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  • Quels sont les sous-ensembles ?

    Un sous-ensemble est aussi un ensemble. Soient deux ensembles A et B. On dit que B est un sous-ensemble de A si tous les éléments de B sont aussi éléments de A. Exemple : L'ensemble B des entiers naturels de 1 à 3 est un sous-ensemble de l'ensemble A constitué par les entiers naturels de 1 à 7.
  • Comment montrer qu'un ensemble est un sous-ensemble ?

    Pour démontrer que F est un sous-espace vectoriel de E , on applique la caractérisation des sous-espaces vectoriels, c'est-à-dire qu'on vérifie que 0E?F 0 E ? F et que, pour tout couple (x,y)?F2 ( x , y ) ? F 2 et tout scalaire ??K ? ? K , on a {x+y?F?x?F.
  • On dit que A est inclus dans B si chaque élément de A est un élément de B. On note A ? B. On dit aussi “A est contenu dans B” ou “A est une partie de B” ou “A est un sous-ensemble de B”. Remarques - • A ? A • Si A ? B et B ? C, alors A ? C • A = B si et seulement si (A ? B et B ? A).

Espaces vectoriels

propriétés communes que partagent des ensembles pourtant très différents. Par exemple, on peut additionner deux

vecteurs du plan, et aussi multiplier un vecteur par un réel (pour l"agrandir ou le rétrécir). Mais on peut aussi

additionner deux fonctions, ou multiplier une fonction par un réel. Même chose avec les polynômes, les matrices,... Le

but est d"obtenir des théorèmes généraux qui s"appliqueront aussi bien aux vecteurs du plan, de l"espace, aux espaces

de fonctions, aux polynômes, aux matrices,... La contrepartie de cette grande généralité de situations est que la notion

d"espace vectoriel est difficile à appréhender et vous demandera une quantité conséquente de travail! Il est bon d"avoir

d"abord étudié le chapitre " L"espace vectorielRn».

1. Espace vectoriel (début)

Dans ce chapitre,Kdésigne un corps. Dans la plupart des exemples, ce sera le corps des réelsR.

1.1. Définition d"un espace vectoriel

Un espace vectoriel est un ensemble formé de vecteurs, de sorte que l"on puisse additionner (et soustraire) deux

vecteursu,vpour en former un troisièmeu+v(ouuv) et aussi afin que l"on puisse multiplier chaque vecteuru

d"un facteurpour obtenir un vecteuru. Voici la définition formelle :Définition 1. UnK-espace vectorielest un ensemble non videEmuni : d"une loi de composition interne, c"est-à-dire d"une application deEEdansE: EE!E (u,v)7!u+v d"une loi de composition externe, c"est-à-dire d"une application deKEdansE: KE!E (,u)7!u qui vérifient les propriétés suivantes :

1.u+v=v+u(pour tousu,v2E)

ESPACES VECTORIELS1. ESPACE VECTORIEL(DÉBUT)22.u+(v+w) = (u+v)+w(pour tousu,v,w2E) 3. Il existe un élément neutre0E2Etel queu+0E=u(pour toutu2E) 4. T outu2Eadmet unsymétriqueu0tel queu+u0=0E. Cet élémentu0est notéu. 5.

1 u=u(pour toutu2E)

6.(u) = ()u(pour tous,2K,u2E)

7.(u+v) =u+v(pour tous2K,u,v2E)

8.(+)u=u+u(pour tous,2K,u2E)Nous reviendrons en détail sur chacune de ces propriétés juste après des exemples.

1.2. Premiers exemples

Exemple 1(LeR-espace vectorielR2).PosonsK=RetE=R2. Un élémentu2Eest donc un couple(x,y)avecxélément deRetyélément deR. Ceci

s"écrit R

2=(x,y)jx2R,y2R.

Définition de la loi interne.Si(x,y)et(x0,y0)sont deux éléments deR2, alors : (x,y)+(x0,y0) = (x+x0,y+y0). Définition de la loi externe.Siest un réel et(x,y)est un élément deR2, alors : (x,y) = (x,y).

