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Christophe Bertault — Mathématiques en MPSI

RAISONNER,RÉDIGER

On peut très bien comprendre une égalité d"ensembles ou l"équivalence de deux propositions en les lisant sans se sentir le

moins du monde capable de les démontrer. " Je ne sais pas par oùcommencer. » Vous trouverez justement dans cette annexe

de quoi commencer vos preuves, entre autres choses. Quel premier pas pour montrer une implication? Quel premier pas

pour montrer une inclusion? Le premier pas est avant tout uneaffaire de bonne rédaction. Tant qu"on résout des problèmes

simples, la rédaction n"a que des vertus esthétiques, bien rédiger revient seulement à rédiger selon les canons de la correction

et del"élégance. Aucontraire, dès qu"ontoucheàdes raisonnements délicats, bienrédiger signifieessentiellement bien penser,

c"est-à-dire penser avec méthode et rigueur.

Votre salut mathématique dépendra cette année en grande partie de votre capacité à intérioriser le contenu des para-

graphes qui suivent et à en faire des réflexes. Relisez régulièrement cette annexe au gré de vos lacunes et de vos besoins. Et

surtout : Maîtrisez-vous, chaque mot et chaque symbole vous engagent.

J"ai conscience que c"est facile à dire, mais difficile à faire. La bonne nouvelle, c"est que tout le monde peut s"auto-

discipliner, progresser en mathématiques et y prendre du plaisir.

SOMMAIRE

1 AXIOMES,DÉFINITIONS,THÉORÈMES................................................................. 1

2 INTRODUIRE UNE VARIABLE,DONNER UN NOM À UN OBJET............................................ 2

3 MONTRER UNE PROPOSITION UNIVERSELLE........................................................... 4

4 MONTRER L"EXISTENCE D"UN OBJET................................................................... 4

5 MONTRER L"UNICITÉ D"UN OBJET..................................................................... 5

6 MONTRER UNE DISJONCTION,UNE IMPLICATION OU UNE ÉQUIVALENCE................................. 5

7 MONTRER UNE INCLUSION OU UNE ÉGALITÉ D"ENSEMBLES............................................. 8

8 LE RAISONNEMENT PAR RÉCURRENCE................................................................. 9

9 LE RAISONNEMENT PAR L"ABSURDE................................................................... 10

10 LE RAISONNEMENT PAR ANALYSE-SYNTHÈSE........................................................... 11

11 BIEN RÉDIGER AVEC LES FONCTIONS.................................................................. 12

1AXIOMES,DÉFINITIONS,THÉORÈMES

•Axiomes :Dans une théorie formelle quelconque, mathématique ou non,on appelleaxiomesles propositions que la

théorie tient pour vraies sans justification comme points dedépart.

Nous aurons très peu l"occasion de rencontrer les axiomes sur lesquels les mathématiques sont traditionnellement

fondés. Dans notre démarche de fondement pourtant, tout au long de l"année, nous aurons à coeur de démontrer

presque tousles énoncésquenous manipulerons —mais pas tous,nous neremonterons pasen-deçà d"uncertainpoint.

Précisément, nous admettrons l"existence des nombres réels avec toutes les propriétés que nous leur connaissons, alors

que les mathématiques en réalité, loin d"accepter les réelssans discussion, sont capables d"en offrir une construction

à partir d"axiomes plus élémentaires.

•Définitions :On appelledéfinitiontoute manière d"accorder un nom jusqu"ici inusité à un objetvérifiant une certaine

propriété. Une définition crée ainsi une classe d"objets — les oiseaux, par exemple — réunis autour d"un certain nom

— le mot " oiseau » — lequel résume une certaine propriété — " animal à plumes ».

Pourquoi un nom jusqu"ici inusité? Tout simplement parce qu"il ne faut pas qu"un même nom puisse signifier des

choses différentes. L"homonymie est tolérée dans le langage usuel mais pas en mathématiques par souci de rigueur

formelle. La situation du mot " verre » par exemple, à la fois matériau brut et objet dans lequel je bois, est interdite

en mathématiques. 1

Christophe Bertault — Mathématiques en MPSI

Pour définir la classe des objets " machin », deux rédactions possibles : #" On appellemachintout objet tel que... » " Soitxun objet. On dit quexest unmachins"il vérifie... »

•Théorèmes :On appellethéorèmetoute proposition d"une théorie que l"on a pu démontrer à partir de ses axiomes.

Une théorie n"est finalement qu"un empilement ordonné d"axiomes, de démonstrations et de théorèmes. Trois autres

mots sont couramment utilisés pour désigner certaines formes de théorèmes :

—Lemmes :On appellelemmetout théorème préparatoire à la démonstration d"un " plus gros »théorème.

