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LA SANTÉ PUBLIQUE À UNE ÈRE
MARQUÉE PAR LE DOUTE
Origines religieuses et
culturelles de l'hésitation des Canadiens face à la vaccinationPUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE
PAUL BRAMADAT, MARYSE GUAY, JULIE A. BETTINGER ET RÉAL ROYInformations
T :LA SANTÉ PUBLIQUE À UN-E ÈRE MARQUÉE PAR LE DOUTE - ORIGINES R-ELIGIEUSES ET CULTURELLES DE
L'HÉSITATION DES CANADIENS FACE À LA VACCINATION D : PAUL BRAMADAT, MARYSE GUAY, JULIE A. BETTINGER ET RÉAL- ROY P :1 - 345
ISBN:978-2-7622-0359-2
URI: DOI: LES ÉDITIONS DE L'UNI-VERSITÉ DE SHERBROOKE (ÉDUS)D :
OCTOBRE 2019
T '
Public HealtH in tHe age of anxiety: Religious and cultuRal Roots of Vaccine Hesitancy in canada D : DE PAUL BRAMADAT, MARYSE GUAY, JULIE A. BETTINGER, ET RÉAL- ROYD :
JUIN 2017
UNIVERSITY OF TORONTO PRESS
S : ISBN:9781487520120
T : TRSB TRADUCTION SOUS LA SUPERVISION DE MARYSE GUAYRemerciements
" Nos travaux ont été rendus possibles grâce à l'appui généreux du Réseau de recherche
en santé des populations du Québec, de l'Université de Sherbrooke, du Vaccine Evaluation Center de l'Université de Colombie-Britannique et du Centre for Studies in Religion and Society de l'Université de Victoria. Nous avons grandement apprécié ce soutien. Nous sommes particulièrement heureux que cet ouvrage soit fondé sur des données provenant du Canada français et anglais et sur la participation de collègues francophones et anglophones; il est également publié dans les deux langues officielles, ce pour quoi nous remercionsparticulièrement l'Université de Sherbrooke et le Réseau de recherche en santé des populations
du Québec. Par ailleurs, nous avons bénéficié de l'appui direct ou indirect de nombreux étudiants,collègues et employés de nos universités respectives, ainsi que du personnel de l'University of
Toronto Press. Citons notamment Robbyn Lanning, Leslie Kenny et Rachel Brown du Centre for Studies in Religion and Society, Stephen Shapiro et Eric Carlson de l'University of Toronto Press, ainsi que trois lecteurs critiques anonymes; sans eux, ce projet n'aurait jamais porté ses fruits. »Table des matières
P B , M G , J A. B R R
Introduction et théorie
P B
religion, culture et réticence à la vaccination au CanadaP B
considérations éthiques vues de multiples perspectivesK C. O'D
, C S C. M MMC G. B
Histoire
au refus de la vaccination R R le centre du Canada, 1885-1960 H M D L M Biomédecine, l'État et les communautés réticentes à la vaccination ou qui la rejettentM G , E D C L
et complémentairesE D, C
S D G tendances épidémiologiques au CanadaJ A. B S
E. M D ..............................236M N , B L A R
Politiques vaccinales en contexte clinique, médiatique et communautaireJ R L M. M
la perspective du clinicienF D. B
A PN E. M D
Conclusion
P B , J A. B M G
Annexe
Collaborateurs
LA SANTÉ
PUBLIQUE À UNE
ÈRE MARQUÉE PAR
LE DOUTE
Origines religieuses et culturelles de l'hésitation des Canadiens face à la vaccination Publié sous la direction de Paul Bramadat, Maryse Guay,Julie A. Bettinger et Réal Roy
La controverse et le scepticisme entourant la vaccination ne datent pas d'hier, mais ils s'accentuent aujourd'hui, car de plus en plus de citoyens s'y refusent, pour eux-mêmes etleurs enfants, en s'appuyant sur différents motifs, y compris culturels et religieux. À la suite de
