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Inspection générale des
affaires socialesN° 2014-131R
Inspection générale
des financesN°2014-M-083-01
Inspection générale de
O·pGXŃMPLRQ QMPLRQMOH
N°2015-028
Inspection générale de
O·MGPLQLVPUMPLRQ GH
O·pGXŃMPLRQ QMPLRQMOH HP
de la rechercheN° 2015-028
Patrice Borel Anousheh Karvar 0HPNUHV GH O·HQVSHŃPLRQ JpQpUMOH GHV MIIMLUHV VRŃLMOHVMiriam Bénac Jean-Pierre Collignon
0HPNUHV GH O·HQVSHŃPLRQ JpQpUMOH GH O·pGXŃMPLRQ QMPLRQMOH
Rémy Gicquel Jean-Marc Goursolas 0HPNUHV GH O·HQVSHŃPLRQ JpQpUMOH GH O·MGPLQLVPUMPLRQGH O·pGXŃMPLRQ QMPLRQMOH et de la recherche
Eric Garandeau
Morgane Weill
0HPNUHV GH O·Inspection générale des finances
Établi par
RAPPORT
Mai 2015 -
Évaluation des partenariats entre le monde
éducatif et le monde économique en faveur deO·LQVHUPLRQ professionnelle des jeunes (MAP)
2 RAPPORT IGAS 2014-131R/IGF 2014-M-083-01/IGEN 2015-028/IGAENR 2015-028
IGAS, RAPPORT N°IGAS 2014-131R/IGF 2014-M-083-01/IGEN 2015-028/IGAENR 2015-028 3SYNTHESE
Par lettre en date du 8 octobre 2014, la ministre de lducation nationale, de lenseignementsupérieur et de la recherche, le ministre du travail, de lemploi, de la formation professionnelle et
du dialogue social, et le ministre de lconomie, de lindustrie et du numérique ont demandé auchef du service de linspection générale de ladministration de lducation nationale et de la
recherche, au doyen de linspection générale de lducation nationale, à la cheffe de service de
linspection générale des finances et au chef de linspection générale des affaires sociales que soit
conduite une mission dvaluation du partenariat de lducation nationale et de lenseignement supérieur avec le monde économique pour linsertion professionnelle des jeunes.La mission a été réalisée conformément aux principes qui président aux évaluations dans le
cadre de la modernisation de laction publique (MAP), en particulier en associant les parties
prenantes aux différentes étapes du processus évaluatif. En outre, la mission a bénéficié de lappui
méthodologique du secrétariat général pour la modernisation de laction publique (SGMAP). Dans un premier temps, il est demandé à la mission de dresser un diagnostic permettant de disposer dun état des lieux des partenariats existants aux niveaux national et académique souslangle de lefficacité, de la qualité et de lefficience, les bonnes pratiques devant faire lobjet
dune attention particulière.Dans un second temps, il lui est demandé de définir plusieurs scénarios damélioration et de
changement dchelle précis et opérationnels. Dans ce cadre, des recommandations sont attenduesen matière de gouvernance, dorganisation, de doctrine et dindicateurs avec lobjectif dune
meilleure insertion professionnelle, différée ou immédiate, des élèves et des étudiants.
régionales en académies et enfin, à commanditer, en partenariat avec le SGMAP, une enquête
qualitative réalisée par BVA pour explorer les représentations et les attentes des parties prenantes.
Au niveau national, ont été interrogés les directions des administrations centrales concernées
ainsi que leurs services experts, les organisations syndicales et patronales, lassociation des régions
de France, les divers opérateurs intervenant dans les champs du travail et de lemploi, de
lenseignement professionnel, de lenseignement supérieur et de la recherche, des branches
professionnelles ainsi que le monde associatif.Au nivea
), les services des conseils régionaux et les représentants du monde économique. Le choixdes six académies, Caen, Lille, Lyon, Montpellier, Strasbourg et Versailles, ne procède pas de la
volonté de constituer un échantillon représentatif mais de la préoccupation de pouvoir observer
académies diversifiées par ailleurs.Enfin, des " focus groupes »
technologique et de dirigeants de PME. Réunis en groupes de parole à petits effectifs de 10 à 12
personnes, les personnes interrogées ont exprimé leurs attentes à lgard des partenariats École-
Entreprise.
