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![Les conditions juridiques dexploitation des ressources minières Les conditions juridiques dexploitation des ressources minières](https://pdfprof.com/Listes/20/20509-202019AIXM0156.pdf.pdf.jpg)
Juin 2019
THESE DE DOCTORAT EN DROIT PRIVE
Pour une spécialisation en droit minier
Présentée et soutenue publiquement par :
MAIGA AHAMADOU MOHAMED
LES CONDITIONS JURIDIQUES D'EXPLOITATION DES RESSOURCES MINIERES DANS LES ETATS DE L'UNION ECONOMIQUE ET MONETAIREOUEST-AFRICAINE (UEMOA)
Sous la direction principale du
Professeur GRANIER THIERRY
Avec une codirection du
Professeur KAMENA BREHIMA
Membres du jury :
Bruno GAY, Avocat De Gaulle Fleurance et Associés. Didier PORACCHIA, Professeur à l'École de Droit de la Sorbonne. Fréderic MARTY, Chargé de Recherche au C.N.R.S, Université Côte d'Azur. Thierry GRANIER, Professeur à l'Université d'Aix-Marseille.Bréhima KAMENA, Professeur Agrégé à l'Université des Sciences Juridiques et Politiques
de Bamako.Rapporteurs
2 " Ma tâche a été simplement celle du tisserand ; Je ne peux m'attribuer les qualités du coton et du lin ».Anthony Mello
1 1 Cité par Paulo Coelho, in Maktub, Librairie Générale Française 2015, p.4. 3REMERCIEMENTS
A mon très cher et aimé Père, Mohamed Abdourahamane MAIGA, pour ces années d'éducation et de soutien. Un Monsieur humble, rempli de sagesses, qui ne cesse de m'inculquer ses valeurs et principes me permettant d'avoir de la lueur sur mon chemin. A cette magnifique Dame qui m'a mise au monde, ma très chère Maman, Hamsatou MAIGA. Tant dans les moments difficiles que dans les moments de bonheur, tu as toujours été à mes côtés, à partager mes souffrances et mes joies. Mention particulière à ce Monsieur qui n'a pas hésité de m'accorder le financement nécessaire pour mes travaux de recherche et m'a ouvert la porte du monde professionnel malgré mon jeune âge. Je vous remercie pour la confiance accordée et votre honnêteté, Docteur Boubou Cissé, Ministre de l'Économie et des Finances du Mali. A ma très chère épouse, Gaye Abdoul SY, ainsi qu'à notre Sang qui sera bientôt parmi nous. A tous mes professeurs et enseignants qui m'ont permis d'avoir la connaissance et lacapacité nécessaire afin de valoir mes compétences et mes idées, plus particulièrement, à Me
Bruno GAY qui m'a donné l'amour du droit minier. Aux Professeurs GRANIER Thierry et KAMENA Bréhima pour leurs disponibilités et conseils durant toutes ces années de recherche et de rédaction. Aux différents Conseillers techniques et Chargés de mission du Ministère des Mines du Mali auprès desquels, j'ai appris la pratique dans le secteur minier. A la République du Mali, pour ces années d'enseignement.Enfin, à toutes personnes qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.
4SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE.................................. ...................10 PREMIERE PARTIE/ Conditions juridiques d'accès aux substances minières posées par le régime des mines..........................................................37Titre I
er / L'identification juridique du permis minier d'exploitation .....40Chapitre I
er / La nature juridique du permis minier d'exploitation .......... ..41 Chapitre II/ Les conséquences juridiques découlant de la nature juridique du permis minier d'exploitation ..................................................... ....69 Titre II/ Le régime d'octroi du permis minier d'exploitation ..............92Chapitre I
er / Les conditions juridiques d'éligibilité au permis minier d'exploitation ...........................................................................94 Chapitre II/ Les modalités d'octroi du permis minier d'exploitation ....... .114 Conclusion de la Première Partie...................................................126 SECONDE PARTIE/ Les effets juridiques liés à l'accès aux substances minières soumises au régime des mines ..............................................127Titre I
er / Les effets juridiques à l'égard du titulaire du permis minierChapitre I
er / Les droits et garanties liés à la détention du permis minier d'exploitation........................................................................ ...130 Chapitre II/ Les obligations du titulaire du permis minier Titre II/ Les effets juridiques de l'octroi du permis minier d'exploitation à l'égard de l'État d'accueil .....................................................197 5Chapitre I
er / Les prérogatives de l'État d'accueil dues à l'octroi du permis minier d'exploitation ................................................................. 198 Chapitre II/ L'établissement d'une relation contractuelle entre le titulaire du permis minier d'exploitation et l'État d'accueil ..................................212 Conclusion de la Seconde Partie.....................................................317 CONCLUSION GENERALE....................................................... 319 TABLE DES MATIERES............................................................491 6PRINCIPAUX SIGLES ET ABBREVIATIONS
Al. Alinéa AJDA Actualité Juridique du Droit Administratif AUA Acte Uniforme relatif au droit de l'Arbitrage AUM Acte Uniforme relatif à la Médiation AUS Acte Uniforme relatif au droit des Sûretés AUSCGIE Acte Uniforme relatif au droit des Sociétés et Groupement d'Intérêt Économique BAD Banque Africaine de Développement BM Banque Mondiale Bull. civ. Bulletin Civil CA Cour d'Appel CAA Cour d'Appel Administratif CADHP Commission Africaine des Droits de l'HommeEt des Peuples
CADM Centre Africain de Développement Minier CCI Chambre de Commerce International CCJA Cour Commune de Justice et d'Arbitrage CE Conseil d'ÉtatCEDEAO Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest
CGASM Cadre de Gouvernance Africaine pour le Secteur Minier
CGPPP Code Général de la propriété des Personnes Publiques
C. Cass. Cour de Cassation C. civ Code Civil français C. const. Cour Constitutionnelle C. sup. Cour Suprême Cass. Civ. Cour de Cassation française, Chambre Civile Cass. Com. Cassation, Chambre Commerciale Cass. Ass. Cassation, Assemblée plénière CADH Charte Africaine de Droits de l'Homme CDF Code des Domaines Fonciers 7 CEMAC Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale CIRDI Centre International pour le Règlement desDifférends relatifs aux Investissements
CM Code Minier CNUCED Conférence des Nations Unies sur leCommerce et le Développement
CNUDCI Commission des Nations Unies pour leDroit Commercial International
Coll. Collection D. adm. Droit Administratif Dir. Directive Ed. EditionFIDH Fédération International de Droit de l'Homme
FMI Fonds Monétaire International GIZ Coopération Allemande Ibid. IbidemICPE Installations Classées pour la Protection de
L'Environnement
IDH Indice de Développement Humain Ing. IngénieurITIE Initiative pour la Transparence des Industries
Extractives
JOF Journal OfficielLGDJ Libraire Générale de Droit et de Jurisprudence
MAEP Mécanisme Africain d'Évaluation entre Pairs
NEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de L'Afrique
