[PDF] Laliénation dans Le dernier colonel de Jean Lods et Il était une





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Il était une fois un couple heureux

IL ÉTAIT UNE FOIS. UN VIEUX COUPLE. HEUREUX. Né en 1941 à Trafraout



Il était une fois un vieux couple heureux de M. Khaïr-Eddine: L

3 avr. 2020 roman afin que cet auteur soit présent dans la culture de la jeunesse marocaine tout en écartant son insoumission



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Les personnages principaux de «il était une fois un vieux couple

Bouchaîb: Le Vieux héros du roman .Il avait beaucoup voyagé dans le Nord et dans une partie d'Europe à la recherche d'une fortune qu'il n'a pas trouvée.



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Un roman maghrébin contemporain : Il était une fois un vieux couple

Objectifs : Exposer la biographie de Mohammed Khaïr-Eddine ;. Comprendre la place du roman « Il était une fois un vieux couple heureux » dans son œuvre.



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Cerbères et Points son dernier roman Il était une fois un vieux couple heureux en 2004. A la différence de ses premières œuvres qui ont été quasiment 



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Dans le paysage littéraire marocain il y a annonce le projet d'un roman et esquisse le ... même



Laliénation dans Le dernier colonel de Jean Lods et Il était une

Résumé. Cet article aborde l'aliénation dans les deux romans"Le dernier colonel" et" Il était une fois un vieux couple heureux". Ce concept.



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Ce jour-là il était au magasin pour faire des emplettes inattendues. La veille

de Jean Lods et de Mohamed

Khaïr Eddine.

Dr. Rihame Sabri Mohamed Abou Basha

Section de Français, faculté de pédagogie 79

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Résumé

FHP MUPLŃOH MNRUGH O÷MOLŠQMPLRQ GMQV OHV GHX[ URPMQVLe dernier colonel et Il était une fois un vieux couple heureux. Ce concept M NHMXŃRXS G÷LQPHUSUŠPMPLRQV O÷MOLŠQMPLRQ économique, sociale et psychologique. Dans une perspective comparative, nous nous proposons de situer les textes dans leurs contextes : la stérilité GHV UMSSRUPV OM YLHLOOHVVH OH VHQPLPHQP G÷‹PUH ŠPUMQJHU HP les dérives entre cauchemars et hallucinations tout en prenant en considération le vécu des deux auteurs. Et pour cerner notre problématique, nous procèderons à une analyse des techniques GH OM VPUXŃPXUH QMUUMPLYH HP GHV ILJXUHV VP\OLVPLTXHV GH O÷MOLŠQMPLRQB F÷HVP GMQV OH ŃMGUH VSMPLR-temporel que nous procédons à GLVVŠTXHU O÷‡PH GHV SHUVRQQMJHV : la représentation élevée de OM IRUPHUHVVH HP GH OM PHUUMVVH HVP GRPŠH G÷XQ SRPHQPLHO V\PNROLTXH qui sert à inspirer la distance psychique et dans lequel les protagonistes désirent se recroqueviller. De plus, la temporalité VH SU‹PH † O÷ŠPXGH GH O÷MOLŠQMPLRQ HQ HPNUMVVMQP OM QXLP OH

PRPHQP SURSLŃH GH O÷HUUMQŃHB

Mots-clés : I÷MOLŠQMPLRQBI÷ŠPUMQJHU. La dépossession.

Lesdérives. I÷LQMSSURSULMPLRQ.

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LDr. Rihame Sabri

Les deux romans que nous traitons sont :Le dernier colonel de Jean Lods et Il était une fois un vieux couple heureuxde Mohamed Khaïr Eddine. Le premier a été salué par le Grand Prix du roman métis en2016. Quant au second, il a été publié à titre posthume en 2002 et a été fort MSSOMXGL HQ O÷LQVŠUMQP GMQV O÷LQVPLPXPLRQ VŃROMLUH MX 0MURŃ HP SUŠŃLVŠPHQP GMQV O÷HQVHLJQHPHQP VHŃRQGMLUHB " OM GLIIŠUHQŃH GHV —XYUHV antérieures portant sur une réalité postcoloniale, les romans ultimes des deux écrivains, représentent une nouvelle voie qui PMUTXH XQ PRXUQMQP VH GŠPMŃOMQP GHV VXÓHPV GH O÷LPSŠULMOLVPH 81

