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THÉORIE SOCIOLOGIQUE ( J P SYLVESTRE) 1er semestre Durée : 3h sans document Montrez que le concept d?habitus est le pivot de la théorie sociologique de

  • Quels sont les théories sociologiques ?

    Les théories sociologiques tentent d'expliquer les phénomènes et comportements sociaux. Parmi elles, deux points de vue sont souvent opposés : le paradigme holistique ou structuraliste d'Émile Durkheim et le paradigme de l'action individuelle défini par Max Weber.
  • Quels sont les grands courants de la sociologie contemporaine ?

    Les grands courants de la sociologie contemporaine seront abordés en insistant sur leur ambition de dépassement des grandes oppositions théoriques qui ont durablement structuré la tradition sociologique : société vs individu, holisme vs individualisme, objectivisme vs subjectivisme.
  • C'est quoi la sociologie contemporaine ?

    La sociologie contemporaine tend à rompre avec les facilités du culturalisme et les dénégations rapides d'une nature humaine, au profit de mécanismes de pensée et de sentiments moraux universels, dont restent à explorer le fondement et le fonctionnement [35] Baechler, Nature et histoire,….
  • Alors que la sociologie classique voyait avant tout cet individualisme comme une menace pour la cohésion sociale, la sociologie contemporaine semble bien plus nuancée sur cette question. Si la montée des divorces, la banalisation des naissances hors mariage, l'affaiblissement de l'autorité parentale …
L o 817)

Initiation ˆ l!analyse sociologique.

RŽdigŽ par

ALEXIA MARUCCHI-FOINO

(alexia.marucchifoino@cegepat.qc.ca)

En collaboration avec

JEAN-NIL BOUCHER ET ISABELLE VACHON

Consultants :

Richard Champagne et Louise Bouchard

Enseignants en sociologie

CŽgep de l

Abitibi-TŽmiscamingue

Juin 2011

2 L

ANALYSE SOCIOLOGIQUE

Les thŽories fonctionnaliste et du conflit social

Analyser sociologiquement la sociŽtŽ n!Žquivaut pas ˆ donner son opinion. Analyser la sociŽtŽ,

c

est replacer son regard dans un cadre thŽorique, prendre du recul par rapport ˆ l!objet ŽtudiŽ et se servir

diffŽrentes approches thŽoriques comme des outils facilitant l analyse de la vie collective. L!utilitŽ d!une

thŽorie est donc ˆ la fois conceptuelle et pratique. C!est pourquoi nous abordons ces deux dimensions. Il

vous sera alors possible de vous servir des thŽories sociologiques pour Žtudier la rŽalitŽ quotidienne dans

laquelle nous vivons.

Toutefois, avant d

appliquer une thŽorie et de procŽder ˆ l analyse, il est nŽcessaire de comprendre les

principes formant les fondements de ces thŽories. Ainsi, nous commencerons par expliquer les principes

conceptuels de base de chaque perspective thŽorique avant de prŽsenter le raisonnement pratique,

thŽories sont prŽsentŽes dans leur dimension thŽorique et pratique : le fonctionnalisme et le conflit social.

3

LE FONCTIONNALISME :

L!explication de la sociŽtŽ par les institutions sociales

LES PRINCIPES DE BASE

Le fonctionnalisme constitue un outil pour interprŽter la rŽalitŽ sociale. Se fondant sur les analyses

d

thŽorie, (1) la sociŽtŽ doit maintenir un Žtat de cohŽsion sociale afin de bien fonctionner. (2) Ce r™le est

assurŽ par les institutions sociales qui forment la sociŽtŽ. (3) Toutefois, cet Žtat de cohŽsion sociale n!est

ensemble social, rŽsultant d un dysfonctionnement (c est-ˆ-dire d!un mauvais fonctionnement) des institutions. (4) Celles-ci prŽserver la cohŽsion sociale. L !IMPORTANCE DES INSTITUTIONS SOCIALES DANS LA SOCIETE ˆ maintenir sa cohŽsion. Selon cette perspective, l organisation sociale est formŽe par un ensemble d institutions en interaction. Par exemple, des institutions telles que la famille, l

Žcole et le marchŽ du

travail contribuent au fonctionnement de la sociŽtŽ, en permettant respectivement la socialisation des

enfants, la scolarisation des jeunes et la participation des adultes ˆ la vie Žconomique. Le

fonctionnalisme accorde ainsi un r™le essentiel aux institutions dans l!existence de la sociŽtŽ.

