Notre historique
Découvrez le Lycée PETER PAN. Implantée dans le quartier de Mahamasina – Antananarivo sous une structure de Jardin d'Enfants l'école s'est développée.
COMPOTES DE FRUITS EN POTS PLASTIQUES : formulation
Au responsable personnel et élèves des écoles Peter Pan et Saint Joseph. Mahamasina ainsi que les étudiants de l'ESSA Ankatso d'avoir participé aux
ECOLE NORMALE SUPERIEURE APPROCHE
Troisième partie : Presse écrite bilingue d'Antananarivo : spécificités et et éthique des journalistes à Madagascar Février 2001
Archives archivistique et logiques dusage dans les territoires issus
19 févr. 2020 à Madagascar aux Comores et en France au cours de cette recherche au long ... École des chartes
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EDUCATION. Vous avez dit Homologué? Homologable ? d'Ambilobe Ecole Peter Pan
« REINSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE DES JEUNES
4 juin 2015 FIHAVANANA » de Mahamasina dans la Commune Urbaine d'Antananarivo ... IVe arrondissement à l'Est par l'Ecole « Peter Pan » et la rue 416 ...
POLITIQUE DES LANGUES A
AFD : Alliance Française de Développement. au sein de l'INFP Mahamasina. Celle-ci a été enregistrée ... d'enseignement à Antananarivo et les environs.
BARINIAINA FIDY_MED_DOC_03
FACULTE DE MEDECINE D'ANTANANARIVO et Génétique Médicale à la Faculté de Médecine d'Antananarivo ... -Ecole privée Peter Pan ( Mahamasina nord ).
LINFLUENCE DE LA STRATEGIE ET DE LA PEDAGOGIE DANS LA
Nationale de la Circonscription Scolaire d'Antananarivo et du service de la Graphique n°24 : La perception des élèves des rôles d'une école.
LÉCOLE LA COMMUNICATION ET LA SOCIÉTÉ À MADAGASCAR :
23 avr. 2005 (Département de sociologie) : 1995-2002 – ENS Antananarivo (CER langue et lettres françaises) : 1998-1999 – Faculté des Lettres et Sciences ...
UNIVERSITE D"ANTANANARIVO
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
FORMATION DOCTORALE EN LETTRES ET SCIENCES HUMAINES SPECIALITE SCIENCES DU LANGAGE, OPTION SOCIOLINGUISTIQUEMEMOIRE DE DEA
POLITIQUE DES LANGUES A
MADAGASCAR:
REGARDS CROISES
Par: RAKOTOMANAHIRANA JUSTIN
Sous la direction de Professeur RALALAOHERIVONY
Année universitaire 2011-2012
Soutenu le 7 Mai 2014
POLITIQUE DES LANGUES A
MADAGASCAR:
REGARDS CROISES
" On fait principalement appel à la sociolinguistique appliquée lorsque des décisions ont été prises en matière de la politique linguistique et qu"elles doiventêtre exécutées ».
Fishman (1971: 122).
REMERCIEMENTS
Tout d"abord, je souhaiterais remercier les responsables du DEA " Sciences du langage » ainsi que le Département d"Etudes Françaises et Francophones qui héberge cettespécialité, pour m"avoir offert la chance de découvrir la recherche sur le langage et un pan qui
lui est indissociable à savoir, la transmission de savoir et l"enseignement. Mes vifs remerciements vont également aux membres du jury qui ont accepté de lire et d"évaluer mon travail, ainsi que de participer à cette soutenance. Je tiens à exprimer ma reconnaissance à mon directeur de recherche, Professeur RALALAOHERIVONY pour ses inestimables conseils, sa précieuse assistance et sa patienceà mon égard.
