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La rime mal “assagie” et la musique populaire de lArt

La rime mal “assagie” et la musique populaire de l'Art poétique de Verlaine Version retouchée d’un article publié dans le numéro 10 de la Revue Verlaine, 2007, p 111-120, mise en ligne 2013 A partir de ce quatrain inédit1: De la musique avant toute autre chose, Et pour cela, tu choisiras le Pair, Sans rien en lui qui pèse ni qui pose,



Aspects phonologiques et métriques de la rime

ending ou, en s’inspirant de la tradition française, de feminine ending La cadence est parfois régularisée indépendamment de la rime, ainsi en italien, où le onze-syllabes classique est souvent systématiquement féminin (cadence 2 dite piana en italien) ; il l’est aussi parfois en cadence 3 (sdrucciola)3 La cadence et le mètre sont



LA RIMA EN EL VERSO ESPAÑOL: TENDENCIAS ACTUALES

Luis García Martín, en Nobel, 1999 –sólo incluye poetas naci-dos a partir de 1960–; Poesía española reciente (1980-2000), edición de Juan Cano Ballesta, en Cátedra, 2002 Se ha tenido en cuenta también la antología Las ínsulas extrañas Antología de poesía en lengua española (1950-2000), si bien muy parcial-



La poétique de Baudelaire - Free

L’utilisation de mètres impairs, rare dans Les Fleurs du mal, ouvre cependant la voie à Verlaine, qui en fera grand usage, le jugeant plus propre que les mètres pairs à exprimer la musicalité du vers2 Qu’on en juge par la lecture de «< L’Invitation au voyage », où se succèdent pentasyllabes et heptasyllabes



Oraliser un texte - Académie de Poitiers

étui, en se faisant tout petit, afin de ne pas se déborder Le maître d’étude, Violone, d’un tour de tête, s’assure que tout le monde est couché et, se haussant sur la pointe du pied, doucement baisse le gaz Aussitôt, entre voisins, le caquetage commence De chevet en chevet, les chuchotements se croisent et, des lèvres en mouvement,



« Harmonie du soir » de Baudelaire dans Les Fleurs du mal

utilisation de deux rimes seulement, en " oir " (rime masculine) et " ige " (rime féminine), ce qui crée, avec la complicité des rimes embrassées, un sentiment d’harmonie et de régularité B- « Harmonie du soir », un faux pantoum : très irrégulier, il déroge aux règles sur



Este soneto de Gaspara Starnpa que constituye una de las

residfa en su pericia estilistica 0 en su programa literario, sino en la "sinceridad" de sus versos4• Repasemos, brevemente, la trama en la que se asentaba esla lectura biografista de las Rime Gaspara Stampa nacio en Padua, en tomo a 1523, en eJ seno de una familia de mercaderes joyeros



Plein de petites choses à dire sur « Jaime laraignée et j

voit en eux nous fait fuir (mais ils n’y peuvent rien, c’est une ombre qui les dépasse, c’est l’ombre de l’abîme) 5e strophe : Ce que je ressens : c'est plus doux sur deux vers, puis cela redevient plus intense o « au pauvre animal » : la rime en « mal », qui met l'accent sur le « m », adoucit Il y a



’Harmonie du soir’’

En 1850, Charles Asselineau, un ami de Baudelaire, publia un pantoum dans un obscur magazine belge En 1856, Théodore de Banville produisit un pantoum comique, ‘’Monselet d’automne’’, qui faisait partie de ses ‘’Odes funambulesques’’ En 1865, Louisa Pène-Siefert écrivit un pantoum remarquable



Charles Baudelaire, « Au lecteur », Les Fleurs du Mal, 1857

Le poème de Baudelaire est placé en tête de son recueil : Les Fleurs du Mal publié en 1857 Dès sa parution, il fait scandale et est interdit Baudelaire, poète du XIXe siècle, se situe à la croisée des mouvements romantique et symboliste Il initie le mouvement symboliste en considérant que

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Plein de petites choses à dire sur " J'aime l'araignée et j'aime l'ortie »...

Eléments pour l'intro :

On a ici deux créatures (l'araignée, l'ortie) non encore évoquées par Hugo, qui d'habitude

parle plutôt de fleurs et de petits oiseaux. Mais on retrouve en fait réunis dans cette araignée et

cette ortie deux thèmes : la nature (thème poétique traditionnel et très présent chez Hugo qui se

décrit comme un promeneur déchiffrant le livre de la nature, parlant à tous les éléments) et la

défense des petits, des misérables (thème politique particulièrement fort en ce livre III : " Les luttes

et les rêves »).

