BURKINA FASO CAHIER 3 : LA GESTION DES AEPS/PEA
BURKINA FASO. CAHIER 3 : LA GESTION DES AEPS/PEA. Pour les AEPS/PEA la Réforme exclut le principe de gestion communautaire
La gestion des systèmes dadduction deau potable simplifiés au
Présentation des modes de gestion des AEPS au Burkina Faso. L'Etat et ses démembrements (DGEP Voir cahier 3 de la réforme : gestion des AEPS/PEA.
RAPPORT FINAL DOCUMENTS ANNEXES
Mission des experts japonais du Projet au Burkina Faso. Annexe 6. List des homologues du gestion des infrastructures d'AEP en milieu rural conformément.
Document cadre de gestion du service public de leau en milieu
3.1 : Principes de gestion de l'AEP en milieu rural et semi- La question de l'eau reste pour le Burkina Faso une question majeure de développement et ...
Optimisation de la gestion des systèmes simplifiés dAEP au Burkina
Ce mode de gestion est préconisé par le Burkina Faso dans le cadre d'une réforme de la gestion des infrastructures hydrauliques d'AEP en milieu rural et semi-
IRCN TS Burkina Faso French 170611.indd
22 dic 2007 3. Economie politique de l'eau au Burkina Faso . ... Figure 2: Logigramme de la gestion par délégation des AEPS/PEA .
La gestion du Service Public de lEau (SPE) dans les villes moyennes
du PEA travaille à mieux comprendre et à assister davantage les participants nationaux du secteur Bénin
IRCN TS Burkina Faso French 170611.indd
22 dic 2007 3. Economie politique de l'eau au Burkina Faso . ... Figure 2: Logigramme de la gestion par délégation des AEPS/PEA .
Formation des DRARHASA des Communes et des ONG sur la
est l'instrument par lequel le Burkina Faso vise à atteindre les Gestion communale des services publics AEP» en trois (3) sessions dans les mois.
BURKINA FASO CAHIER 4 : METHODOLOGIE DE MISE EN
mettre en œuvre une gestion intégrée de l'eau au niveau de la commune et des entre les ouvrages une concurrence préjudiciable à la gestion AEPS/PEA.
MINISTERE DE L"AGRICULTURE,
DE L"HYDRAULIQUE
ET DES RESSOURCES HALIEUTIQUES
SECRETARIAT GENERAL
DIRECTION GENERALE DES RESSOURCES
EN EAU
BURKINA FASO
Unité - Progrès - Justice
DOCUMENT CADRE DE GESTION DU SERVICE PUBLIC DE L"EAUEN MILIEU RURAL ET SEMI-URBAIN
Novembre 2009
2TABLE DES MATIERES
1. INTRODUCTION ________________________________________________________4
2. CONTEXTE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE LA GESTION DU SERVICE
PUBLIC DE L"EAU EN MILIEU RURAL ET SEMI-URBAIN _____________________62.1 : Evolution du mode de gestion du service public de l"eau en milieu rural et semi-urbain 6
2.1.1 :L"étape de la gestion du service public de l"eau en milieu rural par les services de l"Etat ________ 6
2.1.2 :L"étape de la gestion du service public de l"eau en milieu rural par les communautés de base ____ 7
2.1.3 : L"étape de la gestion du service public de l"eau en milieu rural impliquant les opérateurs privés__ 7
2.2. Cadre juridique, réglementaire et institutionnel du service public de l"eau en milieu rural
et semi-urbain _________________________________________________________________ 82.2.1 : Le régime des services publics dans le domaine de l"eau aux termes de la loi d"orientation relative à
la gestion de l"eau du 8 Février 2001______________________________________________________ 82.2.1.1 : La gestion directe _____________________________________________________________ 9
i) La régie directe (ou régie simple)______________________________________________________ 9ii) La régie autonome (ou régie financière)________________________________________________ 10
iii) La régie personnalisée_____________________________________________________________ 102.2.1.2 : La gestion déléguée. __________________________________________________________ 10
i) La gestion déléguée aux risques de la collectivité territoriale________________________________ 10
ii) La gestion déléguée aux risques du délégataire__________________________________________ 11
