[PDF] Les angles appelé ensemble des angles orienté





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Première S - Angles orientés de deux vecteurs

La mesure en radians de l'angle orienté ( ; ) sont les mesures en radian de (. ? ;. ?). II) Propriétés des angles orientés 2) Relation de Chasles.



Angles orientés de vecteurs Trigonométrie

1.3 Angles orientés de vecteurs – Cas général . 2.2 Quelques relations . ... 3.2 Relation de Chasles .



ANGLES ORIENTES DE VECTEURS

Les mesures en radians de l'angle orienté de vecteurs (. ? u . ? v ) sont celles de l'angle B ) CONSEQUENCES DE LA RELATION DE CHASLES.



Chapitre 7 - Trigonométrie et angles orientés

Il y a une relation de proportionnalité entre les degrés et les radians. Une relation de Chasles existe également pour les angles orientés.



Vecteurs et colinéarité. Angles orientés et trigonométrie

21 févr. 2017 On effectue un parallélogramme afin de reporter le deuxième vecteur per- mettant d'appliquer la relation de. Chasles. ???. OA + ??. OB. O.



Les angles

appelé ensemble des angles orientés de vecteurs et noté A : A = (C Proposition 3.9 (Relation de Chasles) Pour tous vecteurs non nuls u v et w



Angles orientés de vecteurs_1s_cours

Mesure de l'angle orienté d'un couple de vecteurs non nuls. 1) Ensemble des mesures 3) Conséquences de la relation de Chasles. Propriétés 3 : Soit et.



( );v w ( ) ( ) ( )

I. Relation de Chasles pour les angles orientés. II. Angles orientés opposés. III. Angles orientés formés par les opposés de deux vecteurs non nuls.



Angles géométriques angles orientés

https://www.imo.universite-paris-saclay.fr/mobile/~perrin/Projet-geometrie/Coursangles.pdf



Chapitre16 : R-ev euclidien orienté de dimension 2

II Angle orienté de deux vecteurs non nuls du plan L'angle orienté (?uˆ?v) = ... Relation de Chasles : soient ?u

Chapitre 3

Les angles

3.1 Angles orient´es de vecteurs du plan

3.1.1 Groupe des rotations

Dans tout ce qui suit, on se place dans un espace vectoriel euclidienEde dimension 2. D´efinition 3.1On appelle rotation deEtoute compos´ee de deux r´eflexions deE. On notera

Rl"ensemble des rotations deE.

Proposition 3.2Toute rotation deEdistincte de l"identit´e ne fixe aucun autre vecteur que 0. D´emonstration:Soient doncr? Retu?E\{0}tel quer(u) =u. Par d´efinition, on peut ´ecrirercomme compos´ee de deux r´eflexions :r=s1◦s2. Mais alors,s1◦r=s2et donc s

2(u) =s1(r(u)) =s1(u). En posantvce dernier vecteur, on a||u||=||v||(une r´eflexion est

une isom´etrie). Ou bienv=uet alorss1ets2ont mˆeme axe doncs1=s2etr=idEou bienu/=vet l"unicit´e de la r´eflexion envoyantusurvassure ques1=s2et doncr=idE. Proposition 3.3Soientu,v?E\{0}. Si||u||=||v||alors il existe une unique rotation envoyant usurv. D´emonstration:Montrons l"existence. Siu=v, l"identit´e convient. Sinon, soits1l"unique r´eflexion envoyantusurv. On as1◦sVect(u)(u) =vdonc la rotationr=s1◦sVect(u)convient.

