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Au premier trimestre 2013 le questionnaire de l'enquête Emploi a été rénové. parents isolés



de la Dares Programme de travail 2016

11 Ara 2015 L'analyse conjoncturelle du marché du travail par métiers sera poursuivie ... urbaine zone revitalisation rurale



Les publications de la Dares

26 Tem 2005 1993-2013 ... fin du premier trimestre 2009 et la fin du deuxième ... Les demandeurs d'emploi en zones urbaines sensibles : un accès ...



analyses

2 Mar 2017 au cours du premier trimestre 2013 51 % sont en emploi ... ZUS : zones urbaines sensibles. ... même conjoncture sur le marché du travail.



N° 1362

18 Eyl 2013 d'avenir de jeunes issus de zones urbaines sensibles (ZUS) : 20 % de l' ... Conjoncture de l'emploi et du chômage au 1er trimestre 2013 » ...



Programme annuel de travail de la Dares de 2019

moyenne sur le trimestre passé du nombre de demandeurs d'emploi inscrits et des naire technique trimestriel sur « la conjoncture du marché du travail ...



Quel bilan dresser des emplois davenir ?

entrée en emploi d'avenir et compte tenu par ailleurs de la situation conjoncturelle ... en emploi d'avenir habitent en zone urbaine sensible (ZUS).



DU PAYS DE BREST

La zone d'emploi de Brest : un taux de création d'entreprises parmi les plus faibles de France. La Défense : le premier employeur du Pays de Brest.



SITUATION CONJONCTURELLE DU MARCHE DU TRAVAIL DANS LES ZONES

SITUATION CONJONCTURELLE DU MARCHE DU TRAVAIL DANS LES ZONES URBAINES SENSIBLES (ZUS) AU PREMIER TRIMESTRE 2013 (juillet 2013) Ce tableau de bord trimestriel présente des données sur : -le taux de chômage au sens du BIT dans les zones urbaines sensibles (Zus) ; -les demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi notamment



SITUATION CONJONCTURELLE DU MARCHE DU TRAVAIL DANS LES ZONES

SITUATION CONJONCTURELLE DU MARCHE DU TRAVAIL DANS LES ZONES URBAINES SENSIBLES (ZUS) AU QUATRIEME TRIMESTRE 2014 (avril 2015) Ce tableau de bord trimestriel présente des données sur : -le taux de chômage au sens du BIT dans les zones urbaines sensibles (Zus) ; -les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi répartis par région et



SITUATION CONJONCTURELLE DU MARCHE DU TRAVAIL DANS LES ZONES

SITUATION CONJONCTURELLE DU MARCHE DU TRAVAIL DANS LES ZONES URBAINES SENSIBLES (ZUS) AU TROISIEME TRIMESTRE 2012 (février 2013) Ce tableau de bord trimestriel présente des données sur : -le taux de chômage au sens du BIT dans les zones urbaines sensibles (Zus) ; -les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi notamment leur



SITUATION CONJONCTURELLE DU MARCHE DU TRAVAIL DANS LES ZONES

Ce tableau de bord trimestriel présente des données dans les zones urbaines sensibles (Zus) sur : - le taux de chômage au sens du BIT ; - les demandeurs d’emploi et notamment la répartition en région selon qu’ils résident en Zus ou non



SITUATION CONJONCTURELLE DU MARCHE DU TRAVAIL DANS LES ZONES

SITUATION CONJONCTURELLE DU MARCHE DU TRAVAIL DANS LES ZONES URBAINES SENSIBLES (ZUS) AU QUATRIÈME TRIMESTRE 2012 (avril 2013) Ce tableau de bord trimestriel présente des données sur : -le taux de chômage au sens du BIT dans les zones urbaines sensibles (Zus) ; -les demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi notamment



SITUATION CONJONCTURELLE DU MARCHE DU TRAVAIL DANS LES ZONES

SITUATION CONJONCTURELLE DU MARCHE DU TRAVAIL DANS LES ZONES URBAINES SENSIBLES (ZUS) AU DEUXIEME TRIMESTRE 2013 (octobre 2013) Ce tableau de bord trimestriel présente des données sur : -le taux de chômage au sens du BIT dans les zones urbaines sensibles (Zus) ; -les demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi notamment

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Avertissement

Sauf mention contraire, les données " France » concernent la France métropolitaine et les départements

d'outre-mer hors Mayotte.

