LAgriculture durable
les fonctions de l'agriculture durable. Le réseau CIVAM a créé le diagnostic de durabi- lité2 afin d'animer la réflexion sur la durabilité d'un.
Copie de Biblio-durabilité_nov2012
La méthode IDEA indicateurs de durabilité des exploitations agricoles Diagnostic de durabilité du Réseau Agriculture Durable : guide de l'utilisateur.
Caracterisation durabilite ADMM_SolagroV3
20 janv. 2015 Agriculture durable de moyenne montagne. (ADMM). Caractérisation de la durabilité des fermes du réseau ADMM. Rapport final. Janvier 2015.
Rapport du stage en milieu professionnel 2016
14 sept. 2016 Elles ont fait l'objet d'un diagnostic de durabilité du Réseau Agriculture Durable afin d'évaluer leur degré actuel d'autonomie et de.
Autonomie et productivité: évaluation en élevages de ruminants
27 mai 2020 Réseau agriculture durable des Civam (Rad)1 Pour les ... MOTS CLÉS : Agriculture durable
PRENDRE EN COMPTE LES ENJEUX ECONOMIQUES DES
L'outil de diagnostic a été élaboré par des animateurs et agriculteurs du RAD (réseau agriculture durable) en se basant sur la réalité de leurs pratiques sur
LAutodiagnostic
les fonctions de l'agriculture durable. Le réseau CIVAM a créé le diagnostic de durabi- lité2 afin d'animer la réflexion sur la durabilité d'un.
Évaluer la durabilité des systèmes dactivités des ménages
5 oct. 2010 agricole durable (ARBRE). Indicateurs de Durabilité de l'Exploitation Agricole. (IDEA). Méthode du Réseau. Agriculture Durable (RAD).
Outils Obj. Description Productions concernées Support Accès Liens
Diagnostic de durabilité du réseau RAD / CIVAM. D-G. Conçu en 2016 par le Réseau Agriculture Durable (RAD) des Civam cet outil vise à estimer voire mesurer
LAutodiagnostic
Le réseau des CIVAM est un acteur associatif du développement agricole et rural de durabilité sociale de l'agriculture sans un accès durable de tous à ...
DIAGNOSTIc DE DURABILITE - CIVAM
La réalisation l’analyse et la restitution du diagnostic de durabilité permet d’animer une prise de recul sur les fermes Construit autour de 21 indicateurs balayant l’ensemble des thématiques propres à l’agriculture durable le diagnostic permet de se réapproprier et de questionner la durabilité de sa ferme
LE DIAGNOSTIC DE DURABILITE - Economieagrifr
agriculteurs le diagnostic de durabilité du RAD a vu le jour Il a été révisé en 2007 et 2010 Ce diagnostic emprunte beaucoup de concepts voire des indicateurs à trois méthodes existantes que sont les travaux d’IDEA de SOLAGRO et de la FADEAR
E. Denis
2016Licence professionnelle " Gestion Agricole des Espaces Naturels Ruraux » Institut d'éducation à l'agroenvironnement de Florac
Septembre 2016
En quoi le GIEE Autonomie peut être un levier pour encourager les agriculteurs à s'inscrire dans une démarche agroécologique et à aller vers un système plus autonome et économe ?Le Mans (72)
E. Denis
Par Jeanne Guihéneux
Rappo rt du stage en milieu professionnelE. Denis
Version Finale 2016
En quoi le GIEE Autonomie peut être un levier pour encourager les agriculteurs à s'inscrire dans une démarche agroécologique et à aller vers un système plus autonome et économe ?Le Mans (72)
E. Denis
Jeanne Guihéneux
Licence professionnelle " Gestion Agricole des Espaces Naturels Ruraux » Institut d'éducation à l'agroenvironnement de FloracEnseignant tuteur : Lise Kosmala
Stage au sein du CIVAM AD 72
Maître de stage : Emilie Denis
DATE DE LA SOUTENANCE : 14 SEPTEMBRE 2016
Composition du jury :
Alice Mulle
Lise Kosmala
Roger Brouet
Rappo rt du stage en milieu professionnelE. Denis
Version Finale 2016
En quoi le GIEE Autonomie peut être un levier pour encourager les agriculteurs à s'inscrire dans une démarche agroécologique et à aller vers un système plus autonome et économe ?Le Mans (72)
E. Denis
Jeanne Guihéneux
Licence professionnelle " Gestion Agricole des Espaces Naturels Ruraux » Institut d'éducation à l'agroenvironnement de FloracEnseignant tuteur : Lise Kosmala
Stage au sein du CIVAM AD 72
Maître de stage : Emilie Denis
DATE DE LA SOUTENANCE : 14 SEPTEMBRE 2016
Composition du jury :
Alice Mulle
Lise Kosmala
Roger Brouet
Résumé
En 2013, le Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt lançait la loi
