[PDF] MATH1A – COURS dANALYSE 1





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Rappel : Le produit est le résultat dune multiplication. La somme est

La somme est le résultat d'une addition. Le quotient est le résultat d'une division. La différence est le résultat d'une soustraction.



Cours de mathématiques - Exo7

Pour un entier n fixé programmer le calcul de la somme Sn = 13 + 23 + 33 + ··· + n3. En Python le quotient se calcule par : a // b.



Cinquième - Chapitre 2 - Séance 05

Exercice 14 : Chacune des expressions suivantes est-elle une somme une différence



5 e – Révisions pour le devoir - Priorités

un produit de deux facteurs égaux. 5 un quotient dont le dividende est 35. 27 un produit de 3 facteurs égaux. 27 une somme de 3 termes égaux. Exercice 4.



la somme dun nombre rationnel et dun nombre irrationnel est

On a donc x2 = (x1 + x2) ? x1 = p q. ? p q. = pq ? qp qq . Donc x2 s'écrit comme le quotient de deux entiers avec l'entier au dénominateur qui est non- nul 



Fractions et quotients

Une fraction est un quotient de deux nombres entiers Dans cette somme



exercices-traduire-une-phrase-par-un-calcul-maths-cinquieme-1366

G est la somme du produit de 6 par 8 et de 20. · H est la somme de 9 et du produit de 11 par 3. · I est le quotient de la somme de 8 et 4 par 6.



MATH1A – COURS dANALYSE 1

“classiques” : somme produit



Les boucles 1 Exercice 1

VAR quotient : entier. Debut quotient<-0. Tantque a >= b Faire a <- a - b quotient <- quotient + 1. Ftque retourner quotient VAR somme i : entiers.



Exemple : Le quotient de 3 par 2 est le nombre x tel que 2 x = 3

I. DIVISION PAR UN NOMBRE DECIMAL. Pour diviser à la main par un nombre décimal on commence par multiplier le diviseur et le dividende.

MATH1A { COURS d'ANALYSE 1

J.-Ph. Rolin. Page web : rolin.perso.math.cnrs.fr

Universite de Bourgogne, Annee 2018{2019

Le propos de ce cours est de donner l'ensemble des techniques permettant l'etude complete desfonctions

reelles. Il s'agit, etant donnee une fonction de type \usuel" (c'est a dire obtenue par composition de fonctions

\classiques" : somme, produit, quotient, exp, ln, sin, cos, tan, arcsin, arccos, cosh, sinh, ...) d'^etre capable de decrire

completement son comportement et l'allure de son graphe. Plus precisement, on se concentre sur les elements du

programme suivant :Programme general.

1.Domaine de denition: en quels points la fonction est-elle denie?

2.

Etude de leur eventuelleparite,symetrie,periodicite, en vue de la reduction du domaine d'etude : souvent,

la connaissance du graphe de la fonction sur un sous-ensemble de son domaine de denition permet de conna^tre la fonction totalement.

3.Etude de limites en tout point ou a l'inni. Nous verrons dans ce cours des techniques nouvelles par rapport

au programme de terminale permettant de calculer les limites d'une fonction en tout point ou a l'inni,

ainsi que ce qu'on appelle soncomportement asymptotique(existence eventuelle d'asymptotes, position du

graphe de la courbe par rapport aux asymptotes).

4.Deriveeetsens de variation: on decoupe le domaine d'etude en un nombre ni d'intervalles sur lesquels la

fonction est monotone (c'est-a-dire d'intervalles sur lesquels la derivee a un signe constant). Pour cela, Le

calcul systematique de la derivee d'une fonction (si cette derivee existe)est toujours possible.