Sur les sites Internet de l'Insee (www.insee.fr) et d'Eurostat (http://epp.eurostat.ec.europa.eu) pour les

données internationales, les chiffres essentiels sont actualisés régulièrement.

Les comparaisons internationales contenues dans cet ouvrage s'appuient sur des données harmonisées

de statistique.

Au premier trimestre 2013, le questionnaire de l'enquête Emploi a été rénové. Certaines reformulations

du nouveau questionnaire ont modifié la teneur des réponses d'une petite proportion de la population

L'Insee a publié les principales séries rétropolées dans l'Informations Rapidesde mars 2014 relative

aux résultats de l'enquête Emploi au quatrième trimestre 2013. Dans cet ouvrage, les séries portant

sur l'activité, l'emploi et le chômage au sens du Bureau international du travail ont été rétropolées, ce qui

permet des comparaisons avec les années antérieures.

Signes conventionnels utilisés

... Résultat non disponible /// Absence de résultat due à la nature des choses eEstimation pRésultat provisoire rRésultat révisé par rapport à l'édition précédente n.s. Résultat non significatif Euro

M Million

Md Milliard

Réf.Référence

Le logo

@indique que les données du tableau ou graphique sont mises à jour sur le sitewww.insee.fr Chômage de longue durée : la crise a frappé plus durement ceux qui étaient déjà les plus exposés

Jérôme Lê, Sylvie Le Minez, Marie Rey*

EnFrance, en2013, quatre chômeurssurdix, soit 1,1millionde personnes, sont ensituation a étéaggravéparlacrisecarlesentréesdanslechômageontaugmentétandisquelessorties

bénéficient enpriorité aux chômeursauchômage depuispeu. Depuisla crise, l'évolutionde

la France en la matière est similaire à celle observée au niveau de l'Union européenne. magne fait figure d'exception, avec une baissequasi continue du chômage de longue durée depuis 2005.

En France, les personnes les plus touchées par la crise sont généralement celles qui étaient

aprioriles plus exposées aux difficultés sur le marché du travail. On observe ainsi les plus

fortes augmentations du taux de chômagede longue durée entre 2008 et 2013 parmi les catégories d'actifs les plus fragiles : ouvriers,employés, jeunes, personnes sans diplôme, parents isolés, habitants des zones urbaines sensibles, immigrés. Lorsqu'on raisonne " toutes choses égales par ailleurs », la plupart de ces constats demeurent. En 2013, par exemple, les àcellesavecbac + 2 ou plus.Encontrôlant duniveaude diplôme, lesjeuness'avèrent moins

concernés que leurs aînés par le chômage de longue durée, mais font face à une forte récur-

rence dans le chômage. Au contraire, les seniors sont moins fréquemment au chômage, mais ils éprouvent plus de difficultés à en sortir. Le chômage de longue durée(encadré 1)est un problème majeur des sociétés européennes. Pour tenter d'y remédier, les pouvoirs publics ont mis en place des dispositifs spécifiques destinés aux demandeurs d'emploi les plus soumis au risque de chômage de

nelle par exemple) ou faciliter leur accès à l'emploi (public prioritaire des contrats aidés). Les

chômeurs de longue durée sont en effet soumis à des risques spécifiques liés à la durée du

chômage : dépréciation du capital humain, moindre motivation à reprendre un emploi (perte

de confiance et d'estime de soi), réticence de s e mployeurs l es recruter (signal n

égatif).

De et ce phénomène s'aggrave en période de crise [Fougère, 2000]. Des épisodes longs de chômage peuvent aussi conduire à une grande pauvreté ou à l'exclusion sociale [Onpes, 2012].Auniveaueuropéen,letauxdechômagedelongueduréefaitd'ailleurspartie des indicateurs de cohésion sociale de la stratégie de Lisbonne.

