[PDF] LE MÉDECIN MALGRÉ LUI, COMÉDIE



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THE DOCTOR IN SPITE OF HIMSELF - Stanford University

(Le Médecin Malgré Lui) Charles Gounod English Version by Donald Pippin ACT I Sganarelle and Martine, his wife, are in the heat of argument SGANARELLE Stop Bicker, badger, You gain nothing by it Here I'm the master; I want some quiet MARTINE And I repeat, sir, I am not your slave; I shall hassle till you behave SGANARELLE Such a wife



Le médecin malgré lui - uploadwikimediaorg

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Le Médecin malgré lui

Le Médecin malgré lui 4 5 rÉsuMÉ DE LA PIèCE ACTE 1 Sganarelle et sa femme, Martine, se disputent Sganarelle frappe Martine Un voisin essaie de les séparer Martine fait semblant de pardonner à son mari, mais elle veut se venger Valère et Lucas cherchent un médecin pour guérir Lucinde, la fille de Géronte, qui est devenue muette



MOLIÈRE Médecin malgré lui, 1666, acte II, scène 4

MOLIÈRE, Médecin malgré lui, 1666, acte II, scène 4 SGANARELLE: Est-ce là la malade ? GÉRONTE: Oui, je n’ai qu’elle de fille ; et j’aurais tous les regrets du monde si elle venait à mourir SGANARELLE: Qu’elle s’en garde bien il ne faut pas qu’elle meure sans l’ordonnance du mé-5 decin GÉRONTE: Allons, un siège



RESUME LE MEDECIN MALGRE LUI

LUI MOLIERE (1666) Le médecin malgré lui est une pièce de théâtre de Molière jouée pour la première fois en 1666 I Les personnages Sganarelle Sganarelle est un fagotier qui boit et bat sa femme, Martine Il sait également se montrer particulièrement habile pour le mensonge Martine



LE MÉDECIN MALGRÉ LUI, COMÉDIE

LE MÉDECIN MALGRÉ LUI COMÉDIE par J B P MOLIÈRE À PARIS, chez JEAN RIBOU, au Palais, sur le Grand Perron, vis à vis la Porte de l'Église de la Sainte-Chapelle, à l'Image Saint-Louis M DC LXVII Avec Privilège du Roi - 3 -



Le Médecin malgré lui - cercle-enseignementcom

Le Médecin malgré lui / Molière 1 Fiche pédagogique Fiche pédagogique réalisée par Kim-Lan Delahaye, professeure de lettres modernes dans les Hauts-de-Seine Le Médecin malgré lui de Molière SoMMaIre Fiche 1 : À la découverte de la comédie p 2 Dominante : Lecture-découverte de l’objet-livre Fiche élève : La structure de l



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les élèves lisent en œuvre intégrale Le Médecin malgré lui de Molière dont ils voient une représentation au théâtre La problématique de la séquence vise à déterminer comment la ruse permet de résister au plus fort Parmi les évaluations proposées pour cette

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LE MÉDECIN

MALGRÉ LUI

COMÉDIE

MOLIÈRE

1668
Publié par Gwénola, Ernest et Paul Fièvre, Septembre 2015 - 1 - - 2 -

LE MÉDECIN

MALGRÉ LUI

COMÉDIE

par J.B.P. MOLIÈRE À PARIS, chez JEAN RIBOU, au Palais, sur le Grand Perron, vis à vis la Porte de l'Église de la Sainte-Chapelle, à l'Image

Saint-Louis.

M. DC LXVII. Avec Privilège du Roi.

- 3 -

PERSONNAGES

SGANARELLE, mari de Martine.

MARTINE, femme de Sganarelle.

MONSIEUR ROBERT, voisin de Sganarelle.

VALÈRE, domestique de Géronte.

LUCAS, mari de Jacqueline.

GÉRONTE, père de Lucinde.

JACQUELINE, nourrice chez Géronte, et femme de Lucas.

LUCINDE, fille de Géronte.

