[PDF] Exercices d’entraînement au commentaire littéraire d’une page



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Outils de la langue et de l’analyse littéraire Ordre de la

Ordre de la narration, rythme du récit, description ----- Exercices supplémentaires Exercice 1 Repérez dans les passages suivants une ellipse narrative, un sommaire, une scène, justifiez le choix de l’écrivain a) Pendant l’occupation prussienne de la Normandie, en 1870, les passagers d’une diligence



Annexe 2 - Académie de Lyon

Fiche-outil : Le rythme du récit Si l’on raconte une histoire en énonçant les actions les unes après les autres, le récit manque totalement d’intérêt car il n’y a aucun rythme Afin de créer du rythme et donc du suspense, de l’intérêt, il faut travailler la construction des phrases et faire des choix narratifs



RYTHME ET ORDRE DE LA NARRATION - WordPresscom

3 Quand, à l’inverse de la pause, le rythme du récit s’accélère, on parlera de sommaire Le narrateur propose une sorte de résumé qui, en quelques lignes, va balayer une longue période de temps fictionnel et donc un grand nombre d’événements possibles



Exercices d’entraînement au commentaire littéraire d’une page

Exercices d’entraînement au commentaire littéraire d’une page de roman Support : A CAMUS, L’Etranger, 1942, I,6 I Interpréter un point de vue et un rythme a Quel est le rythme du récit par rapport au temps de l’histoire ? Interprétez ce choix La narration ralentit l’action, voire la suspend



LE FRANCAIS EN 3EME - Sénégal Education

LE RECIT FICTIF •RAPPELS : •Statut du narrateur et point de vue narratif •Ordre et rythme du récit •Paroles rapportées •Fonctions de la description



Mise en page 1

d’autres exemples dans l’ensemble du récit ii retenir et pratiquer Dominante : Lecture analytique ›2 séances objectifs : ›Étudier l’évocation des sentiments ›analyser le rythme du récit ⇢Support : chapitres 5 et 6, pp 30-35 * Vers le lycée : En vous appuyant sur les deux chapitres que vous venez



La temporalité dans le récit - Eklablog

exacte du conflit, la trame dramatique du récit 2 – LE TRAITEMENT DU TEMPS Dans le récit il faut distinguer le temps de l’histoire (= temps des événements racontés, TH) du temps de la narration (= temps pris par le narrateur pour raconter ces événements, TN) La non superposition de ces 2 temporalités oriente le sens du récit



Chapitre 1 Les caractéristiques des textes narratifs

récit enchâssé ou encadré, permet souvent de mieux cerner la personnalité, les motivations du personnage qui parle et de créer une attente chez le lecteur qui a envie de connaître la suite du récit premier Différents types de progression À l’intérieur d’un récit, l’enchaînement des actions, des situations doit être

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1 Exercices d"entraînement au commentaire littéraire d"une page de roman

Support : A. CAMUS, L"Etranger, 1942, I,6

I. Interpréter un point de vue et un rythme.

a. Quel est le rythme du récit par rapport au temps de l"histoire ? Interprétez ce choix.

La narration ralentit l"action, voire la suspend

provisoirement aux moments-clés du récit. Ainsi le soleil est longuement décrit lorsque Meursault fait demi-tour en direction de l"Arabe et la comparaison avec le jour de l"enterrement de sa mère donne l"impression que le temps est comme suspendu. (" C"était le même soleil que le jour où j"avais enterré Maman... »).De même, quand l"Arabe tire son couteau, Meursault interrompt le récit pour décrire l"impression que produisent sur lui la lame et la sueur due à la chaleur (métaphore et comparaison : " La lumière a giclé sur l"acier et c"était comme une longue lame étincelante »). Enfin, au moment où Meursault tire, rien n"est dit directement, le narrateur décrit de façon métonymique l"embrasement de la nature pour suggérer le coup de feu tiré : " c"est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m"a semblé que le ciel s"ouvrait de toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu ». Ces pauses dans le récit créent un véritable effet d"attente chez le lecteur, dramatisant davantage le récit. b. Pourquoi le point de vue adopté dans cette scène ne joue- t-il pas le rôle attendu ? Meursault est à la fois le personnage principal et le narrateur, le point de vue est donc interne (" J"ai pensé ») et nous donne certaines indications sur les sensations du 2 protagoniste (" cette brûlure que je ne pouvais plus supporter », " je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front »), mais elle ne permet pas pour autant de saisir les raisons qui ont poussé Meursault à tirer sur l"Arabe : tout au plus le lecteur peut-il comprendre qu"il n"y avait pas de réel mobile (raison) et que le meurtre n"a pas été prémédité. Le personnage reste fondamentalement opaque pour le lecteur. c. Que sait-on de " L"Arabe » ? Quel est son rôle dans cette scène ? Le lecteur ne dispose que de très peu d"informations sur " l"Arabe » : le personnage n"est pas autrement désigné et Meursault ne le connaît pour ainsi dire pas. Le personnage est quasiment immobile (" L"Arabe n"a pas bougé », " sans se soulever »). On ne sait pas ce qu"il pense ou ressent : Meursault interprète l"expression de son visage (le modalisateur : " Peut-être à cause des ombres sur son visage, il avait l"air de rire »), sans pour autant savoir s"il s"agit d"un rire amical ou agressif. Lorsque Meursault s"avance, l"Arabe sort son couteau : on imagine qu"il interprète donc le pas de Meursault comme une provocation, mais on ignore s"il compte employer le couteau comme simple moyen de défense ou comme réelle arme d"attaque. Puis l"Arabe ne reparaît plus dans l"extrait sinon sous la mention d"" un cours inerte » à la fin du texte. Personnage statique, quasi figurant, il a néanmoins un rôle important dans la mesure où son geste enclenche l"action tragique et provoque la réaction fatale de Meursault. 3