Un grand merci aux locuteurs qui ont participé aux entretiens et aux enquêtes; leur collaboration a été cruciale pour la réalisation de cette étude. Enfin, je témoigne ma profonde gratitude au Professeur RAFARALAHY- BEMANANJARA Zefaniasy pour sa bienveillance et sa compréhension à mon égard.RESUME
Le présent mémoire traite de la politique linguistique à Madagascar dans une perspectivesociolinguistique. Les différentes décisions prises par les dirigeants en matière d"usage et
d"enseignement des langues et les pratiques et les représentations linguistiques observables chez les usagers des langues sont considérées comme politique linguistique. L"analyse s"estfondée surtout sur les résultats des observations et des enquêtes renforcées par des analyses de
contenu. La démarche a permis de constater que les interventions étatiques engagées n"ont eu
que des impacts peu concluants, du fait qu"elles ont été lancées hâtivement et qu"il n"y a pas
eu d"évaluations préalables de la situation. Pour améliorer la situation, un guide d"élaboration
d"une politique linguistique éducative est suggéré. Mots clés : Madagascar/ sociolinguistique/ politique linguistique/ représentations linguistiques/ enseignement de langues/ langues d"enseignement.SUMMARY
The present memoir deals with the Madagascar language policy in the sociolinguistics viewpoint. The different determination that the leader take when it comes to the languages usage and teaching, the languages practices and representations observables at the languages users are considering as a language policy. The analysis was based especially on the observation result and the survey reinforced by the content analysis. The step has allowed observing that the states interventions committed have had only the impact not very conclusive, because of they were having taken hastily and there are not any situations preliminaries evaluations. For improving the situation, one guide of educational language policy drawing up was having suggested. Keywords: Madagascar/ sociolinguistics/ language policy/ language representation/ the teaching of languages/ language instruction.FINTINA
Miompana amin"ny famakafakana ny politika mahakasika ny teny eto Madagasikara ny votoatin"ny ity asa ity, ka fomba fijery araka ny " haiteny am-piarahamonina » no nitondrana azy. Lazaina ho politika mahakasika ny teny eto, ny fanapahan-kevitra rehetra izay noraisin"ny mpitondra nifanesy mahakasika ny fampiasana sy fampianarana ny teny, ka ampitahaina amin"ny fampiharana sy ny hevi-piarahamonina momba ny teny ary azo tarafina eo amin"ny mpampiasa ny teny. Ny fizahana mivantana sy fanadihadiana, nohatevenina tamin"ny " fandalinana ny rakikevitra misy» no nanorenanana
ny fototry ny famakafakana. Voamarika fa politika tsy nitera-bokatra mahafapo ny noraisin"ny tomponandraiki-panjakana izay nifandimby, noho izy ireo naroso maika loatra sy tsy voatombantombana dieny mialoha ny mety ho vokany. Nandroso taridalana momba ny fandrafetana ny politikan-teny eo amin"ny lafiny fampianarana mba hanatsarana ny zavamisy ity asa ity. Teny iditra: Madagasikara/ haiteny am-piarahamonina / politikan"ny teny/ fampiasana teny sy hevi-piarahamonina momba ny teny, teny ampianarina, teny ampianaranaSOMMAIRE
Introduction ................................................................................................................................... 10
1ère Partie: CADRAGE GENERAL DE L"ETUDE
Chapitre 1: Cadre conceptuel et théorique de la recherche ........................................................... 16
Chapitre 2: Présentation de la méthodologie d"observation .......................................................... 31
2ème Partie: ANALYSE DES DONNEES
Chapitre 3: Les directives étatiques en matière de politique linguistique .................................... 46
Chapitre 4: Les pratiques et représentations linguistiques des locuteurs enquêtés ...................... 56
3ème Partie: PROPOSITION D"UN GUIDE POUR L"ELABORATION D"UNE
POLITIQUE LINGUISTIQUE EDUCATIVE DANS LA GRANDE ILEChapitre 5: Les fondements socio-économiques et juridiques du présent guide ......................... 82
Chapitre 6: L"inventaire des ressources et la mise en oeuvre de la politique linguistique
éducative proposée ........................................................................................................................ 86
Conclusion ..................................................................................................................................... 91
Bibliographie ................................................................................................................................. 95
Annexes ......................................................................................................................................... 10
LISTE DES TABLEAUX
Tab1 : Caractéristiques des locuteurs interviewés ....................................................................... 32
Tab2 : Caractéristiques des étudiants enquêtés ............................................................................ 33
Tab3 : Caractéristiques des commerçants enquêtés ..................................................................... 34
Tab4 : Caractéristiques des justiciables sondés ............................................................................ 34
Tab5 : Représentation de codification des locuteurs interviewés ................................................ 35
Graphe : Opinion publique au sujet de la sentence rédigée en français ....................................... 71
LISTES DES ANNEXES
ANNEXE 1 : Les représentations linguistiques des étudiants ...................................................... 96
ANNEXE 2 : Les expressions françaises des étudiants .............................................................. 102
ANNEXE 3 : Les expressions anglaises des étudiants................................................................ 104
ANNEXE 4 : Questionnaire ........................................................................................................ 106
ANNEXE 5: Entretien avec des enseignants du lycée Ampefiloha ............................................ 108
ANNEXE 6 : Entretien avec des Magistrats des Maires et des Journalistes ............................... 109
ANNEXE 9 : Entretien avec Monsieur le responsable de la formation pédagogique INFP ....... 110LISTE DES ABRÉVIATIONS
ABC: American British Cours.
