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Qu'est-ce que la topologie ?

Ce texte repr´esente le cours de topologie dispens´e en Licence de Math´ematiques Pures a Nice, pendant quatre ann´ees cons´ecutives (de 2000/2001 a 2003/2004). La topologie est une th´eorie math´ematique relativement jeune : elle ´emerge (sous le nom d’analysis situs) au d´ebut du vingti`eme si`ecle dans les travaux de Hausdor? et de Tychono?.

Quelle est la topologie de l'ordre?

la topologie de l'ordre sur N[f+1gˆR : ses ouverts sont (exercice) les parties conies ou ne contenant pas +1. Cette topologie permettra de considérer la notion de limite de suite comme un cas particulier de celle de limite de fonction.

Quel est le rôle de la topologie dans la recherche ?

Dans la recherche actuelle, la topologie joue un role fondamental aussi bien en Analyse Fonctionnelle qu’en G´eom´etrie Di?´erentielle ou encore en Topologie Alg´ebrique. Ce cours (de 13 s´eances d’une heure et demi) n’est cependant qu’une introduction aux notions de base.

Topologie pour la Licence

Cours et exercices

Clemens Berger

1

24 Janvier 2004

1 Universit´e de Nice-Sophia Antipolis, Laboratoire J.-A. Dieudonn´e, 06108 Nice Cedex 2

Table des mati`eres

Pr´eface5

1 Espaces m´etriques 7

1.1 Distances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.2 Adh´erence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.3 Continuit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

2 Espaces topologiques 11

2.1 D´efinitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

2.2 Densit´e, hom´eomorphie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2.3 Topologie-produit, topologie induite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

3 Espaces complets et espaces compacts 15

3.1 Compl´etude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

3.2 Compacit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

3.3 Parties compactes deRn. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

4 Espaces connexes 23

4.1 Connexit´e et connexit´e par arcs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

4.2 Composantes connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

5 Espaces fonctionnels 27

5.1 Espaces de Banach et de Hilbert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

5.2 Projection orthogonale et orthogonalit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

5.3 Bases hilbertiennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

5.4 Th´eor`eme de Stone-Weierstrass et s´eries de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

6 Exercices37

6.1 Ouverts, ferm´es et adh´erence dans un espace m´etrique. . . . . . . . . . . . . . . . 37

6.2 Continuit´e, densit´e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

6.3 Espaces complets, espaces compacts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

6.4 Espaces connexes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

6.5 Espaces de Hilbert. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

6.6 Partiel du 28 novembre 2000. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

6.7 Examen du 26 janvier 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

6.8 Examen du 7 septembre 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

3

4TABLE DES MATI`ERES

6.9 Partiel du 28 novembre 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

6.10 Examen du 25 janvier 2002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

6.11 Examen du 10 septembre 2002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

6.12 Partiel du 19 novembre 2002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

6.13 Examen du 5 f´evrier 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

6.14 Examen du 3 septembre 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

6.15 Partiel du 20 novembre 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

Pr´eface

Ce texte repr´esente le cours de topologie dispens´e en Licence de Math´ematiques Pures `a Nice, pendant quatre ann´ees cons´ecutives (de 2000/2001 `a 2003/2004). La topologie est une th´eorie math´ematique relativement jeune : elle ´emerge (sous le nom

d"analysis situs) au d´ebut du vingti`eme si`ecle dans les travaux de Hausdorff et de Tychonoff. Le

besoin d"une telle th´eorie s"est d´ej`a fait sentir `a la fin du dix-neuvi`eme si`ecle dans les travaux de

Riemann et de Hilbert. Dans la recherche actuelle, la topologie joue un rˆole fondamental aussi

bien en Analyse Fonctionnelle qu"en G´eom´etrie Diff´erentielle ou encore en Topologie Alg´ebrique.

