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L'objectif de ce travail de Master est comme son titre l'indique de démontrer quelques résultats d'existence d'orbites périodiques dans le billard 

:

Orbites périodiques dans le billard

mathématique

TRAVAIL DE MASTER

David Frenkel

Sous la direction du professeurFelix Schlenk

Table des matières

Chapitre 1. Introduction 4

Chapitre 2. Théorème de Poincaré - Birkhoff 5 Chapitre 3. Application au billard planaire strictement convexe 14

Chapitre 4. Inégalité de Morse 18

4.1. Homologie cellulaire 18

4.2. Théorie de Morse 20

4.3. Inégalité de Morse 21

Chapitre 5. Application au billardn-dimensionnel strictement convexe 22

Bibliographie 24

3

CHAPITRE 1

Introduction

L"objectif de ce travail de Master est, comme son titre l"indique, de démontrer quelques résultats d"existence d"orbites périodiques dans le billard mathématique. Pour cela, nous allons commencer, dans le chapitre 2, par énoncer et démontrer le théorème de Poincaré-Birkhoff. Ce théorème affirme essentiellement que tout homéomorphisme d"un anneau dans lui-même, préservant l"aire et faisant tourner les bords de l"anneau dans des sens opposés, possède au moins deux points fixes. Ensuite, en corollaire de ce théorème, nous démontrerons que tout tel homéomor-

phisme possède une infinité de points périodiques. Le théorème de Poincaré-Birkhoff

a été conjecturé par HenriPoincaré(1854-1912) en 1905, et a été démontré par George DavidBirkhoff(1884-1944) en 1917. On dit parfois que c"est le premier résultat de topologie symplectique. Dans le chapitre 3, nous allons utiliser le théorème de Poincaré-Birkhoff, plus précisément son corollaire, pour démontrer l"existence d"une infinité d"orbites pé- riodiques dans tout billard planaire différentiable strictement convexe. Cette appli- cation du théorème est due à Birkhoff lui-même. Par la suite, comme dans les chapitres 2 et 3, notre objectif sera de chercher à trouver quelques résultats d"existence d"orbites périodiques, mais dans des billards de dimension supérieure à deux cette fois. Pour cela, nous allons commencer, au chapitre 4, par faire un bref rappel d"ho- mologie cellulaire, et ensuite nous présenterons très succinctement la théorie de Morse, l"objectif de ces rappels étant d"introduire les outils nécessaires à la dé- monstration de l"inégalité de Morse, théorème phare de la théorie du même nom. L"inégalité de Morse est un théorème qui donne une borne inférieure sur le nombre de points critiques que possèdent certaines fonctions définies sur des variétés fer- mées, en fonction de la topologie de celles-ci. La théorie de Morse est une théorie de topologie différentielle, due à MarstonMorse(1892-1977). Finalement, dans le chapitre 5, nous allons utiliser l"inégalité de Morse pour

démontrer, sous certaines hypothèses de généricité, l"existence d"orbites périodiques

dans les billards différentiables strictement convexes en dimension supérieure à deux. Je tiens à remercier mon directeur de travail de Master, M. Felix Schlenk, pour sa disponibilité tout au long de la réalisation de ce travail, et pour m"avoir aidé à l"orienter dans une direction topologique, qui m"a particulièrement intéressé.

David Frenkel, Neuchâtel, avril 2010.

4

CHAPITRE 2

Théorème de Poincaré - Birkhoff

Soit l"anneauA=?(u,v)?R2:a6u2+v26b?, oùa,b?R+(voir Figure

2.1). Nous allons démontrer le théorème de Poincaré-Birkhoff qui affirme essentiel-

lement qu"un homéomorphisme?:A→Apréservant l"aire et faisant tourner les bords deAdans des sens opposés possède au moins deux points fixes. Pour cela, il va nous falloir introduire quelques notions.Figure 2.1 Définition2.1.SoitE?R2. L"airedeEest la mesure de Lebesgue deE,

à savoir

Edudv. On dit qu"un homéomorphisme?:U→V(U,V?R2)préserve l"airesi E dudv= ?(E)dudv,?E?U. Remarquons que dans le cas où?est un difféomorphisme,?préserve l"aire si et seulement si son déterminant jacobien est égal à 1. Il sera par la suite plus pertinent de considérer l"anneauAen "coordonnées polaires",u=⎷ycosx,v=⎷ysinx, donc l"anneau s"écrira

B=?(x,y)?R2:a6y6b?.