Les institutions sociales se dŽfinissent comme l ensemble d es s tructures d urables q ui c onstituent l

environnement dans lequel vivent les individus. Par leur influence, elles faonnent les individus de

agir qui permettent aux individus de s intŽgrer dans l organisation sociale. Ainsi,

elles exercent un r™le structurant sur la pensŽe et les comportements. Elles produisent alors une base

commune ˆ partir de laquelle la vie collective devient possible, ce qui assure la cohŽsion sociale dans la

sociŽtŽ. Les institutions sont les ŽlŽments centraux dans la conception fonctionnaliste, en raison de l influence fondamentale qu elles ont sur les individus. Ë l inverse, les motivations et les conduites individuelles ne

sont pas prises en compte dans la thŽorie puisque les individus sont dŽterminŽs socialement. Par

consŽquent, ils sont avant tout considŽrŽs comme modelŽs par les institutions et ne sont pas libres de

choisir leurs actions ou leurs valeurs, la sociŽtŽ leur dicte comment agir et comment penser. L !INTEGRATION ET LE CONTROLE SOCIAL afin d

assurer la cohŽsion sociale : l!intŽgration s ociale e t l e c ontr™le s ocial. D!une part, ˆ travers la

fonction d comportements et des buts qui forment une base commune, partagŽe par l!ensemble des membres d!une 4 mme sociŽtŽ. L intŽgration sociale fait donc en sorte que ces membres partagent les mmes valeurs,

tendent sensiblement vers les mmes aspirations et visent les mmes finalitŽs. Par consŽquent, le

cheminement des individus est similaire et conforme ˆ l intŽrieur d une sociŽtŽ. aetre intŽgrŽ socialement signifie donc qu un individu pense et agit comme les autres membres de sa sociŽtŽ. Cette conformitŽ sociale entre les individus renforce alors la cohŽsion globale. D

autre part, ˆ travers la fonction de contr™le social, les institutions exercent un contr™le sur les individus

afin d

encadrent les comportements afin de les rendre conformes aux attentes de la sociŽtŽ et dŽterminent des

moyens prŽcis d atteindre les buts dŽfinis socialement. En effet, des mŽcanismes sociaux sont en place Žtablies. Ce faisant, le contr™le social renforce l intŽgration des individus dans la sociŽtŽ en favorisant les comportements attendus et en sanctionnant ceux qui s SchŽma 1 : Comment les institutions forment lÕenvironnement social des individus.

Institution

inculquant les conduites adŽquates

Institution dŽterminant

les valeurs communes

Individus : valeurs et

conduite conformes socialement

Institution contr™lant les

conduites

Institution inculquant les

buts sociaux ˆ atteindre

Les institutions encadrent et déterminent les individus dans leurs manières de penser et d'agir.

LE DYSFONCTIONNEMENT DES INSTITUTIONS

Lorsque les institutions sociales ne peuvent pas assurer les fonctions d!intŽgration et de contr™le social de

l incapacitŽ des buts socialement acceptables, c est q ue l dŽcoulent de l socialement dŽterminŽs, alors c est le contr™le social qui n a pas atteint ses objectifs. Dans les deux cas,

rŽgler. En effet, d!autres i nstitutions s ociales p euvent c ombler l es l acunes d e c elles q ui on t c rŽŽ l e

intŽgration sociale ou de renforcer le contr™le social. 5 Schéma 2: Comment les institutions peuvent créer des problèmes sociaux.

Institution

inculquant des conduites inadéquates

Institution apprenant des valeurs

divergentes

Individus:

valeurs et conduites nonconformes

Institution n'exerçant pas assez

de contrôle sur les conduites individuelles

Institution relativisant

l'importance des buts sociaux

Les dysfonctionnements des institutions ébranlent la conformité sociale, ce qui engendre des problèmes sociaux.

CONVAINCRE OU CONTRAINDRE

6 renforant le contr™le social.

Institution imposant

les conduites

Institution

Institution faisant de la

sensibilisation pour rŽtablir les valeurs

Institution

inculquant des conduites inadŽquates

Institution apprenant

des valeurs divergentes

Institution

Individus :

valeurs et conduites non conformes

Institution

Institution nÕexerant

pas assez de contr™le sur les conduites individuelles

Institution relativisant

lÕimportance des buts sociaux

Institution imposant

des sanctions et des rŽcompenses pour contr™ler les conduites

Institution

Institution faisant de la

prŽvention pour rŽtablir les buts

Les institutions peuvent mettre en place des actions permettant de combler les lacunes des institutions fautives. Les autres

institutions tentent de rétablir l'intégration sociale par des actions visant à convaincre les individus (colonnes de droite) ou

visant à contraindre les individus de revenir dans la conformité (colonnes de gauche). 7

LAPPLICATION DU FONCTIONNALISME:

Lanalyse des problèmessociaux

id fonction Q prob D C 8

Schéma 4: Comment les institutions créent et règlent les problèmes sociaux. L'exemple du tabagisme.

