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Chapitre 3 - Espaces métriques compacts

Exemple 3.1.5 (a) [0 1] est compact mais ni ]0



Compacité

Montrer qu'une suite convergente et sa limite forment un ensemble compact. Donner un exemple de deux fermés de R2 dont la somme n'est pas fermé.



Espaces Vectoriels Normés et Topologie

Maurice Fréchet (1878-1973); (convergence uniforme convergence compacte



Université Paris Dauphine Notes sur le cours dAnalyse

les sous-ensembles compact de l'ensemble des fonctions continues. faible il y a plus d'ensembles compacts : par exemple les boules fermées deviennent ...



Cours dAnalyse Fonctionnelle

Exemple 1.1.3 (1) Les espaces normés seront étudiés dans le prochain pa- ragraphe. Si (E



1 Lespace Rn

1.6 Ensembles compacts. Définition. X ? Rn est compact si X est fermé et borné (borné veut dire qu'il existe R > 0 tel que X ? B(0 R)). Exemples.





Chapitre 4 Opérateurs compacts et théorie spectrale sur les espaces

On note par K(E F) l'ensemble des opérateurs compacts de E dans F et par K(E) si E = F. 4.1.13 EXEMPLE (LES OPÉRATEURS INTÉGRAUX SONT COMPACTS).



Convexes métriques compacts

Un ensemble convexe est une partie C d'un espace vectoriel E telle que pour tous x0 Exemple. Soit E un espace de Banach muni de sa norme .



Espaces topologiques compacts

Notation I désignera un ensemble quelconque (fini dénombrable ou indénom- Exemple Les intervalles fermés et bornés de IR sont des espaces compacts pour ...



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Exemple Les intervalles fermés et bornés de IR sont des espaces compacts pour la topologie définie par la valeur absolue 3 Suites dans un espace compact



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Exemple 3 1 5 (a) [0 1] est compact mais ni ]0 1] ni R ne l'est (b) Toute partie finie d'un espace métrique est compacte (c) Dans l'espace (C0([0 



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Un espace topologique X est localement compact si et seulement s'il est séparé et tout point de X admet un voisinage compact Exemple 4 6 2 Les espaces 



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Un espace métrique (Xd) est dit complet si toute suite de Cauchy converge Exemples Un espace métrique compact est complet (proposition précédente et Bolzano- 



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Une partie A d'un espace métrique (Ed) est dite compacte si de toute suite de A on peut extraire une sous-suite convergente (dans (Ed)) vers un élément de A



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Exemple : considérons l'espace normé R muni de la norme usuelle quels on sait tr`es bien montrer qu'un ensemble est compact Par exemple lorsqu'il 



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Si A est une partie de E on dit que A est une partie compacte si et seulement A munie de la distance induite est un espace métrique compact 1 1 2 Exemples • 



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Soient K et L deux parties compactes d'un espace métrique X Montrer que K ? L est une partie compacte Exercice 3 Soit Mn(R) l'ensemble des matrices de 



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A est l'ensemble des limites des suites de A alors il existe un ensemble fini F ? I tel que X = ?i?F Ui Exemple [01] est compact



[PDF] Chapitre 4: Espaces compacts et espaces con- nexes

5 Page 6 Définition Un espace topologique E est localement compact si E est séparé et si tout point de E admet un voisinage compact Exemples ? IR et IRn 

  • Comment savoir si un ensemble est compact ?

    Par définition de ·?, un ensemble X est borné s'il est inclus dans un pavé [?a,a]N, qui est compact. Si de plus X est fermé, c'est un fermé dans un compact, donc il est compact.
  • Qu'est-ce qu'une partie compacte ?

    Une partie K de E est dite compacte si, de toute suite (un) d'éléments de K , on peut extraire une sous-suite convergente vers un élément de K . En particulier, toute réunion finie ou toute intersection quelconque de parties compactes est compacte.
  • Comment montrer que tout ensemble fini est compact ?