II. Etudier un élément du décor.

a. Quelle est la présence du soleil dans cet extrait ? Le soleil est omniprésent dans l"extrait : le terme est employé sept fois et apparaît aussi de façon hyperbolique et métaphorique (" cymbales du soleil », " plage vibrante de soleil », " laisser pleuvoir le feu ». A travers sa chaleur et sa lumière, il est présenté comme une force agissante : il est le sujet grammatical de nombreuses actions dont Meursault est le réceptacle passif (" toute une plage vibrante de soleil se pressait autour de moi », " la brûlure du soleil gagnait mes joues »), ce sont souvent des verbes d"expansion qui s"opposent à la quasi immobilité de Meursault (" se pressait », " gagnait » dans deux précédentes citations, " la lumière a giclé », " une longue lame étincelante qui m"atteignait », " le glaive éclatant jailli », " laisser pleuvoir du feu »). b. Comment Meursault ressent-il la chaleur du soleil ? Comment perçoit-il l"environnement en général ? La chaleur et la lumière éclatante du soleil sont vécues par Meursault comme une menace douloureuse. Le couteau tiré par l"Arabe devient, sous l"effet de la lumière, une arme qui le blesse (" longue lame étincelante qui m"atteignait au front », " le glaive éclatant jailli du couteau », " cette épée brûlante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux »). Sous l"effet de la chaleur, Meursault se met à transpirer et à ne plus rien distinguer (" la sueur amassée dans mes sourcils a coulé d"un coup sur les paupières et les a recouvertes d"un voile tiède et épais. Mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel »). Le décor semble issu d"une vision infernale : la lumière et la chaleur sont associées dans l"image récurrente du feu qui brûle et qui évoque, les flammes de l"enfer (" la brûlure du soleil », " à cause de cette brûlure », " cette épée brûlante », " souffle (...) ardent »). La fin du texte évoque la fin du monde où tout équilibre est rompu (" tout a vacillé », " j"avais détruit l"équilibre du jour », " je frappais sur la porte du malheur ») et où tous les éléments se déchaînent (" la mer a charrié un souffle épais et ardent », " le ciel s"ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir le feu »). 4