d'Avenir pour l'Agriculture. En 2016, le CIVAM AD 72 a permis la création d'un GIEEregroupant 21 exploitations, avec pour objectif de tendre vers plus d'autonomie, notamment en
réduisant les coûts alimentaires. Le présent rapport expose le travail de six mois de stage mené sur une partie de ce GIEEAutonomie, plus précisément sur onze des 21 fermes. Elles ont fait l'objet d'un diagnostic de
durabilité du Réseau Agriculture Durable, afin d'évaluer leur degré actuel d'autonomie et de
durabilité. Une série d'entretiens et de visites des exploitations agricoles concernées a permis de
dresser chaque diagnostic.Au terme de ce travail, il est ressorti que des améliorations sont à apporter au niveau
alimentaire, notamment en diminuant les concentrés dans l'alimentation, et donc leurs coûts. De
même, concernant les produits vétérinaires et phytosanitaires, il apparaît nécessaire pour les
exploitations de diminuer leur utilisation, afin de maîtriser les troupeaux et les cultures dans une
démarche agroécologique, tout en réduisant ainsi les achats Enfin, la thématique des semences
démontre le besoin de travailler sur la production de semences, pour tendre là aussi vers une meilleure
autonomie vis-à-vis des fournisseurs extérieurs.Pour terminer, il est ressorti que le groupe est hétérogène mais habité par une dynamique
commune : celle de s'améliorer sur les mêmes points, ensemble, en échangeant sur les techniques, en
partageant les connaissances et en participant à des formations communes. Force est de constater que
le GIEE Autonomie est un levier incontestable pour fédérer des connaissances et des idées afin
d'optimiser le fonctionnement des exploitations.Mots clés : agriculture durable, GIEE, Autonomie, approche globale, diagnostics, hétérogène,
dynamique commune, optimiser.Remerciements
Avant l'ouverture de ce rapport, je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont accompagnée et permis de réaliser ce stage.En premier lieu, je tiens particulièrement à remercier Emilie Denis, Yannick Beaujard et
Etienne Choisy du CIVAM AD 72, initiateurs du projet GIEE et du stage, qui m'ont conseillée et sont
restés disponibles pour répondre à toutes mes interrogations et pour leur disponibilité et leurs conseils
face à mes interrogations - notamment Etienne qui a su m'orienter pour traiter les comptabilités des
agriculteurs. Je remercie aussi Alain Grasteau, Cédric Hamon, Benoît Hamon, Germain Coulon, Jean-Yves Drouin, Yves-Marie Dubois, Christophe Chereau et Benoît Drouin, membres du Conseil d'administration du CIVAM AD 72 qui ont participé à l'élaboration de cette étude.Je tiens également à remercier/Bien évidemment, mes remerciements s'adressent également à
chacun des agriculteurs, sans qui ce GIEE ne pourrait être en place. En me donnant de leur temps et de
leurs savoirs, ils m'ont permis de dresser un premier état des lieux de leurs exploitations. Alors merci
à Alain Grasteau, Cédric Hamon, Jean-Yves Drouin, Jérôme Calmet, Benoît Furon et Elodie Choplin,
Laurence et Jean-Michel Chedet, Yves-Marie Dubois, Benjamin Leget, Benoît Hamon, David Gaignard et Germain, Marie-Christine et Jean-Luc Coulon. Je ne saurai oublier dans cette liste Lise Kosmala, coordinatrice de la licence professionnelle " Gestion Agricole des Espaces Naturels Ruraux » de l'école Sup'Agro de Florac, tutrice de mon stage, qui a su m'accompagner et répondre à mes questions au fil de mon avancement. De même que Romain Dieulot, du Réseau Agriculture Durable, pour avoir su m'éclairer sur certaines spécificités du diagnostic de durabilité du RAD.GLOSSAIRE
A ADEAR_ Association pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural AMAP_ Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne C CIVAM AD_ Centre d'Initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural - Agriculture Durable CUMA_ Coopérative d'Utilisation de Matériel AgricoleCER_ Conseil d'Expertise Comptable
CEFIGA_ Centre Fiscalité et Gestion des Artisans et Commerçants D DRAAF_ Direction Régionale de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Forêt DGER_ Direction Générale de l'Enseignement et de la Recherche E.EBE_ Excédent Brut d'Exploitation