Vue d'ensemble - Marché du travail41

* Jérôme Lê, Sylvie Le Minez, Marie Rey, Insee. Entre 2008 et 2013 : 400 000 chômeurs de longue durée supplémentaires En 2013, 2,8 millions de personnesen moyenne sont au chômage au sens du BIT en France métropolitaine. Parmi elles, 1,1 million (40 %) cherchent un emploi depuis au moins un an et

l'ancienneté au chômageest inférieure à deuxans; pourl'autre moitié (0,6 million) elle excède

deux ans : on parle alors, conventionnellement, de chômage de très longue durée(figure 1).

56 %, dans un contexte de hausse globale du chômage de 43 %. La crise a aggravé le phéno

mène de persistance dans le chômage. Le taux de chômage de longue durée a augmenté de

1,5pointencinqanspouratteindre4,0 %en2013,soitunniveausupérieurdeprèsd'unpoint

à celui de 2003(figure 2). Le taux de chômage a, quant à lui, augmenté de 2,9 points avec la

crise, passant à 9,8 % en 2013.

42France, portrait social - édition 2014

12345678910

mars 2003 mars 2005 mars 2007 mars 2009 mars 2011 mars 2013

Taux de chômage global

en %

Taux de chômage de longue durée

Taux de chômage de très longue durée

2. Taux de chômage et taux de chômage de longue durée

Champ : France métropolitaine, personnes âgées de 15 ans ou plus vivant dans un ménage ordinaire.

Note : données corrigées des variations saisonnières en moyenne trimestrielle.

Source : Insee, enquêtes Emploi.

0

500 0001 000 0001 500 0002 000 0002 500 0003 000 000

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Chômeurs depuis1à2ansChômeurs depuis 2 ans ou plus nombre de chômeurs au sens du BIT, en moyenne annuelle

Chômeurs depuis moins de 1 an

1. Effectifs de chômeurs selon la durée de chômage

Champ : France métropolitaine, personnes âgées de 15 ans ou plus vivant dans un ménage ordinaire.

Source : Insee, enquêtes Emploi.

Une augmentation importante et durable du taux de chômage est généralement associée à

une forte hausse du chômage de longue durée, même si cette hausse se produit avec un certain

décalage dans le temps [OCDE, 2011]. De manière schématique, au début de la période de

récession, l'afflux de nouveaux chômeurs progresse très vivement tandis que les sorties du chômagediminuentpeuà peu.Parla suite, l'arrivée denouveauxchômeursreprendunrythme plus modéré, mais les sorties du chômage deviennent de plus en plus difficiles, notamment tion[Abbringetal., 2002].Le nombredechômeursdelonguedurées'accroît ainsiprogressive- ment.S'agissantdelazoneOCDEdanssonensemble,il existeundécalagedequatretrimestres

entre le moment où le taux de chômage a commencé à augmenter suite à la crise de 2008 et

celui où l'incidence relative du chômage de longue durée a commencé à progresser. Toutefois,

Vue d'ensemble - Marché du travail

43

Encadré 1

Définir et mesurer le chômage de longue durée

Si une définition internationale du chômage

a étéadoptéeparleBureauinternationaldutravail tionnelle précise lors de la dernière résolution des statisticiens du travail en 2013, il n'existe pas d'équivalent pour le chômage de longue durée. L'enquête Emploi, qui constitue la référence pour mesurer le nombre de chômeurs au sens du BIT, est utilisée ici pour étudier la population des personnes auchômage de longue durée.Onles définit comme étant des personnes au chômage au sens du BIT lors de leur interrogation qui déclarent être au chômage depuis 12 mois au moins. de travailler (15 ans ou plus) qui remplit les trois conditions suivantes au moment de l'enquête : de référence ; - avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois ;

15 jours.