5.Calcul de primitives, et etudes d'integrales: cela permet de calculer la surface delimitee par le graphe de

deux courbes entre deux points de leur domaine de denition.Table des matieres

1 Generalites sur les fonctions reelles

2

1.1 Domaine de denition, graphe et ensemble image d'une fonction reelle

2

1.2 Composition fonctions reelles

3

1.3 Reduction du domaine d'etude d'une fonction : parite, periodicite, symetrie

4

1.3.1 Fonctions paires ou impaires

4

1.3.2 Fonctions presentant des symetries

5

1.3.3 Fonctions periodiques

6

1.3.4 Cas des fonctions periodiques qui admettent des symetries

7

2 Fonctions injectives, surjectives, bijectives, applications reciproques

8

2.1 Injections, surjections, bijections

8

2.2 Fonctions reelles injectives, surjectives, bijectives, applications reciproques

8

2.3 Lien avec la resolution des equations

9

3 Limites, continuite et derivabilite des fonctions reelles

10

3.1 Limites des fonctions reelles

10

3.1.1 Denitions

10

3.1.2 Proprietes generales des limites de fonctions

12

3.1.3 Operations sur les limites de fonctions

13

3.1.4 Quelques limites classiques

14

3.1.5 Fonctions equivalentes

15 1

3.2 Continuite des fonctions reelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

3.2.1 Denitions et premieres proprietes des fonctions continues

15

3.2.2 Le theoreme des valeurs intermediaires

16

3.3 Derivabilite des fonctions reelles

17

3.3.1 Derivabilite d'une fonction en un point

18

3.3.2 Derivee, extrema locaux et monotonie

19

4 Developpements limites, formule de Taylor, et developpements asymptotiques

20

4.1 Developpements limites et formule de Taylor

20

4.2 Methodes de calcul des developpements limites

22

4.2.1 Developpements limites de fonctions classiques.

22

4.2.2 Algebre des developpements limites

22

4.3 Tangente et position du graphe d'une courbe par rapport a sa tangente

24

4.4 Developpements limites generalises, developpements generalises a l'inni

26

5 Primitives et integrales29

5.1 A quoi sert le calcul integral?

29

5.2 Primitives d'une fonction

29

5.2.1 Primitives des fonctions usuelles

29

5.2.2 Techniques essentielles dans le calcul de primitives

30

5.2.3 Primitives des fractions rationnelles

31

5.2.4 Primitives se ramenant a des primitives de fractions rationnelles

34

5.3 Integrales et surfaces

35

1 Generalites sur les fonctions reelles

Notation.Dans tout ce cours, on adopte les notations suivantes : 1.

On d esignepar Rl'ensemble de nombres reels,Ql'ensemble des nombres rationnels,Cl'ensemble des nombres

complexes,Zl'ensemble des entiers relatifs et parN=fx2Z:x0gl'ensemble des entiers naturels. 2. On note egalementR+=fx2R:x0g= [0;+1[ l'ensemble des reels positifs ou nuls etR=fx2R:x0g= ]1;0] l'ensemble des reels negatifs ou nuls. 3. On note R=fx2R:x6= 0g= ]1;0[[]0;+1[ l'ensemble des reels non nuls,R+=fx2R:x >0g= ]0;+1[ l'ensemble des reels strictement positifs etR=fx2R:x <0g= ]1;0[ l'ensemble des reels stricte- ment negatifs.

1.1 Domaine de denition, graphe et ensemble image d'une fonction reelle

De facon generale, l'etude d'une fonction reelle debute par la determination de sondomaine de denition. Il

s'agit du point 1:du Programme general.Denition 1.1.1.Unefonction reellefest une relation qui a tout nombrexd'un ensembleDfRassocie

un unique nombre reel notef(x). L'ensembleDfest appele ledomaine de denitionde la fonctionf. On note : f:DfR//R x

//f(x)Remarque1.1.2.On utilise frequemment la lettrexcomme notation pour la variable etfcomme notation pour la

fonction. Comme il ne s'agit que d'une notation, on peut tres bien employer d'autres lettres. On pourra donc noter

f:y7!f(y),g:x7!g(x) ouh:t7!h(t).Denition 1.1.3.Legraphed'une fonction reellef:DfR!Rest l'ensemble f=f(x;f(x)) :x2 Dfg

R

2. SiA Df, legraphe defsurAest l'ensemblef(x;f(x)) :x2Ag Df.Exemple 1.1.4(Exemples classiques).

1. Si f= exp;sin;cos ou arctan,f:x7!xpavecp2N, ou sifest une fonctionpolyn^omex7!anxn+an1xn1+ +a0(avecan;:::;a02R), alorsDf=R. De m^eme, sif:x7!qpx=x1q avecqentier naturel impair, alors D f=R. 2

2.Si f:x7!xn=1x

navecn2N, alorsDf=R. 3.