ETA_ Entreprise de Travaux Agricoles
EQF_ Equivalent Fioul
EARL_ Entreprise Agricole à Responsabilité Limitée F. FADEAR_ Fédération des Associations pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural. G. GIEE_ Groupe d'Intérêt Economique et Environnemental GAEC_ Groupement Agricole d'Exploitation en Commun GNIS_ Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants I.IGP_ Indication Géographique Protégée
IFT_ Indice de Fréquence de Traitements Phytosanitaires IDEA_ Indice de Durabilité des Exploitations AgricolesINRA_ Institut National de Recherche Agronomique
M.MBG_ Marge Brut Globale
MAAF_ Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la ForêtMO_ Main d'uvre
O. OTEX_ Orientation Technico-Economique des ExploitationsOSAE_ Osez l'Agro-Ecologie
P.PA_ Produit d'Activité
PB_ Produit Brut
PCEA_ Plan pour la Compétitivité et l'Adaptation des Exploitations Agricoles RRAD_ Réseau Agriculture Durable
RICA_Réseau d'Information Comptable Agricole
S SAU_Surface Agricole Utile
STH_ Surface Toujours en Herbe
SCEA_ Société Civile d'Exploitation AgricoleSD_ Semi-direct
T.TCS_ Technique Culturale Simplifiée
UUTH_ Unité de Travail Humain
UF_ Unité fourragère
VVA_ Valeur ajoutée
Table des figures
Figure 1 : Le territoire de la Sarthe
Figure 2 : Occupation des sols du département de la Sarthe Figure 3 : la Surface Agricole Utile de la Sarthe Figure 4 : Différentes étapes pour obtenir le label GIEE Figure 5 : Cartographie des exploitations engagées dans le GIEE AutonomieFigure 6 : Tableaux de comparaison des outils
Figure 7 : Méthode d'évaluation de l'indicateur créé : les produits vétérinairesFigure 8 : Part et coûts des concentrés
Figure 9 : Les résultats des diagnostics sous forme de graphiqueFigure 10 : Le coût des aliments
Figure 11 : Les frais vétérinaires
Table des figures
Figure 1 : Le territoire de la Sarthe
Figure 2 : Occupation des sols du département de la Sarthe Figure 3 : la Surface Agricole Utile de la Sarthe Figure 4 : Différentes étapes pour obtenir le label GIEE Figure 5 : Cartographie des exploitations engagées dans le GIEE AutonomieFigure 6 : Tableaux de comparaison des outils
Figure 7 : Méthode d'évaluation de l'indicateur créé : les produits vétérinairesFigure 8 : Part et coûts des concentrés
Figure 9 : Les résultats des diagnostics sous forme de graphiqueFigure 10 : Le coût des aliments
Figure 11 : Les frais vétérinaires
Jeanne Guihéneux, Licence professionnelle " Gestion Agricole des Espaces Naturels Ruraux »- SupAgro Florac, sept.2016
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Sommaire
Introduction 3
1. Un projet qui s'inscrit dans le contexte agricole sarthois .......................................................................... 5
1.1.La Sarthe, un territoire dominé par l'agriculture ............................................................................... 5
1.1.1. Un territoire pluriel ................................................................................................................... 5
1.1.2. Des productions diversifiées ...................................................................................................... 5
1.2.Le rôle du CIVAM AD 72 ................................................................................................................. 6
1.2.1. L'origine des CIVAM ................................................................................................................. 6
1.2.2. Le CIVAM AD 72 : une association au coeur des enjeux agricoles ........................................... 7
1.3.Le GIEE Autonomie OU Les GIEE ................................................................................................. 7
1.3.1. Qu'est-ce qu'un GIEE ............................................................................................................... 7
1.3.2. Le GIEE Autonomie : Intérêts et enjeux .................................................................................... 8
1.3.3. Le GIEE Autonomie : Principaux axes de travail ..................................................................... 9
2. Méthode : le diagnostic de durabilité du Réseau d'Agriculture Durable ................................................ 10