L'ancienneté de chômage est quant à elle

déclarée et peut être sujette à des effets de mémoire. Certains chômeurs de longue durée auront été continûment au chômage au sens du

BIT depuis au moins un an, tandis que d'autres

ou d'inactivité. Letaux de chômage de longue duréeest égal de très longue durée est égal au pourcentage de personnes au chômage depuis deux ans ou plus parmi les actifs.Lapartdeschômeursdelongueduréeestégale à la part des personnes au chômage depuis un an parmi l'ensemble des chômeurs (pour seulement

1 %deschômeurs,l'anciennetéauchômagen'est

pas connue). Il s'agit d'un indicateur difficile à analyser de façon conjoncturelle car réagissant avec retard. Ainsi, en début de crise, la part des beaucoup de nouveaux chômeurs. Si la crise se poursuit, la part des chômeurs de longue durée va

économique, la part des chômeurs de longue

durée pourra dans un premier temps continuer d'augmenter, car ce sont plus souvent des person- nes qui ont une ancienneté plus faible de chômage qui retrouvent un emploi plus rapide ment. On peut néanmoins utiliser cet indicateur pour décrire une situation une année donnée, et comparer les situations de différents groupes de chômeurs. C'est ce qui est proposé dans cette étude. Pour étudier les évolutions au cours du temps, c'est l'indicateur du " taux de chômage de longue durée » qui est privilégié, conformément aux préconisations du Cnis.

Enfin, d'autres sources sont mobilisables pour

caractériser les personnes en recherched'emploi publient ainsi des indicateurs d'ancienneté indicateurs d'ancienneté calculés à partir de cette source peuvent différer pour différentes raisons (différences de concepts entre chômeurs au sens du BIT et DEFM, différences dans la prise en compte des périodes d'emploi ou de forma tion qui peuvent remettre à zéro l'ancienneté calculée dans les listes de Pôle emploi, etc.).

ce décalage a été très variable d'un pays à l'autre et a probablement été influencé à la fois par

provoqué par la récession [OCDE, 2011].A contrario, en période de reprise, le nombre de chômeurs diminue, mais ce sont en premier lieu les personnes avec une ancienneté au chômage plus faible qui retrouvent un emploi et il faut attendre quelques trimestres de baisse du chômage pour que le nombre de chômeursde longue durée diminue à son tour.

longue durée a en effet commencé à baisser au printemps 2007, soit une année après le début

de la diminution du taux de chômage global(figure 2). Il est ensuite remonté au printemps

que le taux de chômage de longue durée puisse reculer à son tour. En 2011, il est reparti à la

La situation en France est similaire à celle observée au niveau européen

vement similaire à celle observée en France. Après une baisse du chômage à partir de 2005

qui s'est accompagnée d'une diminution du chômage de longue durée, la crise de 2008 a conduit à une hausse du nombre de chômeurs delongue durée. La courte reprise observée en 2010 n'a pas permis de contenir cette hausse(figure 3). En 2013, 12 millions de personnes sontchômeursdelongueduréeenEurope,soit5,1 %delapopulationactive(contre4,0 %en France). Près d'un chômeur européen sur deux cherche du travail depuis au moins un an (quatre chômeurs sur dix en France), et un sur quatre (un sur cinq en France) depuis plus de

chômage de longue durée, très contrastées entre les grands pays européens(encadré 2).

En particulier, le taux de chômage de longue durée a très fortement augmenté en Espagne depuis 2007, pour atteindre 13 % en 2013 (soit +11,3 points). À l'inverse, en Allemagne, le

taux de chômage de longue durée était à unniveau plus élevé que la moyenne au début de la

crise (4,9% en 2007), mais n'a cessé dedécroître depuis (2,4 % en 2013). En France, les écarts de risque de chômage de longue durée entre hommeset femmes se sont réduits durant la crise Le chômage de longue durée concerne plusspécifiquement certaines catégories de personnes. En France en 2013, si l'on compare simplement les taux de chômage de longue durée, les femmes sont légèrement moins concernées que les hommes (3,9 % contre 4,1 %) 1

et les jeunes adultes sont plus touchés que leurs aînés (6,4 % pour les 15-24 ans contre 4,3 %

pour les 55-59 ans). Mais si l'on tient compte en même temps de l'ensemble des caractéristi ques des personnes (leur sexe, leur âge, leur niveau de diplôme, leur origine, le type de ménage auquel ellesappartiennent), desélémentsrelatifsaudernier emploi pour cellesayant

déjà exercé une activité professionnelle (catégorie socioprofessionnelle, secteur d'activité du

dernier emploi) ou encore de l'environnementgéographique dans lequel elles vivent (région,

44France, portrait social - édition 2014

hommes. Par exemple, des dispositifs tels que le congé de libre choix d'activité conduisent à écarter des femmes du

marché du travail, dont certaines auraient pu se retrouver chômeuses sans ce dispositif.