Montrons l"unicit´e. Soitr?une rotation telle quer?(u) =v. Siu=v, la proposition pr´ec´edente

donner?=idE=r. Supposons doncu/=vet posonsg=s1◦r?o`us1est l"unique r´eflexion envoyantusurv.gest une isom´etrie qui fixeu. Soit alorseun vecteur orthogonal `autel que ||e||=||u||. (u,e) est une base orthonogonale deEetg(u) =u?g(e) doncg(e) =±e.g(e) =e est impossible (car sinong=idEetr?=s1ce qui est exclu, une rotation et une r´eflexion n"ayant pas mˆeme ensemble d"invariants). On a doncg(e) =-eet par suiteg=sVect(u)soit r ?=s1◦sVect(u)=r.?? Proposition 3.4Soitrune rotation deE. Pour toute r´eflexionsdeE, il existe une r´eflexion s

1deEtelle quer=s1◦s. De mˆeme, il existe une r´eflexions2telle quer=s◦s2.

D´emonstration:C"est clair sir=id(prendres1=s2=s). Sinon, soientdl"axe des,a un ´el´ement non nul dedetb=r(a) (on a doncb/=a). Il existe alors une r´eflexions1telle ques1(a) =b. Consid´eronsr?=s1◦s. C"est une rotation qui transformeaenb. Or il existe exactement une rotation deRtransformantaenb(car||a||=||b||), et doncr=r?=s1◦s.

Ce qui vient d"ˆetre d´emontr´e vaut pourr-1. Il existe donc une r´eflexions2telle quer-1=s2◦s

ce qui impliquer=s◦s2.?? 19

20CHAPITRE 3. LES ANGLES

Th´eor`eme 3.5L"ensembleRdes rotations deEest un sous-groupe commutatif deO(E). D´emonstration:RcontientIdE. Sir=s1◦s2est une rotation,rest inversible et son inverse estr-1=s2◦s1qui est bien une rotation. La seule chose non ´evidente est queRsoit stable par

composition. Soient doncretr?deux rotations. Soitsune r´eflexion. D"apr`es ce qui pr´ec`ede, il

existe deux r´eflexionss1ets2telles quer=s1◦setr?=s◦s2et doncr◦r?=s1◦s◦s◦s2=s1◦s2

cars◦s=Id. Doncr◦r?est bien une rotation. Soient enfinr1etr2deux rotations deR. Il existe des r´eflexionss,s1ets2deEtelles que r

1=s1◦setr2=s◦s2de sorte quer1◦r2=s1◦s2tandis quer2◦r1=s◦s2◦s1◦s.

Il s"agit donc de montrer ques1◦s2=s◦s2◦s1◦sou encore :s◦s1◦s2=s◦s2◦s1.

Consid´eronst=s◦s1◦s2. En d´ecomposant la rotations1◦s2sous la formes1◦s2=s◦s3, on

voit quet=s3est une r´eflexion donc une involution. Ort-1= (s◦s1◦s2)-1=s2◦s1◦sce qui

d´emontre le r´esultat.?? Exercice 3.1Red´emontrer ce r´esulat `a partir des expressions matricielles.

3.1.2 Notion d"angle

Proposition et D´efinition 3.6SoitCl"ensemble des vecteurs deEde norme 1. La relation ≂d´efinie surC×Cpar(u,v)≂(u?,v?)s"il existe une rotationrtelle quer(u) =u?et r(v) =v?, est une relation d"´equivalence. L"ensemble quotient deC×Cpar cette relation est appel´e ensemble des angles orient´es de vecteurs et not´eA:A= (C×C)/≂= (C×C)/R.

L"angle orient´e

?(u,v)est par d´efinition l"image de(u,v)dansA. Extension de la d´efinition :sixetysont deux vecteursnon nulsdeE,x?x?ety?y?sont des vecteurs de norme1, ce qui permet de d´efinir?(x,y) =?(x?x?,y?y?).

D´emonstration:Le fait que≂soit une relation d"´equivalence peut se v´erifier directement. Il est

aussi possible de remarquer que le groupeRop`ere naturellement surCet donc surC×Cet que≂est la relation d"´equivalence associ´ee `a cette op´eration deR.?? Exemples.Soituun vecteur non nul deE. L"angle?(u,u) est appel´eangle nul. L"angle?(u,-u) est appel´eangle plat.