Notons que le fait qu"un homéomorphisme préserve l"aire est indépendant du choix de coordonnées. Remarquons d"ailleurs que le passage en "coordonnées polaires" revient en fait à considérerBcomme le revêtement universel deAvia la projection p:B→A,(x,y)?→(⎷ycosx,⎷ysinx), et à relever?dansBen un homéomor- phismeψ:B→B, tel que?=p◦ψ. C"est ainsi que nous allons dans la suite traiter le sujet. La deuxième hypothèse du théorème de Poincaré-Birkhoff, que nous avons men- tionnée ci-dessus, est que?doit faire "tourner les bords deAdans des sens opposés". Cette exigence peut pourtant paraître quelque peu problématique à première vue. 5 En effet, que signifie "tourner dans le sens horaire ou anti-horaire" pour un ho- méomorphisme? Cette condition peut être clarifiée à nouveau grâce au revêtement universel deA,B=?(x,y)?R2:a6y6b?, en disant que "?tourne dans le sens horaire" signifie que "ψdéplace le point(x,y)vers la droite dans le revêtement universelB". Formellement, cela signifie que siψ(x,y) = (f(x,y),g(x,y)), alors f(x,y)-x >0. Définition2.2.Deux points(x1,y1),(x2,y2)?Bsont ditsgéométriquement

équivalentssix2-x1= 0(mod2π)ety1=y2.

En particulier, un point fixe de?,(x0,y0)?A, correspond à un ensemble globalement invariant deψ {(x0+ 2kπ,y0):k?Z} ?B. Dans la suite, nous allons nous autoriser l"abus de langage de parler de point fixe deψau lieu d"ensemble globalement invariant de points géométriquement équi- valents. Nous pouvons maintenant énoncer le théorème de Poincaré-Birkhoff. Théorème2.3.Soitψ:B→B,(x,y)?→(f(x,y),g(x,y))un homéomor- phisme préservant l"aire tel que f(x+ 2kπ,y) =f(x,y) + 2kπ,g(x+ 2kπ,y) =g(x,y),?(x,y)?B,?k?Z g(x,a) =a,g(x,b) =b,?x?R (f(x,a)-x)(f(x,b)-x)<0,?x?R. Alorsψpossède au moins deux points fixes qui sont non géométriquement équiva- lents. Pour pouvoir faire la preuve de ce théorème, il nous faut encore introduire quelques autres notions tout-à-fait générales. Définition2.4.Soientψun homéomorphisme et(x,y)?R2tel queψ(x,y)?= (x,y). On définit alors ladirection deψen(x,y)par

ψ:R2-→S1

(x,y)?-→ψ(x,y)-(x,y)?ψ(x,y)-(x,y)?. Considérons alors un relevé˜αψdeαψdansR, le revêtement universel de S1, tel queαψ=s◦˜αψ, oùs:R→S1,θ?→(cosθ,sinθ). Définition2.5.Pour toute courbeγ: [0,1]→R2qui ne passe pas par un point fixe deψ, on définit l"indice deγsousψpar ind d˜αψ.

Notons d"emblée que ind

ψ(γ)est bien défini car le relevé deαψest unique à translation de2kπprès pourk?Z. L"indice deγsousψreprésente la variation totale de la directionαψen parcourantγ, qu"on aurait également pu définir comme étant le scalaire˜αψ(γ(1))-˜αψ(γ(0)). Remarque2.6.Signalons les trois propriétés suivantes, utiles, de l"indice (1) Siγ1γ2est une concaténation de deux cheminsγ1etγ2, alors indψ(γ1γ2) = ind

ψ(γ1) +indψ(γ2),

(2) Si¯γest le chemin inverse deγ, alors indψ(¯γ) =-indψ(γ), (3) ind

ψ-1(ψ(γ)) =indψ(γ).

