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B´eatrice de Tili`ere

13 janvier 2009

ii

Table des mati`eres1 Espace euclidienEn1

1.1 Espace vectorielRn. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

1.2 Espace euclidienEn. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

1.2.1 Produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

1.2.2 Norme induite, distance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

1.2.3 Angles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.3 Limite et continuit´e des applications . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . 8

1.4 Espace topologiqueEn. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

2 Les courbes param´etr´ees15

2.1 D´efinitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 15

2.2 D´erivabilit´e d"une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . 17

2.3 Longueur d"une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2.3.1 Longueur d"une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2.3.2 Courbes ´equivalentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

2.3.3 Param´etrisation par longueur d"arc . . . . . . . . . . . . . .. . . 21

3 Fonctions de plusieurs variables23

3.1 D´efinition et repr´esentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . 23

3.2 D´eriv´ees partielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 24

iii ivTABLE DES MATI`ERES

3.3 D´erivabilit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25

3.4 D´eriv´ee et gradient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 27

3.5 D´erivation compos´ees et interpr´etations g´eom´etriques du gradient . . . . 30

3.6 D´eriv´ees d"ordre sup´erieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . 33

3.7 Formule de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

3.8 Maximums, minimums, points selles . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 37

3.8.1 Points critiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

3.8.2 Formes quadratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

3.8.3 Classification des points critiques . . . . . . . . . . . . . . .. . . 40

3.8.4 Multiplicateurs de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43

3.8.5 Maximums et minimums absolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

4 Applications deRmdansRn49

4.1 Applications lin´eaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . 49

4.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

4.3 La matrice jacobienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

4.4 D´erivabilit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54

4.5 D´eriv´ee et matrice jacobienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . 55

4.6 D´erivation des applications compos´ees . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 57

4.7 Th´eor`emes d"inversion locale et des applications implicites . . . . . . . . 59

4.7.1 Th´eor`eme d"inversion locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 59

4.7.2 Th´eor`eme des applications implicites . . . . . . . . . . .. . . . . 61

4.7.3 Lien entre les deux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

5 Int´egrales multiples65

5.1 Int´egration sur les pav´es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . 65

5.2 Int´egration sur des domaines plus g´en´eraux . . . . . . . .. . . . . . . . 69

5.3 Calculs explicites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .71

5.4 Changement de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .75

TABLE DES MATI`ERESv

6 Int´egrales curvilignes et Th´eor`eme de Green 79

6.1 Int´egrale curviligne d"une fonction . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . 79

6.2 Int´egrale curviligne d"un champ de vecteurs . . . . . . . . .. . . . . . . 80

6.3 Th´eor`eme de Green . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

6.3.1 Le domaine d"int´egration en question . . . . . . . . . . . . .. . . 84

6.3.2 Le Th´eor`eme de Green . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

7 Int´egrales de surface - Th´eor`emes de la divergence et deStokes 89

7.1 Surfaces param´etr´ees . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 89

7.1.1 D´efinition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

7.1.2 Rappel sur le produit vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . .90

7.1.3 D´erivabilit´e et plan tangent . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 90

7.2 Int´egrale de surface d"une fonction . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . 92

7.3 Int´egrale de surface d"un champ de vecteurs . . . . . . . . . .. . . . . . 95

7.4 Th´eor`eme de la divergence et Th´eor`eme de Stokes . . . .. . . . . . . . 97

7.4.1 Divergence et rotationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97

7.4.2 Les domaines d"int´egration en question . . . . . . . . . . .. . . . 99

7.4.3 Th´eor`eme de la divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100

7.4.4 Th´eor`eme de Stokes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103

viTABLE DES MATI`ERES

Chapitre 1Espace euclidienEn

Le but du cours d"analyse I est l"´etude approfondie des fonctions de la droite r´eelle dans elle mˆeme. Le cours d"analyse vectorielle s"inscrit dans la continuit´e de ce dernier, et a pour sujet l"´etude des fonctions d"un espace euclidiendans un autre. Une partie

