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Comparaison entre différentes mises en scène de Phèdre de Racine

Comparaison entre différentes mises en scène de Phèdre de Racine Introduction : Dates des mises en scène : 1988 Bernard de Coster 1998 Luc Bondy 2003 Patrice Chéreau Présentation des metteurs en scène Présentation de l’extrait → Acte I, scène 3 Mise en scène de Bernard de Coster (1988)





Le « monstrueux corporel » : Phèdre de Jean Racine mis en

Le texte de Phèdre que le metteur en scène choisit pour cette mise en scène est tiré de l’édition de 1677 car celui-ci lui permet, tout d’abord, d’enjamber la rime et de ne pas s’arrêter à l’hémistiche Dans cette édition, la ponctuation est minimale et se limite au point, à la virgule et au point



wwwarretetoncharfr

I — La mise en scène de Phèdre, analyse de Pacte Il, scène 5 : aveu de Phèdre à Hippolyte A - Fonction du décor INFORMATIVE : renseignements sur le cadre spatio-temporel FONCTIONNEL : il (loit permettre les mouvements des rsonna es SYMBOLIQUE : décor révèle la vision que le metteur en scène a de la pièce ;



PHÈDRE - Théâtre classique

PANOPE, femme de la suite de Phèdre GARDES La scène est à Trézène, ville du Péloponnèse Nota : Le texte est celui de l'édition 1697 Les variantes sont indiquées Le titre initial de 1677 est "Phèdre et Hippolyte" et de vient "Phèdre" à partir de l'édition de 1687 - 6 -



Jean Racine Phèdre Acte II, scène 5 (extrait)

Cours de littérature pour étudiants étrangers IEFE, G Larguier Jean Racine Phèdre Acte II, scène 5 (extrait) Extrait de la mise en scène de Patrice Chéreau Phèdre vient de tenir un discours ambigu à Hippolyte qui a cru qu'elle lui faisait la cour HIPPOLYTE Dieux qu’est-ce que j’entends ? Madame, oubliez-vous



Bibliothèque - Base Lagrange - Phèdre

La dernière reprise de Phèdre fut donnée dans une mise en scène d’Anne Delbée en 1995 avec Martine Chevallier en Phèdre, Catherine Samie en Panope, Pierre Vial en Théramène, Céline Samie en Aricie, Éric Génovèse en Hippolyte, ainsi que François Beaulieu, Alberte Aveline et Nathalie Nerval dans les rôles qu’ils tenaient dans la



Mise en scène : Patrice Chéreau (2003)

de mise en scène de Patrice Chéreau Séance n°16 La figure du monstre dans Phèdre Document 12 : Roland Barthes, Sur Racine, 1960, p 120 - Proposez une définition succincte du substantif « monstre » :



LE THÉÂTRE TEXTE REPRÉSENTATION Document E – « Jouer Phèdre

A- Racine, Phèdre, acte IV, scène 6, v 1225-1274 (1677) B-Jean-Louis Barrault, Mise en scène de Phèdre de Racine, 1946 C-Francisque Sarcey, Quarante ans de théâtre, la tragédie, 1900 D-Maurice Descotes, Les Grands Rôles du théâtre de Racine, 1957 E- Phèdre : Sarah Bernhardt dans le rôle titre (Comédie Française,

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LE THÉÂTRE TEXTE REPRÉSENTATION Document E – « Jouer Phèdre

LE THÉÂTRE, TEXTE ET REPRÉSENTATION

" Jouer Phèdre »

Documents

A- Racine, Phèdre, acte IV, scène 6, v.1225-1274 (1677) B- Jean-Louis Barrault, Mise en scène de Phèdre de Racine, 1946 C- Francisque Sarcey, Quarante ans de théâtre, la tragédie, 1900 D- Maurice Descotes, Les Grands Rôles du théâtre de Racine, 1957 E- Phèdre : Sarah Bernhardt dans le rôle titre (Comédie Française,

1874) et Dominique Blanc (mise en scène de Patrice Chéreau au

Théâtre de l'Odéon, 2003)

Question (4 points)

Analysez les aspects du texte de Racine (texte A) et les choix de mise en scène (documents B, C, D, E) qui font de

Phèdre un personnage tragique.

Ecriture (16 points)

Traiter l'un des deux sujets au choix :Document E -

Représentations

de Phèdre

Sarah Bernhardt

dans Phèdre de Racine,

Comédie française, 1874

Mise en scène de Patrice

Chéreau au théâtre de l'Odéon

(2003), avec Dominique Blanc, (Phèdre), Pascal Greggory (Thésée)

Sujet I : Commentaire

Vous ferez le commentaire composé des vers 1225 à 1250 de Phèdre de Racine (document A).

