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    Une corde est un segment qui relie 2 points quelconques du cercle sans nécessairement passer par le centre. On peut donc déduire de cette définition qu'un diamètre est une corde, mais n'est pas un rayon.
  • Comment on note un cercle ?

    Le périmètre d'un cercle de rayon R peut aussi s'écrire avec le diamètre d : P = 2 × × R = × d. Donner une valeur approchée au dixième du périmètre d'un cercle de diamètre 5 cm. P = × d 3,14 × 5 15,7 cm.
  • Théoriquement, un cercle a un nombre infini de côtés. Comme tu peux le constater sur l'image ci-dessous, plus un polygone a de côtés, plus il aura une allure circulaire. Ainsi, nous pouvons continuer d'augmenter ce nombre de côté infiniment pour obtenir un cercle.
LAIRE DES TRIANGLES IDÉAUX EN GÉOMÉTRIE DE HILBERT

L"AIRE DES TRIANGLES IDÉAUX

EN GÉOMÉTRIE DE HILBERT

B.Colbois, C. Vernicos?et P. Verovic

1 erdécembre 2003Résumé L"objet de cet article est l"étude de l"aire des triangles idéaux pour la géométrie de Hilbert d"un domaine convexe deRn. Les résultats que nous obtenons donnent d"une part une caractérisation de la géomé- trie hyperbolique dans l"ensemble des géométries de Hilbert, et d"autre part une minoration optimale, indépendante du convexe, de l"aire de Hilbert des triangles idéaux qui caractérise les domaines triangulaires du plan. En outre, sous certaines conditions géométriques, nous éta- blissons une majoration de cette aire dont nous montrons qu"elle doit dépendre du convexe.

Introduction

Le concept de simplexe idéal joue un rôle important dans l"étude des var- iétés riemanniennes à courbure négative. Par exemple, J. Barge et É. Ghys obtiennent la caractérisation suivante de la géométrie hyperbolique plane comme conséquence de leur résultat sur la cohomologie bornée (voir [BG88], p. 511) :Théorème 1.Soitgune métrique riemannienne de courbure négative ou nulle sur une surfaceScompacte, connexe et orientable. Si les triangles idéaux du revêtement universel deSont tous la même aire, alors(S,g)est de courbure constante. Signalons que pour une surface riemannienne complète et simplement connexe à courbure négative ou nulle dont tous les triangles idéaux ont une aire finie, on ne sait toujours pas s"il existe un analogue de ce résultat. Dans la première partie du présent travail, nous obtenons une carac- térisation de la géométrie hyperbolique parmi les géométries de Hilbert en terme d"aire des triangles idéaux (voir le théorème 2 ci-dessous). Cette ca- ractérisation peut être considérée comme une généralisation du théorème? Partiellement financé par le projet européen ACR OFES numéro 00.0349 et la bourse

FNRS 20-65060.011

précédent dans un cadre quelque peu différent. Puis nous étudions les pro- blèmes de minoration et majoration de l"aire des triangles idéaux.b pq Ca

Fig.1Distance de Hilbert

Avant d"énoncer précisément nos résultats, rappelons qu"une géométrie de Hilbert(C,dC)est la donnée d"un ouvert non vide, convexe et bornéC deRn- que nous appeleronsdomaine convexe- muni de la distance de HilbertdCdéfinie de la manière suivante : pour tous points distinctspet qdansC, la droite passant parpetqrencontre le bord∂CdeCen deux pointsaetbtels quepsoit entreaetqetqsoit entrepetb(figure 1). On définit alors d