6 Démonstration du théorème 2.3.Nous allons procéder par l"absurde en supposant queψpossède au plus un point fixe, et en aboutissant à une contradiction. Quitte à faire une translation horizontale, nous pouvons supposer que siψpossède un point fixe, alors il se trouve enx= 0 (+2kπ,k?Z). Et quitte à faire une symétrie par rapport à l"axex= 0, nous pouvons supposer que f(x,a)-x >0,f(x,b)-x <0,?x. Commençons alors par étendreψsurR2de la manière suivante

ψ(x,y) =?

?(f(x,a),y)siy < a (f(x,y),g(x,y))sia6y6b (f(x,b),y)siy > b. Notons que dès lors,ψne préserve pas nécessairement l"aire en dehors deB. Posons B -=?(x,y)?R2:y6a?etB+=?(x,y)?R2:y>b?. Lemme2.7.Soitψun homéomorphisme, satisfaisant les hypothèses du théo- rème 2.3. De plus, on suppose queψpossède au plus un point fixe. Soitγ: [0,1]→ R

2un chemin tel queγ(0)?B-etγ(1)?B+, ne passant pas par l"éventuel point

fixe deψ. Alors, pour toute autre courbeγ?allant deB-àB+, ne passant pas par l"éventuel point fixe deψ, on a ind

ψ(γ) =indψ(γ?),

c"est-à-dire que ind ψ(γ)ne dépend pas du chemin reliantB-àB+. Preuve.Notre objectif est de démontrer que indψ(γ) =indψ(γ?). Considérons pour cela deux cheminsc?B+tel quec(0) =γ(1),c(1) =γ?(1)etc??B-tel que c ?(0) =γ?(0),c?(1) =γ(0)(voir Figure 2.2).Figure 2.2 Commec?B+etc??B-, indψ(c) =indψ(c?) = 0carψy déplace les points horizontalement. Ainsi, par la remarque 2.6.1, et par la remarque 2.6.2, ind

ψ(γcγ

?c?) =indψ(γ) +indψ(γ ?) =indψ(γ)-indψ(γ?).

Il nous suffit donc de montrer que ind

ψ(γcγ

?c?) = 0pour démontrer le lemme. Siψne possède pas de point fixe, ceci est clair carγcγ ?c?est alors homotope à un chemin constant. Dans le cas oùψpossède exactement un point fixeFdans 7 (x,y)?R2: 06x <2π?, se trouvant par hypothèse surx= 0, remarquons alors que le groupe fondamental

1?R2\ {F+ (2kπ,0):k?Z},(π,a)?

est engendré par les lacetsck,k?Z, "faisant un tour" autour du point fixeF+ (2kπ,0). Ainsi, la courbeγcγ ?c?est homotope à une concaténation de tels lacets.

Il suffit donc de montrer que ind

ψ(ck) = 0,?k?Z. Si on le montre pourc0, il est

clair que ce sera vrai aussi pour toutk?Z. Considérons le lacet c ?0: [0,1]→R2,c?0=c?01c?02c?03c?04,

oùc?01relie(π,a)à(π,b),c?02relie(π,b)à(-π,b),c?03relie(-π,b)à(-π,a)etc?04relie(-π,a)à(π,a)le long de segments de droites, chaque segment étant parcouru

en un temps 14 (voir Figure 2.3).Figure 2.3 Alorsc?0est homotope àc0(c"est ici qu"on utilise l"hypothèse absurde qu"il y a au plus un point fixe, carc?0ne serait pas nécessairement homotope àc0s"il y avait un deuxième point fixe), donc ind

ψ(c?0) =indψ(c0).

Pour finir la preuve, il suffit donc de montrer que ind

ψ(c?0) = 0.Or, ceci est vrai car

ind

ψ(c?02) =indψ(c?04) = 0,

et par2π-périodicité, ind

ψ(c?01) =-indψ(c?03).

Ainsi, en utilisant à nouveau la remarque 2.6.1 et la remarque 2.6.2, on obtient ind ψ(c?0) =indψ(c?01c?02c?03c?04) =indψ(c?01) +indψ(c?03) = 0.