Propri´et´es.Les rotations et les homoth´eties conservent les angles orient´es de vecteurs.

D´emonstration:Cas des rotations.Soientxetydeux vecteurs non nuls etrune rotation. Sixetysont de norme 1, il en est de mˆeme der(x) et der(y), et l"assertion r´esulte de la d´efinition deA. Dans le cas g´en´eral, notonsa=?x?etb=?y?. Commerest une isom´etrie, ?r(x)?=?x?=aet?r(y)?=?y?=b. En utilisant la d´efinition pr´ec´edente, (r(x),r(y)) =? (r(x)?r(x)?,r(y)?r(y)?)

Commerest lin´eaire,r(x)?r(x)?=r(x)a

=r(xa ) etr(y)?r(y)?=r(yb ) donc?(r(x),r(y)) =?(r(xa ),r(yb Comme xa etyb sont unitaires,?(r(xa ),r(yb )) =?(xa ,yb ) =?(x,y) en appliquant l"extension de la d´efinition. Cas des homoth´eties.Soit donchune homoth´etie de rapportλnon nul. Siλest strictement positif,?λ x?=λ?x?et?λy?=λ?y? donc ?(λ x,λ y) =?(λ x?λ x?,λ y?λ y?) =?(x?x?,y?y?) =?(x,y) Siλest strictement n´egatif, par un calcul analogue,?(λx,λy) =?(-x,-y). CommeEest de dimension 2,-Idest une rotation (c"est par exemple, pour tout vecteur

3.1. ANGLES ORIENT

´ES DE VECTEURS DU PLAN21

non nule, la compos´eesVect(e)◦s(Vect(e))?) et donc, d"apr`es ce qui pr´ec`ede,?(-x,-y) =?(x,y)

3.1.3 Angle d"une rotation

Proposition et D´efinition 3.7Soiteun vecteur unitaire.

L"applicationθe:R→ A, r?→θe(r) =?(e,r(e))est ind´ependante du choix du vecteur unitairee.

Pour toute rotationr,θ(r)est par d´efinition, l"angle de la rotationr.

D´emonstration:On doit v´erifier que sie?est un autre ´el´ement deCalors?(e,r(e)) =?(e?,r(e?))

ce qui revient `a dire que (e,r(e))≂(e?,r(e?)). Or il existe une rotationr?telle quer?(e) =e?. Il

s"agit donc de montrer quer?(r(e)) =r(e?) soit encore :r?(r(e)) =r(r?(e)) ; mais le groupeR est commutatif, et doncr◦r?=r?◦r. Ce qui d´emontre le r´esultat.??

3.1.4 Groupe des angles orient´es

Proposition 3.8L"applicationθ(d´efinie au paragraphe pr´ec´edent) est bijective. Une rotation

est donc caract´eris´ee par son angle.

D´emonstration:

1) Montrons queθest injective : soient doncretr?deux rotations telles queθ(r) =θ(r?).

Donc ?(e,r(e)) =?(e,r?(e)). Cela signifie qu"il existe une rotationr??telle quer??(e) =eet r

??(r(e)) =r?(e). Or l"´egalit´er??(e) =eimplique quer??=Id, et la deuxi`eme ´egalit´e se r´eduit

donc `a :r(e) =r?(e), ce qui impliquer=r?.

2) Montrons queθest surjective : soit donca=?(u,v) un angle. Commeθ=θu, il suffit donc

de montrer qu"il existerdansRtelle quea=θu(r) ou encore quev=r(u). Mais ceci r´esulte de la proposition 3.3.??

