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L3 et Magist`ere de Physique Fondamentale2008-2009

R´ESUM´E DE COURS DE PHYSIQUE STATISTIQUE

Nicolas Pavloff

L.P.T.M.S

Universit´e d"Orsay, Bˆat 100

e-mail:nicolas.pavloff@u-psud.fr disponible en ligne:http://lptms.u-psud.fr/userpage/nicolas_pavloff/enseignement/ version du 18 f´evrier 2008 1

Ce document est un r´esum´e de cours. Afin de restreindre ses dimensions, je l"ai con¸cu comme

un concentr´e des aspects axiomatiques (qui sont les moins imm´ediatement intuitifs et les plus fas-

tidieux `a discuter) en omettant les indispensables illustrations qui permettent de forger "l"intuition

physique". Les exercices de travaux dirig´es (disponiblessur la page web indiqu´ee sur la couverture)

constituent donc un compl´ement indispensable `a ces quelques pages. Et encore, je ne pense pas

que ce compl´ement soit suffisant : le cours d"amphi (et le travail personnel) sont indispensables.

Pour le lecteur en quˆete de monographies sur le sujet, j"ai fait figurer ci-dessous des r´ef´erences

`a des manuels beaucoup plus complets. La liste "autres r´ef´erences" ne constitue pas une second

choix, mais est form´ee par des ouvrages plus difficiles `a se procurer (le cours de Georges et M´ezard),

plus avanc´es (le cours de Kubo), ou plus sp´ecialis´es (le cours d"Ashcroft et Mermin qui porte sur

la physique du solide).

Bibliographie sommaire

Physique Statistiquepar B. Diu, G. Guthmann, D. Lederer et B. Roulet (Hermmann, 2001). Statistical Mechanicspar K. Huang (John Wiley, 1987). Physique Statistiquepar C. Ngˆo et H. Ngˆo (Dunod, 2001). Statistical Mechanicspar R. K. Pathria (Butterworth-Heinemann, 1996).

Autres r´ef´erences

Physique Statistiquepar A. Georges et M. M´ezard (publication de l"´Ecole Polytechnique, 2003).

Statistical Mechanicspar R. Kubo (North Holland, 1993). Solid State Physicspar N. W. Ashcroft et N. D. Mermin (Saunders College, 1976). 2

Chapitre I : Ensemble Microcanonique

1 Version classique

1.1 Espace des phases

C"est un concept de m´ecanique classique. Soit?le nombre de degr´es de libert´e. En physique

statistique on consid`ere toujours??1 (typiquement?≂ NA= 6,02..×1023). Un ´etat du syst`eme

(oumicro-´etat) est caract´eris´e par la donn´ee de (q ,p) = (q1,..,q?,p1,..,p?).

Dans tout ce chapitre, on consid`ere un syst`emeisol´e. SoitOune quantit´e physique (l"´energie

cin´etique, le courant ´electrique, l"impulsion totale..) c"est une fonction de (q ,p). Sa mesure par un observateur macroscopique est en fait une mesure de la valeur moyenne O(q ,p) = limT→∞1T? t0+T t 0O? qtr(t),ptr(t)? dt ,(1) o`uq

tr(t) est la valeur deqle long d"une trajectoire sp´ecifique dans l"espace des phases. Typiquement

(et on en fera l"hypoth`ese ici) ¯Oest bien d´efinie. Alors, il existe une distributionρ(q ,p) ind´ependante deOtelle que

O=?O?=?

d ?qd?p ρ(q ,p)O(q,p) et? d ?qd?p ρ(q,p) = 1.(2)

D´emonstration :

O(q tr(t),ptr(t)) =? d ?qd?p ρtr(q,p,t)O(q,p) o`uρtr(q,p,t) =δ?? q-qtr(t)? p-ptr(t)? et alors

ρ(q

,p) = limT→∞1T? t0+T t

0dtρtr(q,p,t).

Il faut voirρcomme une mesure du temps pass´e dans chaque r´egion de l"espace de phases.ρ

prend une valeur ´elev´ee dans les r´egions souvent visit´ees par la trajectoire, de sorte queρ(q

,p)d?qd?p est la probabilit´e de trouver le syst`eme dans l"´el´ementd?qd?pautour de (q ,p). Dans toute la suite on feral"hypoth`ese ergodique:

(i)ρne d´epend que de l"´energie du syst`eme. Elle prend la mˆemevaleur pour toutes les trajectoires

ayant la mˆeme ´energie (et ne d´epend pas non plus de la condition initiale sur une trajectoire).

