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Algèbre M1 Cours 13

Centre de l"algèbre de groupe

14 décembre 2010

Programme

Aujourd"hui,Gdésigne un groupe fini.

Dans un premier temps, on va poursuivre l"étude des caractères sur les corps algébriquement clos de caractéristique nulle. Lebut étant de démontrer que dans ce cas les dimensions des représentations irréductibles divise l"ordre du groupe. On commence pour cela par généraliser la notion d"élément algébrique au cas des anneaux : c"est la notion d"élément entier. La deuxième partie est consacré à la démonstration des résultats de la semaine dernière dans le cas d"un corps de caractéristique finie ne divisant pas l"ordre du groupe. Le point commun entre ces deux parties repose sur l"étude des propriétés du centre de l"algèbre de groupe.

Élément entier

DéfinitionÉlément entier sur un anneau.SoientAetB deux anneaux commutatifs unitaires etρ:A→Bun morphisme d"anneaux (unitaires). On dit queb?Best entier surAs"il existe

P?A[X]

unitairetel queP(b) =0 c"est-à-dire si P= n? i=0aiXi, on a n? i=0ρ(ai)bi=0.

Exemple

Le cas des corps.SiA=ketB=Ksont des

corps, un élément entier deKn"est rien d"autre qu"un élément algébrique deKpuisque le coefficient dominant dePest inversible.

Exemple

Le cas deZZZ.Pour tout entiern, tout élément de

Z/nZest entier surZ:

k?Z/nZest racine deX-k?Z[X] unitaire.

Élément entier surZZZ

ExempleLes éléments deQqui sont entiers surZsont les

éléments deZ.

Tout élément deZest évidemment entier surZ(n?Zest racine deX-n).

Inversement, soitx=p/q?Qavecp,q?Zetp?q=1 et

P=X n+an-1Xn-1+···+a0?Z[X]un polynôme unitaire annulantx. En réduisant au même dénominateur, on obtient p n+an-1pn-1q+···+a0qn=0

Ainsip

n=-q(an-1pn-1+···+a0qn-1) et doncq|p nce qui est absurde sauf siq=±1 et doncx?Z.

Structure des éléments algébriques

PropositionSoientAetBdeux anneaux commutatifs unitaires etρ:A→Bun morphisme d"anneaux. Alors, on a équivalence (i)b?Best entier surA (ii) Il existe un sous-anneauCdeBcontenantbet des éléments c

1,...,cn?Atel que tout élément dec?Cpuisse s"écrire

comme combinaison linéaire

à coefficients dansAdesci(on a

c= n? i=1aici).

Preuve

(i)?(ii).SoitP?A[X]un polynôme unitaire de degrén annulantb. On pose alorsC=A[b] :={Q(b),Q?A[b]}et c i=bipour 0?i?n-1. Il suffit alors de montrer que pour k?n, on ab kest combinaison linéaire à coefficients dansAdebi pour 0?i?n-1. On raisonne par récurrence surk. Pourk=n, le résultat est évident grâce à la relationP(b) =0. À présent sik>n, en multipliant la relationP(b) =0 parb k-n, on obtient quebkest combinaison linéaire à coefficient dansAdeb k-1,...,bk-nqui d"après l"hypothèse de récurrence sont eux mêmes des combinaisons desb ipour 0?i?n-1.

Preuve (suite)

(ii)?(i).Pour touti? {1,...,n}, on peut écrire bc i= n? i=1aijcj. Ce qu"on peut encore écrire matriciellement ?a

1,1-b a1,2···a1,n

a2,1......... .......a n-1,n an,1···an,n-1an,n-b?????? U ?c

1......

c n ?=??????0

0??????

En multipliant à gauche par le transposée de la comatrice deU, on obtient l"égalité det(U)c i=0 pour touti? {1,...,n}. En écrivant 1 B=1C= n? i=1aici, on en déduit que det(U) =0. En développant le déterminant, on obtient un polynôme annulateur debunitaire à coefficients dansA(le polynôme caractéristique de la matrice (a ij)1?i,j?n).

Fermeture intégrale

PropositionSoientAetBdeux anneaux commutatifs unitaires etρ:A→Bun morphisme d"anneaux. L"ensemble des éléments de

Bentiers surAforme un sous-anneau deBappelé la

fermeture intégrale deAdansB Preuve.Soientx,y?Bentiers surA,P?A[X]un polynôme unitaire annulantxde degrémetQ?A[X]un polynôme unitaire annulantyde degrén. On considère le sous-anneauC=A[x,y]={R(x,y),R?A[X,Y]} deB. On va montrer que tout élément deCest combinaison linéaire à coefficients dansAdesx iyjpouri? {1,...,m}et j? {1,...,n}. On aA[x,y] =A[x][y]etyest entier surA[x]. Ainsi, tout élément deA[x,y]s"écrit comme combinaison linéaire à coefficients dans

A[x]de 1,y,...,y

m-1. Comme tout élément deA[x]s"écrit comme combinaison linéaire à coefficients dansAde 1,x,...,x n-1, on obtient le résultat.

