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’Alcools’’

1 www comptoirlitteraire com présente ‘’Alcools’’ (1913) recueil de poèmes de Guillaume APOLLINAIRE On trouve ici les textes et les commentaires de :



: 60 minutes avec Apollinaire - DUPALA

Les cloches Mon beau tzigane mon amant Écoute les cloches qui sonnent Nous nous aimions éperdument Croyant n'être vus de personne Mais nous étions bien mal cachés Toutes les cloches à la ronde Nous ont vus du haut des clochers Et le disent à tout le monde Demain Cyprien et Henri Marie Ursule et Catherine La boulangère et son mari



FRANCAIS - Massimiliano Badiali

Guillaume Apollinaire : l’amour spirituel la poésie de l’amour spirituel Le pont Mirabeau-Ma vie en rose: le film de l’amour différent-Jacques Prévert : la poésie de l’amour enfantin : Les enfants qui s ’aiment Prérequis Les élèves connaissent: -la grammaire de base -le présent, l’imparfait et le passé composé des



Analyse du poème AUTOMNE - cours de français

Le texte est de la plume de Guillaume Apollinaire Vous retrouvez l’élément classique d’un poème, les rimes (on y reviendra plus tard), mais ce qui devrait vous frapper est qu’il n’y a pas de ponctuation



SEQUENCE 4 / LECTURE ANALYTIQUE 1

Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent J'aime la grâce de cette rue industrielle Située à Paris entre la rue Aumont-Thieville et l'avenue des Ternes 2 Guillaume Apollinaire, Alcools , 1913 Notes 1 Départ des concurrents de grandes courses aériennes dans les capitales d’Europe 2



APOLLINAIRE - Zone

poème de Guillaume APOLLINAIRE figurant dans le recueil ‘’Alcools’’ On trouve ici : le texte son analyse Bonne lecture À la fin tu es las de ce monde ancien Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin Tu en as assez de vivre dans l'antiquité grecque et romaine Ici même les automobiles ont l'air d'être anciennes



SUJET DE TYPE I : CONTRACTION DE TEXTE ET DISCUSSION

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913 Sans dissocier le fond de la forme, vous ferez de ce texte un commentaire composé En penant appui su l’énonciation, les temps vebaux et les fig ures de style, vous montrerez par exemple comment une liaison amoureuse discrète devient la cause de tourments SUJET DE TYPE III : DISSERTATION



Arnaud LASTER: LAdieu dApollinaire : un hommage à Victor

Mon hypothèse est qu'Apollinaire, si même les réminiscence hugoliennes de "la Clef" furent d'abord involontaires, dut en prendre conscience, à un certain moment, et que, loin de chercher à les faire disparaître, il décida, dans un premier temps de les augmenter : d'où le poème de 1903 qui, sous un titre emprunté à un vers du poème

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SEQUENCE 4 / LECTURE ANALYTIQUE 1

Jules Laforgue (1860-1887) qui a mené une vie pauvre, triste et courte, s"inscrit avec

Baudelaire, Verlaine et Rimbaud, dans la lignée des poètes maudits de la seconde moitié du XIXème siècle. Ses poèmes se présentent comme des chansons de rue, mi gouailleuses mi pathétiques. Son oeuvre se rattache au courant symboliste, mouvement littéraire et artistique

qui se caractérise par sa recherche de l"essence spirituelle des êtres et des choses, en réaction

au naturalisme pragmatique. 1 5 10

DANS LA RUE

C"est le trottoir avec ses arbres rabougris.

Des mâles égrillards

1, des femelles enceintes,

Un orgue inconsolable ululant

2ses complaintes,

Les fiacres

3, les journaux, la réclame et les cris.

Et devant les cafés où des hommes flétris D"un oeil vide et muet contemplaient leurs absinthes 4 Le troupeau des catins défile lèvres peintes

Tarifant leurs appas de macabres

5 houris6.

Et la Terre toujours s"enfonce aux steppes vastes,

Toujours, et dans mille ans Paris ne sera plus

Qu"un désert où viendront des troupeaux inconnus. Pourtant vous rêverez toujours, étoiles chastes,

Et toi tu seras loin alors, terrestre îlot

Toujours roulant, toujours poussant ton vieux sanglot

Dimanche 13 novembre

Jules Laforgue, Premiers poèmes (vers 1880)

Notes

1. Egrillards : gaillard, luron, qui aime les plaisanteries sur le sexe

2. (H)ululer : chanter (pour un oiseau de nuit)

3. Fiacres : voiture à cheval

4. Complainte : plainte, lamentation

chanson populaire dite d"un ton plaintif

5. Macabres : qui évoquent des images de mort

6. Houris : de l"arabe hour qui désigne d"abord une femme ayant le blanc et le noir des yeux

très tranché puis une beauté céleste que le Coran promet au musulman fidèle dans le paradis

d"Allah

SEQUENCE 4 / LECTURE ANALYTIQUE 2

Georg Heym (1887-1912) est un poète allemand qui exprime dans ses oeuvres le désespoir de

la misère et la souffrance occasionnée par la solitude inhérente à la vie urbaine. Son oeuvre

se rattache au courant expressionniste qui se caractérise par une esthétique du paroxysme, un

besoin d"épanchement de la subjectivité de l"artiste marquée par le sentiment de la souffrance

et du tragique. Ses moyens plastiques sont fondés sur des déformations et des stylisations qui recherchent un maximum d"intensité expressive.