des r´esultats et d´efinitions seront des g´en´eralisations naturelles du cas r´eel, mais la

structure plus riche de l"espace euclidienEnva ´egalement engendrer des ph´enom`enes nouveaux et complexes. Dans ce premier chapitre, nous d´efinissons l"espace euclidienEn. Outre l"int´erˆet propre que porte une telle d´efinition, il nous paraˆıt important depasser un peu de temps `a

d´ecrire l"espace qui sera l"ensemble de d´epart et d"arriv´ee des fonctions que nous allons

´etudier.

R´esum´e: l"espace euclidienEnest l"espace vectorielRnmuni duproduit scalaireusuel. Le produit scalaire engendre les notions dedistanceet d"angles. L"espace euclidien poss`ede aussi unestructure topologique.

1.1 Espace vectorielRn

L"espaceRnest l"ensemble desn-tuples de nombres r´eels, c"est-`a-dire : R n={x= (x1,···,xn)|xi?R}. Les pointsx1,···,xnsont appel´es lescoordonn´eesdu pointx.

Notation

On utilisera les caract`eres gras, minuscules pour les points deRn,n >1, et les lettres minuscules pour les points deR. 1

2CHAPITRE 1. ESPACE EUCLIDIENEN

Interpr´etation g´eom´etrique

On peut donner une interpr´etation g´eom´etrique deR,R2,R3de la mani`ere suivante. Supposons que l"on fixe une unit´e de longueur. Un pointx1?Rpeut ˆetre vu comme le point de coordonn´eex1sur la droite r´eelle. Un point (x1,x2) (plus habituellement not´e (x,y)) peut ˆetre vu comme le point de coordonn´ees (x1,x2) dans l"espace form´e de deux axes perpendiculaires. De mani`ere analogue un point (x1,x2,x3) (souvent not´e (x,y,z)) est le point de coordonn´ees (x1,x2,x3) dans l"espace form´e de trois axes mutuellement orthogonaux.

0xx,y( )

)x,y,z( (0,0,0) (0,0)yy-axis x-axis x-axisy-axisz-axis Fig.1.1 - Interpr´etation g´eom´etrique des points deR(gauche),R2(milieu),R3(droite). Ces cas particuliers nous permettent d"imaginer une interpr´etation g´eom´etrique deRn, mˆeme si la visualisation devient plus difficile lorsquen≥4.

Espace vectoriel

On munitRnde deux op´erations : l"addition et la multiplication par unscalaire. Si x= (x1,···,xn) ety= (y1,···,yn) sont deux points deRn, on d´efinit lasomme dex ety, not´eex+y, par : x+y= (x1+y1,···,xn+yn). De plus, siaest un nombre r´eel, on d´efinit lamultiplication par un scalaire dexpara, not´eeaxpar : ax= (ax1,···,axn). On utilise la notation0= (0,···,0), et-x= (-1)x= (-x1,···,-xn).

Exemple 1.1Soitx= (1,-2,1.5)y= (π,2,-⎷

7),a=-3, alors

x+y= (1 +π,0,1.5-⎷ 7), ax= (-3,6,-4.5), ay= (-3π,-6,3⎷ 7).

1.2. ESPACE EUCLIDIENEN3

L"ensembleRnmuni des op´erations somme et multiplication par un scalaire satisfait les propri´et´es suivantes :

1.x+ (y+z) = (x+y) +z(associativit´e).

2.x+y=y+x(commutativit´e).

3.x+0=x(existence identit´e pour addition).

4.x+ (-x) =0(existence inverse pour addition).

5. (ab)x=a(bx) (associativit´e).

6. (a+b)x=ax+bx(distributivit´e).

7.a(x+y) =ax+ay(distributivit´e).

8. 1x=x(existence identit´e pour multiplication par scalaire).

