[PDF] Lécole ou la guerre civile La séparation des pouvoirs





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ENFANT PRESENT UNE CRECHE FAMILIALE ENTRE ACCUEIL

trentaine d'enfants et de familles a été constitué : des bilans pour les parents (insertion sociale horaires de garde...). ... enquêtes successives.



Pages de garde

3 Henri de Boissieu « L'usine au logis à Paris »



Lécole ou la guerre civile

La séparation des pouvoirs entre l'école et la famille voulons pour nos enfants toujours plus de formation afin qu'ils puissent.

Lécole ou la guerre civile

L'école

ou la guerre civile

Philippe Meirieu

Marc Guiraud

Philippe Meirieu - Marc Guiraud L'école contre la guerre civile 2

À Sandrine et Paul,

À Martine, Vincent, Emmanuel, Marie et Coline.

Philippe Meirieu - Marc Guiraud L'école contre la guerre civile 3

TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos

Introduction : une école à réinventer

- Le grand gâchis - Une école pour la démocratie - L'instruction civique en échec - Déficit économique, déficit démocratique et déficit d'éducation - Vive l'école obligatoire ! I - Ce qu'il ne faut pas oublier avant de réformer l'école - L'école démocratique, le pire de tous les systèmes, à l'exception de tous les autres - Le renouvellement des connaissances : une accélération historique - Chacun dans sa niche : aboyer plutôt que parler - Sous-développement, sur-développement : le grand écart mental II - La situation est grave et presque désespérée... ou pourquoi et comment on en est arrivé là - Le mythe de l'école de Jules Ferry Philippe Meirieu - Marc Guiraud L'école contre la guerre civile 4 - Le patriotisme plutôt que la justice sociale - " Jamais contents ! » : bonnes et mauvaises raisons de la colère contre l'école - Le malaise légitime des enseignants - Une identité professionnelle menacée - Toujours plus de moyens ! - Toujours moins d'élèves dans les classes ! - Quantité ou qualité ? - Des ministres sous influence - Une étrange continuité - Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme - Le règne des " paroles verbales - La mythologie scolaire au devant de la scène - Une politique de " la poire en deux - Affaires publiques, affaires privées : l'école n'est pas un service mais une institution - Promouvoir tout le monde ou satisfaire chacun ? - Retrouver une perspective fondatrice Philippe Meirieu - Marc Guiraud L'école contre la guerre civile 5 III - Deux choix impossibles : le retour au passé et la tentation libérale - Les sirènes de la nostalgie républicaine - L'instruction ne nous délivre pas de la barbarie - On n'arrache pas les convictions pour installer la raison - Les nostalgiques, complices de l'exclusion. - Danger : tentation libérale - Le mythe de l'apprentissage - Des enfants-guerriers pour la jungle libérale - Inscrire de nouvelles valeurs aux frontons des écoles - La culture n'est pas une marchandise - Dérive des continents scolaires et babélisation de la société - L'école ne peut pas être une entreprise - Obligation de résultats et obligation de moyens IV - Une école obligatoire pour une société démocratique : pourquoi et comment ?

1) Une école obligatoire : pour qui et avec qui ?

- Redéfinir l'école obligatoire Philippe Meirieu - Marc Guiraud L'école contre la guerre civile 6 - Le droit à la différence : un nouveau défi pour l'école - Un enseignant-entraîneur dans une classe résolument hétérogène - Faire classe sans faire cours - Les limites du droit à la différence - Droit à la différence et droit à la ressemblance : deux exigences solidaires - Pour une véritable frontière entre la société civile et la cité scolaire - La séparation des pouvoirs entre l'école et la famille - Des parents professeurs d'intelligence ! - Des partenaires respectueux les uns des autres - Des enseignants impliqués dans le fonctionnement de la cité scolaire - Vers une séparation des pouvoirs et la mise en place d'une instance officielle d'arbitrage

2) Une école obligatoire, pour quoi faire ?

- Les deux objectifs indissociables de l'école obligatoire : l'acquisition d'une culture commune et la construction de la Loi - En finir avec l'apartheid scolaire : aux uns les savoirs utilitaires, aux autres la culture abstraite - La motivation : une fausse question ? Philippe Meirieu - Marc Guiraud L'école contre la guerre civile 7

Aide moi à faire tout seul

- Des interdits qui autorisent - La classe comme espace de sécurité - La construction de la Loi - Le sursis à la violence - L'apprentissage de la démocratie - Retrouver la parole - On ne forma pas à la démocratie par la tyrannie - Une école de la citoyenneté

3) Une école obligatoire, comment ?