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français et de ceux du postcolonialisme. Cependant, cette nouvelle phase, portant les stigmates et les déchirures de ces GHUQLHUV ŃRQGXLP † O÷MOLŠQMPLRQB F÷HVP † PUMYHUV OHV SHUVRQQMJHV fictifs de notre corpus que les romanciers traduisent ce sentiment au sein d'une société impassible et matérialiste. Commençons par recenser les différentes acceptions du mot pour aboutir à une définition plus précise du terme. I÷MOLŠQMPLRQ HVP ŃRQˆXH ŃRPPH une sorte de dépossession aux niveaux économique, social et mental. Elle joue un rôle essentiel économique. Il trouve que O÷ŠŃRQRPLH o V÷ŠPHQG GMQV PRXPHV OHV UHOMPLRQV TXH ŃH VRLP ŃHOOHV GH O÷ORPPH à la nature en produisant HP HQ ŃRQVRPPMQP Lÿ@ RX ŃHOOHV GH O÷ORPPH † O÷ORPPH HQ échangeant » (Bersani & Gall et al, 1985 : p.773). I÷MOLŠQMPLRQ HVP MLQVL H[SOLTXŠH SMU UMSSRUP MX PUMYMLO HP MX SURGXLPB IH PUMYMLOOHXU GHYLHQP o O÷HVŃOMYH Z GH ŃH GHUQLHU : " il ne déploie pas ses efforts avec une entière liberté au point que son travail ne lui appartient plus et son propre produit lui devient étranger. » G÷R‘ MSSMUMP OH ŃRQŃHSP GH travail aliéné (Renault,

2008 : p.92).

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I÷MOLŠQMPLRQ GMQV OH PUMYMLO VHORQ Marx, bride la liberté et génère une aveuglante obéissance aux ordres du propriétaire qui ne cherche que son profit personnel ou la rentabilité. FHPPH GŠILQLPLRQ QRXV VHPNOH NLHQ ŃRQIRUPH † ŃH TX÷H[SULPHQP OHV MXPHXUV RNÓHPV G÷ŠPXGH † SURSRV GHV SHUVRQQMJes de leurs romans PRXP PUMYMLOOHXU TX÷LO VRLP MUPLVPH RXYULHU MUPLVMQ IMLP SMUPLH G÷XQ P‹PH UŠVHMX TXL IRQŃPLRQQH GH OM P‹PH PMQL‰UH aliénante. Prenons comme exemple, le peintre de la forteresse ainsi que le vieux Bouchaïb. Ils VRQP RNOLJŠV G÷RNŠLU contre leur gré au bon vouloir de ceux qui valorisent leurs produits. IH SUHPLHU ORUVTX÷LO YM PHQPHU GH UHSUŠVHQPHU ŃH TX÷LO UHVVHQP HQ GHVVLQMQP OH SRUPUMLP G÷XQ JUMQG ORPPH LO Q÷MUULYH SMV † MŃŃRPSOLU ÓXVTX÷MX NRXP VRQ PUMYMLO OLNUHPHQP O÷MUPLVPH VH Prouve contraint à ne peindre que la simple copie de la réalité extérieure, comme son maître lui a ordonné. Il devient ainsi autre que lui-P‹PH ORUVTX÷LO VH transforme en PUMYMLOOHXU H[ŠŃXPMQP GHV P‡ŃOHV NLHQ SUŠŃLVHV MX OLHX G÷‹PUH

ŃUŠMPHXU G÷—XYUHB

Quant au second, OH YLHX[ %RXŃOMŽN NLHQ TX÷LO MLP GŠVMSSURXYŠ la modernité et le fait de ne pas lire ses morceaux de poèmes, il consent, malgré lui, de les diffuser à la radio. Ses vers se transforment ainsi en marchandises tournées vers le gain 83

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financier lorsqXH O÷ŠGLPHXU H[LJHM TX÷LOV VRLHQP PLV HQ PXVLTXH SRXU UMSSRUPHU GH O÷MUJHQPB F÷HVP GMQV OH NXP GH JMJQHU SOXV TXH le protagoniste devient lui-même ainsi victime de cette aliénation économique qui frappe cette société de consommation. Ainsi " au lieu que le travail créateur rend ceux qui O÷MŃŃRPSOLVVHQP ULŃOHV LO HQJHQGUH XQ V\VP‰PH RSSUHVVLI » (Cf.

Haber, 2008: p.41).

De surcroît, Haber ajoute que dans cette relation aliénée au PUMYMLO O÷‹PUH GHYLHQP même dépossédé de moindres besoins fondamentaux, ce qui HQPUMQH O÷MSSMXYULVVHPHQP GHV SMXYUHV HP

O÷HQULŃOLVVHPHQP GHV ULŃOHVB

Dans Il était une fois un vieux couple heureux, les personnages sont en proie à cette dépossession vitale LOV Q÷MUULYHQP SMV † satisfaire leurs besoins fondamentaux. Or, ce qui accentue de SOXV HQ SOXV OHXU SULYMPLRQ Ń÷HVP TX÷LOV VRQP HQPRXUŠV SMU GHV autres êtres aisés nommés les parvenus. C÷est pourquoi Marx déclare la nécessité de " PUMTXHU O÷MOLŠQMPLRQ » (Cf. Marx, 1965 : p. 765). I÷MOLŠQMPLRQ SHXP MYRLU XQH MXPUH LQPHUSUŠPMPLRQ MYHŃ 5MOHO -MHJJL TXL GŠILQLP O÷MOLŠQMPLRQ GX point de vue social comme : " une relation épargnée de relations complH[HV MYHŃ MXPUXL Ń÷HVP-à- GLUH TX÷HOOH Q÷HVP SMV PMUTXŠH SMU O÷MNVHQŃH GH ŃRQPMŃP MYHŃ OHV 84