Ainsi, le lemme est démontré.

Nous avons donc montré que l"indice ne dépend pas du chemin choisi pour relier B -àB+. 8 Lemme2.8.Soitψun homéomorphisme, satisfaisant les hypothèses du théo- rème 2.3, possédant au plus un point fixe. De plus, on suppose que f(x,a)-x >0,f(x,b)-x <0,?x. Soitγ: [0,1]→R2un chemin tel queγ(0)?B-etγ(1)?B+, ne passant pas par l"éventuel point fixe deψ. Alors indψ(γ) =π. Preuve.Par le lemme 2.7, il suffit de construire une courbeγtelle que indψ(γ) =π.

Pour ce faire, posons

?:R2-→R2 (x,y)?-→?x,y+12 ?(|cosx| -cosx)?.

On voit queτ?est l"identité sur?

(x,y)?R2:-π2

6x(mod2π)6π2

et que?τ?(x,y)-(x,y)?6?sur? (x,y)?R2:π2

6x(mod2π)63π2

D"autre part, comme

?(x,y)?B:π2

6x63π2

?est compact, ?ψ(x,y)-(x,y)? atteint son minimum sur cet ensemble par continuité de?.?(et donc aussi sur?(x,y)?B:π2

6x(mod2π)63π2

?par2π-périodicité), et ce minimum est différent de0car l"éventuel point fixe se trouve par hypothèse enx= 0(mod2π). Ainsi, il existe? >0assez petit pour queψ?:=τ?◦ψn"ait pas d"autre point fixe surR2que l"éventuel point fixe deψ. De plus, commeτ?préserve l"aire surR2, et queψpréserve l"aire surB,ψ?préserve l"aire surBégalement.

Posons

D

0=B-\ψ-1?(B-),

D

1=ψ?(D0) =ψ?(B-)\B-=?

(x,y)?R2:a < y6a+12 ?(|cosx| -cosx)? Alors,D1∩?(x,y)?R2: 06x62π?est d"aire?. Posons alors D i=ψi?(D0),i= 0,1,2,... (voir Figure 2.4).Figure 2.4 Définissons comme ci-dessusD-i=ψ-i?(D0)pouri=-1,-2,.... Il est alors clair queD1∩Di=Ø pouri= 0,-1,-2,..., carDi?B-pouri60, etD1? (B-)c. On en déduit que D i∩Dj=Ø,06i < j, carψ?est un homéomorphisme. Ainsi, comme, de plus,ψ?préserve l"aire surB, il existeN?Ntel queψN?(D0)∩B+?=Ø. 9

Soit alorsPN+1le point deD

N+1ayant coordonnéeymaximale (il n"est pas

unique mais il existe par compacité deD

N+1∩?(x,y)?R2: 06x62π?). On

définit alors une suiteP0,P1,...,PN+1par P

N+1-i=ψ-i?(PN+1),i= 1,...,N+ 1

telle quePi?∂D ipour touti= 0,...,N+ 1. En particulier, P

0?B-,PN?B+.

En effet,P0??(x,y)?R2:y=a)??B-etPNest le point de coordonnéey maximale deD

N+1qui, par hypothèse, intersecteB+.

Construisons alors la courbeγ0: [0,1]→R2,t?→(1-t)P0+tP1, puis étendons cette courbe à une courbeγ: [0,N+ 1]→R2, en posant

γ(t) =ψi?(γ0(t-i)),t?[i,i+ 1],

γétant donc la réunion des images deγ0par les itérées deψ?,γi:=ψi?(γ0)pour

touti= 0,...,N(voir Figure 2.5).Figure 2.5 Il est clair queγévite l"éventuel point fixe deψ?. De plus, on remarque que par convexité deD

1∩?(x,y)?R2:π2

6x63π2

?, on aγ0?D

1. Ainsi, comme

D i∩Dj=Ø,06i < j6N+ 1, on voit que

γ(t)?=γ(s),?t?=s.