Ce cours (de 13 s´eances d"une heure et demi) n"est cependant qu"une introduction aux notions de base. Il contient le strict minimum pour celui qui souhaite poursuivre les ´etudes en math´ematiques. Comme la topologie repose sur relativement peu de connaissances aquises,

elle pr´esente l"occasion id´eale pour l"´etudiant de combler d"´eventuelles lacunes en logique ou

en th´eorie des ensembles. C"est la raison pour laquelle la plupart des ´enonc´es sont suivis d"une

preuve compl`ete. Le dernier chapitre contient une collection d"exercices. Ces exercices servent `a

la fois `a mieux familiariser l"´etudiant avec les notions apprises en cours, et `a compl´eter le cours

l`a o`u le temps n´ecessaire manquait. En ce moment mˆeme, le programme de Licence subit de profonds remaniements, dans le cadre de l"harmonisation europ´eenne du syst`eme universitaire. Il est fort probable qu"un cours

sp´ecialis´e de topologie n"aura plus sa place dans la Licence de demain. Ceci est moins regrettable

pour les concepts topologiques eux-mˆemes (car ceux-l`a s"introduiront tout seuls), que pour le rˆole formateur du raisonnement topologique qui fait appel aussi bien `a la perception spatiale qu"`a la pr´ecision logique. C"est Mathieu Thibaud qui a pris le soin de typographier la majeure partie de ce texte, aid´e en cela par Julie D´eserti, Nathalie et Laurie Canarelli, Nicolas Basbois et Laurence Mannucci. A tous, un grand merci pour le temps et les efforts consacr´es. 5

6TABLE DES MATI`ERES

Chapitre 1

Espaces m´etriques

1.1 Distances

D´efinition 1.1Unespace m´etriqueest un ensembleEmuni d"une foctiond:E×E→R+ v´erifiant pour tout triplet(x,y,z)?E3: a)d(x,y) = 0?x=y b)d(x,y) =d(y,x)(sym´etrie) c)d(x,y)?d(x,y) +d(y,z)(in´egalit´e triangulaire)

Une telle fonction est appel´eedistancesurE.

Exemple :Toutespace vectoriel norm´e(E,?- ?) est un espace m´etrique (E,d) pour la distanced(x,y) =?x-y?. Toute partieAd"un espace m´etrique (E,dE) est un espace m´etrique (A,dA) pour la distancedA=dE|A×A. Rappel :Unenormesur unR- (resp.C-)espace vectorielEest une fonction??:E→R+telle que

α)?x?= 0?x= 0

β)?λx?=|λ| · ?x?pourλ?R(resp.C)

γ)?x+y???x?+?y?

Les propri´et´es (α,β,γ) d"une norme entrainent les propri´et´es (a,b,c) de la distance associ´e.

SiE=Rn, nous aurons l"occasion d"utiliser la norme?x?2=?|x1|2+...+|xn|2, la norme ?x?1=|x1|+...+|xn|, ainsi que la norme?x?∞= sup(|x1|,...,|xn|). Lemme 1.2Une distancedsurEv´erifie pour tout(x,y,z)?E3l"in´egalit´e |d(x,z)-d(y,z)|?d(x,y) ?Nous avons (par l"in´egalit´e triangulaire)d(x,z)-d(y,z)?d(x,y) et de mˆemed(y,z)- d(x,z)?d(y,x), d"o`u (par sym´etrie)|d(x,z)-d(y,z)|?d(x,y).? D´efinition 1.3Soit(E,d)un espace m´etrique. La boule ouverte (resp. ferm´ee) de centrea?Eet de rayonr >0(resp.r?0) est d´efinie par B(a,r) ={x?E|d(x,a)< r}(resp.Bf(a,r) ={x?E|d(x,a)?r}) Un voisinage d"un pointaest une partie deEcontenant une boule ouverte centr´ee ena. 7

8CHAPITRE 1.ESPACES M´ETRIQUES

Un ouvert deEest une partie deEqui est voisinage de tous ses points. Un ferm´e deEest le compl´ementaire d"un ouvert deE. Remarque :Dans un espace vectoriel norm´e (E,?-?),B(a,r) est le translat´e deB(0,r) par le vecteura. Lemme 1.4Dans un espace m´etrique(E,d), toute boule ouverte est un ouvert, et toute boule ferm´ee est un ferm´e. ?a) Il faut montrer qu"une boule ouverte est voisinage de tous ses points, c"est `a dire que pour toutx?B(a,r), il existes >0 tel queB(x,s)?B(a,r). Nous pouvons choisirs?r-d(a,x); commed(a,x)< r, il existe biens >0, doncB(x,s) existe. Il reste `a montrer queB(x,s)?B(a,r). Or siy?B(x,s), alorsd(x,y)< set donc d(a,x) + ret doncs >0 d"o`u l"existence deB(x,s). Il reste `a montrer queB(x,s)∩Bf(a,r) =∅. En effet, siy?B(x,s) alorsd(x,y)< s, donc (par

1.2)d(a,y)?|d(a,x)-d(y,x)|> rce qui montre quey??Bf(a,r).?

