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Qu'est-ce que la classe grammaticale?
La classe grammaticale est ce qu'on appelle aussi la nature du mot (opposée à sa fonction dans la phrase) . Il s’agit de ce qu’est le mot quand il est ou non dans une phrase.
Quelle est la classe grammaticale d'un sujet?
Le sujet n'appartient pas toujours à la même classe grammaticale. Dans les cas les plus fréquents, il peut être : un nom ou un groupe nominal ; Exemples : Le défilé commença.
Quelle est la classe grammaticale d'une phrase ?
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Quelle est la classe grammaticale d'un suffixe ?
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Les Carnets du Cediscor
Publication du Centre de recherches sur la didacticité des discours ordinaires16 | 2021
Analyse
contrastive du discours grammaticalLe métalinguistique en classe de L2
: quelques observations sur les conduites grammaticales et la compétence de communication en milieu scolaire polonais Metalinguistics in the L2 classroom: some observations on grammatical approaches and communication skills in Polish schoolsSebastian
Piotrowski
Édition
électronique
URL : http://journals.openedition.org/cediscor/5671DOI : 10.4000/cediscor.5671
ISSN : 2108-6605
Éditeur
Presses Sorbonne Nouvelle
Édition
impriméePagination : 88-99
ISBN : 978-2-37906-049-6
ISSN : 1242-8345
Référence
électronique
Sebastian Piotrowski, "
Le métalinguistique en classe de L2
: quelques observations sur les conduites grammaticales et la compétence de communication en milieu scolaire polonaisLes Carnets du
Cediscor
[En ligne], 162021, mis en ligne le 01 janvier 2021, consulté le 31 janvier 2021. URL
: http:// journals.openedition.org/cediscor/5671 ; DOI : https://doi.org/10.4000/cediscor.5671Les carnets du Cediscor
Carnets du Cediscor 16 - Contextualisations du discours grammatical pour un public slavophone 88© PSN, 2021
Le métalinguistique en classe de L2
: quelques observations sur les conduites grammaticales et la compétence de communication en milieu scolaire polonaisMetalinguistics in the L2 classroom: some observations on grammatical approaches and communication skills in Polish schools par Sebastian PiotrowskiRésumé/Abstract
Dans cet article, nous nous proposons de décrire di?érentes formes de conduites grammaticales telles qu'elles apparaissent dans le discours d'enseignants dans le contexte d'enseignement/apprentissage du français en milieu formel polonais. L'objectif est de ré?échir sur la pertinence des descriptions et des explications portant sur la langue cible dans la perspective de son appropriation par des apprenants non natifs. La description de pratiques e?ectives d'enseignement, dont certaines relevant de contextualisations, doit par ailleurs jeter de la lumière sur les rapports entre le métalinguistique comme vecteur de transmission de savoirs et le développement d'une compétence de communication, ainsi que sur la façon dont une culture éducative locale favorise et véhicule une approche spéci?que d'un code linguistique à enseigner/apprendre. ?e article o?ers an account of di?erent grammatical approaches that can be encountered in teachers' discourse in the context of teaching/learning French in Polish formal education settings. ?e aim of this paper is to re?ect the importance of the description and explanation of a target language as it is acquired by non-native learners. ?e description of e?ective teaching practices, some of which make use of contextualization, should also shed light on the relationship between metalinguistics as a vehicle for the transmission of knowledge and the development of communication skills, as well as on the way in which local educational culture may promote and convey a speci?c approach to the language to be taught/learnt.Mots-clés/Keywords Langue cible, apprentissage, enseignement, métalinguistique, contextualisation, description pédagogique, compétence communicative Target language, learning, teaching, metalinguistics, contextualization, pedagogical description, communicative competence Carnets du Cediscor 16 - Contextualisations du discours grammatical pour un public slavophone 89 U ne langue ou un usage ont un fonctionnement ; le grammairien peut le décrire sous forme de règles ; toutefois rien ne dit que ces règles soient davantage qu'une conven- tion adoptée par le seul grammairien » (Milner 1989, cité par Besse 2001 : 145). Dans cette perspective, un ouvrage de grammaire est une convention, tout comme les descriptions et les explications d'ordre grammatical que l'on fournit aux apprenants dans le cadre d'un ensei- gnement institutionnel et dont le but est de rendre compte du fonctionnement de la langue à enseigner/apprendre. Si l'approche communicative et l'approche actionnelle ont quelque peu éclipsé la question des explications grammaticales (Beacco, Kalmbach et López 2014),celles-ci continuent à être présentes dans l'immense majorité des classes de L2. En e?et, four-