Vue d'ensemble - Marché du travail45

France

AllemagneRoyaume-Uni

ItalieEspagne

en % en %

2003 2005 2007 2009 2011 2013

en % en % en %

Taux de chômage

Taux de chômage de longue durée

Union européenne à 28 pays

036912

2003 2005 2007 2009 2011 2013

en %

036912

036912

2003 2005 2007 2009 2011 2013

036912

2003 2005 2007 2009 2011 2013

2003 2005 2007 2009 2011 2013

2003 2005 2007 2009 2011 2013

05101520036912

Taux de chômage de très longue durée

25

3. Taux de chômage global et de longue durée en France et dans l'Union européenne

Champ : Union européenne, personnes de 15 ans ou plus vivant dans un ménage ordinaire.

Note : rupture de séries en 2005 (passage à uneLabour force surveyen continu) en Allemagne ; données françaises corrigées de la rupture de série liée au

changement de questionnaire en 2013. Les résultats pour l'UE28 ont été recomposés à partir des données fournies par les nouveaux États membres.

Source : Eurostat, Labour force survey, données annuelles 2003-2013.

46France, portrait social - édition 2014

Encadré 2

Le chômage de longue durée dans les grands pays européens

Entre 2007 et 2013, le taux de chômage de

longue durée a augmenté de 2,0 points dans l'Union européenne à 28 pays (UE28), passant de

3,1 % à 5,1 %. Par rapport aux principaux pays de

l'Union, c'est en Espagne que la crise a eu des conséquences particulièrement durables, avec une augmentation très importante du taux de chômage (de 8,2 % en 2007 à 26,1 % en 2013), qui s'est mécaniquement répercutéesurletauxdechômage de longue durée : ce dernier est passé de 1,7 % en

2007 à 13,0 % en 2013. Bien qu'à un degré

moindre, l'Italie a égalementété fortement frappée crû de 2,9 % à 6,9 % sur la même période. L'Alle magne fait figure d'exception dans le paysageeuropéen. Alors que son taux de chômage figurait milieu des années 2000, il est en baisse quasi continue depuis lors, tout comme le taux de chômage de longue durée. Autre spécificité, l"Alle magne compte l"une des plus fortes proportions de chômeurs de très longue durée (un tiers des chômeurs). À l"inverse, jusqu"en 2007, le

Royaume-Uni se distinguait par un taux de

chômage parmi les plus bas d"Europe (5,3 %), ainsi qu"une proportion moins élevée de chômeurs de longue durée (24,5 %). Cependant, la forte hausse du chômage en 2009 a conduit à un double- ment du chômage de longue durée entre 2007 et

2013, de 1,4 % à 2,7 % de la population active.

0 5 10 15 20 25 30NorvègeIslandeAutricheSuèdeFinlandeJapon

1 1

Royaume-UniMalteRépublique tchèqueRoumanieEstonieBelgiqueFrancePologneHongrieUE28LituanieSlovénieLettonieZone euro (18 pays)ChypreItalieBulgarieIrlandePortugalSlovaquieCroatieEspagneGrèce

en %

Taux de chômage

dont : chômage de longue durée Taux de chômage et taux de chômage de longue durée en 2013

1. Données 2012.

Champ : personnes de 15 ans ou plus vivant dans un ménage ordinaire.

Source : Eurostat.

