[PDF] Math 256-Suites Limite d'une suite. 2.





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LIMITE DUNE SUITE

Définition (Convergence/divergence) Soit (un)n? une suite réelle. On dit que (un)n? est convergente ou qu'elle converge si elle possède une limite FINIE. On 



Terminale S - Limites de suites : Définitions

Limites de suites : Définitions On conjecture que la limite de la suite ... Cette définition traduit l'accumulation des termes autour de ? (comme ...



Convergence de suites

5 nov. 2010 limites différentes. Proposition 2. Toute suite convergente est bornée. Démonstration. Appliquons la définition de la limite avec par ...



Limites des Suites numériques I. Limite finie ou infinie dune suite

Définition : On dit qu'une suite (un) est convergente si et seulement si elle admet une limite finie l?? . On dit aussi que la suite converge vers l lorsque n 



Exposé 59 : Suites divergentes. Cas des suites admettant une limite

convergence d'une suite (def unicité de la limite….) - Fonction limite fini ou infinie en un point



Chapitre 1 Suites réelles et complexes

La réciproque est fausse. Démonstration. Soit (un) une suite convergente de limite l. D'apr`es la définition de la limite



Limite dune suite et applications

Par exemple la suite (un)n?N de terme général un = 2 ? n3 tend vers ??. Définition 1 – Limite finie d'une suite. On dit (un).



I Limite dune suite II Limites et inégalités

I.1 Convergence d'une suite. Définition 1. Soit (un)n une suite réelle et l ? R. 1. On dit que la suite u tend vers l ou converge vers l si V? > 09N ? NVn 



Analyse I : suites limites et continuité

7 déc. 2013 Définition 1. On introduit (ou rappelle) les quantificateurs suivants : – ? signifiant "il existe". – ? signifiant "pour tout". Remarque.



Math 256-Suites

Limite d'une suite. 2.1. Définition premiers exemples. Soit (un) une suite réelle. On a envie de dire que sa limite est le réel l si `a.

Math 256-Suites

David Harari

2016-2017

1. D´efinition, premi`eres propri´et´es

1.1. G´en´eralit´es

D´efinition 1.1Unesuite r´eelleest une applicationudeN:={0,1,...}dans R. De mˆeme, unesuite complexeest une application deNdansC. On notera en g´en´eralun(plutˆot queu(n)) l"image denpar l"applicationu, et on dit queunest len-i`eme termede la suite. La suite sera not´ee (un)n?N, ou encore (un)n≥0, ou simplement (un). On s"int´eressera aussi parfois `a des suites d´efinies seulement `a partir du rangn0, auquel cas on notera la suite (un)n≥n0. Exemple 1.2a) La suite d´efinie parun=nest la suite 0,1,...de tous les nombres entiers. b) La suiteun= 1/nest d´efinie pourn >0, on peut la noter (un)n?N?. c) La suiteun=⎷ n2-3 est d´efinie pourn≥2. d) Pourx?Rfix´e, on peut d´efinir une suite de nombres complexes par u n=einx= cos(nx) +isin(nx). Il y a plusieurs mani`eres de d´efinir une suite : a) Par une formule explicite donnant l"expression deunen fonction de n. C"est le cas dans les exemples ci-dessus. On pourrait aussi par exemple consid´ererun= 2n(suite des nombres pairs) ou encoreun= 2n+ 1 (suite des nombres impairs). b) Par uneformule de r´ecurrence, donnant un proc´ed´e pour obtenirun+1 en fonction deun. Dans ce cas il faut aussi pr´eciser quel est le premier terme de la suite. Par exemple on peut d´efinir la suite des nombres pairs en posant u