4 RAPPORT IGAS 2014-131R/IGF 2014-M-083-01/IGEN 2015-028/IGAENR 2015-028
Le périmètre de lvaluation porte sur les accords-cadres et les conventions de coopérationque le ministère de lducation nationale, de lenseignement supérieur et de la recherche a signés
avec des partenaires du monde économique ; il sinscrit dans le champ des relations que lEcole etlUniversité nouent avec le monde économique, le monde socioprofessionnel et le service public de
lemploi en perspective dune insertion professionnelle réussie des jeunes. Cependant, pour desraisons qui tiennent au délai imparti, aux moyens engagés dans la mission, et au travail confié à
dautres missions interministérielles ou ministérielles sur des thématiques voisines, la mission a
restreint son champ dobservation et na pu traiter certaines des questions évoquées dans la lettre de
cadrage accompagnant la lettre de mission. Sagissant de lenseignement supérieur et de la recherche, la mission na pas eu lambitiondtablir un état des lieux exhaustif des partenariats que nouent les établissements denseignement
supérieur dans leur grande diversité avec le monde économique. En particulier, le partenariat très
riche, existant dans le domaine de la recherche et de linnovation qui a dautres finalités que
linsertion professionnelle des étudiants, na pu être observé qu la marge. La mission sest
attachée plus modestement à appréhender les forces et faiblesses des partenariats conduits à des
fins dinsertion professionnelle par les universités ressortissant des territoires concernés par le
choix de visiter six académies et régions. Elle a complété son champ dobservation en rendant
visite à une grande université parisienne, luniversité Pierre et Marie Curie, et à une école
dingénieurs, lcole des mines dAlès, lors de son déplacement dans lacadémie de Montpellier.
Parmi les bénéficiaires des partenariats étudiés, si les élèves de collège et de lycée, les
étudiants inscrits dans les établissements de lenseignement supérieur, les enseignants, les
conseillers dorientation psychologues scolaires, les personnels de direction ont pu être interrogés
notamment dans le cadre de ltude qualitative conduite en partenariat avec le SGMAP, en revanche il na pas été possible dy inclure les parents dlèves. Sagissant de la mise en uvre du parcours individuel d'information et de découverte dumonde économique et professionnel (PIIODMEP), lexpérimentation nationale conduite par la
direction générale de lenseignement scolaire dans 400 établissements scolaires nest menée que
depuis le mois de janvier 2015. Une mission, confiée à linspection générale de lducation
nationale, est conduite actuellement sur ce sujet.interministérielle, également issue de la feuille de route de la grande conférence sociale de juillet
2014, a été conduite
produits récemment sur la question, dont le rapport IGA-IGAS-IGAENR-IGEN sur " les freins nonfinanciers au développement de lapprentissage »1. La mission sest surtout attachée à lexaminer
dans le cadre de lapplication des conventions signées avec les organismes habilités à collecter la
taxe dapprentissage. ar la mission pour Enfin, la mission avait pour ambition de construire une étude dréaliser a posteriori, dans la mesure où les universités interrogées ne disposaient pas toutes de
tenariats1 Rapport IGAS n°2013-145R/IGA n°14-013/13-122/01/IGAENR-IGEN n°2014-006.
IGAS, RAPPORT N°IGAS 2014-131R/IGF 2014-M-083-01/IGEN 2015-028/IGAENR 2015-028 5 Le diagnostic que dresse la mission est établi dans ce rapport assorti de cinq annexes portant sur les cinq axes de travail suivants : ¾ les représentations, attentes et doctrine des parties prenantes des partenariats ;¾ les accords-
supérieur ;¾ les pratiques territoria ;
¾ : objectifs poursuivis, ressources mobilisées. Au terme de leurs investigations, les rapporteurs ont identifié trois univers distinctsdintervention des acteurs publics et privés au profit des partenariats école-entreprise autour
desquels ils ont bâti leurs scenarii dvolution. Le premier univers est composé dinitiatives locales prises par des chefs dtablissements ouprésidents duniversité, avec ou sans impulsion des autorités académiques, parfois reliées à des
actions conçues au niveau national (Semaine École-Entreprise, Semaine de lindustrie),clairement inscrites dans la mission statutaire dinsertion professionnelle des étudiants dans
lenseignement supérieur (la loi LRU de 2007).Insuffisamment " appariées » avec celles conduites par le service public de lemploi au
niveau local et régional portant sur les mêmes objectifs, ces initiatives locales sont rarement
coordonnées au niveau régional. Tout en identifiant les structures et les actions les plus porteuses
en la matière, la mission propose den accroître lefficacité et lefficience, de les pérenniser au-delà
des acteurs originels, de favoriser la mise en uvre dans lensemble des établissements scolaires. Elle formule des recommandations quant aux modalités de coordination institutionnelle des actionsà lchelon local et régional.