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autres, mais plutôt elle est désignée par la déficience voire le manque de connexion.» (Cf. Jaeggi,2014 : p.11). Cette définition est très pertinente à notre corpus en ce qui ŃRQŃHUQH OHV URPMQV RNÓHPV G÷ŠPXGH : dans Le dernier colonel, O÷MVSHŃP GRPLQMQP GH OM UHOMPLRQ HQPUH OH ŃRXSOH S‰UH-ILOOH Ń÷HVP le manque de communication MXŃXQ GLMORJXH QH V÷HVP OLYUŠ entre eux tout au long du roman. Le rapport entre eux est aussi LPSUŠJQŠ G÷LQGLIIŠUHQŃHB IXŃLOH HP VRQ MPMQP IRQP ŃH TXL OHXU SOMLVHQP ŃRPPH VL OH S‰UH Q÷ŠPMLP SMV SUŠVHQPB 3HUVRQQH QH GHPMQGH O÷RSLQLRQ GH ŃH GHUQLHU HP VRQ MYLV Q÷M MXŃXQH importance. I÷MOLŠQMPLRQ GH %RXŃOMŽN HQYHUV OM ŃRPPXQMXPŠ VH SURXYH G‰V OH GŠNXP GX URPMQ TXL V÷RXYUH VXU OM GŠŃRXYHUPH G÷XQ YLHX[ TXH les gens du village le considèrent comme un être entouré de mystères. À travers la représentation et les confessions du personnage, oQ MSSUHQG TX÷LO HVP méconnu. Il se livre toujours

à des plaidoiries contre la modernité.

IM UHOMPLRQ SHUPXUNŠH G÷MSSURSULMPLRQ GH VRL HP GX PRQGH V÷LQŃMUQH VXUPRXP GMQV OH ŃMUMŃP‰UH ŠPUMQJHU GHV SURPMJRQLVPHV : le colonel ne respecte pas parfois les règles de conduite : malgré sa carrière prestigieuse et sa position de chef, il est jugé sur son caractère dévié des normes sociales. 85

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GH P‹PH %RXŃOMŽN ŠSURXYH GH O÷LQŃRPPXQLŃMNLOLPŠ HQPUH OXL HP OH PRQGH SMUŃH TX÷LO UHIXVH OH V\VP‰PH VRŃLMO ŃRQGMPQH OM moderQLPŠ HP H[SULPH XQ SURIRQG GŠJR"P SRXU O÷RU O÷MUJHQP HP OM richesse. Le mot aliénation est aussi employé dans le domaine de la psychiatrie pour exprimer " un dérèglement permanent ou passager des facultés intellectuelles » (Robert, 1986 : p.250). Cet état de démence périodique ou définitif se dégage dans les UŠŃLPV † SMUPLU GHV GŠULYHV TXL V÷LQŃMUQHQP GMQV OHV OMOOXŃLQMPLRQV RX † SMUPLU G÷XQH SMUP GH IROLH TXL OMQPH OHV SHUVRQQMJHV : prenons comme exemple les gens qui, dans Il était une fois un vieux couple heureux, ont des comportements déviant du chemin de la raison et qui sont emportés par un irrépressible besoin de tuer. Bouchaïb les nomme les "aliénés. Après avoir abordé les différentes interprétations de la notion de O÷o aliénation », nous allons étudier ses manifestations dans Le dernier colonel de Jean Lods et dans Il était une fois un vieux couple heureux à travers les points suivants :

I. Les approches thématiques des deux romans

1- IHV GŠŃOHQŃOHXUV GH O÷MOLŠQMPLRQ

La stérilité des rapports

La vieillesse

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IH VHQPLPHQP G÷‹PUH ŠPUMQJHU

Les dérives entre cauchemars et hallucinations

2- Les tentatives trompeuses de désaliénation

IH ULUH I÷LURQLH

Le recours au rêve

II. Les techniques narratives et les procédés stylistiques

1-I÷LQVPMQŃH QMUUMPLYH

2-Les figures de style : les tropes ou les figures de sens :

la comparaison et la métaphore

1- (VSMŃH G÷MVRŃLMNLOLPŠ

2- Temps aliénant

Commençons par le premier axe que sont les approches thématiques des deux romans

1-IHV GŠŃOHQŃOHXUV GH O÷MOLŠQMPLRQ

La stérilité de rapports

Suite à unerelation déficiente, selon l÷expression de Jaeggi, il existe une sorte de stérilité de rapports chez les personnages des romans en question. Dans Le dernier colonel LO Q÷\ M SMV GH OLHQ MIIHŃPLI QRUPMO HQPUH IXŃLOH HP OH ŃRORQHOB FH GHUQLHU Q÷M SMV MSSULV comment créer et comment entretenir une relation de père-fille : 87