ces décisions individuelles, on peut prévoir un choc retentissant entre, d'une part, les droits de
la personne et, d'autre part, la sécurité publique et la santé communautaire. La santé publique à une ère marquée par le doute vise à mieux faire connaître, au public en général et aux milieux universitaires, les raisons pour lesquelles les Canadiens sontréticents à la vaccination. Nous avons fait appel, pour cet ouvrage, à de nombreux spécialistes
issus de disciplines variées comme la philosophie, la médecine, l'épidémiologie, l'histoire, les
soins infirmiers, l'anthropologie, la politique publique et les études religieuses. Les coauteurs opposants à la vaccination et ampleur de leur opposition, connaissance des résultats de larecherche médicale dans le grand public et effets des convictions personnelles sur les décisions
type d'engagement productif susceptible de mieux faire connaître la véritable importance des vaccins et d'apaiser les conflits entre les partisans et les détracteurs de la vaccination. Victoria, dont il fait partie du corps professoral. Parmi ses écrits passés figurentReligious
Radicalization in Canada and Beyond et Christianity and Ethnicity in Canada , tous deux publiés par University of Toronto Press. l'Université de Sherbrooke. Vaccine Evaluation Center de l'Université de Colombie-Britannique et chargée de recherche en matière d'innocuité vaccinale.Victoria.
Remerciements
Cet ouvrage, premier traité entièrement multidisciplinaire qui, au Canada, traite de ce sujet complexe, est le résultat d'un engagement critique soutenu de la part de spécialistes de la recherche médicale et des sciences sociales et humaines, de cliniciens et de décideurs politiques. Ce projet a exigé une confiance et une collaboration prenant des formes variées et atteignant des degrés inhabituels dans quelque domaine que ce soit.Nos travaux ont été rendus possibles grâce à l'appui généreux du Réseau de recherche
en santé des populations du Québec, de l'Université de Sherbrooke, du Vaccine Evaluation Center de l'Université de Colombie-Britannique et du Centre for Studies in Religion and Society de l'Université de Victoria. Nous avons grandement apprécié ce soutien. Nous sommes particulièrement heureux que cet ouvrage soit fondé sur des données provenant du Canada français et anglais et sur la participation de collègues francophones et anglophones; il est également publié dans les deux langues officielles, ce pour quoi nous remercionsparticulièrement l'Université de Sherbrooke et le Réseau de recherche en santé des populations
du Québec. Par ailleurs, nous avons bénéficié de l'appui direct ou indirect de nombreux étudiants,collègues et employés de nos universités respectives, ainsi que du personnel de l'University of
Toronto Press. Citons notamment Robbyn Lanning, Leslie Kenny et Rachel Brown du Centre for Studies in Religion and Society, Stephen Shapiro et Eric Carlson de l'University of Toronto Press, ainsi que trois lecteurs critiques anonymes; sans eux, ce projet n'aurait jamais porté ses fruits.Introduction : Pour un dialogue plus fructueux
PAUL BRAMADAT
Les détracteurs et les partisans des programmes d'immunisation canadiens se distinguent sous de nombreux angles, mais partagent un sentiment d'exaspération au sujet de l'approcheadoptée par leurs opposants présumés en matière de santé personnelle et de santé publique.