(ii)ρest uniforme sur la couche d"´energieH(q ,p) =E. On appelle alorsρla "distribution microcanonique" dans l"espace des phases.

•Discussion :

(a)L"hypoth`ese ergodique est toujours v´erifi´ee de mani`eretriviale pour?= 1 (cf. TD2, exo 1),

et pour?≥2 seulement pour les syst`emes suffisamment "chaotiques". Cette question est un peu d´etaill´ee dans l"Appendice A. 3 (b)Il existe une assez large gamme de syst`emes pour lesquels l"hypoth`ese ergodique discut´ee

pr´ec´edemment n"est pas valide (par exemple les syst`emess´eparables). Pourtant, mˆeme pour ces

syt`emes, on fait l"hypoth`ese qu"il existe des petites perturbations (bruit ext´erieur, interaction entre

les particules ...) non prises en compte dans le hamiltonienet qui alt`erent suffisament les trajectoires

pour conduire `a l"ergodicit´e sans toutefois modifier profond´ement le syst`eme (de sorte que la couche

d"´energie reste la mˆeme que celle du hamiltonien non perturb´e). En pratique, on n"aura pas `a v´erifier

l"hypoth`ese ergodique, on consid`erera qu"elle est toujours valide. (c)L"hypoth`ese ergordique nous dit que chaque trajectoire couvre de mani`ere uni- forme la couche d"´energie. On peut se repr´esenter ceci de la mani`ere illustr´ee sur la figure ci-contre. Cette hypoth`ese ´etablit la d´emocratie dans la couche d"´energie, sur laquelle tous les micro´etats ont un poids

´egal. Comme on consid`ere un syst`eme

isol´e, c"est l"hypoth`ese la plus simple pos- sible : on n"a besoin de rien connaˆıtre du d´etail des trajectoires, sauf que l"´energie est conserv´ee. y xp / p xy E=C ste Illustration de l"ergodicit´e dans un cas?= 2. Une trajec- toire (en bleu) de l"espace des phases couvre de mani`ere uniforme la couche d"´energie (repr´esent´ee ici comme une surface, c"est en fait une vari´et´e de dimension 3 dans un espace de dimension 4). (d)

`A l"´echelle macroscopique, un ´etat du syst`eme (ou "macro´etat") est alors caract´eris´e par des

variable globales (l"´energie totale, le volume, la temp´erature, la pression...) sans qu"il y ait un

quelconque int´erˆet `a consid´erer un micro´etat particulier. Finalement, un macro´etat??une distri-

bution (microcanonique) dans l"espace des phases. Cela restera vrai pour les ensembles canonique (Chap. II) et grand canonique (Chap. III).

1.2 Distribution microcanonique classique

On a donc pris pourρla mesure uniforme sur l"ensemble des configurations d"´energieE. On a donc

ρ(q

,p) =Csteδ[H(q,p)-E] =?CclsiE < H(q,p)< E+δE ,

0 sinon.(3)

Les deux d´efinitions ci-dessus sont ´equivalentes lorsqueδE→0. On peut d"ailleur montrer que les

valeurs moyennes calcul´ees avec la seconde sont ind´ependantes deδE(siδE→0).?

D´emonstration : SoitN(E) =1h??

H(q,p)1/h?est purement esth´etique). La constante de normalisationCclapparaissant dans (3) vaut

1/(h?n(E)δE) et on a donc

?O?=? d ?qd?p ρ(q ,p)O(q,p) =1h?n(E)δE?

E 1 h?n(E)∂∂E?

H(q,p) 4

2 Version quantique2.1 D´efinitionsOn consid`ere pour fixer les id´ees un hamiltonien du type

H=N? i=1? ?p2i

2m+Vext(?ri)?

+12? i?=jU(?ri-?rj).