2.1.L'outil de diagnostic utilisé ............................................................................................................. 10
2.1.1. Les outils pressentis ................................................................................................................. 10
2.1.2. Intérêts et méthode d'évaluation de la durabilité .................................................................... 11
2.2.La durabilité comme Leitmotiv des diagnostics .............................................................................. 14
2.2.1. Préparation des entretiens ....................................................................................................... 14
2.2.2. Les entretiens semi-directifs : développer l'écoute active ....................................................... 15
2.3.L'importance de fédérer les résultats ............................................................................................... 15
2.3.1. Critères pris en compte pour évaluer l'autonomie .................................................................. 15
2.3.2. Estimation et élaboration des améliorations possibles ........................................................... 16
2.3.3. Elaboration des diagnostics individuels .................................................................................. 17
2.4.Les limites de l'outil de diagnostic de durabilité du RAD .............................................................. 17
2.5.Difficultés rencontrées ..................................................................................................................... 19
3. Résultats et discussion : A la recherche d'une optimisation des systèmes : vers plus d'autonomie ....... 19
3.1.Un groupe hétérogène à différents niveaux ..................................................................................... 19
3.1.1. Niveau économique.................................................................................................................. 19
3.1.2. Niveau social ........................................................................................................................... 20
3.1.3. Au niveau environnemental ..................................................................................................... 21
3.2.Des éleveurs de Loué désavantagés ................................................................................................. 21
3.3.Une autonomie du groupe qui peut améliorer sa performance ........................................................ 22
3.4.Une dynamique commune ............................................................................................................... 22
Jeanne Guihéneux, Licence professionnelle " Gestion Agricole des Espaces Naturels Ruraux »- SupAgro Florac, sept.2016
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4. Perspectives : Comment aller vers plus d'Autonomie ? .......................................................................... 23
4.1.Diminuer les achats d'aliments extérieurs et de concentrés ............................................................ 23
4.2.Diminuer l'utilisation des produits vétérinaires .............................................................................. 23
4.3.Diminuer le coût des cultures .......................................................................................................... 24
4.4.Propositions d'accompagnement pour acquérir plus d'autonomie .................................................. 24
4.4.1. Formation sur la gestion du parasitisme par des méthodes alternatives aux produits
vétérinaires - Version " débutants » ....................................................................................... 25
4.4.2. Formation sur les alternatives aux produits vétérinaires - version " perfectionnement ». .... 25
4.4.3. Formation sur l'autonomie semencière (couplée avec une formation sur l'allongement de la
durée de vie des prairies) ........................................................................................................ 26
4.4.4. Formation sur l'agroécologie et les bases de l'agronomie: tremplin pour atteindre une