LÉANDRE, amant de Lucinde.

THIBAUT, père de Perrin.

PERRIN, fils de Thibaut, paysan.

[Le Lieu de l'action n'est pas indiqué.] - 4 -

ACTE I

SCÈNE I.

Sganarelle, Martine, paraissant sur le théâtre en se querellant.

SGANARELLE.

Non, je te dis que je n'en veux rien faire : et que c'est àmoi de parler et d'être le maître.

MARTINE.

Fredaine : action folle, emportée. [F]Et je te dis, moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie :et que je ne me suis point mariée avec toi pour souffrirtes fredaines.

SGANARELLE.

Ô la grande fatigue que d'avoir une femme : etqu'Aristote a bien raison, quand il dit qu'une femme estpire qu'un Démon !

MARTINE.

Benêt : idiot, niais, nigaud, qui n'a

point vu le monde. [F]Voyez un peu l'habile homme, avec son benêt d'Aristote !

SGANARELLE.

Rudiment : Se dit aussi des premiers

principes des sciences. [F]Oui, habile homme : trouve-moi un faiseur de fagots quisache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi sixans, un fameux médecin, et qui ait su, dans son jeune âge,son rudiment par coeur.

MARTINE.

Peste du fou fieffé !

SGANARELLE.

Carogne : terme injurieux, qui se dit

entre les femmes de basse condition, pour se reprocher leur mauvaise vie, leurs ordures, leur puanteur. [F]Peste de la carogne ! - 5 -

MARTINE.

Que maudit soit l'heure et le jour, où je m'avisai d'allerdire oui.

SGANARELLE.

Bec-cornu : Sor, imbécile.Que maudit soit le bec cornu de notaire qui me fit signerma ruine.

MARTINE.

C'est bien à toi, vraiment, à te plaindre de cette affaire :devrais-tu être un seul moment sans rendre grâce au Cielde m'avoir pour ta femme, et méritais-tu d'épouser unepersonne comme moi ?

SGANARELLE.

Il est vrai que tu me fis trop d'honneur : et que j'eus lieude me louer la première nuit de nos noces ! Hé !Morbleu, ne me fais point parler là-dessus : je dirais decertaines choses...

MARTINE.

Quoi ? Que dirais-tu ?

SGANARELLE.

Baste, laissons là ce chapitre, il suffit que nous savons ceque nous savons : et que tu fus bien heureuse de metrouver.

MARTINE.

Hôpital : Établissement où l'on reçoit gratuitement des pauvres, des infirmes, des enfants, des malades.

[L]Qu'appelles-tu bien heureuse, de te trouver un homme quime réduit à l'hôpital, un débauché, un traître, qui memange tout ce que j'ai ?

SGANARELLE.

Tu as menti, j'en bois une partie.

MARTINE.

Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis.

SGANARELLE.

C'est vivre de ménage.

MARTINE.

Qui m'a ôté jusqu'au lit que j'avais.

- 6 -

SGANARELLE.

Tu t'en lèveras plus matin.

MARTINE.

Enfin qui ne laisse aucun meuble dans toute la maison.

SGANARELLE.

On en déménage plus aisément.

MARTINE.

Et qui du matin jusqu'au soir, ne fait que jouer, et queboire.

SGANARELLE.

C'est pour ne me point ennuyer.

MARTINE.

Et que veux-tu pendant ce temps, que je fasse avec mafamille [?]

SGANARELLE.

Tout ce qu'il te plaira.

MARTINE.

J'ai quatre pauvres petits enfants sur les bras.

SGANARELLE.

Mets-les à terre.

MARTINE.

Qui me demandent à toute heure, du pain.

SGANARELLE.

Donne-leur le fouet[.] Quand j'ai bien bu, et bien mangé,je veux que tout le monde soit saoul dans ma maison.

MARTINE.

Et tu prétends ivrogne, que les choses aillent toujours demême ?

SGANARELLE.