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O÷ŠSLVRGH GH VM YLVLPH † O÷ŠŃROH HVP ŃRPNOŠ G÷MQMOHSVHVB IM ILOOH se souvient de ses longues nuits vécues dans sa chambre pour attendre que son père vienne la saluer à son retour : pourtant, G‰V TX÷LO MUULYH † VM GHPHXUH LO VH UŠIXJLH GMQV VRQ NXUHMX VMQV VH VRXŃLHU G÷HOOH HP VMQV OM ŃURLVHUB F÷HVP ŃRPPH VL OH QMUUMPHXU voulait expliqueU OHV ŃMXVHV GH O÷MOLŠQMPLRQ GH VRQ SURPMJRQLVPHB Ce dernier, à son tour, fouille dans sa mémoire à la recherche G÷XQ ŠYŠQHPHQP SMVVŠ YŠŃX MYHŃ VM IHPPH HP VM ILOOH MILQ GH renouer avec elles au moment présent. Cependant, au lieu de trouver un souvenir qui puisse les réunir, il se heurte à la figure GX S‰UH HIIMъ Q÷M\MQP ÓMPMLV SMUPMJŠ MYHŃ VM IMPLOOH VM PRGH QL VM ŃRQGLPLRQ GH YLHB FHŃL VH SURXYH SMU O÷HPSORL GHV PRXUQXUHV négatives : " il n÷MYMLP pas IMLPÿLO ne lui avait jamais SMUOŠÿLO n÷ŠPMLP plus là.» (Lods, 2016 : p.59-60). Nous pouvons lire en filigrane une dégradation et une dépossession progressive non seulement au niveau de la SMPHUQLPŠ PMLV MXVVL † ŃHOXL GH VRQ VPMPXP GH ŃRORQHOB HO VHQP TX÷LO QH YLP SMV ŃRPPH O÷H[LJH OM VRŃLŠPŠB Sur ce, il se décrit par des adjectifs portant une charge négative :impuissant, incompétent, incompris, désapprouvé. IH ŃRQPMŃP HQPUH OH S‰UH HP VM ILOOH TXL QH V÷HVP ÓMPMLV UŠPMNOL MLQVL que le décès de la mère, nous laisse imaginer que Lucile est 88

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peut-êtrH VRXPLVH † XQ ŃHUPMLQ ULVTXH G÷MOLŠQMPLRQ : le colonel se UHQG ŃRPSPH GX YLGH TX÷LO M ŃMXVŠ RX TX÷LO M SHXP-être légué à sa fille : "Et Lucile avait fait le vide dans son regard »(Lods,

2016 : p.26).

Ce vide est peut-être une métaphore de la perte sous toutes ses formes MNVHQŃH PMQTXHÿHPŃB 0MLV SRXU VH GŠVMOLŠQHU HOOH réussit à transformer ce monde évidé de sens en plénitude grâce

† O÷MPRXU GH 0MULRB

IH YLGH TX÷ŠSURXYMLP OM ÓHXQH ILOOH UHÓRLQP ŃHOXL TX÷MVVMLOOMLP le vieil officier. Il s÷agit d÷un héritage qui se transmet du père à sa fille et peut-‹PUH GH ŃHPPH GHUQL‰UH † VM ILOOHPPH ÓXVTX÷† IRUPHU XQH URQGH LQPHUPLQMNOHB 1÷M-t-il pas exprimé son angoisse que la petite Pauline subisse le même sort de sa mère ŃHOXL G÷‹PUH SHLQŠH SMU O÷MNVHQŃH GX S‰re-colonel ? I÷MOLŠQMPLRQ GX GURLP GH S‰UH HVP G÷HQPUŠH GH ÓHX PU‰V ŃOMLU GMQV OM scène où il aperçoit sa fille, par hasard pour la première fois, avec

0MULR OH OLHXPHQMQP UMSSURŃOŠV O÷XQ GH O÷MXPUH GMQV XQ ŠPMP

G÷H[PMVHB G‰V ORUV OH S‰UH VH VHQP GMQV Xn état de destitution : LO HVP PLV IMŃH † XQH PHQPMPLYH G÷MOLŠQMPLRQ GH VM ILOOH XQLTXHB (P OH SLUH Ń÷HVP TX÷LO Q÷HVP SMV LQIRUPŠ GH ŃHPPH OLMLVRQB 7RXP MX ORQJ GX URPMQ LO Q÷\ M MXŃXQ GLMORJXH OLYUŠ HQPUH OH ŃRORQHO HP VM ILOOHB IH SUHPLHU Q÷M SMV UŠXVVL à assumer son rôle de père : il avoue TX÷LO Q÷ŠPMLP SMV XQ YUML SMSM SRXU ŃHPPH SHPLPH ILOOHB 5MLVRQ SRXU 89

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laquelle, cette dernière, une fois adulte, cherche un substitut paternel engagé dans le même régiment que son père et embrassant la même carrière et la même mission. Dans cette relation père-fille hantée par la défaillance parentale, chacun SUHQG VHV GLVPMQŃHV SMU UMSSRUP † O÷MXPUHB 9LYMQP VRXV OH P‹PH toit, mais chacun est seul dans son propre espace clos. Personne des deux ne témoigne la moindre compMVVLRQ HQYHUV O÷MXPUHB Ceci est dû au gouffre qui existe entre eux surtout que Lucile a vécu une existence terne loin de son père. Nous pouvons représenter le résultat auquel nous avons abouti