autonomie alimentaire ............................................................................................................. 26
4.4.5. Formation sur l'autonomie alimentaire : produire ses propres fourrages pour optimiser la
production ................................................................................................................................ 27
4.4.6. Formation sur les systèmes culturaux : les principes de la rotation et l'intégration de la
luzerne 274.4.7. Formation sur la mise en place d'un atelier de transformation et/ou vente
directe/commercialisation sur la ferme ................................................................................... 28
4.4.8. Formation sur la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires ............................... 28
4.4.9. Modalités par rapport à l'avenir du groupe............................................................................ 29
Conclusion 30
Table des annexes 32
Bibliographie
Jeanne Guihéneux, Licence professionnelle " Gestion Agricole des Espaces Naturels Ruraux »- SupAgro Florac, sept.2016
Page 3
Introduction
Au sortir de la deuxième guerre mondiale, la France ainsi que les autres pays de l'Union Européenne
se devaient de relancer l'économie et l'agriculture en particulier, pour nourrir des populations affaiblies par
les privations. La France s'est attelée à une intense modernisation pour relancer la productivité agricole :
mécanisation des exploitations agricoles et intensification de la production (Tissier, Zagatti). Ce système
productiviste s'est appuyé sur l'usage croissant des produits phytosanitaires, mais s'est opéré hors de toute
autre considération. Ce qui a rapidement conduit à une surproduction qui a certes favorisé les exportations
des marchandises, mais au détriment de l'aspect social et environnemental (Tissier, Zagatti). Au fil du temps
la mondialisation s'est imposée, engendrant une interdépendance croissante des économies et une
intensification de la concurrence - autant dire une complexification des différents systèmes et intérêts
économiques. En donnant la priorité à l'augmentation des volumes de production afin d'exporter les
marchandises à l'international, l'agriculture française est bien imbriquée aujourd'hui dans ce système de
''globalisation''. Cependant, on observe que les consommateurs, par leur prise de conscience des impacts négatifs dela mondialisation et des modes d'agriculture intensive, demandent un " retour aux sources », et commencent
à changer leurs habitudes de consommation par l'achat de produits relocalisés 1 . Cette même prise deconscience s'opère chez les agriculteurs (Théodore, 2014). En effet, le fonctionnement des exploitations
agricoles, encouragées à s'agrandir sans cesse, demandent beaucoup d'investissements (matériels, bâtiments,
aliments du bétail, produits de traitement des végétaux...) au détriment de l'efficacité économique, de la
santé des agriculteurs et de l'environnement, mais aussi, au détriment de leur autonomie (Mignot, 2014). Car
cette modernisation a entraîné une dépendance certaine vis-à-vis des marchés mondiaux et a fait disparaître
la juste rémunération du travail qu'ils fournissent (Mignot, 2014).C'est pourquoi aujourd'hui, face à l'essoufflement du système agricole moderne, face à l'urgence climatique
et pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs-citoyens, il y a nécessité à améliorer les
systèmes agricoles en mettant en oeuvre des outils qui soient en accord avec un développement durable,
respectueux de l'environnement et des humains.La loi Avenir pour l'agriculture et l'émergence de l'agroécologie proposent des solutions alternatives
possibles, pour travailler à trois enjeux de taille : nourrir le monde, préserver l'environnement et faire face
aux incertitudes (réchauffement climatique et épuisement des ressources).C'est dans ce contexte que le CIVAM AD 72 a répondu à un appel à projet du Ministère de
l'Agriculture pour la création d'un Groupement d'Intérêt Economique et Environnemental, sur le thème de
l'autonomie. La première étape du projet, qui est l'objet de ce stage, vise à dresser un état des lieux des