En Europe et en Amérique du Nord, la polémique entourant la vaccination et la santé publique
atteint à un point tel que les participants, campés dans leur position, ont tendance à faire
peu de cas de leurs opposants ou à les discréditer, les percevant comme manifestant uneignorance dangereuse, peut-être délibérée, au sujet du fonctionnement réel du corps humain,
de l'économie, de la santé publique et même de l'univers. Le résultat de ces débats est d'une
grande importance pour l'intérêt public, car toute discussion sur des flambées de maladies contagieuses graves mène généralement à une mésentente au sujet de ce que chacun doità la société, de la confiance que méritent les scientifiques, les fabricants de médicaments
ou les experts de la médecine, du respect à accorder aux objections basées sur la religion ou
la culture et des limites que les gouvernements devraient imposer à la liberté individuelle. ceux qui s'inquiètent des épidémies qu'un vaccin aurait pu prévenir, mais aussi chez les regroupements culturels et religieux qui ont constamment défendu leur capacité d'exercer des choix conformes à leurs convictions et traditions.Si les enjeux du débat étaient sans importance, une discussion aussi polarisée ne serait que
vraiment peu de risque, on se contenterait de demander à chacun de respecter les bonnesmanières et d'éviter d'imposer son avis à autrui. La situation est cependant fort différente
1 qui est notre plus efficace moyen de protection contre des éclosions de maladies contagieuses d'unefait que la grande majorité des autres le sont, ce qui empêche la propagation des maladies contagieuses dans
la collectivité. n'accordent guère d'importance aux calendriers d'immunisation recommandés. Quoi qu'il encitoyens opposés ou réticents sans fragiliser gravement les prévisions optimales à l'échelle de
la population en général 2des groupes et du discours social qui alimente la réticence à l'égard des vaccins et décrire
simplement les méthodes complexes de promotion de la vaccination auprès d'un public diversifié. Le problème le plus fondamental que doivent résoudre ceux qui souhaitent comprendre les personnes qui s'opposent farouchement à la vaccination ou celles qui n'ontque des hésitations à ce sujet réside probablement dans l'hétérogénéité des motifs ou des
négative; mentaire de la médecine, aux termes de laquelle la médecine conventionnelleil peut y avoir une différence entre le degré désiré et le degré suffisant, en fonction des caractéristiques des
la vaccination se sentent souvent frustrés et même décontenancés lorsqu'ils rencontrent des
gens qui s'en remettent à un ou plusieurs des motifs susmentionnés. Quels motifs soutiennent la réticence ou le refus, dans un cas donné? Pourquoi? Comment les partisans de la vaccination pourraient-ils entamer une discussion fructueuse avec un opposant ou un sceptique au sujet qu'ils ont à cerner la nature des groupes opposants et leur discours risque de mener à des conflits ou à des mésententes avec autant les opposants que les sceptiques et de créer desdu présent ouvrage, étant familiers avec la diversité des regroupements qui se méfient de la
vaccination et de ceux qui s'y opposent, se sont, de concert avec leurs éditeurs, efforcés de les présenter en grand nombre, en même temps que leurs allégations, dans les différents chapitres.Par ailleurs, comme certains de nos collaborateurs l'ont indiqué, la méfiance à l'égard de
la vaccination ne peut être reprochée uniquement aux personnes mal ou peu informées ouenclines à la paranoïa. En réalité, les partisans de l'immunisation n'ont pas toujours été aussi
Il leur est parfois arrivé de surreprésenter les bienfaits scientifiques d'un vaccin donné ou de
faire défaut de transparence quant aux risques associés à des interventions particulières ou
quant aux antécédents complexes de la mise au point des vaccins dans le monde occidental seulement extrêmement ardue, mais aussi de plus en plus nécessairePrincipaux concepts
Quand un ouvrage est rédigé par des universitaires et des praticiens issus de disciplines et de domaines professionnels différents et est conçu pour ce même auditoire, en plus dedécideurs politiques et d'étudiants, la tâche de définir clairement les concepts fondamentaux
présente de nombreux défis. Nous avons néanmoins établi quelques définitions de base, pour
que le lecteur soit en mesure de faire une analyse critique des principaux jalons conceptuels. Nous jugeons notamment important d'indiquer de quelle manière nous utiliserons certainesd'un spectre d'opinions. À une extrémité de celui-ci, on trouve des gens qui sont entièrement