Sujet II : Invention

Réinventez la suite de la pièce : Thésée apprend la coupable passion de Phèdre. Imaginez sa réponse dans une tirade en prose : vous exprimerez ses sentiments, ses réactions et ses projets en veillant à conserver le registre et les procédés d'écriture observés dans le document A.

Sujet III : Dissertation

Faut-il avoir vu une pièce de théâtre pour l'apprécier ? Vous réfléchirez à cette question sous la forme d'un développement organisé et argumenté, en vous appuyant sur le corpus, le travail fait en cours et votre culture personnelle.

Document A - J. Racine

Phèdre, femme du héros Thésée, est très éprise de son beau-fils Hippolyte. Elle vit dans la

honte de cet amour interdit et souhaite mourir. Mais lorsqu'on lui apprend la mort de son époux, elle caresse l'espoir de se faire aimer d'Hippolyte, et avoue sa passion à ce dernier

qui la repousse, offensé et effaré. Or Thésée, qui n'était pas mort, revient au palais. Phèdre

tremble qu'il apprenne la vérité. Sa nourrice et confidente Oenone prend alors les devants et

accuse Hippolyte d'avoir tenté de séduire Phèdre pendant l'absence de son père. Celui-ci, fou

de rage, bannit son fils en le maudissant. D'abord complice, Phèdre est tenaillée par le

remords ; elle s'apprête à rétablir la vérité quand elle découvre qu'Hippolyte qu'elle croyait

insensible, est amoureux d'Aricie une jeune princesse captive détenue par Thésée. (Les numéros de note renvoient aux commentaires de J.-L.

Barrault ci-contre ; les astérisques renvoient à des définitions).Document B - J.L. Barrault

8.Elle s'est volontairement écrasée ; elle est à terre. Ça a été un nouveau et

pénible râle. Oenone est debout près d'elle. *v.1228 " mes feux » : mon amour. *v.1230 " essai » : aperçu, première manifestation. - Récitatif Phèdre -

9.C'est le plus grand désespoir de Phèdre. " Ils s'aiment. » Grand temps. Elle n'a

plus de force, et ses larmes coulent toutes seules, sans grimace. Oenone l'aide à se relever. C'est dans les bras d'Oenone que d'un ton terne et lamentable elle pose ces questions. Phèdre est, en ce moment, une bien pauvre femme. *v.1231 " charme » : sortilège. *v.1233 " séduire » : être dans l'erreur. *v.1234 : " furtive ardeur » : amour tenu secret.

10.Elle est debout, adossée contre Oenone, toutes deux au premier plan milieu

gauche. Oenone à gauche, Phèdre à droite. Le palier d'élan est terminé. Phèdre commence son dernier " chant ». Il s'élève d'abord triste et mélodieux (il n'est pas besoin de faire de poésie autour ; il y en a suffisamment dans le texte). L'actrice ne doit pas chanter. Son lyrisme est un état, non une forme. Sa musique doit être authentique. Nous y reviendrons plus loin. *v.1237 " licence » : en toute liberté.

11.Après l'accord parfait du vers précédent (1240), changement de timbre et de

rythme. Opposition entre le bonheur lumineux de ces jeunes amants et la noirceur de son propre destin, les larmes coulent toujours sans grimace. Moins elle a d'équilibre plus elle se raidit et s'appuie contre Oenone

12.Celle-ci lui insuffle dans l'oreille sa remarque cruelle et glaciale. Le premier

hémistiche du vers 1252 est égréné (syl-la-bi-sé) goutte à goutte.

13.Au contraire, le 2è hémistiche, dit par Phèdre, est lié, mouillé, très souple et

long. Ils s'ai-me-ront tou-jours et, dans ce legato1, il n'y a presque pas d'accent d'insistance.

14.L'effondrement a eu lieu. À ce moment, secousse générale. Le frisson de

l'hallucination ouvre ce dernier motif. Phèdre s'était envolée et, de la terre, nous l'avions entendue clamer (ou déclamer) ces merveilleux accords : Tous les jours se levaient clairs et sereins pour eux

Puis : Ils s'aimeront toujours.