1ère strophe :

iCe que je ressens : un début surprenant. o" J'aime l'araignée et j'aime l'ortie » = Une affirmation étonnante, inouïe (jamais entendue) + pourquoi associer ces deux-là ? iCe que je comprends : Hugo veut argumenter, débattre, contre nous. o" Parce qu'on les hait » = Une justification (avec " parce que ») qui est polémique (= contre l'avis des autres, l'opinion publique, du " on ») o" Et que rien n'exauce et que tout châtie » = on voit qu'il insiste (répétition anaphorique du " et » ; hyperboles : rien, tout ; gradation : ne pas exaucer -> châtier, punir). o" Leur morne souhait » = reconnaissance d'une volonté (peu puissante, " morne ») à l'animal et à la plante (et ce n'est pas ce que les gens pensent ,en général). C'est une personnification qui peut nous apitoyer en nous faisant nous sentir proches de ces créatures presque humaines.

iEnsemble désagréable : on se sent accusés, et en plus les sons sont désagréables (la rime en

" tie », le i étant une voyelle fermée ; les hiatus : " l'araignée et », " les hait » ; les consonnes

difficiles à articuler : " gn », " x »)

2e strophe :

iCe que je ressens : l'évocation du Mal continue à être désagréable, et devient plus globale.

1/6 o" Noirs êtres rampants » -> " rampant » n'est approprié ni à l'une ni à l'autre. " noir » ne s'applique qu'à l'araignée. Donc généralisation à tous les animaux et plantes plutôt proches de la terre (" rampants ») et qui sont " noirs » (soit parce que dans l'ombre ou pour le symbole du Mal). Image qui peut faire peur, évoque tout ce

qui grouille. L'allitération en " r » vient rouler de manière désagréable avec " z » et

" t ». L'assonance en " an » est désagréable aussi. iCe que je comprends : il continue son argumentaire. oGarde la même structure pendant encore trois strophes : anaphore en " parce qu' » : il continue sa phrase, qui est longue, il insiste. oIl continue à nous montrer la vie pathétique de ces êtres pour nous apitoyer : la personnification continue avec des adjectifs qui normalement valent pour des humains (maudites, chétives, tristes). iCe qu'il est difficile de comprendre : on ne sait pas vraiment qui est responsable. o" Parce qu'elles sont maudites, chétives » -> maudites par qui ? par leur créateur qui les a fait " chétives » ? Par les promeneurs qui les rencontrent ? On sent un reproche. Encore assonance en " i », avec des occlusives dures, dentales (" d », " t »). On remarque au passage le " elles » : araignée et ortie sont féminins -> prend cause pour les oubliées. o" Parce qu'elles sont les tristes captives » = " tristes » donne une émotion à la plante et à l'animal. S'il y a captivité, alors il y a un geôlier : on se sent accusé. Encore assonance en " i », avec des occlusives dures, dentales (" d », " t »). La rime en " ive » est désagréable aussi. o" De leur guet-apens » : surprise → ce n'est pas de nous qu'elles sont captives (contrairement à ce qu'on pouvait croire avec le suspens au vers 7 : il faut bien marquer la pause à la fin du vers quand on lit), mais elles sont prises à leurs propres pièges. Hugo reconnaît donc qu'elles sont mauvaises, qu'elles tendent des pièges. Et qu'ayant commencé à faire le mal, elles sont " captives » de cette condition, elles doivent continuer à faire le mal (sorte d'engrenage social mais pourquoi est-ce si difficile de se réinsérer ? Ici reste flou) Toujours des occlusives : " gu », " p » -> désagréable.

3e strophe :

iCe que je ressens : toujours plus d'intensité. o" Ô sort ! fatals noeuds ! » : tout à coup, des exclamations -> plus d'intensité. Le " Ô » rappelle des textes tragiques, ou la grande poésie. Il s'adresse directement au

destin (" sort », " fatals » -> fatalité ; " noeuds » : idée des trois Parques qui tissent

2/6 les fils de la vie). Volonté de nous apitoyer, et en même temps il transforme ces misérables en héroïnes de tragédie, il nous fait sentir leur grandeur. iCe que je comprends : il est en train de généraliser. o" L'araignée un gueux » : on s'en doutait : il ne parle pas seulement de l'araignée ou de l'ortie. Il parle des pauvres, de ceux qui ont un mauvais destin, naissent dans le mauvais milieu, et plutôt des " mauvais pauvres », ceux qui font peur ou qui attaquent.

iCe qu'il est difficile de comprendre : il y a des rapprochements étranges liés probablement à

la généralisation. o" Parce qu'elles sont prises dans leur oeuvre » : pour l'araignée on voit bien (son oeuvre c'est sa toile, comme toile de peintre) ; pour l'ortie -> ? (le venin ? la forme de la plante ?). Est-ce pour établir un parallèle avec les artistes maudits ? o" Parce que l'ortie est une couleuvre » : formulation paradoxale, étrange. Peut-être pour le symbole (couleuvre -> méchanceté, venin, sournoiserie...)