Si f:x7!px,f:x7!qpx=x1q

, avecqentier naturel pair (non nul), alorsDf=R+. 4.

Si f:x7!xpq

=qpx p, oup;q2Nsont premiers entre eux. Alors, siqest pair (et doncpimpair),Df=R+, et siqest impair,Df=R. 5.

Si f= ln, ouf:x7!xa= ealnxaveca2RnQ, alorsDf=R+.Denition 1.1.5.Soitf:DfR!Rune fonction reelle, alors l'ensemble imagedef, notef(Df), est

l'ensembleff(x) :x2 Dfgde toutes les valeurs prises par la fonctionf.Exemple 1.1.6. 1.

Si f= ln, alorsDf= ]0;+1[ etf(Df) =R.

2.

Si f:x7!px, alorsDf= [0;+1[ etf(Df) = [0;+1[.

3. Si f= sin, alorsDf=Retf(Df) = [1;1] (voir Figure1.1.1 )Figure1.1.1 { Graphe de la fonction sin

1.2 Composition fonctions reelles

Dans la pratique, la plupart des fonctions reelles etudiees sont obtenues parcompositionde fonctions classiques,

dont le comportement sera etudie au fur et a mesure de ce cours :Denition 1.2.1.Soientf:DfR!Retg:Dgf(Df)!Rdeux fonctions reelles telles quef(Df) Dg.

Alors lacomposee defpar la fonctiong, noteegf, est la fonction denie surDfpar (gf)(x) =g(f(x)).

On note :

D ff//gf ))f(Df) Dgg//R x

//f(x)//(gf)(x) =g(f(x))Remarque1.2.2.Dans la denition ci-dessus, on note l'hypothese fondamentalef(Df) Dg, qui permet de denir

la compositiongf. On note la compositiongf, bien queg\vienne apres"fdans la composition, (gf)(x) est un raccourci pourg(f(x)).

Remarque1.2.3.De facon generale le domaine de denition de la composeeh=gfest l'ensemblefx2 Df:f(x)2 Dgg,

qui est un sous-ensemble deDf.

Exemple 1.2.4.La fonctionh:x7!xpq

, avecp;q2Npremiers entre eux, est la composee de la fonction f:x7!x1q par la fonctiong:y7!yp. On sait queDf=Rsiqest impair etDf=R+siqest pair. D'autre part, puisqueDg=R, on a toujoursf(Df) Dg. DoncDh=R+siqest pair etDh=Rsiqest pair (voir Exemple 1.1.4

Exercice 1.2.5.La fonctionh:x7!px

23x+ 2 est la composee de la fonctionf:x7!x23x+2 par la fonction

g:y7!py. Bien que le domaine de denition defsoit l'ensembleDf=R, le domaine de denition deh=gf 3 est l'ensemblefx2 Df:f(x)2 Dgg=x2R:x23x+ 20. Orx23x+ 2 = (x2)(x1), qui est positif

pourx1 oux2. DoncDh=Dgf= ]1;1][[2;+1[.Remarque1.2.6.On observe deux phenomenes interessants dans l'exemple1.2.5 : le comp ortementpresque rectiligne

\a l'inni", proche des deux droites obliques en pointille, et la symetrie par rapport a une droite verticale egalement

en pointille. Cela sera etudie plus loin dans le cours.

1.3 Reduction du domaine d'etude d'une fonction : parite, periodicite, symetrie

Il est souvent possible d'utiliser certaines des proprietes d'une fonction an de reduire le domaine d'etude. On

l'etudie alors sur le domaine reduit, et on complete convenablement le dessin an d'obtenir le graphe sur tout le

domaine de denition. Cela correspond au point 2:du Programme General

1.3.1 Fonctions paires ou impairesDenition 1.3.1.On considere une fonction reelleftelle que l'oppose de tout element deDfappartienne encore

aDf. Alors : 1. La fonction festpairesi, pour toutx2 Df, on af(x) =f(x). 2. La fonction festimpairesi, pour toutx2 Df, on af(x) =f(x).Remarque1.3.2. 1. Une fonction fimpaire verie necessairementf(0) = 0. 2. La seule fonction ala fois paire et impaire est la fonction nullex7!0.