NPF Nation la Plus Favorisée N° Numéro Pg. Page 8Plén. CCJA Plénière Cour Commune de Justice et d'Arbitrage
PIB Produit Intérieur Brut PNUD Programme des Nations Unies pour leDéveloppement
Publ. PublicationRDAI Revue des Droits des Affaires Internationales
RCADI Recueil de Cours Académie de Droit International
Réc. RecoursRJDA Revue de Jurisprudence de Droit des Affaires
Rev. Arb Revue du Droit de l'Arbitrage Réf. Référence Rép. RépertoireRFDA Revue Française de Droit Administratif
RLDA Revue Lamy Droit des AffairesRSE Responsabilité Sociétale des Entreprises
SADC Communauté de Développement de l'Afrique
Australe
S.A Société Anonyme Sc. Science Sent. Arb. Sentence Arbitrale Somm. SommaireUEMOA Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
USA Etats-Unies d'Amérique Obs. ObservationsOHADA Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du
Droit des Affaires
OCDE Organisation de Coopération et de Développement
Économique
OIT Organisation Internationale du Travail
OMC Organisation Mondiale du Commerce ONG Organisation Non Gouvernementale Ouvr. Ouvrage V. Voir 9 V. égal. Voir également VMA Vision Minière Africaine VMN Vision Minière Vol. Volume UE Union Européenne 10NTRODUCTION GENERALE
Du paradoxe lié à l'abondance des ressources naturelles, au faible développement économique
des États africains 2 , les ressources minières constituent un secteur stratégique devant vraisemblablement permettre l'accroissement macro et micro-économique des pays en voie de développement. Un secteur caractérisé par de nombreuses problématiques pouvant entraver à son développement, dès 1980, l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) mentionnait " l'absence de données d'informations sur les gisements de ressources naturelles, de vastes zonesinexplorées... ; l'insuffisance des moyens requis - capitaux, compétences et technologie - pour
2Certains écrits abordent la problématique de la malédiction des ressources minières en Afrique. Définie
dans un rapport de la Banque Africaine de Développement comme étant " une situation dans laquelle un pays
dispose d'un secteur des ressources naturelles tourné vers l'exportation, qui génère de substantielles recettes
publiques mais qui, paradoxalement, engendre stagnation économique et instabilité politique. Cette
expression désigne, le plus souvent, les effets délétères des ressources extractives non renouvelables sur le
développement », elle fait référence à la relation inverse entre le développement et abondance des ressources
naturelles. Étant communément admis que, pour que les pays d'Afrique aux revenus les plus bas sortent du
piège de la pauvreté́, l'une des solutions consiste à donner une vive impulsion à la demande, afin de susciter
suffisamment de complémentarités pour élargir les marchés et récupérer les coûts fixes de l'industrialisation.
Les ressources minières pourraient former l'un de ces vecteurs, malheureusement, dans bien des pays
africains, les cycles d'expansion de ce secteur n'ont guère déclenché́ de processus de croissance dynamique.
Cette situation tient, dans une large mesure, à l'incapacité́ à mettre en oeuvre les bonnes politiques de
croissance et à instaurer des institutions solides, ce qui témoigne des difficultés à opérer le grand bond requis
vers la diversification et le développement des activités manufacturières dans les régions d'Afrique riches en
ressources. Voir Rapport de la BAD sur l'Afrique et ses ressources naturelles : le paradoxe de l'abondance,
2007, p.3.
I 11leur mise en valeur ; une forte dépendance à l'égard des sociétés transnationales ». A celles-
ci, viennent s'ajouter des défis d'ordre politique, environnemental, social et de gouvernance 3En effet, le secteur extractif, en particulier minier, reste influencer par des décisions politiques
parfois contraire à toute réalité juridique ou éthique entrainant une mauvaise gouvernance dans
la gestion effective des recettes tirées des ressources minières 4 Par ailleurs, l'impact environnemental du secteur extractif reste considérable. De par la naturemême de l'activité minière, l'exploitation des mines nécessite l'usage de pratiques entrainant
la dégradation du sol et du sous-sol, la pollution de la nappe phréatique mais également de l'air.