différentes exploitations agricoles engagées dans ce GIEE. Ce travail permettra ainsi d'avoir une base
1Article : http://www.eufic.org/article/fr/expid/Organic_food_and_farming_scientific_facts_and_consumer_perceptions/
Jeanne Guihéneux, Licence professionnelle " Gestion Agricole des Espaces Naturels Ruraux »- SupAgro Florac, sept.2016
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comme outil de comparaison pour relever les évolutions et/ou améliorations réalisées à l'issue du projet,
c'est-à-dire dans trois ans. Ce stage s'inscrit dans le module " stage professionnel » de la Licence professionnelle " GestionAgricole des Espaces Naturels Ruraux » (GENA) à l'Institut d'Education à l'Agroenvironnement de Florac
(48).Ce présent rapport est le résultat du travail réalisé auprès des agriculteurs engagés dans le GIEE et expose les
résultats des diagnostics répondant à la problématique suivante : " En quoi le GIEE Autonomie peut être
un levier pour encourager les agriculteurs à s'inscrire dans une démarche agroécologique et à aller
vers un système plus autonome et économe ? ».Le rapport s'articule de la manière suivante : en première partie sera exposé le contexte dans lequel ce
projet s'inscrit, le territoire de la Sarthe, son contexte agricole et les motivations du GIEE Autonomie pour,
dans une deuxième partie, développer la méthode utilisée pour réaliser les diagnostics et enfin, en troisième
partie, présenter la synthèse et l'analyse des diagnostics afin de proposer des pistes communes
d'améliorations et de formations pour le groupe du GIEE Autonomie.Jeanne Guihéneux, Licence professionnelle " Gestion Agricole des Espaces Naturels Ruraux »- SupAgro Florac, sept.2016
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1. Un projet qui s'inscrit dans le contexte agricole sarthois
1.1. La Sarthe, un territoire dominé par l'agriculture1.1.1. Un territoire pluriel
La Sarthe, département des Pays de la Loire, compte 375 communes réparties sur un territoire d'une
superficie totale de 624 000 hectares. Ce territoire a la particularité d'être découpé en sept " Petites Régions
Agricoles » (AGRESTE) : 1) les Alpes Mancelles (plaine d'Alençon) ; 2) la vallée de la Sarthe Nord ; 3) la
Champagne Mancelle Saosnois ; 4) le Perche Sarthois ; 5) le plateau Calaisien ; 6) la Sarthe Sud et 7) la
région Mancelle Belinois. Elles se distinguent par leur spécialisation de production (Fig.1)Les sols de la Sarthe sont en majorité occupés par l'agriculture. La Surface Agricole Utile (SAU)
représente 401 000 hectares soit 64% de la superficie totale du département. Puis, sur 139 000 hectares
s'étendent bois et forêts et urbanisation (Fig.2) La SAU est composée en majorité par des terres arables, sur
270 000 hectares (soit 68% de la SAU) puis des Surface Toujours en Herbe (STH) sur 124 000 hectares (soit
31% de la SAU). Ce pourcentage de STH est le plus important de la région Pays de Loire (Fig.3)
La situation et le nombre des exploitations agricoles n'ont pas toujours été ceux-ci. D'après les
chiffres des recensements agricoles de 1978 à 2010 (AGRESTE), le nombre de fermes a fortement chuté. En
effet, ce nombre est passé de 18 049 exploitations en 1978 à seulement 5 310 en 2010, soit une perte de
12 739 exploitations. La plus grosse chute a été enregistrée entre 1988 -période de prise de conscience- et
2000. En comparaison des autres départements de la région, elle est, avec la Mayenne, le département qui a
perdu le moins d'exploitations.Aujourd'hui, un constat général rend compte que le nombre d'exploitations ne cesse de chuter, mais
leur taille augmente. La partie Nord du département est essentiellement spécialisée dans les cultures et la
partie Sud dans l'élevage bovin. Pour autant, l'élevage perd en importance, au contraire des grandes cultures
qui se font de plus en plus nombreuses. La Sarthe est un département de polyculture-élevage1.1.2. Des productions diversifiées
Les productions animales
- chiffresLa Sarthe est un département de polyculture-élevage, elle fait la transition entre le bassin laitier de
l'Ouest (Mayenne et Bretagne) et la plaine céréalière à l'Est (Bassin parisien et Beauce).