1.2 Adh´erence

D´efinition 1.5Un pointxd"un espace m´etrique(E,d)adh`ere`a une partieAdeEsi tout voisinage dexrencontreA. Proposition 1.6Un pointxd"un espace m´etrique(E,d)adh`ere `aAsi et seulement s"il existe une suite(xn)n?Nde points deAqui converge versx. ?(xn)n?Nconverge versxsi et seulement sid(xn,x) tend vers 0 quandntend vers +∞. x n→x?d(xn,x)→0 ? ???R?+?N?N| ?n?N d(xn,x)< ? ? ???R?+?N?N| ?n?N xn?B(x,?)????

B(x,?)contient presque tous les xn

?tout voisinage dexrencontreA.? D´efinition 1.7L"adh´erenceAdeAest l"ensemble des points adh´erents deA. Proposition 1.8SoitAune partie d"un espace m´etriqueE. Alors l"adh´erenceAdeAest la plus petite (au sens de l"inclusion) partie ferm´ee deEcontenantA. En particulier,Aest ferm´ee si et seulement siA=A

1.3. CONTINUIT

´E9

?A?Acar pourx?A, tout voisinage dexrencontreA. Nous allons montrer que le compl´ementaire deAest ouvert (Aest alors ferm´e). Par d´efinition deA, nous savons que si x??A, alors il existe un voisinage ouvert dexqui ne rencontre pasA. Pour toutx??A, choisissons un tel ouvertUxet posonsU=? x??A Ux. Toute r´eunion d"ouverts ´etant ouverte (cf.

2.2),Uest une partie ouverte deE. Aucun desUxne rencontreA, donc la r´eunion non plus,

soitU?E\A. Inversement, six??A, alorsx?U, par construction deU, d"o`uU=E\A. Enfin,Aest le plus petit ferm´e contenantA. Pour cela, supposonsA?FavecFferm´e et montrons queA?F. De mani`ere ´equivalente, montrons queE\F?E\A. En effet, six??F, il s"ensuit quex?U=E\Fouvert qui ne rencontre pasAdoncx??A.?

1.3 Continuit´e

D´efinition 1.9Soient(E,d)et(E?,d?)deux espaces m´etriques. Une applicationf:E→E? est dite continue enx?Esi, pour toute suite(xn)n?Nd"´el´ements deEqui converge versx, la suite(f(xn))n?Nd"´el´ements deE?converge vers l"image dexparf. Soit : lim n→∞f(xn) =f( limn→∞xn) f:E→E?est ditecontinuesifest continue en toutx?E.

Th´eor`eme 1.10Pour une applicationf: (E,d)→(E?,d?), les quatre propri´et´es suivantes sont

´equivalentes :

ı)fest continue.

ıı)f(A)?f(A)pour toutA?E.

ııı) L"image r´eciproque de tout ferm´e deE?est un ferm´e deE. ıv) L"image r´eciproque de tout ouvert deE?est un ouvert deE. ?ı)?ıı) Soity?f(A), c"est `a dire qu"il existex?Atel quef(x) =y. Commex?A, il existe une suite (xn)n?Nd"´el´ements deAqui converge versx. Commefest continue (hypoth´ese ı),f(xn) converge versf(x) =y. Commexn?A, nous avonsf(xn)?f(A). Par cons´equent, y=f(x)?f(A).

ıı)?ııı) SoitA??E?un ferm´e. Par d´efinition, l"image r´eciproqueA=f-1(A?) ={x?

E|f(x)?A?}v´erifief(f-1(A?))?A?(´egalit´e sifest surjective) etf-1(f(˜A))?˜A(´egalit´e

sifest injective). Nous voudrions montrer que sous l"hypoth`eseıı),Aest ferm´e. Nous allons montrerA=A, cf.1.8. Nous savons d´ej`a queA?A; il reste `a montrerA?A. On a f(A)?f(A) =f(f-1(A?))?A ?ferm´e=A? f(A)?A?´equivaut par d´efinition `aA?f-1(A?) =A.