Ces propri´et´es sont des cons´equences imm´ediates des propri´et´es des nombres r´eelsR.

Elles conf`erent `aRnune structure d"espace vectoriel. Rappel: un espaceVmuni d"une addition et d"une multiplication par un scalairequi v´erifie les conditions 1 `a 8 est appel´e unespace vectoriel.

L"ensemble des vecteurs

{e1= (1,0,···,0),e2= (0,1,0,···,0),···,en= (0,···,0,1)}, forment une base deRn, appel´eebase canonique. Un pointx= (x1,···,xn) deRn s"´ecritx=?ni=1xieidans la base canonique. Un sous-ensembleVdeRnest unsous-espace vectoriels"il est contenu dansRnet est

lui-mˆeme un espace vectoriel (en particulier il doit contenir0en vertu de la propri´et´e 3).

Exemple 1.2

- Soientx1,···,xk,kpoints deRn. Alors l"ensemble est un sous-espace vectoriel deRn, et s"appelle l"espace engendr´e parx1,···,xk. - Les ensembles suivants sont des sous-espaces vectoriels deR2: V

1={(x,y)?R2|y= 2x}.

V

2={a(1,0)|a?R)}.

Remarquez queV2peut aussi s"´ecrireV2={(x,y)?R2|y= 0}.

1.2 Espace euclidienEn

Afin d"obtenir la structure g´eom´etrique compl`ete deRn, nous introduisons le produit scalaire usuel. Comme nous allons le voir, il d´efinit de mani`ere naturelle une notion de distance, une norme et les angles entre les points deRn. L"espace vectorielRnmuni de cette structure suppl´ementaire est appel´e l"espace euclidien, not´eEn.

4CHAPITRE 1. ESPACE EUCLIDIENEN

1.2.1 Produit scalaire

Soitx= (x1,···,xn) ety= (y1,···,yn) deux points deRn. Leproduit scalaire usuel dexety, not´ex·y, ou encoreest d´efini de la mani`ere suivante : x·y=x1y1+···+xnyn. Exemple 1.3Soientx= (1,0,1),y= (0,1,0)z= (2,1,4), alors : x·y= 0,x·z= 6,y·z= 1. Le produit scalaire usuel satisfait les propri´et´es suivantes :

1.x·x≥0, etx·x= 0 ssix=0.

2.x·y=y·x.

3. (ax+by)·z=ax·z+by·z.

Ces propri´et´es d´ecoulent de celles deR, et seront v´erifi´ees en exercices. Deux vecteursx,ydeRnsont ditsorthogonauxsix·y= 0. Rappel: Soit un espace vectorielVmuni d"une op´eration·deV×VdansR. Si l"op´eration·satisfait les propri´et´es 1 `a 3, elle est appel´ee unproduit scalaire.

1.2.2 Norme induite, distance

Norme induite

Le produit scalaire usuel induit lanorme euclidiennesurRn: soitxun point deRn, alors la norme euclidienne dex, not´ee||x||est d´efinie par, ||x||=⎷ x·x=?x21+···+x2n. Dans le cas o`un= 2 oun= 3, cette d´efinition co¨ıncide avec notre notion intuitivede norme (d´eriv´ee du Th´eor`eme de Pythagore), voir les Figures 1.2 et 1.3 ci-dessous.

Exemple 1.4Soitx= (2,3), alors||x||=⎷

13. Soitx= (3,1,2), alors||x||=⎷14.

La norme euclidienne satisfait les propri´et´es suivantes:

1.||x|| ≥0, et||x||= 0 ssix=0.

2.||ax||=|a|||x||.

1.2. ESPACE EUCLIDIENEN5

xx,y=( ) x +y2 2xy Fig.1.2 - Th´eor`eme de Pythagore et norme,n= 2. x z=(x,y,z x,y() x +y +z 2 2 2 Fig.1.3 - Th´eor`eme de Pythagore et norme,n= 3.