en faveur de la vaccination et acceptent les preuves scientifiques utilisées pour la promouvoir. L'autre extrémité du spectre est occupée par des personnes qui, pour une raison ou uneautre, rejettent les vaccins dans leur ensemble et pourraient réagir de manière indifférente ou
hostile à toute donnée probante en faveur des programmes de vaccination ou allégation en moins simple qu'elle n'y paraît; au premier abord, elle désigne simplement les personnes et les groupes qui manifestent une réticence vis-à-vis de certains aspects de la vaccination. Une d'autres acceptent la vaccination, mais pour certaines maladies seulement, et d'autres enfin concentrent leurs inquiétudes sur leurs enfants plus que sur eux-mêmes. Vu la faiblestructure de ce groupe, nous décrivons l'hésitation comme étant le phénomène général qui
et de l'hésitation face à la vaccination. La question est cependant de savoir si, pour nous- mêmes et pour nos lecteurs, nous expliquons clairement ce que signifient pour nous les motifs distinction représente probablement l'un des principaux obstacles à la compréhension des arguments des opposants et à la promotion d'un dialogue entre toutes les parties prenantes. Il n'est pas nécessaire d'expliquer longuement au lecteur pourquoi les concepts de religion et simplement qu'en anthropologie, en histoire, en sociologie, en études religieuses et culturelles,en théologie, en philosophie et en sciences politiques, il existe des méthodes généralement
reconnues pour l'utilisation de ces concepts, mais qu'il surgit souvent d'épineux conflits entre les spécialistes quand il faut déterminer si ces concepts renvoient à des processus ou desphénomènes clairement définis. Bien qu'il soit possible de définir sans problème ces différents
termes, il serait malgré tout utile d'établir quelques définitions de travail. italienne, culture de la jeunesse, culture banlieusarde, culture estudiantine, culture hip-hop,politique, orientation sexuelle, réalités propres à une génération et préférences esthétiques.
Pour éviter les problèmes associés à une concentration sur une de ces forces uniquement ou
de la culture pour qu'il renvoie à un groupe de personnes partageant les mêmes valeurs,convictions, symboles et pratiques transmis d'une génération à l'autre et qui, au fil du temps,
Il est essentiel de se demander si nous pouvons considérer tous ceux qui s'opposent à la vaccination ou qui éprouvent une réticence à cet égard comme faisant partie d'une seule culture aux dimensions élargies. Le membre d'un groupe qui s'oppose à tous les vaccins en a-t-il beaucoup en commun avec le membre d'un autre groupe qui estime sensé de se faire vacciner contre la rougeole, la méningite et la coqueluche, mais déraisonnable de prévenirainsi la rubéole et la poliomyélite? Et l'un et l'autre pourraient-ils, comme membres d'une seule
et même culture, y intégrer une personne qui refuse un vaccin contre la variole, l'estimantpartie d'une stratégie gouvernementale ayant pour objectif de nuire à la fertilité de certains
groupes? Il est assez probable que certains adeptes de ces cultures seraient perplexes - sinonen colère - à l'idée d'être ainsi assimilés aux autres. Nous voulons simplement souligner
qu'il vaut sans doute mieux parler de sous-cultures partageant un comportement donné à que ces sous-cultures exhiberont des différences, souvent radicales, sur le plan des motivations, de santé et des orientations par rapport à la société en général.courante de définir la religion consiste à la distinguer de la spiritualité. La religion - comme
symboles, des doctrines, des règles et des normes constantes au cours de l'histoire, qui ontengendré une structure sociale durable pour les sociétés et une structure psychologique pour
les personnes vivant dans un univers faisant partie d'une architecture d'origine divine, quellequ'elle soit. À l'opposé, la spiritualité est généralement associée à la recherche informelle et
individuelle d'une plénitude, d'un bien-être mental, de la transcendance et d'expériences personnelles enrichissantes découlant de phénomènes d'origine divine, le plus souvent en la compagnie bienveillante de personnes faisant la même recherche. La plupart des lecteurs seront au fait de l'association courante de la religion avec les institutions officielles et de laspiritualité avec des expériences individuelles informelles; dans le prochain chapitre, toutefois,
je m'interroge sur l'importance de cette distinction pour qui veut mieux comprendre le discours des opposants et des réticents à la vaccination.Résumé des chapitres
À moins de repenser de manière assez imaginative certaines des hypothèses courantes concernant la religion et la culture au Canada, il sera impossible de tracer la filiation entre lesdifférentes manifestations de l'hésitation face à la vaccination. C'est pourquoi, dans le premier