ııı)?ıv) Nous utilisons la propri´et´e suivante : pour toute applicationf, nous avons

f -1(E?\A?) =E\f-1(A?). Nous obtenons doncf-1(U?) =f-1(E?\A?) =E\f-1(A?). D"apr´es ııı)f-1(A?) est un ferm´e deEdonc son compl´ementaire est un ouvertU=f-1(U?). ıv)?ı) Soit (xn)n?Nune suite convergeant versx. Il faut monter que sous l"hypoth`eseıv), (f(xn)) converge versf(x) dans (E?,d?), c"est `a dire que toute bouleB(f(x),?) contient presque tous lesf(xn). L"hypoth`eseıv) implique que l"image r´eciproqueU=f-1(B(f(x),?)) est un ouvert de E; commef(x)?B(f(x),?),Ucontientxet il existeB(x,δ)?U. Comme (xn)n?Ntend

10CHAPITRE 1.ESPACES M´ETRIQUES

versx, presque tous lesxnappartiennent `aB(x,δ). Par cons´equent, presque tous lesf(xn) appartiennent `af(B(x,δ))?f(U)?B(f(x),?).? Corollaire 1.11SoitIdE: (E,d)-→(E,d?)(doncE=E?etf=IdE). Alors, il y a

´equivalence entre :

-IdEest continue. - Toute suited-convergente estd?-convergente. - Tout ouvert de(E,d?)est un ouvert de(E,d). En particulier, les distancesdetd?induisent la mˆeme notion de convergence (soit :d- convergence ´equivaut `ad?-convergence) si et seulement si l"ensemble des ouverts (latopologie) de(E,d)est identique `a l"ensemble des ouverts (latopologie) de(E,d?).

D´efinition 1.12Deux normes??et??

?sur un espace vectorielEsont ´equivalentes, s"il existeα,β?R?+tels que pour toutx?E:

α?x???x???β?x?

Proposition 1.13Deux normes ´equivalentes surEd´efinissent la mˆeme notion de convergence et donc la mˆeme topologie surE.

Th´eor`eme 1.14Sur un espace vectoriel de dimension finie, toutes les normes sont ´equivalentes.

?La preuve, n´ecessitant des r´esultats plus avanc´es, sera faite au chapitre 5.?

Chapitre 2

Espaces topologiques

2.1 D´efinitions

D´efinition 2.1Unespace topologique(E,τE)est un ensembleEmuni d"une topologieτE.

Une topologie est la donn´ee d"une collection de parties deE, appel´ees lesouvertsdeE, v´erifiant

les trois axiomes suivants : (ı)∅ ?τEetE?τE (ıı)Une r´eunion d"ouverts est ouverte. (ııı)Une intersectionfinied"ouverts est ouverte. Unferm´ede(E,τ)est une partie deEdont le compl´ementaire est un ouvert. Lemme 2.2Les ouverts d"un espace m´etrique(E,d)forment une topologie. ?(ı) SiU=∅,Uest ouvert; six?U=E, toutes les boules centr´ees enxconviennent. (ıı)U=? i?IUiavec lesUiouverts. Donc six?U, alorsx?Uipour un certaini. Comme U iest ouvert, il existe une bouleB(x,?)?Ui?? i?IUi=Udonc U est un ouvert. (ııı)U=U1∩...∩UnavecUiouvert pouri= 1...n.x?Uimplique l"existence d"une boule B(x,?i)?Ui,i= 1...n. Nous posons?= min(?1,...,?n), d"o`uB(x,?)?B(x,?i)?i= 1...n.

DoncB(x,?)?UetUest ouvert.?

Remarques:

1) La topologie surEest ´egalement d´etermin´ee par l"ensemble des ferm´es deE. Cette

collection de ferm´es satisfait (en appliquant les lois de Morgan) les axiomes suivants : (ı?)∅etEsont des ferm´es. (ıı?) Une intersection de ferm´es est ferm´ee. (ııı?) Une r´eunionfiniede ferm´es est ferm´ee. 2)

E.V.N. E.M. E.T.

Il s"agit de g´en´eralisations. Il y a des espaces m´etriques qui ne sont pas des espaces vectoriels

norm´es et il y a des espaces topologiques qui ne sont pas des espaces m´etriques.

3) La topologie "discr`ete" sur un ensembleEest d´efinie parτE=P(E), toute partie deE

est alors `a la fois un ouvert et un ferm´e. Un espace topologique dont la topologie est discr`ete,

11

12CHAPITRE 2.ESPACES TOPOLOGIQUES

est appel´eediscret. Un espace est discret si et seulement si tous les singletons{x}sont des

ouverts. La derni`ere propri´et´e s"exprime aussi en disant que tous les points deEsontisol´es.