6CHAPITRE 1. ESPACE EUCLIDIENEN

Les deux premi`eres propri´et´es d´ecoulent de la d´efinition de la norme et des propri´et´es

du produit scalaire. L"in´egalit´e triangulaire d´ecoulede l"in´egalit´e de Cauchy-Schwarz,

que nous ´enon¸cons et prouvons ci-dessous, ´etant donn´e sa grande importance. Th´eor`eme 1 [In´egalit´e de Cauchy-Schwarz] SiVest un espace vectoriel,·est un produit scalaire surV, et|| · ||est la norme correspondante, alors : En particulier, lorsqueV=Rn,·est le produit scalaire usuel, et|| · ||est la norme euclidienne, l"in´egalit´e de Cauchy-Schwarz s"´ecrit : ?n i=1x iyi????? n? i=1x 2 i? 1 2?n? i=1y 2i? 12

Preuve:

Sixouyest0, l"in´egalit´e est triviale, donc supposons que les deux soient non nuls.

Posons

u=x/||x||,v=y/||y||, alors||u||=||v||= 1. Donc,

Preuve (in´egalit´e triangulaire) :

Soitx,y?V, alors

||x+y||2= (x+y)·(x+y) =||x||2+ 2x·y+||y||2, = (||x||+||y||)2. Remarquez que sixetysont orthogonaux, l"in´egalit´e triangulaire devient une´egalit´e : ||x+y||2=||x||2+||y||2.

1.2. ESPACE EUCLIDIENEN7

Ceci est leTh´eor`eme de Pythagoredans le cas g´en´eral deEn. Rappel: SoitVun espace vectoriel et||.||une application deVdansRsatisfaisant les propri´et´es 1 `a 3. Alors||.||s"appelle unenorme, et l"espaceVmuni de l"application ||.||unespace vectoriel norm´e.

Distance

La norme euclidienne induit la notion de distance euclidienne entre deux points deRn. Six,ysont deux points deRn, alors ladistance euclidiennedex`ay, not´eed(x,y) est d´efinie par : d(x,y) =||x-y||=? (x1-y1)2+···+ (xn-yn)2. La distance euclidienne satisfait les trois propri´et´es suivantes :

1.d(x,y)≥0,d(x,y) = 0 ssix=y.

2.d(x,y) =d(y,x).

Ces propri´et´es d´ecoulent de celles du produit scalaire. Rappel: SoitVun espace vectoriel muni d"une applicationddeV×VdansR. Sid

satisfait les propri´et´es 1 `a 3, alorsdest appel´ee unedistance, etVmuni dedest appel´e

unespace m´etrique.

1.2.3 Angles

Le produit scalaire usuel et la norme nous permettent de d´efinir la notion d"angle entre deux vecteurs. Remarquez que la d´efinition est une g´en´eralisation naturelle du casR2. Six,ysont deux vecteurs deRn, on d´efinit l"angleentrexety, not´e?(x,y) par : ?(x,y) = arccosx·y ||x||||y||?[0,π]. Remarquez que l"angle est bien d´efini en vertu de l"in´egalit´e de Cauchy-Schwarz qui garantit que le terme de droite est dans [-1,1].

Exemple 1.5Soitx= (0,1,1), ety= (1,1,0), alors

?(x,y) = arccos1 ⎷2⎷2= arccos12=π3. On peut aussi interpr´eter cet angle g´eom´etriquement comme sur la figure ci-dessous.

8CHAPITRE 1. ESPACE EUCLIDIENEN

0π/3x=(0,1,1)

=(1,1,0)y (1,0,0) Fig.1.4 - Interpr´etation g´eom´etrique de l"angle.