chapitre, je présente une introduction critique des principales dimensions religieuses etpour prendre des décisions au sujet de la vaccination. Ces auteurs ont rassemblé de précieux
renseignements sur l'hésitation face à la vaccination et nous montrent que les enjeux et lesproblèmes sont exposés de manière très différente selon que l'on adopte une perspective
philosophique ou psychologique et qu'il nous sera fort difficile d'en arriver à une convergencechapitre, analyse les différentes méthodes utilisées dans notre société pour interpréter les
risques associés aux vaccins. Il s'intéresse particulièrement au fait que les partisans de la
vaccination ont tendance à mettre de l'avant les preuves scientifiques qui l'appuient, alors que la réticence est en grande partie fonction non pas strictement d'une information scientifique qui constitue un risque acceptable pour chacun, sur l'équilibre entre l'autonomie individuelle discuter de ces distinctions complexes entre les valeurs - et des erreurs démontrées dans la compréhension des données scientifiques - on ferait de grands progrès dans la diminution del'âpreté des débats au sujet de la vaccination et peut-être dans la méfiance même exprimée à
cet égard. Le quatrième chapitre est principalement consacré à l'histoire; son auteur, Réal Roy,
relate les antécédents complexes de la mise au point des vaccins au cours des derniers siècles
en Chine, en Europe et en Amérique du Nord. Quiconque, ayant suivi au cours de l'histoire les débats scientifiques et sociaux qui se sont développés autour de ces techniques, comprendradans le cinquième chapitre, ont recours à une analyse de l'hésitation face à la vaccination
dans le Canada central au cours de la période allant de 1885 aux années soixante, pour nous rappeler qu'un tel phénomène existe chez nous depuis de nombreuses années. Les processussociaux et les plaidoyers dont elles traitent semblent parfois remonter à des années, sinon à
des siècles passés, mais certains d'entre eux ressemblent fortement à ceux qui ressortent des
débats actuels. Comme nous l'avons dit précédemment, les personnes et les communautés réticentes à lavaccination coexistent malgré de larges différences entre leurs préoccupations et leurs valeurs.
de ces groupes, en soulignant leur remarquable diversité, mais aussi les caractéristiquesentre les sous-cultures promouvant une médecine alternative et la méfiance à l'égard de la
les résultats assez spectaculaires de la vaccination dans la lutte contre les maladies graves auCanada. Après avoir fait état des données probantes à l'appui de la vaccination, les auteurs
s'intéressent aux allégations de nature religieuse ou culturelle et à leur effet sur la méfiance
Naus, Barbara Law et Aline Rinfret, brosse un tableau précis des méthodes qu'utilisent les institutions et établissements scientifiques, médicaux et politiques canadiens pour assurer,en collaboration, l'innocuité des vaccins actuels et nouveaux. Ce chapitre traite des problèmes
que causent les allégations de collusion entre les grandes sociétés pharmaceutiques, les importants centres de recherche et les hautes autorités gouvernementales, si présentes dans les différentes acceptions des termes utilisés pour décrire un vaccin relativement nouveau, méthodes propres à l'ethnographie pour analyser l'expérience d'un groupe d'étudiantes deinterrogées décrivent dans leurs propres mots leur grande inquiétude en matière de vaccins
et contribuent ainsi à rendre plus humains les débats concernant l'hésitation face à lades conversations qu'il entretient avec des parents méfiants à l'endroit de la vaccination. Son
expérience clinique lui permet d'offrir de brefs conseils à ses collègues et l'amène à souligner
l'importance de l'ouverture d'esprit, de la patience et d'une liaison durable avec les patients. Ses conclusions et ses suggestions pratiques rejoignent celles d'un grand nombre des autres auteurs réunis dans cet ouvrage. André Picard, auteur du douzième chapitre, présente uneanalyse critique qui fait appel à son expérience de chroniqueur en matière de santé au sein
s'intéresse à certains préjugés qui circulent au sujet de la vaccination et aux problèmes qui
en résultent. Enfin, dans le chapitre de conclusion, les auteurs-éditeurs Bramadat, Bettinger réponse rapide. Aucun ouvrage traitant d'un enjeu aussi complexe que la réticence et le rejet de la vaccination ne peut comprendre une description exhaustive des forces en présence, sur le plan social,médical, politique et culturel, surtout s'il s'agit du premier à traiter de la situation canadienne.
