[PDF] Synthèse des diagnostics dautonomie protéique réalisés en 2016

View - Download Synthèse des diagnostics dautonomie protéique réalisés en 2016

Previous PDF

Next PDF

TERUnic : Suivi de fermes

Nous remercions l'Europe et la région des Pays de la Loire qui soutiennent financièrement ces travaux dans le

cadre du projet TERUnic animé par le Pôle Agronomique Ouest. TERUnic fait partie du programme de recherche et d'expérimentation SOS PROTEIN.

porcins

Année : 2017

Synthèse des diagnostics d'autonomie protéique réalisés en 2016 dans 20 fermes porcines

20 exploitations porcines : une grande diversité de situations

Utilisateurs de... Lien au sol Cheptel truies

Les 20 élevages porcins suivis dans le cadre du projet TERUnic sont répartis pour moitié en Bretagne et moitié en

Pays de la Loire. Tous les éleveurs sont

naisseurs engraisseurs à l'exception d'un

élevage biologique naisseur. Tous ces

élevages mettent déjà en oeuvre un ou

plusieurs leviers d'amélioration de l'autonomie protéique (voir page 4) ou vont le faire à partir de l'année 2017. Ils sont en production conventionnelle standard (60%), en démarche mâles entiers (10%), en production label rouge (15%) ou en agriculture biologique (15%).

Les pages 2 et 3 concernent

uniquement les 17 élevages en agriculture conventionnelle. Le profil des 3 élevages biologiques est présenté en page 4.

EN QUOI CONSISTE LE SUIVI ?

Dans les 20 élevages, deux diagnostics

d'autonomie protéique (outil DEVAUTOP) sont réalisés dans le cadre du projet TERUnic. Le premier a été réalisé en 2016 pour décrire la situation initiale de l'atelier porc (sur la base des données 2015). Un second diagnostic DEVAUTOP sera réalisé en 2018 (données 2017) pour décrire la nouvelle situation suite à la mise en oeuvre d'un ou plusieurs leviers d'amélioration de l'autonomie protéique (voir page 4). 2 Pas de lien évident entre autonomie protéique et efficacité protéique L'autonomie protéique de l'ate lier porc est estimée en divis ant la MAT in tra-consommée

(produite et valorisée sur l'exploitation) par la MAT totale consommée (apports par les aliments).

Dans notre échantillon, les valeurs varient entre 0 % et 47 %, avec une valeur médiane à 20%. Le

lien au sol de l'atelier porc influence fortement l'autonomie protéique, puisque sans lien au sol, il

n'y a pas d'autoconsommation possible. En revanche, pour un lien au sol comparable, le niveau d'autonomie protéique varie en foncti on des contraintes de l'exp loitation (conditions

pédoclimatiques, rendements,...) mais également en f onction des choix faits par l'a griculteur

(assolement, cultures de vente, fertilisation,...).

L'efficacité protéique est calculée en divisant la quantité de MAT consommée par le nombre de

kilos de carcasse produits sur l'atelier porc. Elle est exprimée en kg de MAT / 100 kg de carcasse.

Dans notre échantillon, les valeurs varient de 51 à 68 kg MAT / 100 kg de carcasse, avec une

valeur médiane de 56 kg. L'efficacité protéique est indépendante du lien au sol de l'exploitation.

Elle chiffre la capacité de l'éleveur à optimiser sa consommation de protéines. Elle est influencée

par les performances techniques de l'élevage (productivité et indice de consommation) et/ou par

les choix de conduite de l'éleveur (teneur en MAT des aliments, conduite alimentaire ...). Relation entre autonomie protéique (%) et efficacité protéique (kg MAT/100 kg carcasse)

Les élevages les plus autonomes ne sont pas forcément les plus efficaces. Sur le graphique, les

points verts représentent les 8 élevages conventionnels des Pays de la Loire. Deux élevages sont

confondus sur l'un des point s (autonomie 28 % et efficacité 56 kg). Les po ints orange représentent les 9 élevages conventionnels bretons. Les élevages très autonomes ont souvent les plus grandes marges de progrès possibles

sur l'efficacité protéique. Seuls 1/3 des élevages sont à la fois autonomes et efficaces.

Les élevages peu autonomes peuvent être soit très efficaces (surtout en Bretagne) soit peu efficaces (surtout dans les Pays de la Loire). 3 Diversifier la ration des porcs et améliorer la provenance géographique des protéines consommées Pour analyser la provenance géographique des protéines indépendamment du niveau d'autonomie

protéique, nous avons évalué la provenance des protéines consommées en utilisant les résultats du

diagnostic DEVAUTOP : • MAT " régionale » = MAT achetée " tracteur » + MAT intra-consommée • MAT " française » = MAT achetée " camion » • MAT " importée » = MAT achetée " bateau ».

