[PDF] RENFORCEMENT DU CARACTÈRE IDIOMATIQUE DU TEXTE DARRIVÉE



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LA CULTURE EN CADEAU - Le Devoir

ANNIK MH DE CARUFEL LE DEVOIR pour le 375e anniversaire de Montréal, à la Maison sympho-nique, à Montréal il y a 50 ans Le pianiste est un Français inconnu, Geof-



Pianiste malgré lui

Fort de cette assurance1, aussitôt après le souper, dès la dernière bouchée prise, il plaqua de nouveau l’enfant devant le piano et lui fit répéter la leçon de la journée, jusqu’à ce que ses yeux se fermassent de fatigue Puis, le lendemain, trois fois Puis, le surlendemain Et tous les jours, depuis



RENFORCEMENT DU CARACTÈRE IDIOMATIQUE DU TEXTE DARRIVÉE

«Le pianiste de bar et le traducteur ont ceci en commun qu'ils n'ont pas le droit d'ennuyer sous prétexte de suivre la partition On joue pour son public, c'est aussi pour lui que l'on traduit On a le droit d'ennuyer uniquement sur "demande spéciale" » Roch Côté, «Ne tirez pas sur le traducteur», dans Le Devoir, 1992



ÉTÉ CULTUREL

ÉtÉ culturel i 2 le devoir, les samedi 23 et dimanche 24 mai 2015 photographe de l’ÉlÉgance une exposition en exclusivitÉ nord-amÉricaine du 14 mai au 23 aoÛt 2015 l’exposition est



Les Clefs de l’orchestre - Lumni

En 1908 voient le jour Gaspard de la nuit – chef d’‬uvre pianistique – et les contes de Ma Mère l'Oye, pour piano à quatre mains Ravel rencontre Serge Diaghilev et découvre le Boris Godounov de Moussorgski C'est le début des Saisons russes de Diaghilev à Paris



Exemples d’activités sur le questionnaire de lecture

5Secteur français Exemples d’activités sur le questionnaire de lecture, p de ces mots: renvoyer volontairement la question du sens à la lecture des mots en contexte, à la lecture ultérieure du texte lui-même Distribution du texte et lecture individuelle : Kanti habitait une petite maison blanche, près du chemin de fer



LA MAISON DE LA DANSE BÉNÉFICIE DU SOUTIEN DAIR FRANCE

Minelli et Joel Grey dans les rôles de Sally et Emcee Le film rafle huit Oscars en 1972 Pour mémoire En 1986, Jérôme Savary signe la création française de Cabaret, au Théâtre du 8 e de Lyon (en 1992, le Théâtre du 8e sera confié à la Maison de la Danse) avec Ute Lemper dans le rôle de Sally Bowles et Magali Noël dans celui de la



Classe de 6e – Séquence 2 : Les instruments de lorchestre

Le grand-pere de Pierre ramene le garcon a la maison en bougonnant et referme la porte : « Le loup pourrait surgir » De fait, le voici bientot qui sort de la foret Le chat monte se refugier dans l'arbre pendant que le canard, qui, tout excite, et ait sorti de la mare, se fait avaler par le loup



FICHE DE PREPARATION LISTE 24 - Eklablog

Cahier de français LE VENDREDI, DICTEES - Dictée de mots : les 12 mots de la liste, le vendredi - Dictée de texte Quand ma grand-mère était petite, elle avait un grand frère et une grande sœur Elle allait à l’école des filles Le soir, quand son institutrice laissait partir ses élèves, elle rentrait à la maison



La mémoire de la Seconde Guerre mondiale au cinéma

petite fille qui refusent de lui parler Premier livre édité par les Editions de Minuit, maison d’édition de la Résistance, pendant la guerre L’auteur est Vercors - 1956 : Nuit et Brouillard, Alain Resnais - 1959 : La Vache et le Prisonnier, Henri Verneuil, un prisonnier de guerre français tente de s’évader avec une vache

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Delisle, Jean, La traduction raisonnée : Manuel d'initiation à la traduction professionnelle de

l 22

anglais vers le français, 2e édition, Coll. Pédagogie de la traduction, Les Presses de l'Université

d

Ottawa, 2003

RENFORCEMENT DU CARACTÈRE IDIOMATIQUE DU TEXTE D'ARRIVÉE "Le pianiste de bar et le traducteur ont ceci en commun qu'ils n'ont pas le droit d'ennuyer sous

prétexte de suivre la partition. On joue pour son public, c'est aussi pour lui que l'on traduit. On

a le droit d'ennuyer uniquement sur "demande spéciale".» Roch Côté, "Ne tirez pas sur le traducteur!», dans Le Devoir, 1992. CONTRAIREMENT À L'UNILINGUE, le traducteur travaille à la frontière de deux langues. Il risque donc grandement de limiter son expression aux seules ressources que lui suggère la langue de départ et de n'utiliser qu'une fraction des possibilités expressives qui se présenteraient naturellement à son esprit s'il rédigeait spontanément dans sa langue dominante. Bien que l'expression soit un moyen et le contenu, la fin, dans le cas des textes pragmatiques tout au moins, il reste que le traducteur doit épargner aux lecteurs le

désagrément de lire un texte imprégné du souvenir de la langue de départ. Avec des mots bien

français et rendant le sens du message original, on peut écrire du français, mais du français

qui sonne faux. Cette prose à cheval sur deux langues est comparable à une pièce de musique exécutée sans faute sur un instrument mal accordé. Jean Darbelnet a bien vu que les devoirs

du traducteur à l'égard du texte d'arrivée ne s'arrêtent pas à la simple correction grammaticale