    Il suffit donc de montrer que O(n) est fermé et borné dans cet espace. Le caractère fermé est évident : la fonction f : Mn(R) ? Mn(R) qui à M associe MtM est polynomiale, donc continue, et l'on voit que O(n) = f?1({I}), image réciproque d'un fermé. est donc borné ; il est ainsi compact.
  • Ainsi ? n'est pas compact, puisque la fonction identité, qui à x associe x lui-même, est continue mais non bornée.

Chapitre 4

Espaces m´etriques compacts

1. Propri´et´e de Borel-Lebesgue.

1.1. D´efinition, premi`eres propri´et´es

?1.1.1. D´efinition.Soit (E,d) un espace m´etrique. On dit que (E,d) est unespace compactsi et seulement si de tout recouvrement deEpar des ouverts deE, on peut en extraire un sous-recouvrement fini. En d"autres termes, siE=? i?IUio`u lesUisont des ouverts, il existeJfini,J?Itel queE=? i?JUi. SiAest une partie deE, on dit queAest unepartie compactesi et seulementA munie de la distance induite est un espace m´etrique compact.

1.1.2. Exemples.

•Tout espace m´etrique fini est compact.

•L"ensembleRdes nombres r´eels n"est pas compact.

Preuve.Exercice 4.1.

?1.1.3. Proposition.Un espace m´etrique compact est born´e.

Preuve.Exercice 4.2.

1.2. Aspect dual de la propri´et´e de Borel-Lebesgue.

En passant au compl´ementaire dans la d´efinition 1.1.1, on obtient facilement la proposi- tion suivante :

1.2.1. Proposition.Un espace m´etrique est compact si et seulement si de toute

intersection vide de ferm´es deE, on peut en extraire une sous-famille finie d"intersection vide. En d"autres termes, si(Fi)i?Iest une famille de ferm´es telle que? i?IFi=∅, alors il existeJ?Ifini tel que? i?JFi=∅.

126Chapitre 4.

Preuve.Exercice 4.3.

?1.2.2. Corollaire.Si(Fn)est une suite d´ecroissante (pour l"inclusion,c"est-`a-dire que pour toutn?N,Fn+1?Fn) de ferm´es non vides dans un espace compact, alors? n?NFn?=∅.

Preuve.Exercice 4.4.

1.3. Parties compactes.

La caract´erisation des ouverts pour la topologie induite va nous donner une car- act´erisation simple des parties compactes. ?1.3.1. Proposition.Soit(E,d)un espace m´etrique. Une partieAdeEest compacte si et seulement si de tout recouvrement deApar des ouverts deE, on peut en extraire un sous-recouvrement fini. En d"autres termes, si(Ui)i?Iest une famille d"ouverts deE telle queA?? i?IUi, alors il existeJ?Ifini tel queA?? i?JUi.

Preuve.Exercice 4.5.

1.3.2. Corollaire.Une r´eunion finie de parties compactes est compacte.

Preuve.Exercice 4.6.

2. Propri´et´e de Bolzano-Weierstraß.

2.1. Valeurs d"adh´erence d"une suite.

?2.1.1. D´efinition.Soit (xn) une suite d"un espace m´etrique (E,d). On dit queaest valeur d"adh´erencede la suite (xn) si ?ε >0,?N?N,?n≥N, d(xn,a)< ε. ?2.1.2. Proposition.Soit(xn)une suite de(E,d)eta?E. Les assertions suivantes sont ´equivalentes : i.aest une valeur d"adh´erence de(xn) ii. Il existe une suite extraite de(xn)qui converge versa iii.a?? p?N {xn, n≥p}. iv.aest point d"accumulation de{xn, n?N}ou bien l"ensemble{n?N, xn=a}est infini.

Preuve.Exercice 4.7.

2.1.3. Corollaire.L"ensemble des valeurs d"adh´erence est ferm´e.

Espaces m´etriques compacts. 127

?2.1.4. Proposition et D´efinition.Soit(un)une suite r´eelle born´ee. On appelle limite sup´erieure et on notelimsupunla borne sup´erieure de l"ensemble des valeurs d"adh´erence de(un). Alors, la suitevn= sup{up, p≥n}est bien d´efinie et converge verslimsupun(d"o`u le nom). De plus,limsupunest une valeur d"adh´erence. On d´efinirait de mˆeme la notion de limite inf´erieure que l"on noteliminfun.

