[PDF] repérer le mal etre de l adolescent - diapo PPT

Par Familipsy formation@familipsy.com / 87 718 908Nathalie Colin-Fagotin, Psychologue de la famille, auteure & formatrice Adolescent

Ça ne va pas, mais c'est... normal !Des hauts et des bas Frustrations, déceptions, jalousies, stress, anxiété, conflits familiaux font partie du vécu adolescent Aider pour faire face et rebondir : pistes Le rôle éducatif peut consister à aider l'ado à s'armer pour vivre au mieux les contrariétés de la vie

Quand doit-on s'inquiéter ?L'intuition des adultes autour de lui (parents, enseignants, professionnels) : mieux vaut vérifier et faire erreur que de passer à côté d'un mal-être. Des changements importants dans les comportements de l'adolescent (école, famille, personnel). La durée des changements : s'ils s'étalent sur plusieurs semaines. L'accumulation des changements (comportement, humeur, niveau scolaire) Le jeune âge des comportements à risque : absentéisme, consommation de toxiques

Les 4 domaines où des signes peuvent apparaitre1- Modifications de l'humeur : irritabilité, émotions " à fleur de peau », cyclothymie, perte de confiance en soi, tristesse chronique, réactions disproportionnées... 2- Modifications du comportement (à la maison, à l'école) : agitation/nervosité, idées noires, difficultés à se concentrer, mensonges, vols, fugues, crises, automutilations, isolement, repli sur soi, absentéisme scolaire, bagarres, troubles de la conduite...

Les 4 domaines où des signes peuvent apparaitre3- Modifications des habitudes (alimentaires, de sommeil) : troubles du sommeil (insomnies, cauchemars, difficulté à s'endormir), devoirs, alimentaires, désintérêt pour ses loisirs ou l'école, addictions... 4- Modifications de l'état de santé : dégradation, prise ou perte de poids, fatigue, étourdissements, infections, maux physiques sans cause biologique (mal de tête, de ventre), négligences corporelles, perte d'appétit, nausées...

Spécificités du mal-être de l'adolescentL'adolescence est une période de grands bouleversements qui perturbent l'adolescent Les relations avec les parents changent. Les adolescents ont du mal à verbaliser ce qu'ils vivent et ressentent Souvent, ils "passent à l'acte" et traduisent dans leur comportement ce qu'ils n'arrivent pas à dire avec des mots : conduites à risque, scarifications...

Les scarifications : DéfinitionsIl s'agit de mutilations, de blessures physiques directes (par exemple des entailles ou encore brulures, griffures, cognements ) affligées volontairement. Cependant, c'est rarement réfléchi au préalable, prémédité : il s'agit plus d'un acte impulsif (différencier des effets de mode collective). Dans 80 % des cas, il s'agit de scarifications ; c'est-à-dire des coupures à l'aide d'objets tranchants. Comprendre : un comportement impulsif autodestructeur (peut conduire au suicide). Localisation : intérieur du bras Risques majeurs : infection (objets non stériles et négligence de soin), pertes de sang conséquentes, suicide et récidive.

Les scarificationsCauses : problématique relationnelle (familiale, sentimentale/amoureuse ou les deux combinés). Âge : principalement à l'adolescence (12-24 ans). Profil : fille, adolescent avec d'autres signes de mal-être (dépression, stress++, angoisses, manque affectif majeur, basse estime de soi) Comment : Les scarifications interviennent quasiment toujours après un " déclencheur ». Elles prennent la forme d'une " crise » compulsive (sentiment de perte de contrôle). Connaitre le déclencheur permet de comprendre la cause et donc d'y remédier.

Analyse psychologiqueL'agression bien que tournée vers soi aurait comme cible celui qui est considéré comme responsable du mal-être. C'est paradoxalement un appel à l'aide ultime quand les mots ne suffisent plus. C'est une façon de rester dans la réalité quand on a " l'impression de devenir fou ». La douleur physique vient se substituer à la douleur morale avec une sensation de soulagement, ressentie après la crise. Un sentiment de culpabilité tenace qui rendent confus les sentiments de l'adolescent.