L"élément neutre de la loi interne est le vecteur nul(0,0). Le symétrique de(x,y)est(x,y), que l"on note aussi

(x,y).uu vu+vu0

L"exemple suivant généralise le précédent. C"est aussi le bon moment pour lire ou relire le chapitre " L"espace vectoriel

Rn».

Exemple 2(LeR-espace vectorielRn).

Soitnun entier supérieur ou égal à1. PosonsK=RetE=Rn. Un élémentu2Eest donc unn-uplet(x1,x2,...,xn)

avecx1,x2,...,xndes éléments deR. Définition de la loi interne.Si(x1,...,xn)et(x0

1,...,x0

n)sont deux éléments deRn, alors : (x1,...,xn)+(x0

1,...,x0

n) = (x1+x0

1,...,xn+x0

n). Définition de la loi externe.Siest un réel et(x1,...,xn)est un élément deRn, alors : (x1,...,xn) = (x1,...,xn).

ESPACES VECTORIELS1. ESPACE VECTORIEL(DÉBUT)3L"élément neutre de la loi interne est le vecteur nul(0,0,...,0). Le symétrique de(x1,...,xn)est(x1,...,xn), que

l"on note(x1,...,xn).

De manière analogue, on peut définir leC-espace vectorielCn, et plus généralement leK-espace vectorielKn.

Exemple 3.

Tout plan passant par l"origine dansR3est un espace vectoriel (par rapport aux opérations habituelles sur les vecteurs).

SoientK=RetE=Pun plan passant par l"origine. Le plan admet une équation de la forme : ax+by+cz=0 oùa,betcsont des réels non tous nuls.0 Un élémentu2Eest donc un triplet (noté ici comme un vecteur colonne)€ xyzŠ tel queax+by+cz=0. x y z‹ x0 y 0 z 0‹ deux éléments deP. Autrement dit, ax+by+cz=0, etax0+by0+cz0=0. x+x0 y+y0 z+z0‹ est aussi dansPcar on a bien : a(x+x0)+b(y+y0)+c(z+z0) =0.

Les autres propriétés sont aussi faciles à vérifier : par exemple l"élément neutre est

€000Š

; et si

€xyzŠ

appartient àP, alorsax+by+cz=0, que l"on peut réécrirea(x)+b(y)+c(z) =0 et ainsi€ xyzŠ appartient àP.

Attention! Un plan ne contenant pas l"origine n"est pas un espace vectoriel, car justement il ne contient pas le vecteur

nul€000Š

1.3. Terminologie et notations

Rassemblons les définitions déjà vues.

On appelle les éléments deEdesvecteurs. Au lieu deK-espace vectoriel, on dit aussi espace vectoriel surK.

Les éléments deKseront appelés desscalaires.

L"élément neutre0Es"appelle aussi levecteur nul. Il ne doit pas être confondu avec l"élément0deK. Lorsqu"il

n"y aura pas de risque de confusion, 0Esera aussi noté 0. Lesymétriqueud"un vecteuru2Es"appelle aussi l"opposé.

La loi de composition interne surE(notée usuellement+) est appelée couramment l"addition etu+u0est appelée

somme des vecteursuetu0.

La loi de composition externe surEest appelée couramment multiplication par un scalaire. La multiplication du

vecteurupar le scalairesera souvent notée simplementu, au lieu deu.

Somme denvecteurs.

Il est possible de définir, par récurrence, l"addition denvecteurs,n>2. La structure d"espace

vectoriel permet de définir l"addition de deux vecteurs (et initialise le processus). Si maintenant la somme den1

vecteurs est définie, alors la somme denvecteursv1,v2,...,vnest définie par v

1+v2++vn= (v1+v2++vn1)+vn.

L"associativité de la loi+nous permet de ne pas mettre de parenthèses dans la sommev1+v2++vn.

On noterav1+v2++vn=n

X i=1v i. ESPACES VECTORIELS2. ESPACE VECTORIEL(FIN)4Mini-exercices. 1. V érifierles 8 axiomes qui font de R3unR-espace vectoriel. 2. Idem pour une droite DdeR3passant par l"origine définie parax+by+cz=0 a

0x+b0y+c0z=0..

