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LE CERVEAU:

CyCle de ConférenCes. LE CERVEAU: DYSFONCTIONNEMENTS ET DéGéNéRESCENCES. dU 2 MArs AU 30 MArs 2009. Le cycle de conférences bénéficie d'une aide financière 



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Auteur(s) : Véronique Couvreur enseignante maternelle aux cycles 2 et 3 de l'école Sainte-. Marie à Châtelet. Cycle auquel est destiné cet outil : cycle 2 



CORPS HUMAIN

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QUESTIONNER LE MONDE

Questionner le monde » au cycle 2 des contextes ou des activités possibles



Le temps du sommeil - Les écrans le cerveau et lenfant

Une séquence du projet Les écrans le cerveau et l'enfant ... CE2 et cycle 3 ... 2 pas à gauche

C YCL E D E CO N F É R E NCE S

L E C E R V E A U :

DYSFONCTIONNEMENTS ET DÉGÉNÉRESCENCES

DU 2 MARS AU 30 MARS 2009

Le cycle de conférences bénéficie d'une aide financière du Fonds National de la Recherche

et du Ministère de la Culture, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Il est placé sous le Haut Patronage de l'Ambassade de France à Luxembourg, du Ministère de la Culture, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, du Ministère de la Santé et de la Ville de Luxembourg

ORGANISATEURS

la section des sciences de l'Institut Grand-ducal en coopération avec

L'Académie Lorraine des Sciences

L'Association Luxembourg Alzheimer

L'Association Luxembourgeoise des Ingénieurs

L'Association Luxembourgeoise des Ingénieurs-Architectes et Industriels L'Association Luxembourgeoise pour la Formation Médicale Continue L es Amitiés Italo- L uxembourgeoises d' E sch-sur-Alzette L e Centre Culturel F rançais L a F aculté des S ciences, de la Technologie et de la Communication de l'Université du L uxembourg L e L aboratoire d'Ingénierie Moléculaire et Biochimie Pharmacologique de l'Université de Metz L a S ociété des S ciences Médicales du Grand-duché de L uxembourg L a S ociété des N aturalistes L uxembourgeois L a S ociété L uxembourgeoise de N eurologie

BROCHURE RÉALISÉE PAR PIERRE SECK

Dans le cadre

de la promotion de la culture scientifique au L uxembourg la S ection des S ciences de l'Institut Grand-ducal, ensemble avec ses partenaires, propose au grand public le cycle de conférences "Le Cerveau Dysfonctionnements et Dégénérescences» la langue dans laquelle une conférence est donnée est celle dans laquelle elle est annoncée

Toutes les conférences auront lieu à 19h dans l'amphithéâtre du Centre Hospitalier de luxembourg

4, rue Barblé à luxembourg-ville

Un cycle analogue de conférences a été réalisé dans le cadre des Jeudis du Jardin des sciences

de l'Université louis Pasteur de strasbourg (UlPs)

Préface

La Section des Sciences de l'Institut Grand-ducal créée le 1er août 1850 sous le nom de " Société des

Sciences Naturelles du Luxembourg », clôture une fois de plus une année pleine d'une activité soutenue.

La Section, - souvent en coopération avec toute une série de partenaires -, a ainsi réalisé en 2008 cinq

conférences particulières, parmi lesquelles celle donnée le 25 février 2008 par le professeur Claude Meisch,

membre de la Section, sur le Darwinisme et le Néodarwinisme, a attiré le plus d'auditeurs. La collaboration

avec l'Académie Lorraine des Sciences, - collaboration qui entre en sa 5ième année en 2009 -, a permis

la réalisation de la multiconférence " Toxicologie et Cancer » le dimanche 25 mai 2008. Le cycle de

conférences " Les Chercheurs Luxembourgeois à l'Etranger », - cycle que la Section a organisé en 2008

pour la 10ième fois -, s'est déroulé avec beaucoup de succès du 20 octobre au 15 décembre. Dans un contexte