C(p,q) =12

ln[a,p,q,b], où[a,p,q,b]est le birapport de(a,p,q,b), c"est-à-dire [a,p,q,b] =?q-a??p-a?×?p-b??q-b?>1, en désignant par? · ?la norme euclidienne canonique surRn. On pose égalementdC(p,p) = 0(voir [Hil71], appendice I). Remarquons tout de suite que siCetC?sont deux domaines convexes deRntels que leurs images respectives?Cet?C?dans l"espace projectifPn(R) vérifient?C?=A(?C), oùAest une homographie dePn(R)- donc conserve le birapport de quatre points dePn(R)-, alors les géométries de Hilbert(C,dC) et(C?,dC?)sont isométriques. Dans toute géométrie de Hilbert(C,dC), le segment de droite reliant deux points quelconques du convexeCest un segment géodésique pourdC(au sens de [BH99], p. 4) et(C,dC)est un espace métrique géodésique dont la topologie est celle induite par la topologie canonique deRn. Ceci dit, en général, le segment reliant deux points n"est pas l"unique géodésique entre ceux-ci, cette unicité étant néanmoins satisfaite lorsque le bord∂CdeC2 est une hypersurface de classeC2dansRndont la courbure de Gauss est partout non nulle - on dira alors queCest unconvexe strict. Notons enfin que cette condition d"être un convexe strict n"est pas nécessaire pour avoir unicité du segment géodésique - voir une discussion détaillée de ce point dans [SM00], §1.2.2. Par ailleurs, on peut mettre sur tout domaine convexeC ?Rnune métrique de FinslerC0, notéeFC, en procédant comme suit : sip? Cet v?TpC=Rnavecv?= 0, la droite passant parpet dirigée parvcoupe∂C en deux pointsp+ Cetp-

C; on pose alors

F

C(p,v) =12

?v??1?p-p-

C?+1?p-p+

C?? etFC(p,0) = 0. Cette métrique de Finsler est liée à la distance de HilbertdCpar le fait que F

C(p,v) =ddt?

??t=0dC(p,p+tv) et que d

C(p,q) = inf?

?1 0 F où

1(C,p,q) =?σ: [0,1]-→ C??σde classeC1avecσ(0) =petσ(1) =q?.

Grâce à cette métrique de Finsler, on construit une mesure borélienneμC surC(qui correspond en fait à la mesure de Hausdorff de l"espace métrique (C,dC)- voir [BBI01], exemple 5.5.13 ) que nous allons expliciter. Pour chaquep? C, soientBC(p) ={v?Rn|FC(p,v)<1}la boule unité ouverte deTpC=Rnpour la normeFC(p,·)etωnle volume euclidien de la boule unité ouverte de l"espace euclidien canoniqueRn. En considérant la fonction (densité)h:C -→Rdonnée parh(p) =ωn/vol?BC(p)?,oùvol est la mesure de Lebesgue canonique surRn, on définitμC- que nous appeleronsmesure de HilbertsurC- par

C(A) =?

A h(p)dvol(p) pour tout borélienAdeC. LorsqueCest un ellipsoïde,(C,dC)correspond au modèle projectif (ou modèle de Klein) de la géométrie hyperbolique, et on peut penser aux géo- métries de Hilbert(C,dC)comme à une généralisation naturelle de l"espace hyperbolique. Une question commune à de nombreux travaux récents (voir [SM00], [SM02], [Ben01], [CV], [KN02] et leurs références) est de détermi- ner les propriétés de l"espace hyperbolique dont héritent les géométries de Hilbert et de trouver des caractérisations de l"espace hyperbolique parmi celles-ci.3 Le premier résultat de cet article est l"obtention d"une telle caractérisa- tion grâce à l"aire de Hilbert des triangles idéaux. À cause de la non unicité des géodésiques pourdCentre deux points d"un domaine convexeC ?Rn, un triangle de(C,dC)ne peut être défini à l"aide des segments géodésiques dedCqui joignent ses sommets. C"est pourquoi nous convenons de défi- nir tout d"abord un triangleT=abcdeRncomme l"intérieur de l"enveloppe convexe affine ouverte de trois points non alignésa,b,c?Rn. Un tel triangle sera alors un triangle de(C,dC)si ses sommets sont dansCet un triangle idéal de(C,dC)si ses sommets sont dans∂Cet s"il est inclus dansC. Dans le cas d"un convexe strict, cela équivaut à la définition usuelle d"un triangle idéal d"un espace métrique uniquement géodésique, en particulier de l"espace hyperboliqueHndans lequel il est connu que tous les triangles idéaux sont isométriques avec une aire (hyperbolique) commune égale à π. En fait, nous allons montrer que cette propriété de l"aire caractériseHn