III. Etudier un personnage.

a. Meursault est-il maître de lui-même dans cet extrait ? Meursault semble condamné à subir l"action du soleil : complément circonstanciel de lieu (" se pressait derrière moi », " la sueur amassée de mes sourcils »), COD (" gagnait mes joues », " une longue lame étincelante qui m"atteignait au front », " cette épée brûlante rongeait mes cils ») ou alors sujet de la voix passive (" mes yeux étaient aveuglés »), le personnage est réduit à être le réceptacle passif de sensations douloureuses infligées par le soleil (" je ne pouvais plus supporter », " je ne sentais plus que les cymbales du soleil », Meursault ne parvient plus à réfléchir (" le front surtout me faisait mal », " une longue lame étincelante qui m"atteignait au front », " les cymbales du soleil sur mon front »), ni à voir (" mes yeux étaient aveuglés », " voile épais », etc.), entraînant une confusion des perceptions (" la lumière a giclé »). Il compare le soleil sur la plage à celui qui brillait lors de l"enterrement de sa mère où il était aussi dans un état de semi-conscience. Ses gestes ne résultent pas d"un projet mûrement réfléchi mais sont des réactions involontaires, instinctives, à la souffrance qu"il éprouve (" A cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter, j"ai fait un mouvement en avant »), le geste fatal lui-même semble être une action sans sujet (" la gâchette a cédé »), comme si Meursault n"en était pas lui-même l"auteur. Certains gestes sont même en contradiction avec ce qu"il pense (" je savais que c"était stupide, que je ne me débarrasserai pas du soleil en me déplaçant d"un pas ») ou bien présentent une distorsion par rapport à ses pensées et sont inutiles (" J"ai compris que j"avais détruit l"équilibre du jour (...) Alors j"ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte »). 5 b. Le comportement de Meursault est-il " responsable » ? Meursault apparaît comme un enfant, qui ne pense pas mais qui est tout entier habité par ses sensations (champ lexical des sensations : " la brûlure du soleil », " le front surtout me faisait mal », " je ne sentais plus que », etc.) Il appelle sa mère " maman » sans aucune distance. Enfin, il ne ressent aucun remords à avoir tué, mais n"éprouve égoïstement que de la tristesse à avoir détruit son bonheur. c. En quoi la scène apparaît-elle comme un enchaînement fatal d"actions ? Le crime semble être l"aboutissement d"un implacable engrenage et non le résultat logique d"un acte prémédité. La parataxe (= juxtaposition) des phrases 2, 3 et 4 donne l"impression d"une succession de gestes s"enchaînant les deux expressions de la cause (" à cause de cette brûlure ») expliquent pourquoi il n"a pas bougé puis s"est finalement déplacé, un geste pourtant minime (" un pas, un seul pas en avant »). L"Arabe réagit à cette avancée en sortant son couteau ; agressé par la lumière qui se reflète sur le couteau et la chaleur de la plage, Meursault crispe involontairement sa main sur le revolver et la décharge part et atteint l"Arabe. Tout donne l"impression que l"acte n"est déterminé par rien sinon par un concours de circonstances, le hasard pur où la volonté de Meursault n"entre pour rien. d. En quoi peut-on dire que la situation de meurtrier de Meursault est paradoxale ? Avant d"être un meurtrier, Meursault est une victime de la chaleur et de la lumière du soleil : face à cette agression, il cherche à s"en débarrasser (" J"ai secoué la sueur et le soleil » et son geste (crispation sur le revolver) apparaît plus comme une réaction de légitime défense contre la douleur insupportable du soleil, qui se concentre sur son front et l"aveugle, que comme un meurtre réel. D"une certaine manière, si le personnage est coupable d"avoir tiré, il n"apparaît pas totalement responsable de son geste qui lui échappe (" la gâchette a cédé », absence de sujet actif, comme si l"arme avait agi à sa place). 6 e. Dans quelle mesure Meursault acquiert-il de la clairvoyance après le meurtre ? Meursault qui est dans un état de semi-conscience, hébété par la chaleur écrasante et la lumière aveuglante du soleil, retrouve une certaine clairvoyance et lucidité au moment où la première balle a été tirée : il parvient à se débarrasser de ce qui l"aveuglait (" j"ai secoué la sueur et le soleil ») emploie un verbe qui indique une activité intellectuelle (" j"ai compris »), un jugement sur son passé et l"expression de sentiments (" une plage où j"avais été heureux ») ; le style devient plus solennel, grandiloquent (les phrases s"allongent), voire poétique (métaphore du théâtre tragique) dans les trois dernières phrases. f. A quel genre littéraire le personnage de Meursault de rattache-t- il dans cet extrait ? L"implacable engrenage dû au hasard, l"aveuglement du personnage, sa clairvoyance retrouvée après le crime font de Meursault une figure tragique (comme OEdipe) et la métaphore des coups de théâtre fait penser au genre littéraire de la tragédie. g. Qu"y a-t-il d"absurde dans cette scène ? L"absurde domine cette scène dans la mesure où le meurtre n"a pas été de mobile et n"est pas prémédité : Meursault se retrouve coupable d"un meurtre alors qu"il n"avait aucune volonté de nuire à l"Arabe. Il tire plusieurs fois sur lui, sans aucune intention : la première fois, le geste est le résultat involontaire d"une crispation, les autres tirs sont totalement inutiles puisque le corps est déjà inerte. Meursault s"attarde du reste sur la description complaisante de l"effet des balles (" un corps inerte où les balles s"enfonçaient sans qu"il y parût »), ce qui prouve que le meurtre est totalement dénué de signification à ses yeux. 7

IV. Analyser le titre.

a. et b. Meursault paraît étranger à lui-même (absence de pensée et de maîtrise corporelle, être habité par des sensations pures, absence de mobile, contradiction entre sa pensée et ses gestes, etc.). Le titre peut donc désigner au sens figuré Meursault, mais il peut aussi désigner l"Arabe dont nous ne savons presque rien et qui est quasi-inconnu de

Meursault.

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