Exemple 1.3.3.

1. Les fonctions cos ; x7! jxj,x7!xpavecp2Zpair, sont des fonctions paires. 2. Les fonctions sin ;arctan,x7!xpavecp2Zimpair, sont des fonctions impaires.

Proposition 1.3.4.On a les proprietes suivantes :

1.L'inverse d'une fonction paire est une fonction paire. L'inverse d'une fonction impaire est une fontion impaire.

2.Le produit de deux fonctions paires est une fonction paire.

3.Le produit de deux fonctions impaires est une fonction paire.

4.Le produit de d'une fonction paire et d'une fonction impaire est une fonction impaire.

5.La somme de deux fonctions paires est une fonction paire, la somme de deux fonctions impaires est une

fonction impaire.

Remarque1.3.5.

4

1.Dans la prop ositionpr ecedente,les propri etesv erieespar le pro duitde deux fonctions son t egalementv eriees

par le quotient de deux fonctions. 2. On ne p eutrien dire de parti culierde la som med'une fonction paire est d'une fonction impaire.

Exemple 1.3.6.

1. Une fonction p olyn^omedon ttous les degr esson tpairs est u nefonction paire. Ex : x7!x4+ 3x2+ 1. 2. Une fonction p olyn^omedon ttous les degr esson timpairs est u nefonction impaire. Ex : x7!2x5+x34x. 3.

Une fonction p olyn^omequi con tientdes termes de degr epair et des termes de degr eimpair n 'estni paire ni

impaire. Ex :x7!x3x2+x1. 4.

La fonction tan : x7!tanx=sinxcosx, qui est le quotient de la fonction impaire sin et de la fonction paire cos,

est une fonction impaire. Son domaine de denition est l'ensemblefx2R: cosx6= 0g=Rnn2 +Zo L'etude des fonctions paires ou impaires est simpliee gr^ace a la proposition suivante : Proposition 1.3.7.Soitf:DfR!Rune fonction reelle. Alors :

1.Sifest paire, le graphe defs'obtient en completant le graphe defsurDf\R+par symetrie par rapport a

l'axe des ordonneesOy.

2.Sifest impaire, le graphe defs'obtient en completant le graphe defsurDf\R+par symetrie par rapport

a l'origine.

Cette proposition permet donc de restreindre le domaine d'etude d'une fonction paire ou impaire aux valeurs

positives de la variable.

1.3.2 Fonctions presentant des symetries

Cette notion importante, qui generalise celle parite d'une fonction, permet egalement la reduction de l'intervalle

d'etude. Elle se resume a la proposition suivante : Proposition 1.3.8.Soitf:DfR!Rune fonction reelle. On suppose qu'il existea2 Dftel que sia+u2 Df, alorsau2 Df(ou encore tel que six2 Df, alors2ax2 Df). On a :

1.f(au) =f(a+u)pour toutu2Rtel quea+u2 Df(ou encore sif(2ax) =f(x)pour toutx2 Df),

alors le graphefdefest symetrique par rapport a la droite verticale d'equationx=a. 2.

On p oseb=f(a). Sif(a+u) +f(au)2

=bpour toutu2Rtel quea+u2 Df(ou encore si f(2ax) = 2bf(x)pour toutx2 Df), alors le graphefdefest symetrique par rapport au point (a;b) = (a;f(a)).

Remarque1.3.9.

1. La propri ete1 :signie que la fonctiong:u7!f(a+u) est une fonction paire. 2. La propri ete2 :signie que la fonctionh:u7!f(a+u)best une fonction impaire. Elle exprime quebest le milieu du segment [f(au);f(b+u)]. 3.