parmi les géométries de Hilbert deRn:Théorème 2.Étant donné une géométrie de Hilbert(C,dC)avecC ?Rn,

on a :(i)Tous les triangles idéaux de(C,dC)sont d"aire constante si, et seulement si,Cest un ellipsoïde - auquel cas cette aire constante vautπ.(ii)SiCn"est pas un ellipsoïde, il existe des triangles idéaux de(C,dC) d"aire strictement plus grande queπet d"autres d"aire strictement plus petite queπ. Remarque.Ici, et dans toute la suite de ce travail, l"aire d"un triangle (idéal ou pas) de(C,dC)est son aire pour la mesure de Hilbert de(C ∩ P,d C∩P), oùPest l"unique plan vectoriel deRncontenant le triangle. La démonstration du théorème 2, donnée dans la première partie de cet article, est simple et purement géométrique. Dans la seconde partie, nous obtenons une minoration uniforme de

l"aire des triangles idéaux avec caractérisation du cas d"égalité :Théorème 3.Étant donné une géométrie de Hilbert(C,dC)avecC ?Rn,

on a :(i)L"aire de tout triangle idéal de(C,dC)est au moins égale àπ3/24.(ii)Sin= 2et s"il existe un triangle idéal de(C,dC)d"aire égal à

3/24, alorsCest un domaine triangulaire.

Remarquons que le cas d"égalité caractérise bien la géométrie deC, puisque tous les domaines triangulaires du plan munis de leurs géomé- tries de Hilbert sont isométriques. Enfin, dans la troisième partie, nous montrons que la recherche d"une majoration de l"aire des triangles idéaux donne lieu à une situation diffé- rente et plus contrastée. En effet, le corollaire 6.2 ci-dessous fournit des4 géométries de Hilbert qui possèdent des triangles idéaux d"aire infinie, de sorte qu"il est illusoire de chercher un majorant de l"aire des triangles idéaux commun àtoutesles géométries de Hilbert à l"instar du théorème 3. L"exemple 11 montre également que cette impossibilité persiste même en se restreignant à l"ensemble des convexes stricts deRn. Cependant, lorsqu"on considère un convexe strictfixéCdeRn, nous prouvons qu"il existe néanmoins un majorant (dépendant deC) de l"aire de

tousles triangles idéaux de(C,dC):Théorème 4.SoitCun convexe strict deRn. Alors il existe une constante

α=α(C)>0telle que tout triangle idéal de(C,dC)a une aire au plus égale

1 Préliminaires

1.1 Quelques propriétés élémentaires

Nous débutons par une liste de faits simples et généraux dont nous ferons abondamment usage.B p Ap Bp BA p p Av Fig.2Comparaison des distances et mesures de Hilbert de deux domaines convexes emboîtésProposition 5.Soient(A,dA)et(B,dB)des géométries de Hilbert telles queA ? B ?Rn. Alors :(i)Les métriques de FinslerFAetFBvérifientFB(p,v)?FA(p,v) pour tousp? Aetv?Rnnon nul, l"égalité ayant lieu si, et seulement si,p- A=p- Betp+ A=p+ B(figure 2).(ii)Pour tousp,q? A, on adB(p,q)?dA(p,q).5 (iii)Pour toutp? A, on avol(BA(p))?vol(BB(p)), avec égalité si, et seulement si,A=B.(iv)Pour tout borélienAdeA, on aμB(A)?μA(A), avec égalité si, et seulement si,A=B.Démonstration. Il suffit de prouver l"assertion (i) qui implique toutes les autres propriétés. Or, elle découle directement du fait que pour tousp? Aetv?Rn,v?= 0, on a ?p-p+