1.3 Limite et continuit´e des applications

Le but de cette section est de g´en´eraliser en dimensions sup´erieures la notion de limite et continuit´e des fonctions deRdansR. SoitDun sous-ensemble deRm. UneapplicationFdeDdansRn, not´eeF:D→Rn, est une r`egle qui a tout pointxdeDassocie un pointF(x) dansRn. On peut repr´esenter

Fpar ses coordonn´ees, c"est-`a-dire,

F(x) = (F1(x),···,Fn(x)),

o`uFi:Rm→R. On utilisera la terminologiefonctionlorsque l"espace d"arriv´ee estR, c"est-`a-dire lorsquen= 1. Dans les chapitres suivants, nous passerons du temps sur lescas particuliersm= 1, puisn= 1, de sorte que nous ne faisons pas maintenant un catalogue des diff´erents genres d"applications deRmdansRn. Nous donnerons simplement quelques exemples pour illustrer les d´efinitions de limite et de continuit´e. Dans cette section, nous traitons directement le casmetnentiers positifs quelconques. En effet, pour les notions de limite et continuit´e, la complexit´e suppl´ementaire par rapport au cas des fonctions r´eelles est minime : il suffit de remplacer la valeur absolue par la norme euclidienne.

Limite d"une application

Avant de donner la d´efinition de limite d"une application, nous devons encore mention- ner le point technique suivant. On souhaite donner la d´efinition de "l"applicationF admetbcomme limite au pointa". On souhaite n´eanmoins autoriser que l"application Fne soit pas d´efinie au pointa, mais seulement aux points qui sont tr`es proches dea. Afin de d´efinir ceci de mani`ere rigoureuse, on a besoin du concept fondamental suivant. Soitaun point deRm, on appelleboule ouverte de rayonret de centrea, not´eeBr(a),

1.3. LIMITE ET CONTINUIT´E DES APPLICATIONS9

l"ensemble suivant : B r(a) ={x?Rn|d(a,x)< r}=??? x?Rn|???? n? i=1(xi-ai)2< r??? On dit qu"un pointaest unpoint limitede l"ensembleD, ssi toute boule ouverte centr´ee enacontient des points deDautres quea.

Exemple 1.6

1. Un ensemble fini de points n"a pas de point limite.

2. L"origine0est un point limite deRm\ {0}.

Voici maintenant la d´efinition de limite pour une application. SoitF:D→Rnune application, soientaun point limite deD, etbun point deRn. On dit queFadmetb comme limite au pointa, ´ecrit : lim x→aF(x) =b, ssi pour toutε >0, il existeδ >0 tel que six?Bδ(a)∩D, alorsF(x)?Bε(b).

L"id´ee g´eom´etrique derri`ere la d´efinition est que la valeurF(x) peut ˆetre aussi proche

debque l"on veut, si l"on prendxdans un boule centr´ee enasuffisament petite. Exemple 1.7On consid`ere la fonctionf:R2→R, d´efinie par : f(x,y) =x2+xy+y.

Montrons que lim

x→(1,1)f(x,y) = 3. Dans la suite, nous utilisons plusieurs fois l"in´egalit´e triangulaire.

D"autre part,

||(x,y)-(1,1)||< δ?(x-1)2+ (y-1)2< δ2? |x-1|< δet|y-1|< δ.

Ceci implique en particulier

En r´esum´e,||(x,y)-(1,1)||< δimplique|f(x,y)-3|<(2δ+ 5)δ. Ainsi, il suffit de prendreδ= min?1,ε 7?.

10CHAPITRE 1. ESPACE EUCLIDIENEN

Remarque 1.1Voici une cons´equence importante de la d´efinition. Si une application F:Rm→Rnadmet une limite au pointa, alors la limite est la mˆeme quelque soit le chemin d"acc`es `aa. En particulier, la limite est la mˆeme si l"on acc`ede `aapar des droites diff´erentes. En cons´equence, si l"on souhaite montrer qu"une droite n"admet pas de limite en un pointa, il suffit de trouver deux droites d"acc`es `aa, tel que l"application n"admette pas la mˆeme limite selon que l"on prenne une droite ou l"autre. Voici un exemple. Exemple 1.8Montrons que la fonction suivante n"admet pas de limite en0= (0,0).