Une application

On en déduit quex-y?A[x,y]etxy?A[x,y]sont entiers surA.

Par ailleurs, 1

Best racine du polynôme unitaireX-1A?A[X].

CorollaireUn exemple important.SoitVunG-module de

dimension finie surkalgébriquement clos etχ

Vle caractère

associé. Alors, pour toutg?G,χ

V(g)?kest entier surZ.

Preuve.On est sur un corps algébriquement clos doncρ

V(g)est

trigonalisable etχ

V(g)est la somme des valeurs propres deG

(comptées avec multiplicité). Par ailleurs, on ag |G|=1 et donc les valeurs propres deρ

V(g)sont des racines|G|ede l"unité.

Or une racine|G|

ede l"unité est racine deX|G|-1 et donc entière surk. Ainsiχ V(g)est une somme d"éléments entiers surket donc entier surk.

Morphisme d"anneaux

RemarqueSoientA,BetCtrois anneaux commutatifs unitaires, ρ:A→Bet?:B→Cdeux morphismes d"anneaux sib?Best entier surAalors?(b)?Cest entier surA.

En effet, siP?A[X]annulebalorsPannule?(b).

Centre de l"algèbre de groupe

PropositionCentre.Soitx=?

g?Gλgg?k[G]. Alors x?Zk[G]si et seulement siλ:g?→λ gest une fonction centrale. Preuve.On ax?Zk[G]si et seulement sihx=xhpour tout h?Gsi et seulement sihxh -1=xpour touth?G. Orhxh -1=? g?Gλghgh-1. Commeg?→hgh-1est une bijection de

G, l"égalitéhxh

-1=hdevientλhgh-1=λgpour toutg?G.

Ainsiλ

hgh-1=λgpour tousg,h?Gce qui est précisément dire queλest une fonction centrale.

Notation

Classe de conjugaison.On noteCl"ensemble des

classes de conjugaison deG.

Base du centre

CorollaireBase du centre.Le centreZk[G]dek[G]est un sous-espace vectoriel de dimensionr=|C|dek[G]. Une base deZk[G]est donnée par les fonctions indicatrices 1 11 C=? g?CgoùCparcourent les classes de conjugaison deG. Preuve.D"après la proposition précédente, un élément du centre s"écrit x=?

C?CλC111C

oùλCdésigne la valeur commune deλsur la classe de conjugaison

C. Les fonctions 111

Cforment donc une partie génératrice deZk[G]. Comme les classes de conjugaison forment une partition deG, si? C?CλC111C=0 alorsλC=0 pour toutC(l"élémentgapparaît une seule fois dans la somme avec comme coefficientλ

CoùCdésigne

la classe de conjugaison deg).

Un sous-anneau de type fini

LemmeSiCetC?sont deux classes de conjugaison deG, on peut écrire 1 11

C111C?=?

C???CnC??111C??avecnC???Z

Preuve.CommeZk[G]est un sous-anneau dek[G], on a

1 11

C111C?=?

C???CnC??111C??avecnC???k

Par ailleurs, pourg?C

??,nC??est le coefficient degdans le produit 1 11

C111C?. Mais

1 11

C111C?=??

g?Cg??? g?C?g? g?C,h?C?gh=? g?Gngg oùn gest le nombre de façon d"écriregcomme produit d"un

élément deCpar un élément deC

Un sous-anneau de type fini

CorollaireL"ensemble??

C?CnC111C,nC?Z?

est un sous-anneau deZk[G]. C"est le sous-anneau deZk[G] engendré par les 1 11

CpourC?C.

ApplicationLes éléments 111

Csont des éléments entiers surZde

Zk[G].

ApplicationSoitx=?

g?Gλgg?Zk[G]tel que pour toutg,λg soit entier surZ. Alorsxest un élément entier surZdeZk[G].

En effet, on ax=?

entier surZ.

Applications

PropositionDimension des représentations irréductibles. Soitkun corps algébriquement clos de caractéristique nulle etV une représentation irréductible deG. On a dimV| |G|.

Preuve.Soitx?Zk[G],ρ

V(x)est alors unG-morphisme deV.

CommeVest irréductible,ρ

V(x)est une homothétie (lemme de

Schur). On noteλ(x)le rapport de l"homothétieρ V(x). On définit ainsi un morphisme d"anneaux unitaires

λ:?Zk[G]-→k

x?-→λ(x)

De plus, on aλ(x) =dim(V)

-1tr(ρV(x)) =dim(V)-1χV(x).