Ces deux propri etesp ermettentde restreindre l' etudede f\a droite dea", c'est a dire sur le domaineDf\

[a;+1[. Exemple 1.3.10.On reprend la fonctionhde l'exemple1.2.5 , donnee parh:x7!px

23x+ 2. On posea=32

On constate que :

h 232
x =h(3x) =q(3x)23(3x) + 2 p96x+x29 + 3x+ 2 =px

23x+ 2 =h(x):

Ainsi le graphe

hdehest symetrique par rapport a la droite verticale d'equationx=32

La proposition precedente prend la forme suivante pour des fonctions denies sur des intervalles bornes :

5 Proposition 1.3.11.Soitf: [;]R!Rune fonction reelle. On notea=+2 , etb=f+2 . On a :

1.Sif(+u) =f(u)pour toutu2[0;](ou encore sif(+x) =f(x)pour toutx2[;]),

alors le graphefdefest symetrique par rapport a la droite verticale d'equationx=+2

2.Sif(+u) +f(u)2

=bpour toutu2[0;](ou encore sif(+x) = 2bf(x)pour tout x2[;]), alors le graphefdefest symetrique par rapport au point(a;b) =+2 ;f+2 Exemple 1.3.12.On considere la fonction sin: [0;]R!R. Ici= 0 et=. On a : sin(+x) = sin(x) = sinx

pour toutx2[0;], donc le graphe de la fonction sin sur [0;] est symetrique par rapport a la droite verticale

d'equationx=2

1.3.3 Fonctions periodiques

Ces fonctions apparaissent frequemment dans le cadre de l'etude des fonctions trigonometriques.Denition 1.3.13.Soientf:DfR!RetT >0 un nombre reel tel que, six2 Df, alorsx+T2 Df. La

fonctionfest diteperiodique de periodeTsif(x+T) =f(x) pour toutx2 Df.Remarque1.3.14.Si on sait qu'une fonctionfest periodique de periodeT, on peut restreindre son etude a n'importe

quel intervalleIde longueurT. Le graphe complet defse deduit du graphe defsurIpar toutes les translations

horizontales parnT, pourn2Z.

Exemple 1.3.15.

1. Les fonctions sin et cos ;de domaines de denitionR, sont periodiques de periode 2. 2. La fonction tan est p eriodiquede p eriode. En eet, pour tout reelxdierent de2 +kaveck2Z, on a : tan(x+) =sin(x+)cos(x+)=sinxcosx=sinxcosx= tanx:

Proposition 1.3.16.

1.La somme, le produit, l'inverse et le quotient (lorsqu'ils sont denis) de deux fonctions periodiquesde m^eme

periodeTsont egalement periodiques de periodeT.

2.Soientf1une fonction periodique de periodeT1etf2une fonction periodique de periodeT2. On suppose qu'il

existe deux entiersn1;n22Ntels quen1T1=n2T2. Alors La somme, le produit, l'inverse et le quotient (lorsqu'ils sont denis) sont periodiques de perioden1T1=n2T2.

3.Soientf:DfR!Rune fonction reelle periodique de periodeTeta2R. Alors la fonctiong:x7!f(ax)

est periodique de periode Ta

Remarque1.3.17.

1.

Les h ypothesesdes p oints1 :et 2:de la proposition sont essentielles. On ne doit pas s'imaginer qu'en general,

la somme, le produit... de deux fonctions periodiques est periodique. Par exemple la fonctionf:x7!sinx+

sinxp2 est la somme de deux fonctions periodiques de periodes respectives 2et 2p2 (voir le point 3. de

la proposition). Ces deux periodes ne satisfont pas l'hypothese du point 2:En eet, s'il existaitn1;n22Ntels

quen12=n22p2, on aurait p2 = n1n

22Q. Or il estbien connuquep262Q. La fonctionfn'est en eet

pas periodique. 2.

Si une fonction est p eriodiquede p eriodeT, elle est egalement periodique de periode 2T, 3T, ... C'est d'ailleurs

ce qui explique le point 2:de la proposition. Elle a donc des periodes aussi grandes que l'on veut. Il est donc

important, an de reduire au maximum l'intervalle d'etude, de determinerla plus petite periode d'une fonction

periodique. Par exemple, la fonction tan esta prioriperiodique de periode 2, en tant que quotient de deux

fonctions periodiques de periode 2, mais on a vu qu'elle est egalement periodique de periode, ce qui permet

de restreindre d'avantage son intervalle d'etude. 6 Exemple 1.3.18.La fonctionf:x7!cos(3x) + sin(2x) est la somme d'une fonction de periode23 et d'une fonction de periode 22
=. Puisque 323 = 2, on en deduit que la fonctionfest periodique, et qu'elle admet

2comme periode. Elle pourrait d'ailleurs avoir une periode plus petite, ce raisonnement ne le dit pas.