2.2.2 : La décentralisation et ses implications sur la gestion du service public de l"eau ______________ 11
3. PRINCIPALES ORIENTATIONS DE LA GESTION DU SERVICE PUBLIC DE
L"EAU EN MILIEU RURAL ET SEMI-URBAIN________________________________123.1 : Principes de gestion de l"AEP en milieu rural et semi- urbain_____________________ 13
3.1.1 : Principe d"égalité des usagers devant le service public de l"eau __________________________ 13
3.1.2 : Principe de continuité du service public de l"eau______________________________________ 13
3.1.3 : Principe de l"adaptation continue du service public de l"eau _____________________________ 13
3.1.4 : Harmonisation de la gestion des infrastructures d"AEP _________________________________ 13
3.1.5 : Caractère social de l"eau _________________________________________________________ 13
3.1.6 : Valeur économique de l"eau ______________________________________________________ 13
3.1.7 : Respect des normes de potabilité de l"eau____________________________________________ 14
3.2 : Objectifs de gestion de l"AEP en milieu rural et semi- urbain_____________________ 14
3.3 : Champ d"application du document cadre et la nécessité de l"implication du secteur privé
_____________________________________________________________________________ 14 33.3.1 : Champ d"application du document cadre de la gestion du service public de l"eau en milieu rural et
semi-urbain ________________________________________________________________________ 143.3.2 : Fourniture du service public de l"eau en milieu rural, une opportunité d"affaires pour le secteur
privé______________________________________________________________________________ 153.3.3 : Fixation du prix de l"eau_________________________________________________________ 15
3.4 : Rôle des acteurs et modalités de gestion du service public de l"eau en milieu rural et
semi-urbain __________________________________________________________________ 163.4.1 : Rôle des acteurs de la gestion du service public de l"eau en milieu rural et semi urbain________ 16
3.4.1.1 : L"Etat et les services déconcentrés notamment les Directions Régionales de l"Agriculture, de
l"Hydraulique et des Ressources Halieutiques (DRAHRH) ___________________________________ 163.4.1.2 : Les Collectivités Territoriales ___________________________________________________ 17
3.4.1.3 : Les Associations des Usagers de l"Eau et de l"Assainissement (AUEA) __________________ 18
3.4.1.4 : Les Opérateurs Privés _________________________________________________________ 18
3.4.2 : Modalités de gestion du service public de l"eau en milieu rural et semi-urbain_______________ 20
3.4.2.1: Schéma de gestion des Pompes à Motricité Humaine (PMH) ___________________________ 20
3.4.2.2 : Schéma de gestion applicable aux systèmes d"Adduction d"Eau Potable Simplifiée (AEPS)___ 20
SCHEMA DES MODALITES DE GESTION ___________________________________22 41. INTRODUCTION
La question de l"eau reste pour le Burkina Faso, une question majeure de développement et lacommunauté internationale se mobilise à ses côtés afin que l"eau potable et l"assainissement
soient accessibles à tous, la sécurité alimentaire assurée, et pour promouvoir sa gestion
intégrée sur l"ensemble du territoire et dans les bassins transfrontaliers.Au cours des dix dernières années, des progrès importants ont été réalisés en termes de
contribution du secteur de l"eau au développement du pays. Des investissements financiers ethumains importants ont été mobilisés pour le développement du secteur de l"eau. Ces
investissements ont contribué à une meilleure connaissance des ressources en eau du pays, à la mobilisation accrue des ressources en eau de surface par la construction de grands barrages,à la réalisation d"aménagements hydro-agricoles de divers types, mais aussi à la mobilisation