3.Justifier que les ensembles suivantsne sont pasdes espaces vectoriels :(x,y)2R2jx y=0;(x,y)2R2j

x=1;(x,y)2R2jx>0 ety>0;(x,y)2R2j 16x61 et16y61. 4.

Montrer par récurrence que si lesvisont des éléments d"unK-espace vectorielE, alors pour tousi2K:

1v1+2v2++nvn2E.2. Espace vectoriel (fin)

2.1. Détail des axiomes de la définition

Revenons en détail sur la définition d"un espace vectoriel. Soit doncEunK-espace vectoriel. Les éléments deEseront

appelés desvecteurs. Les éléments deKseront appelés desscalaires.

Loi interne.

La loi de composition interne dansE, c"est une application deEEdansE: EE!E (u,v)7!u+v

C"est-à-dire qu"à partir de deux vecteursuetvdeE, on nous en fournit un troisième, qui sera notéu+v.

La loi de composition interne dansEet la somme dansKseront toutes les deux notées+, mais le contexte permettra

de déterminer aisément de quelle loi il s"agit.

Loi externe.

La loi de composition externe, c"est une application deKEdansE: KE!E (,u)7!u

C"est-à-dire qu"à partir d"un scalaire2Ket d"un vecteuru2E, on nous fournit un autre vecteur, qui sera notéu.

Axiomes relatifs à la loi interne.

1.Commutativité.

Pour tousu,v2E,u+v=v+u. On peut donc additionner des vecteurs dans l"ordre que l"on souhaite.

2.Associativité.

Pour tousu,v,w2E, on au+(v+w) = (u+v)+w. Conséquence : on peut "oublier» les parenthèses et noter sans ambiguïtéu+v+w. 3.

Il existe unélément neutre, c"est-à-dire qu"il existe un élément deE, noté0E, vérifiant : pour toutu2E,u+0E=u

(et on a aussi 0 E+u=upar commutativité). Cet élément 0Es"appelle aussi levecteur nul. 4.

ToutélémentudeEadmetunsymétrique(ouopposé),c"est-à-dire qu"ilexiste un élémentu0deEtelqueu+u0=0E

(et on a aussiu0+u=0Epar commutativité). Cet élémentu0deEest notéu.Proposition 1. S"il existe un élément neutre0Evérifiant l"axiome (3) ci-dessus, alors il est unique.

Soit u un élément de E. S"il existe un élément symétrique u0de E vérifiant l"axiome (4), alors il est unique.Démonstration.

Soient 0Eet 00

Edeux éléments vérifiant la définition de l"élément neutre. On a alors, pour tout élémentudeE:

u+0E=0E+u=uetu+00 E=00 E+u=u Alors, la première propriété utilisée avec u=00

Edonne 00

E+0E=0E+00

E=00 E. La deuxième propriété utilisée avec u=0Edonne 0E+00 E=00

E+0E=0E.

En comparant ces deux résultats, il vient 0

E=00 E.

ESPACES VECTORIELS2. ESPACE VECTORIEL(FIN)5

Supposons qu"il existe deux symétriques deunotésu0etu00. On a :

u+u0=u0+u=0Eetu+u00=u00+u=0E.Calculonsu0+(u+u00)de deux façons différentes, en utilisant l"associativité de la loi+et les relations précédentes.

-u0+(u+u00) =u0+0E=u0 -u0+(u+u00) = (u0+u)+u00=0E+u00=u00

On en déduit u0=u00.Remarque.

Les étudiants connaissant la théorie des groupes reconnaîtront, dans les quatre premiers axiomes ci-dessus, les axiomes

caractérisant un groupe commutatif.

Axiomes relatifs à la loi externe.

5. Soit 1 l"élément neutre de la multiplication de K. Pour tout élémentudeE, on a 1u=u. 6. P ourtous éléments etdeKet pour tout élémentudeE, on a (u) = ()u.

Axiomes liant les deux lois.

7.Distributivité

par rapport à l"addition des vecteurs. Pour tout élémentdeKet pour tous élémentsuetvdeE,

on a (u+v) =u+v.

8.Distributivitépar rapport à l"addition des scalaires. Pour tousetdeKet pour tout élémentudeE, on a :

(+)u=u+u.

