[PDF] SEROLOGIE p53 DANS LES TUMEURS DE VESSIE





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Physiologie des androgènes chez lhomme adulte

L'expression du gène de la SHBG dans les cellules de Ser- toli aboutit à la production d'ABP (androgen-binding protein) qui possède la même séquence 



SEROLOGIE p53 DANS LES TUMEURS DE VESSIE

2- Unité 301 INSERM Institut de Génétique Moléculaire



SEROLOGIE p53 DANS LES TUMEURS DE VESSIE

2- Unité 301 INSERM Institut de Génétique Moléculaire



Cancer de prostate. 2. Physiologie et développement cellulaire

rées par l'association d'une prédisposition génétique ciation cellulaire; synthèse de protéines nucléaires ... II: Radical prostatectomy treated.



Le gène du PSA : intérêt pour la détection des cellules circulantes

tique aiguë par amplification génétique d'un fragment SYNTHESE. Le PSA est une protéine du groupe des kallicréines. Ces protéines sont isolées ...



Le gène du PSA : intérêt pour la détection des cellules circulantes

tique aiguë par amplification génétique d'un fragment SYNTHESE. Le PSA est une protéine du groupe des kallicréines. Ces protéines sont isolées ...



Utilité du p53 dans la prise en charge clinique des tumeurs vésicales

Ce phénomène est inexistant dans les cellules exprimant une protéine p53 mutée [26]. La p53 agirait donc comme une gardienne de l'inté- grité du génome. Des 



Inhibiteurs de CYP17A1 dans le cancer de la prostate: Mécanismes

synthèse des androgènes expliquerait les niveaux 3 fois supérieurs de testostérone mesurés dans du gène codant pour la PSA et de la quantité en protéine.



LITHIASE

II. LITHIASE CYSTINIQUE. I. LITHIASES CALCIQUES (OXALATE. DE CALCIUM. PHOSPHATES DE CALCIUM) ficité de prise en charge thérapeutique et génétique.



Urofrance

Sous réserve des dispositions des Articles L122-5 2° et L211-3 2° du Code de la Propriété Intellectuelle relatives à la copie privée aucune partie de cet 

I- INTRODUCTION, GENERALITES

[d'après T. Soussi (7)]

La formation d'une tumeur résulte d'un

déséquilibre entre des facteurs stimulant la division cellulaire, et des facteurs inhibant la division cellulaire.

Ce déséquilibre est en relation avec des

mutations des gènes controlant ces diff é r e n t s facteurs. Dans la majorité des cas, ces modifications de l'ADN passent inaperçu, car des mécanismes réparateurs corrigent ces défauts. rarement, ces mutations peuvent atteindre et modifier la structure d'un gène contrôlant la multiplication cellulaire.

La mutation peut modifier un facteur

stimulateur de la prolifération cellulaire en amplifiant ses propriétés activatrices. Dans ce cas, la cellule se trouve perpétuellement en multiplication, car stimulée de façon anormale par le facteur muté. Les gènes susceptibles de subir ce type de modifications sont appelés des proto-oncogènes, car ils sont convertis en oncogènes par des mutations qui leur confèrent un phénotype dominant.

La mutation peut inactiver un facteur

inhibiteur de la division cellulaire. Dans ce cas la cellule perd l'un de ses freins, et se multiplie sans possibilité de s'arrêter. Les gènes susceptibles de subir ce type de modifications sont nommés anti-oncogènes, ou gènes suppresseurs de tumeur. Le mode d'action des gènes suppresseurs de tumeur est récessif, les deux allèles de ce gène doivent

être inactivés pour que la mutation se

manifeste.

Ce sont les modifications de ces deux

catégories de gènes, proto-oncogènes et gènes suppresseurs de tumeur qui transforment une cellule normale en cellule cancéreuse.

Cette transformation n'est pas due à une seule

mutation, mais c'est un l'aboutissement d'un processus dynamique de cascades d'évènements génétiques provenant de la modification de plusieurs proto-oncogènes ou de gènes suppresseurs de tumeur, ou des deux à la fois.

Actuellement plus de 50 proto-oncogènes ont

été identifiés. Les gènes suppresseurs de tumeur connus sont moins nombreux, et 3 ont été caractérisés avec certitude: le gène du rétinoblastome Rb, situé sur le bras court du chromosome 13 (13q), le gène DCC (deleted in colorectal carcinoma), situé sur le bras long du chromosome 18 (18p), et le gène de la p53 situé sur le bras court du chromosome 17 (17q).