Preuve.Exercice 4.8.

Enfin, la proposition suivante est ´evidente mais souvent utile : ?2.1.5. Proposition.Si(xn)est une suite convergente, alors sa limite est l"unique valeur d"adh´erence de(xn).

2.2. Propri´et´e de Bolzano-Weierstraß.

Nous allons voir une propri´et´e qui caract´erise la compacit´e dans les espaces m´etriques.

Cette propri´et´e est tr`es diff´erente de la propri´et´e deBorel-Lebesgue, mais se r´ev`ele tr`es

souvent plus souple d"utilisation. ?2.2.3. Th´eor`eme de Bolzano-Weierstraß.Un espace m´etrique est compact si et seulement de toute suite on peut extraire une sous-suite convergente. Preuve.Montrons tout d"abord que la propri´et´e de Borel-Lebesgueimplique celle de Bolzano-Weierstraß. Soit (xn) une suite deE. Nous allons montrer que (xn) a une valeur d"adh´erence. NotonsXp= {xn, n≥p}. La suite (Xp) est une suite d´ecroissante de ferm´es non vides deE, donc l"ensemble des valeurs d"adh´erence qui est l"intersection des (Xp) est non vide d"apr`es le corollaire 1.2.2. Pour montrer que la propri´et´e de Borel-Lebesgue impliquela propri´et´e de Bolzano-

Weierstraß, nous allons montrer deux lemmes.

?2.2.4. D´efinition.Soit (E,d) un espace m´etrique. On dit queEestpr´ecompactsi et seulement si, pour toutε >0, il existe un nombre fini de boules ouvertes de rayonε >0 recouvrantE.

2.2.5. Lemme.Tout espace m´etrique(E,d)qui satisfait la propri´et´e de Bolzano-

Weierstraß est pr´ecompact.

Preuve du lemme 2.2.5.Raisonnons par l"absurde. Supposons qu"il existeε >0 tel que l"on ne puisse pas recouvrirEpar des boules de rayonε. - Soitx0?E. AlorsB(x0,ε)?=E. - Soit doncx1?E\B(x0,ε). On a doncd(x1,x0)≥ε. - De mˆeme, commeB(x0,ε)∩B(x1,ε)?=E, on en d´eduit l"existence dex2?Etel - On recommence...x0,x1,...,xnsont construits tels que, pour tousi < j, d(xi,xj)≥ε. On sait que?ni=0B(xi,ε)?=E, donc il existexn+1?Etel que pour touti? {0,1,...,n},d(xi,xn+1)≥ε.

128Chapitre 4.

On construit ainsi une suite (xn) deEtelle qued(xi,xj)≥εd`es quei?=j. En particulier, cette suite n"admet aucune sous-suite convergente car aucune sous-suite n"est de Cauchy, d"o`u le lemme.

2.2.6. Lemme.Soit(E,d)une espace m´etrique v´erifiant la propri´et´e de Bolzano-

Weierstraß, et soit(Ui)i?Iun recouvrement deEpar des ouverts deE. Alors : ?α >0,?x?E,?i?I, B(x,α)?Oi.

Preuve du lemme 2.2.6.Supposons le contraire.

?α >0,?x?E,?i?I, B(x,α)??Oi.

Et donc,

?n?N?,?xn?E,?i?I, B? x n,1 n? ??Oi. Soitx?(n)une sous-suite de (xn) qui converge. Notonsxsa limite. Il existei?Itel que x?Oi. CommeOiest ouvert, il exister >0 tel queB(x,2r)?Oi. Comme (x?(n)) converge versx, ?N?N,?n?N, n≥N?? d(x?(n),x)< ret1 ?(n)< r?

Alors,

?n≥N,?y?B? x ?(n),1 ?(n)? et donc, pour toutn≥N, on aB(x?(n),1/?(n))?Oi, ce qui est absurde. D"o`u le lemme

2.2.6.