des eaux souterraines pour la satisfaction des besoins en eau potable des populations urbaines et rurales du pays.En dépit des acquis importants obtenus, les résultats sont mitigés, plus de quarante ans après
l"indépendance. En effet, une part importante de la population n"a pas encore accès à l"eau potable à une distance raisonnable, l"assainissement dans nos agglomérations est largement en deçà des attentes des populations et reste encore une préoccupation majeure des pouvoirs publics. Les investissements dans le domaine de l"eau ne sont pas toujours coordonnés, ce quiconduit à des situations qui portent préjudice à l"effort commun entrepris depuis plus de
quatre décennies.Par ailleurs, le contexte et les enjeux de développement du pays ont évolué, et de nombreuses
mutations importantes ont vu le jour avec le temps. Il faut ici sur ce point citer entre autres : (i) la question importante des changements climatiques qui affectent gravement les politiques de développement et menacent l"environnement ; (ii) la pression démographique croissantesur les ressources naturelles, dont l"eau ; (iii) le désengagement de l"État des activités de
production et son recentrage sur ses missions régaliennes ; (iv) le processus dedécentralisation qui confie diverses compétences en matière d"eau aux collectivités locales ; et
(vi) l"existence d"une dynamique sous-régionale pour la gestion des eaux transfrontalières. La problématique de l"approvisionnement en eau potable et de l"assainissement reste, encore,un défi à relever dans de nombreuses zones du milieu rural et semi-urbain du pays. En effet, la
corvée d"eau est une activité consommatrice de temps pour les femmes et les enfants, toutechose qui empêche d"une part, les femmes de se consacrer à d"autres activités susceptibles de
leur procurer des revenus, gage de leur autonomie économique et financière, d"autre part, les enfants de fréquenter correctement l"école.Sans eau potable et sans système d"assainissement à proximité de leur cadre de vie, les
populations en général et particulièrement celles du milieu rural et semi-urbain, ne peuvent
échapper à la spirale de la pauvreté et des maladies. Or la pauvreté, cercle vicieux, est
attentatoire à la dignité humaine et au droit à la vie qui est le premier des droits humains.
L"accès à l"eau potable et à des systèmes d"assainissement adéquats fait partie des axes
stratégiques majeurs identifiés pour la réduction de la pauvreté. Le Cadre Stratégique de Lutte
contre la Pauvreté (CSLP) retient l"eau potable comme l"un des déterminants et comme l"une des caractéristiques socio-économiques de la pauvreté au Burkina Faso. Il souligne que de nombreux efforts sont à faire car 4,2% des ménages ruraux consomment encore l"eau des 5rivières et des cours d"eau, et en ce qui concerne l"hygiène et l"assainissement, la situation est
encore plus préoccupante, aussi bien en milieu rural qu"en milieu urbain, accentuant les
risques de mortalité et de morbidité dus aux maladies d"origine hydrique, liées à l"insalubrité
de l"eau et de l"habitat.Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) sont une interpellation de la
communauté internationale et des nations à disposer d"un cadre de mise en cohérence, de synergie et d"articulation des actions afin d"atteindre une échelle significative, dans la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement et singulièrement en Afrique subsaharienne. Dans cette perspective, le Burkina Faso a mis en place un Programme National d"Approvisionnement en Eau Potable et d"Assainissement (PN-AEPA) à l"horizon 2015. Ceprogramme, qui a été adopté par le Gouvernement le 14 Décembre 2006, constitue
l"instrument par lequel le Burkina Faso, conformément à son Cadre Stratégique de Lutte