nir de telles explications est considéré comme un outil qui aide les apprenants à structurer
leur compétence transitoire pour la rapprocher de la langue cible. L'input ordonné avec unfort apport d'informations métalinguistiques est aussi un des traits caractéristiques de l'ensei-
gnement/apprentissage scolaire, qui di?érencie celui-ci de l'appropriation d'une L2 en milieunaturel. Autant dans l'acquisition non guidée, l'apprenant doit induire les règles de fonction-
nement de la langue cible à partir de données partielles, largement aléatoires et non ordonnées
(Noyau 1980 ; Klein 1986), autant dans l'acquisition guidée, ces règles sont le plus souvent explicitement fournies par l'enseignant-expert (Gajo et Mondada 2000 ; Piotrowski 2018). En e?et, quelle que soit l'approche ou la méthode d'enseignement, les activités qui se mettent en place autour de la langue cible comportent toujours des éléments métalinguistiques, que ce soit sous forme d'explications grammaticales plus ou moins élaborées, de confrontations entre les systèmes L2 et L1, de réparations ou d'ajustements, ayant tous pour objectif de rendre l'appropriation plus facile. La langue cible à enseigner/apprendre, telle qu'elle est présentée dans des contexteshétéroglottes, n'est pas toujours celle que l'on connaît des descriptions élaborées pour le mar-
ché allophone (celui de la L1). Modi?cations, comparaisons originales, la L2 se laisse in?échir
par des descriptions locales originales, dans le but de faciliter la tâche des apprenants, que ce soit par des auteurs de manuels de grammaire ou par des enseignants lors des pratiques gram- maticales en classe de langue. Les traces des descriptions (issues des grammaires pédagogiques), telles que l'on peut en observer dans des classes de langue, apparaissent le plus souvent sous forme de verbalisa- tions ou de catégorisations regroupant des mots, des structures, des actes de parole ou autresunités. Tous ces éléments réfèrent à du savoir déclaratif à intégrer, modeler et transformer
en savoir procédural. En e?et, l'objectif ultime n'est pas de connaître la règle, mais de savoir
l'appliquer à bon escient dans la communication. Germain et Séguin soulignent à juste titre le caractère utilitaire d'un apprentissage grammatical : " On n'apprend pas la grammaire pour apprendre la grammaire. Si on le fait, c'est pour acquérir une certaine compétence gramma-ticale, intérioriser une connaissance grammaticale en vue d'en arriver à utiliser adéquatement
une langue » (Germain et Séguin 1995 : 33).Il existe de nombreuses façons de présenter des régularités langagières en classe de L2 :
règles explicites données par l'enseignant, schémas, tableaux, exemples, etc. Beacco (1993) en
distingue par exemple cinq : stockage d'information, visualisation des régularités sous formede schémas ou tableaux, présentation de régularités à travers des exempli?cations, description
explicite, reconstitution des régularités par les apprenants. L'auteur admet par ailleurs quele rôle - éventuellement facilitateur - du déclaratif et de la systématisation grammaticale en "
Carnets du Cediscor 16 - Contextualisations du discours grammatical pour un public slavophone 90classe de L2 ne peut être estimé en bloc. Selon Trévise (1992), une règle erronée est toujours
plus inhibitrice pour l'acquisition linguistique que le manque de règle. Citant de nombreux exemples issus de salles de classe, De Salins (2001) admet que les explications métalinguis- tiques portant sur le fonctionnement de la langue cible sont souvent problématiques. Les problèmes peuvent être en apparence super?ciels, d'ordre terminologique (étiquettes qui ne disent rien aux apprenants 1 ), ou plus fondamentaux, car en rapport avec le patrimoine méta- linguistique (le terme est de Cicurel 1985, citée par Flament-Boistrancourt 2001 : 76), les apprenants pouvant avoir, ou pas, de bagage métalinguistique issu de l'appropriation de leur L1. Ainsi parler de la L2, dans le processus d'enseignement/apprentissage de L2, peut com- porter plus de risques que parler la L2. Un lieu d'observation intéressant est donc celui des modes de présentation et de des- cription de la langue cible. En se référant à la notion de contextualisation (Beacco, Kalmbach et López 2014), on propose ici de relever des conduites grammaticales en classe de L2, obser- vées lors des activités métalinguistiques (présentation/description du fonctionnement du système linguistique, tâches grammaticales), pour examiner leur apport (force explicative/ référentielle) à l'apprentissage. On présentera d'abord un aperçu des travaux dans le domaine a?n de clari?er la notion même de contextualisation. Suivront la présentation du corpus, les analyses du terrain et la discussion autour des relations entre pratiques grammaticales observées et compétence de communication.1. La notion de contextualisation
