk rg.

8CHAPITRE 1. ESPACES VECTORIELS NORMÉS

Exemple 1.6.SiE=Retkxk=jxj, on aB(x;r) =]xr;x+r[etB(x;r) = [xr;x+r]. Remarque 1.3.La notion de boule dépend du choix de la norme. Sik k1etk k2sont deux normes surEalors en généralBk k1(x;r)6=Bk k2(x;r). Exercice 1.6.SurR2, déterminer et représenter graphiquement la bouleB(0;1)pour la distance issue de chacune des normesk k1,k k2etk k1. Définition 1.8.Soitx2E. Un ensembleVEest appelé un voisinage dexs"il existe r >0tel queB(x;r)V. Exemple 1.7.Sur(R;j j)l"ensembleV=]1;1]est un voisinage de0mais ce n"est pas un voisinage de1bien que12V. Définition 1.9.Un ensembleOEest dit ouvert si pour toutx2Oil exister >0tel queB(x;r)O, i.e. siOest voisinage de chacun de ses points. Remarque 1.4.L"ensemble vide est un ensemble ouvert ainsi queElui même. Définition 1.10.Un ensembleFEest dit fermé si son complémentaireFc=EnFest ouvert. Exemple 1.8.Pour toutx2Eetr >0la boule ouverteB(x;r)est un ouvert et la boule ferméeB(x;r)est un fermé. Soity2B(x;r)alorskyxk< r. Soitr0=r kyxk>0, siz2B(y;r0)alors kzxk kzyk+kyxk< r0+kyxk=rdoncz2B(x;r). Autrement ditB(y;r0)

B(x;r)et doncB(x;r)est ouvert.

Montrons maintenant queB(x;r)est fermé c"est-à-dire que son complémentairefy2 Ejkyxk> rgest ouvert. Soitytel quekyxk> retr0=kyxkr >0. Siz2B(y;r0) alorskyxk kyzk+kzxk< r0+kzxk, i.e.kzxk>kyxk r0=ret donc z =2B(x;r). D"oùEnB(x;r)est ouvert etB(x;r)est un fermé. Proposition 1.11.Toute réunion d"ensembles ouverts est un ouvert et toute intersection finie d"ensembles ouverts est un ouvert. Toute intersection de fermés est un fermé et toute réunion finie de fermés est un fermé. Démonstration.On montre le résultats sur les ouverts, celui sur les fermés en découle directement (le complémentaire d"une intersection est la réunion des complémentaires et vice versa). Soit donc(Oi)i2Iune famille d"ouverts etO=[i2IOi. Il faut montrer queOest voisinage de chacun de ses points. Soit doncx2O. Par définition de l"union il existei2Itel que x2Oi. CommeOiest ouvert il exister >0tel queB(x;r)OiOce qui prouve queO est ouvert. Soit maintenantO1;:::;Ondes ouverts,O=\ni=1Oiet soitx2O(siOest vide il n"y a rien à montrer). Par définition, pour touti= 1;:::;n,x2Oiqui est ouvert donc il existeri>0tel queB(x;ri)Oi. Soitr= minfr1;:::;rng>0. Pour toution a

B(x;r)B(x;ri)Oiet doncB(x;r)O.2

1.2. TOPOLOGIE ÉLÉMENTAIRE DANS LES EVN9

Exemple 1.9.On se place dans(R;j j). Pourn1soitOn=]1n ;1n [. Pour toutn l"ensembleOnest ouvert dansR. Par contreO=\n1On=f0gne l"est pas. À la vue de cet exemple, quelle étape de la démonstration ci-dessus n"est plus vraie si on a une intersection infinie d"ouverts?

Définition 1.12.SoitAE.

1) On appelle intérieur deAl"ensembleA:=fx2Ej9r >0; B(x;r)Ag. Autrement dit,

l"intérieur deAest l"ensemble des points dontAest un voisinage. On a toujoursAA.

2) On appelle adhérence deAl"ensembleA:=fx2Ej8r >0; B(x;r)\A6=;g.

Remarque 1.5.SiAest ouvert alorsA=Aet siAest fermé alorsA=A.quotesdbs_dbs19.pdfusesText_25