La fonction d"onde du syst`eme est Ψ(?r1,...,?rN,t). Soit|φn?un ´etat propre (normalis´e) d"´energie

E

ndeˆH.`A l"´equilibre on attribue une probabilit´epn`a chaque ´etat|φn?de sorte que pour un

observableˆOon a :

ˆO?=?

np n?φn|ˆO|φn?? avec? np n= 1? .(4)

Si tous lespnsont nuls sauf un (soitpν), on sait avec certitude que le syst`eme est dans l"´etat|φν?

et alors?ˆO?=?φν|ˆO|φν?comme d"habitude en m´ecanique quantique. La distribution microcanonique classique dans l"espace des phases est remplac´ee en m´ecanique quantique par une distribution dans l"espace de Hilbert. Dans la base (naturelle) des fonctions propres deˆHcelle-ci est caract´eris´ee par : p n=?CqusiE < En< E+δE ,

0 sinon.(5)

En m´ecanique quantique on est oblig´e d"introduire unδEnon rigoureusement nul car toutes les

´energies ne sont pas autoris´ees. Il faut alors se placer dans la limite espacement des ´etats du hamiltonien

ˆH?δE?E≂Emacroscopique.(6)

Seule la seconde in´egalit´e est pertinente en m´ecanique classique.

2.2 Limite classique

Dans la formule (5), la constanteCquest fix´ee par la normalisation apparaissant dans (4) : (Cqu)-1= nombre d"´etats quantiques entreEetE+δE=n(E)δE ,(7)

o`un(E) est la densit´e d"´etats quantique. Un calcul semi-classique effectu´e dans l"Appendice B

montre que (Cqu)-1=n(E)δE→1 h??

En pratique cette formule est valable dans la limite o`u l"´energie macroscopiqueEest grande devant

l"´energie du fondamental deH(ce qui est bien ´equivalent `a?→0). Cette formule s"interpr`ete en

disant que tout se passe comme si chaque ´etat quantique occupait un "volume"h?de l"espace des 5 phases classique. C"est consistant avec le principe d"incertitude de Heisenberg. Cela nous permettra

de d´enombrer les micro-´etats classiques dans une r´egionde l"espace des phases alors que ceux-ci y

sont en principe en nombre infini. On va faire l"analogie: 1 micro´etat classique??1 ´etat propre

deˆH.

Le comptage des ´etats ´etant un ingr´edient essentiel de laphysique statistique [cf. Eq. (10)], on

ne peut faire de physique statistique classique de mani`erecoh´erente qu"en prenant la limiteh→0

de la m´ecanique quantique. On appelle cette limite la limite semi-classique.

2.3 Particules indiscernables

L"indiscernabilit´e des particules a des cons´equences importantes sur le type d"´etats accessibles au

syst`eme. si le syst`eme est form´e deNparticules indiscernables (se d´epla¸cant par exemple dans

l"espace `a 3D, auquel cas?= 3N), alors une transformation o`u l"on passe d"une configuration `a une autre en permutant certaines des particules ne doit pas changer l"´etat du syst`eme.

En m´ecanique quantique, ceci r´eduit l"espace de Hilbert soit `a l"ensemble des ´etats totalement

sym´etriques (cas des bosons), soit `a l"ensemble des ´etats totalement anti-sym´etriques (cas des

fermions) sous l"effet d"une permutation des particules (cf. Appendice C). On reviendra sur les statistiques bosoniques et fermioniques en m´ecanique quantique au chapitre III (section 3). Au niveau classique, il faut par exemple imposer que (?q1,?p1,?q2,?p2) corresponde au mˆeme mi-

cro´etat que (?q2,?p2,?q1,?p1) de sorte que dans toutes les int´egrales dans l"espace des phases classique

du pr´esent chapitre (et des suivants) on doit remplacer d ?qd?ppar1 N!? d ?qd?p . Le facteur 1/N! permettant de ne pas distinguer des configurations obtenues l"une de l"autre par permutation desNparticules (N! = nombre de permutations deNobjets).

3 L"entropie microcanonique

On consid`ere donc un syst`eme isol´e. On noteW(E) le nombre de micro´etats contenus dans la couche d"´energie entreEetE+δE. On note ´egalementN(E) le nombre de micro´etats dont l"´energie est inf´erieure `aE1. On aW(E) =dN dEδE=n(E)δE.

3.1 D´efinition

Les exemples donn´es au TD2 sugg`erent queNest de la forme2

N(E) =?

f?E = exp? ?g?E?Δ?? ,(9)

o`u Δ est une ´energie microscopique (un espacement entre niveaux propres dans le cas quantique

par exemple) et?Δ est une ´energie macroscopique. La fonctionf(oug= ln(f)) et sa d´eriv´ee sont

1En m´ecanique classiqueWetNse calculent comme des int´egrales dans l"espace des phases. Donner leur

expression.

2La pr´esentation qui suit est tir´ee du cours d"A. Georges etM. M´ezard, cf. ´egalement le cours de R. Kubo.

