[PDF] Chapitre 7 : Intégrales généralisées





Previous PDF Next PDF



Calcul intégral

On appelle valeur moyenne d'une fonction sur un intervalle [a Si une fonction f est paire (impaire) alors sa primitive est impaire (paire).



Chapitre 7 Séries de Fourier

Si une fonction est périodique de période T et si elle est paire o`u impaire il est souvent plus agréable de travailler sur un intervalle symétrique par 



MATH1A – COURS dANALYSE 1

On sait que la fonction cos est paire et périodique de période 2?. On restreint donc l'étude `a l'intervalle [0



GELE2511 - Chapitre 1

Figure 1.12 – Exemple de fonction paire t. 0. Figure 1.13 – Exemple de fonction impaire. Symétrie demi-onde. Une fonction périodique poss`ede de la symétrie 



Maths 1 : DL et intégrales

Une première conséquence que l'on voit concerne les fonctions paires et impaires. Proposition 1.2.4. Soit A =] ? a a[ un ouvert symétrique de R qui inclut 



Intégrales de fonctions de plusieurs variables

Proposition 8.1.1 (Existence et quasi-unicité d'une primitive). Toute fonction continue d'une variable f admet des primitives. De plus (sur tout intervalle 



Les séries de Fourier

einu du. 4.2 Idée numéro 2 : décaler l'intervalle d'intégration. Comme les fonctions dans l'intégrale sont de période 



Chapitre4 : Intégrale dune fonction continue sur un segment et

Donc F ´ G = cte car I est un intervalle. Inversement si G est une primitive



Math 256-Séries de Fourier

La deuxi`eme égalité signifie ici que si f est une fonction T-périodique l'intégrale de f sur un intervalle de longueur T est la même quel que soit.



Chapitre 7 : Intégrales généralisées

Si l'intégrale n'est pas convergente on dira qu'elle est divergente. Soit f une fonction continue par morceaux sur chacun des intervalles ]xi

Chapitre 7 : Int´egrales g´en´eralis´ees

1 Introduction

Nous avons pour le moment consid´er´e l"int´egration de fonctions continues par morceaux sur un intervalle [a,b] compact. Or il existe des applications faisant intervenirdes int´egrales sur des segments non compacts ou bien sur des fonctions non continues par morceaux sur [a,b], comme par exemple 0 e-xdx? 1 0 lnxdx? -∞sinx x... On parlera d"int´egrale g´en´eralis´eeou bien d"int´egrale impropre. D´efinition 7.1.Soita < bdes bornes dansR? {+∞}(resp.R? {-∞}) et soitfune fonction continue par morceaux sur[a,b[(resp.]a,b]). On dit quefest int´egrable sur[a,b[ (resp.]a,b]) si la limite lim

ξ→b?

a f(x)dx? resp.limξ→a? b f(x)dx? existe et est finie. On dit aussi que l"int´egrale g´en´eralis´ee ?b af(x)dxest convergente et on note cette limite?b a f(x)dx . Si l"int´egrale n"est pas convergente, on dira qu"elle est divergente. Ce statut est appel´e nature de l"int´egrale.

Par d´efinition, on a la proposition suivante.

Proposition 7.2.Soita < bdes bornes dans

R=R? {±∞}et soitfune fonction

continue sur[a,b[qui admetFcomme primitive. Alors?b af(x)dxest convergente si et seulement siFadmet une limite enbet alors?b a f(x)dx= limξ→bF(ξ)-F(a) := [F(x)]ba o`u le dernier terme est une notation par convention.

Le cas]a,b]est sym´etrique.

57

Int´egrales g´en´eralis´ees

On notera que ces d´efinitions sont coh´erentes : sifest continue par morceaux sur [a,b] compact, alors elle est int´egrable sur [a,b] mais aussi sur [a,b[ et ]a,b]. On peut ´etendre ce principe `a une situation qui a plusieursprobl`emes.