SMU O÷ŠTXMPLRQ ŃL- dessous :

Une vie marquée par le manquement du géniteur = LQŃRPPXQLŃMNLOLPŠ HP ŠORLJQHPHQP MIIHŃPLI GH O÷HQIMQPô adulte. $LQVL OH ŃRORQHO V÷LQPHUURJHM VXU ŃH TX÷LO SRXYMLP IMLUH OM UŠSRQVH était : rien. Il trouve qu÷"il y avait trop longtemps qu÷il laissait les rênes sur le cou de sa fille» (Lods, 2016 : p.27). I÷HPSORL GX SURQRP LQGŠILQL rien rend l÷action du verbe totalement négative : Il est un observateur passif par rapport à sa fille. En outre, le verbelaisserreflète le mécontentement du père vis -à- vis des comportements de cette dernière LO YRLP TX÷LO Q÷M pas maintenu le contrôle sur elle, autrefois, temps à jamais UŠYROXB 6RQ VHQPLPHQP G÷MOLŠQMPLRQ YLHQP GX IMLP TX÷LO ŠPMLP PHOOHPHQP 90

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ŠSULV SMU VHV MŃPLYLPŠV SURIHVVLRQQHOOHV TX÷LO M GŠOMLVVŠ VM IMPLOOH dans une liberté abusive. Ainsi dans le passage susmentionné, nous remarquons que le SURQRP o LO Z QRXV IMLP ŃRPSUHQGUH TX÷LO \ M HQPUHOMŃHPHQP GH GHX[ YRL[ ŃH TXL HVP ŃMUMŃPŠULVPLTXH GX VP\OH LQGLUHŃP OLNUHB G÷XQH SMUP Ń÷HVP OM YRL[ GX QMUUMPHXU TXL SURGXLP O÷ŠQRQъ PMLV G÷MXPUH part Ń÷HVP O÷LPSXLVVMQŃH HP OM GŠSRVVHVVLRQ GX ŃRORQHO TXL \ HVP véhiculée. Il y a une sorte de fusion qui s'installe entre les deux voix. Au dire de Philippe Lejeune, le style indirect libre sert à intégrer" XQ GLVŃRXUV UMSSRUPŠ † O÷LQPŠULHXU GX GLVŃRXUV TXL le rapporte en réalisant une sorte de fondu»( Lejeune, 1980 : p.47). Plus loin, à la page 46, le verbe laisser est employé une autre fois dans un sens péjoratif lorsque le protagoniste accuse sa fille ainsi que celles des colonels comme des chairs faciles, représentées comme des stéréotypes aliénants. Elles sont évoquées au moyen de termes péjoratifs marquants des comportements déviants : Lucile est ainsi décrite comme étant une des femmes accessibles et passives qui se laissent prendre facilement et qui V÷MNMQGRQQHQP MX SUHPLHU YHQXB HO HVP † remarquer que le récit d'amour entre elle et le lieutenant, peut être rapproché de celui des parents de Jean Lods, étant donné TXH OH URPMQ RNÓHP G÷ŠPXGH PUMLPH XQH OLVPRLUH VHQPLPHQPMOH HQPUH un homme et une femme qui se croisent et font un enfant 91

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naturel. Il est vrai que Jean Lods était reconnu légalement par son père, mais aussi il était dans une position ambiguë puisque du temps de Jean Lods, en 1938, OH ŃRGH ŃLYLO Q÷ŠPMLP SMV HQŃRUH modifié et la réforme des UŠJLPHV PMPULPRQLMX[ Q÷ŠPMLP SMV encore valide. Et par conséquent cet enfant ne jouissait pas de ses pleins droits. De plus, on peut détecter que la personnalité de Lucile V÷MSSURŃOH GH ŃHOOH GH OM P‰UH GH O÷MXPHXU ŃRQŃUHP : toutes deux sont enseignantes eP VH OMLVVHQP VŠGXLUH SMU O÷‹PUH MLPŠB $X surplus, dans les dernières pages qui achèvent le roman, le protagoniste se sent exclu de la vie de sa fille. La morale de sa propre histoire ramène le narrateur à son aliénation : "Le colonel se rendait chez sa ILOOHÿ PMLV PU‰V YLPH LO VH VHQPMLP GH PURS OM ŃRQYHUVMPLRQ OLPLPŠH † 3MXOLQH V÷ŠPHLJQMLP YLPH OH VXÓHP GH O÷MYHQLU ŠPMLP XQH PHUUH LQPHUGLPH» (Lods, 2016 : p.136). Et dans la page suivante, le narrateur affirme que le couple ne prévient pas le colonel dHV SUŠSMUMPLIV G÷XQ GŠSMUP VXUSUHQMQPB FHPPH MOLŠQMPLRQ TXL MVVMLOOH OH SURPMJRQLVPH HVP OH IUXLP G÷XQH longue absence qui marquait le cours de la vie de Lucile. G÷MLOOHXUV LO H[LVPH ŃOH] OH ŃRORQHO XQH GHV IRUPHV G÷MOLŠQMPLRQ TXL V÷LQŃMUQH GMQV OH PMQTXe de connaissance et la perte de réseau social. Rien de vivant parmi ses prédécesseurs, 92