AF : Alliance Française.
AFD : Alliance Française de Développement.
BEPC : Brevet d"Etudes du Premier Cycle de l"enseignement secondaire. CECRL : Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues.CGM : Centre Germano-Malgache.
CISCO : Circonscription scolaire.
CNELA : Centre National d"Enseignement de la Langue Anglaise.EASP: English Access Scholarship Program.
ELC: English Language Cours.
ELI: English Language Institut.
EPT: Education Pour Tous.
ETP: English Teaching Program.
IFM: Institut Français de Madagascar.
INFP : Institut National de Formation Pédagogique.MAP : Madagascar Action Plan.
MENRS : Ministère de l"éducation nationale et de la recherche scientifique. MINESEB : Ministère de l"Enseignement Secondaire et de l"Education de Base. PASEC : Programme d"Analyse des Systèmes Educatifs de la Conférence des ministres de l"éducation des pays ayant le français en partage. PNE : Programme National d"amélioration de l"Enseignement. PNUD: Programme des Nations Unis pour le Développement.RFI : Radio France Internationale.
TCF: Test de Compétences en Français.
UNESCO: United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization.INTRODUCTION
Le positionnement écolinguistique considère qu"il n"est pas possible d"assurer un développement politique, économique ou social sans privilégier le développement linguistique (Nettle, D. et Romaine, S., 2003 : 192). Il semble que cette corrélation entre langue et développement soit la motivation qui encouragede nombreux pays à mener une politique linguistique qu"elle soit officielle ou implicite.
Par exemples, en 2001, le Conseil de l"Europe a mis en place l"institution du CECRL.En outre, la Commission des états généraux sur la situation et l"avenir de la langue française
au Québec recommande l"instrumentalisation d"un français en usage (Larose, G., 2001: 89). Ces deux cas montrent que la gestion des langues est devenue de plus en plus une priorité pour les pays développés. Par ailleurs, la politique des langues reste encore une affaire de second plan pour les payspauvres à l"instar de Madagascar. Plusieurs faits prouvent que la politique linguistique
est encore floue dans la Grande Ile. Le français demeure la langue d"enseignement depuis la colonisation sauf durant la malgachisation. Cependant, la plupart des Malgaches (83,61%)ne peuvent utiliser que la langue malgache (Rabenoro, I., 2004). En plus, les décisions
étatiques concernant l"usage et l"enseignement des langues varient selon le régime en place.Ainsi, dans le cadre d"un mémoire de diplôme d"étude approfondie en matière de Sciences du
langage, nous avons choisi d"élaborer un travail qui porte sur la gestion des langues.