D´efinition 7.3.Soita < bdes bornes dans

R=R? {±∞}et soit

a=x1< x2< x3< ... < xp=b . Soitfune fonction continue par morceaux sur chacun des intervalles]xi,xi+1[. On dit que

fest int´egrable sur]a,b[sifest int´egrable au sens g´en´eralis´e sur chaque intervalle]xi,mi]

et[mi,xi+1[avecmi?]xi,xi+1[. On notera alors?b af(x)dxla somme de chaque int´egrale g´en´eralis´ee obtenue, conform´ement `a la relation de Chasles. !Comme pour l"´etude des s´eries, il ne faut pas confondre l"objet int´egrale g´en´eralis´ee?b af(x)dxqui pourra avoir le statut de la convergence ou de la divergence et le nombre?b af(x)dxqui n"existe que si l"int´egrale converge. Le probl`eme est qu"il n"y a pas de notation diff´erente cette fois-ci et c"est donc le contexte qui d´ecidera. Quand on demande la nature d"une int´egrale comme I=? 0e -x x-1lnxdx il faut commencer par rep´erer chacun des probl`emes : soit une borne infinie soit un endroit o`u la fonction n"est pas continue par morceaux (typiquement explosion vers±∞). PourI, il y a trois soucis : 0 (explosion du log), 1 (division par 0) et+∞(borne infinie). Puis on ´etudie la convergence `a chacun des points qui pose probl`eme. Si on trouve le moindre cas de

divergence `a un de ces points, on s"arrˆete car alors l"int´egrale est divergente. Si l"int´egrale

converge en tous ces points, alors on conclut que l"int´egrale est convergente.

Exemple :On voudrait consid´erer?∞

0e-xdx. Le seul probl`eme est la borne infinie car

x?→e-xest continue sur [0,+∞[. On calcule donc 0 e-xdx= [-e-x]ξ0= 1-e-ξ

dont la limiteξ→+∞converge et est finie. Donc l"int´egrale g´en´eralis´ee?∞

0e-xdxconverge

et 0 e-xdx= 1. Cette exemple montre que l"aire sous la courbe de la fonctione-xsur tout [0,+∞[ est finie, mˆeme si la surface n"est pas born´ee. 58

Int´egrales g´en´eralis´ees

Exemple :On voudrait consid´erer?1

01xdx. Commex?→1/xest continue sur ]0,1], le seul

souci est enx= 0. On a?1 ξ1 xdx= [lnx]1

ξ=-lnξ .

Quandξ→0, la limite explose vers +∞. L"int´egrale?1 01 xdxest donc divergente. On peut parfois faire l"abus de notation?1 01 xdx= +∞dans ce cas et parler d"aire infinie.

Exemple :On voudrait consid´erer?∞

0cosxdx. Le seul probl`eme est la borne infinie. On

a?ξ 0 cosxdx= [sinx]ξ0= sinξ qui n"a pas de limite quandξ→+∞. Donc non seulement?∞

0cosxdxest divergente, mais

on ne peut mˆeme pas parler d"aire infinie ou autre. Dans ce cas,?∞

0cosxdxn"a aucun sens

possible.

2 Exemples et propri´et´es fondamentales

Pour les int´egrales impropres, on va proc´eder comme pour les s´eries : on disposera d"une liste de cas types pour lesquels la nature de l"int´egrale est connue et on traitera les autres cas par des th´eor`emes de comparaisons ou des techniques plus fines.

2.1 Exponentielles

Une fonction du typex?-→eλxest continue surR. Le seul cas qui pourrait donner une int´egrale impropre est quand une des bornes est infinie. Proposition 7.4.Soitλ >0etaetbdansR. L"int´egrale impropre?∞ aeλxdxest diver- gente. L"int´egrale impropre?b -∞eλxdxest convergente. D´emonstration :Il suffit de voir qu"une primitive deeλxesteλx/λ. Donc b a eλxdx=1

λ?eλb-eλa?.

Sib→+∞, alorseλbtend vers +∞et l"int´egrale diverge vers +∞. Sia→ -∞, alorseλa

tend vers 0 et l"int´egrale converge vers 1

λeλb.?

Bien entendu, on fera attention au signe deλ. Par la sym´etriex?→ -x, on obtient que 59

Int´egrales g´en´eralis´ees

Proposition 7.5.Soitλ >0etaetbdansR. L"int´egrale impropre?∞ ae-λxdxest conver- gente. L"int´egrale impropre?b -∞e-λxdxest divergente.

Pour r´esum´e, si on int`egre une exponentielle, le seul soucis est en±∞. Soit c"est le

cˆot´e o`u l"exponentielle diverge et alors l"int´egrale diverge ´evidemment, soit c"est le cˆot´e o`u

l"exponentielle tend vers 0 et tout va bien. Notons aussi qu"une int´egrale du type?

Rexdx=?∞

-∞exdxest forc´ement divergente puisque fait intervenir les deuxextr´emit´es.