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seulement leurs portraits accrochés au mur de la galerie G÷ORQQHXU ŃRPPH GHV NUMQŃOHV V‰ŃOHVB IHV OLHQV GH VMQJ QH sont pas suffisants pour unir les membres de la famille : le père, la fille et la petite fille. " O÷LQVPMU GX ŃRORQHO LO SMUMP TXH %RXŃOMŽN VRLP MVVRŃLMNOH RX GX PRLQV TX÷LO Q÷MLPH SMV ŃRPPXQLTXHUB HO HVP GMQV VRQ ŃHUŃOH fermé. Son monde se rétrécit LO Q÷M SOXV G÷MPLV HP P‹PH OHV anciennes connaissances SHX † SHX V÷HQ MOO‰UHQPB $LQVL 5MGRMQ un de ces derniers, étant absent pendant trente ans, apparaît dans quelques lignes qui achèvent le roman pour annoncer de nouveau son départ. Nous avons pu détecter que la stérilité de rapport est liée à la stérilité biologique, étant donné que les SUŠÓXJŠV VRŃLMX[ ŃOH] NRQ QRPNUH G÷$UMNHV ŃRQPUH O÷ORPPH stérile, sont intolérants. Il est considéré comme étant moins TX÷XQ ORPPH. Ainsi comment peut-il entretenir des relations avec les autres dans une société qui le dévalorise " F÷HVP SRXUTXRL PRXP ŃH TXL OH SUŠRŃŃXSH Ń÷HVP OH VHQPLPHQP TX÷LO Q÷M SMV G÷HQIMQPV TXL SXLVVHQP SRUPHU VRQ QRP HP SHUSŠPXHU OM OLJQŠHB 6HV rapports avec les autres ne valent rien pour lui : bien que les enfants, dans son village, soient si nombreux, il se désintéresse G÷HX[ LO QH OHXU ŃRPPXQLTXH MXŃXQH MIIHŃPLRQ HP YM ÓXVTX÷† V÷LQPHUURJHU MYHŃ LQVLVPMQŃH VXU OM SRVVLNLOLPŠ GH reproduire au 93

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paradis . Il envie un ailleurs représentant un idéal de vie où il recommencera une autre jeunesse La pensée du vieux couple est entièrement consacrée à la désolante stérilité. Ce thème est très récurrent dans le roman : "Je ne laisserai rien derrière moi en disparaissant »(Khaïr-

Eddine,2002 : p.19).

G‰V O÷LQŃLSLP OH SURPMJRQLVPH VH YRLP GŠSRVVŠGŠ O÷Hmploi du pronom indéfinirien renforce l÷idée de l÷aliénation puisqu÷il ŃRQQRPH O÷MNVHQŃH HP OM SHUPH GH GHVŃHQGMQŃHB Il est obstiné par O÷LGŠH GH GŠŃOLQ HP ŃHOOH G÷H[PLQŃPLRQ LQH[RUMNOH MX SRLQP TX÷LO H[SULPH VRQ MQJRLVVH † O÷ŠJMUG GH ŃHX[ TXL O÷HQPHUUHURQP SRXUYX TX÷LOV ne soient pas de son même lien de sang. I÷ŠYRŃMPLRQ GH OM VŠŃOHUHVVH TXL GŠILOH GMQV OHV GHUQL‰UHV pages du roman, liée au climat sec et aride, est peut-être synonyme de VPŠULOLPŠ GH UMSSRUPB IM PHUUH PHXUP SHX † SHXB $LQVL OH VHŃ Q÷HVP- il pas symbole de stérilité ? Il est à signaler que les protagonistes, objets de notre roman, éprouvent le désaccord avec une société où les valeurs se sont inversées OHV QRXYHOOHV JŠQŠUMPLRQV VRQP G÷ORUL]RQV radicalement différents des personnes âgées. Ainsi Bouchaïb critique la modernité et les jeunes qui quittent leurs terres pour chercher de quoi vivre en Europe. Également, le colonel ironise sur 94

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O÷LGŠH GH ŃRXSOH ORUV PMULMJH HP PURXYH TXH ŃHŃL HVP ŃRQPUH OHV principes et la volonté de Mélanie, sa veuve. Il est à signaler que ŃHPPH SUMPLTXH GH UHOMPLRQ Q÷ŠPMLP SMV ŃRXUMQPH GX PHPSV GH O÷ŠŃULYMLQ RULJLQHO HQ 1E38 PMLV HOOH VXNVLVPH MXÓRXUG÷OXL GMQV