0= 0 etun+1=un+ 2. De mˆeme, la suite des nombres impairs s"obtient

1 en posantu0= 1 etun+1=un+2. On voit donc que si on change le premier terme, la suite peut ˆetre tr`es diff´erente mˆeme si la formule de r´ecurrence est la mˆeme. c) Il arrive parfois qu"on d´efinisse une suite parr´ecurrence double, en donnantu0,u1, et une formule donnantun+2en fonction deunetun+1. Par exemple lasuite de Fibonacciest d´efinie paru0= 0,u1= 1, etun+2= u n+un+1. Ses premiers termes sont 0,1,1,2,3,5,8,13,.... Observons sur cet exemple qu"il n"est pas toujours ´evident (ni mˆeme possible !) de donner une formule explicite pourunpour une suite (un) d´efinie par r´ecurrence. d) Il peut enfin arriver qu"une suite soit d´efinie par une propri´et´e moins explicite, par exemple en d´efinissantuncomme len-i`eme nombre premier; les premiers termes de cette suite sont 2,3,5,7,11,13,17... Remarque 1.3On ne confondra pas la suite (un) avec l"ensemble de ses valeurs. Par exemple la suite d´efinie paru0=-1 etun= 1 sin≥1 est diff´erente de la suite (vn) d´efinie parvn= (-1)n, bien que l"ensemble des valeurs prises par chacune de ces suites soit{-1,1}.

1.2. Quelques propri´et´es

Attention, la d´efinition suivante n"a de sens que pour les suitesr´eelles, pas pour les suites complexes. D´efinition 1.4Une suite de nombres r´eels (un) estcroissante(resp.stricte- n). On dit que (un) estd´ecroissante(resp.strictement d´ecroissante) si on a u n≥un+1pour toutn(resp.un> un+1pour toutn).

Exemple 1.5a) La suiteun=3⎷

nest strictement croissante. b) La suiteun= 1/n(d´efinie pourn >0) est strictement d´ecroissante. c) Si (un) est croissante, alors (-un) est d´ecroissante et vice-versa. d) La suiteun= (-1)nn"est ni croissante ni d´ecroissante. Remarque 1.6Sifest une fonction croissante d"un intervalle deR(con- tenantN) dansR, alors la suiteun=f(n) est croissante, ce qui permet parfois de d´eterminer siunest croissante ou d´ecroissante en calculant la d´eriv´ee de la fonctionf. Attention, la r´eciproque est fausse : par exem- ple la fonctionf(x) = sin(2πx) n"est pas croissante ni d´ecroissante mais la suiteun= sin(πn) = 0 est constante, donc elle est `a la fois croissante et d´ecroissante ! 2 Par ailleurs, un proc´ed´e utile pour ´etudier si une suite (un) est croissante ou d´ecroissante (surtout si (un) est d´efinie par r´ecurrence) consiste `a ´etudier le signe deun+1-un, ou encore la position par rapport `a 1 deun+1/unsi on sait

1queun>0.

La d´efinition suivante n"est ´egalement valable que pour des suites r´eelles. D´efinition 1.7Soit (un) une suite r´eelle. On dit que (un) estmajor´ees"il minor´ees"il existe un r´eelmtel que pour toutn, on aitun≥m. On peut ´ecrire cela avec des quantificateurs : (un) major´ee signifie et (un) minor´ee se traduit par ?m?R,?n?N,un≥m. On fera comme d"habitude tr`es attention `a l"ordre dans lequel on met les quantificateurs. Par exemple dire que pour toutnil existeMtel que u soit toujours vrai), il est essentiel dans la d´efinition queMne d´epende pas den. Exemple 1.8a) La suiteun=n2017est minor´ee mais pas major´ee. b) La suiteun=-nest major´ee mais pas minor´ee. c) Si (un) est major´ee, alors (-un) est minor´ee et vice-versa. d) La suiteun=-1/n(n >0) est major´ee par 0 et minor´ee par-1. e) La suiteun= (-1)nnn"est ni major´ee ni minor´ee.