Campagnes de

sensibilisation anti- tabac du gouvernement

Prévention envers les

effets de la cigarette sur la santé

Sanctions et amendes

par le gouvernement

Présence de fumeurs

dans la famille

Non-respect des lois

par les dépanneurs

Interdiction de fumer

dans des endroits publics (restaurants, bars, magasins etc.)

Tabagisme chez les

jeunes

Interdiction de fumer

sur le terrain de l'école pour les élèves

Paquet vendu à bas

prix par les compagnies de tabac

Publicités dans les

médias

Augmentation des

taxes sur les paquets decigarettes par le gouvernement

Interdiction de fumer à

moins de 9 mètres des

édifices

gouvernementaux

Interdiction de diffuser

des publicités de cigarettes par le gouvernement

Au centre, dans la section blanche, se trouve le problème social, soit le tabagisme chez les jeunes. Ce problème est causé

par l'action de plusieurs institutions, situées dans la zone gris pâle. Les institutions contribuant à régler le problème sont

identifiées dans la section gris foncé du schéma. Les flèches indiquent les actions jouant directement sur les causes du

problème, alors que les autres éléments sans flèche représentent des actions mises en place par des institutions contribuant

indirectement à la résolution du problème social.

QUELLE EST LA PORTÉE DES MOYENS UTILISÉS?

9

LA THÉORIE DU CONFLIT SOCIAL:

La compréhension des inégalités

LES PRINCIPES DE BASE

LORGANISATION SOCIALE:STRUCTURE DES INEGALITÉS

GROUPES DACTEURS ET POUVOIR:DOMINANT ET DOMINÉ

Le conflit social représente un courant théorique consacré à l'analyse de l'organisation inégalitaire des

sociétés. Se basant sur les analyses de Karl Marx (1818-1883), cette perspective permet d'étudier et de

comprendre comment une société produit des inégalités. En tant que théorie, le conflit social se fonde sur

des principes qui constituent les éléments de base pour analyser la réalité sociale. En effet, (1) c'est la

manière dont la société est organisée (son organisation sociale) qui fait en sorte que les individus sont

divisés en différents groupes d'acteurs. (2) Ces groupes se trouvent hiérarchisés selon le pouvoir qu'ils

possèdent ou ne possèdent pas dans cette organisation sociale. Cette hiérarchisation instaure donc un

rapport de pouvoir entre les groupes d'acteurs. (3) Ce rapport de pouvoir engendre alors des inégalités qui

avantagent certains groupes d'acteurs sociaux au détriment d'autres groupes.

fonctionne. Il en existe différents types. Par exemple, la société féodale et la société industrielle sont toutes

que la société post-industrielle est le type de société dominant dans le monde contemporain. Ces types

principaux: la noblesse et les paysans, la société industrielle: les propriétaires (bourgeois) et les travailleurs

(prolétaires) et la société post-industrielle: les multinationales et la société civile (travailleurs, consomma-

teurs, citoyens).

Par exemple, dans la société féodale, la classe de la noblesse occupait une position plus avantageuse que

la classe des paysans, la première représentant le groupe dominant et la seconde, le groupe dominé. La

citoyens) est dominée par rapport aux multinationales qui sont ainsi le groupe dominant. Ce rapport de

10 MÉCANISMES DE DOMINATION ET INÉGALITES SOCIALES

ACTIONS COLLECTIVES ET RAPPORTDE POUVOIR

1

Peled, Micha X. (2005) China Blue [enregistrement vidéo] États-Unis, Teddy Bear Films Production, 86 min.

g

China Blue

China Blue

1

Lifeng

11

LAPPLICATION DE LA THÉORIE DU CONFLIT

SOCIAL:

Lanalyse des inégalités

ACTEURS ET RAPPORT DEPOUVOIR

MÉCANISMES ET INÉGALITÉS

MOYENS DACTION ET EFFICACITÉ

ACTIONS ET CHANGEMENT SOCIAL

C s réflé 12

EXERCICESDANALYSEN

o 1: He fights, he scores!Le phénomène de la violence au hockey

NOTRE SPORT NATIONAL EST-IL VIOLENT?