A???p-p+

B?et?p-p-

A???p-p-

B?, l"égalité ayant lieu si, et seulement si,p- A=p- Betp+ A=p+ B.o Grâce à cette proposition, on va pouvoir estimer la mesure de Hilbert d"un domaine convexe du plan inclus dans un domaine carré, ce dernier présentant l"avantage d"être suffisamment simple pour permettre des cal- culs effectifs.

1.2 Estimation de l"aire par comparaison avec le domaine carré

L"estimation de l"aire de Hilbert d"un convexe deR2revient à estimer le volume euclidien de la boule unité ouverte pour la métrique de Finsler en

chaque point du convexe. Lorsque le convexe est un carré, on obtient :Proposition 6.Soit le domaine carréS={(x,y)?R2| |x|<1et|y|<

1}. Alors pour toutp= (x,y)? S, on a

2(1-x2)(1-y2)?vol(BS(p))?4(1-x2)(1-y2),

oùBS(p)est la boule unité ouverte deTpS=R2pour la normeFS(p,·).Démonstration. Étant donnép? S, la preuve consiste à vérifier que la bouleBS(p)est d"une part incluse dans un rectangleRdont les côtés sont parallèlles à ceux du carréS, et d"autre part contient un losange dont les sommets sont les points de contact entreRetBS(p). PuisqueSest symétrique par rapport aux axes de coordonnées, il suffit de se restreindre àp?[0,1[×[0,1[.•Soitv= (a,b)?R2non nul tel que|a|?12 (1-x)etb?0, de sorte que la demi-droitep+R-v(resp.p+R+v) coupe∂Ssur la droite d"équationy=-1(resp.y= 1) en un pointp-

S(resp.p+

S). Il résulte

alors du théorème de Thalès que b1 +y=?v??p-p-

S?etb1-y=?v??p-p+

S?,6 d"où F

S(p,v) =12

b1 +y+b1-y? =b1-y2, ce qui donne l"implicationv?BS(p) =?b <1-y2. Ainsi,BS(p)étant symétrique par rapport à0, on a B

S(p)∩?

-12 (1-x),12 (1-x)?

×R?

?R×[-(1-y2),(1-y2)] et par suite B

S(p)?R×[-(1-y2),(1-y2)]

puisqueBS(p)est convexe.

De la même façon, on montre que

B

S(p)?[-(1-x2),(1-x2)]×R.

Par conséquent, on obtient

B

ce qui entraîne la deuxième inégalité de la proposition 6.•On remarque par ailleurs que les points(1-x2,0)et(0,1-y2)sont

dans l"adhérence deBS(p), qui est convexe et symétrique par rapport à0, d"où il résulte que l"enveloppe convexe des points(1-x2,0), (0,1-y2),-(1-x2,0)et-(0,1-y2)est dansB

S(p). Comme le

volume euclidien de cette enveloppe convexe - qui est un losange - est égal à2(1-x2)(1-y2), on en déduit la première inégalité de la proposition 6.o Remarque.À titre indicatif, on peut aisément voir que la bouleBS(p) est un octogone lorsquepn"est pas sur les diagonales deS, sinonBS(p)est un hexagone sip?= 0et un carré sip= 0. De cette estimation, nous pouvons alors tirer deux conséquences utiles

concernant l"aire de Hilbert des triangles idéaux.Corollaire 6.1.SoientCun domaine convexe du plan tel que∂Ccontient