Guide d'intervention suite au constat de scarificationsEntendre sans juger, sans dramatiser, ni minimiser, sans paniquer, ni ignorer. Souligner la gravité de ce qui vient de se produire, et la nécessité de soigner au plus vite la blessure. Inviter à prendre un temps d'échange pour que l'adolescent puisse verbaliser ce qui n'a pas pu l'être. Orienter vers une psychologue ou un psychiatre spécialisé. Proposer un comportement alternatif. Prendre en charge, faire régulièrement le point avec l'adolescent, jusqu'à totale " rémission ».

Pour une prise en compte des particularités personnellesChacun a sa propre manière de réagir : les changements ont du sens que dans la mesure où ils sont comparés aux " habitudes » de l'adolescent Les plaintes ou réactions dans une situation de mal-être reviennent habituellement : Pleurs ? Insomnies ? Mal de ventre ? Agressivité ? Nervosité? Isolement ?... >>Il s'agit donc de décoder le langage habituel et familier de l'adolescent

Causes possibles d'un mal-êtreDifficultés personnelles : à se faire des copains, déception sentimentale (amicale ou amoureuse), trouble (hyperactivité, Dys, handicap) Famille : deuil, séparation, disputes fréquentes, sentiment de ne pas être compris, conflits récurrents avec les parents Ecole : Sentiment d'échec à l'école, moqueries, relation difficile avec un enseignant, difficultés d'apprentissage

Que faire quand des signes de mal-être apparaissent ?Aucun signe n'est à prendre à la légère : un signe léger ou " non-bruyant » peut devenir plus grave avec le temps s'il n'est pas pris en charge. L'adolescent ne comprend souvent pas lui-même ce que " veut dire » son comportement : le décrypter permet d'identifier des causes et donc d'envisager des solutions. Identifier " l'univers » dans lequel se situe la cause du mal-être : (famille, école, amis ou personnel étant les " univers » importants d'un adolescent) Une orientation cohérente et en lien avec la cause du problème peut être la meilleur option si l'on se rend compte que la situation nous " dépasse ». Les erreurs à éviter : propos ironiques, sarcastiques ou de second degré : infructueux et souvent vexant pour l'ado.

Peut-on faire une évaluation ?Des questionnaires et tests existent : pour évaluer la dépression de l'adolescent Un outil simple peut permettre à un adolescent d'estimer son mal-être : lui demander d'estimer son état de bien-être sur une échelle de 0 à 10 (10 étant un état de bonheur total). C'est un bon moyen d'amorcer une dialogue plus approfondi. Les signes d'alerte des scarifications : des vêtements aux manches longues, des dispenses pour la natation sans raison médicale,

Si un adolescent va mal, comment amorcer un dialogue avec lui ?Se rendre disponible et à son écoute, à un moment calme où vous pourrez vous isoler et à l'abri des regards (l'adolescent est très sensible au regard des autres). Commencer par dire ce qu'on a remarqué : un changement, une attitude, un fait concret... Donnez-lui la raison qui vous pousse à vouloir en discuter : vous voulez comprendre ? Vous vous inquiétez ? Donnez-lui votre sentiment : dites-lui que vous pensez que quelque chose le préoccupe ou ne va pas et que vous êtes disposé(e) à en parler.

Si il ou elle se confie à vous, quelle est l'attitude la plus favorable ?Ecoutez sans juger Laissez-le/la aller au bout et "vider son sac" avant de parler Evitez les : "tu aurais dû", "tu dois", "c'est rien, ça va passer", "moi, à ton âge" Essayez de vous mettre à sa place pour le/la comprendre

Quelques conseils en +Ne le forcez pas à parler : il pourrait se renfermer plus encore. Proposez-lui un autre moment pour en discuter. Laissez-lui du temps pour s'ouvrir à vous : le lien de confiance est le meilleur moyen de favoriser les confidences. Ne dramatisez pas la situation (même s'il s'agit de ses notes ou de sa santé) : il pourrait avoir peur et se décourager. Laissez vos pensées d'adulte de côté et vos appréhensions et essayez plutôt de vous mettre " du côté de l'ado » : les adultes vivent dans l'anticipation et l'ado vit dans le présent. Donnez-lui des solutions réalistes, concrètes et accessibles.

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