Dans une perspective sociolinguistique, cette recherche a pour but d"analyser les interventions étatiques dans le domaine d"usage et d"enseignement des langues en comparaison des pratiques langagières existantes. C"est pourquoi, comme sujet de travail: " La politique deslangues à Madagascar : regards croisés ». Pour le cerner, il serait judicieux d"expliciter sa
problématique. La politique linguistique est ici considérée comme toute forme d"intervention sur la (ou les)langue(s). Jeter un regard croisé sur la manière que la société malgache gère son espace
linguistique, conduit à constater les lacunes en la matière afin de proposer des suggestions. Ce domaine est encore rarement traité. En effet, une étude récente portant sur la politiquelinguistique (Rajaonarivo, S., 2010: 20) met en évidence que le changement continuel et
imprécis des décisions étatiques en matière d"usage et d"enseignement des langues ainsi que
la maitrise insuffisante du malgache et du français entrainent la progression de l"usage du " variaminanana » au sein de la société malgachophone.Il est à noter que les directives concernant la politique des langues dans la Grande Ile
changent suivant le régime en place.En ce qui concerne les critiques à l"égard de politique des langues à Madagascar, Rabeoro, I.,
et Rajaonarivo, S. (1997) font état de l"absence de politique linguistique explicite. Rabenilaina, R.B. (2004) affirme que les dirigeants qui se sont succédé n"ont pas eu une vision suffisamment large et prospective dans l"avenir du pays. Madagascar n"a jamais eu devéritable débat sur la politique linguistique. Il n"a pas non plus été engagé des travaux
techniques approfondis et continus, préalables nécessaires à toute prise de décision politique
(Rabenoro, I., dans Raharinjanahary, S., 2004 : 147-156).Même si plusieurs critiques portent sur la défaillance de la gestion des langues, la plupart des
interventions étatiques en la matière sont incohérentes. De plus, le niveau des étudiants
malgaches en matières linguistiques devient de plus en plus faible. Selon des observations personnelles, une tentative d"élaborer une politique linguistique dansle système scolaire a été mise en place. Le MENRS a désigné un groupe de travail
dénommé " Task Force » pour accomplir un travail préparatoire (Dahl, Ø. et al; 2005).
Pourtant, ce projet ne se concrétise, aucune amélioration n"a été constatée au niveau de
l"enseignement des langues à Madagascar.De ce fait, l"exploration et la résolution des facteurs de blocage à l"apparition d"une pluralité
linguistique équilibrée et accessible à tous à Madagascar sont encore insuffisantes.
Voilà pourquoi, nous formulons les questions de notre recherche de la manière suivante:
Quels étaient les points faibles des interventions menées par les décideurs malgaches en
matière de politique linguistique éducative? Quel est l"état actuel de la pratique langagière des
Malgaches? Vers quel choix se tourne la population? Quels sont les usages et enseignement des langues qui devraient être renforcés?Cette recherche préconise l"évaluation des décisions étatiques en matière d"usage et de
formation des langues dans le système éducatif. Ainsi, pour pouvoir connaître le statut réel
des langues, le présent travail se fonde sur l"observation des pratiques et représentations linguistiques des locuteurs choisis. Ces points seront donc au centre de notre travail.Pour mieux comprendre notre problématique, il est d"abord nécessaire de bien cerner la
politique linguistique du point de vue théorique.Le concept de politique linguistique connaît plusieurs sens dans la littérature sociolinguistique
actuelle. Ces acceptions influencent grandement les objectifs retenus pour une étude et les aspects qui y sont traités. Le cadre conceptuel proposé ici adopte une perspective sociolinguistique de la politique linguistique du fait que celle-ci est une intervention sociale(explicite ou implicite) sur les langues. Sa définition, présentée par Rousseau, L. (2005),
confirme ce point de vue.Apporter un regard croisé sur la gestion linguistique d"une société donnée sollicite la
compréhension des interventions étatiques et celle des pratiques langagières existantes.