Vue d'ensemble - Marché du travail47

femmes est, en 2013, inférieur à celui des hommes (3,9 % contre 4,1 %). Ce n"était pas le cas avant la crise, qui a davantage concerné les hommes. Le resserrement de l"écart des taux de chômage entre hommes et femmes ne date cependant pas de 2007 ; il est à l"œuvre depuis plus longtemps. Le constat est le même au niveau de l"UE28. En 2013, le taux de chômage de longue durée est ainsi de 5,1 % pour les femmes et de 5,2 % pour les hommes. Avant la crise, plus élevé que celui des hommes (respectivement

4,7 % et 3,8 % en 2003, puis respectivement 3,4 %

et 2,9 % en 2007). Entre 2007 et 2013, c"est surtout en Espagne, puis en Italie, là où les écarts hommes-femmes étaientles plusélevés,qu"ilssesont resserrés le plus. Le Royaume-Uni est dans une situa tion très différente : avant comme après la crise, les taux de chômage de longue durée sont plus impor tants pour les hommes et l"écart entre hommes et femmes s"est légèrement accru sur la période.

En France, en 2013, 6,4 % des actifs de 15 à

24 ans sont au chômage depuis au moins un an,

contre 3,7 % pour les 25-49 ans et les personnes de

50 ans ou plus. Cette répartition par âge est similaireà celle de l"UE28 : le taux de chômage de longue

durée est proche pour les 25-49 ans et les 50 ans ou plus (4,7 % et 4,2 % en 2013) mais plus élevé pour les moins de25ans (7,6 %).L"Italieetl"Espagnesont les pays où les différences entre les tranches d"âge sont leplus marquées. L"Allemagnesedistingue par son système d"apprentissage qui lui confère un taux de chômage de longue durée particulière mentfaiblechezlesmoinsde25ans(1,8 %contre

3,1 % pour les 50 ans ou plus).

Dans l"ensemble de l"Union, la crise a frappé

plus durement les plus jeunes : par rapport à 2008,

3,5 points parmi les 15-24 ans, 1,9 point parmi les

25-49 ans et de 1,2 point parmi les 50 ans ou plus.

En France, le risque de chômage de longue durée a aussi augmenté plus fortement pour les plus jeunes actifs (+ 2,1 points depuis 2008, contre + 1,3 point pour les 25-49 ans et les 50 ans ou plus). Ces écarts s"expliquent principalement par une plus grande difficulté à entrer sur le marché du travail pour les jeunes en période de crise. En Europe, ce sont les jeunes hommes qui ont été les plus touchés par la crise car ils entrent en moyenne plus tôt sur le marché du travail.

Union européenne à 28 pays FranceAllemagne

Royaume-Uni

EspagneItalie

02468

2003 2005 2007 2009 2011 2013en %02468

2003 2005 2007 2009 2011 2013

en % 02468

2003 2005 2007 2009 2011 2013en %

02468

2003 2005 2007 2009 2011 2013en %048121620

2003 2005 2007 2009 2011 2013en %048121620

2003 2005 2007 2009 2011 2013en %

De 15 à 24 ansDe 25 à 49 ans50 ans ou plusFemmesHommes

Taux de chômage de longue durée en France et dans l'Union européenne par sexe et tranche d'âge

Champ : Union européenne, personnes de 15 ans ou plus vivant dans un ménage ordinaire.

Note : rupture de séries en 2005 (passage à uneLabour force surveyen continu) en Allemagne ; données françaises corrigées de la rupture de série liée au

changement de questionnaire en 2013. Les résultats pour l'UE28 ont été recomposés à partir des données fournies par les nouveaux États membres.

Source : Eurostat, Labour force survey, données annuelles 2003-2013. L'évolution des écarts femmes-hommes provient par exemple pour partie de différences sectorielles. Ce sont en effet les secteurs fortement masculinisés comme la construction et l'industrie qui ont particulièrement souffert de la crise, même si des secteurs un peu plus

affectés. Ainsi, en raisonnant à caractéristiques égales(encadré 3), les femmes conservent, en

2013, un risque

2 d'être au chômage de longue durée 1,1 fois supérieur à celui des hommes

entre hommes et femmes s'est amorcée dès le début de la période 2003-2013 mais elle s'est

accélérée lors de la crise. Le risque de chômage (toutes durées confondues) pour les femmes

s'est également rapproché de celui des hommes : il lui était 1,3 fois supérieur en 2003 contre

1,2 foisen2013.L'écartentrelerisquedechômagetoutesduréesconfonduesetceluidelongue

courtes. En effet, une fois au chômage, le risque de l'être pour une durée longue est, toutes

(égal à 0,9). Cette différence est apparue significative lors de la crise. Auparavant, entre 2003et

2007,à caractéristiqueségales,cerisqueétaitéquivalentpourleshommesetpourlesfemmes.