Cons´equence.Apeut ˆetre muni d"une loi de composition lui conf´erant une structure de groupe

ab´elien en posant, pouraeta?dansA,a+a?=θ(θ-1(a)◦θ-1(a?)) (transport de structure). Exercice 3.2V´erifier que la loi + fait bien deAun groupe qui de plus est ab´elien. Remarque.Par construction, l"applicationθest alors un isomorphisme de groupes. Proposition 3.9 (Relation de Chasles)Pour tous vecteurs non nulsu,vetw, on a : (u,v) +?(v,w) =?(u,w) D´emonstration:Soitrla rotation telle quer(u) =vetr?la rotation telle quer?(v) =w.

Doncθ(r) =?(u,v) etθ(r?) =?(v,w). Il r´esulte de la d´efinition de l"addition des angles que

?(u,v)+?(v,w) =θ(r◦r?) et donc?(u,v)+?(v,w) =θ(r?◦r). Orr?◦r(u) =wet doncθ(r?◦r) =?(u,w).

Ce qui d´emontre la propri´et´e.??

Remarque.La d´efinition de l"addition des angles correspond donc bien `a ce que l"on attend

g´eom´etriquement `a savoir qu"ajouter deux angles correspond bien `a "les mettre bout `a bout".

Exercice 3.3Montrer que toute r´eflexion inverse les angles. Autrement dit, pour tous vecteurs non nulsuetv, et pour toute r´eflexions,?(s(u),s(v)) =-?(u,v).

22CHAPITRE 3. LES ANGLES

3.1.5 Mesure d"un angle orient´e

On choisit une base orthonorm´eeB= (e1,e2) deE, et `a tout r´eelxon associe le vecteur (unitaire)u(x) = (cosx)e1+ (sinx)e2. Notons alorsaB(x) =?(e1,u(x)). Proposition 3.10L"applicationaB:R-→ Aest un homomorphisme de groupes, surjectif, de noyau2πZet on a donc un isomorphisme de groupesA ?R/2πZ. D´emonstration:Montrons queaBest une surjection : siαest un angle, il existe une rotationr deRtelle queα=?(e1,r(e1)) (surjectivit´e deθe1) etr(e1) est bien de la formeu(x) puisqu"en dimension 2, un endomorphisme orthogonal positif (rotation) a, dans une base orthonorm´ee, une matrice de la formeR(x) =?cosx-sinx sinxcosx? Montrons queaBest un homomorphisme de groupes. Soientxetx?deux r´eels. On va montrer queaB(x+x?) =aB(x) +aB(x?), soit encore :?(e1,u(x+x?)) =?(e1,u(x)) +?(e1,u(x?)). Soit doncrla rotation telle quer(e1) =u(x) etr?la rotation telle quer?(e1) =u(x?). Il suffit donc de montrer quer◦r?(e1) =u(x+x?). Orr?(e1) = cosx?e1+ sinx?e2. Commer

estlin´eaire,r◦r?(e1) = cosx?r(e1) + sinx?r(e2) ; d"autre part, par d´efinition,r(e1) =u(x) =

cosxe1+ sinxe2et commerest de d´eterminant +1,r(e2) =-sinxe1+ cosxe2et donc, r◦r?(e1) = cosx?(cosxe1+ sinxe2) + sinx?(-sinxe1+ cosxe2) Les formules d"addition montrent que :r◦r?(e1) = cos(x+x?)e1+ sin(x+x?)e2et donc r◦r?(e1) =u(x+x?). Le nombre r´eelxappartient au noyau deaBsi et seulement siu(x) =e1ce qui ´equivaut `a cosx= 1 et sinx= 0, et ceci ´equivaut `a :x?2πZ. Pour tout r´eelxnotonsxson image dansR/2πZ. CommeaB(x) ne d´epend que de la classe de xmodulo 2πZ, on peut d´efinir une applicationa

B:R/2πZ→ Aen posanta

B(x) =aB(x), qui

est ´egalement un homomorphisme. CommeaBest surjectif, il en est de mˆeme dea

B. Enfin, six

appartient au noyau dea

B,xappartient `a 2πZet doncx= 0.??

Proposition 3.11SoientB?une autre base eta

B?d´efinie de mani`ere analogue.