Si, par exemple, les déterminants sociaux de la santé apparaissent dans presque tous les chapitres, sous une forme ou une autre, les auteurs ne se penchent pas avec trop de précisionclasse sociale, le sexe, la race, le statut socioéconomique et la facilité d'accès aux services de
santé. Par ailleurs, il est possible qu'un ouvrage futur compare l'approche canadienne auxdémarches étrangères concernant les enjeux médicaux et sociaux traités dans ces pages.
Notons toutefois que les coauteurs ont préparé, à l'intention du lecteur, une bibliographiecomplète des écrits les plus récents traitant d'une manière élargie des mêmes sujets. En outre,
bien que plusieurs décrivent des cas dans lesquels des groupes religieux ou culturels ontexpressément refusé un vaccin ou l'ensemble des vaccins, il ne faut pas s'attendre à trouver
ici une présentation exhaustive ou approfondie des origines théologiques et historiques des mouvements apparus ou des arguments utilisés. Nous espérons que d'autres verront dans cetouvrage une incitation à examiner de plus près les facteurs religieux, textuels et traditionnels
qui animent en partie la résistance religieuse et culturelle dont nous ne traçons ici qu'un bref
portrait. Bien que tous les chapitres de cet ouvrage visent principalement à faire une analyseserrée des attitudes du public et des scientifiques à l'égard des vaccins et de la réticence qu'ils
suscitent, nous avons fait dans plusieurs d'entre eux, de même que dans l'annexe, une place où pourra être entendue l'opinion des personnes qui demeurent hésitantes. Notre ouvrage n'est donc pas le compte rendu de toute la conversation, mais l'entrée en matière d'un dialogue futur. Le débat sur lequel nous avons centré notre attention est d'une dimensiontelle que les critiques et spécialistes futurs, universitaires et autres, devraient pouvoir entamer
des dialogues fructueux et, le cas échéant, combler les lacunes de notre approche.Conclusion
issus de plusieurs régions canadiennes a entamé et poursuivi une discussion à bâtons rompus
sur les vaccins, l'opinion publique et les origines religieuses et culturelles de l'opposition etde la réticence à la vaccination. Ce furent deux années de rédaction et de révision, animées
par d'intenses débats sur les données, les concepts théoriques et les méthodes. Le présent
ouvrage est le résultat de deux rencontres au cours desquelles nous avons appris, enseigné et conjugué nos efforts pour mieux comprendre les éléments scientifiques, psychologiques,historiques, culturels et religieux de l'hésitation face à la vaccination. On ne peut faire porter
à une seule discipline la responsabilité d'effectuer les recherches nécessaires pour créer des
ponts entre les parties adverses du débat; au contraire, comme le démontre notre ouvrage et comme l'indique l'accroissement de la réticence à la vaccination au sein du public, lespartenaires essentiels d'une évaluation des forces en présence sont autant les épidémiologistes,
anthropologues, médecins et philosophes, que les spécialistes de santé publique, infirmières,
journalistes, décideurs politiques, biologistes, historiens et experts des études religieuses.Sauf grâce à l'effort fait pour aller au-delà de l'isolationnisme intellectuel qui, à l'occasion, nuit
à une réflexion et une écriture fondées uniquement sur les principes de la science pure et des
sciences sociales et humaines, nous ne pouvons espérer non seulement décrire clairement les conséquences de l'impasse actuelle sur la santé publique, mais aussi promouvoir un qu'il peut être assez dérangeant de passer, par exemple, d'une perspective historique à une perspective épidémiologique ou de la philosophie à la pratique clinique, compte tenu desdifférences que manifestent ces disciplines dans l'utilisation de l'information et des théories.