1.3.4 Cas des fonctions periodiques qui admettent des symetries

Une fonction reelle peut tres bien admettre des symetries tout en etant periodique. C'est le cas des fonctions

cos (paire et periodique de periode 2), sin (impaire et periodique de periode 2), ou tan (impaire et periodique de

periode). Il y a donc dans ce cas deux raisonssimultaneesde proceder a une reduction de l'intervalle d'etude. Il

faut savoir les utiliser : plus l'intervalle d'etude est reduit, plus l'etude du sens de variation est commode.

La marche a suivre generale est la suivante :

1.

Si la fonction fest periodique de periodeTdont le graphe presente une symetrie par rapport a la droite verticale

d'equationx=aou au point (a;b), on restreint l'etude a l'intervalle a;a+T2 . On complete ensuite le graphe a l'intervalle aT2 ;a+T2 par la symetrie appropriee, et on prolonge a tout le domaine par periodicite de periodeT. Le cas frequent est celui des fonction paires/impaires et periodiques. 2. Il arriv eque la fonction f, restreinte a l'intervalle a;a+T2 presente a nouveau une symetrie (voir la Proposi- tion

1.3.11

). Dans ce cas, on restreint l'etude a l'intervalle a;a+T4 , puis on complete le graphe sur a;a+T2 par la symetrie appropriee, et on est ramene au cas precedent.

Exemple 1.3.19.Etude de la fonction cos. On sait que la fonction cos est paire, et periodique de periode 2. On

restreint donc l'etude a l'intervalle [0;], et on completera le graphe obtenu sur l'intervalle [;] par symetrie par

rapport a l'axe de ordonneesOy, puis sur le domaine de denitionRpar periodicite (translations horizontales par

n2,n2Z. Sur l'intervalle [0;] on constate une symetrie supplementaire. En eet cos(u) =cosu. Donc, d'apres le point 2:de la Proposition1.3.11 a veca=2 etb= cos2 = 0, on restreint l'etude a l'intervalleh 0;2 i . On complete le graphe sur [0;] par symetrie par rapport au point2 ;0 . Sur l'intervalleh 0;2 i , la derivee de cos;

qui estsin, est toujours negative : la fonction cos est donc decroissante, de cos(0) = 1 jusqu'a cos2

= 0. 7

2 Fonctions injectives, surjectives, bijectives, applications reciproques

Cette section traite du probleme suivant suivant : etant donnee une fonctionf:E!F, combien un element

deFpeut-il avoir d'antecedents? En a-t-il zero, un seul, ou d'avantage? Il s'agit donc bien decompterle nombre

d'antecedents d'un element deF, plut^ot que decalculerces antecedents. Le contenu de cette section sert de prealable au point 4. du Programme general.

2.1 Injections, surjections, bijections

Les notions introduites dans cette section sont fondamentales. Elles depassent largement le cadre des fonctions

reelles. Mais elles s'illustrent clairement, presque \visuellement", dans le cas des fonctions reelles. Nous denissons

d'abord ces notions dans un cadre general, que nous expliquons ensuite de le cadre des fonctions reelles.Denition 2.1.1.SoientEetFdeux ensembles, etf:E!Fdeux fonctions. On rappelle que pour touty2F,

un elementx2Eest unantecedentdeypar la fonctionfsif(x) =y. On dit que :

1.festinjective(ou bienfest uneinjection) si tout element defaau plusun antecedent dansE. De facon

equivalente,festinjectivesi l'egalitef(x1) =f(x2) avecx1;x22Eimpliquex1=x2.

2.festsurjective(ou bienfest unesurjection) si tout element deFaau moinsun antecedent dansE. De

facon equivalente,fest surjective si, pour touty2F, il existex2Etel quef(x) =y.