En effet, comme lesDisont disjoints deux-à-deux, la seule possibilité d"auto- intersection deγest au sein d"un mêmeDi. Mais ceci est impossible carγrestreint à unDiest l"image par un homéomorphisme d"un segment de droite. Ainsi donc,

γne s"auto-intersecte pas.

On remarque encore trivialement queP0=γ(0)est le point deγayant la plus petite coordonnée y, et quePN+1=γ(N+1)est le point deγayant la plus grande coordonnée y. Commeγne s"auto-intersecte pas, nous pouvons définir

β: [0,N+ 1]2-→S1

(s,t)?-→γ(t)-γ(s)?γ(t)-γ(s)?, pour06s < t6N+ 1. Soit alors˜βle relevé deβdansRtel queβ=s◦˜β, oùs:R→S1,θ?→ (cosθ,sinθ). Alors, en reprenant les notations de la définition 2.4, on a ˜αψ?(γ(t)) =˜β(t,t+ 1)(mod2π). 10 Ainsi, en posantΓ1: [0,N]→R2,t?→(t,t+ 1), on a ind d˜αψ?= 1d PosonsΓ2: [0,N]→R2,t?→(0,t+ 1)etΓ3: [0,N]→R2,t?→(t,N+ 1)(voir

Figure 2.6).Figure 2.6

Alors, dans le plan?(s,t)?R2: 06s,t6N+ 1?,Γ1est homotope au chemin

2Γ3, et donc

1d 2d 3d Or,β(Γ2),β(Γ3)??(x,y)?S1:y >0?, et donc 0< 2d

˜β < πet0<

3d

Ainsi, au total,

0 1d 2d 3d

˜β <2π.

Et en faisant tendre?vers0, on obtient00,f(x,b)-x <0,?x?R, et que g(x,a) =a,g(x,b) =b,?x?R, il est clair que ind ψ(γ) =π+ 2kπ, pour un certaink?Z. Ainsi, on en déduit le résultat que l"on voulait démontrer, à savoir que ind Nous sommes maintenant en mesure d"aboutir à notre contradiction. Définis- sons la réflexionρ:R2→R2,(x,y)?→(-x,y). On voit que pour tout homéomor- phismeΦsatisfaisant aux hypothèses du lemme 2.7, on a ind

ρ-1◦Φ◦ρ(γ) =-indΦ(γ).

11 En effet, c"est vrai sur une droite verticale ne passant pas par un point fixe, et c"est donc vrai pour toute courbeγévitant les points fixes, par le lemme 2.7. Remarquons de plus que siψsatisfait les hypothèses du lemme 2.8, il en est de même deρ-1◦ψ-1◦ρ. Ainsi, ind

ρ-1◦ψ-1◦ρ(γ) =π.

Donc, par la remarque précédente,

π=indρ-1◦ψ-1◦ρ(γ) =-indψ-1(γ).

Mais, d"autre part on a aussi

-indψ-1(γ) =lemme 2.7-indψ-1(ψ(γ)) =remarque 2.6.3-indψ(γ) =lemme 2.8-π. Ce qui est une contradiction et termine donc la démonstration du théorème 2.3. Corollaire2.9.Soient l"anneauA=?(u,v)?R2:a6u2+v26b?, oùa,b? R +, et?:A→Aun homéomorphisme deApréservant l"aire, tel que son relevé dansB=?(x,y)?R2:a6y6b?,ψ:B→Bsatisfait les conditions du théorème 2.3. Alors, il existe une infinité den?N\ {0}tels que?possède au moins deux points périodiques distincts de périoden, c"est-à-dire que pour une infinité den? N\{0}, il existe deux points distinctsP1,P2?Atels que?n(P1) =P1,?n(P2) =P2 et que?i(P1)?=P1,?i(P2)?=P2pour touti < n. Preuve.Rappelons que dans le théorème 2.3, l"applicationψest de la forme

ψ:B-→B

(x,y)?-→(f(x,y),g(x,y)) et satisfait l"hypothèse (f(x,a)-x)(f(x,b)-x)<0,?x?R. Sans nuire à la généralité, nous pouvons supposer que(f(x,a)-x)<0et que (f(x,b)-x)>0. Ainsi, il existec1,c2?R, tels que f(x,a)-x6c1< c26f(x,b)-x. Soient alorsp,q?N\{0},p,qpremiers entre eux, tels que12πc11-2πp <0< qc2-2πp.