•SiBetB?sont de mˆeme orientation alors les applicationsa Beta

B?co¨ıncident.

•SiBetB?sont d"orientations contraires alorsa B?=-a B. D´emonstration:Notons, comme pr´ec´edemmentu?(x) = cosxe?1+ sinxe?2et consid´erons

l"isom´etrie (lin´eaire)f:E→Ed´efinie parf(e1) =e?1etf(e2) =e?2.fest alors de d´eterminant

+1, car detf= detB(B?), et doncfest une rotation, et donc conserve les angles. Comme f(u(x)) =u?(x) ceci implique?(e?1,u?(x)) =?(f(e1),f(u(x))) =?(e1,u(x)) et donca

B(x) =a

B?(x) d"o`ua B?=a B. SiBetB?sont d"orientations contraires alorsfest alors une r´eflexion et donc inverse les angles. D"o`u comme ci-dessusa B?=-a B.??

D´efinition 3.12Lorsque le plan vectorielEest orient´e, on appelle mesure d"un angle orient´e

de vecteursαtout r´eelxtel quea(x) =α. On appelle mesure principale deαl"unique r´eel x?]-π,π]tel quea(x) =α.

3.1.6 Cosinus et Sinus d"un angle orient´e de vecteurs

Proposition et D´efinition 3.13On d´efinit une application deAdans[-1,1]en associant `a un angle orient´e de vecteurs unitaires ?(u,v), le r´eel Cos(?(u,v)) =(appel´e Cosinus de l"angle orient´e de vecteurs ?(u,v)).

3.1. ANGLES ORIENT

´ES DE VECTEURS DU PLAN23

D´emonstration:Si (u,v) et (u?,v?) sont deux couples de vecteurs unitaires tels que?(u,v) = ?(u?,v?) alors il existe un ´el´ementrdeO+(E) tel queu?=r(u) etv?=r(v) et donc ==carrconserve le produit scalaire.??

Remarques.

•La fonction Cosinus est intrins`eque (elle ne d´epend pas du choix de l"orientation). •Pour tout couple (u,v) de vecteurs non nuls, on a donc :=||u||.||v||.Cos(?(u,v)). •Avec les notations pr´ec´edentes, pour tout r´eelxon a Cos(a(x)) = cosx. Proposition et D´efinition 3.14SoitBune base orthonorm´ee du plan. On d´efinit une ap- plication deAdansRen associant `a un angle orient´e de vecteurs unitaires?(u,v), le r´eel Sin(?(u,v)) = detB(u,v)(appel´e Sinus de l"angle orient´e de vecteurs?(u,v)dans la baseB).

D´emonstration:Si (u,v) et (u?,v?) sont deux couples de vecteurs unitaires repr´esentant l"angle

?(u,v) alors il existe un ´el´ementrdeO+(E) tel queu?=r(u) etv?=r(v) et donc det B(u?,v?) = detB(r(u),r(v)) = detB(r)detB(u,v) et le r´esultat en d´ecoule.??

Remarques.

•La fonction Sinus n"est pas intrins`eque : elle est inchang´ee si on remplaceBpar une

base orthonorm´ee de mˆeme orientation mais elle est chang´ee en son oppos´ee dans le cas

contraire. •Pour tout angle orient´eα, on a : Cos2(α) + Sin2(α) = 1. •Pour tout angle orient´eα, on a donc : Sin(α)?[-1,1]. •Avec les notations du paragraphe pr´ec´edent, pour tout r´eelxon a Sin(a(x)) = sinx.