Mardi 8 mars 2011 au Centre Bell. Fin de la deuxième période de la partie Canadiens-Bruins. Le

défenseur Zdeno Chara met sévèrement en échec l'attaquant Max Pacioretty dont la tête a cogné violement

contre la cloison séparant le banc des joueurs. Résultat: une grave commotion cérébrale et une vertèbre

cervicale fracturée. Cet incident ravive alors le débat sur la violence dans les sports en général et au hockey

en particulier. L'incident Pacioretty-Chara s'inscrit en effet comme le plus récent événement dune série

d'actes violents commis sur les patinoires nord-américaines. Début janvier, un violent coup à la tête a mis fin

à la saison de Sidney Crosby, considéré comme le meilleur joueur de la Ligue (Johnston, 2011). La question

de l'acceptabilité de la violence au hockey ne date pourtant pas d'hier. Le hockey constitue en effet un sport

de contact, c'est-à-dire un sport où les contacts physiques sont acceptés et où l'agressivité dans ces

contacts est tolérée (Pascall et White, 2000).

Pourtant, depuis une dizaine dannées, cette agressivité a engendré certains écarts de conduite dont les

répercussions ont dépassé les limites des patinoires de la Ligue nationale de hockey (LNH). Par exemple,

en 2000, le coup de bâton asséné par Marty McSorley à Donald Brashear avait fait scandale, au point où des

accusations criminelles avaient été portées à l'endroit de McSorley. Ce dernier fut alors reconnu coupable

d'agression armée. Cet incident était le premier depuis 1988 à donner lieu à des poursuites criminelles pour

un événement s'étant produit sur une patinoire (Associated Press, 2000). Mais, il ne fut pas le dernier.

Quatre ans plus tard, Todd Bertuzzi des Canucks de Vancouver met fin à la carrière de Steve Moore après

l'avoir violemment frappé par-derrière. Accusé au civil pour son geste, Bertuzzi évita pourtant les procédures

judiciaires. Suspendu par la LNH, le joueur canadien a tout de même pu continuer à évoluer dans cette ligue

un an après sa suspension (Boisvert, 2011).

Ces gestes violents ne sont pas exclusifs au monde de la LNH. La Ligue de hockey junior majeur du Québec

(LHJMQ) a connu elle aussi son lot de violence. L'incident Roy-Nadeau, en mars 2008, avait donné lieu à des

accusations de voie de fait pour le gardien du but des Remparts de Québec. Devant les tribunaux, Jonathan

Roy avait toutefois reçu l'absolution conditionnelle du juge, après avoir plaidé coupable pour son geste à

l'endroit du joueur des Saguenéens de Chicoutimi (Brym et Lie, 2010). Plus récemment, en janvier 2010, c'est

un coup de coude de Patrice Cormier des Huskies de Rouyn-Noranda au visage de Mikaël Tam qui plongeait

la Ligue dans l'embarras. Celle-ci a suspendu Cormier durant le reste de la saison. Le hockey mineur et

amateur connaît également des actes violents et ce, même lorsque les joueurs sont des enfants d'âge

primaire (Balleux, 2000). Est-ce que le hockey est un sport plus violent que les autres? Dans l'une des premières études

canadiennes sur le sujet, le Rapport McMurtry concluait en 1974 que: [...] le hockey est, dans l'histoire,

le seul sport au monde qui, en plus de la tolérer, récompense la violence. Le hockey engendre une

culture de violence. [...] Le hockey glorifie la violence.» (Brym et Lie, 2010; 124). Ainsi, violence et

hockey semblent désormais aller de pair, en ce sens que le recours à la violence semble faire partie

intégrante et être un élément constitutif du sport national des Québécois et des Canadiens. Dès lors, la

13

LHÉRITAGE DES "BROAD STREET BULLIES »

LE HOCKEY COMME DIVERTISSEMENT:ENTRE VIOLENCE ET PROFIT

question à se poser est la suivante: par quel processus la violence et le style agressif se sont-ils imposés

dans le hockey?

Broad Street Bullies

Fighting, stick work and any other form of violence became commonplace and skilled players [Today], we still hear teams 14

permettait ce passage de sport-jeu ˆ sport-divertissement. Le style agressif a ainsi pu devenir une

assurer

le spectacle et les profits. Dans une entrevue datant de 1997, le reprŽsentant de la LNH de l!Žpoque,

Brian O

Neill dŽclarait ˆ propos de la violence au hockey : Ç [É] fans love to watch fights, the NHL is a

business and our business is entertainement È (Pascall et White, 2000 ; 33). La LNH donne donc

simplement aux amateurs ce qu ils veulent voir, avec l aide des mŽdias.