La conception de cette dernière ne se réduit pas à leurs seuls aspects de " compétence» et de
" savoir-faire » de la mise en mots et en texte, mais touche aussi les autres enjeux qui sonttoujours signifiants pour les locuteurs en ce qu"ils ont à voir avec leurs expériences et leurs
constructions identitaires et cognitives. C"est pourquoi ce travail de recherche repose sur les concepts de pratique et de représentation linguistiques.L"étude de l"usage des langues et du système de valeurs que le locuteur leur attache, ainsi que
les rapports qui peuvent exister entre ces deux phénomènes, constituent l"intérêt de Sciences
du langage. La présente recherche s"appuie ensuite sur l"ouvrage de Beacco, J.-M. et Byram, M. (2003)qui fait ressortir la considération des représentations linguistiques dans l"élaboration d"une
politique linguistique éducative.Après avoir cadré le positionnement théorique, il importe d"appréhender l"objectif
méthodologique et analytique. Selon Kuhn, T. (1962), une recherche scientifique fournit aux chercheurs des problèmes types et des solutions.Ainsi, à l"aide du présent travail,
l"importance de la sociolinguistique appliquée dans l"étude d"une politique linguistique seradémontrée. L"objectif de cette recherche consiste à: réaffirmer que l"étude sociolinguistique
(micro et macro) est indispensable dans l"élaboration d"une politique des langues; confirmerque les pratiques et les représentations langagières sont des éléments essentiels dans l"étude
d"une politique linguistique; et fournir une ligne directive pour l"élaboration de la politique linguistique éducative de Madagascar.Pour atteindre ces objectifs, il est utile de dresser l"état des lieux de la gestion des langues: les
décisions prises par les dirigeants et les pratiques langagières actuelles des Malgaches.
L"entretien semi-directif, le questionnaire et l"analyse de contenu seront utilisés comme des méthodes de recueil de données. Or, l"observation des pratiques et représentations linguistiques des locuteurs, ne peut se faire que dans un contexte ou en situation ponctuelle. C"est le pourquoi du choix des locuteursenquêtés: des étudiants, des enseignants, des magistrats, des maires, des journalistes et des
commerçants tananariviens.Ainsi, cette étude se fonde sur la démarche méthodologique dite empirico-inductive, qui
procède davantage d"un paradigme qualitatif. L"observation courante portant sur des faits sociolinguistiques malgaches et la compréhensionde la problématique posée ainsi que le cadre général de notre recherche ont permis d"élaborer
les hypothèses suivantes: l"absence des évaluations (antérieures et postérieures) des décisions
proposées fût la faiblesse principale des interventions menées par les décideurs malgaches en
matière d"usage et d"enseignement des langues. En tant que langue maternelle, le malgache occupe plusieurs fonctions au sein de la sociétémalgachophone. L"utilisation de la langue française s"impose dès qu"il s"agit des activités à
base juridique. Grâce au statut officiel de l"anglais durant la troisième période de la Troisième
République, ainsi que sa place dans la communication internationale, cette langue gagne petit à petit une place privilégiée dans la société malgache. Cependant, la plupart des Malgaches ne maitrisent ni le malgache, ni le français ni l"anglais. Comme tous les peuples du monde entier, les Malgaches réclament leur droit linguistique: d"être enseigné en langue malgache, de se voir répondre dans leur propre langue dans leurs relations avec le pouvoir publics et socio-économiques. Vu la situation sociolinguistique à Madagascar, il serait avantagé d"adopter le plurilinguismeofficiel. Parallèlement à cette politique, la formation et l"éducation plurilingues devraient être
renforcées.Trois parties seront traitées dans cette étude. La première oeuvre à expliciter les cadrages
théoriques et méthodologiques de la recherche. L"analyse des données recueillies dans et par les entretiens et les questionnaires constitue la deuxième.Au vu du résultat d"analyse, un guide pour l"élaboration d"une politique linguistique éducative
à Madagascar, sera proposé dans la troisième partie.PARTIE I:
CADRAGE GENERAL DE L"ETUDE
Cette première partie est divisée en deux chapitres. Le premier sera consacré à laprésentation du cadre théorique dans lequel s"inscrit la présente recherche. Dans cette
perspective, quelques éclaircissements théoriques concernant le concept de politiquelinguistique dans la littérature sociolinguistique seront apportés, qui a orienté les conceptions
et les analyses. En partant de la notion de planification linguistique pour tendre vers celle deglottopolitique. Sera traitée également, la politique linguistique éducative selon Beacco, J.-M.
et Byram, M. (2003). Dans la mesure où la présente recherche apporte un regard croisé sur la
gestion des langues, il est intéressant et nécessaire de comparer l"étude des interventions
étatiques en la matière avec celle des pratiques et représentations linguistiques des usagers des
langues. Ce serait alors un travail théorique de décrire le positionnement du présent travail par
rapport aux autres disciplines scientifiques. Il faut donc aller plus loin et essayer de
comprendre le rôle joué d"une part, par la sociolinguistique sur la politique des langues, et d"autre part, par les représentations sur les pratiques langagières.Le deuxième chapitre exposera l"orientation méthodologique. Seront présentés ici, la
démarche et l"outil méthodologiques adoptés pour le recueil des données, tout en explicitant
les arguments de leur choix. Il sera aperçu également le terrain, les caractéristiques des
locuteurs enquêtés, les variables à étudier, ainsi que le déroulement de l"enquête.