Sinus et produit vectoriel

SoitEun espace vectoriel euclidien orient´e de dimension 3.´Etant donn´es deux vecteursuetv deE, le produit vectorielu?vest caract´eris´e par : •u?v=-→0 siuetvsont colin´eaires,

•u?v=||u||.||v||.sin??(u,v)?-→ko`u-→kest le vecteur unitaire directement orthogonal `a (u,v),

ce vecteur d´eterminant l"orientation du plan Vect({u,v}), sinon. D´emonstration:Supposons donc (u,v) libre. Soit-→kle vecteur unitaire directement orthogonal `a (u,v). Soit (e1,e2) une base orthonorm´ee de Vect({u,v}) telle queB= (e1,e2,-→k) soit orthonorm´ee directe. Soitw?E. On a alors< u?v,w >= [u,v,w] =? ??????x x y y

0 0γ?

??????Bet donc =γdet(e1,e2)(u,v) soit finalement=γsin??(u,v)? ||u||.||v||. Le r´esultat en d´ecoule puisqueu?vest colin´eaire `a-→k.?? Remarque.Compte tenu du choix effectu´e pour-→k, on a sin??(u,v)? >0 (prendrew=-→kdans la d´emonstration pr´ec´edente pour s"en convaincre).

24CHAPITRE 3. LES ANGLES

3.2 Autres notions d"angles

3.2.1 Angles g´eom´etriques de vecteurs du plan

Proposition et D´efinition 3.15SoitCl"ensemble des vecteurs deEde norme 1. La relation ≈d´efinie surC×Cpar(u,v)≂(u?,v?)s"il existe un ´el´ementfdeO(E)tel que f(u) =u?etf(v) =v?, est une relation d"´equivalence. L"ensemble quotient deC×Cpar

cette relation est appel´e ensemble des angles g´eom´etriques (ou non orient´es) de vecteurs et not´e

A:A= (C×C)/≈= (C×C)/O(E).

L"angle non orient´e

?{u,v}est par d´efinition l"image de(u,v)dansA. Extension de la d´efinition :sixetysont deux vecteursnon nulsdeE,x?x?ety?y?sont des vecteurs de norme1, ce qui permet de d´efinir?{x,y}=?{x?x?,y?y?}.

D´emonstration:≈est en effet la relation d"´equivalence associ´ee `a l"op´eration naturelle deO(E)

surC×C.??

Remarque.Les rotations, les homoth´eties et les r´eflexions conservent par d´efinition les angles

g´eom´etriques. Proposition 3.16La relation≂est strictement plus fine que la relation≈. D´emonstration:Soientu,v,u?etv?des vecteurs unitaires. S"il existe une isom´etrie positivef qui transformeuenu?etvenv?, il existe une isom´etrie qui transformeuenu?etvenv?(!)

donc≂est plus fine que≈. Par contre, soitB= (u,v) une base orthonorm´ee du plan. Il est clair

que (u,v)≈(u,-v) car la r´eflexion d"axeRutransforme bienuenuetven-v, mais (u,v) et

(u,-v) ne sont pas ´equivalents au sens de≂, car la seule isom´etrie lin´eaire qui laisse fixeuet

transformeven-vest la r´eflexion d"axeRu.?? Remarque.Pour tout couple (u,v) de vecteurs unitaires, on a?{u,v}=?(u,v)??(v,u). Consid´erer l"angle g´eom´etrique ?{u,v}revient donc `a confondre les angles orient´es de vecteurs?(u,v) et?(v,u). D´emonstration:Soit (u?,v?)??{u,v}. On a alorsf(u) =u?etf(v) =v?pour un certainfde O(E). Sifest dansO+(E) alors (u?,v?)??(u,v). Sinon, en notantsla r´eflexion ´echangeantu

etv,f◦s? O+(E) etf◦s(u) =v?etf◦s(v) =u?donc (u?,v?)??(v,u). L"inclusion r´eciproque

se montre de mˆeme.?? Proposition et D´efinition 3.17On d´efinit une application deAdans[0,π]en associant `a un angle g´eom´etrique ?{u,v}, le r´eelmde[0,π]tel quemsoit une mesure de?(u,v)ou de?(v,u). Ce r´eelms"appelle la mesure de l"angle g´eom´etrique?{v,u}.