Terminons la preuve du th´eor`eme de Bolzano-Weierstraß. Soit (E,d) un espace

m´etrique v´erifiant la propri´et´e de Bolzano-Weierstraß. Soit (Oi)i?Iun recouvrement de

Epar des ouverts deE. D"apr`es le lemme 2.2.6, il existeα >0 tel que ?x?E,?i?I, B(x,α)?Oi. D"apr`es le lemme 2.2.5, on peut recouvrirEpar un nombre fini de boules de rayonα, ce qui s"´ecrit ?n?N?,?x1,...,xn?E, E=n? i=1B(xi,α). Or pour toutj? {1,...,n}, il existeij?Itel queB(xj,α)?Oij. On en d´eduit que

E=?nj=1Oij, d"o`u le r´esultat.

?2.2.7. Corollaire.Un espace m´etrique(E,d)est compact si et seulement si l"une des assertions suivantes est v´erifi´ee - Toute suite deEadmet au moins une valeur d"adh´erence.

Espaces m´etriques compacts. 129

- Toute partie infinie deEadmet au moins un point d"accumulation.

Preuve.Exercice 4.9.

2.3. Propri´et´es g´en´erales des compacts.

?2.3.1. Proposition.Soit(E,d)un espace m´etrique. - SiEest compact et siAest une partie ferm´ee deE,Aest compacte. - SiAest une partie compacte deE,Aest ferm´ee et born´ee.

Preuve.Exercice 4.10.

?2.3.2. Proposition.Un espace compact est complet.

Preuve.Exercice 4.11.

?2.3.3. Proposition.Soit(E,d)un espace m´etrique compact et(xn)une suite deE admettant une et une seule valeur d"adh´erencex. Alors(xn)converge versx.

Preuve.Exercice 4.12.

?2.3.4. Proposition.SoientE1,...,Enun nombre fini d"espaces m´etriques. L"ensembleE=E1×···×Enest compact si et seulement siEiest compact pour touti.

Preuve.Exercice 4.13.

?2.3.5. Th´eor`eme.Les parties compactes deRn(muni des distances produit usuelles) sont les ferm´es born´es deRn. Preuve.D"apr`es la proposition 2.3.1, les parties compactes sont ´ecessairement ferm´ees born´ees. R´eciproquement, siAest born´ee, alorsAest born´ee pour la distanced∞sur R n, et donc il existeM >0 tel queA?[-M,M]× ··· ×[-M,M]. CommeAest

ferm´ee, et qu"un ferm´e dans un compact est ferm´e d"apr`esla proposition 2.3.1, il suffit de

montrer que [-M,M]×···×[-M,M] est compact pour conclure. D"apr`es la proposition pr´ec´edente, il suffit de montrer que [-M,M] est compact dansR. Cela d´ecoule du lemme suivant. ?2.3.6. lemme.Tout intervalle ferm´e[a,b]est compact dansRpour la topologie usuelle. Preuve.Soit (Ui)i?Iune famille d"ouverts deRqui recouvre le segment [a,b]. On va montrer qu"on peut en extraire un sous-recouvrement fini. Soit A={x?[a,b],le segment [a,x] peut ˆetre recouvert par un nombre fini deUi}. Il est clair quea?A, car il existei?Itel quea?Ui, et donc l"ouvertUirecouvre le segment [a,a].Aest donc un ensemble non vide major´e deRqui admet donc une borne sup´erieures.

130Chapitre 4.

Montrons ques?A. Pour cela, on remarque qu"il existeσ?Itel ques?Uσ. CommeUσest ouvert, il existeε >0 tel que ]s-ε,s+ε[?Uσ. Commes-εn"est plus majorant deA, il existex?Atel ques-ε < x.x´etant dansA, il existei1,...,in?I tels que [a,x]?Ui1?...?Uin. Comme [a,s] = [a,x]?[x,s] et que [x,s]?Uσ, on en d´eduit que [a,s]?Ui1?...?Uin?Uσ, ce qui montre ques?A. Montrons ques=b. Supposons que ce ne soit pas le cas, alorss < b. Commes?A, on en d´eduit qu"il existei1,...,intels que [a,s]? Ui1?...?Uin. Or, il existeσ? {1,...,n} tel ques?Uiσ. CommeUiσest ouvert, il existeε >0 tel que ]s-ε,s+ε[?Uiσ. Quitte `a prendre unε >0 un peu plus petit, on peut supposer ques+ε < b. En particulier s+ε?A, ce qui est absurde. Et doncs=b. ?2.3.7. Corollaire.Les parties compactes deKno`uK=RouCsont les ferm´es born´es deKn.