2.2 Puissances

On veut int´egrer une fonction du typeP(x)/Q(x) o`uPetQsont deux polynˆomes. On peut rencontrer deux types de probl`emes : une borne de l"int´egrale est infinie ou bien la fonction n"est pas d´efinie en un pointx0carQ(x0) = 0. Pour comprendre ce cas, on ne retiendra que les comportements types donn´es par les cas suivants. Proposition 7.6.Soitα >0et soita >0. L"int´egrale impropre a1 xαdx est convergente si et seulement siα >1. D´emonstration :Il suffit de voir que, siα?= 1, b a1 xαdx=11-α?

1bα-1-1aα-1?

Pourα <1, 1/bα-1=b1-αavec 1-α >0 et donc l"int´egrale explose quandb→+∞. A l"inverse, siα >1, 1/bα-1tend vers 0 et l"int´egrale converge.

Siα= 1, on a?b

a1 xαdx= lnb-lna qui tend vers +∞quandbtend vers +∞.? On s"aper¸coit que la bornea >0 n"a pas d"importance. On pourra juste parler d"int´e- grabilit´e ou non pr`es de+∞. Proposition 7.7.Soitα >0et soitb >0. L"int´egrale impropre b 01 xαdx est convergente si et seulement siα <1. 60

Int´egrales g´en´eralis´ees

D´emonstration :C"est la mˆeme que la proposition pr´ec´edente sauf qu"on regarde cette fois la limite quandatend vers 0. Dans ce cas,a1-αconvergera si et seulement siα <1.

Le log divergera toujours.?

En r´esum´e : 1/xest toujours le cas critique et n"est jamais int´egrable. Pour les autres, il faut se demander ce qui est mieux ou pire que 1/x. Par exemple 1/x2converge plus vite

vers 0 que 1/xen +∞donc est int´egrable pr`es de +∞. A l"inverse, il tend plus vite vers

+∞quandxtend vers 0+donc il n"est pas int´egrable pr`es de 0. !Seule l"int´egrabilit´e proche de +∞se comporte comme les s´eries de Rie- mann par le th´eor`eme de comparaison s´erie/int´egrale. Bien se rappeler que le probl`eme de l"int´egrabilit´e pr`es de 0 est quasiementl"inverse.

Par translation ou sym´etrie, on obtient les autres cas d"int´egrabilit´e de fonctions puis-

sances. Par exemple : -1 -∞1 x2dxest convergente -5 -∞1 xdxest divergente 2 11 ⎷x-1dxest convergente 2 11 x-2dxest divergente 3 01 (x-3)2dxest divergente

2.3 Le log

Dans le cas du log, comme il tend vers +∞en +∞, on s"attend `a avoir une aire infinie

sous la courbe. Du cˆot´e de 0, il faut voir qu"il tend vers +∞moins vite que tout puissance

dexet est donc logiquement int´egrable (nous allons voir ce genre de th´eor`eme bientˆot).

Proposition 7.8.Soitaetbstrictement positifs.

L"int´egrale

a lnxdxest divergente.

L"int´egrale

b 0 lnxdxest convergente. D´emonstration :Il suffit de voir qu"une primite du log estxlnx-x. Quandbtend vers +∞,blnb-b=b(lnb-1) tend vers +∞. Quandatend vers 0, le termealnatend aussi 61

Int´egrales g´en´eralis´ees

vers 0 (un polynˆome l"emporte sur le log) et donc la primite abien une limite quanda tend vers 0.?

2.4 Propri´et´es ´el´ementaires

La lin´earit´e de l"int´egrale et de la limite permettent deg´en´eraliser les propri´et´es ´el´emen-

taires des int´egrales aux int´egrales impropres. Voici des exemples d"´enonc´es (qu"on pourra

transposer de fa¸con ´evidente aux autres cas). Proposition 7.9.Soita?Ret soitb?]a,+∞]. Soitfetgdeux fonctions continues par morceaux sur[a,b[telles que les int´egrales impropres?b af(x)dxet?b ag(x)dxsoient conver- gentes et soientλetμdeux complexes. Alors?b aλf(x) +μg(x)dxest aussi convergente et?b a

λf(x) +μg(x)dx=λ?

b a f(x)dx+μ? b a g(x)dx .