Ma femme, allons tout doucement, s'il vous plaît. - 7 -

MARTINE.

Que j'endure éternellement tes insolences, et tesdébauches ?

SGANARELLE.

Ne nous emportons point ma femme.

MARTINE.

Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à tondevoir ?

SGANARELLE.

Ma femme, vous savez que je n'ai pas l'âme endurante :et que j'ai le bras assez bon.

MARTINE.

Je me moque de tes menaces.

SGANARELLE.

Ma petite femme, ma mie, votre peau vous démange, àvotre ordinaire.

MARTINE.

Je te montrerai bien que je ne te crains nullement.

SGANARELLE.

Ma chère moitié, vous avez envie de me dérober quelquechose.

MARTINE.

Crois-tu que je m'épouvante de tes paroles ?

SGANARELLE.

Doux objet de mes voeux, je vous frotterai les oreilles.

MARTINE.

Ivrogne que tu es.

SGANARELLE.

Je vous battrai.

- 8 -

MARTINE.

Sac à vin : insulte pour dire d'un

homme qu'il boit trop.Sac à vin.

SGANARELLE.

Rosser : terme populaire. Bâtonner

rudement quelqu'un, le traiter en rosse ; et se dit par extension de toutes sortes de mauvais traitements. [F]Je vous rosserai.

MARTINE.

Infâme.

SGANARELLE.

Je vous étrillerai.

MARTINE.

Belître : Gros gueux qui mendie par

fainéantise, et qui pourrait bien gagner

sa vie. [F]Traître, insolent, trompeur, lâche, coquin, pendard,gueux, belître, fripon, maraud, voleur...

SGANARELLE.

Il prend un bâton et lui en donne.

Ah ! Vous en voulez, donc.

MARTINE.

Ah, ah, ah, ah !

SGANARELLE.

Voilà le vrai moyen de vous apaiser.

- 9 -

SCÈNE II.

Monsieur Robert, Sganarelle, Martine.

MONSIEUR ROBERT.

Holà, holà, holà, fi, qu'est-ce ci ? Quelle infamie peste,soit le coquin, de battre ainsi sa femme !

MARTINE.

Les mains sur les côtés, lui parle en le faisant reculer, et à la fin, luidonne un soufflet.

Et je veux qu'il me batte, moi.

MONSIEUR ROBERT.

Ah ! J'y consens de tout mon coeur.

MARTINE.

De quoi vous mêlez-vous ?

MONSIEUR ROBERT.

J'ai tort.

MARTINE.

Est-ce là votre affaire ?

MONSIEUR ROBERT.

Vous avez raison.

MARTINE.

Voyez un peu cet impertinent, qui veut empêcher lesmaris de battre leurs femmes.

MONSIEUR ROBERT.

Je me rétracte.

MARTINE.

Qu'avez-vous à voir là-dessus ?

MONSIEUR ROBERT.

Rien.

MARTINE.

Est-ce à vous, d'y mettre le nez ?

- 10 -

MONSIEUR ROBERT.

Non.

MARTINE.

Mêlez-vous de vos affaires.

MONSIEUR ROBERT.

Je ne dis plus mot.

MARTINE.

Il me plaît d'être battue.

MONSIEUR ROBERT.

D'accord.

MARTINE.

Ce n'est pas à vos dépens.

MONSIEUR ROBERT.

Il est vrai.

MARTINE.

Et vous êtes un sot de venir vous fourrer où vous n'avezque faire.

MONSIEUR ROBERT.

Il passe, ensuite, vers le mari, qui, pareillement, lui parle toujours enle faisant reculer : le frappe avec le même bâton et le met en fuite ; ildit à la fin.

Compère, je vous demande pardon de tout mon coeur,faites, rossez, battez, comme il faut, votre femme ; jevous aiderai si vous le voulez.

SGANARELLE.

Il ne me plaît pas, moi.

MONSIEUR ROBERT.

Ah ! C'est une autre chose.

SGANARELLE.