6 des fonctions sans dimension, prenant des valeurs d"ordre 1. On doit ´egalement avoirgetg?>0

etg??<0. Un syst`eme v´erifiant (9) est appel´e "normal" au sens de la physique statistique. On ne

tentera pas de d´emontrer (9) `a partir de principes g´en´eraux, mais on notera qu"un syt`eme qui ne

serait pas "normal" aurait des propri´et´es thermodynamiques tr`es exotiques (cf. TD3, exo 2 o`u l"on

traite le casg?non positif). La raison de la croissance exponentielle deNavec?est que la taille typique de l"espace de

Hilbert croˆıt g´eom´etriquement avec?(puisqu"on fait le produit tensoriel des espaces de Hilbertpour

chaque degr´e de libert´e) alors que l"´energie typique croˆıt lin´eairement avec?(c"est une quantit´e

extensive). Il faut donc accommoder un nombre exponentiel d"´etats dans un intervalle d"´energie

qui croˆıt lin´eairement avec?.

•L"entropie est alors d´efinie comme

S(E,V,N) =kBlnW(E).(10)

o`ukB= 1,38..10-23J.K-1est la constante de Boltzmann (sa valeur fixe l"´echelle de temp´erature).

Discussion :

(a)Dans la version purement quantiqueW(E) devra ˆetre interpr´et´e comme la d´eg´en´erescence du

niveau d"´energieE.

(b)L"entropie d´efinie par (10) est ind´ependante deδEpourvu qu"on travaille dans la limite (6)

qui s"´ecrit ici Δ?δE??Δ. En effet avec (9) on aW=δE

Δ×f(E?Δ)?-1×f?et donc avec (10)

S/k

B=?ln?

f?E + lnδEΔ+ ln?f?(E f(E?Δ)? Le premier terme du membre de droite de l"expression ci-dessus est extensif, le suivant est d"apr`es

(6) positif et petit devant ln(?) et le dernier est d"ordre 1. On peut n´egliger ces deux derniers

termes `a la limite??1 que l"on appelle la "limite thermodynamique". L"entropie(10) est donc bien extensive et ind´ependante deδE.

(c)La consid´eration pr´ec´edente autorise, `a la limite thermodynamique, `a utiliser la d´efinition

´equivalente deS:

S(E,V,N) =kBlnN(E).(11)

(d)Soitαun param`etre autre queE,VouNn´ecessaire pour d´efinir l"´etat macroscopique du syst`eme

3. D"apr`es le principe de d´emocratie dans l"espace des phases, la probabilit´e de r´ealisation

d"un macro´etat (E,V,N,α0) est

P(α0) =W(E,V,N,α0)

αW(E,V,N,α)?eS(E,V,N,α0)/kB.

On voit donc que l"´etat le plus probable d"un syst`eme isol´e est celui dont l"entropie est la plus ´elev´ee.

Typiquement la distribution de probabilit´e est tr`es piqu´ee autour de cette valeur la plus probable

(cf. section 3.2, exemple du contact thermique) et on retrouve alors le r´esultat thermodynamique usuel que l"´etat d"´equilibre d"un syst`eme isol´e est celui dont l"entropie est maximale.

3cf. l"exemple `a venir du contact thermique (section 3.2) o`u c"estE1qui joue le rˆole deα.

7

3.2 Contact thermiqueCe qui suit est un test de la coh´erence de notre d´efinition del"entropie4. On consid`ere deux

syst`emes, l"un caract´eris´e parN1,E1etV1, l"autre parN2,E2etV2, pouvant ´echanger de l"´energie

(via une paroi perm´eable `a la chaleur par exemple). Le syst`eme form´e par la r´eunion de ces deux

syst`emes ´etant isol´e on le traite dans l"ensemble microcanonique.

Lorsque le syst`emei(i= 1 ou 2) est

isol´e, le nombre d"´etats enteEietEi+δE estWi(Ei). Lorsque les deux syst`emes sont en contact, on veut ´evaluerW(E), le nombre d"´etats du syst`eme total compris entreEet 2δE. On d´ecoupe pour cela l"axe des ´energies de chaque syst`eme en tranches d"´epaisseurδEcontenantWi(Ei) micro´etats. E1

1E + E

0

0E + E

2δEEenergie du

systeme 1energie du systeme 2 E 2 Si le syst`eme 1 est dans une tranche d"´epaisseurδEautour deE1, alors le syst`eme 2 est dans une tranche d"´epaisseurδEautour deE2=E-E1et cela contribue alors pourW1(E1)W2(E2) au nombre de configurations du syst`eme total. On a donc

W(E) =E/δE?