4e strophe :

iCe que je ressens : toujours plus de profondeur.

o" Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes » : il continue à grandir l'araignée et l'ortie, à

leur donner de la magie, avec des termes abstraits et généraux. Qu'est-ce que " avoir l'ombre » ? Un caractère ombreux, ombrageux (= être timide, secret, fuyant la foule) ? Avoir une noirceur dans l'âme ? " Abîme » est fort aussi, ouvre sur l'infini. Souligné par l'allitération en " b » : occlusive puissante. iCe que je commprends : il continue le tableau sinistre et pathétique de leur vie. o" Parce qu'elles sont toutes deux victimes » : volonté de nous apitoyer (on peut dire qu'il s'agit de registre " pathétique »). On remarque la rime pointue en " i », mais qui est ici adoucie par le " m ». On se demande, avec le suspens à la rime : de qui sont- elles victimes ? iCe qu'il est difficile de comprendre : qui est responsable ? o" De la sombre nuit » : Comment est-ce que ça peut être la faute de la nuit ? Nuit représente ici les forces du mal. Hugo joue un double-jeu : tantôt il nous accuse de

haïr, de fuir ; tantôt il nous déresponsabilise et met la faute sur un principe supérieur

(la nuit, le destin...) o" Parce qu'on les fuit » : on retrouve une sorte d'accusation, mais peut-être qu'ici Hugo s'inclut dedans car le " on » n'est pas opposé à un " je ». Qui est ce " on » ? L'humanité qui élimine une partie de la nature ? Ou plutôt ceux qui, intégrés 3/6 socialement, repoussent les marginaux, les pauvres... ? Il y a peut-être un lien de cause à effet avec le vers précédent : ils sont porteurs d'ombre, cette ombre que l'on voit en eux nous fait fuir (mais ils n'y peuvent rien, c'est une ombre qui les dépasse, c'est l'ombre de l'abîme)

5e strophe :

iCe que je ressens : c'est plus doux sur deux vers, puis cela redevient plus intense. o" au pauvre animal » : la rime en " mal », qui met l'accent sur le " m », adoucit. Il y a comme un décrochement, les deux premiers vers sont plus posés. oEnsuite reviennent les anaphores (" plaignez ») et les points d'exclamation. iCe que je comprends : il ne s'adresse plus aux dieux, au " sort », mais à nous. o" Passants, faites grâce à la plante obscure » : changement de stratégie : il s'adresse

directement à nous, plus précisément aux " passants ». Tout le monde est

" passant », il n'y a besoin d'aucune qualité pour passer. On peut " passer » en ville

ou à la campagne. On " passe » à côté de l'araignée, de l'ortie, ou du gueux, du SDF

de nos jours. Vocabulaire judiciaire : " faire grâce ». Transforme le " passant » en juge (souvent on écrase ou on arrache sans penser qu'en faisant cela, on rend un jugement ; idem pour notre attitude face aux nécessiteux).

o" Plaignez la laideur, plaignez la piqûre, » : il généralise avec des concepts abstraits.

Facile de plaindre la laideur (ce n'est pas sa faute). Plus difficile de plaindre celle qui

nous pique. Dans l'imaginaire collectif, ce qui est laid est dangereux, d'où

l'association des deux mots. o" Oh ! plaignez le mal ! » : pas le même " oh » qu'au vers 10. Ici c'est une interjection pour attirer l'attention, et non un " ô » tragique pour s'adresser à un dieu (il s'adresse à nous, lecteurs, tout simplement). Ce qu'il nous demande est difficile, là aussi (plaindre celle qui nous fait mal, et même le principe du Mal en général).

6e strophe :

•Ce que je comprends : Hugo nous révèle des vérités.