En terme d'élevage, on y retrouve en majorité, au coude à coude, l'élevage bovin lait et bovin
viande. Les vaches laitières sont au nombre de 61 000 têtes et les vaches allaitantes au nombre de 60 000
têtes. Le département reste, sur ces deux fronts, le dernier producteur de la région.Sources : SAFER - SSP - Terres d'Europe - Scafr
68% 31% 1%
Terres arables
STH vignes64% 22% 14%
SAU bois et forêtAutres territoires
Figure 1 : Le territoire de la Sarthe
Figure 2 : Occupation des sols du département de la Sarthe Figure 3 : la Surface Agricole Utile de la SartheSources : SAFER - SSP - Terres d'Europe - Scafr
Sources : SAFER - SSP - Terres d'Europe - Scafr
Jeanne Guihéneux, Licence professionnelle " Gestion Agricole des Espaces Naturels Ruraux »- SupAgro Florac, sept.2016
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1. Un projet qui s'inscrit dans le contexte agricole sarthois
1.1. La Sarthe, un territoire dominé par l'agriculture1.1.1. Un territoire pluriel
La Sarthe, département des Pays de la Loire, compte 375 communes réparties sur un territoire d'une
superficie totale de 624 000 hectares. Ce territoire a la particularité d'être découpé en sept " Petites Régions
Agricoles » (AGRESTE) : 1) les Alpes Mancelles (plaine d'Alençon) ; 2) la vallée de la Sarthe Nord ; 3) la
Champagne Mancelle Saosnois ; 4) le Perche Sarthois ; 5) le plateau Calaisien ; 6) la Sarthe Sud et 7) la
région Mancelle Belinois. Elles se distinguent par leur spécialisation de production (Fig.1)Les sols de la Sarthe sont en majorité occupés par l'agriculture. La Surface Agricole Utile (SAU)
représente 401 000 hectares soit 64% de la superficie totale du département. Puis, sur 139 000 hectares
s'étendent bois et forêts et urbanisation (Fig.2) La SAU est composée en majorité par des terres arables, sur
270 000 hectares (soit 68% de la SAU) puis des Surface Toujours en Herbe (STH) sur 124 000 hectares (soit
31% de la SAU). Ce pourcentage de STH est le plus important de la région Pays de Loire (Fig.3)
La situation et le nombre des exploitations agricoles n'ont pas toujours été ceux-ci. D'après les
chiffres des recensements agricoles de 1978 à 2010 (AGRESTE), le nombre de fermes a fortement chuté. En
effet, ce nombre est passé de 18 049 exploitations en 1978 à seulement 5 310 en 2010, soit une perte de
12 739 exploitations. La plus grosse chute a été enregistrée entre 1988 -période de prise de conscience- et
2000. En comparaison des autres départements de la région, elle est, avec la Mayenne, le département qui a
perdu le moins d'exploitations.Aujourd'hui, un constat général rend compte que le nombre d'exploitations ne cesse de chuter, mais
leur taille augmente. La partie Nord du département est essentiellement spécialisée dans les cultures et la
partie Sud dans l'élevage bovin. Pour autant, l'élevage perd en importance, au contraire des grandes cultures
qui se font de plus en plus nombreuses. La Sarthe est un département de polyculture-élevage1.1.2. Des productions diversifiées
Les productions animales - chiffres
La Sarthe est un département de polyculture-élevage, elle fait la transition entre le bassin laitier de
l'Ouest (Mayenne et Bretagne) et la plaine céréalière à l'Est (Bassin parisien et Beauce).