La loi interne et la loi externe doivent donc satisfaire ces huit axiomes pour que(E,+,)soit un espace vectoriel surK.

2.2. Exemples

Dans tous les exemples qui suivent, la vérification des axiomes se fait simplement et est laissée au soin des étudiants.

Seules seront indiquées, dans chaque cas, les valeurs de l"élément neutre de la loi interne et du symétrique d"un

élément.

Exemple 4(L"espace vectoriel des fonctions deRdansR).

L"ensemble des fonctionsf:R!Rest notéF(R,R). Nous le munissons d"une structure deR-espace vectoriel de la

manière suivante. Loi interne.Soientfetgdeux éléments deF(R,R). La fonctionf+gest définie par :

8x2R(f+g)(x) =f(x)+g(x)

(où le signe+désigne la loi interne deF(R,R)dans le membre de gauche et l"addition dansRdans le membre

de droite).

Loi externe.Siest un nombre réel etfune fonction deF(R,R), la fonctionfest définie par l"image de tout

réelxcomme suit :

8x2R(f)(x) =f(x).

(Nous désignons parla loi externe deF(R,R)et parla multiplication dansR. Avec l"habitude on oubliera les

signes de multiplication :(f)(x) =f(x).) Élément neutre.L"élément neutre pour l"addition est la fonction nulle, définie par :

8x2Rf(x) =0.

On peut noter cette fonction 0

F(R,R).

Symétrique.Le symétrique de l"élémentfdeF(R,R)est l"applicationgdeRdansRdéfinie par :

8x2Rg(x) =f(x).

Le symétrique defest notéf.

ESPACES VECTORIELS2. ESPACE VECTORIEL(FIN)6

Exemple 5(LeR-espace vectoriel des suites réelles).On noteSl"ensemble des suites réelles(un)n2N. Cet ensemble peut être vu comme l"ensemble des applications deN

dansR; autrement ditS=F(N,R).

Loi interne.Soientu= (un)n2Netv= (vn)n2Ndeux suites appartenant àS. La suiteu+vest la suitew= (wn)n2N

dont le terme général est défini par

8n2Nwn=un+vn

(oùun+vndésigne la somme deunet devndansR).

Loi externe.Siest un nombre réel etu= (un)n2Nun élément deS,uest la suitev= (vn)n2Ndéfinie par

8n2Nvn=un

oùdésigne la multiplication dansR.

Élément neutre.L"élément neutre de la loi interne est la suite dont tous les termes sont nuls.

Symétrique.Le symétrique de la suiteu= (un)n2Nest la suiteu0= (u0 n)n2Ndéfinie par :

8n2Nu0

n=un.

Elle est notéeu.

Exemple 6(Les matrices).

L"ensembleMn,p(R)des matrices ànlignes etpcolonnes à coefficients dansRest muni d"une structure deR-espace

vectoriel. La loi interne est l"addition de deux matrices. La loi externe est la multiplication d"une matrice par un

scalaire. L"élément neutre pour la loi interne est la matrice nulle (tous les coefficients sont nuls). Le symétrique de

la matriceA= (ai,j)est la matrice(ai,j). De même, l"ensembleMn,p(K)des matrices à coefficients dansKest un

K-espace vectoriel.

Autres exemples :

1. L"espace vectorielR[X]des polynômesP(X) =anXn++a2X2+a1X+a0. L"addition est l"addition de deux

polynômesP(X)+Q(X), la multiplication par un scalaire2RestP(X). L"élément neutre est le polynôme nul.

L"opposé deP(X)estP(X).

2. L "ensembledes fonctions continues de RdansR; l"ensemble des fonctions dérivables deRdansR,... 3.C est unR-espace vectoriel : additionz+z0de deux nombres complexes, multiplicationzpar un scalaire2R. L"élément neutre est le nombre complexe 0 et le symétrique du nombre complexezestz.

2.3. Règles de calculProposition 2.

Soit E un espace vectoriel sur un corpsK. Soient u2E et2K. Alors on a :

1.0u=0E

2.0E=0E

3.(1)u=u

4.u=0E()=0ou u=0E

L"opération qui à(u,v)associeu+(v)s"appelle lasoustraction. Le vecteuru+(v)est notéuv. Les propriétés

suivantes sont satisfaites :(uv) =uvet()u=uu.