SEROLOGIE p53 DANS LES TUMEURS DE VESSIE

F. DESGRANDCHAMPS (1), T. SOUSSI (2)

1- Service d'urologie, Pr. A. LE DUC, hôpital Saint-Louis, Paris

2- Unité 301 INSERM, Institut de Génétique Moléculaire, Paris

61

PU/96 sup 1a/6/11-99 9/09/01 12:47 Page 61

p53 NORMALE

Le gène de la p53 code pour une protéine de

53 000 daltons.

C'est une protéine nucléaire.

C'est une protéine ubiquitaire, présente dans tous les tissus normaux étudiés, mais à des taux intra-cytoplasmiques très faibles.

Sa demi-vie est de 15 minutes.

Son rôle exact reste à définir, mais elle agit au moment de l'entrée de la cellule dans la phase de synthèse d'ADN en bloquant la division cellulaire. C'est le "gardien du génôme", dont le rôle, en bloquant la division cellulaire, est de permettre d'attendre que d'éventuelles altérations du génôme puissent être réparées, en évitant ainsi la multiplication clonale de la cellule mutée. p53 MUTEE

Dans la plupart des cas, la mutation ne change

qu'un seul des 20 000 nucléotides du gène, et la protéine p53 synthétisée ne possède généralement qu'un acide aminé modifié par rapport à la protéine normale.

Le mode d'action des gènes suppresseurs

étant récessifs, pour que cette mutation

s'exprime, il faut, soit que les deux allèles soient mutés, soit que l'autre allèle soit perdu, par perte du bras court du chromosome 17 homologue. Cette perte d'allèle s'appelle la perte d'hétérozygotie du chromosome 17. La protéine mutante perd sa capacité d'inhiber la division cellulaire

La protéine mutante a une demi-vie

augmentée en rapport avec un changement de conformation, passant de 15 minutes à 4 voire 62

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12 heures. L'augmentation de la demi-vie se

traduit par une accumulation intra-nucléaire de la protéine. p53 ET CARCINOGENESE HUMAINE Le gène p53 est altéré dans tous les types de cancers humains étudiés à ce jour.

Le type de mutation est variable d'un cancer à

l'autre, mais leur fréquence tous cancers confondus est élevée, entre 40 et 45% de tous les cancers. La majorité des mutations est regroupée dans

4 régions du gène, correspondant à 4

domaines de la protéine hautement conservés au cours de l'évalution.

3 mécanismes de mutation sont possibles

• Des mutations dites naturelles, ou spontanées • Des mutations induites par des carcinogènes physiques ou chimiques • Des mutations héréditaires, altérations germinales du gène p53, syndrome de Li- Fraumeni, où l'allèle muté se transmet de façon mendelienne. Les sujets hétérozygotes ont une copie du gène muté dans chacune de leurs cellules souches, et ont une forte probabilité de développer un cancer (50% avant 30 ans, 90% avant 70 ans), dans le tissu tumoral, la copie du gène normal ayant été délétée.

METHODES D'ETUDE DES

MUTATIONS DE LA p53

Il existe 3 méthodes d'approche des mutations

de la p53

1- L'amplification et le sequençage du gène,

qui est une technique lourde. Une approche indirecte peut être utilisée par la mise en évidence de la perte d'hétérozygotie du bras court du chromosome 17.

2- L'analyse immunohistochimiqueavec des

anticorps monoclonaux anti-p53. La mise en

évidence de la mutation est indirecte, se

traduisant par une accumulation de la protéine dans les noyaux des cellules mutées.

3- L'analyse séro l o g i q u e(1), qui repose sur

la mise en évidence dans le sérum des patients d'auto-anticorps anti-p53. C'est également une technique indirecte, qui repose sur le fait que la protéine normale est intra-nucléaire, non reconnue par le système immunitaire.

Lorsque mutée elle s'accumule dans les

cellules, elle se trouve au contact du système immunitaire, soit par nécrose tumorale, soit par translocation à la surface des cellules. ce contact se traduit par la formation d'auto- anticorps qui peuvent être mis en évidence en routine par technique Elisa.

II- MUTATIONS p53 DANS LES

TUMEURS DE VESSIE

- La perte d'hétérozygotie du 17p est constatée dans environ 60% des tumeurs de vessie étudiées(6). Sur de courtes séries, il semble que les mutations p53 soient plus fréquentes dans les tumeurs infiltrantes (2), et plus fréquente dans les tumeurs de haut grade (3), mais la fréquence des mutations du gène p53 en cas d'envahissement ganglionnaire reste discutée (2-6). - L'étude immunohistochimique des mutations p53 peut avoir des implications cliniques.