◦" Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie » : grande généralisation (il n'est aucune chose au

monde qui ne soit pas mélancolique → tout être sur terre est mélancolique). Grande

personnification à l'échelle de la planète. Révélation d'une vérité au présent de vérité

générale. En même temps, " sa mélancolie » est attendrissant : chaque forme d'être a sa

forme de mélancolie. Rapproche tous les êtres. 4/6

◦" Tout veut un baiser » : idem pour la généralisation, mais dans une formule encore plus

percutante, car plus concrète (image du " baiser », qui symbolise l'amour, peut-être

l'amour des parents à l'enfant ?). Assez inapplicable, quand on y pense, à l'araignée et à

l'ortie, qui justement sont dangereuses à toucher à cause du venin. Nous fait sentir la

barrière des corps, liées à la fatalité (elles sont faites ainsi), tandis que les âmes

aimeraient du réconfort.

◦" Dans leur fauve horreur, » : " fauve » est un mot intéressant, parce que valorisé chez

Hugo. Mot qui renvoie symboliquement à la majesté sauvage. Voir le " vers fauve » dans

I, 28. Et " Baraques de la foire » (III, 19).

◦" pour peu qu'on oublie / De les écraser » : " écraser » renvoyé à la ligne, vers le bas.

L'enjambement entre les deux vers met le mot " oublie » en valeur : tout ce qu'on nous demande, c'est d'oublier d'écraser. Mais cela signifie qu'on écrase comme par devoir

l'araignée et l'ortie, et qu'il faudrait " oublier » cette tâche que l'on se donne. Peut-être

que derrière " écraser », il faut comprendre " punir » (il faut parfois oublier de punir,

d'étouffer, de mettre à mort le pauvre, celui dont on a peur).

7e strophe :

•Ce que je ressens : la parole se fait plus petite, plus intime, plus douce : ◦" Pour peu qu'on leur jette un oeil moins suberbe » : répétition de " pour peu »,

insistance. Mais on va vers quelque chose de plus petit (" écraser » était plus fort, ici on

nous en demande moins) : il s'agit, à partir du vers 23, d'une gradation descendante, avec la répétition de " peu ». ◦Cette question du regard est intéressante parce qu'elle montre que la poésie n'a pas l'ambition de faire changer nos actes (le poème n'empêchera pas le meurtre, la vengeance, la punition) mais seulement notre regard (notre vision du monde, et des

pauvres en particulier). Et un regard différent suffit (" pour peu que ») à ce que la vérité ,

l'amour soit révélée, la misère entendue, condition nécessaire à la paix sociale. ◦Pendant six vers, on va descendre, se faire de plus en plus petit pour se mettre à hauteur des " noirs êtres rampants ». D'où une phrase avec beaucoup de virgules, d'interruptions

(" tout bas, loin du jour ») → on descend, on s'éloigne du soleil... jusqu'au " murmure ».

◦La descente était aussi un adoucissement, avec à la fin une allitération en " m ». •Ce que je comprends : Hugo, dans une chute qui se veut surprenante, donne finalement la parole aux misérables.

◦La descente se fait en même temps qu'une généralisation. " Ecraser » était valable pour

l'araignée et l'ortie, ici le regard ne les concerne pas vraiment : Hugo nous parle bien des gueux, que l'on regarde mal, avec dédain. 5/6 ◦La parole de l'araignée et de l'ortie est surprenante : d'habitude les animaux, les arbres, les fleurs, parlent facilement, dialoguent, et sont distinctement compréhensibles. Ici seul le tout dernier mot est prononcé par l'araignée et l'ortie, à un moment où on ne s'y attendait plus, après une longue phrase dont on se demandait sur quoi elle allait déboucher (il manquait le verbe principal : " murmurent »).

◦Et ce mot prononcé est surprenant aussi, puisqu'il s'agit du mot " amour », qui vaut à lui

seul vérité : il est le principe de la vie, caché au fond des choses.

◦ Le fait que les deux êtres, très différents (une " bête » et une " herbe » comme il est

rappelé à l'avant-dernier vers) prononcent la même chose en même temps et forment un sujet d'énonciation pluriel est comme une preuve de cette union du vivant.

Eléments pour la conclusion :

Victor Hugo a développé le concept d' " anankè sociale », c'est-à-dire de fatalité, de destin, lié au

milieu social dans lequel on naît. On voit ici en peu de mots (grâce à la forme dense de la poésie) un

exemple de cette fatalité : l'araignée et l'ortie, nées dans l'ombre, font mal, et sont punies en retour,

ce qui amène un cercle vicieux du mal. On ne pardonne pas à qui nous a fait mal (penser à Jean

Valjean dans Les Misérables mis au bagne pour avoir volé un morceau de pain et qui ne peut se

réinsérer sans changer de nom). Le fait de parler des animaux et des plantes plutôt que des hommes

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