Démonstration.

Les démonstrations des propriétés sont des manipulations sur les axiomes définissant les espaces

vectoriels. 1. •Le point de départ de la démonstration est l"égalité dansK: 0+0=0. D"où, pour tout vecteur deE, l"égalité(0+0)u=0u.

Donc, en utilisant la distributivité de la loi externe par rapport à la loi interne et la définition de l"élément

neutre, on obtient0u+0u=0u. On peut rajouter l"élément neutre dans le terme de droite, pour obtenir :

0u+0u=0u+0E.

En ajoutant(0u)de chaque côté de l"égalité, on obtient : 0u=0E. 2. La preuve est semblable en partant de l"égalité 0

E+0E=0E.

ESPACES VECTORIELS3. SOUS-ESPACE VECTORIEL(DÉBUT)7

3.Montrer(1)u=usignifie exactement que(1)uest le symétrique deu, c"est-à-dire vérifieu+(1)u=0E.

En effet :

u+(1)u=1u+(1)u= (1+(1))u=0u=0E. 4. On sait déjà que si =0 ouu=0E, alors les propriétés précédentes impliquentu=0E. Pour la réciproque, soient2Kun scalaire etu2Eun vecteur tels queu=0E. Supposonsdifférent de 0. On doit alors montrer queu=0E. Comme6=0, alorsest inversible pour le produit dans le corpsK. Soit1son inverse. En multipliant par1les deux membres de l"égalitéu=0E, il vient :1(u) =10E. D"où en utilisant les propriétés de la multiplication par un scalaire(1)u=0Eet donc 1u=0E.

D"oùu=0E.Mini-exercices.

1. Justifier si les objets suivants sont des espaces vectoriels. (a)

L"ensemble des fonctions réelles sur[0,1], continues, positives ou nulles, pour l"addition et le produit par un

réel. (b)

L "ensembledes fonctions réelles sur Rvérifiant limx!+1f(x) =0 pour les mêmes opérations.

(c)

L "ensembledes fonctions sur Rtelles quef(3) =7.

(d)

L "ensembleR

+pour les opérationsxy=x yetx=x(2R). (e) L "ensembledes points (x,y)deR2vérifiant sin(x+y) =0. (f) L "ensembledes vecteurs (x,y,z)deR3orthogonaux au vecteur(1,3,2). (g) L "ensembledes fonctions de classe C2vérifiantf00+f=0. (h) L "ensembledes fonctions continues sur [0,1]vérifiantR1

0f(x)sinx dx=0.

(i) L "ensembledes matrices a bc d2M2(R)vérifianta+d=0. 2.

Prouver les propriétés de la soustraction : (uv) =uvet()u=uu.3. Sous-espace vectoriel (début)

Il est vite fatiguant de vérifier les8axiomes qui font d"un ensemble un espace vectoriel. Heureusement, il existe

une manière rapide et efficace de prouver qu"un ensemble est un espace vectoriel : grâce à la notion de sous-espace

vectoriel.

3.1. Définition d"un sous-espace vectorielDéfinition 2.

SoitEunK-espace vectoriel. Une partieFdeEest appelée unsous-espace vectorielsi : 0E2F, u+v2Fpour tousu,v2F, u2Fpour tout2Ket toutu2F.Remarque.

Expliquons chaque condition.

La première condition signifie que le vecteur nul deEdoit aussi être dansF. En fait il suffit même de prouver que

Fest non vide.

La deuxième condition, c"est dire queFest stable pour l"addition : la sommeu+vde deux vecteursu,vdeFest

bien sûr un vecteur deE(carEest un espace vectoriel), mais ici on exige queu+vsoit un élément deF.

La troisième condition, c"est dire queFest stable pour la multiplication par un scalaire. ESPACES VECTORIELS3. SOUS-ESPACE VECTORIEL(DÉBUT)8

Exemple 7(Exemples immédiats).