En terme d'élevage, on y retrouve en majorité, au coude à coude, l'élevage bovin lait et bovin
viande. Les vaches laitières sont au nombre de 61 000 têtes et les vaches allaitantes au nombre de 60 000
têtes. Le département reste, sur ces deux fronts, le dernier producteur de la région.Sources : SAFER - SSP - Terres d'Europe - Scafr
68%31%
1%
Terres arables
STH vignes 64%22%
14% SAU bois et forêt
Autres territoires
Figure 1 : Le territoire de la Sarthe
Figure 2 : Occupation des sols du département de la Sarthe Figure 3 : la Surface Agricole Utile de la SartheSources : SAFER - SSP - Terres d'Europe - Scafr
Sources : SAFER - SSP - Terres d'Europe - Scafr
Jeanne Guihéneux, Licence professionnelle " Gestion Agricole des Espaces Naturels Ruraux »- SupAgro Florac, sept.2016
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Quant aux autres ateliers de production, la Sarthe est le deuxième producteur de porc des Pays de la
Loire avec 20% du total régional en nombre de têtes ; les élevages ovins et caprins restent minoritaires.
Ce qui fait la vraie particularité de ce département, c'est l'élevage de volailles. En effet, bassin de
production originel des volailles de Loué, Label Rouge et Indication Géographique Protégé (IGP), la Sarthe
s'impose comme étant la tête de ligne de cet élevage qui permet une diversification de productions. Loué, ce
sont 1 050 éleveurs pour un total de 28 millions de volailles, ce qui représente ¼ de la production Label
Rouge.
Les productions végétales
- chiffresAu regard des rapports de l'AGRESTE, la Sarthe est le troisième producteur de céréales après la
Vendée et le Maine-et-Loire avec 160 636 hectares de production - soit 22,12% du total régional. Le blé
tendre occupe un part importante (56%), suivi du maïs grain (27%) et de l'orge (10%).Par ailleurs, ce département est le premier producteur d'oléagineux et de protéagineux de la région
avec 26 558 hectares d'oléagineux (colza et navettes) et 2 770 hectares de protéagineux (essentiellement du
pois). protéagineux. Pour ce qui est de la Surface Totale en Herbe, la Sarthe est le département qui compte le plusd'hectares consacrés avec 24% de l'ensemble régional ; c'est aussi le département qui compte le moins de
prairies artificielles et temporaires (7% de l'ensemble régional), un nombre important de prairies ayant été
réimplanté. 1.2.Le rôle du CIVAM AD 72
1.2.1. L'origine des CIVAM
Initié au début des années 1950 par deux mouvements de l'Education Populaire -l'Association
Nationale des Maîtresses et Maîtres Agricoles et les Amicales Laïques- le réseau CIVAM n'a cessé
d'évoluer jusqu'à aujourd'hui. Ce mouvement, originaire du Sud-Ouest de la France, se définissait comme
un " mouvement qui doit permettre de vulgariser l'agriculture, de diffuser le progrès dans les campagnes, et
de prôner la diffusion du savoir, la laïcité et l'égalité des chances ».Leur rôle, après-guerre, était donc surtout axé sur l'éducation et la vulgarisation agricole, et non sur
le travail de terrain avec les agriculteurs. Assez rapidement, les différents groupements se sont rassemblés
autour d'une Fédération Nationale. En 1994, ils prennent le nom de CIVAM - Centre d'Initiatives pour
Valoriser l'Agriculture et le Milieu Rural.
Au fil du temps, les CIVAM sont devenus des acteurs majeurs pour former les responsables
agricoles, contribuant ainsi à la modernisation de l'agriculture - celle-ci étant en plein essor de mécanisation
et d'intensification des cultures et des élevages.Jeanne Guihéneux, Licence professionnelle " Gestion Agricole des Espaces Naturels Ruraux »- SupAgro Florac, sept.2016
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Une prise de conscience s'opère dans les années 1980 : l'intensification n'a plus la cote et certains
agriculteurs demandent un retour à l'agronomie. En réaction à ce phénomène, les CIVAM vont alors se
pencher sur le développement de productions de qualité. La nécessité du respect des contraintes écologiques
pour préserver l'environnement pointe tout doucement... Surtout, le sommet de Rio de 1992, 3éme Sommet
de la Terre - marque un tournant pour le monde agricole en introduisant la notion d'Agriculture Durable
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