national qui a beaucoup changé depuis 2004, notamment (démarrage de l'Université du Luxembourg)

en ce qui concerne l'activité scientifique, la Section des Sciences s'orientera à l'avenir encore plus vers la

promotion des sciences pour un public non spécialiste. Tout en continuant à organiser le cycle de conférences

des chercheurs luxembourgeois à l'étranger, la Section réalisera à partir de l'année 2009 d'autres cycles de

conférences qui sont destinés à aider un large public à comprendre les résultats des applications des sciences

dans la vie de tous les jours. La Section des Sciences réalisera ainsi en mars 2009 le cycle de conférences

" Le cerveau : dysfonctionnements et dégénérescences ». Pour mars 2010 est prévu le cycle de conférences

" Les nanomatériaux aujourd'hui et demain ». En 2011, la Section continuera soit la série de conféren

ces médicales avec " Le coeur : fonctionnement et dysfonctionnements », soit elle réalisera un cycle de

conférences sur la problématique environnementale. Elle commencera en plus dès 2010, à attribuer un prix

à des chercheurs luxembourgeois travaillant au Grand-duché ou à l'étranger, ou à des chercheurs non

luxembourgeois, travaillant au pays, dans les domaines qui sont les siens : la biologie, la chimie, la géologie,

les mathématiques et la physique. En 2011, la Section démarrera des cours du soir, qui sous forme d'une

vingtaine de conférences portent sur la création de l'univers, de la Terre, de la matière et du fonctionnement

de celle-ci et qui sont destinées à aider toute personne intéressée à mieux comprendre sa vie. Tout ce pro-

gramme montre que la Section des Sciences ne veut guère se reposer sur ses lauriers acquis par une activité

remarquable tout au long de quelque 158 années, mais qu'elle est décidée à continuer à jouer un rôle dans

un paysage scientifique qui se développe, - enfin -, à vive allure dans notre pays ; paysage auquel la Section

a déjà contribué beaucoup et auquel elle veut continuer à contribuer au mieux. Toute cette activité ne serait

pas possible sans une coopération soutenue avec toute une série d'autres associations scientifiques nationa-

les, voire des institutions nationales scientifiques comme l'Université du Luxembourg et les Centres de Re-

cherches Publics, mais aussi des associations scientifiques étrangères, dont notamment l'Académie Lorraine

des Sciences. Une telle activité ne serait pas non plus possible, - même avec la meilleure volonté des membres

de la Section -, sans un apport financier régulier du Ministère de la Culture, de l'Enseignement Supérieur et

de la Recherche et du Fonds National de la Recherche voire de quelques sponsors privés. Qu'ils soient tous

remerciés de tout coeur pour leur contribution à la réalisation de l'objet social de la Section des Sciences qui

est de " promouvoir les sciences au Grand-duché de Luxembourg ».

Luxembourg, le 18 décembre 2008.

Prof. Pierre seCK

Président de la Section des Sciences de l'Institut Grand-ducal Le Cerveau: DysfonCtionnements et DégénéresCenCes

C y c l e d e c o n f é r e n c e s

Introduction

Quelque cent milliards de cellules appelées neurones, plus de cent mille milliards de connexions entre ces

neurones: voilà les caractéristiques majeures du cerveau humain, organe exceptionnel dans le règne du vi-

vant. Toute cellule est un être vivant à part entière et comme être vivant il lui est indispensable de commu-

niquer avec ses semblables pour survivre. Pour les neurones du cerveau, cette communication ne sert pas

seulement à survivre, mais elle constitue également l'activité principale de cet o rgane formidable qui est le

cerveau, à savoir la mémorisation. Pour communiquer, les neurones utilisent notamment le déplacement

de potentiels électriques le long de leurs fibres de connexions qui sont les dendrites et les axones et elles

utilisent des molécules chimiques,-les neurotransmetteurs tels que l'acétylcholine, la sérotonine ou la do-