Le terme et la notion de
contextualisation réfèrent explicitement à des travaux portant sur des pratiques grammaticales en classe de langue (Besse et Porquier 1991), ainsi qu'à ceux autour du statut et du fonctionnement de di?érents types de savoirs (par ex. savoirs ordinaires vs savoirs académiques) dans l'enseignement/apprentissage des L2 (Beacco 1997, 2001). Il s'agit en e?et des formes originales de description du français qui apparaissent dans le processusd'enseignement/apprentissage du FLE en milieu hétéroglotte et qui, par leur côté non stan-
dard, voire erroné, et relevant donc de savoirs non académiques, s'éloignent plus ou moins des
descriptions classiques proposées dans des ouvrages de référence par des chercheurs franco- phones reconnus, qu'ils soient linguistes, didacticiens ou enseignants-chercheurs. Ces contextualisations ont vocation à apparaître aussi bien dans des ouvrages de grammaire que dans le discours des enseignants. L'intérêt d'étudier di?érentes formes decontextualisation résiderait dans le fait qu'elles soient originales (correctes ou déviantes) par
rapport à des descriptions classiques. Selon Beacco, Kalmbach et López (2014 : 4), l'objectif de telles études serait d'améliorer la description grammaticale externe (c'est-à-dire propre aumilieu hétéroglotte de l'enseignement du français) en la rendant plus conforme aux acquis de
la linguistique française. À noter néanmoins que la notion de contextualisation possède aussi
des acceptions moins normatives, certains auteurs (voir Bruley, Fouillet, Stratilaki-Klein et 1.Le terme étiquette réfère ici au métadiscours tel que dé?ni par Trévise (1997 : 41) : " un jeu d'étiquettes au
moyen desquelles on tente, le plus souvent par le biais de métaphores plus ou moins labiles, de ?xer des
concepts ou des notions pour représenter les objets que sont les langues et leurs fonctionnements dans les
di?érents types de communication ». Carnets du Cediscor 16 - Contextualisations du discours grammatical pour un public slavophone 91Weber 2014
; Bruley et Meszaros 2015) employant ce terme pour désigner des descriptions grammaticales que l'on ne trouve pas simplement dans des grammaires françaises. Dans cecas, contextualisation renvoie à des descriptions inédites, taillées sur mesure pour l'apprenant
local, et non nécessairement à des descriptions déviantes. Plusieurs types de recherche complémentaires se laissent dessiner dans ce contexte : étude d'ouvrages de grammaire locaux (Bruley et Starościak 2014 ; Bruley et al. 2014 ; Bruley et Meszaros 2015), étude de verbalisations d'apprenants à propos de la langue cible dans descontextes hétéroglottes (Starościak 2016) ou encore étude du discours des enseignants. Ce
dernier peut être abordé de deux façons : soit à travers des entrevues (voir Kakoyianni-Doa
et Monville-Burston 2015), soit à travers des productions in vivo dans des classes de FLE, comme c'est le cas de l'étude présentée ici. Dans les analyses qui suivent, nous proposons d'élargir la notion de contextualisationqui référera ici à des pratiques grammaticales et descriptions pédagogiques qui nous semblent
caractéristiques pour l'enseignement/apprentissage de L2 en milieu scolaire polonais (même si certaines pratiques relevées ici peuvent probablement se laisser observer dans d'autres contextes scolaires). Soulignons encore que l'objectif n'est pas de fournir ici des exemples illustrant des conduites d'enseignement défaillantes, mais bien d'interroger les rapports complexes entre le métalinguistique (discours de l'enseignant et pratiques grammaticales) et l'apprentissage.2. Les données
Tous les extraits qui apparaissent dans nos analyses proviennent d'un corpus que nous avons recueilli dans di?érentes classes de l'enseignement secondaire en Pologne. Recueilli à des ?ns de recherche sur la gestion des tâches (Piotrowski 2006) et sur les négociations interaction- nelles en classe de langue (Piotrowski 2011), ce corpus compte environ 150 leçons de français enregistrées in vivo. Tous les enseignants et tous les apprenants observés sont polonophones. Dans les transcriptions commentées ci-dessous apparaissent deux enseignantes et plusieurs groupes d'apprenants (2 e , 3 e et 4 e année d'apprentissage du français) 2 Le corpus recueilli n'est pas représentatif de l'enseignement/apprentissage des L2 en Pologne, ni par sa taille, ni par sa diversité. Il permet néanmoins d'entrevoir certaines pra-tiques qui, confrontées à celles observées et décrites dans d'autres recherches (Pawlak 2009
Kouhan 2012), peuvent être considérées comme relativement typiques de l'appropriation des langues en milieu institutionnel polonais.3. Le métalinguistique en contexte