Les autres rédacteurs et moi-même sommes maintenant d'avis non seulement que toutes ces disciplines sont d'un apport précieux dans le dialogue qui doit s'établir au sujet de laréticence à la vaccination, mais aussi qu'il est important de rediriger l'attention de différents
milieux, notamment des sciences humaines et sociales, vers les méthodes qu'utilisent leurscollègues, en médecine ou en santé publique, dans leurs réflexions et leurs écrits sur des
sujets ostensiblement identiques qui les préoccupent aussi. Les personnes qui ont collaboré à
cet ouvrage ont certainement et souvent démontré les avantages d'outrepasser les frontières entre les disciplines; nous espérons que nos lecteurs pourront faire de même. Les coauteurs ont traité les débats entourant la vaccination d'une gamme variée de perspectives. Si nous n'avions pas tous exactement la même opinion au sujet de l'importancedes vaccins pris individuellement, nous avons convenu que, vu les défis décrits dans ces pages,
la preuve de la validité de l'une des plus importantes interventions médicales de l'histoirehumaine n'a pas été faite aussi efficacement et de manière aussi convaincante que l'auraient
l'autre, adoptent des positions philosophiques, politiques et scientifiques si diamétralement opposées que l'on se demande s'il existe un terrain commun où l'on pourrait discuter des moyens d'apaiser leurs substantielles dissensions. Cet ouvrage représente un effort pour allerau-delà de celles-ci ou, tout au moins, de décrire précisément les tensions qui éloignent les
milieux médicaux, presque tous en faveur de la vaccination, de la multitude de gens qui s'y opposent ou s'en méfient. S'il faut absolument attribuer un blâme pour l'impasse qui souventcaractérise les débats entre les activistes qui appuient la vaccination et ceux qui s'y opposent,
attribuons-le autant aux uns qu'aux autres. Nul ne peut plaider que les regroupements anti- vaccination sont apparus inopinément, ni qu'ils prennent plaisir à dénigrer la science entoute occasion. En réalité, ces enjeux sont nés en même temps que la vaccination; ajoutons
à cela le fait que les mouvements d'opposition font la preuve que la conviction, l'émotion et l'intuition sont suffisamment puissantes pour créer une autre définition de ce qui pourrait constituer un plaidoyer vraisemblable. Les personnes et les groupes qui se méfient de la vaccination éprouvent souvent de forts sentiments quant à la dangerosité des vaccins, àl'ambition dévorante des scientifiques, à l'autoritarisme des médecins, à l'interventionnisme
des gouvernements et à l'âpreté financière des grands fabricants de médicaments. Toutes
ces inquiétudes et tous ces griefs doivent être entendus, car bon nombre sont légitimes. On pourrait, par exemple, faire un lien direct entre les histoires que se racontent les sous-cultures réticentes à la vaccination et les allégations voulant que certains vaccins contiennent du mercure, du formaldéhyde ou des cellules souches foetales ou que ces matières entrent dans leur production, ou encore que l'ampleur des effets indésirables d'un vaccin donné rend sa promotion injustifiable. Il est possible de simplement confirmer ou réfuter ces allégations en particulier, mais il est aussi essentiel de comprendre que de telles histoires trouvent un bon accueil chez les personnes et les groupes intéressés, de même qu'auprès des citoyens engénéral, parce qu'ils les considèrent instinctivement comme vraisemblables et inquiétantes.