Tout à coup, la voici de nouveau parmi nous, avec toute une " réalité réelle » qui se dégage d'elle, mais cette fois-ci c'est nous qui ne sommes plus, à notre tour, sur la terre. Elle nous a transportés dans son monde. Nous sommes désormais, et jusqu'à la fin de l'acte, dans le rêve. Éveillés et dans le domaine du rêve, yeux écarquillés et braqués sur les visions qui vont surgir. Ce déclic, cette transformation magique du milieu, Phèdre en a été secouée. Oenone l'a brusquement ressentie et tout le théâtre l'a subie. Un vent particulier circule désormais dans un air spécial, qui sent l'ozone ; d'une température froide et moite, d'une densité variée, lourde et tout ajourée de vides. La vigueur nouvelle de Phèdre est anormale, artificielle, abstraite. Ses forces font un effet insolite. Elle va subir des hallucinations successives. Cette métamorphose générale a été instantanée, mais le temps n'est plus basé désormais sur la seconde, lui-même s'est élargi.

1- " legato » : terme de musique ; " jouer legato » = lier les sons, sans détacher les notes.1225

1230
1235
1240
1245

1250OENONE

Aricie ?

PHÈDRE

Ah ! douleur non encore éprouvée ! 8

A quel nouveau tourment je me suis réservée ! Tout ce que j'ai souffert, mes craintes, mes transports,

La fureur de mes feux*, l'horreur de mes remords,

Et d'un cruel refus l'insupportable injure,

N'était qu'un faible essai* du tourment que j'endure. Ils s'aiment ! 9 Par quel charme* ont-ils trompé mes yeux ? Comment se sont-ils vus ? Depuis quand ? Dans quels lieux ? Tu le savais. Pourquoi me laissais-tu séduire*? De leur furtive ardeur* ne pouvais-tu m'instruire ?

Les a-t-on vus souvent se parler, se chercher

Dans le fond des forêts allaient-ils se cacher ?10

Hélas ! Ils se voyaient avec pleine licence*.

Le ciel de leurs soupirs approuvait l'innocence ;

Ils suivaient sans remords leur penchant amoureux ;

Tous les jours se levaient clairs et sereins pour eux.11Et moi, triste rebut de la nature entière,

Je me cachais au jour, je fuyais la lumière :

La mort est le seul Dieu que j'osais implorer.

J'attendais le moment où j'allais expirer ;

Me nourrissant de fiel, de larmes abreuvée,

Encore dans mon malheur de trop près observée,

Je n'osais dans mes pleurs me noyer à loisir ;

Je goûtais en tremblant ce funeste plaisir ;

Et sous un front serein déguisant mes alarmes,

Il fallait bien souvent me priver de mes larmes.

OENONE

Quel fruit recevront-ils de leurs vaines amours?

Ils ne se verront plus.

PHÈDRE

13Ils s' aimeront toujours.14

1255
1260
1265
1270

127515Au moment que je parle, ah ! mortelle pensée ! 16

Ils bravent la fureur d'une amante insensée.

Malgré ce même exil qui va les écarter,

Ils font mille serments de ne se point quitter.17Non, je ne puis souffrir un bonheur qui m'outrage ;

Oenone, prends pitié de ma jalouse rage. 18

Il faut perdre Aricie. Il faut de mon époux

Contre un sang odieux* réveiller le courroux. 19Qu'il ne se borne pas à des peines légères :

Le crime de la soeur passe celui des frères.

Dans mes jaloux transports je le veux implorer. 20 Que fais-je ? Où ma raison se va-t-elle égarer ? Moi jalouse ! et Thésée est celui que j'implore ! Mon époux est vivant, et moi je brûle encore !

Pour qui ? Quel est le coeur où prétendent mes voeux ?21Chaque mot sur mon front fait dresser mes cheveux.22Mes crimes désormais ont comblé la mesure.

Je respire à la fois l'inceste et l'imposture.

Mes homicides mains, promptes à me venger,

Dans le sang innocent brûlent de se plonger. 23 Misérable ! 24 et je vis ? et je soutiens la vue

De ce sacré soleil dont je suis descendue ?

J'ai pour aïeul le père et le maître des Dieux ; Le ciel, tout l'univers est plein des mes deux. 25 Où me cacher ? Fuyons dans la nuit infernale.

Jean Racine, Phèdre, 1677, acte IV, scène 6, v. 1225-1277.15.Vision des deux amants. Départ précipité et murmuré.

16.Elle les voit. Crescendo.

17.Elle saisit le poignet d'Oenone, tout en gardant les yeux fixés vers les amants

enlacés.

18.Elle lâche Oenone et avance vers le point de son hallucination (1er plan droite).

*v.1260 " sang odieux » : celui de la famille d'Aricie, les Pallantides. Thésée les massacra car ils prétendaient au trône d'Athènes et il fit de la princesse sa prisonnière.

19.Des gestes insensés. Crescendo. Déplacement de la voix vers les résonateurs

de la tête. Sonorités nasales.

20.Elle est arrivée au point même de sa vision. Tout, alors, disparaît. Arrêt brusque

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