contre la Pauvreté (CSLP), vise l"atteindre des OMD dans les domaines de l"approvisionnement en eau potable et de l"assainissement. Le PN-AEPA concrétise l"approche programme retenue par le Gouvernement, et devient le cadre programmatique national pour le développement du secteur de l"AEPA dans la décennie 2006-2015. Le Ministère en charge de l"Eau du Burkina Faso, ayant pris la mesure des enjeux liés à la gestion durable du service public de l"eau en milieu rural et semi-urbain, s"est résolument engagé dans une vision prospective, qui tient compte du nouveau contexte pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement en matière d"eau potable.En conséquence, des réflexions approfondies et soutenues au cours des dix dernières années,
ont été réalisées, notamment à travers le Programme d"Application de la Réforme du système
de gestion des infrastructures hydrauliques d"AEP en milieu rural et semi-urbain (PAR). Ces réflexions et les expériences de terrain conduites, permettent de disposer de nos jours d"un document cadre de référence sur la gestion du service public de l"eau en milieu rural etsemi-urbain. Le présent document a pour ambition d"être un document d"orientation et
d"action, pour tous les acteurs du service public de l"eau en milieu rural et semi-urbain, afind"assurer la pérennité et la viabilité dudit service au profit des populations des zones
concernées. Ce document cadre de gestion du service public de l"eau en milieu rural et semi-urbain estarticulé autour de trois principaux chapitres que sont : (i) l"introduction ; (ii) le contexte ; et
(iii) les principales orientations de la gestion du service public de l"eau en milieu rural et semi-urbain. 62. CONTEXTE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE LA GESTION DU SERVICE
PUBLIC DE L"EAU EN MILIEU RURAL ET SEMI-URBAIN
Le processus de décentralisation au Burkina Faso a amorcé un tournant important dans sonévolution avec l"adoption en 2005 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT),
suivie de la mise en oeuvre de la communalisation intégrale qui a vu émerger 302 communes rurales en plus des 49 communes urbaines déjà existantes.Le processus de décentralisation en congruence avec le contexte politique et économique
marqué par la démocratisation et la libéralisation de l"économie, fait apparaître aux côtés de
l"Etat, d"autres acteurs qui partagent dans la complémentarité, la responsabilité de la gestion
du service public de l"eau. Cette situation implique, sans conteste, des mutations profondes aux plans institutionnel et juridique dans la gestion du service public de l"eau en milieu rural et semi-urbain. Suivant le PN-AEPA, le milieu rural et le milieu semi-urbain sont définis en termes de niveau de service de l"eau potable ainsi qu"il suit :▪ Le milieu rural : Tout village administratif de moins de 3 500 habitants, avec un
niveau de service correspondant à un point d"eau moderne (PEM) par tranche de 300 habitants et d"un PEM pour tout village de moins de 300 habitants ; ▪ Le milieu semi-urbain : Tout chef lieu de commune rurale et tout village d"au moins3500 habitants, avec un niveau de service correspondant à une adduction d"eau potable
simplifiée (AEPS).2.1 : Evolution du mode de gestion du service public de l"eau en milieu rural et semi-urbain
Au Burkina Faso, des résultats importants ont été atteints en termes de réalisations physiques
dans le secteur de l"eau potable en milieu rural et semi-urbain, Toutefois, des réponses
appropriées doivent être apportées à la problématique de la gestion durable des infrastructures
d"AEP ainsi réalisées afin de garantir la viabilité et la pérennité du service public de l"eau
dans les zones concernées.D"un point de vue historique, l"on peut distinguer les différentes étapes ci-dessous, en termes
de modèles de gestion du service public de l"eau en milieu rural et semi-urbain au BurkinaFaso :
2.1.1 :L"étape de la gestion du service public de l"eau en milieu rural par les services de
l"EtatCette période correspond à celle des années de l"indépendance du pays jusqu"aux années 70.