- Une école de base unifiée - Pas de spécialisation professionnelle sans une formation générale à l'école obligatoire - Logique de sélection et logique de formation à l'école obligatoire - Les nouveaux programmes : des noyaux durs - Vers une pédagogie différenciée - Tout a été expérimenté et tout reste à faire ! Philippe Meirieu - Marc Guiraud L'école contre la guerre civile 8 - De la maison-fantôme à la cité scolaire - Piloter le changement par le système d'évaluation

Messieurs les anglais, tirez les premiers !

- La chance de la démocratie et le devoir de l'école

Conclusion: Éduquer pour exister

Annexe : résumé des principales propositions pour " l'école obligatoire

Bibliographie

Note au lecteur

Les références précises des ouvrages et des auteurs que nous évoquons pourront être retrouvées dans la bibliographie finale. Celle-ci contient aussi quelques livres dont la lecture nous a été particulièrement utile et que nous ne pouvons que recommander à celui qui voudrait approfondir l'analyse. Les chiffres que nous citons proviennent soit de statistiques officielles du Ministère de l'éducation nationale (en particulier de la Direction de l'évaluation et de la prospective), soit d'enquêtes universitaires présentant toutes les garanties méthodologiques nécessaires. Philippe Meirieu - Marc Guiraud L'école contre la guerre civile 9

AVANT-PROPOS

Chacun connaît cette illusion d'optique : vous roulez sur l'autoroute à bord d'une voiture rapide, à grande vitesse, et vous doublez un véhicule beaucoup plus lent. En le regardant s'éloigner dans le rétroviseur vous avez le sentiment qu'il recule... et, pourtant, il avance, mais bien moins vite que vous ! Ainsi en est-il, pour un observateur attentif, des rapports entre l'école et la société. L'école avance et certains, à son bord, font des efforts désespérés pour l'aider à tenir la route, lui éviter d'être distancée ou de tomber en panne. Il fut un temps où cette école était à la pointe du progrès et ses artisans en ont gardé une fierté légitime... mais parfois, aussi, le regret d'une époque où elle roulait en tête et indiquait la direction à suivre. Son apparition avait alors suscité l'admiration et libéré bien des énergies. Aujourd'hui, les choses ont changé, le modèle est dépassé, usé. On a beau l'entretenir avec infiniment de soin, en conserver quelques exemplaires rutilants dans de somptueux musées, il peine à rester dans la course. Les progrès techniques de notre société sont considérables ; nous voulons pour nos enfants toujours plus de formation afin qu'ils puissent affronter la terrible complexité d'une civilisation encore infiniment fragile ; Philippe Meirieu - Marc Guiraud L'école contre la guerre civile 10 et, sous la pression sociale, l'école a accueilli une quantité considérable d'enfants à qui il n'est pas facile de faire gravir la côte... Pourtant l'école avance, progresse, grâce aux efforts parfois désespérés de ceux qui y travaillent. Mais, vue du train de la société, lancé dans des mutations à grande vitesse, elle paraît reculer. Certains, nourrissant une nostalgie à l'égard d'un passé idéalisé, souhaiteraient arrêter cette évolution. Mais l'histoire ne revient jamais en arrière... D'autres pensent qu'il suffit de supprimer le code de la route pour transformer miraculeusement un vieux tacot en bolide. Mais en l'absence de règles, c'est l'accident assuré. Pour notre part, plutôt que d'exiger des acteurs de l'éducation qu'ils s'épuisent à faire oublier les ratés d'un moteur encrassé, pour éviter le désespoir et pour créer de nouveaux enthousiasmes, pour libérer les initiatives et susciter la créativité, nous croyons qu'il est plus raisonnable aujourd'hui de décider de changer de voiture. Philippe Meirieu - Marc Guiraud L'école contre la guerre civile 11

INTRODUCTION

Une école à réinventer

Certainement aussi grave que la violence scolaire qui préoccupe l'opinion publique, un phénomène étonnant et moins connu se répand aujourd'hui : l'absentéisme des élèves qui, d'après les récentes études du sociologue Robert Ballion, inquiète 64,7% des chefs d'établissements secondaires. Le phénomène se place, dans la liste de leurs sujets d'inquiétude, bien avant l'insolence à l'égard des adultes (21%), la drogue (12%), la violence (8%), le racket (4%)... Mais les absents ne font pas de bruit et n'intéressent personne. C'est dommage. Si on les écoutait, ils auraient beaucoup de choses à nous dire et sans doute feraient-ils même un vacarme assourdissant. Malheureusement, nous ne voulons pas entendre ces jeunes qui, d'une manière ou d'une autre, nous expliquent que l'école, décidément, ce n'est pas leur affaire, qu'ils ne s'y sentent pas chez eux et que " la vraie vie est ailleurs