Preuve.Exercice 4.14.

2.3.8. Proposition.Soit(xn)une suite convergente d"un espace m´etrique(E,d),?sa

limite. Alors l"ensemble{xn, n?N} ? {?}est compact.

Preuve.Exercice 4.15.

2.4. Compacts et Applications continues.

?2.4.1. Proposition.Soient(E,d)et(E?,d?)deux espaces m´etriques, le premier ´etant compact. Soitf:E→E?une application continue. Alorsf(E)est compact.

Preuve.Exercice 4.16.

2.4.2. Remarque.Cette proposition entraˆıne que l"image parfde tout ferm´e d"un

espace compact est un ferm´e (une application qui v´erifie cette propri´et´e est dite "ferm´ee").

Ceci est faux en g´en´eral.

En corollaire, on a le r´esultat suivant :

?2.4.3. Corollaire.Sif: (E,d)→(E?,d?)est continue et bijective, et siEest compact, alorsfest un hom´eomorphisme.

Preuve.Exercice 4.17.

?2.4.4. Th´eor`eme.Soitf: (E,d)→Rune application continue o`uEest compact. Alorsfest born´ee et atteint ses bornes. En d"autres termes, il existeαetβdansEtels que f(α) = infx?Ef(x)etf(β) = sup x?Ef(x). Preuve.Montrons le par exemple pour la borne sup´erieure. Tout d"abord,f(E) est une partie compacte non vide deRdonc born´ee. Elle admet donc une borne sup´erieure. Soit

Espaces m´etriques compacts. 131

s= supx?Ef(x) = supf(E). Sin?N?,s-1 nn"est plus majorant def(E) et donc il existexn?Etel quef(xn)> s-1 n. La suite (xn) est donc une suite deE.E´etant compact, cette suite admet une sous-suite convergente (x?(n)) versβ?E. Enfin, comme fest continue, on a f(β) = limn→+∞f(x?(n))≥limn→+∞? s-1 ?(n)? =s. s=f(β) est donc atteint. ?2.4.5. Th´eor`eme de Heine.Soient(E,d)et(E?,d?)deux espaces m´etriques, le premier ´etant compact etf:E→Fune application continue. Alorsfest une application uniform´ement continue. Preuve.On veut montrer quefest uniform´ement continue, c"est-`a-dire que ?ε >0,?α >0,?x,y?E, d(x,y)< α?d?(f(x),f(y))< ε.

Supposons le contraire, c"est-`a-dire que

?ε >0,?α >0,?x,y?E, d(x,y)< αetd?(f(x),f(y))≥ε. Soitε >0 v´erifiant la proposition ci-dessus. On en d´eduit que ?n?N?,?xn,yn?E, d(xn,yn)<1 netd?(f(xn),f(yn))≥ε. L"espaceE´etant compact, on peut extraire de la suite (xn) une sous-suite (x?(n)) convergente versx?E. Commed(xn,yn)<1 n, on en d´eduit que la suite (y?(n)) converge aussi versx. En particulier, commefest continue enx, on a limf(x?(n)) = limf(y?(n)) = f(x), ce qui contredit le fait que, pour toutn?N?, on aitd?(f(x?(n)),f(y?(n)))≥ε. D"o`u le th´eor`eme.