D´emonstration:Soit?{u,v}un ´el´ement deA. L"angle orient´e?(u,v) a une unique mesuremdans

]-π,π] (mesure principale). Une mesure de?(v,u) est alors-met seul un des deux r´eelsmet -mest dans l"intervalle [0,π].??

Exercice 3.4D´eterminer la somme des mesures des angles g´eom´etriques d"un triangle non aplati.

Proposition et D´efinition 3.18On d´efinit une application deAdans[-1,1]en associant `a un angle g´eom´etrique ?{u,v}, le r´eel Cos(?{u,v}) =(appel´e Cosinus de l"angle g´eom´etrique

?{u,v}). Cette application est bijective et un angle g´eom´etrique est donc caract´eris´e par son

Cosinus.

D´emonstration:Si (u,v) et (u?,v?) sont deux couples de vecteurs unitaires tels que?{u,v}= ?{u?,v?}alors il existe un ´el´ementfdeO(E) tel queu?=f(u) etv?=f(v) et donc

3.2. AUTRES NOTIONS D"ANGLES25

==carfconserve le produit scalaire. Le fait que Cos soit surjective est clair (poury?[-1,1], prendreu=ye1+?1-y2e2etv=e1 o`u (e1,e2) est orthonorm´ee).

Soientθetθ?deux angles g´eom´etriques tels que Cos(θ) = Cos(θ?). Il existe donc des vecteurs

unitairesu,vetv?tels queθ=?{u,v}etθ?=?{u,v?}. L"hypoth`ese=implique, car les vecteurs sont unitaires, que ou bienv=v?ou bienvetv?sont sym´etriques par rapport `a

la droiteRu(´ecrire les composantes devetv?dans une b.o.n. (u,w)), et dans les deux cas,θ=θ?.

3.2.2 Angles de vecteurs dans l"espace

SoitEun espace vectoriel euclidien de dimension 3. On noteCl"ensemble des vecteurs deEde norme 1. Proposition et D´efinition 3.19Sur l"ensembleC×Con consid`ere la relation≂d´efinie par (u,v)≂(u?,v?)si et seulement si il existe un ´el´ementfdeO+(E)tel que :f(u) =u? etf(v) =v?ainsi que la relation≈d´efinie par(u?,v?)≈(u,v)si et seulement si il existe un ´el´ementfdeO(E)tel quef(u) =u?etf(v) =v?. Ces deux relations sont des relations d"´equivalence qui sont ´egales. L"ensemble quotient deC×Cpar cette relation est par d´efinition l"ensemble des angles de vecteurs de l"espace. Il est not´eA. L"image de(u,v)dansAest par d´efinition l"angle de vecteurs (de l"espace) deuetvet est not´e ?{u,v}. D´emonstration:Comme dans le cas du plan, le groupeO(E) (respO+(E)) op`ere surC×C. On en d´eduit que≂et≈sont des relations d"´equivalence. Soient doncx,y,x?ety?des vecteurs de norme 1. Il est clair que (x?,y?)≂(x,y) implique (x?,y?)≈(x,y).

R´eciproquement, supposons (x?,y?)≈(x,y) c"est `a dire qu"il existe une isom´etrieftelle que

x ?=f(x) ety?=f(y). Il s"agit de montrer qu"il existe une isom´etrie pairegtelle quex?=g(x) ety?=g(y). Sifest paire, il n"y a rien `a d´emontrer. Sifest impaire, soientFun plan contenantx?ety?etsla r´eflexion d"axeF, de sorte ques(x?) =x?ets(y?) =y?. Soitg=s◦f. Il est clair quex?=g(x) ety?=g(y) et de plus, det(g) = det(s◦f) =-1×det(f) = +1.

3.2.3 Angles et droites

On peut ´egalement d´efinir les notions d"angles orient´e de droites, d"angle non orient´e de droites

Nous ne d´etaillerons pas ici cette ´etude.

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