pamine -, au niveau des surfaces de contact des fibres de connexions qui sont les synapses. Tout dérange-

ment de cette communication entraîne un dysfonctionnement, voire une dégénérescence des neurones, donc

in fine, du cerveau. Si la transmission des potentiels électriques se fait mal, il y a des dysfonctionnements qui se manifestent par des pathologies tels que les états psychotique s ou l'épilepsie par exemple, pour ne

nommer que ceux-là. Si l'échange des neurotransmetteurs est perturbé, il y a des dysfonctionnements qui

se manifestent par des états dépressifs ou des pathologies telles que les maladies d'Alzheimer, de Parkin-

son, de Huntington ou de Friedreich. En effet, le neurone ne pouvant plus communiquer, se laisse dépérir à

l'image de l'individu qui est isolé de la société.

Le cycle de conférences "

Le cerveau

: dysfonctionnements et dégénérescences

», expliquera ces dysfonc

tionnements et dégénérescences à un large public non spécialisé. Un deuxième cycle qui sera organisé

dans les années à venir, reviendra sur les dysfonctionnements du cerveau qui ne s'accompagnent pas d'une dégénérescence. Avec ces cycles de conférences destinés à un public non spécialiste, la Section des Scie nces accomplit ce pourquoi elle a été créée le 1er août 1850, à savoir " promouvoir les sciences au Grand-duché du Luxem bourg

Luxembourg, le 18 décembre 2008.

le CerVeAU: dysfonCTIonneMenTs eT déGénéresCenCes LE CERVEAU: DYSFONCTIONNEMENTS ET DÉGÉNÉRESCENCES Après des études de Psychologie, je suis entré au CNRS en octobre 1991 à l'issue d'une thèse de Neurosciences soutenue en mars 1990 et d'un stage postdoctoral de

13 mois à l'Institut de Pharmacologie et de Toxicologie

de l'Université de Fribourg-en-Brisgau (Allemagne). Avant la soutenance de ma thèse, j'ai, pendant deux années, enseigné la Physiologie en tant qu'A.T.E.R. à l'Université de Nancy I (Licence, Maîtrise, CAPES) tout en menant mes recherches sur les greffes de cellules nerveuses embryonnaires à Strasbourg et à Fribourg. Depuis mon intégration au C.N.R.S., je suis réguliè rement intervenu dans l'enseignement du Master de Neurosciences. Entre 2005 et 2007, j'ai assuré près de

150 heures de cours traitant de la neurobiologie du

comportement, en plus de mon activité de chercheur. En 2007, j'ai demandé et obtenu un détachement sur un poste de professeur, que j'occupe actuellement. A ce jour, j'ai dirigé ou co-dirigé 9 thèses soutenues, et 5 étudiants préparent actuellement leur doctorat sous ma direction ou co-direction. Mon activité de recherche est consacrée à la neuro- biologie des processus mnésiques, à leur altération au cours du vieillissement et à leur restauration après atteinte cérébrale. Je suis, depuis le 1er octobre 1991, rattaché à un laboratoire de recherche reconnu par le C.N.R.S. et l'Université Louis Pasteur (U.P.R. 419, puis

URA 1939, puis UMR 7521, puis FRE 2855, UMR

7191, aujourd'hui laboratoire propre de l'Université

de Strasbourg). Ayant soutenu mon Habilitation à Diriger la recherche en 1998, j'ai commencé à diriger ma propre équipe de recherche (comprenant trois chercheurs CNRS et un enseignant-chercheur) à partir du 1er janvier 2000. J'ai intégré le corps des directeurs de recherche en octobre 2002. Depuis janvier 2007, je dirige une équipe de 17 statutaires, dont 4 chercheurs (3 CNRS et 1 INSERM), 5 enseignants-chercheurs (1

PR, 3 MCU, 1 MCUPH) et 8 personnels techniques et

administratifs. Je suis co-signataire de plus d'une cen- taine de publications parues dans des journaux interna- tionaux à comité de lecture ; les thèmes concernent les fonctions mnésiques et attentionnelles, la restauration fonctionnelle chez l'animal cérébro-lésé, les altérations fonctionnelles accompagnant le vieillissement, les effets comportementaux et physiologiques de certaines dro- gues psychostimulantes (dont l'ecstasy).