: analyses du terrain L'objectif de cette partie est de présenter des exemples du terrain illustrant la place et lerôle des activités métalinguistiques dans le contexte étudié. Cette présentation de données
commentées doit permettre de mettre en perspective la question de la contextualisation et d'approcher les rapports entre conduites grammaticales/métalinguistiques et compétence de 2. Les conventions de transcription sont les suivantes: E - enseignant, AN, SY, ANK, etc. - apprenants,- segment en polonais, [= xxx] glose en français, x.../ x... - auto-correction, - commentaire du transcripteur, + - pause courte, ++ - pause longue, (xxx) - segment transcrit phonétique en jeu la description de la langue cible et 3) la traduction comme procédé facilitateur relevant maticale, héritée principalement de l'enseignement de leur L1. Il n'est donc pas étonnant que że w drugiej klasie nauczyliśmy się zdań z dwoma zaimkami w zdaniu to ćwiczenie róbmy tak des phrases avec deux pronoms on fait cet exercice de telle façon qu'il y ait là où c'est possible côté, leur sert à exécuter des tâches et, de l'autre, à justi?er leur choix, comme ci-dessous : Pour réussir cette tâche, on le voit clairement, les apprenants doivent non seulement connaître le métalexique approprié (présent, passé, " transformation »), mais ils doivent aussi savoir jus- véritable objet d'analyse et les apprenants sont amenés à restituer des règles de son fonction- nement. On voit là aussi une nette dominance du modèle de la langue écrite sur les usages de par l'enseignante au pro?t du " présent au passé ». L'imparfait devient donc le présent au passé, la règle est parfaitement restituée par l'apprenante (ZA) et la tâche est réussie. On peut cependant se demander quel est le pouvoir référentiel d'une telle formule comme " le présent au passé » pour les apprenants polonophones. On n'apprend rien sur les règles d'usage en L2, alors qu'on sait que " la règle » peut être appliquée avec plus ou moins de souplesse en fonction de la situation et que l'emploi de l'imparfait en tant que " présent au passé » (jugé " très impor- natifs. La règle " le passé composé dans la principale, donc l'imparfait dans la subordonnée » est suivie plus à l'écrit qu'à l'oral, et on peut couramment entendre des locuteurs natifs du qui ne font pas sens pour les sujets. Et l'e?cacité de ce type de discours ne peut être que très réduite : la règle fonctionne à vide pour faire des phrases. Ce type de discours (comme la règle " le présent au passé »), mi-savant - mi-ordinaire, véhiculé par les enseignants et restitué par c'est bien l'enseignement qui est évalué, non l'apprentissage. Le problème n'est pas le degré d'adéquation de la règle, mais sa ?nalité et son utilité en dehors de la classe. Il s'agit de resti- tuer ce qui avait été enseigné sans se soucier des contextes d'emploi. Flament-Boistrancourt (2001 : 80), qui s'intéresse à la communication métalinguistique, remarque : " c'est le recours à ces savoirs partagés qui permet à la micro-société de la classe de fonctionner et de se consti- voit très bien, est un espace où les enseignants et les apprenants se sentent en sécurité (questions à propos de la langue cible et réponses attendues) et aussi à des règles, dont la force diverses et variées (ces sources échappent largement à l'analyse des chercheurs), formation et observations/expériences personnelles de l'enseignant. C'est donc l'éclectisme qui règne dans l'enseignant est " souvent obligé de bricoler des explications à ses risques et périls » (Clavères3.1. Métatermes et manipulations métalinguistiques
Les apprenants de L2 qui évoluent en contexte scolaire polonais possèdent tous un bagage métalinguistique relativement important, du moins pour ce qui est de la terminologie gram- żeby było tam gdzie się da po dwa zaimki
[= je vous rappelle qu'en deuxième année on a appris 8. A+AR proposait
9. E " proposait » un imparfait " ce qu'il lui » donc " ce que » c'est très important " lui proposait » pourquoi l'imparfait? pourquoi l'imparfait? et pas le présent? Żanna? 10. ZA
parce que c'est le présent au passé 11. E oui parce que c'est le présent? 12. ZA
au passé 3.2. Bricolages métalinguistiques
: l'accord du participe passé En classe de L2, les informations portant sur la langue cible, mises à disposition des appre nants, peuvent provenir de di?érentes sources : manuels de grammaire, aides numériques 1982, cité par Besse et Porquier 1991 : 118). Les échanges dans les classes observées en portent
aussi des traces, comme dans ce fragment ci-dessous : [3] [TK2/020497/II] JO note]
1. *Nous achèterons une voiture quand nous auront gagnés assez d'argent. 2. E Joanna "nous aurons" "o" "n" "ont"?
3. JO tak [= oui] 4. E nous? "ont"? 5. JO+A
? "s" 6. JO trzeba uzgodni ć? [= il faut accorder?]
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