LE DIEU DE LA VILLE

1 5 10 15 20

Installé sur un bloc de maisons, il se carre,

Et les vents ténébreux environnent son front. Plein de rage, il regarde là-bas, à l"écart, Se perdre dans les champs les dernières maisons.

Dans le couchant rougeoie la panse de Baal

1 Et les grandes cités l"entourent, agenouillées,

Tandis que, de la mer de leurs clochers noircis,

Voguent vers lui les sons de cloches innombrables.

Par les rues retentit, sonore, le vacarme

De millions d"habitants, danse de corybantes

2.

Fumées de cheminées, nuages des usines

Montent vers lui, comme vapeur bleutée d"encens.

L"orage menaçant couve sous ses sourcils,

La pénombre du soir en ténèbres se fige.

Ainsi que des vautours, les tempêtes voltigent

Autour de ses cheveux, de fureur hérissés.

Dans l"obscurité, Baal tend son poing de boucher

Qu"il agite et brandit. Un océan de feu

A envahi la rue que flammes et fumée

Dévorent en grondant, jusqu"à ce qu"à la fin

Paraisse le matin.

Georg Heym (1887-1912). Le poème est daté de 1910-11. Notes

1. Baal : terme sémitique signifiant " Seigneur » appliqué à un grand nombre de divinités.

Dans la Bible, il désigne tous les faux Dieux.

2. Corybante : prêtre du culte de Cybèle, déesse de la fertilité dans le monde gréco-romain.

SEQUENCE 4 / LECTURE ANALYTIQUE 3

Guillaume Apollinaire (1880-1914) est souvent considéré comme le père de la poésie

moderne, au confluent de la tradition symboliste et de la modernité. Voyageur, critique d"art

et poète, il s"engagera volontairement lors de la première guerre mondiale. Fragilisé par une

grave blessure à la tête, il mourra de la grippe espagnole. Le recueil Alcools est constitué de

poèmes regroupés entre 1898 et 1912. C"est le premier recueil poétique où toute ponctuation

est abolie. " Zone » est le dernier poème composé et il a été placé en texte liminaire. L"extrait

ne retient que les six premières strophes du poème qui se déploie sur plusieurs pages. ZONE 1 5 10 15 20

A la fin tu es las de ce monde ancien

Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin Tu en as assez de vivre dans l"antiquité grecque et romaine Ici même les automobiles ont l"air d"être anciennes La religion seule est restée toute neuve la religion Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation 1 Seul en Europe tu n"es pas antique ô Christianisme L"Européen le plus moderne c"est vous Pape Pie X Et toi que les fenêtres observent la honte te retient D"entrer dans une église et de t"y confesser ce matin Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d"aventures policières Portraits des grands hommes et mille titres divers J"ai vu ce matin une jolie rue dont j"ai oublié le nom Neuve et propre du soleil elle était le clairon Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent

Le matin par trois fois la sirène y gémit

Une cloche rageuse y aboie vers midi

Les inscriptions des enseignes et des murailles

Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent

J"aime la grâce de cette rue industrielle

Située à Paris entre la rue Aumont-Thieville et l"avenue des Ternes 2

Guillaume Apollinaire, Alcools , 1913

Notes

1. Départ des concurrents de grandes courses aériennes dans les capitales d"Europe

2. Ces rues se situent dans le XVIIème arrondissement de Paris. De nombreux artistes ont

alors leur atelier dans ce quartier.

SEQUENCE 4 / LECTURE ANALYTIQUE 4

Jacques Roubaud, né en 1932, est un écrivain et mathématicien français, membre de

l"OuLiPo (Ouvroir de Littérature potentielle), groupe littéraire créé par Raymond Queneau

qui explore les infinies possibilités du langage à partir de diverses contraintes formelles. Non

dépourvue d"humour, l"écriture poétique de Roubaud qui joue souvent sur les structures

mathématiques s"annonce comme une rêverie " ordonnée ».

Sonnet XI

Sunday, mein Oberkampf

1 5 10

L"autobus 20 s"arrête à Filles-du-Calvaire

LA CREPERIE MORGANE jouxte LULU BERLU.

(Ouvert 12 à 21 ; à 15 heures Dimanche)

La rue Oberkampf tend au boulevard Voltaire.

Je concède un regard à l"HOTEL ATLANTIDE

Assis sur un banc boulevard Richard-Lenoir

LINGERIE FABIOLA, A LA VILLE D"UDINE

(Pizzas), AVIV DISCOUNT KADO (Vaisselles, Jouets). Rues Jacquard, de Nemours, Rue de Popincourt (Neuve-)

LUX PRESSING, PAMELA PARFUMS, ma route croise

L"avenue Parmentier, puis le BAR DU TONNERRE.

Plus haut de quelques pas un vieux CAFE CHARBON

Fermement rénové en style nostalgique

Ne contredira pas le subséquent MACDO.

Jacques Roubaud

La forme d"une ville change plus vite, hélas, que le coeur des humains (1999).

Section II ; XX sonnets

Note Les noms de rue, boulevard ou avenue (Oberkampf, Richard-Lenoir, Jacquard, de Nemours, de Popincourt, Parmentier) correspondent au XIème arrondissement de Paris ; Filles-du- Calvaire est le nom d"une rue mais aussi d"un station de métro et de bus.quotesdbs_dbs8.pdfusesText_14