[PDF] «ÉVALUATION ET NOTATION: UN MARIAGE IMPOSSIBLE»



Previous PDF Next PDF







Fiche d’évaluation et de notation - Education

Fiche d’évaluation et de notation Épreuve orale facultative de langue vivante au baccalauréat professionnel SESSION : ACADÉMIE : LANGUE VIVANTE :



Fiche d’évaluation et de notation

Fiche d’évaluation et de notation Contrôle en cours de formation (candidats scolaires et assimilés) Épreuve finale ponctuelle orale (candidats hors statut scolaire)



Bulletin officiel n° 43 du 24 novembre 2011 Fiche d

Fiche d’évaluation et de notation pour la compréhension de l’oral (LV2) Série : Langue : Session : Académie : Nom de l’élève : Nom de l’établissement : Ville : Situer la prestation du candidat à l’un des quatre degrés de réussite et attribuer à cette prestation le nombre de points



«ÉVALUATION ET NOTATION: UN MARIAGE IMPOSSIBLE»

Fiche thématique n°3: «ÉVALUATION ET NOTATION: UN MARIAGE IMPOSSIBLE» IEN - ASIE BANGKOK IEN – ASIE PÉKIN Bangkok - Pékin, le 21 avril 2010 21 ans après la promulgation de la loi d'orientation pour l'école du 10 juillet 1989, qui institua « l'évaluation » dans le



Fiche 1 - Lévaluation - WordPresscom

notation et évaluation élèves primaire et collège pour éviter « notation-sanction » et privilégier évaluation positive, simple et lisible qui valorise progrès, encourageant initiatives et facile à comprendre par familles -Pour élèves : LSUN offre vision globale élève Lui permet avoir vue



Fasc 120 : NOTATION ET ÉVALUATION DES FONCTIONNAIRES

Fasc 120 : NOTATION ET ÉVALUATION DES FONCTIONNAIRES - PROCÉDURES ET CRITÈRES - Formules SOMMAIRE PRÉSENTATION GÉNÉRALE 1 – Transmission préalable de la fiche annuelle de notation 2 – Fiche de notation (fiche pratique) 3 – Grille détaillant les différents critères d'évaluation d'un agent de catégorie C (fiche pratique) 4



Élaboration d’une grille d’évaluation

L’utilisation de la grille d’évaluation dans un contexte d’évaluation formative facilite la régulation des apprentissages Lorsque le but de l’évaluation est de porter un jugement définitif sur les apprentissages réalisés au terme d’une séquence d’apprentissages, la personne qui évalue souhaitera le faire de façon globale



des agents des collectivités territoriales JO N° 13 DU 29

Article 11 : Il est institué deux (02) types de fiches d’évaluation et de notation pour l’évaluation des agents de collectivités territoriales : • une fiche dénommée «fiche A» pour les agents qui ont la qualité de supérieur hiérarchique immédiat ; • une fiche dénommée «fiche B» pour les autres agents