Alors si l"on noteψq= (fq,gq), ets(x,y) = (x+2π,y), l"applicationψqpdéfinie par qp=s-p◦ψq:B-→B (x,y)?-→(fq(x,y)-2πp,gq(x,y)) est un relevé de?qdansB, et satisfait les hypothèses du théorème 2.3. En effet, c"est un homéomorphisme préservant l"aire en tant que composition de tels, qui satisfait clairement les deux premières hypothèses. En ce qui concerne la troisième hypothèse, elle est satisfaite car (fq(x,a)-x)-2πp6qc1-2πp <0< qc2-2πp6(fq(x,b)-x)-2πp. Ainsi, par le théorème 2.3,ψqppossède au moins deux points fixes non géométrique- ment équivalents. Alors,?qpossède au moins deux points fixes distincts et donc,? possède au moins deux points périodiques distincts de périodeq.

Comme il existe une infinité de rationnels

pq satisfaisant12πc11?=p2q

2sont deux rationnels distincts

12 dans l"intervalle ?12πc1,12πc2?, alors les points périodiques correspondants ne sont pas géométriquement équivalents. Pour le voir notonsF1(respectivementF2) un point fixe deψq1p1(respectivement deψq2p2) et montrons queF1etF2ne sont pas géométriquement équivalents, c"est-

à-dire que pour toutj?Z,sj(F1)?=F2.

Pour ce faire, remarquons que la troisième hypothèse du théorème 2.3 se ré-écrit

ψ◦s=s◦ψ.

De plus, le fait queF1(respectivementF2) soit un point fixe deψq1p1(respectivement deψq2p2) se ré-écrit s -p1◦ψq1(F1) =F1 s -p2◦ψq2(F2) =F2. Supposons alors par l"absurde qu"il existej?Ztel quesj(F1) =F2. Alors q2(F1) =ψq2◦s-j(F2) =s-j◦ψq2(F2) =s-j◦sp2(F2) = =sp2-j(F2) =sp2◦s-j(F2) =sp2(F1).

Ainsi on trouve

q1q2(F1) =sq1p2(F1). Or, comme(p1,q1)et(p2,q2)jouent des rôles parfaitement symétriques, on a aussi q1q2(F1) =sq2p1(F1).

Ainsi,q1p2=q2p1, et doncp1q

1=p2q

2, ce qui contreditp1q

1?=p2q

2. Remarque2.10.On remarque lors de la preuve, que dans le corollaire 2.9, il suffit en fait de supposer qu"il existec1,c2?Rtels que f(x,a)-x6c1< c26f(x,b)-x au lieu de supposer que(f(x,a)-x)(f(x,b)-x)<0,?x?R. Intuitivement,?ne doit donc pas nécessairement "faire tourner les bords deAdans des sens opposés", mais il suffit en fait qu"il fasse "tourner les bords deAà des vitesses différentes". 13

CHAPITRE 3

Application au billard planaire strictement

convexe Nous allons maintenant appliquer le théorème de Poincaré-Birkhoff au problème du billard mathématique pour prouver, sous certaines hypothèses, l"existence d"or- bites périodiques. SoitD?R2une région compacte. Leproblème de billardconsiste à étudier le mouvement d"un point-masse (ou d"un rayon lumineux) se déplaçant avec un vecteur-vitesse unité constant dans l"intérieur deD, jusqu"au moment où il atteint le bord∂D. Alors, le point-masse est réfléchi sur le bord de manière élastique, c"est-à-dire que la réflexion satisfait la loi de géométrie optique :l"angle d"incidence

incpar rapport à la tangente à∂Dau point d"impact est égal à l"angle de réflexion

r´efl(voir Figure 3.1). Ensuite, le point poursuit son mouvement avec le nouveau vecteur-vitesse unité ainsi défini.Figure 3.1quotesdbs_dbs11.pdfusesText_17
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