4) Dans un espace topologiqueE, les notions de voisinage et d"adh´erence se d´efinissent comme

suit : unvoisinagedex?Eest une partieVdeEcontenant un ouvertU?x. L"adh´erenceAdeAest l"ensemble des pointsx?Etels que tout voisinage dexrencontreA. En particulier,

unvoisinage ouvertdexest un voisinage dexqui est ouvert, donc tout simplement un ouvert contenantx. Unvoisinage ferm´edexest un voisinage dexqui est ferm´e ce qui est donc un ferm´e contenant un ouvert contenant lui-mˆemex. Proposition 2.3Toute partieAd"un espace topologiqueEd´efinit une partition deEselon

E=°A?Front(A)?E\A

Int´erieur deAFronti`ere deAExt´erieur deA

°A={x?A|il existe un ouvertUtel quex?U?A}

Front(A)={x?E|tout voisinage dexrencontre `a la foisAetE\A}. ?Il faut monter que toutx?Ev´erifie une et une seule propri´et´e parmi les suivantes : x?°A , x?Front(A), x?E\A. x?°A? ?voisinage ouvertUdextel queU?A. x?Front(A)? ?voisinage ouvertUdex,U∩A?=∅etU∩(E\A)?=∅ x?E\A?il existe un voisinage ouvertUdextel queU∩A=∅. Soit tous les voisinages dexrencontrentAetE\Aetx?Front(A), soit, il existe un voisinage qui ne rencontre pasE\Aetx?°A, soit il existe un voisinage qui ne rencontre pas

Aetx?E\A.?

Corollaire 2.4A=°A?Front(A)etE\A= Front(A)?E\A

En particulier,

°A=E\(E\A)est un ouvert deE: le plus grand ouvert deEinclus dansA. Par cons´equent,Aest ouvert si et seulement si°A=A, ou encore, si et seulement siAest voisinage de tous ses points.

2.2 Densit´e, hom´eomorphie

D´efinition 2.5Une partieAd"un espace topologiqueEestdensedansEsi l"adh´erence deA estElui-mˆeme, soit :A=E. Lemme 2.6Aest dense dansEsi et seulement si tout ouvert non vide deErencontreA.

Exemple :Qest dense dansR.

Raison 1 : Par construction deR, tout nombre r´eel est limite d"une suite de nombres ration- nels. Raison 2 : Le lemme : tout intervalle ouvert non vide deRcontient des rationnels. Remarque :1) SoitAune partie dense dansEetBune partie deEtelle queA?BalorsBest aussi dense dansE. En effet, siA?B, alorsE=A=B?E, soitB=EdoncBest dense.

2) L"unique partie deEqui est `a la fois dense et ferm´ee, c"estElui-mˆeme. En effet, siAest

dense et ferm´e, alorsA=A=E.

2.2. DENSIT

´E, HOM´EOMORPHIE13

D´efinition 2.7Une applicationf:E-→E?entre espaces topologiquesEetE?estcontinue si l"image r´eciproque d"un ouvert (resp. ferm´e) deE?est un ouvert (resp. ferm´e) deE.

Remarques :1)IdE:E-→Eest continue

2) Sif:E-→E?etg:E?-→E??sont continues, alorsg◦fest aussi continue. En effet, si

Uouvert deE??, alors (g◦f)-1(U) =f-1(g-1(U)) est ouvert, doncg◦fest continue.

D´efinition 2.8Un espace topologique ests´epar´esi pour tous points distinctsx,ydeEil existe