Le grand gâchis

Paradoxe triste à pleurer. Pour Jules Ferry, la lecture et l'écriture étaient le moyen de libérer le peuple de toutes ses chaînes. Aujourd'hui, lire et écrire sont devenus, pour des milliers d'enfants, une obligation fastidieuse, le début de l'échec, de l'exclusion et de l'assujettissement au maître. C'est aussi en apprenant à lire que l'enfant commence à apprendre à contourner les exigences des adultes sans encourir trop de sanctions. C'est en Philippe Meirieu - Marc Guiraud L'école contre la guerre civile 12 apprenant à lire qu'il découvre la concurrence et comprend que, dans l'esprit du maître et de ses parents, la réussite des uns ne prend sa valeur qu'avec l'échec des autres. Cette souffrance liée aux premiers apprentissages scolaires, ces efforts déployés pour l'éviter, cette méfiance qui se développe à l'égard d'autrui, auront évidemment des conséquences funestes sur la suite de la scolarité, sur la construction de la personnalité et sur le comportement social de l'enfant devenu adulte. Lire et écrire, c'est pourtant prendre du pouvoir sur sa propre vie, sur le maître, sur ses parents et sur tous ceux qui prétendent détenir la vérité. Savoir lire, c'est pouvoir vérifier, comparer, critiquer ; c'est pouvoir chercher soi-même l'information et accéder directement aux sources. Lire, c'est pouvoir voyager et rêver, découvrir le monde, les autres et soi-même. Écrire, c'est pouvoir exprimer ce que l'on pense et ce que l'on croit, prendre le temps de se corriger, de trouver la formule juste en évitant de s'exposer à la réaction immédiate de l'autre. Par quelle perversion l'insurrection première de l'homme cherchant à entrer en communication avec ses semblables, à comprendre et à maîtriser son destin, est-elle devenue aujourd'hui, pour l'immense majorité des enfants, une contrainte inutile imposée par les adultes ? Pour un élève qui, au sortir du cours préparatoire, à six ans, peut dire fièrement à ses parents : Maintenant, je sais lire, je ne m'ennuierai plus jamais », combien d'autres rejettent l'écrit au profit de la télévision sans d'ailleurs prendre la peine de consulter le magazine qui informe sur les programmes ? Ce n'est pas une question de difficulté. Techniquement, lire est même, en un sens, plus facile qu'écouter. Sur le papier, les mots sont séparés, on Philippe Meirieu - Marc Guiraud L'école contre la guerre civile 13 peut s'y arrêter, reprendre une phrase, aller à son rythme, chose impossible lorsqu'on écoute quelqu'un parler. Quant à l'écriture, c'est le moyen d'exprimer des choses plus faciles à écrire qu'à dire : déclarer son amour ou rompre avec quelqu'un, demander à ses parents la permission de minuit... Lire et écrire, ce devrait donc être des actes naturels appartenant à un savoir largement répandu, que l'on sait accessible à tous et que les hommes ont maintenant appris à se transmettre depuis des milliers d'années. Or, à vingt ans, cet élève - exemple parmi tant d'autres - est incapable de rédiger une phrase simple. Dix-sept ans d'école ne lui ont servi à rien. " On m'a toujours corrigé mais on ne m'a jamais répondu », dit-il. Il n'a jamais utilisé l'écriture pour communiquer des sentiments ou des informations importantes ; celle-ci est toujours restée un moyen d'évaluer son niveau en orthographe et en grammaire. Il n'a jamais reçu ni envoyé la moindre lettre. Dans sa famille, la lecture et l'écriture ne servent qu'à déchiffrer les ordonnances, à remplir - non sans peine - les feuilles de maladie et les formulaires de l'ANPE. Il ignore qu'écrire et lire riment avec plaisir et sourire. Quelles sont les raisons qui peuvent pousser aujourd'hui un enfant à apprendre à lire et écrire ? Pourquoi l'élève de troisième révise-t-il son contrôle d'histoire et l'élève de première s'échine-t-il à expliquer Mallarmé ? Parce que le professeur le leur demande. Et cet apprentissage n'est pas une partie de plaisir. Évalué, noté, il conditionne le passage dans la classequotesdbs_dbs33.pdfusesText_39
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