[PDF] Dossier d 'évaluation CCF CAP PE mars 2015 - Lyon - Académie de

[PDF] Circulaire N° 2017-006

[PDF] Circulaire N° 2017-006

[PDF] Circulaire N° 2017-006

[PDF] methode + grille client mystere - CCI Marseille Provence

[PDF] Cibler et évaluer ses compétences managériales

[PDF] apprendre ? devenir critique - OCCE

[PDF] Réaliser un croquis ou un schéma Grille d 'évaluation Nom - CNAPD

[PDF] Production écrite - DELF DALF Suisse

[PDF] Épreuve obligatoire - Enseignement secondaire, 1er cycle

[PDF] GRILLE D 'ÉVALUATION #8211 2e CYCLE DU PRIMAIRE

[PDF] GRILLE D 'ÉVALUATION #8211 2e CYCLE DU PRIMAIRE

[PDF] épreuves obligatoires - Ministère de l 'Éducation et de l

[PDF] Grille de co-évaluation Éducatrice

[PDF] EPI L 'évaluation - Enseignement Catholique de Loire-Atlantique

Page 1 Ambassade de France en Chine ------- Service de Coopération et d'Action Culturelle Fiche thématique n°3: " ÉVALUATION ET NOTATION : UN MARIAGE IMPOSSIBLE » IEN - ASIE BANGKOK IEN - ASIE PÉKIN Bangkok - Pékin, le 21 avril 2010 21 ans après la promulgation de la loi d'orientation pour l'école du 10 juillet 1989, qui institua " l'évaluation » dans le système éducatif français, il ne nous semble pas inutile de revenir sur cette question de l'évaluation et de rappeler quelques principes qui y sont liés ; principes dont on ne peut percevoir la portée qu'en faisant le parallèle avec le cheminement historique de l'institution. Quelques constats déroutants... Lors de nos missions d'inspection, nous sommes parfois confrontés à des pratiques qui renvoient à une vision très normative de l'évaluation se traduisant généralement par l'attribution de notes chiffrées à des exercices (des contrôles) effectués par les élèves. Cette question de la notation chiffrée mérite d'être clarifiée pour ce qui concerne le premier degré où elle coexiste, parfois encore, avec un système d'évaluation par compétences qui est, de fait, corrompu par ce mariage forcé. ... dans un contexte général où la note a quasiment disparu : Il co nvient de préciser que, hormis les exceptions évoquées précédemm ent, ces pratiques normatives pour c e qui concerne l'école primaire ont pratiquement disparu. En revanche et malgré des faiblesses (pour ne pas dire des effets pervers) identifiées de longue date, la note occupe une place de premier plan dans le second degré. Cette suprématie de la notation dans le second degré explique pour partie son existence, certes sous forme résiduelle mais persistante, dans le premier degré où elle a vocation à être totalement éradiquée. Les effets négatifs de la notation : y Inconsciemment, même avec un barème, les correcteurs note nt différemment un é lève suppo sé bon ou mauvais, un garçon ou une fille, une copie située au début ou en fin de correction. y Consciemment, un enseignant utilise la note pour encourager un progrès ou sanctionner une attitude ; il note donc différemment des prestations comparables. y D'un contrôle à un autre, la même note peut rendre compte de qualités différentes : rapidité et technicité un jour, inventivité et expression un autre. y Sur le même devoir, la même note recouvre des compétences différentes selon qu'elle résulte d'un grappillage minutieux ou d'une partie du devoir traitée avec brio. y Le même élève, lent, émotif, ne donne pas la même prestation en temps (trop) limité qu'en temps libre, etc. y Enfin, cause maintes fois dénoncée de la relativité de la note, l'enseignant s'efforce le plus souvent de fabriquer un contrôle et un barème qui étalent les notes et répartissent les élèves en trois groupes : les bons, les moyens, les faibles. Il serait suspect que tous ses élèves réussissent... La note est donc relative, peu fidèle, peu explicite. Et pourtant elle est admise par tous, élèves, parents, enseignants, chefs d'établissement. C'est le support de (presque) tout dialogue sur les acquis des élèves dans le second degré. Il est vrai qu'elle se communique aisément, qu'elle permet des classements, des moyennes, des agrégats, des traitements statistiques. La notation peut certes stimuler certains élèves, les encourager et distinguer les meilleurs. À l'inverse, elle décourage, dégoûte de la mat ière dans l aquelle les résul tats sont mauvais et f ait perdre l'estime de soi ; moteur essentiel du développement du jeune et de ses apprentissages. Elle touche bien souvent la personne plus que ses acquis. Autre faiblesse, elle rend compte d'un état plus qu'elle n'indique un but ou un chemin. Au final, la note ne sert pas les progrès de l'élève. Une remise en question du système d'évaluation normative déjà ancienne : Au sein du système éducatif français, l'évolution visant la remise en cause du système traditionnel de notation est lisible dès les années soixante.