des ouvertsdisjointsUxetUydeEtels quex?Uxety?Uy. Remarque :Tous les espaces m´etriques sont s´epar´es. Proposition 2.9Soientf,g:E-→E?deux applications continues d"espaces topologiques avec E ?s´epar´e. Alors l"ensemble{f=g}={x?E|f(x) =g(x)}est un ferm´e deE. ?Montrons queE\ {f=g}est un ouvert deE. Nous avonsE\ {f=g}={f?=g}. Si f(x)?=g(x), il existe deux ouverts disjointsUetVdeE?tels quef(x)?Uetg(x)?V. Nous posonsW=f-1(U)∩g-1(V). Alors d"une partf(W)?Uetg(W)?V, doncf(x)?=g(x) pour x?W; d"autre part,West un ouvert en tant qu"intersection d"ouverts (fetgsont continues). Il s"ensuit que{f?=g}est voisinage de tous ses points donc un ouvert.? Corollaire 2.10Soientf,g:E-→E?deux applications continues d"espaces topologiques. Nous supposons queE?est s´epar´e. Sifetgco¨ıncident sur une partie dense deE, alorsfetg co¨ıncident surE. ?{f=g}est dense et ferm´e, donc{f=g}=E, c"est-`a-diref=g.? Proposition 2.11Soientf,g:E-→Rdeux fonctions continues, alors{f < g}est un ouvert deE, et{f?g}est un ferm´e deE. ?En effet,{f < g}s"identifie `a l"image r´eciproque de l"ouvertR?+deRpar rapport `a l"application continueg-f. De mˆeme,{f?g}s"identifie `a l"image r´eciproque du ferm´eR+.? D´efinition 2.12Une bijectionfd"espaces topologiques est unhom´eomorphismesifetf-1 sont des applications continues. Deux espaces topologiques sonthom´eomorphess"il existe un hom´eomorphisme entre eux. †Attention :Le fait quefsoit bijective continue n"implique pas que sa r´eciproque soit aussi continue.

Exemples d"hom´eomorphismes :

a) tan :]-π/2,π/2[?R: arctan b) Tous les intervalles ouverts deRsont hom´eomorphes entre eux. c) Dans (Rn,??) deux boules ouvertes (ferm´ees) sont hom´eomorphes. d) SoientN1etN2deux normes diff´erentes surRn. Alors les boules ouvertes (ferm´ees) pour les deux normes sont hom´eomorphes.

14CHAPITRE 2.ESPACES TOPOLOGIQUES

2.3 Topologie-produit, topologie induite

D´efinition-Proposition 2.13Soient(E1,τ1)et(E2,τ2)deux espaces topologiques. Alors il

existe surE1×E2une unique topologieτ, appel´ee latopologie-produit, telle qu"une application

f:E-→E1×E2est continue si et seulement si les deux projectionsπ1◦fetπ2◦fle sont.

Une partieUdeE1×E2estouvertepour la topologie-produit si pour toutx?Uil existe un ouvertU1deE1et un ouvertU2deE2tels quex?U1×U2?U. Lemme 2.14La topologie canonique surRn(c"est-`a-dire celle induite par une norme surRn) s"identifie `a la topologie-produit. En particulier, une applicationf:E-→Rnest continue si et seulement si toutes les projectionsπi◦f:E-→R,i= 1,...,n, le sont. ?Nous consid´erons la norme?? ∞surRn. Les boules ouvertes pour cette norme sont des cubesB∞(x,?) =]x1-?,x1+?[×···×]xn-?,xn+?[. Il s"agit d"un produit denintervalles ouverts deR. Comme deux normes surRninduisent la mˆeme topologie, cela montre que la topologie canonique surRns"identifie `a la topologie-produit.? D´efinition-Proposition 2.15Pour toute partieAd"un espace topologique(E,τE), il existe une unique topologieτA, appel´eetopologie induite surA, telle que pour toute application continuef:E-→E?, la restrictionf|A:A-→E?soit ´egalement continue. En fait, une partie U AdeAestouvertepourτAs"il existe un ouvertUdeEtel queUA=U∩A. En particulier, l"inclusioni: (A,τA)?→(E,τE) est continue. En effet, pour tout ouvertUde E, l"image r´eciproquei-1(U) ={x?A|i(x)?U}=U∩A=UAest un ouvert deA. †Attention :A?EmaisτA??τEen g´en´eral. Autrement dit, il y a des ouverts deAqui ne sont pas des ouverts deE. On aτA?τEsi et seulement siAest un ouvert deE.

Exemples :

1) ([0,1],τ[0,1])?→(R,τR), mais les ouverts de [0,1] contiennent (entre autres) les intervalles

de types [0,α[ et ]β,1] qui ne sont pas des ouverts deR.

2) Il en est de mˆeme pourZdansR; dansZmuni de la topologie induite par celle deR,

les singletons sont des ouverts mais ce sont des ferm´es pour la topologie deR. Un pointx?A d"une partieAdeEest isol´e dansAs"il existe un ouvertUdeEtel queU∩A={x}. Il s"ensuit

que (A,τA) est un espace discret si et seulement si tous les points deAsont isol´es dansA. Ceci

est en particulier le cas pourZ, consid´er´e comme partie deR.