2.5. Lien entre compacit´e et compl´etude.

Nous avons vu dans la proposition 2.3.2 que la compacit´e entraˆıne la compl´etude et dans

le lemme 2.2.5. que la compacit´e entraˆınent la pr´ecompacit´e. Nous allons voir maintenant

que ces deux propri´et´es entraˆıne r´eciproquement la compacit´e. De plus, la preuve de ce

r´esultat fera intervenir un argument int´eressant, appel´e "extraction diagonale". ?2.5.1. Th´eor`eme.Un espace m´etrique(E,d)est compact si et seulement si il est complet et pr´ecompact. Preuve.Nous avons donc uniquement `a prouver que si (E,d) est complet et pr´ecompact alors il est compact. Soit donc (xn) une suite d"´el´ements deE.E´etant pr´ecompact, on peut le recouvrir par un nombre fini de boules de rayon 1. L"uned"elles,B1contient donc

132Chapitre 4.

une infinit´e d"´el´ements de la suite (xn). Il existe?1:N→Nune application strictement

croissante telle que, pour toutn?N, lesx?1(n)soient dans cette bouleB1. On peut recouvrirEpar un nombre fini de boules de rayon 1/2. En particulier, on peut recouvrirB1par un nombre fini de boules de rayon 1/2, et l"une d"elles,B2contient donc une infinit´e d"´el´ements de la suite (x?1(n)). Il existe?2:N→Nune application strictement croissante telle que, pour toutn?N, lesx?1◦?2(n)soient dans cette bouleB2. On continue le processus : on construit comme cela une suite de boulesBpde rayons

1/pet des applications strictement croissantes?1,...,?pdeNdansNtelles que, pour

toutn?N, lesx?1◦···◦?p(n)soient dansBp. Posons, pourn?N,?(n) =?1◦···◦?n(n). La fonction?est strictement croissante deNdansN. En effet, sin?N, on a ?(n+ 1) =?1◦ ··· ◦?n◦?n+1(n+ 1)

1◦ ··· ◦?n◦?n+1(n)

car la compos´e d"applications strictement croissante est strictement croissante ≥?1◦ ··· ◦?n(n) car?n+1(n)≥net?1◦ ··· ◦?nest croissante. Enfin, commeEest complet, il suffit de v´erifier que (x?(n)) est de Cauchy pour montrer qu"elle converge, terminant ainsi la preuve du th´eor`eme. Soientn?Netp,qdansNtels quep≥netq≥n. Comme?1◦ ··· ◦?q(q) =

1◦···◦?n(?n+1◦···◦?q(q)) et que tous les termes de la formex?1◦···◦?n(k)sont dansBn,

on en d´eduit que, pour toutp≥net pour toutq≥n,x?(p)etx?(q)sont dans la boule B n. En particulier, n, ce qui termine la preuve.

2.5.2. RemarqueDonnons une explication `a l"expression "extraction diagonale".

Notons pour celayqp=?1◦ ··· ◦?p(q). Si on ´ecrit tous ces ´el´ements sous la forme

d"un tableauy11y21... yn1... y

12y22... yn2...

y

1ny2n... ynn...

alors les?(n)sont lesynn, c"est `a dire les termes de la diagonale.

Espaces m´etriques compacts. 133

3. Compacit´e dans les Espaces Vectoriels Norm´es.

3.1. Compacit´e dans les espaces vectoriels de dimension finie.

?3.1.1. Th´eor`eme.Dans un espace vectoriel norm´e, toutes les normes sont

´equivalentes.

Preuve.SoitEunK-espace vectoriel de dimension finie (avecK=RouC). Soit (e1,...,en) une base deE. Pour toutx=?ni=1xiei, on noteN0(x) = supi|xi|.N0 d´efinit bien une norme surE. Montrons que toutes les normes sont ´equivalentes `aN0. SoitNune norme surE. En posanta=?ni=1N(ei), on a pour toutx=?ni=1xiei?E, i=1N(xiei) =n? MunissonsKnde la norme produit?(x1,...,xn)?∞= supi|xi|. L"application?: (Kn,? · ?∞)→(E,N0) qui `a (x1,...,xn) associe?ni=1xieiest une isom´etrie, donc S={x?E, N0(x) = 1}est un compact de (E,N0) car c"est l"image de la sph`ere unit´e deKnqui est compacte car ferm´ee et born´ee dansKnpar?qui est continue. est continue. CommeSest un compact de (E,N0), on en d´eduit qu"il existex0?Stel quen= infx?SN(x) =N(x0). Ainsi,b?= 0 et ?x?E\ {0}, N(x) =N0(x)·N?x

N0(x)?