Dans notre échantillon, la part de MAT locale varie de 18 à 79 %, avec une valeur médiane de 54 %.

Pour " consommer local », les éleveurs ont diversifié les rations alimentaires. En plus des céréales,

ces élevages utilisent des coproduits régionaux, ou encore des protéagineux (produits ou achetés). A

l'inverse, les éleveurs ayant le plus recours aux importations ont peu diversifié leurs rations. Dans

notre échantillon, la part de MAT importée varie de 8 à 41 %, avec une valeur médiane de 20 %.

Certains élevages utilisent le tourteau de soja comme seul tourteau. Réduire la part de MAT importée

est réalisa ble grâce à la diversificati on des sources de p rotéines de la ration, par l'util isation de

protéagineux (pois ou féverole), de coproduits régionaux ou de tourteaux métropolitains (tourteaux

de colza et/ ou de tournesol). Relation entre la part de MAT locale et la part de MAT importée

Coût de la dépendance en lysine digestible

Selon les élevages, les achats annuels de matières premières varient de 506 à 4035 T, avec une

valeur médiane de 876 T. A partir de la teneur en lysine digestible de chaque matière première, il

est alors possible d'estimer la quantité annuelle de lysine digestible achetée qui varie de 4 à 36 T.

Pour s'affran chir de l'effet de la taille du chept el, no us avons calculé la quantité de lysine

achetée par truie et par an. Selon les élevages, ce critère varie de 42 à 70 kg. En prenant comme

hypothèse un prix de 1,5 € / kg pour la lysine de synthèse, le coût de la dépendance en lysine

digestible varie donc de 82 à 135 € par truie par an. 4 Leviers d'amélioration de l'autonomie protéique Profil des trois élevages porcins en agriculture biologique

Elevage 1 Elevage 2 Elevage 3

Type d'élevage 70 truies NE + FAF 24 truies NE + FAF 50 truies N Lien au sol 1,03 ha SAU / truie 1,54 ha SAU / truie 0,20 ha SAU / truie

Autonomie protéique 54 % 53 % 0 %

Efficacité protéique 68 kg de MAT

/ 100 kg de carcasse

72 kg de MAT

/ 100 kg de carcasse

120 kg de MAT

/ 100 kg de carcasse

Provenance MAT :

- locale - française - importée 88%
10% 2% 90%
10% 0% 0% 100%
0%

Dans ces 3 élevages, les truies gestantes sont élevées en plein air. Il est donc envisageable de

mieux valoriser l'apport nutritionnel des parcours, d'où un levier d'amélioration possible autour

du pâturage des truies. Par rapport aux élevages conventionnels, les trois élevages bio se caractérisent par une meilleure autonomie protéique pour deux d'entre eux, mais aussi par une moins bonne efficacité protéique. Ce résultat s'explique par la difficulté rencontrée pour équilibrer les rations bio sans recours aux acides aminés de synthèse.

Dans les 3 élevages bio, la

MAT importée est quasiment

inexistante car ils utilisent peu de tourteau de soja et principalement du tourteau trituré à partir de graines biologiques françaises (filière Sud-ouest).

Nous remercions les partenaires du projet

TERUnic qui ont participé au suivi de fermes :

quotesdbs_dbs42.pdfusesText_42

[PDF] Le Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions Sujétions Expertise Engagement Professionnel (RIFSEEP)

[PDF] Conseil Régional d Aquitaine. Service Artisanat Commerce Création Transmission d Entreprise

[PDF] L'éco-prêt, pour qui, pour quoi?

[PDF] CONCOURS REGIONAL "CREATION D'ENTREPRISE" ILE-DE-FRANCE

[PDF] L évolution des marchés et les perspectives de croissance

[PDF] Maîtrise de l énergie, GES et qualité de l air. Bilan et perspectives

[PDF] TVA - CIDD* (*Crédit d Impôt Développement Durable) en 2014

[PDF] Unité d apprentissage : course longue au cycle 2

[PDF] Les nouvelles pratiques évaluatives au premier cycle dans le canton de Neuchâtel

[PDF] Eurobiomed, pôle de compétitivité santé PACA/LR

[PDF] REGLEMENT DE CONSULTATION -RC-

[PDF] Etat des situations cantonales et travaux en cours dans le domaine de la pédagogie spécialisée

[PDF] Conférence AFG Centre Est, Foire de Lyon, 26 mars 2014 COMMENT FINANCER SON PROJET DE RÉNOVATION THERMIQUE? Sylvain GODINOT, Directeur de l ALE

[PDF] Pour bien démarrer et pour durer!

[PDF] Assemblée des Premières Nations. Document d information technique : Plan de gestion des produits chimiques du Canada