Noter que (un) non major´ee se traduit par

?M?R,?n?Nun> M. (noter l"inversion dans les quantificateurs). On laisse le soin au lecteur de traduire de mˆeme "(un) n"est pas minor´ee". D´efinition 1.9Une suite r´eelle (un) estborn´eesi elle est major´ee et minor´ee. C"est ´equivalent `a dire que la suite (|un|) est major´ee. Noter que cette derni`ere d´efinition s"´etend aux nombres complexes : une suite de nombres complexes (un) est born´ee si la suite des modules (|un|) est major´ee. C"est ´equivalent `a dire que les deux suites (Re(un)) et (Im(un)) sont born´ees.

1Attention, si on sait queun+1/un≥1, on ne peut comparerunetun+1que si on

connaˆıt le signe deun, car multiplier par un nombre n´egatif renverse le sens d"une in´egalit´e.

3

1.3. Deux types de suites particuli`eresIl est parfois utile d"avoir des suites de r´ef´erences auxquelles onpeut comparer

d"autres suites. Dans ce but, on introduit deux types de suites avec lesquelles il est facile de calculer. D´efinition 1.10Une suite r´eelle (resp. complexe) (un) est ditearithm´etique s"il existe un r´eel (resp. un complexe)rtel que pour toutn, on aitun+1= u n+r. Le nombrers"appelle laraisonde la suite (un). Par exemple, la suite des nombres pairs (ou encore des nombres impairs) est arithm´etique de raison 2. On v´erifie ais´ement par r´ecurrence qu"une suite arithm´etique (un) a pour terme g´en´eralun=u0+nr, ou encore (si on commence la suite avecu1)un=u1+ (n-1)r. Elle est croissante si c"est Proposition 1.11Soit(un)une suite arithm´etique de raisonr. Alors on a u

0+...+un= (n+ 1)u0+rn(n+ 1)

2.

D´emonstration :Commeun=u0+nr, on a

u

0+...+un= (n+ 1)u0+r(1 +...+n).

Il suffit donc de savoir que

1 +...+n=n(n+ 1)

2, ce qui se montre facilement par r´ecurrence surn. D´efinition 1.12Une suite r´eelle (resp. complexe) (un) est diteg´eom´etrique s"il existe un r´eel (resp. un complexe)qtel que pour toutn, on aitun+1=qun.

Le nombreqs"appelle laraisonde la suite (un).

Dans ce cas, on aun=u0qn, ainsi si la raison est 1 la suite est constante. Il est parfois utile de calculer la somme desnpremiers termes d"une suite g´eom´etrique. Cela se fait `a l"aide du th´eor`eme suivant : Theor`eme 1.13Soitqun r´eel (ou un complexe). Alors, siq?= 1, on a

1 +q+...+qn=qn+1-1

q-1=1-qn+11-q. 4 D´emonstration :Par r´ecurrence surn. Pourn= 1, on v´erifie que

1 +q=q2-1

q-1. Supposons le r´esultat vrai pourn. Alors par hypoth`ese de r´ecurrence, on a

1 +q+...+qn+qn+1=qn+1-1

q-1+qn+1= q n+1-1 +qn+1(q-1) q-1=qn+2-1q-1, ce qui termine la preuve. Corollaire 1.14Soit(un)une suite g´eom´etrique de premier termeu0et de raisonq. Siq?= 1, on a u

0+u1+...+un=u0(1 +q+...+qn) =u0qn+1-1

q-1, et siq= 1on a u

0+...+un= (n+ 1)u0.