OHV SM\V G÷(XURSHB

La vieillesse

La vieillesse peut-‹PUH XQH MXPUH IRUPH G÷MOLŠQMPLRQ GMQV OHV URPMQV RNÓHPV GH QRPUH ŠPXGHB IHV GHX[ —XYUHV PHQPLRQQHQP XQH GRQQŠH SMUMPH[PXHOOH TXL UHQYRLH MX[ SHUVRQQMJHV G÷XQ ŃHUPMLQ âge. Ces derniers sont induits dès le titre pour reprendre et UMSSHOHU OH ŃRQPHQX † O÷LQPŠULHXU GX PH[PH : être un vieux couple etêtre un dernier vieux colonel. G‰V O÷LQŃLSLP GMQV ŃOMTXH —XYUH OH SHUVRQQMJH SULQŃLSMO HVP XQ ORPPH G÷XQ ŃHUPMLQ ‡JH TXL Hst à la retraite ou sur le bord de la retraite. Les auteurs se servent des mots comme " vieux », " vieille »et ses dérivations pour décrire les personnages principaux. Ainsi dans Il était une fois un vieux couple heureux, la femme de Bouchaïb est anonyme. Elle est désignée par le qualificatif la vieille. Ces termes sont employés dans un sens péjoratif comme SRXU PMUTXHU OM SHUPH GH SRVVHVVLRQ GH IRUŃH HP G÷LQPŠU‹P GMQV une société qui aliène la femme: cette dernière ne reçoit de UHŃRQQMLVVMQŃH TX÷MSU‰V MYRLU HQIMQPŠ XQ P‡OHB 8QH IRLV TX÷HOOH 95

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devient mère, elle est interpelée par le nom de son fils sinon elle

VRPNUH GMQV O÷MQRQ\PMPB

G÷MLOOHXUV QRXV SRXYRQV OLUH HQ ILOLJUMQH OM SHXU GH O÷MXPHXU GH OM YLHLOOHVVH HP GH OM PRUP VXUPRXP TXH ŃHPPH GHUQL‰UH Q÷ŠPMLP SMV VHV GHUQL‰UHV MQQŠHV G÷XQH PMOMGLH LQŃXUMNOH HP LPSOMŃMNOHB Ainsi Il était une fois un vieux couple heureux, O÷—XYUH PHUPLQMOH de Mohamed Khaïr Eddine, est rédigée en 1993 (c'est-à-dire deux ans avant sa mort) : il se considérait probablement comme YLHLOOLVVMQP SXLVTX÷LO VH VHQPMLP PHQMъ † ŃMXVH GH VM VMQPŠ JUMYHPHQP MJLPŠHB F÷HVP SRXUTXRL LO QH YR\MLP SMV HQ URVH ŃHPPH ŠPMSH GH YLHB $X ŃRQPUMLUH HOOH VHPNOMLP VL SURŃOH GH VRQ —LO TX÷LO OM GŠŃULUM MYHŃ XQH VRUPH G÷MPHUPXPH HP G÷MXPOHQticité. La PHQPLRQ GH O÷MGÓHŃPLIheureux est illusoire : c÷est peut-être O÷LQGLŃMPLRQ G÷XQ VRXOMLP GH OM SMUP GH O÷MXPHXU TXL HVP ŠSXLVŠ SMU la maladie. Le dernier colonelest aussi l÷—XYUH PHUPLQMOH GH -HMQ IRGVB FH URPMQ PMUTXH XQ VP\OH PMUGLI GH O÷ŠŃULYMLQ UŠXQLRQQMLV SXLVTX÷LO M cessé de produire et de créer depuis cette date. Il avait soixante- dix-huit ans lorsque son roman a été publié en 2016. Donc, cette GHUQL‰UH —XYre est un véritable sujet de réflexion qui donne à YRLU HP † HQPHQGUH OM YLHLOOHVVH GH O÷MXPHXU ŃRQŃUHP MYHŃ VHV ULGHV ses 96

LDr. Rihame Sabri

déchirures et ses décrépitudes morales. Ayant vécu ce stade de la vie, il essaye de projeter le malheur de sa condition sur le persoQQMJH GH VM SOXPH G÷ŠŃULYMLQB IH PLPUH VLJQMOH OH ŃRPPHQŃHPHQP GH OM SOMVH GH OM UHPUMLPHB I÷MGÓHŃPLI dernier semble faire allusion à la dernière partie de la vie du protagoniste, VM YLHLOOHVVH TXL HVP ŃHOOH GH OM YLH G÷XQ vieux colonel, selon

O÷H[SUHssion de Jean Lods.