Jean-Christophe, Emmanuel CASSEL

Date de naissance: 22.07.62.

Lieu de naissance: Strasbourg

Nationalité: Française

Situation familiale: Marié, deux enfants

Adresse privée:

14, rue de l'Eglise

STUTZHEIM-OFFENHEIM 67370

Téléphone: 03-88-69-80-69

Adresse électronique: saponaire192@voilà.fr

Adresse professionnelle:

LINC - UMR 7191 CNRS-ULP

12, rue Goethe - 67000 STRASBOURG

Téléphone: 03-90-24-19-52 (direct) ou

03-90-24-19-06 (secrétariat)

Fax: 03-90-24-19-58

Adresse électronique:

jean-christophe.cassel@linc.u-strasbg.fr

Date d'entrée au C.N.R.S.:

1.10.1991 (CR2, puis CR1 le 1.10.1995)

Situation actuelle:

Détaché sur un poste de PR2 (depuis le 1.09.2007) (DR2 - CNRS depuis le 1.10.2002)

C y c l e d e c o n f é r e n c e s

Cerveau et mémoire : comment ça marche quand ça marche

Quand l'Homme et la

limace se souviennent : " Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible...

Remember ! Souviens-toi ! prodigue ! Esto

memor ! (Mon gosier de métal parle toutes les langues.) " Extraits de l'Horloge (Les Fleurs du Mal), ces vers de Charles Baud elaire nous renvoient à l'universalité

du temps. Un temps qui passe, incontournable, qui nous use irrémédiablement, mais un temps qui nous

construit aussi, qui rythme la moindre de nos expériences, les plus infimes de nos pensées et de nos

actions. De ces expériences, de ces pensées, de ces actions, il reste une trace, un souvenir, que la plupart

d'entre nous a la capacité de rappeler. Si nous pouvons nous rappeler, c'est parce que nous disposons

d'une mémoire.

Si nous pouvons nous rappeler, c'est parce que notre cerveau est un organe doué d'une extraordinaire

faculté, celle de stocker une quantité d'informations qui sembl e infinie. Il fait preuve d'une plasticité et, en dehors de tout état pathologique, le fera jusqu'à la fin de nos jours. Un cerveau - une seule mémoire

Non, pas exactement. A vrai dire, nous disposons de plusieurs mémoires, ou plusieurs systèmes de

mémoire, que la neuropsychologie organise aujourd'hui dans une taxinomie et à chacun desquels elle

associe un ou plusieurs groupes de structures cérébrales. C'est ainsi que l'hippocampe intervient dans la

mémoire épisodique, notamment autobiographique, qu'une grande partie du manteau cortical joue un

rôle essentiel dans la mémoire sémantique, que les ganglions de la base participent à la mise e

n place

d'automatismes, par exemple moteurs... Oui, marcher, faire du vélo, nager, c'est aussi une question

de mémoire. Mais là, il s'agit d'une mémoire un peu spéciale, puisqu'elle nous permet d'animer notre

organisme sans nécessiter la mise en jeu de processus conscients.