Je la veux battre, si je le veux : et ne la veux pas battre, sije ne le veux pas. - 11 -

MONSIEUR ROBERT.

Fort bien.

SGANARELLE.

C'est ma femme, et non pas la vôtre.

MONSIEUR ROBERT.

Sans doute.

SGANARELLE.

Vous n'avez rien à me commander.

MONSIEUR ROBERT.

D'accord.

SGANARELLE.

Je n'ai que faire de votre aide.

MONSIEUR ROBERT.

Très volontiers.

SGANARELLE.

Et vous êtes un impertinent, de vous ingérer des affairesd'autrui : apprenez que Cicéron dit qu'entre l'arbre et ledoigt il ne faut point mettre l'écorce.

Ensuite, il revient vers sa femme, et lui dit, en lui pressant la main :

Dans l'édition originale, L'entête du

locuteur SGANARELLE est rappelé entr eles deux phrases.Ô çà, faisons la paix nous deux. Touche là.

MARTINE.

Oui ! Après m'avoir ainsi battue !

SGANARELLE.

Cela n'est rien, touche.

MARTINE.

Je ne veux pas.

SGANARELLE.

Eh ! - 12 -

MARTINE.

Non.

SGANARELLE.

Ma petite femme !

MARTINE.

Point.

SGANARELLE.

Allons, te dis-je.

MARTINE.

Je n'en ferai rien.

SGANARELLE.

Viens, viens, viens.

MARTINE.

Non : je veux être en colère.

SGANARELLE.

Fi, c'est une bagatelle, allons, allons.

MARTINE.

Laisse-moi là.

SGANARELLE.

Touche, te dis-je.

MARTINE.

Tu m'as trop maltraitée.

SGANARELLE.

Eh bien va, je te demande pardon, mets là, ta main.

MARTINE.

Je te pardonne?

Elle dit le reste bas

mais tu le payeras. - 13 -

SGANARELLE.

Tu es une folle de prendre garde à cela. Ce sont petiteschoses qui sont, de temps, en temps, nécessaires dansl'amitié : et cinq ou six coups de bâton, entre gens quis'aiment, ne font que ragaillardir l'affection. Va, je m'envais au bois : et je te promets, aujourd'hui, plus d'un centde fagots.

SCÈNE III.

MARTINE, seule.

Pendard : Par exagération, celui, celle

qui est digne de pendaison, qui ne vaut

rien du tout. [F]Va, quelque mine que je fasse, je n'oublie pas monressentiment : et je brûle en moi-même de trouver lesmoyens de te punir des coups que tu me donnes. Je saisbien qu'une femme a toujours dans les mains, de quoi sevenger d'un mari : mais c'est une punition trop délicatepour mon pendard. Je veux une vengeance qui se fasse unpeu mieux sentir : et ce n'est pas contentement pourl'injure que j'ai reçue.

SCÈNE IV.

Valère, Lucas, Martine.

LUCAS.

Gueble : diable.Parguenne ! J'avons pris là tous deux une gueble decommission ; et je ne sais pas, moi, ce que je pensonsattraper.

VALÈRE.

Horace : célèbre poète matin né à

Vénusie en 64 avant JC et mourut en 7

avec JC, a été soutenu par Mécènes.

Sont parvenus jusqu'à nous des odes,

satires, épîtres et un Art poétique.Que veux-tu, mon pauvre nourricier ? Il faut bien obéir ànotre maître : et puis, nous avons intérêt, l'un et l'autre, àla santé de sa fille notre maîtresse, et, sans doute, sonmariage différé par sa maladie, nous vaudrait quelquerécompense. Horace qui est libéral, a bonne part auxprétentions qu'on peut avoir sur sa personne : etquoiqu'elle ait fait voir de l'amitié pour un certainLéandre, tu sais bien que son père n'a jamais vouluconsentir à le recevoir pour son gendre.

MARTINE, rêvant à part elle.

Ne puis-je point trouver quelque invention pour mevenger ? - 14 -

LUCAS.