Soitf:R2→Rd´efinie par :

f(x,y) =? xy x2-y2six?=±y,

0 six=±y.

Etudions les valeurs def(x,y) lorsque (x,y) approche (0,0) le long de la droite (x,αx),

α?R. Siα=±1, alors :

f(x,±x) = 0.

Siα?=±1, alors

f(x,αx) =α

1-α2.

Ainsifa diff´erentes valeurs constantes sur diff´erentes droites qui passent par0, et donc ne peut avoir de limite en0. Le th´eor`eme suivant est utile pour ´etudier les limites des applicationsFdeRmdans R n. Il sera d´emontr´e pendant les exercices. Th´eor`eme 2Soit une applicationF:D→Rn, o`uDest un sous-ensemble deRm, et soitaun point limite deD. Alors,Fadmetb= (b1,···,bn)?Rncomme limite au pointa, ssi pour touti= 1,···,n, la fonction coordonn´eeFi:D→Radmetbicomme point limite au pointa: limx→aFi(x) =bi.

Continuit´e des applications

SoitF:D→Rnune application, o`uDest un sous-ensemble deRm. On dit queFest continue au pointa?D, ssi limx→aF(x) =F(a). On dit queFestcontinue surD, si elle est continue en tout point deD. Remarque 1.2Sian"est pas un point limite deD, la d´efinition que nous avons donn´ee de limite ne fait pas de sens. Pour lui en donner un, nous disons queFest toujours continue en de tels points.

1.4. ESPACE TOPOLOGIQUEEN11

Corollaire 3Une applicationF:D→Rn, o`uDest un sous-ensemble deRmest continue au pointa, ssi toutes ses coordonn´ees sont continues au pointa. Pour montrer la continuit´e des applications, on ne recourtque rarement `a la d´efinition, qui est relativement lourde `a utiliser comme nous l"avons vu dans l"Exemple 1.7. On

utilisera volontiers le Corollaire 3 ci-dessus, la continuit´e d´ej`a ´etablie des fonctions dans

R, et les th´eor`emes ci-dessous.

Soit les applicationsF:D1→RnetG:D2→Rk, o`uD1est un sous-ensemble deRm etD2est un sous-ensemble deRntels queF(D1)?D2. On d´efinit alors l"application compos´ee :G◦F:D1→Rkpar

G◦F(x) =G(F(x)).

Th´eor`eme 4SiFest continue au pointa?D1etGest continue au pointF(a), alors

G◦Fest continue au pointa.

Des r´esultats ci-dessus, on d´eduit,

Th´eor`eme 5Soientf,gdes fonctions deRmdansR. Alors, lim x→a(f(x) +g(x)) = limx→af(x) + limx→ag(x), et limx→a(f(x)g(x)) =? limx→af(x)?? limx→ag(x)? sous la condition que ces limites existent. Exemple 1.9Soit l"applicationF:R3→R2d´efinie par :

F(x,y,z) = (sin(x+y)cos(y) +zey,cos(z)).

Pour montrer que l"applicationFest continue sur toutR3, par le Corollaire 3, il suffit de montrer que chacune de ses coordonn´ee est continue sur toutR3. Or chacune des composantes est somme/produit/composition de fonctions usuelles qui sont continues sur les ensembles consid´er´es, donc est continue.

1.4 Espace topologiqueEn

Dans cette section, nous introduisons la topologie naturelle surEninduite par la dis- tance euclidienne. En effet c"est le formalisme ad´equat pour introduire certaines des

12CHAPITRE 1. ESPACE EUCLIDIENEN

d´efinitions et concept d"analyse vectorielle. Nous utiliserons essentiellement les notions d"ouverts, ferm´es, int´erieur, bord, et continuit´e.

Dans la section pr´ec´edente, nous avons d´ej`a parl´e de continuit´e des applications sans

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