α=1W

1(E1,α)×W2(E-E1,α),(12)

o`u l"indiceαrep`ere les tranches dans l"espace des phases (αmax=E/δE). Tous les micro-´etats

du syst`eme total ´etant ´equiprobables (on est dans l"ensemble micro-canonique), la probabilit´e de

trouver le syst`eme 1 avec une ´energieE1estW1(E1)×W2(E-E1)/W(E).`A la limite thermodynamique, la somme (12) prend la valeur dela contribution dominante, soit

W

1(¯E1)W2(¯E2). En effet on a l"encadrement

W

δEW1(¯E1)W2(¯E2).

Losque, pour calculerS, on prend le logarithme de cette quantit´e, on peut n´egliger le terme

ln(E/δE) qui n"est pas extensif. On retrouve alors queS=S1(¯E1)+S2(¯E2) et les valeurscertaines¯E1deE1et¯E2deE2sont celles qui maximisentW1(E1)W2(E2) avec la restrictionE1+E2=E.

Cela correspond `a la relation

∂S 1 ∂E1???? E

1=¯E1=∂S2∂E2????

E

2=¯E2.

On voit que la d´efinition usuelle de la temp´erature en thermodynamique 1

T=?∂S∂E?

V,N ,(13) permet de retrouver la condition d"´equilibre lors du contact thermique. On prendra donc (13)

comme d´efinition de la temp´erature d"un syst`eme isol´e trait´e dans l"ensemble microcanonique (ou

plus simplement, temp´erature microcanonique).

4Je reprends ici une discussion du livre de K. Huang.

8

Discussion :(a)On voit que tout se passe comme si la nature choisissait la valeur deE1(c"est `a dire le macro´etat)

qui maximiseW1(E1)W2(E-E2) : le macro´etat choisi (caract´eris´e par¯E1) est celui qui offre le

plus grand nombre possible de micro´etats.

(b)Et mˆeme mieux: les macro´etats qui s"´ecartent de l"´etat le plus probable contribuent de mani`ere

n´egligeable au nombre total d"´etats. Donc il est normal que le syst`eme composite passe la plupart

de son temps dans cet ´etat que l"on peut donc identifier `a l"´etat d"´equilibre. Le syst`eme ne "choisit"

donc pas son macro´etat, mais c"est quasiment le seul de l"espace des phases. (c)En thermodynamique, on nous dit que lorsque l"entropie augmente il y a de moins en moins

d"´energie accessible pour la conversion en travail et que doncSest une mesure du d´esordre dans le

syst`eme. La formule (10) nous donne une interpr´etation microscopique de la notion de d´esordre.

(d)En pratique, le sch´ema op´eratoire est toujours le mˆeme : on calcule d"abordW(E) (ouN(E) ou

n(E)). Cette quantit´e d´epend du hamiltonien du syst`eme et dutraitement (classique ou quantique)

que l"on en fait (cf. TD). Puis on calcule l"entropie microcanonique (10), la temp´erature (13) et

les autres grandeurs thermodynamiquesP=T(∂S/∂V)E,N,μ=-T(∂S/∂N)E,V... (il suffit de

se souvenir de l"identit´e thermodynamique dE=TdS-PdV+μdNpour retrouver les formules appropri´ees). 9

Appendice A : Transition vers le chaos et ergodicit´eOn peut se faire une id´ee de ce `a quoi correspond l"hypoth`ese ergodique pour un syst`eme `a deux

degr´es de libert´e (?= 2). L"espace des phases est alors de dimension 4, la surfaced"´energie

H(q ,p) =Csteest de dimension 3. Faisons-en une coupe (par exempley=Cste). Cela donne une

"section de Poincar´e" de dimension 2. L"intersection de latrajectoire avec cette section renseigne

sur le type de dynamique (chaotique ou non) qui r´egit l"´evolution du syst`eme. Sch´ema dans l"espace des phases. Attention la sur- faceE=Csteest en r´ealit´e une vari´et´e `a 3D alors que ce dessin repr´esente une surface `a 2D dans un espace `a 3D. De mˆeme, l"intersection de la surface d"´energie avecy=Cste(qui est marqu´ee par une courbe en pointill´es sur la figure ci-contre) est en r´ealit´e bidimensionnelle. yquotesdbs_dbs8.pdfusesText_14

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