Mais quelle fantaisie s'est-il boutée là dans la tête,puisque les médecins y avont tous pardu leur latin ?

VALÈRE.

On trouve quelquefois, à force de chercher, ce qu'on netrouve pas d'abord : et souvent, en de simples lieux...

MARTINE.

Oui, il faut que je m'en venge à quelque prix que ce soit :ces coups de bâton me reviennent au coeur, je ne lessaurais digérer, et...

Elle dit tout ceci en rêvant : de sorte que ne prenant pas garde à cesdeux hommes, elle les heurte en se retournant, et leur dit.

Ah ! Messieurs, je vous demande pardon, je ne vousvoyais pas : et cherchais dans ma tête quelque chose quim'embarrasse.

VALÈRE.

Chacun a ses soins dans le monde, et nous cherchonsaussi ce que nous voudrions bien trouver.

MARTINE.

Serait-ce quelque chose où je vous puisse aider ?

VALÈRE.

Cela se pourrait faire ; et nous tâchons de rencontrerquelque habile homme, quelque médecin particulier, quipût donner quelque soulagement à la fille notre maître,attaquée d'une maladie qui lui a ôté, tout d'un coup,l'usage de la langue. Plusieurs médecins ont déjà épuisétoute leur science après elle : mais on trouve, parfois, desgens avec des secrets admirables, de certains remèdesparticuliers, qui font le plus souvent ce que les autresn'ont su faire, et c'est là, ce que nous cherchons.

MARTINE.

Elle dit ces premières lignes bas.

Ah ! Que le Ciel m'inspire une admirable invention pourme venger de mon pendard ! Haut.

Vous ne pouviez jamais vous mieux adresser pourrencontrer ce que vous cherchez : et nous avons ici unhomme, le plus merveilleux homme du monde, pour lesmaladies désespérées.

- 15 -

VALÈRE.

Et de grâce, où pouvons-nous le rencontrer ?

MARTINE.

Vous le trouverez, maintenant, vers ce petit lieu quevoilà, qui s'amuse à couper du bois.

LUCAS.

Un médecin qui coupe du bois !

VALÈRE.

Simple : c'est un nom général qu'on

donne à toutes les herbes et plantes, parce qu'elles ont chacune leur vertu particulière pour servir d'un remède simple. [F]Qui s'amuse à cueillir des simples, voulez-vous dire ?

MARTINE.

Quinteux : capricieux, fanstasque, qui

est sujet à des quintes. [F]Non : c'est un homme extraordinaire qui se plaît à cela,fantasque, bizarre, quinteux, et que vous ne prendriezjamais, pour ce qu'il est. Il va vêtu d'une façonextravagante, affecte, quelquefois, de paraître ignorant,tient sa science renfermée, et ne fuit rien tant tous lesjours que d'exercer les merveilleux talents qu'il a eus duciel, pour la médecine.

VALÈRE.

C'est une chose admirable, que tous les grands hommesont toujours du caprice, quelque petit grain de folie mêléà leur science.

MARTINE.

La folie de celui-ci, est plus grande qu'on ne peut croire,car elle va parfois jusqu'à vouloir être battu pourdemeurer d'accord de sa capacité : et je vous donne avisque vous n'en viendrez point à bout, qu'il n'avouerajamais, qu'il est médecin, s'il se le met en fantaisie, quevous ne preniez chacun un bâton, et ne le réduisiez, àforce de coups, à vous confesser à la fin ce qu'il vouscachera d'abord. C'est ainsi que nous en usons quandnous avons besoin de lui.

VALÈRE.

Voilà une étrange folie !

MARTINE.

Il est vrai : mais, après cela, vous verrez qu'il fait desmerveilles. - 16 -

VALÈRE.

Comment s'appelle-t-il ?

MARTINE.

Fraise : est aussi une ornement de

toile qu'on mettait autrefois autour du col en guise d'un collet, laquelle avecquotesdbs_dbs8.pdfusesText_14