Cet impact s'étend également à l'environnement humain et soulève la problématique juridique
relative à la responsabilité sociétale des entreprises minières 5 . Plusieurs rapports des 3Dans la plupart des pays et des régimes juridiques applicables au secteur minier en Afrique, les États sont
propriétaires des ressources se trouvant sur leur territoire. Puisque c'est à eux que reviennent, en premier
lieu, les recettes générées, ils sont inévitablement incités à en dépenser une partie d'une manière ou d'une
autre. Toutefois, cette situation engendre souvent des mesures inefficaces et une gouvernance peu
satisfaisante. Voir, Ploeg (2007), Auty (2001 - 2004) et Stevens (2003) ; 4Voir dans ce sens, Africa Progress Panel, Équité et Industries Extractives en Afrique : pour une gestion au
service de tous, Rapport 2013 sur les progrès en Afrique, p.14. 5La volonté de réduire ces effets et d'aller vers l'utilisation de ressources naturelles propres a permis
l'élaboration de la loi sur la transition énergétique consacrée dans l'Accord de Paris Elle comporte huit (8)
grands objectifs à atteindre à savoir : - Réduire les émissions de gaz à effet de serre en les divisant par quatre (4) d'ici 2050 par rapport aux niveaux de 1990 ; - Réduire la consommation énergétique ; - Réduire la consommation énergétique primaire d'énergie fossiles - 30% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2012 ; - Augmenter la part des énergies renouvelables jusqu'à 32% en 2030 ;- Porter la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% à l'horizon 2025 ;
- Lutter contre la précarité énergétique et affirmer un droit à l'accès de tous à l'énergie
sans coût excessif au regard des ressources des ménages ; - Réduire notre production de déchets. 12organisations non gouvernementales démontrent des maladies, parfois incurables, dues à
l'exploitation des ressources 6 . L'obligation légale relative à l'élaboration des Études d'Impact Environnemental et Social (EIES), du Plan de Gestion Environnementale (PGE) et du Plan de Fermeture de la Mine (PFM), avant ou en cours d'exploitation, manque de suivi et de contrôleréel de la part des autorités administratives et ne contiennent pas souvent de mesures adéquates
pour la minimisation des impacts de l'exploitation des mines tant sur l'environnement humain que naturel 7 De plus, la prise en compte des droits des communautés riveraines des sites miniers reste uneproblématique majeure. En effet, malgré le fait que les États UEMOA énoncent l'obligation
d'obtenir préalablement le consentement du propriétaire foncier ou de ses ayants droits avanttoute activité d'exploitation, l'exploitant minier bénéficie, tout de même, d'un droit
d'expropriation pour cause d'utilité publique. L'utilité publique sujette à l'appréciation
L'accord de Paris a été suivi par la COP22 tenue à Marrakech en novembre 2016 ayant pour objectif de
trouver des solutions d'application de la COP21 de façon efficace et voir l'engagement des États africains
dans la résolution des enjeux relatifs au changement climatique. S'il est vrai que l'objectif de la COP 21 et
22 consiste à effectuer une transition énergétique par le biais des énergies renouvelables et limiter à 2°C ou
en deçà l'augmentation moyenne de la température du globe, il serait toutefois difficilement atteint. En effet,
il ressort d'un rapport de la Banque Mondiale publié le 18 juillet 2017 intitulé The Growing Rôle of Minerals
and Metals for a Low-Carbon Future examinant le type de minéraux et de métaux dont la demande est
susceptible d'augmenter sous l'effet de la progression de trois technologies de production vertes - l'éolien,
le solaire et le stockage d'énergie par batteries - au coeur de l'action de la transition énergétique, qu'il faut
s'attendre à une augmentation de la demande d'acier, d'aluminium, d'argent, de cuivre, de plomb, de lithium,
de manganèse, de nickel et de zinc, ainsi que certaines terres rares, telles que l'indium, le molybdène et de
néodyme. Cette hausse pourrait être particulièrement marquée sur le segment des accumulateurs électriques,
où l'augmentation de la demande de métaux - cobalt, fer, plomb, lithium, manganèse et nickel - pourrait être
multipliée par plus de 1000% si les pays prennent les mesures nécessaires pour maintenir les températures à
ou en deçà de 2°C. 6Voir, Ingénieur sans frontière, États des lieux des conséquences graves de l'exploitation minière, Mars
2016.7
Voir à ce sujet, le rapport IGF, Cadre juridique de l'Évaluation d'Impact Environnemental et Social dans le
secteur minier, Janvier 2019. 13 souveraine des juges, l'expropriation est accordée d'office au regard des politiques de développement de ces États.Délocalisées involontairement et expropriées de leur terre au profit de l'exploitation des mines,