Environ 50% des tumeurs de vessie ont une

positivité en immunohistochimie (8). Pour le tumeurs pT1, cette positivité pourrait être un facteur pronostic de progression indépendant du grade, avec 20,5% de progression par an si plus de 20% des cellules sont positives, contre

2,5% de progression par an si moins de 20%

des cellules sont positives (5). En cas de carcinome in situ, la positivité en immunohistochimie est constatée dans 48%

63PU/96 sup 1a/6/11-99 9/09/01 12:47 Page 63

des cas (4). Dans cette étude de 33 cas et avec un recul médian de 124 mois, l'importance du marquage, exprimé par un marquage de plus de 20% des cellules est aussi un facteur indépendant de progression tumoral, lié

également au risque de décès par tumeur.

- L'approche sérologique des mutations p53 dans les tumeurs de vessie a été étudiée grâce à la collaboration de Thierry Soussi et du sous-comité des tumeurs de vessie infiltrantes du CCAFU. Matériel et méthode: Il sagit d'une étude prospective de 98 patients, 77 hommes et 21 femmes de 67 ans d'âge moyen (de 38 à 93 ans), ayant une tumeur de vessie. La sérologie p53 a été déterminée au moment du traitement de la tumeur, et pour 53 de ces patients, une

étude immunohistochimique de la tumeur a pu

être associée (Dr. A. Bénali). Les données cliniques de tous ces patients ont été rassemblées, et tous les patients ayant une tumeur bénigne ou maligne d'une autre localisation, dans leurs antécédents ou découverte au cours du suivi, ont été éliminés.

Le recul clinique moyen est de 7 mois (de 1 à

13 mois).

La répartition en fonction du stade tumoral est indiquée dans le tableau 1

Parmis ces patients, 6 ont des métastases

ganglionnaires connues (5N1 et 1 N2), 33 n'ont pas de métastase ganglionnaire, et pour

30 patients, l'état des ganglions est

indéterminé (pas de curage ganglionnaire).

Dans 21% des cas, la tumeur est de grade I,

dans 34% de grade II, et dans 45% de grade III.

RÉSULTATS

La sérologie p53 est positive dans 23% des

cas, et l'immunohistochimie dans 64% des cas. La positivité de l'immunohistochimie a été appréciée en 4 catégorie en fonction du nombre de cellules marquées, et de l'intensité du marquage:

Catégorie 1 (++) à (++++), et >50% des

cellules: 15% des patients Catégorie 2 (+) à (+++), et de 10 à 50% des cellules: 21% des patients Catégorie 3 (+) à (++), et de 1 à 10% des cellules: 35% des patients Catégorie 4 (+) à (++), et cellules isolées: 0% des patients

La catégorie 5 correspond à l'absence de

marquage: 29% des patients. Pour les analyses statistiques, les catégories 1 et 2 ont été regroupées en positif, et les catégories 3, 4 et 5 en négatif. La répartition en fonction du stade tumoral est représentée dans le tableau 2 64

Tableau 1

pTn% pTA2930 pT11111 pT21313 pT3a1111 pT3b2526 pT499

Total98100

SEROLOGIE p53 CHEZ PATIENTS AYANT UNE

TUMEUR DE VIESSIE

77%
23%

Positive

NégativePU/96 sup 1a/6/11-99 9/09/01 12:47 Page 64 Il existe une relation significative (Chi-2) entre le stade tumoral et la positivité de la sérologie p53 (p = 0,03), et le stade tumoral et la positivité de l'immunohistochimie (p = 0,0001). La sérologie n'est pas liée au grade (p = 0,99), ni à l'envahissement ganglionnaire (p = 0,41).

L'immunohistochimie est liée au grade (p =

0,001), mais n'est pas liée à l'envahissement

ganglionnaire (p = 0,42).

Il n'y a pas de relation significative entre la

positivité de la sérologie et celle de l'immunohistochimie (p = 1). Cette absence de relation peut être en rapport avec des types de mutations p53 différentes.

Avec un recul de 7 mois, 32% des patients ont

récidivé, et 13% sont morts. Dans cette étude, le risque de récidive ou de décès n'est lié, ni àquotesdbs_dbs23.pdfusesText_29
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