≥bN0(x). Cette in´egalit´e combin´ee avec (?) nous donne le th´eor`eme. ?3.1.2. Remarque.Ce th´eor`eme est particuli`erement important, car il nouspermet de choisir dans un espace vectoriel norm´e de dimension finiela norme qu"on veut. Il

entraˆıne aussi beaucoup de propri´etes int´eressantes qui ne sont vraies en g´en´eral que

dans les espaces de dimension finie et qui sont les corollaires suivants. ?3.1.3. Corollaire.Toute application lin´eaire d"un espace vectoriel norm´e de dimension finie dans un espace vectoriel norm´e quelconque est continue.

Preuve.Exercice 4.18.

?3.1.4. Corollaire.Tout espace vectoriel norm´e de dimension finie est complet.

Preuve.Exercice 4.19.

?3.1.5. Corollaire.Tout sous-espace vectoriel de dimension finie d"un espace vectoriel norm´e est ferm´e.

134Chapitre 4.

Preuve.Exercice 4.20.

?3.1.6. Corollaire.Les parties compactes d"un espace vectoriel norm´e de dimension finie sont les parties ferm´ees born´ees.

Preuve.Exercice 4.21.

3.2. Compacit´e dans les espaces vectoriels de dimension infinie.

Les propri´et´es pr´ec´edentes valables dans les espace vectoriels norm´es de dimension finie

tombent toutes en d´efaut dans les espaces vectoriels norm´es de dimension infinie. En particulier, nous avons le th´eor`eme important suivant : ?3.2.1. Th´eor`eme de Riesz.La boule unit´e ferm´ee d"un espace vectoriel norm´e de dimension infinie n"est jamais compacte. Preuve.Nous allons montrer que la boule unit´e ferm´ee d"un espace vectoriel de dimension infinie ne peut pas ˆetre recouverte par un nombre fini de boules ferm´ees de rayon 1/2, ce qui contredira la pr´ecompacit´e et donc en particulier la compacit´e. Tout d"abord, pour avoir une id´ee intuitive de ce r´esultat, nous allons nous placer dansRnavec la norme? · ?∞. On remarque que pourn= 1, il faut deux boules ferm´ees de rayon 1/2, `a savoir [-1,0] et [0,1] pour recouvrir [-1,1]. Pourn= 2, un dessin nous convainc qu"il en faut 4, puis pourn= 3, il en faut 8. On conjecture assez facilement qu"il en faudra 2 nen dimensionn, et donc qu"en dimension infinie, on ne pourra pas trouver un nombre fini de boules de rayon 1/2 qui recouvrent la boule unit´e ferm´ee. Passons maintenant `a la preuve rigoureuse : supposons que la boule unit´e ferm´ee soit compacte. Elle est en particulier pr´ecompacte, et donc il existex1,...,xn?Etels que B ?(0,1)??ni=1B?(xi,1/2). NotonsFle sous-espace vectoriel engendr´e parx1,...,xn.

Montrons que, pour toutp?N?, on a

B ?(0,1)?F+ 2-pB?(0,1) (on rappelle que siAetBsont deux parties d"un espace vectoriel,A+Bd´esigne l"ensemble desa+bquanda?Aetb?Bet siλ?K, alorsλAest l"ensemble desλaquanda?A). Tout d"abord, c"est vrai pourp= 1 puisque, six?B?(0,1), il existei? {1,...,n} tel quex?B?(xi,1/2), et doncx? {xi}+B?(0,1/2)?F+1

2B?(0,1).

Supposons maintenant que ce soit vrai au rangpet montrons le au rangp+ 1. Pour cela, on utilise le fait queB?(0,1)?F+ 2-pB?(0,1)?F+ 2-p(F+ 2-1B?(0,1)) = (F+ 2-pF) + 2-(p+1)B?(0,1) =F+ 2-(p+1)B?(0,1) carFest un sous-espace vectoriel de E. On a donc bien prouv´e par r´ecurrence surp?N?que, pour toutp?N?, on a : B ?(0,1)?F+ 2-pB?(0,1) En particulier, six?B?(0,1) alors il existe deux suites (xp) dansFet (yp) dansB?(0,1)quotesdbs_dbs6.pdfusesText_12
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