1. L "ensembleF=(x,y)2R2jx+y=0est un sous-espace vectoriel deR2. En effet : (a)(0,0)2F, (b)siu= (x1,y1)etv= (x2,y2)appartiennent àF, alorsx1+y1=0etx2+y2=0donc(x1+x2)+(y1+y2) =0 et ainsiu+v= (x1+x2,y1+y2)appartient àF, (c) si u= (x,y)2Fet2R, alorsx+y=0 doncx+y=0, d"oùu2F.xy F0 2.

L"ensemble des fonctions continues surRest un sous-espace vectoriel de l"espace vectoriel des fonctions deRdans

R. Preuve : la fonction nulle est continue; la somme de deux fonctions continues est continue; une constante fois

une fonction continue est une fonction continue. 3.

L "ensembledes suites réelles convergentes est un sous-espace vectoriel de l"espace vectoriel des suites réelles.

Voici des sous-ensembles quine sont pasdes sous-espaces vectoriels.

Exemple 8.

1. L"ensembleF1=(x,y)2R2jx+y=2n"est pas un sous-espace vectoriel deR2. En effet le vecteur nul(0,0) n"appartient pas àF1. 2. L"ensembleF2=(x,y)2R2jx=0ouy=0n"est pas un sous-espace vectoriel deR2. En effet les vecteurs u= (1,0)etv= (0,1)appartiennent àF2, mais pas le vecteuru+v= (1,1). 3. L"ensembleF3=(x,y)2R2jx>0ety>0n"est pas un sous-espace vectoriel deR2. En effet le vecteur u= (1,1)appartient àF3mais, pour=1, le vecteuru= (1,1)n"appartient pas àF3.F 10F 20F 30

3.2. Un sous-espace vectoriel est un espace vectoriel

La notion de sous-espace vectoriel prend tout son intérêt avec le théorème suivant : un sous-espace vectoriel est

lui-même un espace vectoriel. C"est ce théorème qui va nous fournir plein d"exemples d"espaces vectoriels.Théorème 1.

SoientEunK-espace vectoriel etFun sous-espace vectoriel deE. AlorsFest lui-même unK-espace vectoriel pour les

lois induites par E.Méthodologie.

Pour répondre à une question du type " L"ensembleFest-il un espace vectoriel? », une façon efficace

de procéder est de trouver un espace vectorielEqui contientF, puis prouver queFest un sous-espace vectoriel deE.

Il y a seulement trois propriétés à vérifier au lieu de huit! ESPACES VECTORIELS3. SOUS-ESPACE VECTORIEL(DÉBUT)9

Exemple 9.

1.Est-ce que l"ensemble des fonctions paires (puis des fonctions impaires) forme un espace vectoriel (surRavec les

lois usuelles sur les fonctions)?

NotonsPl"ensemble des fonctions paires etIl"ensemble des fonctions impaires. Ce sont deux sous-ensembles de

l"espace vectorielF(R,R)des fonctions.

P=f2 F(R,R)j 8x2R,f(x) =f(x)

I=f2 F(R,R)j 8x2R,f(x) =f(x)

PetIsont des sous-espaces vectoriels deF(R,R). C"est très simple à vérifier, par exemple pourP:

(a) la fonction nulle est une fonction paire, (b) si f,g2 Palorsf+g2 P, (c) si f2 Pet si2Ralorsf2 P.

Par le théorème

1 ,Pest un espace vectoriel (de même pourI). 2.

Est-ce que l"ensembleSndes matrices symétriques de taillenest un espace vectoriel (surRavec les lois usuelles

sur les matrices)? S n

est un sous-ensemble de l"espace vectorielMn(R). Et c"est même un sous-espace vectoriel. Il suffit en effet de

vérifier que la matrice nulle est symétrique, que la somme de deux matrices symétriques est encore symétrique et

finalement que le produit d"une matrice symétrique par un scalaire est une matrice symétrique. Par le théorème

1

Snest un espace vectoriel.

Preuve du théorème

1 SoitFun sous-espace vectoriel d"un espace vectoriel(E,+,). La stabilité deFpour les deux

lois permet de munir cet ensemble d"une loi de composition interne et d"une loi de composition externe, en restreignant

àFles opérations définies dansE. Les propriétés de commutativité et d"associativité de l"addition, ainsi que les quatre

axiomes relatifs à la loi externe sont vérifiés, car ils sont satisfaits dansEdonc en particulier dansF, qui est inclus

dansE.