La démonstration d"un gros théorème peut ainsi se trouver saucissonnée en morceaux plus petits.

—Corollaires :On appellecorollairetout théorème qui est une conséquence presque immédiate d"un

" plus gros » théorème.

—Caractérisations :On appellecaractérisationtout théorème sur une notion qui donne une condition

équivalente àla définitiondecettenotion.Une caractérisation estdonc aufond cequ"onpourrait appeler

une " redéfinition ». Exemple bien connu :

Définition(Fonction croissante)SoientIun intervalle etf:I-→?une fonction. On dit quefestcroissante sur I

si :?x,y?I, xVoilà pour la définition. Le théorème suivant redéfinit la notion de croissance dans le cas des fonctionsDÉRIVABLES.

Théorème(Caractérisation des fonctions dérivables croissantes)SoientIun intervalle etf:I-→?une fonction

DÉRIVABLE. Alorsfest croissante surIsi et seulement sif?est positive ou nulle surI.

2INTRODUIRE UNE VARIABLE,DONNER UN NOM À UN OBJET

La première règle de rédaction en mathématiques, c"est queTOUT OBJET DONT ON PARLE DOIT ÊTRE INTRODUIT. En

français, si vous dites : " Elle les lui a donnés hier » sans avoir précisé auparavant qui sont " elle », " les » et " lui », personne

ne vous comprendra. En maths c"est pareil, vous devez présenter tout ce dont vous parlez et vous mettre à la place de vos

interlocuteurs.

On a recours à deux types de symboles pour désigner les objetsen mathématiques — lesvariableset lesconstantes.

•Introduire une variable :Quand on se donne un réelxquelconque, on dit quexest unevariable. Cette variable

n"a pas de valeur définie, elle représente à elle seul tous lesréels, n"importe lequel. En d"autres termes, pour parler

de tous les objets d"un ensemble, on en prend un quelconque, indéfini, et on parle deCETobjet pour parler deTOUS

ceux qu"ils représente. Quand on veut introduire une variablexpour représenter tous les éléments d"un en- sembleE, on écrit : " Soitx?E. »

Acte de naissance de la variablex.

Vie de la variablex.

L"introduction d"une variablexpar " Soit » est un acte de naissance pourx. À l"instant d"avant,xne désignait aucun

objet, et tout à coup, par la magie du verbe,xse met à signifier quelque chose. Mais jusqu"à quand? Grosso modo

jusqu"à la fin de la preuve en cours. Une fois qu"une preuve estterminée, les variables qui y figuraient sont renvoyées

au néant et ne désignent plus rien, elles meurent. La bonne nouvelle, c"est qu"en mathématiques, la mort n"est pas

une fin mais la possibilité d"une nouvelle vie. Il suffit d"un nouveau " Soit » pour quexrenaisse avec un sens différent.

2

Christophe Bertault — Mathématiques en MPSI

Quand on sait que la variablexaura une courte vie, on peut préférer écrire en français " Pour toutx?E: ... »

plutôt que " Soitx?E. Alors... »

ExempleLe calcul de la dérivée de la fonctionx?-→lnx2+1ne doit pas ressembler simplement à "f?(x) =2xx2+1»,

mais se présenter sous l"une des formes suivantes, au choix : " Pour toutx??:f?(x) =2x x2+1. » ou : " Soitx??. Alorsf?(x) =2xx2+1. »

Certaines variables échappent à l"expression " Soit » et sont introduites directement par le symbole mathématique

... au coeur duquel elles figurent. Par exemple, dansn k=1 ket? 1 0 ext2dt, les variableskettnaissent et meurent avec les symboles et? tandis que les variablesnetxdoivent être introduites proprement en amont.

•Donner un nom à un objet :De nombreux symboles mathématiques désignent des objets singuliers parfaitement

définis qu"on appelle desconstantes. Pensez aux symboles 3,πet cos, ce ne sont pas des variables, mais des individus

qui ne représentent qu"eux-mêmes. Autre exemple, on note?(?,?)l"ensemble des fonctions continues de?dans?,

cet ensemble est totalement fixé, c"est une constante.

Au-delà decesexemples denotationsuniverselles, vous aurezvous-mêmes l"occasiond"introduire vospropres constantes.

Ilarrive eneffetsouventqu"une quantitéunpeulongueoucompliquée àécrirerevienne plusieurs foisdans unepreuve,

par exemple un réel comme eα+1

α2+1oùαest un réel déjà introduit proprement. Pour plus de légèretéen lecture et en

écriture, on a coutume de donner un petit nom plus simple à cette expression, par exempleK. Au lieu d"écrireeα+1

α2+1partout, on écrira simplementK, c"est plus court. Pour donner le nomKà la quantitéeα+1α2+1, on écrit : " On poseK=eα+1 α2+1. » ou bien : " On noteKle réeleα+1α2+1. »

ÀGAUCHE, le choix du nomKsuppose

que la lettreKn"est pas déjà le nom d"un autre objet.ÀDROITE, la quantité à laquelle on donne un nom ne doit contenir que des objets déjà introduits, iciα.