D´emonstration :Il suffit de voir que

lim

ξ→b?

a

λf(x) +μg(x)dx=λlimξ→b?

a f(x)dx+μlimξ→b? a g(x)dx . De fa¸con classique on obtient le corollaire suivant. Corollaire 7.10.Soita?Ret soitb?]a,+∞]. Soitfetgdeux fonctions continues par morceaux sur[a,b[telles que l"int´egrale impropre?b af(x)dxest convergente et l"int´egrale?b ag(x)dxest divergente. Alors?b af(x) +g(x)dxest divergente. D´emonstration :Si l"int´egrale def+g´etait convergente, alors celle deg=f-(f+g) le serait aussi d"apr`es le r´esultat pr´ec´edent.? La d´efinition de la convergence des int´egrales impropres ayant plusieurs singularit´es donne directement que la relation de Chasles se g´en´eralise.

Proposition 7.11.Soienta < b < ctrois bornes de

Ret soitfune fonction telle que

les int´egrales g´en´eralis´ees?b af(x)dxet?c bf(x)dxconverge. Alors l"int´egrale?c af(x)dx converge aussi et?c a f(x)dx=? b a f(x)dx+? c b f(x)dx . 62

Int´egrales g´en´eralis´ees

Idem pour la monotonie de l"int´egrale.

Proposition 7.12.Soita?Ret soitb?]a,+∞]. Soitfetgdeux fonctions continues par morceaux sur[a,b[telles que les int´egrales impropres?b af(x)dxet?b ag(x)dxsoient convergentes. Sif≥gsur[a,b[alors?b af(x)dx≥?b ag(x)dx. D´emonstration :On ´ecrit d"abord la monotonie des int´egrales entreaetξ < bpuis on faitξ→b.? Notons aussi que par d´efinition de la limite dans les complexes et par d´efinition de l"int´egrale d"une fonction `a valeurs complexes, on a la proposition suivante. Proposition 7.13.Soitfune fonction continue par morceaux sur]a,b[`a valeurs com- plexes. Alorsfest int´egrable sur]a,b[si et seulement si ses parties r´eelles et imaginaires le sont. On a alors b a f(x)dx=? b a

Ref(x)dx+i?

b a

Imf(x)dx .

3 Fonctions localement de signe constant

Dans cette partie, nous allons voir des th´eor`emes nous permettant de nous ramener aux exemples fondamentaux par des comparaisons. Exactement comme pour les s´eries, ces

th´eor`emes ne pourront ˆetre appliqu´es que pour les fonctions positives (ou n´egatives) pr`es de

la zone posant probl`eme. Nous allons ´ecrire les r´esultatspour le cas de fonctions localement

positives et pour une borne posant probl`eme `a droite. Par sym´etries, les r´esultats seront encore valables dans le cas de fonctions localement n´egatives ou bien si on consid`ere la borne de gauche. !Redisons-le : comme pour les s´eries, il faudra toujours penser `a justifier que le signe est constant avant d"appliquer les r´esultats suivants. Proposition 7.14.Soita?Retb?]a,+∞]. Soitfune fonction continue par morceaux sur[a,b[et telle qu"il existem?[a,b[tel que f(x)≥0pour toutx?[m,b[.

Alors soit l"int´egrale impropre

?b af(x)dxest convergente, soit?ξ af(x)dxtend vers+∞ quandξ→b-. D´emonstration :Notons que la fonctionξ?→?ξ af(x)dxest croissante pourξ≥mcar on ne fait que rajouter de l"aire positive. Donc soit la fonction explose vers +∞, soit elle reste 63

Int´egrales g´en´eralis´ees

born´ee. Dans ce cas, toute suiten?→?ξn af(x)dxavecξn→ben croissant sera convergente (suite croissante major´ee). De plus toutes limites seront´egales (disons `a??R) car pour deux suites donn´ees, on pourra les combiner en une suite croissante qui convergera. Toutes les sous-suites d"une suite convergente convergent vers lamˆeme limite donc les deux suites de d´epart auront la mˆeme limite. Imaginons maintenant le cas o`uξn→bmais pas en croissant. Si la suite ne tend pas vers?, il y a une sous-suite qui reste ´eloign´ee de?. Mais de cette sous-suite, on peut extraire une sous-suite telle queξ?(n) est croissante et donc celle-ci tend vers?ce qui est absurde.? Proposition 7.15.Soita?Retb?]a,+∞]. Soitfetgdeux fonctions continues par morceaux sur[a,b[et telles qu"il existem?[a,b[tel que g(x)≥f(x)≥0pour toutx?[m,b[.

Si l"int´egrale

?b ag(x)dxest convergente, alors l"int´egrale?b af(x)dxest aussi convergente.