L"existence d"un élément neutre découle de la définition de sous-espace vectoriel. Il reste seulement à justifier que si

u2F, alors son symétriqueuappartient àF.

Fixonsu2F. Comme on a aussiu2Eet queEest un espace vectoriel alors il existe un élément deE, notéu, tel

queu+(u) =0E. Commeuest élément deF, alors pour=1,(1)u2F. Et ainsiuappartient àF.

Un autre exemple d"espace vectoriel est donné par l"ensemble des solutions d"un système linéaire homogène. Soit

AX=0 un système denéquations àpinconnues :0 B @a

11...a1p......

a n1...anp1 C A0 B @x 1... x p1 C A=0 B @0 01 C A

On a alorsThéorème 2.

SoitA2Mn,p(R). SoitAX=0un système d"équations linéaires homogènes àpvariables. Alors l"ensemble des vecteurs

solutions est un sous-espace vectoriel deRp.Démonstration. SoitFl"ensemble des vecteursX2Rpsolutions de l"équationAX=0. Vérifions queFest un sous- espace vectoriel deRp.

Le vecteur 0 est un élément deF.

F est stable par addition : siXetX0sont des vecteurs solutions, alorsAX=0etAX0=0, doncA(X+X0) =

AX+AX0=0, et ainsiX+X02F.

F

est stable par multiplication par un scalaire : siXest un vecteur solution, on a aussiA(X) =(AX) =0=0,

ceci pour tout2R. DoncX2F. ESPACES VECTORIELS4. SOUS-ESPACE VECTORIEL(MILIEU)10

Exemple 10.

Considérons le système0

@12 3 24 6
36 91
A0 @x y z1 A =0 @0 0 01 A

L"ensemble des solutionsFR3de ce système est :

F=(x=2s3t,y=s,z=t)js,t2R.

Par le théorème

2

,Fest un sous-espace vectoriel deR3. Donc par le théorème1 ,Fest un espace vectoriel.Une autre façon de voir les choses est d"écrire que les éléments deFsont ceux qui vérifient l"équation(x=2y3z).

Autrement dit,Fest d"équation(x2y+3z=0). L"ensemble des solutionsFest donc un plan passant par l"origine.

Nous avons déjà vu que ceci est un espace vectoriel.Mini-exercices. Parmi les ensembles suivants, reconnaître ceux qui sont des sous-espaces vectoriels :

1.(x,y,z)2R3jx+y=0

2. (x,y,z,t)2R4jx=tety=z 3. (x,y,z)2R3jz=1 4. (x,y)2R2jx2+x y>0 5. (x,y)2R2jx2+y2>1 6. f2 F(R,R)jf(0) =1 7. f2 F(R,R)jf(1) =0 8. f2 F(R,R)jfest croissante 9. (un)n2Nj(un)tend vers 04. Sous-espace vectoriel (milieu)

4.1. Combinaisons linéairesDéfinition 3.

Soitn>1 un entier, soientv1,v2,...,vn,nvecteurs d"un espace vectorielE. Tout vecteur de la forme u=1v1+2v2++nvn

(où1,2,...,nsont des éléments deK) est appelécombinaison linéairedes vecteursv1,v2,...,vn. Les scalaires

1,2,...,nsont appeléscoefficientsde la combinaison linéaire.Remarque :Sin=1, alorsu=1v1et on dit queuestcolinéaireàv1.

Exemple 11.

1.

Dans leR-espace vectorielR3,(3,3,1)est combinaison linéaire des vecteurs(1,1,0)et(1,1,1)car on a l"égalité

(3,3,1) =2(1,1,0)+(1,1,1). 2.

Dans leR-espace vectorielR2, le vecteuru= (2,1)n"est pascolinéaire au vecteurv1= (1,1)car s"il l"était, il

existerait un réeltel queu=v1, ce qui équivaudrait à l"égalité(2,1) = (,).quotesdbs_dbs45.pdfusesText_45
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