Ce qu'on demande à une traduction, c'est d'être exacte et idiomatique, ce qui veut dire que dans la mesure du possible, non seulement le sens, mais même les nuances du texte doivent

être rendus avec une fidélité qui ne fasse pas violence à la langue dans laquelle on traduit

(Darbelnet 1952 : 106).

Et encore :

Pour le traducteur, l'identification des nécessités, tendances, possibilités et impossibilités des

deux langues avec lesquelles il travaille présente non seulement un intérêt théorique mais

aussi une utilité pratique. On attend de lui, en effet, qu'il traduise d'abord correctement (donc en respectant des nécessités et des impossibilités) mais en outre idiomatiquement (donc en

tenant compte des tendances et des simples possibilités). Le respect de l'intégrité de la langue

d'arrivée est à ce prix (Darbelnet 1978 : 136; c'est nous qui soulignons.). Martin Luther avait exprimé une souhait similaire : "Le texte est roi, tandis que la traduction

n'est qu'une servante humble et fidèle, résolue à servir son maître. Mais cette servante tient

fermement à parler sa propre langue» (cité dans Margot 1979 : 15).

Nous avons vu précédemment que les tendances de l'anglais ne sont pas tout à fait les mêmes que

celles du français. C'est le cas, par exemple, des comparatifs elliptiques, des déterminants

juxtaposés, de la négativation du discours, de la voix passive, de l'anaphore et des répétitions, de la

fréquence relative de la coordination et de la subordination, de la fausse question, des auxiliaires

modaux, etc.

Il ne suffit pas, en effet, de construire des phrases grammaticalement correctes. Un texte bien traduit

peut dégager une "impression d'absence», de "présence réduite», selon les expressions heureuses

de Fernand Vermeulen (1977 : 1). Cette impression se ressent sur les plans lexical, syntaxique et

stylistique. Il n'est pas facile de définir ce qui s'est perdu lors du transfert sémantique d'un idiome à

l'autre, mais cela aboutit à une sorte de "français de traduction». Ce serait le caractère idiomatique de

la langue qui serait atteint, c'est-à-dire l'ensemble des habitudes de langage auxquelles se

conforment les utilisateurs de cette langue. Deux termes, l'un anglais, l'autre français, se ressemblant

par la forme et le sens, n'ont pas forcément la même fréquence dans les deux langues. Nous en

avons vu de nombreux exemples à l'objectif VI. Par conséquent, l'emploi quasi systématique dans la

version traduite d'équivalents morphologiquement comparables a pour effet de garder dans l'ombre beaucoup de mots, locutions et idiotismes employés couramment par les usagers unilingues de la langue d'arrivée. L'accumulation dans un même texte d'équivalences obtenues machinalement a pour effet de faire

transparaître l'original à travers la version traduite, ce qui est contraire au principe même de la

transparence. Dans le même ordre d'idée, une traduction "anémique» peut fort bien se situer dans

les limites de l'exactitude grammaticale et de la fidélité au sens, mais être totalement incolore. Elle est

privée des ressources figuratives et des échos culturels typiques des textes originaux bien écrits.

"Too often translators are not sufficiently sensitive to the possibilities of idiomatic expressions, and hence the end result is a weakening of the figurative force of the translation, since they do

not compensate for loss of certain idioms by the introduction of others» (Nids et Taber 1974 :1). Le

traducteur qui ne manifeste aucune "imagination recréatrice» produit des traductions appauvries.

Ce phénomène d'asphyxie par traduction est particulièrement manifeste dans un pays officiellement

bilingue comme le Canada, où l'on pratique depuis nombre d'années une politique du " tout-traduit ».

L'anglais a beaucoup déteint sur la langue française parlée et écrite en ce pays.

Au-delà d'un certain seuil, la présence de la traduction tend à détruire la langue d'arrivée. On connaît

les risques d'interférences qui ont été abondamment étudiés, mais on s'est moins arrêté à

l'appauvrissement du français par l'absence d'utilisation des ressources qui ne sont pas suggérées

par l'anglais. De même, faute d'un ressourcement original, les références culturelles qui sous-tendent

la vie d'une langue finissent par s'estomper, ce qui aboutit à une langue sans racine, artificielle,

comme le latin au Moyen Âge (Poisson 1968 : 4).