le respect des conditions de réinstallation et les droits d'indemnisation restent à évaluer et font
l'objet de nombreuses critiques non seulement de la société civile mais également des
organisations non gouvernementales 8Ces défis et problématiques du secteur extractif constituent un corolaire du droit des peuples à
disposer d'eux-mêmes et lié inconditionnellement à la souveraineté des États africains sur leur
ressource naturelle 9 Le processus de décolonisation des années 1960 a conduit les États africains, nonseulement, à acquérir une indépendance politique, mais également économique. Cette
indépendance économique s'est matérialisée, dans le secteur extractif, par la reconnaissance du
principe de la souveraineté permanente des États sur leurs ressources naturelles, comme
principe de droit international coutumier, à travers l'adoption de la Résolution 1803 (XVII) en
1962 des Nations Unies. Ladite Résolution affirme le principe de la souveraineté comme un
droit inaliénable et permanente de nature à favoriser l'indépendance économique des États. En
effet, elle prévoit que " la reconnaissance du droit inaliénable qu'a tout État de disposerlibrement de ses richesses et des ressources naturelles, conformément à ses intérêts nationaux
et dans le respect de l'indépendance économique des États ».Par cette Résolution, l'Assemblée générale des Nations Unies consacre un droit discrétionnaire
des États dans la gestion de leur ressource naturelle, non seulement en termes de détermination
des conditions d'accès aux ressources minières mais également de gouvernance de façon
générale. Toutefois, ce principe discrétionnaire doit s'exercer dans l'intérêt des populations de
l'État en cause. A cet égard, l'Assemblée déclare que " le droit souveraineté permanente des
8Voir rapport de la Fédération Internationale des ligues des Droits de l'Homme (FIDH), Mali : l'exploitation
minière et les droits humains, 2007. 9Voir à ce sujet Georges Fischer, La souveraineté sur les ressources naturelles, Annuaire Français de Droit
International, 1962, p.516.
14 peuples et des nations sur leur richesses et leurs ressources naturelles doit s'exercer dansl'intérêt du développement national et du bien-être de la population de l'État intéressé ».
La souveraineté permanente sur les ressources naturelles acquise suite à l'adoption de plusieurs résolutions de l'ONU 10 , elle accorde aux États, tout droit d'expropriation, deréquisition ou de nationalisation des sociétés minières d'exploitation. Cependant, ces
prérogatives accordées aux États doivent s'effectuer conformément aux dispositions légales
mais aussi au respect du droit et de la pratique internationale. En outre, l'exercice de ces droitsdoit être justifié " par un motif d'utilité publique et donne lieu à une indemnisation adéquate
11 Par ailleurs, s'interrogeant sur la portée de la Résolution 1803 affirmant le principe de la souveraineté permanente, LAURIOL et RAYNAUD 12 considèrent que ladite Résolutionbénéficie d'un caractère " légiférant » compte tenu de l'affirmation " du droit de souveraineté
sur les ressources naturelles comme un principe international à valeur coutumière 13 , la nature 10Notamment, Résolution 1720, 16eme session, 19 décembre 1961, sur la Souveraineté Permanente sur les
Ressources Naturelles ; Résolution 3171, 28eme session, 17 décembre 1973, sur la Souveraineté Permanente
sur les Ressources Naturelles ; Résolution 523 (VI) de l'Assemblée générale du 12 janvier 1952,
Développement économique intégré et accords commerciaux " les pays insuffisamment développés ont le
droit de disposer librement de leurs richesses naturelles ... qu'ils doivent utiliser ... de manière à se mettre
dans une position plus favorable pour faire progresser davantage l'exécution de leurs plans de développement
économique conformément à leurs intérêts nationaux, et pour encourager le développement de l'économie
mondiale » ;Voir également, Article 1 al. 2 du Pacte internationale relatif aux droits économiques, sociaux et
culturels : " tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles » ;
Principe 21 de la Déclaration de Stockholm : " pour les pays en voie de développement, la stabilité des prix
et une rémunération adéquate pour les produits de base et les matières première sont essentielles pour la
gestions de l'environnement, les facteurs économiques devant être retenus au même titre que les processus
écologiques » ; et Leticia SAKAI, La souveraineté permanente sur les ressources naturelles et la protection
internationale des droits de l'homme, Thèse, 4 novembre 2014. 11 Thierry LAURIOL et Émilie RAYNAUD, Le droit pétrolier et minier en Afrique, LGDJ 2016, p.73. 12 Ibid. 13quotesdbs_dbs33.pdfusesText_39[PDF] Aurore HERIN-MARSAIS Sage-femme diplômée d état Faculté de médecine d Angers Juin 2012
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