Si l"int´egrale?b

af(x)dxest divergente, alors l"int´egrale?b ag(x)dxest aussi divergente. D´emonstration :Pour toutξ?[m,b[, les int´egrales defetgsur [a,ξ] sont bien d´efinies et ?ξ?[m,b[,? a g(x)dx≥? a f(x)dx (monotonie de l"int´egrale de Riemann). Supposons que l"int´egrale?b af(x)dxsoit diver- gente. D"apr`es la proposition pr´ec´edente, comme les fonctions sont positives pr`es deb, on doit avoir lim

ξ→b?

a f(x)dx= +∞.

Mais alors par comparaison, lim

ξ→b?

ag(x)dxdiverge aussi vers +∞. L"autre assertion est la contrapos´ee de celle que l"on vient de d´emontrer.? Proposition 7.16.Soita?Retb?]a,+∞]. Soitfetgdeux fonctions continues par morceaux sur[a,b[et telles qu"il existem?[a,b[tel que g(x)≥0etf(x)≥0pour toutx?[m,b[. Supposons quef(x)≂g(x)quandx→b-, alors les int´egrales impropres?b af(x)dxet?b ag(x)dxont mˆeme nature. Supposons quef(x) =o(g(x))ou quef(x) =O(g(x))quandx→b-. Alors si l"int´egrale impropre?b af(x)dxdiverge alors?b ag(x)dxdiverge aussi et si?b ag(x)dxconverge, alors?b af(x)dxconverge aussi. 64

Int´egrales g´en´eralis´ees

D´emonstration :On applique exactement la mˆeme strat´egie que pour les s´eries. Il suffit

de montrer que les´equivalences ou petits et grands o impliquent des encadrements et ensuite appliquer le principe de comparaison pr´ec´edent. Par exemple, sif(x)≂g(x) quandx→b alors il existeδ >0 tel que, pour toutx?[b-δ,b[,1

Exemple :On consid`ere?

R1

1 +x2dx .

La fonctionx?→1/(1 +x2) est continue surR, donc les seuls soucis sont en±∞. On a 1

1+x2≂1x2quandx→ ±∞. Or 1/(1+x2) est positif et 1/x2est int´egrable en±∞car 2>1.

Donc 1/(1 +x2) est int´egrable en±∞et?

R1

1+x2dxconverge. Par ailleurs, en utilisant la

primitive connue, on a mˆeme que R1

1 +x2dx= limξ→+∞arctanξ-limξ→+∞arctanξ=π2-(-π2) =π .

Exemple :On consid`ere l"int´egrale

3 0x

2-2x+ 5

x2-1dx . Commex2-1 = (x+ 1)(x-1), la fonction int´egr´ee est continue sur [0,1[?]1,3] et le seul probl`eme est enx= 1. Enx= 1, on a x

2-x+ 2

x2-1≂x→11

2-2 + 51 + 11x-1=2x-1.

Pourx >1 proche de 1, les fonctions sont positives (car 2/(x-1) est positive). La fonction x?→1/(x-1) n"est pas int´egrable pr`es de 1+car diverge comme une puissance-1. Donc?3 0x

2-2x+5

x2-1dxest divergente et n"a pas de sens en tant que nombre. Notons qu"on n"a pas besoin de regarder le probl`eme de 1 -car une seule divergence suffit `a conclure.

Exemple :On consid`ere?∞

0 xe-xdx . Notons quex?→xe-xest positive et continue sur [0,+∞[. Le seul probl`eme est donc la borne infinie. On remarque quexe-x=o(e-x/2) quandx→+∞carx=o(ex/2). Ore-x/2 65

Int´egrales g´en´eralis´ees

est int´egrable et positif pr`es de +∞, doncxe-xest aussi int´egrable en +∞et?∞

0xe-xdx

est convergente. On peut obtenir sa valeur par int´egrationpar partie 0 xe-xdx= limξ→+∞? 0 xe-xdx = lim ξ→+∞?-xe-x?ξ0+ limξ→+∞? 0 e-xdx =-limξ→+∞ξe-ξ+ limξ→+∞?-e-x?ξ0 = lim

ξ→+∞(1-e-ξ)

= 1. Notons le processus : on ´evite de faire les calculs avec la borne infinie pour ´eviter les probl`emes puis on passe `a la limite en v´erifiant que cela est possible.