Page 2 La circulaire du 6 janvier 1969 relative aux compositions, notes et classements (premier et second degré) se réfère explicitement à la docimologie : " les études docimologiques dont l' origine est antérieure à 1930 et qui se so nt multipliées dans les vingt dernières années ne laissent aucun doute sur le caractère illusoire d'un tel raffinement dans la précision de la note et du classement obtenu». En conséquence, la circulaire préconise de supprimer les compositions (contrôle sommatif et fin al) pour les remplacer par des exercices de contrôle plus ré guliers (contrô le continu), de substituer à la notation chiffrée de 0 à 20 une échelle d'appréciation à 5 niveaux (de A à E ou de 1 à 5). ». Ainsi dès les années 70, les évolutions sont engagées et cette circulaire vient rompre avec l'un des piliers du système de contrôle antérieur. La toute puissance de la confrontation à la norme doit être abandonnée au profit de la prise en compte de la démarche de l'élève. Ce changement de paradigme est directement lié à l'évolution majeure du système éducatif français entre 1960 et 1975. Symbole de ce bouleversement, la création du collège unique en 1975 constitua l'aboutissement du choix politique amorcé avec l'ordonnance de 1959 et qui poussa la scolarité obligatoire de tous les jeunes français jusqu'à 16 ans. Le collège unique met définitivement au panier le dualisme scolaire au sein duquel, moins de 15 ans plus tôt, seulement 5 % d'une classe d'âge atteignait le baccalauréat justifiant ainsi la logique de sélection qui le caractérisait, en partie, et légitimait le recours à la notation et au classement. Ainsi à partir de 1975, actant des évolutions engagées, le système éducatif français abandonne une logique de sélection pour entrer de plain pied dans la logique de la formation de tous. À l'issue de ce tournant majeur dans le cheminement institutionnel, apparaît donc une autre fonction du contrôle des acquis des élèves. Bien plus que la vérification du niveau atteint par l'élève, son objectif sera de vérifier s'il fait des progrès : " En vérité, ce qui importe, ce sont les progrès de l'élève par rapport à lui-même ; et leur constatation n'exige pas nécessairement une note chiffrée. Elle l'exige d'autant moins que l'importance de la place est presque toujours surestimée... » (Circulaire du 6 janvier 1969). Les évolutions de 1977 : En 1977, la pédagogie par objectifs est consacrée et avec elle, l'évaluation entrent dans les programmes nationaux qui définissent " des objectifs à atteindre à la fin du cycle, objectifs formulés en termes de comportement et de compétence (savoir et savoir- faire) » (Contenus de formation à l'école élémentaire, cycle préparatoire, MEN, CNDP, 1977). La loi d'orientation du 10 juillet 1989 : La Loi d'orientation de 1989 officialise ces évolutions majeures et institue l' " Évaluation » au sien du système éducatif français. Les quatre programmes d'enseignement qui l'ont suivie (1995, 2002, 2007 et 2008) précisent et déclinent les compétences à construire au cours de la scolarité primaire. En 1996, le programme de travail de l'IGEN inclut l'étude suivante : " L'évaluation des élèves en classe : ses effets sur l'enseignement et son utilité pédagogique ; sa contribution à la progression des apprentissages. ». Les rapporteurs concluent ainsi en ciblant le second degré : " De plus grandes transformations s'opéreront lorsque les enseignants comprendront que la pratique d'évaluation est au coeur de leur enseignement, qu'elle ne se résume pas à la seule notation et qu'elle suppos e d'établir un dialogue d'explicat ion avec les él èves et leurs parents, lors que les chefs d'établissement se sentiront capables et mandatés pour pilot er des équipes pédagogiques, lorsque enfi n chefs d'établissement et inspecteurs se concerteront régulièrement sur les pratiques, méthodes, outils d'évaluation etc., et introduiront en priorité l'évaluation dans le plan de formation de chaque professeur. C'est une sorte de verrou qu'il faut faire sauter si l'on veut que l'évalu ation so it intégrée à l' enseignement e t en devienne le moteur et le régulateur. L'évaluation place les élèves, avec leurs res sources et leur s lacunes au centre du dis positif éducati f pour le faire progresser. C'est dans cette articulation constante et cohérente entre objectifs et évaluation que réside le potentiel d'un enseignement efficace qui garantisse à tous l'égalité des chances. ». La loi d'orientation de 2005 : Le socle commun de compétences et de connaissances émanation directe de la loi de 2005 sur l'avenir de l'école précise bien la nature des objectifs que la Nation fixe à l'école. En guise de synthèse: Pour en finir avec cet te confusion syst ématique et néf aste entre évalua tion et notation, il convient de revenir à l'étymologie. L'évaluation renvoie, aussi bien pour l'évaluateur que pour l'évalué, à ce qui a de " la valeur ». L'évaluation consiste donc à donner de la valeur. Elle est un processus qui s'inscrit dans le temps et autant que possible dans la pluralité des regards. La notation, quant à elle, fait référence à une procédure de contrôle. La notation se réfère à une norme. La notation consiste généralement à classer les performances parmi d'autres en utilisant la fameuse courbe de Gauss qui ventile presque systématiquement les résultats en un tiers de faibles, un tiers de moyens, et un tiers de bons (cf- " La constante macabre » d'André Antibi). La notation est donc une réduction statistique qui met en lumière la comparaison au détriment de la valeur.

Page 3 La notation polarise l'attention de tous, enseignants, parents, et élèves sur la note, sur le classement au détriment des apprentissages et de ses procédures. La notation dit à chacun où il se trouve par rapport aux autres. En cela, elle est en contravention totale avec les principes de l'institution puisque le fondement de l'apprentissage est que chaque élève puisse se situer par rapport à lui-même. La visée de l'évaluation, c'est permettre à chacun d'être valorisé dans ses efforts pour se dépasser. L'évaluation est au coeur de la différenciation pédagogique ; elle doit permettre aussi bien aux élèves en avance qu'aux élèves en difficulté de se donner des objectifs appropriés et successifs pour les dépasser et pour progresser. C'est dans cette alternance d'obstacles, justement proportionnés aux capacités des élèves, que se construira le plaisir d'apprendre, le plaisir de l'effort et que l'enseignant pourra installer durablement le cercle vertueux de la réussite. DOMINIQUE BOYER PHILIPPE WOLF Références : Rapports de l'nspection générale de l'éducation nationale :  Rapport IGEN n° 2007- 048 juin 2007 " Les livrets de compétences : nouveaux outils pour l'évaluation des acquis »  Rapport IGEN n°2005-079 Juillet 2005 " Les acquis des élèves, pierre de touche de la valeur de l'école ? »  Rapport IGEN - novembre 1997 " Améliorer l'efficacité de l'école primaire » Rapports au Hcéé et avis du HCéé http://cisad.adc.education.fr/hcee

quotesdbs_dbs5.pdfusesText_9