2. Limite d"une suite

2.1. D´efinition, premiers exemples

Soit (un) une suite r´eelle. On a envie de dire que sa limite est le r´eellsi `a partir d"un certain rang, les termes de la suite s"approchent aussi pr`es qu"on veut del. Cette id´ee intuitive se formalise via la d´efinition suivante : D´efinition 2.1Soitlun r´eel. On dit qu"une suite r´eelle (un)a pour limitel (ou encore qu"elletend vers l, ou encore qu"elleconverge versl) si pour tout r´eelε >0 (aussi petit qu"on veut mais quand mˆeme strictement positif), il existe un rangn0`a partir duquel tous les termes de la suite sont dans l"intervalle [l-ε,l+ε]. On note alors limn→+∞un=lou simplement limun= l. Une suite qui a une limitel?Rsera diteconvergente. Avec des quantificateurs, la propri´et´e limun=lse traduit par 5 Remarque 2.2a) Si une suite tend `a la fois verslet versl?, alorsl=l? ("unicit´e de la limite"), comme on peut le montrer par l"absurde si on suppose l ??=l, en prenant 0< ε <|l?-l|/2 dans la d´efinition. b) Changer un nombre fini de termes d"une suite ne change pas sa limite. c) Toute suite convergente est born´ee. En effet prenons par exemple ε= 1, alors toutes les termes de la suite `a partir d"un certain rangn0sont entrel-1 etl+ 1. Simest le plus petit des termesu0,...,un0etMle plus grand de ces termes, alors la suite est major´ee par max(M,l+1) et minor´ee par min(m,l-1). On observe au passage que pour montrer qu"une suite est born´ee, on peut toujours ignorer un nombre fini de termes de la suite. d) Attention, il y a des suites qui n"ont pas de limite, par exemple la suite u n= (-1)n, qui est pourtant born´ee.

Exemple 2.3a) La suiteun= 1/ntend vers 0.

b) La suiteun= (-1)n/ntend vers z´ero. Noter qu"elle n"est ni croissante ni d´ecroissante. c) La suiteun= (1 + 1/n)2tend vers 1. On a en effet L"avantage de la d´efinition utilisant|un-l|est qu"elle s"´etend aux suites complexes : D´efinition 2.4Soit (zn) une suite de nombres complexes. Soitl?C. On dit que (zn) a pour limitelsi pour toutε >0, il existe un rangn0tel que propri´et´es : (Re(zn)) converge vers Re(l) et (Im(zn)) converge vers Im(l) Par exemple la suitezn=ei/n= cos(1/n) +isin(1/n) tend vers 1 (on anticipe ici sur un crit`ere que nous verrons plus loin : si une suite (un) tend verslet si une fonctionfest continue enl, alors la suite (f(un)) tend vers f(l). On applique alors ceci aux fonctions cosinus et sinus enl= 0). D´efinition 2.5On dit qu"une suite r´eelle (un)a pour limite+∞(ou encore qu"elletend vers+∞) si pour tout r´eelM, il existe un rangn0`a partir duquel u n≥M. On note alors limn→+∞un= +∞. De mˆeme (un) tend vers-∞si Par exemple les suitesun=n2etun= lnntendent vers +∞. 6

2.2. Crit`eres pour montrer qu"une suite tend versl

Comme les d´efinitions sont souvent difficiles `a utiliser directement, on a int´erˆet `a avoir recours `a quelques crit`eres, que nous allons maintenant ex- aminer. a) Comparaison.Si une suite (un) v´erifie `a partir d"un certain rang ("a.p.c.r.") et (vn) est une suite qui tend vers z´ero, alors la suite (un) tend versl. Ce crit`ere est souvent utile quand on connaˆıt quelques suites de r´ef´erences qui tendent vers z´ero :

La suite 1/nktend vers z´ero sik >0.