3.festbijective(ou bienfest unebijection) si si tout element deF, a exactement un antecedent dansE,

c'est a dire si, pour touty2F, il existeexactement un seulx2Etel quef(x) =y. De facon equivalentef

estbijectivesifest a la fois une injection et une surjection.2.2 Fonctions reelles injectives, surjectives, bijectives, applications reciproques

On se donne une fonction reellef:DfR!R, et deux ensemblesE;FR. On suppose quefest bien denie surE, c'est a dire queEest inclus dansDf. On peut donc ecriref:E DfR!R. On peut interpreter visuellement les notions precedentes a l'aide du graphe defsurE: f;E=f(x;f(x)) :x2Eg f=

f(x;f(x)) :x2 Dfg. Plus precisement :Regle graphique pour determiner les fonctions reelles injectives, surjectives et bijectives.

1. La fonction f:E!Festinjectivesi, pour toutb2F, la droite horizontale d'equationy=bintersecte le graphe f;EdefsurEenau pluspoint. 2. La fonction f:E!Festsurjectivesi, pour toutb2F, la droite horizontale d'equationy=bintersecte le graphe f;EdefsurEenau moinsun point. 3. La fonction f:E!Festbijectivesi, pour toutb2F, la droite horizontale d'equationy=bintersecte le graphe

f;EdefsurEenexactementun point.Exemple 2.2.1(Divers exemples et contrexemples).Ces exemples illustrent l'importance des ensemblesEetF

dans les denitions precedentes. 1.

La fonction sin :R!Rn'est ni injective ni surjective. La fonction sin :R![1;1] est surjective, mais pas

injective. En revanche, la fonction sin:h 2 ;2 i ![1;1] est bijective : pour touty2[1;1], il existe un uniquex2h 2 ;2 i tel que sinx=y. 2. La fon ctionexp :R!Rest injective, mais pas surjective : le nombres reels negatifs ou nuls n'ont pas d'antecedent par exp. En revanche, la fonction exp:R!R+est bijective : pour touty >0, il existe un un seul nombrex2Rtel que exp(x) =y. Ce nombrexest bien connu : c'est lny. 3.

La fonction tan :Rnn2

+Zo !Rest surjective, mais pas injective : la fonction tan est periodique (de periode ), elle ne peut pas ^etre injective. En revanche, la fonction tan:i 2 ;2 h !Rest bijective. Pour touty2R, il existe un unique nombrex2i 2 ;2 h tel que tanx=y. A nouveau, ce nombre est bien connu : c'est arctany. Remarque2.2.2.Les exemples precedents illustrent la remarque empirique suivante : 1. On rend \p lusfacilemen t"une fonction injectiv ee nr eduisantson domaine de d epart. 2. De m ^eme,on rend \plus facilemen t"une fonction surjectiv een r eduisantl'ensem bled'arriv ee. 8 On voit egalement qu'une fonctionf:E!Fest bijective lorsque a tout elementy2Fon peut associerde

facon uniqueun elementx2Etel quef(x) =y. Or, pouvoir associer de facon unique a tout element d'un ensemble

un element d'un autre ensemble est exactement la denition d'une fonction. On en deduit :Denition 2.2.3.Soitf:E!Fune bijection. La fonction deFdansEqui a tout elementy2Fassocie

l'unique elementxdeEtel quef(x) =ys'appelle l'application reciproquedef. On la note en generalf1.

On a donc :

E f++F f

1kkRemarque2.2.4.Sif:E!Fest une bijection, de bijection reciproquef1, on a par denition :

8x2E;f1(f(x)) =xet8y2F;ff1(y)=y:

Autrement dit :f1f= IdEetff1= IdF, ou IdEest la fonctionidentitedeEdenie par IdE(x) =xpour toutx2E, et IdFest denie de facon analogue surF. Exemple 2.2.5.On a vu plus haut que la fonction sin:h 2 ;2 i ![1;1] est une bijection; sa fonction reciproque est arcsin: [1;1]!h 2 ;2 i . De m^eme, la fonction exp:R!R+est une bijection dont la fonction reciproquequotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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