LE RENFORCEMENT PAR LES MEDIAS

La couverture mŽdiatique des parties de hockey va dans la mme direction que celui de la LNH, en ce

sens que les mŽdias prŽsentent ce qui se vend et ce qui rapporte de l!argent. Les mŽdias renforcent ainsi

la normalitŽ et l acceptabilitŽ de la violence au hockey en la prŽsentant comme un aspect lŽgitime du sport. En effet, lorsque les analystes sportifs discutent de l absence (ou de l importance) de joueurs

robustes dans une Žquipe, par exemple, ils renforcent la norme que la violence et le hockey sont liŽs et

les mŽdias couvrent les parties de hockey renforce l!acceptabilitŽ de la violence. En effet, une place

importante est accordŽe aux actes de violence. Ainsi, les bagarres et les mises en Žchec sont prŽsentŽes

comme des moments forts dans les parties, au mme titre que les buts comptŽs. Ce faisant, les mŽdias

valorisent les prouesses physiques agressives au mme titre que les prouesses sportives (Pascall et

White, 2000). Enfin, certains mŽdias se concentrent uniquement sur l aspect violent du hockey. Les sites

internet hockeyfights.com se consacrent ainsi exclusivement ˆ la compilation statistique des bagarres de

la LNH. Diagrammes, tableaux et classements par annŽe, Žquipes et joueurs permettent de tenir au

commentŽs sont mme en ligne et les internautes peuvent voter pour dŽterminer, selon eux, le gagnant

des bagarres (Brym et Lie, 2010).

Les amateurs de hockey sont donc aujourd

hui h abituŽs ˆ v oir et ˆ a pprŽcier c e g enre d e h ockey

divertissant, sensationnel et spectaculaire. L!acceptation de la violence par les amateurs justifie en fait la

position de la LNH et la couverture sportive effectuŽe par les mŽdias. La ligne semble pourtant tre mince

entre violence lŽgitime, tolŽrŽe et apprŽciŽe, et violence gratuite, critiquŽe et dŽnoncŽe, du moins par les

amateurs. En effet, un sondage, rŽalisŽ au lendemain de l incident Pacioretty-Chara, affirme que 78% des est incapable d endiguer la montŽe de violence au hockey (Nicoud, 2011).

LA LNH A-T-ELLE PERDU LE CONTROLE?

Alors que la LNH a tolŽrŽ l

utilisation de la violence dans son sport, elle semble aujourd hui de moins en

moins capable de contr™ler cette violence afin qu!elle reste dans les limites de la lŽgitimitŽ. En fait, la LNH

avouŽ que le nombre de commotions cŽrŽbrales Žtait en hausse pour la saison 2010-2011, lors d!une

annŽe. T outefois, l a L NH ga rde

confidentiel les statistiques sur les blessures et les commotions cŽrŽbrales et maintient la position que

l

augmentation de commotions n!est pas due aux actes violents, mais ˆ des accidents (Johnston, 2011).

collision qui est survenue entre le joueur et la cloison puis, entre le joueur et la patinoire. Le communiquŽ

de Mike Murphy, le prŽfet de discipline impliquŽ dans cet incident, ne prŽcise pas comment cette collision

s est produite. Toute l ambigu•tŽ de la LNH envers l utilisation de la violence semble se rŽsumer dans ce 15 jugement. Nous connaissons aujourd hui b eaucoup m ieux le s c onsŽquences liŽ es a ux c ommotions

cŽrŽbrales : maladie d!Alzheimer, dŽmence, maladie de Parkinson etc. ainsi que les dangers liŽs aux

coups portŽs ˆ la tte, la rŽaction mitigŽe de la LNH face ˆ la hausse du nombre de commotions et des

Cette attitude de dŽni entra"ne consŽquemment une attitude de tolŽrance lorsque surviennent des actes

de violence gratuite lors de parties. Encore une fois, l!incident Pacioretty-Chara est un bon exemple.

Aucune sanction, aucun avertissement, aucune suspension (sauf pendant le reste de la partie) n ont ŽtŽ

(Cantin, 2011). La Ligue envoie ainsi un message clair : il n!y a a ucune c onsŽquence ˆ b lesser u n

individu lors d une partie. Il n imposer des sanctions

attitude contraste fortement avec celle adoptŽe par certaines autres ligues de sports professionnels, aux

avait constatŽ ˆ l automne passŽ, une augmentation de nombres de coups dŽlibŽrŽs, visant ˆ blesser l

adversaire durant les parties. En plein milieu de la saison, la direction de la NFL avait modifiŽ ses

2011).

Selon certains observateurs, l

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