4 Fonctions quelconques

4.1 Convergence absolue

Comme pour les s´eries, la convergence absolue entraine la convergence simple. Proposition 7.17.Soita?Ret soitb?]a,+∞]. Soitfune fonction continue par morceaux sur[a,b[telle que?b a|f(x)|dxsoit une int´egrale impropre convergente. Alors?b af(x)dxest aussi convergente et b a f(x)dx???? b a |f(x)|dx . D´emonstration :Supposons quefsoit r´eelle. On pose alorsf+= max(f,0) etf-= max(-f,0). On af±≥0 etf=f+-f-. C"est pour cela qu"on appellef±les parties positives et n´egatives def. Par ailleurs,|f|=f++f-et donc|f| ≥f±≥0. D"apr`es les r´esultats plus hauts, comme on travaille avec des fonctions positives, on a donc que les int´egrales?b af±(x)dxsont convergentes. Par lin´earit´e,f=f+-f-implique que?b af(x)dx est aussi convergente. Sifest `a valeur complexe, on d´ecompose aussi en parties r´eelle et imaginaire f= (Ref)+-(Ref)-+i(Imf)+-i(Imf)-. On estime ensuite parties r´eelle et imaginaire par|f| ≥max(|Ref|,|Imf|). 66

Int´egrales g´en´eralis´ees

Pour obtenir l"in´egalit´e, il suffit de commencer par l"´ecrire entreaetξ < bpuis de faire

tendreξversb.? Comme pour les s´eries, dans le cas g´en´eral, on distinguera trois natures possibles :

1. L"int´egrale

?b af(x)dxest divergente.

2. L"int´egrale

?b af(x)dxest convergente mais pas?b a|f(x)|dx. On parle alors desemi- convergence.

3. L"int´egrale

?b a|f(x)|dxest convergente, et donc aussi?b af(x)dx. On parle deconver- gence en valeur absolueouen modulepour les fonctions complexes. Quand une fonction ne sera pas localement de signe constant pr`es de l"endroit o`u il y a un probl`eme, il faudra donc distinguer les deux convergences diff´erentes. Comme pour

les s´eries, certaines manipulations ne sont pas a priori autoris´ees si l"int´egrale n"est que

semi-convergente. Dans certains cas, la convergence donc se prouve de fa¸con ´el´ementaire. Proposition 7.18.Soit[a,b]un intervalle compact deRet soitfune fonction continue par morceaux sur]a,b[qui est born´ee sur]a,b[, c"est-`a-dire qu"il existeM?Rtel que af(x)dxest absolument convergente. D´emonstration :La constanteMest int´egrable sur [a,b]. Par comparaison, comme|f|

est positive, on a que|f|est aussi int´egrable sur [a,b]. La proposition pr´ec´edente montre

quefest aussi int´egrable.? Cette proposition justifie que les probl`emes sont de deux types : une des bornes est infinie ou la fonction explose pr`es d"une borne finie. Mˆeme si la fonction a un comportement ´etrange sur une borne finie, si elle reste born´ee, elle seraint´egrable. Exemple :La fonctionx?→cos(1/x) est born´ee et donc int´egrable sur ]0,1]. Notons que la fonction en question ne peut ˆetre prolong´ee en une fonction continue par morceaux sur [0,1] carx?→cos(1/x) n"a pas de limite `a gauche en 0.

4.2 Utilisation de l"IPP

Nous avons d´etaill´e certaines techniques pour les s´eriesde signe quelconque comme les s´eries altern´ees ou la transformation d"Abel. Or nous avons vu que la transformation d"Abel

est une sorte d"int´egration par partie discr`ete. Dans le cas des int´egrales, cette int´egration

67

Int´egrales g´en´eralis´ees

par partie peut se faire plus simplement. Plutˆot qu"´enoncer un th´eor`eme g´en´eral, nous

allons plutˆot voir des exemples pour comprendre le processus.

Consid´erons lesinus cardinal

sincx=sinx x qui joue un rˆole important en traitement du signal et dans les transformations de Fourier.

On souhaite savoir si

quotesdbs_dbs1.pdfusesText_1
[PDF] intégrale de f x g x dx

[PDF] integrale de lebesgue exercice corrigé

[PDF] integrale de riemann exercices corrigés pdf

[PDF] intégrale définie exercices corrigés

[PDF] integrale double exercice avec corrigé

[PDF] integrale egale a 0

[PDF] intégrale généralisée exercice corrigé pdf

[PDF] intégrale indéfinie

[PDF] integrale nulle

[PDF] intégration de l'approche genre dans les projets de développement

[PDF] intégration des irlandais aux etats unis

[PDF] intégration des tice dans l'enseignement

[PDF] intégration du genre dans le cycle de projet

[PDF] integration enep 2017

[PDF] intégration linguistique scolaire et sociale primaire