Elle est qualifiée de période de " l"Etat providence », devant assurer seul toutes les missions
de développement du pays. Cette situation n"a été qu"une illustration des faits historiquesayant jalonné la vie de la nation, à la suite des indépendances des Etats africains, où seul
l"Etat disposait des capacités et compétences pour conduire les actions de développement. 7La justification d"une telle situation résulte de la pratique d"une politique de l"eau centraliste,
qui a concentré toutes les prérogatives en matière d"eau dans les mains de l"Etat, et qui
n"associe pas les autres acteurs du secteur de l"eau. Les conséquences d"une telle situation ontété, entre autres, la présence trop grande de l"Etat positionné jusque-là comme juge et partie
(législateur, maître d"ouvrage, maître d"oeuvre, entrepreneur, contrôleur, usager, policier). Ce
modèle de gestion a montré ses limites au regard du coût en croissance permanente de la maintenance et du renouvellement des ouvrages d"AEP, et de l"absence d"appropriation des investissements réalisés par les populations bénéficiaires.2.1.2 :L"étape de la gestion du service public de l"eau en milieu rural par les
communautés de baseC"est la période qui se situe entre les années 70 et les années 80. Elle correspond à la période
dite " d"idéalisation des communautés de base » où l"on a reposé la maintenance des ouvrages
d"approvisionnement en eau potable sur la trilogie Comités de points d"eau (CPE), Artisansréparateurs (AR) et Fournisseurs de pièces détachées. L"Etat est resté le principal maître
d"ouvrage pour la fourniture d"eau potable en milieu rural et ses actions sont conduites dans le cadre des politiques de l"eau et de développement rural. Les investissements publics sont pour l"essentiel financés par l"aide publique au développement. Les administrations centrales et déconcentrées du secteur du développement rural sont les chevilles ouvrières des projets, avec l"appui d"ingénieurs conseils internationaux et locaux. Différentes ONG sont aussi actives pour la mise en place d"infrastructures d"AEP en milieurural. Ce modèle a également montré ses limites, pour de nombreuses raisons : (i) les règles
de cotisation inappliquées ; (ii) la gestion non transparente des fonds collectés ; (iii) l"absence
de motivation des membres du CPE ; (iv) l"insuffisance de disponibilités financières (en
période de soudure notamment) ; (v) les réparations sont faites au coup par coup et les causes des pannes persistent et deviennent de plus en plus graves et coûteuses ; (vi) le manque deprofessionnalisation du métier d"artisan réparateur ; (vii) le caractère saisonnier de l"activité
des fournisseurs ; (viii) l"utilisation des pièces adaptables à moindre coût ; (ix) l"absence de
personnalité morale du CPE .2.1.3 : L"étape de la gestion du service public de l"eau en milieu rural impliquant les
opérateurs privésCette période correspond aux années 90 au cours desquelles, l"analyse de l"évolution
historique du sous-secteur de l"approvisionnement en eau potable en milieu rural et semi-urbain, a révélé qu"en dépit des efforts importants consentis par l"Etat avec l"appui de la
communauté internationale, pour apporter de l"eau potable aux populations du milieu rural, ce sous-secteur constitue en terme économique une charge importante pour la communauté nationale. En effet, les facteurs limitants au développement de l"AEP en milieu rural ont pour nom : (i)le déficit permanent de l"exploitation des forages équipés de pompes, qui constitue un poste
de charge pour les ressources financières de l"Etat. Cependant, les exigences de la vie
économique imposent la recherche de modes de gestion permettant d"en amoindrir l"impactnégatif sur les finances publiques. Ces solutions sont difficilement conciliables avec les
conditions de pauvreté actuelle en milieu rural ; (ii) le recouvrement auprès des usagers descoûts de la maintenance des pompes, après plusieurs décennies de mise en oeuvre des projets,
alors même que la question de l"entretien et du renouvellement de l"ensemble des 8composantes des infrastructures d"AEP est à l"ordre du jour ; (iii) les disparités importantes de
desserte entre quartiers, villages, départements, provinces et régions du fait de la faiblessemarquée de la capacité des administrations concernées à exercer leur fonction de suivi,
contrôle et régulation des actions en matière d"AEP en milieu rural; (iv) la faiblesse de la