un segment ouvert]a,b[etp? C. Pour chaquet?]0,1[, notonsma(t) = (1-t)p+taetmb(t) = (1-t)p+tb. Alors, pour0< s < t, siA(t,s) désigne l"enveloppe convexe des pointsma(t),ma(s),mb(t)etmb(s), on a limt→1μC?A(t,s)?= +∞lorsquesest fixé.Démonstration. 7 p=0baS mb(s)ma(s)ma(t)mb(t) Fig.3Cas d"un convexe dont le bord contient un segment Après transformation affine, on se ramène au cas oùp= 0etCest inclus dans le carréSde la proposition 6 aveca= (-x0,1)etb= (x0,1)pour un certainx0?]0,1[(figure 3). Alors, pout touss,t?]0,1[tels ques?t, le rectangle de sommets m a(s) = (-sx0,s),mb(s) = (sx0,s),ma(t) = (-sx0,t)etmb(t) = (sx0,t) est inclus dansA(s,t), d"où il résulte que

S(A(s,t))?2?

sx0 0? ?t sπvol ?BS(x,y)?dy? dx. Mais, d"après la proposition 6, on avol(BS(x,y))?4(1-x2)(1-y2)pour toutp= (x,y)? S, ce qui entraîne que

S(A(s,t))?π2

?sx0

0dx1-x2?

?t sdy1-y2? c"est-à-dire,

S(A(s,t))?π2

×Argth(sx0)×[Argth(t)-Argth(s)].

Par conséquent, en fixants, on obtientlimt→1μS?A(s,t)?= +∞. CommeC ? S, on a finalementlimt→1μC?A(s,t)?= +∞d"après la propo- sition 5 (iv).o Corollaire 6.2.SoientCun domaine convexe du plan etω?∂Ctels qu"il existe deux droites d"appui distinctes deCenω. Alors, pour tous points distinctsp,q? C, on aμC(pωq) = +∞, oùpωqest le triangle de sommetsp,qetω.Démonstration. 8 On va montrer que tout triangle deCdont un sommet est un " coin » deC peut être pensé comme une demi-bande affine ouverte du plan. Par transformation affine, on se ramène au cas oùCest inclus dans le carréSde la proposition 6 avecω= (1,1)et les droites(ωp)et(ωq) symétriques l"une de l"autre dans la réflexion par rapport à la droite(0ω)et tel quep0,q0? C, oùp0etq0sont respectivement les points d"intersection de la droite d"équationx+y= 1avec(ωp)et(ωq).ω ω0 p0q0 0e2 e1

Fig.4Cas d"un convexe possédant un " coin »

En notante1= (1,0),e2= (0,1)etω0= (1/2,1/2), il existe donc t

0?]0,1[tel quep0= (1-t0)ω0+t0e1etq0= (1-t0)ω0+t0e2.

Considérons alorsΔ ={(x,y)?R2|x+y >1ety < x <1} ? Set le C ∞-difféomorphismef: Δ-→R?+×R?+défini par f(x,y) = (X,Y) = (Argth(t),Argth(s)), oùt,s?]0,1[sont tels que(x,y) = (1-s)[(1-t)ω0+te1] +sω. L"image parfdu triangleω0ωp0?Δest ainsi la bande]0,Argth(t0)[×R?+ dont on va montrer que l"aire euclidienne usuelle - qui est infinie - est plus petite que l"aire deω0ωp0pour la mesure de HilbertμS.

Un calcul simple donne

t=y-xy+x-2ets=x+y-1, ce qui entraîne que le jacobien defen(x,y)?Δvaut

Jac(f)(x,y) =12(x+y)(1-x)(1-y).

En vertu de la deuxième inégalité de la proposition 6 et du fait que (1 +x)(1 +y)?3(x+y)pour tout(x,y)?Δ, il en résulte que ]0,Argth(t0)[×R?+dXdY=

0ωp0dxdy2(x+y)(1-x)(1-y)?6π

μS(ω0ωp0)9

D"autre part, puisqueμS(ω0ωp0)?μS(q0ωp0)et queμS((qωp)\(q0ωp0)) est finie - la partie(qωp)\(q0ωp0)étant compacte -, on en déduit que

S(qωp) = +∞.