Le deuxième univers comprend les accords de partenariat signés avec quelques grandesentreprises, certaines branches professionnelles et des associations ayant pour objet social le
rapprochement du monde éducatif et de la sphère économique. Caractérisés notamment par une absence de cohérence densemble dans le choix des partenaires et motivés principalement par ltablissement de relations de confiance et laffichagerenouvelé de lattachement à linsertion professionnelle des jeunes, ces accords génèrent des
actions qui ne mobilisent pas de ressources humaines et financières clairement identifiées, à
lexception de celles mises à disposition des associations dédiées.Dans la mesure où ils ne poursuivent pas toujours dobjectifs précis ou de plans de
développement suivis lors des points davancement, la mission sinterroge sur la pertinence de leurpoursuite en ltat. Sauf à se satisfaire dune forme de " diplomatie de salon » ou à les requalifier
en " charte », se pose, aussi, la question des ressources financières et humaines mises à leur
service, y compris bénévolement, comme celle de la valorisation budgétaire de ces ressources et de
leur calibrage en fonction des objectifs préalablement définis avec précision. Un troisième univers, bien plus structuré que les deux premiers, pleinement inscrit dans lasphère de la formation professionnelle initiale, concerne les conventions-cadres de coopération
conclues depuis des dizaines dannées avec certaines branches professionnelles volontaires pour la promotion des métiers et de lenseignement professionnel, sous contrat dapprentissage et sous statut scolaire. Pour la mission, à lexception notable dune voire deux conventions, leur suivi réglementaire demeure sommaire et sans finesse ; les actions conduites sont rarement évaluées, encore moinsvalorisées lorsquelles présentent un intérêt réciproque reconnu par la profession concernée comme
par lducation nationale et lEnseignement supérieur.6 RAPPORT IGAS 2014-131R/IGF 2014-M-083-01/IGEN 2015-028/IGAENR 2015-028
Les recommandations de la mission concernent tout autant leur pilotage opérationnel, dEnseignement supérieur, Travail, Économie), ainsi que par les conseils régionaux au titre de leurs
compétences récemment élargies en la matière.Pris dans leur globalité, ces trois univers juxtaposent, de manière relativement étanche, des
pratiques individuelles et des structures institutionnelles plus ou moins coordonnées. Par ailleurs,
les ressources mises à leur service ne sont pas clairement identifiées. Enfin, leurs contributions à
lorientation des jeunes comme à lacquisition de compétences susceptibles de favoriser leur accès
à lemploi sont très rarement mesurées. Les clés dun changement dchelle des partenariats se
trouvent donc principalement dans les réponses à apporter en termes de clarification de la doctrine
daction afin den déterminer les objectifs, les publics, les actions, leur suivi et leur évaluation.
Non exclusifs, les deux scenarii proposés par la mission (recommandations 1 à )visant à améliorer leur efficacité à partir des bonnes pratiques obse académique-régionale)professionnelle des jeunes. Car, si ces derniers constituent une population hétérogène
supérieur et la prolongation de la durée des études, les jeunes sont aussi largement marqués par
développement des emplois aidés et des situations intermédiaires entre formation et activité. Leur
condition soci rigidités du marché et du droit du travail les concernant. Au-delà, en renouant avec ses principaux destinataires, en se fixant clairement des objectifsdun accrochage scolaire accru, dune orientation davantage éclairée et donc choisie, dune
insertion professionnelle réussie, cette politique publique donnerait, un sens à la volonté affirmée
des parties prenantes quant à la pertinence du principe des partenariats pour favoriser le dialogue
entre les pouvoirs publics, le monde éducatif et la sphère économique et ce, malgré labsence de
preuves tangibles concernant leur impact. partenariats en principes s et assumés, alors même que les dispositifs dédiés nesont que rarement identifiés par leurs bénéficiaires-cibles. est en ce sens que les deux scenarii de
réforme sont proposés. IGAS, RAPPORT N°IGAS 2014-131R/IGF 2014-M-083-01/IGEN 2015-028/IGAENR 2015-028 7Sommaire
SYNTHESE ................................................................................................................................................................... 3
1 LES REPRESENTATIONS, ATTENTES ET DOCTRINE DES PARTIES PRENANTES
DES PARTENARIATS ............................................................................................................................................. 13
1.1 I·ENSEIGNEMENT SCOLAIRE ET L·ENSEIGNEMENT SUPERIEUR FONT L·OBJET D·UN
CONSENSUS REPUBLICAIN, MALGRE DES DIVERGENCES PROFONDES EXPRIMEES PAR LESDESTINATAIRES DES PARTENARIATS ............................................................................................... 13
1.1.1 IM PLVVLRQ M ŃRPPMQGp HQ SMUPHQMULMP MYHŃ OH 6*0$3 XQH pPXGH TXMOLPMPLYH j O·LQVPLPXP
BVA pour cerner les représentations et les attentes des parties pUHQMQPHV j O·pJMUG GH O·eŃROH HP GHV
partenariats .............................................................................................................................................................. 13
1.1.2 I·pPXGH ŃRQGXLPH SMU %9$ SRXU OM PLVVLRQ PHP HQ pYLGHQŃH TXH O·eŃROH HVP MVVRŃLpH j XQ
triptyque de missions et de valeurs fondamentales .......................................................................................... 14
1.1.3 Plusieurs défaillances ont été identifiées par les personnes interrogées ............................................ 14
1.1.4 IM OLpUMUŃOLH MŃŃRUGpH SMU OHV SMUPLHV SUHQMQPHV MX[ PLVVLRQV GH O·eŃROH YMULH VHORQ OHXU U{OH
et leur positionnement .......................................................................................................................................... 15
1.1.5 IHV SHUVRQQHV LQPHUURJpHV RQP VRXOLJQp SOXVLHXUV IUHLQV j O·LQPpJUMPLRQ GH O·LQVHUPLRQ
SURIHVVLRQQHOOHFRPPHXQREMHFWLISULQFLSDOGHOquotesdbs_dbs7.pdfusesText_13
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