coordination des actions sur le terrain entre structures de l"Etat, bailleurs de fonds et ONG.C"est pourquoi, à la lumière d"un bilan diagnostic du secteur effectué au cours de cette
période, l"Etat a décidé de mettre en oeuvre une nouvelle politique de gestion des
infrastructures en milieu rural à travers une réforme adoptée par le gouvernement en l"an 2000
par décret N° 2000-514/PRES/PM/MEE du 03 novembre 2000. Cette réforme vise à : (i) assurer un fonctionnement permanent des équipements hydrauliquesd"AEP de nos populations en milieu rural et semi-urbain ; (ii) assurer le transfert de la maîtrise
d"ouvrage publique des installations d"AEP aux Collectivités locales et aux Communautésbénéficiaires ; (iii) valoriser les compétences locales en les professionnalisant ; (iv) réduire les
charges de l"Etat ; (v) contribuer à la création d"emplois dans les métiers de l"eau ; (vi)
promouvoir les petites et moyennes entreprises et industries (PME/PMI) ; (vii) promouvoir ledéveloppement local ; (viii) assurer la communication, l"information et la formation des
partenaires à tous les niveaux (collectivités territoriales, usagers, privés, partenaires au
développement...) afin de les amener à s"impliquer dans la réforme.Le principal défi à relever pour les décennies à venir sera incontestablement les enjeux liés à
la mise en oeuvre de la réforme du système de gestion des infrastructures d"approvisionnement en eau potable en milieu rural et semi-urbain.2.2. Cadre juridique, réglementaire et institutionnel du service public de l"eau en milieu
rural et semi-urbain En cohérence avec la constitution du 2 juin 1991, le cadre juridique et institutionnel de la gestion du service public de l"eau en milieu rural et milieu semi-urbain est désormais fixépour l"essentiel par la Loi d"Orientation relative à la gestion de l"eau et le Code Général des
Collectivités Territoriales.
2.2.1 : Le régime des services publics dans le domaine de l"eau aux termes de la loi
d"orientation relative à la gestion de l"eau du 8 Février 2001 La loi n° 002-2001/ AN du 8 février 2001 portant loi d"orientation relative à la gestion del"eau est la concrétisation normative du " Document de politique et stratégies en matière
d"eau » adopté en juillet 1998 par le gouvernement du Burkina Faso. Elle constitue la matrice fondamentale de gestion de l"eau dans une perspective et une vision de gestion intégrée. Sous ce rapport, elle appréhende la gestion des ressources en eau sous trois dimensions essentielles (i) le statut juridique de l"eau, (ii) l"administration de l"eau et (iii) le financement du secteur de l"eau.Sur cette base, la loi d"orientation relative à la gestion de l"eau définit en ses articles 43 à 46
le régime des services publics de l"eau. Ces stipulations constituent les bases légales sur
lesquelles reposent les modes de gestion du service public d"eau et d"assainissement auBurkina Faso.
9Ainsi l"article 43 de la loi d"orientation relative à la gestion de l"eau stipule que " dans tout ou
partie du territoire d"une collectivité territoriale, l"Etat peut déléguer à celle-ci, aux conditions
qu"il définit conformément à la loi, certaines de ses compétences relatives à l"utilisation de
l"eau. Cette délégation concerne la gestion du service public de distribution d"eau potable, ou desutilisations de l"eau à des fins agricoles, aquacoles, pastorales, industrielles, touristiques ou de
production d"énergie » L"alinéa 3 de cette disposition précise également que la délégation
" peut porter également sur l"assainissement, entendu comme le traitement et l"évacuation des eaux usées, et le cas échéant, l"évacuation des eaux pluviales » C"est pourquoi, l"article 45 de la loi d"orientation relative à la gestion de l"eau dispose quel"Etat ou la collectivité territoriale déléguée gère le service public de distribution d"eau, lui-
même ou sous sa responsabilité, en régie ou dans le cadre d"un contrat de gestion ou de gérance, soit par voie de concession ou d"affermage. Quant à l"article 44, il précise que la personne publique ou privée qui, dans le cadre d"uncontrat passé avec l"Etat ou la collectivité territoriale déléguée, assure la distribution de l"eau,
peut également prendre en charge le service de l"assainissement dont la gestion est organisée selon les mêmes modes que la distribution de l"eau ou en application des dispositions qui lui sont propres.Sur la base des dispositions suscitées, les collectivités territoriales ont le droit de gérer le
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