Enfin, commeC ? S, la proposition 5 (iv) achève la preuve du corol- laire 6.2.o

2 Caractérisation de la géométrie hyperbolique par

l"aire de Hilbert des triangles idéaux En préliminaire à la démonstration du théorème 2, rappelons le théo- rème suivant qui est un résultat classique de géométrie convexe que nous énonçons en dimension deux et dont la preuve se trouve dans [Joh48] ou

[Lev97], Lecture3, Theorem 3.1, p.13-19.Théorème 7 (Ellipse de John).SoitCun domaine convexe du plan.

Il contient une unique ellipse ouverte d"aire euclidienne maximale, l"ellipse de John deC, dont le bord a au moins trois points de contact avec∂C. Par dualité,Cest aussi inclus dans une unique ellipse ouverte d"aire euclidienne minimale dont le bord a au moins trois points de contact avec∂C. Nous allons maintenant donner la preuve du théorème 2 qui indique comment l"aire de Hilbert des triangles idéaux permet de caractériser l"es-

pace hyperboliqueHnparmi toutes les géométries de Hilbert deRn.Démonstration du théorème 2.

Commençons par faire la preuve lorsqueC ?R2.

SiCest une ellipse, l"espace métrique(C,dC)est isométrique au modèle projectif de Klein du plan hyperbolique (voir par exemple [BP92], p. 2) qui a tous ses triangles idéaux d"aire égale àπ. SiCest n"est pas une ellipse, soitEil"unique ellipse ouverte d"aire eu- clidienne maximale incluse dans le convexeC- donnée par le théorème 7 et appelée ellipse de John deC. L"ellipseEiayant au moins trois points de contact avec∂C, on peut considérer le triangleTidont les sommets sont ces trois points (figure 5). Pour la géométrie de Hilbert associée à l"ellipse de JohnEi, le triangle T iest idéal et d"aire égale àμEi(Ti) =π. Par conséquent, commeEiest strictement incluse dansC, on aμC(Ti)< πen vertu de la proposition 5 (iv). D"autre part, considérons l"unique ellipse ouverteEed"aire euclidienne minimale contenantC(duale deEi). D"après le théorème 7, son bord possède également au moins trois points en commun avec celui deC, ce qui définit un triangleTe.10 EiTiC

Fig.5Ellipse de John

(i)SiTeest un triangle idéal de(C,dC), alorsμC(Te)> πpuisqueEe contient strictementC.(ii)SiTen"est pas un triangle idéal de(C,dC), alors l"un des côtés du triangleTeest inclus dans∂C, ce qui implique que l"on peut obtenir un triangle idéal de(C,dC)dont l"aire est arbitrairement grande en vertu du corollaire 6.1. Enfin, dans le cas oùC ?Rn, on fait ce qui précède dans chaque intersection deCavec un plan vectoriel deRn, sachant queCest un ellipsoïde si, et seulement si, chacune de ces intersections est une ellipse.o

3 Bornes sur l"aire des triangles idéaux en géométrie

de Hilbert Nous sommes à présent naturellement amenés à nous demander si l"aire des triangles idéaux d"une géométrie de Hilbert est contrôlée.

3.1 Du côté de la minoration

En ce qui concerne la minoration de l"aire des triangles idéaux, nous avons le résultat global énoncé au théorème 3 qui est valable pour n"im- porte quel domaine convexe deRn. Pour démontrer ceci, on va étudier au

préalable le cas particulier où le domaine convexe est un triangle deR2.Lemme 8.SoitΔun domaine convexe triangulaire du plan.11

Alors tous les triangles idéaux de(Δ,dΔ)ont une aire au moins égale à

3/24et seul le triangle idéal de sommets les milieux des côtés deΔa une

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