La vieillesse, dans Le dernier colonel, est conçue comme un état de perte et de déclin : tout au long du roman, un sentiment de GŠVROMPLRQ HQYMOLP OH SURPMJRQLVPH ORUVTX÷LO VH UHQG ŃRPSPH TX÷XQH étape de vie dorée, marquée certes par la IRUŃH GH O÷‡JH HP SMU OH PHPSV GHV ŃRQTX‹PHV O÷M TXLPPŠ † ÓMPMLV : ce qui représente SRXU OH ŃRORQHO XQH PHQMŃH HP XQH SUHXYH G÷XQH H[LVPHQŃH ŠSOŠP‰UHB 1÷H[SULPH-t-LO SMV † OM SMJH 6E TX÷LO Q÷HVP SOXV puissant comme auparavant et que sa marches÷éteigne ? Cette dernière devient de plus en plus pesante dans les profondeurs de la tour reflétant celles de l÷âme qui glisse dans la pénombre GH O÷MOLŠQMPLRQB I÷HPSORL GX YHUNH éteindre fait écho avec la IOMPPH GH OM ÓHXQHVVH TXL V÷HVP ŠPHLQPH HP TXL M MVVRPbri sa vie. Les pas ou les marches effleurés par le colonel sont les années écoulées marquées par la dégradation de son corps. Au ŃUŠSXVŃXOH GH VM YLH LO VH VHQP HIIMъ SXLVTX÷LO ne se sent plus 97

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maître des événements : il se décrit comme un vieux chef impuissant. FH VHQPLPHQP GH GŠSRVVHVVLRQ HVP OLŠ † O÷MQJRLVVH GH O÷MNMQGRQ et de la fin éprouvée comme étant si proche. Dans le dénouement, le colonel se prépare à affronter sa fin seul, sans compagnons et même sans sa fille unique. Il est à signaler que le dénouement des deux romans est quasi semblable. Il se clôt sur un paysage en train de tomber en ruine ŃRPPH SRXU ŃRQQRPHU XQH YLH TXL V÷ŠPRXIIH RX GX PRLQV TXL

V÷MSSU‹PH † VRQ GŠŃOLQB

Les protagonistes des deux romans suivent la même pente du VHQPLPHQP G÷‹PUH ŠPUMQJHUB FOMŃXQ ŠSURXYH TXH OHV U‰JOHV GH OM société ne lui conviennent pas. Ainsi, dans Il était une fois un vieux couple heureux, le protagoniste sent une incompatibilité avec la modernité sauvage. Il ne la comprend pas :"Il me comble G÷RNÓHPV PRGHUQHV GRQP ÓH QH VMLV TXH IMLUH» (Khaïr-

Eddine,2002 : p.136).

FRQVLGŠUŠH ŃRPPH ŠPMQP XQH LQYMVLRQ LPSRUPŠH GH O÷RŃŃLGHQP OM PRGHUQLPŠ ŠŃUMVH O÷XQLYHUV PUMGLPLRQQHO LQŃMUQŠ GMQV ŃH YLHX[ couple : elle a ajouté à son aliénation : "la modernité est contre 98

LDr. Rihame Sabri

moi... tout ce qui est vieux sera tenu pour nul et non avenu, inutile » (Khaïr-Eddine,2002 : p.82).

3UHQRQV G÷MNRUG O÷H[HPSOH TXH ŃH ŃRXSOH Q÷MYMLP SMV XQH UMGLR-

cassette, le seul instrument qui permettait aux villageois G÷MSSUHQGUH OHV QRXYHOOHVB HO QH V÷MJLP SMV G÷XQ PMQTXH G÷MUJHQP reste étranger aux objets du monde avancé, il ne sait pas comment faire dans certaines circonstances. Ainsi Bouchaïb maudit la modernité ORUVTX÷LO MSSUHQG TXH OM SXNOLŃMPLRQ GH VHV poèmes est conditionnée par leur enregistrement sur cassette. Il V÷H[ŃOMPH : "2Q SUHQG SOXV GH SOMLVLU † OLUH TX÷† ŠŃRXPHU XQ poème »(Khaïr-Eddine,2002 : p.114). IM VLPXMPLRQ GX ŃRORQHO Q÷HVP SMV PHLOOHXUH TXH Ńelle de Bouchaïb. FH YLHLO RIILŃLHU QH V÷RŃŃXSH SMV GHV U‰JOHV GH OM VRŃLŠPŠB HO QH partage pas les valeurs de cette dernière. Ceci se prouve par son MVSHŃP ULGLŃXOH HP VXUSUHQMQP TXL MPPLUH O÷MPPHQPLRQ GHV MXPUHV VXU lui : en passant avec une drôle de monture qui ne convient pas † XQ ŃRORQHO LO VXVŃLPH O÷ŠPRQQHPHQP HP OHV UŠMŃPLRQV GH PRTXHULH des villageois qui pouffent de rire :"2Q V÷ŠPRQQMLP SMUIRLV VLOHQŃLHXVHPHQP GH VRQ ŠPUMQJH PRQPXUHÿHQŃRUH ULŃMQMLP-on ...un colonel en fût réduit à monter ce genre de canasson. » (Lods, 2016 : p.40). 99

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Le colonel paraît aux yeux des villageois comme un être dépossédé de ses droits et de ses biens. Sa monture modeste était la risée des autres. Une telle posture met en évidence le caractère étranger du protagoniste. Ce dernier devient un objet

G÷LURQLH VMPLULTXH PMUTXMQP VM ŃOXPHB

HO IMXP SUŠŃLVHU TXH OH ŃOHYMO Q÷HVP SMV XQ VLPSOH MQLPMO ; saquotesdbs_dbs1.pdfusesText_1
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