Nous reconnaissons que les problèmes qui perturbent le dialogue public au sujet des vaccinset les solutions qui permettront de surmonter ces défis relèvent de la responsabilité de tous
les intervenants, soit autant les réticents que les concepteurs de vaccins, les cliniciens, les universitaires et les décideurs politiques. Pour autant que nous le sachions, ce projet est le premier du genre au Canada. Nous avons donc entamé notre itinéraire sans l'aide d'un guide. Nous avions en commun un désir d'ensavoir plus au sujet du consensus scientifique actuel relativement à l'innocuité des vaccins, de
la nature des arguments anti-vaccins, de l'ampleur de la réticence aux vaccins au Canada, desméthodes de diffusion des résultats de la recherche médicale et de leur interprétation par le
religion sur les décisions que prennent les gens pour leur santé personnelle et pour celle de la
société et de l'avenir de la santé publique au Canada, dans le contexte des maladies pouvant
être prévenues par un vaccin. Nous espérons que ce projet contribuera à l'instauration d'un
environnement dans lequel les spécialistes des sciences sociales et humaines, de la recherche médicale et de santé publique et les médecins pourront partager les fruits de leur travail intellectuel.BIBLIOGRAPHIE
an Journal of Pediatrics nal MedicineReligion and Ethnicity in Canada
hv.24657 Canadian Adult National Immunization Coverage (NICS) Sur- vey e 2010-QuébecPourquoi les couvertu
res vaccinales chez les nourrissons de l'Estrie sont-elles sous-optimales? diatricsVaccine
The Panic Virus: The True Story behind the Vaccine-Autism Controversy ne.2009.01.069 peds.114.1.187Health Policy
Crise de confiance et crise de vérité : religion, culture et réticence à la vaccination au Canada
PAUL BRAMADAT
Nous sommes nombreux à supposer ou à espérer que les gens prennent leurs décisions, enempirique, correctement interprétée, mènera à une société en meilleure santé, au profit de
tous. L'adulte raisonnable et responsable ne serait vulnérable ni à la peur, ni à l'ignorance, ni
à la pensée magique, non plus qu'aux allégations d'entreprises égoïstes, de gouvernements
arrogants et de groupes d'intérêt nés pour cette seule fin. Les agents libres de toute influence
une nouvelle voiture dépend non seulement de données empiriques facilement accessibles une voiture, l'effet de différentes voitures sur le standing social et l'importance que cela peut forces psychosociales souvent inconscientes qui incitent une personne à prendre des décisionsque d'autres trouveront insensées ou contraires aux faits réels ou au bon goût. En matière
de santé personnelle, nombreuses sont les décisions exponentiellement plus complexes, car non seulement chez les patients ou parents mal informés ou peu intéressés, mais aussi chez les personnes bien informées dont nous parlions précédemment. Les patients reçoivent une avalanche de renseignements conflictuels, mais ils ont souvent bien peu de temps pourà la fois extrêmement important et exagérément stressant d'exercer un choix à la fois informé
et raisonnable. Les variables subjectives qui rendent les décisions au sujet des vaccins si ardues nedu financement, de leurs effets indésirables et de leur efficacité doivent composer, en faisant
religion et la culture dans les discours social et médical entourant les pratiques et les politiques
donner les scientifiques, praticiens du secteur de la santé, cliniciens, citoyens et universitaires
à la survivance de collectivités réticentes ou opposées à la vaccination et à la pérennité de
d'abord sur les importants mouvements qui redéfinissent le paysage canadien, sous l'angle religieux. Ce portrait sociologique sera, pour le lecteur, une toile de fond grâce à laquelleil saisira comment des cas de refus ou de réticence peuvent être expressément liés à des
allégations de nature religieuse réflexion critique sur les principales tendances culturelles qui, depuis quelques décennies, transformations sociales aussi vastes et probablement irréversibles ont grandement réduitles pouvoirs et les privilèges auparavant attribués à la biologie médicale conventionnelle,
en plus de dresser des obstacles au maintien ou à l'expansion de la couverture vaccinale. En troisième lieu, je remettrai en question la distinction généralement convenue entre lesmotifs religieux et culturels de la réticence et de l'opposition à la vaccination. Bien qu'il y ait
de bonnes raisons de faire cette distinction, il serait peut-être bon de déterminer quelle est la
perspective commune sur laquelle s'appuient la plupart des arguments religieux et culturelsà l'encontre de la vaccination.
La religion au Canada
Bien des gens disent, au sujet du paysage religieux canadien, que la religion se dirige inexorablement vers son extinction ou que le protestantisme conservateur risque des'infiltrer dans le discours public; ce sont là néanmoins des impressions biaisées, au sujet de
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