Sous quelle forme les images de notre passé, les savoirs que nous passons notre vie à nourrir et enrichir,

les habiletés que nous avons acquises sont-ils stockés ? Comme l'écrivait Saint-Augustin dans ses

Confessions, ce ne sont pas les réalités mêmes qui sont entrées en nous pour y demeurer, mais seulement

leur image. Comment, avec ses cent milliards de neurones, le cerveau se débrouille-t-il pour conserver

une trace de notre passé ? Sous l'effet d'une expérience, il peut réorganiser durablement ses circuits, il peut

en modifier pour longtemps les propriétés fonctionnelles. Ces modifications peuvent faire appel à plusieurs

types de mécanismes. Par exemple, elles peuvent reposer sur une communication facilitée (ou rendue plus

difficile) au sein d'une population de neurones sans pour autant que la structure globale de cette dernière

- le réseau qu'elle forme - ne soit modifiée. Mais ces modificatio ns peuvent également s'appuyer sur la

réorganisation structurelle de ce même réseau, soit par l'apparition de nouvelles synapses (ou la dispari

tion de synapses existantes), soit par l'intégration de nouvelles cellules nerveuses issues d'un e neuro genèse, dont on sait aujourd'hui qu'elle se poursuit tout au long de la vie adulte. Alors, un souvenir, est-ce la réactivation d'une connectique que l'expérience aura durablem ent transformée au sein d'un réseau ? On peut voir les choses de la sorte. Qui, à l'échelle cellulair e et subcellulaire, a vu l'expérience forger de telles modifications dans le cerveau humain ? A vrai dire, personne. En tout cas pour le moment. Mais alors, tout cela n'est-il qu'élucubration ou pure élaboration théorique ? Non, du tout. Et c'est là que

l'Homme rencontre la limace (par ex. Aplysia californica) et bon nombre d'autres animaux plus simples

qui, eux aussi, possèdent un système nerveux comprenant des neurones. Structurellement et fonctionnel-

lement, ces neurones sont identiques aux nôtres, mais il y en a beaucoup moins que chez nous. Et il se

trouve que le système nerveux de ces animaux, même rudimentaire (par ex., seulement 302 neurones chez

un nématode), est lui aussi en mesure de se souvenir et de fixer durablement la trace d'une expérience

C'est en utilisant ce genre de systèmes plus simples comme modèles que, depuis un peu plus d 'une

cinquantaine d'années, les neurosciences oeuvrent à l'identification des mécanismes cellulaires et molécu-

laires susceptibles de sous-tendre un souvenir, de fixer durablement les traces laissées par une expérience.

Conférence - Rendez-vous: 2 mars 2009 - 19h - Amphithéâtre du Centre Hospitalier de luxembourg - 4a, rue Barblé - luxembourg-Ville LE CERVEAU: DYSFONCTIONNEMENTS ET DÉGÉNÉRESCENCES

François SELLAL

est Chef du service de Neurologie à l'Hôpital Pasteur (Hôpitaux Civils de Colmar) et Responsable du CMMR d'Alsace (Centre Mémoire de Ressources et de Recherche).

Marc BERTHEL

est Professeur de Gériatrie à la Faculté de Médecine de Strasbourg (Université Louis Pasteur) et Responsable du Pôle de Gériatrie des HUS (Hôpital de la Robertsau). Il est également Secrétaire Général d'Alsace Alzheimer 67.

C y c l e d e c o n f é r e n c e s

La maladie d'Alzheimer : quoi de nouveau ?

Intervenants : françois sellAl et Marc BerTHel

françois sellAl pour un

état

des lieux et les perspectives du traitement de la maladie A ce jour les traitements de la maladie d'Alzheimer (MA) se limiten t à des traitements symptomatiques,

tentant de corriger les anomalies de certains neuromédiateurs cérébraux (des molécules chimiques telles

que l'acétylcholine, le glutamate etc), et des prises en charge non médicamenteuses. Les premiers ont

une action variable sur les troubles cognitifs et psychiques et permettent de différer de quelques années

l'aggravation du tableau clinique puis l'institutionnalisation du patient. Les secondes, très polymorphes, quoique très largement utilisées ne donnent actuellement lieu qu'à de timides t entatives d'évaluation de leur pertinence.

Toute la recherche actuelle porte sur des traitements curatifs de la MA. Une des difficultés tient au fait

qu'on ne connaît pas la cause de la MA, alors qu'une partie desquotesdbs_dbs10.pdfusesText_16
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