Quand le réelαn"a pas été fixé une fois pour toutes parce qu"on sera amené à lui donner différentes valeurs dans la

preuve en cours :α=0,α=1... il vaut mieux nommerKαle réeleα+1

α2+1plutôt queKpour ne pas perdre de

vue qu"il dépend deα.

Vous avez tendance à confondre les deux expressions " On pose» et " On note », attention! Elles ne s"emploient pas

de la même façon sur le plan grammatical.

Vous avez aussi tendance à confondre " Soit » et " On pose/on note », par exemple en écrivant " Soitfla fonction

x?-→x2exsur?. » Comme il s"agit d"une fonction fixée parfaitement connue,il vaudrait mieux écrire " On notefla

fonctionx?-→x2exsur?. » ?Attention !IL NE SUFFIT PAS DE DIRE OU DE VOULOIR QU"UN OBJET EXISTE POUR QU"IL EXISTE!

Vous prenez souvent vos désirs pour des réalités, ce qui produit des catastrophes. Toute phrase de la forme " On notex

l"unique objet pour lequel... » doit être observée avec circonspection. Un tel objet existe-t-il? Pas sûr, et si c"est lecas, il faut

le justifier. Par exemple, le raisonnement qui suit est faux pour la seule raison qu"il est sans objet, l"entierNn"y a aucune

existence dès le départ. ExempleOn veut montrer que 1 est le plus grand des entiers naturels non nuls. DémonstrationOn noteNle plus grand des entiers naturels non nuls. Par l"absurde, siN>1, alorsN2>N

après multiplication parN>0, doncN2est un entier naturel non nul strictement supérieur au plus grand d"entre

eux, à savoirN— contradiction. Conclusion :N=1. 3 Christophe Bertault — Mathématiques en MPSI3MONTRER UNE PROPOSITION UNIVERSELLE

On a souvent l"occasion d"introduire des variables en mathématiques car on a souvent à prouver des propositions univer-

selles :?x?E,?(x). Quand on veut montrer que :?x?E,?(x), on écritPAR RÉFLEXE: " Soitx?E.

Introduction de la variablex.

Montrons que?(x). »

Preuve de?(x).

Vous tenez là le seul début de preuve qui vaille en général pour démontrer une proposition universelle. À charge pour

vous ensuite de prouver la proposition?(x), bien entendu!

ExempleOn veut montrer que pour toutx??:xx2+1?12.

DémonstrationSoitx??. Montrons quexx2+1?12. Or

On part de cette inégalité triviale,

mais au brouillon, on a mené l"enquête en partant du résultat. (x-1)2?0 car le carré d"un réel est positif, donc x

2+1?2x, et enfinx

x2+1?12.

4MONTRER L"EXISTENCE D"UN OBJET

On a souvent l"occasion d"utiliser l"expression " On pose/on note » en mathématiques car on a souvent à prouver des

propositions existentielles :?x?E,?(x). Quand on veut montrer que :?x?E,?(x)et qu"on a déjà en tête un exemple d"objetx?Equi a la propriété?, on écritPAR RÉFLEXE: " Posonsx=...

L"exemple qu"on a en tête.

Vérifions que?(x). »

."Vérification quex satisfait la propriété?.

Souvent, la difficulté ne consiste pas à vérifier quexa la propriété?, mais à avoir l"idée d"un exemple de tel objet

x. Il n"existe hélas pas de règle générale pour avoir des idées. Nous y reviendrons tout de même un peu plus loin dans le

paragraphe sur l"analyse-synthèse.

ExempleOn veut montrer que :?x,y??,?z??,?z>x+y.

DémonstrationSoientx,y??. Posons

Après réflexion!

z= (x+y+1)2. Alors d"une partzest un entier naturel, et d"autre part :? z=|x+y+1|=x+y+1>x+y. 4 Christophe Bertault — Mathématiques en MPSI5MONTRER L"UNICITÉ D"UN OBJET

Le raisonnement suivant n"est pas le seul raisonnement possible pour montrer l"unicité d"un objet. Nous approcherons le

problème d"une autre manière en découvrant l"analyse-synthèse. Quand on veut montrer qu"un ensembleEcontientAU PLUS UN???? C"est cela l"unicité.élément vérifiant une propriété?, on peut procéder ainsi : " Soientx,x??E.

Faisons l"hypothèse que?(x)et?(x?).

Montrons quex=x?. »

Preuve quex=x?.

?Attention !