On considère alorsx=?

g?GχV(g-1)g?Zk[G]qui est entier surZ.

Commeχ

V(x) =|G|?χV,χV?=|G|dimkEndG(V) =|G|, on

obtientλ(x) =|G|/dimVest entier surZ(puisqueλest un morphisme d"anneau). Finalement|G|/dimV?Qest entier surZ et donc c"est un élément deZ.

GGG-morphismes et algèbre de groupes

PropositionSoitVunG-module surk. Les applications

k-linéaires

Δ:?Hom

G(k[G],V)-→V

f?-→f(1) et?:?V-→Hom

G(k[G],V)

v?-→(x?→xv=ρ

V(x)(v))

sont des bijections réciproques l"une de l"autre. Preuve.Δest évidemmentk-linéaire. Par ailleurs, l"application f v:x?→xvest unG-morphisme. En effet,fvest bienk-linéaire et f v(gx) = (gx)v=g(xv)(carρVest un morphisme d"algèbres).

Ainsi?est bien définie.

Pour finir,Δ?(v) =ρ

V(1)(v) =vpour toutv?Vet, pour

x?k[G],?Δ(f)(x) =ρ

V(x)(f(1)). Mais commefest un

G-morphisme, on aρ

V(x)f(1) =f(x). Ainsi?Δ(f)(x) =f(x)

pour toutx?k[G].

GGG-endomorphisme de l"algèbre de

groupe

PropositionL"application

Δ:?End

G(k[G])-→k[G]

f?-→f(1) est un anti-isomorphisme dek-algèbres. Preuve.On a vu queΔest un isomorphisme dek-espace vectoriels. On calcule alors

Δ(f◦f

La quatrième égalité résulte du fait quefest unG-morphisme.

RemarqueLa bijection réciproque?montre que les

G-endomorphismes dek[G]sont les multiplications à droites par les

éléments dek[G].

Anneau opposé

DéfinitionAnneau opposé.Soit(A,+,·)un anneau unitaire. On définit surAun nouveau produit par noté?par a?b:=b·a. On vérifie que(A,+,?)est encore un anneau unitaire. On le note

Aopet on dit que c"est l"anneau opposé deA.

ExemplePour un anneau commutatif, on aA=A

op.

RemarqueUn anti-morphisme d"anneaux deAdansBest

simplement un morphisme d"anneaux deAdansB opou un morphisme d"anneaux deA opdansB.

Remarque

Algèbre de groupes.L"unique application

k-linéaire qui envoiegsurg -1pour toutg?Gest un isomorphisme d"anneaux entrek[G]etk[G] op.

Remarque

Algèbre de matrices.SoitAun anneau

commutatifunitaire. L"applicationM?→ tMest un isomorphisme d"anneaux entreM n(A)etMn(A)op.

Retour sur la semisimplicité

On suppose à présent quekest un corpsalgébriquement closde caractéristique nulleou decaractéristique première à l"ordre deG. Dans ce cas, on a vu que dans ce cask[G]est unG-module semisimple. De plus, il est de type fini (engendré par 1). On peut donc écrire une décomposition en tant queG-module k[G] =V

1n1? ··· ?Vsns

oùVietVjsont desG-modules simples, non isomorphes sii?=j.

On a alors

k[G] op?EndG(k[G]) =Mn1(EndG(V1))× ··· ×Mns(EndG(Vs)). Mais d"après le lemme de Schur, commekest algébriquement clos, on aEnd

G(Vi) =kid. Ainsi

k[G]?k[G] op?Mn1(k)× ··· ×Mns(k).

CommeZM

n(k) =kidet que le centre d"un produit d"anneaux est le produit des centres, on en déduit quesest le nombre de classes de conjugaison deG.

Retour sur la semisimplicité

En calculant la dimension dek[G], on obtient

|G|= s? i=1nidimVi= s? i=1ni2.

Par ailleurs, on a

V i??HomG(k[G],Vi) = s? j=1HomG(Vj,Vi)nj=EndG(Vi)ni=kni (la dernière égalité résultant du lemme de Schur).

Ainsin

i=dim(Vi)et |G|= s? i=1dimVi2etk[G]

G-mod.?V1dimV1? ··· ?VsdimVs

Enfin, siVest unG-module simple, on obtient par le même calcul que ci-dessus (en remplaçantV iparV)V? s? j=1HomG(Vj,V)nj. En particulier, comme dimV?=0,Vest isomorphe à l"un desV i (lemme de Schur) et il y a donc exactementsclasses d"isomorphisme deG-modules simples. Bilanquotesdbs_dbs9.pdfusesText_15