3) La topologie induiteτAsur une partieAd"un espace m´etrique (E,d) est celle induite par

la distance restreintedA=d|A×A.

Chapitre 3

Espaces complets et espaces

compacts

3.1 Compl´etude

D´efinition 3.1Une suite(xn)n?Nde points d"un espace m´etrique(E,d)est unesuite de Cau- chysi : ???R?+?N?N| ?n,m?N d(xn,xm)< ? Proposition 3.2Dans un espace m´etrique(E,d), toute suite convergente est une suite de Cau- chy. †Attention :La r´eciproque est fausse en g´en´eral. D´efinition 3.3Un espace m´etrique(E,d)estcompletsi toute suite de Cauchy de points de

Eest convergente.

L"avantage des espaces complets est que dans de tels espaces, il n"est pas utile de connaitre la limite d"une suite pour montrer qu"elle est convergente, il suffit de montrer qu"elle est de Cauchy. Exemple :(Q,||) n"est pas complet mais (R,||) est complet. Si un espace m´etrique n"est pas

complet, nous pouvons toujours le "compl´eter" en lui ajoutant les limites de toutes les suites de

Cauchy modulo une relation d"equivalence; c"est le cas ici, (R,||) est le "compl´et´e" de (Q,||).

Il faut bien noter que les notions de compl´etude, convergence et de suite de Cauchy sont des notionsm´etriqueset ne s"appliquent pas dans les espaces topologiques g´en´eraux. Lemme 3.4Un sous-espace m´etrique(A,dA)d"un espace complet(E,dE)est complet si et seulement siAest une partie ferm´ee deE. ?A?Eest ferm´e si et seulement si toutes les suites convergentes deAconvergent vers un

´el´ement deA. (A,d) est un espace m´etrique complet si toutes les suites de Cauchy d"´el´ements

deAconvergent dansA. Si (E,d) complet, alors il y a ´equivalence entre suites convergentes et suites de Cauchy, donc les deux propri´et´es sont ´equivalentes.? 15

16CHAPITRE 3.ESPACES COMPLETS ET ESPACES COMPACTS

Exemples :

([a,b],d[a,b]) est un sous-espace m´etrique complet de (R,dR), mais (]a,b[,d]a,b[) ne l"est pas. Lemme 3.5Soient(E1,d1)et(E2,d2)deux espaces m´etriques complets; alors, pour la distance d NsurE1×E2induite par une normeNsurR2,(E1×E2,dN)est un espace m´etrique complet. ?Nous montrons que ((xn,yn))n?Nest une suite de Cauchy dans (E1×E2,dN) si et seulement si (xn)n?Nest de Cauchy dans (E1,d1) et (yn)n?Nde Cauchy dans (E2,d2).

N:R2-→R+

d

1:E1×E2-→R+

d

2:E2×E2-→R+?

?d

N: (E1×E2)×(E1×E2)-→R+

D´efinition 3.6Soitfune fonction deEdansR; lanorme supdefest d´efinie par ?f?∞= sup x?E|f(x)| Nous dirons alors quefestborn´eesi et seulement si?f?∞<+∞.

En munissantFb(E,R)des deux lois suivantes :

(f+g)(x)d´ef=f(x) +g(x) (λf)(x)d´ef=λf(x)λ?R nous en faisons unR-espace vectoriel.

Remarque :??

∞:F(E,R)-→R+? {+∞}n"est qu"une semi-norme. Nous d´efinissons une topologie associ´ee `a unesemi-normeou `a une semi-distance comme pour une norme ou une distance : un ouvert deF(E,R) est d´efini comme ´etant une partie deF(E,R) qui est voisinage de tous ses points. La notion de boule ouverte pour unesemi-distanceest identique `a la notion de boule ouverte pour unedistance. La topologie d´efinie pourF(E,R) ci-dessus s"appellela topologie de la convergence uniforme. En effet, (fn)n?Ntend versfpour?? ∞si et seulement si : ???R?+?N?N| ?n?N?f-fn?∞< ? donc : ?x?E?n?N|f(x)-fn(x)|< ?quotesdbs_dbs13.pdfusesText_19