Enfin, cette première partie se sera terminée par l"exposition des problèmes méthodologiques
rencontrés au moment de la réalisation de l"enquête. A ce propos, la place de l"enquêteur en
tant que malgache revêt une importance non négligeable dans la façon dont les locuteurs formulent leurs réponses. A part cela, les méthodes utilisées présentent certaines limites. Chapitre 1 CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE LA RECHERCHE Tenant compte du fondement empirique de cette recherche, il est indispensabled"asseoir nos réflexions sur des bases théoriques. Ce premier chapitre a pour but de
développer quelques éclaircissements théoriques sur la notion de politique linguistique.
Ces réflexions nous aident à cerner la problématique de la politique des langues dans la
littérature sociolinguistique. Avant de faire la mise au point des concepts étudiés, il nous parait utile de décrire son positionnement.1.1. Positionnement de la présente recherche
La présente recherche a pour objet de comprendre la politique des langues à travers lesdécisions étatiques en regard des pratiques langagières existantes. Pour ce faire, l"analyse
sociolinguistique de ces dernières semble incontournable. De ce fait, ce travail s"inscrit dans une approche sociolinguistique. Selon la définition qui figure dans les statuts du Réseau Francophone de Sociolinguistique, adoptés en juin 2009 : " La sociolinguistique peut se définir comme l"étude du langage et des langues, dans la priseen compte permanente, concrète et de principe de leurs réalités complexes, inséparablement
cognitives et anthropologiques, sociales, politiques et historiques ». Dans cette perspective, la langue est définie comme : " Une pratique sociale au sein de la vie sociale, une pratique parmi d"autres, inséparable de son environnement », Calvet, L.-J. (1999). Pour avoir une réflexion plus approfondie, il nous convient de s"intéresser sur les liens qui existent entre la politique linguistique et la sociolinguistique. En référence aux ouvrages existants (comme, Kloss, H., 1967; Fishman, J. 1971; Calvet, L.-J.,2000, Corbeil, J.-C., 2000), il serait difficile de présenter une limite entre la politique
linguistique et la sociolinguistique. Pour Eloy, J.-M. (2011: 36), le croisement de la linguistique avec la politique crée une autre linguistique, qui en l"occurrence est nommée généralement sociolinguistique. En affirmantson point de vue, l"auteur précise que la considération de la pluralité des langues, de niveau
linguistique, social, éducatif et géopolitique est une question sociolinguistique . Ainsi, l"auteur ajoute, que les langues dont nous parlons sont des productions sociopolitiques En outre, la plupart des interventions concernant la politique des langues (surtout le nationalisme linguistique) défendent le principe de sauvegarde de la diversité linguistique(et donc de défense systématique du plurilinguisme), et le positionnement identitaire en
faveur de la langue communautaire, qui sont des centres d"intérêts de la sociolinguistique.En fait, la dimension politique est présente au coeur même de la sociolinguistique, et la
politique linguistique traite essentiellement des réalités qu"essaye de décrire et de comprendre
la sociolinguistique. Dans ce sens, Fishman, J. (1971: 122) précise que :" On fait principalement appel à la sociolinguistique appliquée lorsque des décisions ont été
prises en matière de politique linguistique et qu"elles doivent être exécutées ». Concernant notre recherche, l"analyse sociolinguistique s"avère utile dans la mesure où laplanification linguistique (de statut) renvoie à une intervention relative à la fonction sociale de
la langue et à la hiérarchisation des pratiques linguistiques. Elle permet de comprendre l"effet
de cette intervention.En outre, si la politique linguistique éducative a pour finalité de définir l"enseignement des
langues (et de résoudre les problèmes d"ordre linguistique) dans le système éducatif, son