Avec l'âge, le risque de chômage diminue, mais les difficultés pour sortir du chômage augmentent Toutes choses égales par ailleurs, et notamment à niveau de diplôme donné, le risque de chômage de longue durée des moins de 25 ans est deux fois moins élevé que celui de leurs

aînés. Pourtant, leur risque de chômage (toutes durées confondues) est supérieur aux autres

classes d'âge : il est ainsi 1,5 fois plus élevé que celui des 35-44 ans. Mais, une fois au

chômage, leur risque d'y être pour une durée longueest faible : il est ainsi 0,3 fois plus faible

le chômage : ils enchaînent plus souvent des contrats courts ou des missions d'intérim avec

des périodes de chômage. Les 25-34 ans, qui ontun risque de chômage tout aussi élevé, sont

plus concernés par le chômage de longue durée.

48France, portrait social - édition 2014

2. Plus précisément, unrapport dechance(voirfigure4etencadré3), mais leterme" risque »seraprivilégiéparlasuite

dans le texte par souci de simplification.

Encadré 3

Méthodologie

Lesodd-ratiospermettent d'apprécier, toutes

choses égales par ailleurs, la variation du rapport des probabilités entre deux états lorsque seule une caractéristique varie. Pour cela, trois régres sions logistiques sont effectuées pour estimer la probabilité des personnes actives d'être au chômage(modèle 1), au chômage de longue durée sachant qu'elles sont au chômage (modèle 2)et au chômage de longue durée parmi les actifs(modèle 3). Les variables explicatives suivantes ont été utilisées : le sexe, l'âge par tranche, le diplôme le plus élevé, les groupes socioprofessionnels, le secteur d'activité (nomen

clature NAF en 10 positions), la taille de l'unitéurbaine au lieu d"habitation, une indicatrice pour

préciser si ce lieu est situé en zone urbaine sensible (ZUS), le fait d"être immigré ou descen dant d"immigré et le type de ménage dans lequel vit l"enquêté. Des indicatrices régionales ont été introduites mais leurs odd-ratiosn'ont pas été reportés. Pour lemodèle 2, on ajoute une indica- association d'insertion ou d'un opérateur de placement (variable disponible uniquement pour les chômeurs). L'odd-ratioindique que les chômeurs non inscrits ont un risque de chômage de longue durée légèrement inférieur (0,9) à ceux qui le sont.

Vue d'ensemble - Marché du travail49

RépartitionTaux

de chômageTaux de chômage de longue duréePart des chômeurs de longue duréeRapport de chances (odd-ratio) d'être... ... au chômage quand on est actif... chômeur de longue durée quand on est au chômage... chômeur de longue durée quand on est actif (en %)(modèle 1) (modèle 2) (modèle 3) Sexe

Hommes 52,2 10,0 4,1 40,9 Réf. Réf. Réf.

Femmes 47,8 9,7 3,9 39,9 1,2 0,9 1,1

Âge

De 15 à 24 ans 9,6 23,9 6,4 27,3 1,5 0,3 0,5

De 25 à 34 ans 23,5 11,7 4,2 35,5 1,5 0,7 1,1

De 35 à 44 ans 26,2 7,7 3,4 43,9 Réf. Réf. Réf.

De 45 à 54 ans 26,2 6,9 3,5 51,1 0,8 1,3

1,0

De 55 à 59 ans 10,3 7,4 4,3 57,5 0,9 1,8 1,2

60 ans ou plus 4,3 5,1 3,0 58,4 0,7 2,2

1,0

Diplôme le plus élevé

Diplôme supérieur à bac + 2 19,8 6,1 2,1 34,2 Réf. Réf. Réf.

Bac + 2 15,3 5,7 1,9 32,9 0,8

1,10,9

Bac ou équivalent 19,8 10,1 3,2 31,6

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