La suiteantend vers z´ero si|a|<1 (iciapourrait ˆetre un nombre complexe). On a mˆeme quenkantend vers z´ero si|a|<1, pour tout r´eelk. La suite lnn/nktend vers 0 sik >0, mais 1/lnntend vers z´ero (ou encore lnntend vers +∞). Exemple 2.6La suite 1/(3n2+n+ 1) tend vers z´ero car sa valeur absolue est major´ee par 1/n. La suiteun= (n+ 5)/(n+ 2) tend vers 1 car vers +∞. Par exemple la suitevn=n2-2ntend vers +∞carvn≥nsi n≥3. b) Op´erations sur les limites.C"est le crit`ere le plus fr´equent. On d´emontre `a partir des d´efinitions le Theor`eme 2.7Soient(un)et(vn)deux suites r´eelles. On suppose que(un) tend versl?Ret(vn)tend versl??R. Alors(un+vn)tend versl+l? et(unvn)versll?. Sil??= 0, la suite(un/vn)tend versl/l?. Siλest une constante, la suite(λun)tend versλl. Ce th´eor`eme se g´en´eralise facilement aux suites complexes convergeant vers une limite complexe. Exemple 2.8i) La suite (1 + 1/n)(2 + 3/n2) tend vers 2. ii) La suiteun=2n2+3 n2+n+7tend vers 2. On a en effet u n=(2 + 3/n2) (1 + 1/n+ 7/n2) 7 ce qui permet de se ramener `a une fraction o`u le num´erateur tend vers 2 et le d´enominateur vers 1. Le mˆeme argument donne que siP(n) etQ(n) sont des polynˆomes de mˆeme degr´e enn, alors la suite (P(n)/Q(n)) tend versa/b, o`u aest le coefficient dominant dePetbcelui deQ(dans l"exemple, on avait a= 2 etb= 1). iii) Soitqun nombre complexe de module<1. Alors la suite u n= 1 +q+q2+...+qn converge vers 1/(1-q). En effet on a vu que u n=1-qn+1 1-q et l"hypoth`ese|q|<1 donne que la suiteqn+1tend vers 0. Attention, ce crit`ere ne se g´en´eralise pas toujours `a des suites tendant vers +∞ou-∞`a cause des formes ind´etermin´ees : si une suite (un) tend vers +∞et (vn) tend vers-∞, on ne peut a priori rien dire sur (un+vn). De mˆeme si (un) tend vers +∞) et (vn) vers z´ero, on ne peut rien dire sur (unvn). Il est par contre vrai que si (un) tend vers +∞et (vn) est minor´ee (par exemple converge vers un r´eel), alorsun+vntend vers +∞. De mˆeme, si (un) tend vers +∞et (vn) tend vers un r´eell >0, alors (unvn) tend encore vers +∞. On a des ´enonc´es du mˆeme genre quand (un) tend vers-∞. Exemple 2.9La suite (2 + 1/n)(n+ 1) tend vers +∞. La suite (-2 +

1/n)(n+ 1) tend vers-∞. La suiten+ sinntend vers +∞.

Les suitesun=n,vn=n2etwn=n3tendent toutes vers +∞. Pourtant v n/vntend vers 1,vn/untend vers +∞etvn/wntend vers 0. Aussi,vn-un tend vers +∞maisvn-wnvers-∞. Il faut donc ˆetre tr`es prudent quand on manipule des suites tendant vers +∞ou-∞.

On a aussi :

Theor`eme 2.10Soitfune fonction continue enl?R(la fonctionfpeut ˆetre `a valeurs r´eelles ou complexes). Soit(un)une suite qui tend versl.

Alors la suite(f(un))tend versf(l).

C"est un crit`ere souvent utile quand on manipule des suites d´efinies`a partir de fonctions usuelles.

Exemple 2.11La suite cos(1/n) tend vers 1.

La suitee1+sin(1/n)tend verse.

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2.3. Crit`eres de convergence ne donnant pas la limiteIl est parfois possible de d´eterminer qu"une suite converge sans avoir `a calculer

sa limite. Il existe essentiellement deux crit`eres pour cela. Suites monotones.On admettra dans ce cours la propri´et´e suivante (pour la d´emontrer, il faudrait avoir fait une construction rigoureuse deR, ce qui n"est pas au programme des deux premi`ere ann´ees d"universit´e) : Theor`eme 2.12Toute suite croissante et major´ee de r´eels est convergente. De mˆeme, toute suite d´ecroissante et minor´ee est convergente. Ce crit`ere est surtout tr`es utile pour les suites d´efinies par r´ecurrence. Notons aussi qu"une suite croissante et non major´ee (resp. d´ecroissante et non minor´ee) tend vers +∞(resp.-∞). Remarque 2.13Attention, une suite croissante et major´ee parMne con- u ple la suiteun=-1/nest croissante et major´ee par 1, mais c"est vers z´ero qu"elle converge. Observer qu"on aun<0, mais `a la limite l"in´egalit´e devient large.