élaboration et son évaluation sollicitent des études sociolinguistiques. Le positionnement d"une recherche par rapport aux sciences du langage dépend beaucoup de l"angle d"approche du chercheur plutôt qu"une démonstration théorique.Selon Blanchet, P. (2011), la sociolinguistique est une discipline à part entière parcourue par
de multiples mouvements interdisciplinaires et, si elle peut, selon les objectifs, se rapprocher des sciences du langage ou de la sociologie, elle n"est une sous-partie ni des unes ni del"autre. Pour Robillard, D., (2008), la sociolinguistique est une linguistique à part entière, une
linguistique alternative. La mise en oeuvre de modalités de planification tant au plan
linguistique qu"identitaire impliquerait l"instauration de nouveaux rapports aux langues, à
leurs usages, et à leurs enseignements. La notion de pratiques langagières étudiée dans ce
travail, marque une évolution dans la description linguistique et sociolinguistique car il nes"agit plus uniquement d"analyser les règles internes au système linguistique qui organisent la
compétence d"un locuteur ou de décrire les régularités structurales d"un corpus de données,
mais de s"intéresser à la diversité des locuteurs, à la diversité de leurs représentations des
langues.En outre, Petitjean, C. (2011) souligne que l"observation et l"analyse des représentations
linguistiques et des liens que celles-ci entretiennent avec les pratiques des acteurs engendrent un dialogue fructueux entre la sociolinguistique et les autres domaines des sciences du langage. La présence du terme politique dans l"expression politique linguistique nous rappelle que, dans ce domaine, il y a des décisions centrées sur des problèmes linguistiques.De ce fait, il est indispensable d"apporter un éclaircissement théorique concernant les
interventions sur la langue, selon les perspectives des chercheurs et l"époque de leur étudeavant de construire une définition de celle-ci, même si cela peut paraître ambitieux à notre
niveau.1.2 La politique linguistique
Avant d"énoncer les définitions de la politique linguistique auxquelles se réfère notrerecherche, il parait utile de définir le mot " politique ». Il est défini couramment par les
dictionnaires d"usage comme : " L"art et les pratiques du gouvernement des sociétés humaines » (Le Robert, 1993: 1719).Le terme " gouvernement » doit être entendu ici au sens large, et renvoie à toutes les formes
de pouvoirs politiques et à leurs différentes institutions. Plusieurs formes de gouvernement se
présentent dans les sociétés humaines. Ces systèmes politiques constituent les principales
instances d"élaboration et des mises en oeuvre des politiques linguistiques qu"elles soient
officielles ou implicites.1.2.1 La politique linguistique officielle
Si l"étude des interventions humaines sur les langues est ancienne, la considération depolitique et de planification linguistiques est assez récente (Calvet, L.-J. ,1996). Le concept de
planification linguistique apparait en 1959 dans le cadre d"un article de Haugen, E., relatifaux problèmes linguistiques de la Norvège, tandis que celui de politique linguistique s"y
élabore parallèlement (Fishman, J., 1974, Ninyoles, R.-L., 1975 et Glück, H., 1981).Plusieurs raisons justifient l"interventionnisme en matière de langue. Par exemple, pour
protéger la valeur patrimoniale d"une langue ou pour redonner préséance à une langue
dominée; pour apporter des solutions fonctionnelles à des situations de langues en concurrence, ou servir à officialiser les usages issus de l"autorégulation des pratiques linguistiques. Dans ce sens, la politique linguistique peut se définir comme : " Toute forme de décision prise par un État, par un gouvernement ou par un acteur socialreconnu ou faisant autorité destinée à orienter l"utilisation d"une ou de plusieurs langues sur
un territoire (réel ou virtuel) donné ou à en régler l"usage » (Rousseau, J., 2005: 58).
Il s"agit donc d"une intervention affirmée visant à modifier l"orientation des forces socialesquotesdbs_dbs1.pdfusesText_1[PDF] ecole francaise tunisie prix
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