•Montrer l"unicité d"un objet dans un ensembleEvérifiant une propriété?, ce n"est pas montrer la proposition :

?!x?E,?(x), car cette proposition n"affirme pas seulement l"unicité dexmais aussi sonEXISTENCEà travers

le symbole "?». " Au plus un » ne signifie pas " exactement un ».

•Il n"est pas nécessaire de raisonner par l"absurde en supposantxetx?différents. On prend deux objetsxetx?qui ont

la même propriété. Si on arrive à montrer qu"ils sontFORCÉMENTégaux, cela montre l"unicité souhaitée.

ExempleOn veut montrer qu"il existe un et un seulx??+pour lequelx2=1.

Démonstration

•Existence :Posonsx=1. Alorsxest positif etx2=1. •Unicité :Soientx,x???+. On suppose quex2=x?2=1. En particulierx=x?oux=-x?. Or six=-x?,

xetx?sont forcément nuls, donc égaux, car l"un est positif et l"autre négatif. Dans les deux cas :x=x?.

6MONTRER UNE DISJONCTION,UNE IMPLICATION OU UNE ÉQUIVALENCE

•Montrer une disjonction :On rappelle que les propositions :pouqet : (nonp)=?qsont équivalentes.

En d"autres termes, dire quepouqest vraie, c"est dire que sipest fausse, forcémentqest vraie. Quand on veut montrer que :pouq, on procède généralement ainsi : " Supposonspfausse.

Montrons queqest vraie. »

Preuve deq.

ExempleOn veut montrer que pour toutx??: max

x2,(x-2)2 ?1. DémonstrationSoitx??. Il s"agit de montrer quex2?1 ou(x-2)2?1. Supposons pour celax2<1 et montrons qu"alors(x-2)2?1. Or puisquex2<1 :-1Christophe Bertault — Mathématiques en MPSI

•Montrer une implication :

Quand on veut montrer que :p=?q, on écritPAR RÉFLEXE: " Supposonspvraie.

Montrons queqest vraie. »

Preuve deq.

ExempleOn veut montrer que pour toutx?[0,1]:x-x2??=?x?0,1. DémonstrationSoitx?[0,1]. On suppose quex-x2??. Montrons quex?0,1. Nous connaissons bien les fonctions polynomiales du seconddegré. Ici : 0?x-x2?1

4, où14est la valeur

du maximum atteint au milieu des racines 0 et 1 en 1

2. Commex-x2??, il en découle quex-x2=0, doncx

vaut 0 ou 1. ?Attention !La flèche d"implication "=?»NEsignifiePAS" donc » et on l"utiliseRAREMENT.

Quand on fait un raisonnement du type "pest vraie doncqest vraie », c"est la conclusion "qest vraie » qu"on vise, c"est elle

qu"on affirme haut et fort. La propositionpn"est qu"un moyen au service de cette fin. En d"autres termes,quand on dit "p

est vraie doncqest vraie », ceN"estPASl"implication :p=?qqu"on affirme, car cette implication ne garantit ni quep

est vraie, ni queqest vraie.

Autre manière de dire les choses, l"implication :p=?qest une proposition alors que la phrase "pest vraie doncqest

vraie » est unRAISONNEMENT, i.e. un enchevêtrement complexe de propositions : pest vraieETil est vrai quep=?q? sous-entendu,DONCqest vraie.

En pratique, ce sont des raisonnements qu"on mène le plus souvent, qui requièrent des " donc » ou des mots apparentés

comme " ainsi », " par conséquent », " dès lors »... Je ne veux pas voir de flèches à la place de ces mots.

La flèche d"implication n"a-t-elle donc aucune utilité en mathématiques? Bien au contraire! Généralement sous-entendue

comme on vient de le voir, elle est peu présente physiquement, mais les définitions en sont truffées par exemple. Dans la

définition de la croissance du début de ce texte, la proposition :?x,y?I, xPreuve dep.

Montrons queqest fausse. »

Preuve queqest fausse.

ExempleIl est faux que :?x,y??,xsiny. Posons

Après réflexion!

x=π2et y=π. Alors en effetx0=siny. 6

Christophe Bertault — Mathématiques en MPSI

•Montrer une équivalence :

Quand on veut montrer que :p??q, deux possibilités :

— soit on raisonne par double implication :

"•Supposonspvraie.

Montrons queqest vraie.

Preuve deq.

•Réciproquement, supposonsqvraie.

Montrons quepest vraie. »

Preuve dep.

— soit on raisonne directement par équivalence en changeantpeu à peupenq: "p??...??...??q. » ExempleOn veut montrer que pour tousx,y??:x2+y2=0??x=y=0. DémonstrationSoientx,y??. L"implication directe est triviale, car six=y=0 :x2+y2=0. Pour laquotesdbs_dbs15.pdfusesText_21