Exemple 2.14i) La suite

u n= 1 +1

1!+12!+...+1n!

r´ecurrence surk) d"o`u u la derni`ere ´egalit´e s"obtenant en observant que

1 + 1/2 +...+ 1/2n-1=(1/2)n-1

Ainsi la suiteunest major´ee et croissante, donc elle converge. Attention, sa limite n"est pas 3 (c"este, ce qui peut d"ailleurs ˆetre une d´efinition du nombre e). ii) Consid´erons la suite d´efinie par r´ecurrence paru0= 1 etun+1=

1/2(un+ 2/un). L"´etude de la fonctionf(x) = 1/2(x+ 2/x) surR?+donne

qu"elle admet un minimum ´egal `a⎷

2 en⎷2. En effet la d´eriv´ee defest

f ?(x) =1-2/x2

2=x2-22x2

9 d´ecroissante sur ]0,⎷

2], puis croissante sur [⎷2,+∞[, ce qui montre bien

qu"elle atteint un minimum en⎷

2 (et de plus le calcul donnef(⎷2) =⎷2).

Ainsi on aun≥⎷

2 pourn≥1, et la suite est minor´ee. Par ailleurs

u n+1-un=2-u2n 2un, ce qui montre que la suite est d´ecroissante `a partir du termeu1, elle est donc convergente. Si (un) tend versl, alorsun+1=f(un) tend aussi versl, ce qui montre queldoit v´erifierl=f(l), ce qui donnel=⎷

2. Noter que bien que

tous les termes de la suite soient dansQ, la limite ne l"est pas. C"est en ce sens qu"on peut dire que, contrairement `aR,Qn"est pas "complet". Crit`ere de Cauchy.L`a encore, c"est un crit`ere qui vient de la structure particuli`ere deR(sa "compl´etude"). Theor`eme 2.15Soit(un)une suite r´eelle. Alors elle converge si et seule- ment si elle v´erifie le crit`ere suivant (dit de Cauchy) : pour toutε >0, il Autrement dit, `a partir d"un certain rang, la diff´erence entre deux termes peut ˆetre rendue aussi petite qu"on veut (au lieu de consid´ererum-unpour m,n≥n0, on peut ´egalement consid´ererun+p-unpourn≥n0etp?N). Ce crit`ere sera surtout utile pour les s´eries. Il permet aussi devoir qu"une suite n"est pas convergente.

Exemple 2.16i) La suite

u n= 1-1

1!+12!-...+(-1)nn!

est convergente. En effet, sim > n, on a u m-un=(-1)n+1 (n+ 1)!+...+(-1)mm! d"o`u (n+ 1)!+...+1m!, ce qui donne 10 La derni`ere in´egalit´e s"obtient en observant que 1 metnd´epassentn0, o`u on a choisin0tel que 2n0-1>1/ε. Ainsi le crit`ere de Cauchy est bien v´erifi´e. 2 ii) La suite u n= 1 +1

2+...+1n

tend vers +∞car elle est croissante et ne v´erifie pas le crit`ere de Cauchy, vu

2Autre m´ethode (sugg´er´ee par une ´etudiante de ce cours) : montrer que la suite obtenue

en n"additionnant que les termes positifs et la suite obtenue en n"additionnant que les

termes n´egatifs sont respectivement croissante major´ee et d´ecroissante minor´ee, donc les

deux convergent. SI on rempla¸cait (-1)nparznavecznombre complexe quelconque, on

serait par contre oblig´e d"utiliser le crit`ere de Cauchy; voir le chapitre sur les s´eries...

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