Les textes pragmatiques et leur traduction souffriraient le plus de cette dégradation, sans doute parce

que ceux qui les traduisent sont moins préoccupés "d'esthétique formelle» que les littéraires. Edmond

Cary avait constaté la pauvreté de la "langue internationale» issue de l'intensification des contacts

entre les diverses communautés linguistiques du globe. Petit à petit, les actes routiniers adoptent un langage neutre, respectueux des équivalences

consacrées et des formules traduisibles. Un orateur ou un auteur qui pense en sa langue et ne pense

qu'à sa langue organiserait son discours autrement, se laisserait guider par d'autres fils. [...] La langue

"internationale» se situe en une espèce de lieu géométrique qui ne coïncide exactement avec aucune

des langues nationales, droite, abstraite qui refuse d'épouser les courbes fantasques de l'une ou de

l'autre langue [..] C'est la littérature de service qui se ressent surtout de cet état de choses (Cary 1956

: 38).

Le soixante-septième objectif de ce manuel est consacré à la recherche d'expressions imagées

ou de tournures idiomatiques qui ne sont pas suggérées par le texte de départ. Ces locutions,

clichés ou idiotismes doivent néanmoins transmettre le sens sans transformer la traduction en

une "belle infidèle» et sans être non plus de simples artifices. Leur fonction doit être de

renforcer la charge idiomatique et figurative des traductions. "L'objectif étant la formulation

d'une pensée étrangère dans un français aussi coulant, collant, souple et familier que possible,

le traducteur se doit d'apprendre à manier en virtuose les clichés, locutions, formules toutes faites, tournures usuelles et autres idiotismes qui constituent le fonds de la langue dans

laquelle il écrit, et dont l'absence ou la rareté caractérise ce jargon abominable qu'on a appelé

le "traduit-du"» (Tournier 1977 : 160). Autrement dit, le traducteur doit insuffler à ses traductions un "supplément d'âme». Bien entendu, celui-ci reste libre, dans la pratique de son métier, d'employer ou non des

expressions idiomatiques non suggérées par la langue de départ. Par exemple, rien n'interdirait

de rendre l'énoncé "For the technocrats, the figures are more important than the habits of the citizens» par "Pour les technocrates, les chiffres importent plus que les habitudes des

citoyens». Il peut aussi s'éloigner de la formulation anglaise et, tout en restant fidèle au sens,

écrire: "Pour les technocrates, les chiffres pèsent plus lourd dans la balance que les habitudes

des citoyens». L'objectif visé ici est stylistique : exploiter au maximum les ressources de la langue d'arrivée en introduisant dans les traductions des expressions idiomatiques non suggérées par la forme de l'original, car "staleness is an occupational disease of the translator» (Fuller 1973 : 6).

EXEMPLES DE TRADUCTION

Comme toutes les langues, le français abonde en locutions qui donnent de la force à l expression des pensées. En voici quelques exemples : a. The report is blunt a. Les auteurs du rapport n'ont pas mâché leurs mots. b. The history of Algeria goes back into the very distant past. b. L'histoire de l'Algérie se perd dans la nuit des temps. c. Under the shadows of such heavyweights as IBM, Xerox and

Exxon, the outlook appears rather

bleak. c. Compte tenu de l'emprise

écrasante de IBM, de Xerox et de

Exxon, nous sommes loin des

lendemains qui chantent. d. Upon my arrival in New York towards the middle of last summer, I went to see him. We had a great deal to say to each other and a great many questions to ask. d. Au milieu de l'été, juste après mon arrivée à New York, je suis allé le voir. Nous avions beaucoup de choses à nous dire et les questions nous brûlaient les lèvres. e. Eaton's catalogue was the link to the outside world and Mrs.

Lundstrom

s basement fabric store was a real centre of activity. e. Le catalogue de la maison Eaton assurait le lien avec le reste du monde et le sous-sol de Mme

Lundstrom se transformait en une

ruche bourdonnante. f. Memoirs are traditionally expected to contain both a wealth of personal recollection and a smattering of impressions of an era. f. Les mémoires, c'est la loi du genre, se construisent à partir d'une double trame : souvenirs personnels et impressions d

'une époque. g. It's long, hard work. g. C'est un travail de Romain. h. The comet seekers did not come

away disappointed. h. Les chasseurs de comètes ne rentrèrent pas bredouilles. i. As the auto and steel companies are the pacemakers, there might be a "domino effect" once a few of the giants "take the plunge". i. Comme l'industrie automobile et les sidérurgies donnent le ton, une décision de ces gants pourrait bien avoir un effet d'entraînement s'ils décidaient de sauter le pas. j. Since its establishment in 1916, the National Research Council has drawn on the advice of scientific and engineering community. j. Depuis sa création en 1916, le

Conseil national de recherches prête

une oreille attentive aux avis de la communauté scientifique et technique. k. The Prévost form is the only small bus manufacturing firm existing today in a field of giants. k. Prévost est le seul petit constructeur d autobus que ait réussi

à se tailler une place parmi les

géants.

Suggestion de lecture

Bologne (1999); Couture (2002); Dubé et Fortin (1997); Parmentier (2002); Rey et Chantreau (19)quotesdbs_dbs20.pdfusesText_26