III 3 Dérivée d’une fonction uniforme f est dérivable en z0 si le quotient 0 0 z z f(z) f(z ))) admet une limite finie quand z tend vers z0 L’existence d’une dérivée est une condition de régularité très forte imposée à la fonction Une fonction dérivable en tout point d’un ouvert connexe est dite analytique (ou holomorphe ou
En cons equence, les r egles de calcul concernant la limite d’une somme, d’une di erence, d’un produit ou d’un quotient restent valables De plus, le crit ere de Cauchy suivant lequel la suite fz ng n2N admet une limite si et seulement si lim m;n+1 jz m z nj= 0 est encore vrai Exemple Lorsque z nz, jz njjzjmais il n’est pas sur
s’exprimer cpmme la limite d’une suite ou comme la somme d’une s´erie Il est donc na-turel d’´etudier la repr´esentation de certaines fonctios comme limite d’une suite de fonc-tions ou somme d’une s´erie de fonctions, et une question fondamentale est alors l’´etude des propri´et´es de ces fonvctions limites ou de ces
Fonctions d’une variable complexe 2 1 Objets du plan complexe 2 1 1 Le plan complexe C On peut d´efinir un point z du plan complexe C par la donn´ee de deux coordonn´ees r´eelles de diff´erentes mani`eres Par exemple z = x+iy ou` x, y ∈ R ou bien encore z = ρeiθ avec ρ ≥ 0 et θ ∈ [0,2π[ a 2kπ pr`es On a donc x = ρcosθ
Analyse complexe “COMPLEXE adj (lat complexus, qui contient) Qui contient plusieurs e´le´ments diffe´rents et combine´s d’une manie`re qui n’est pas imme´diatement claire pour l’esprit, qui est difficile a` analyser ” (Petit Larousse illustre´ 1983)
La définition de l’intégrale s’étend naturellement au cas d’une fonction f définiesurunintervalle[a,b] etàvaleurscomplexes Definition Soitf,définiesur[a,b] àvaleurscomplexes,continueparmorceaux (tellequeRef etImf soientcontinuesparmorceaux) Alorsl’intégrale def sur[a,b] est: Z b a f(t)dt= Z b a Re(f)(t)dt+i Z b a Im(f)(t)dt
2 Limites d'une fonction Limite en l'in ni, limite en un réel Limite à gauche, limite à droite Lien entre fonctions et suites Opérations sur les limites Branches in nies Ordre et limites 3 Continuité d'une fonction Continuité en un point Prolongement par continuité Opérations Continuité sur un intervalle 4 Fonctions trigonométriques
Int´egration complexe 1 Int´egralesd´efiniesd’unefonctioncomplexed’unevariabler´eelle Les int´egrales sont extrˆemement importantes dans l’´etude des fonctions d’une variable complexe Nous ´etablirons l’´equivalence entre les notions de fonction ana-lytique, d’une part, comme fonction d´erivable en chaque point d’un
la fonction tend vers 0, mais même elle vaut 0 sur tout un voisinage à droite de 0) 17e exemple : déterminer la limite de ( x¡ 1) e 1 = ln x quand x 1 + Effectuons le changement de variable x = 1+ h : il s’agit donc de déterminer
[PDF] limite d'une fonction composée exercice corrigé
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Analyse complexe
Cours et exercices corriges
Andre Giroux
Departement de mathematiques et statistique
Universite de Montreal
2013
Introduction
L'analyse est l'etude approfondie du calcul dierentiel et integral. Ce cours porte sur le calcul dierentiel et integral des fonctions complexes d'une va- riable complexe. Il s'agit d'un premier cours sur le sujet ou les proprietes des nombres complexes et l'extension aux fonctions de ces nombres des fonctions elementaires d'une variable reelle sont tout d'abord presentees. On developpe ensuite leur calcul dierentiel et integral et on etudie les proprietes supplementaires de ces fonctions qui en decoulent. Quelques applications aux series et aux integrales de Fourier sont enn exposees. L'etudiant est repute ^etre familier avec les methodes de l'analyse ( les et les) et bien conna^tre les proprietes des fonctions elementaires d'une va- riable reelle (polyn^omes et fonctions rationnelles, exponentielle et logarithme, fonctions trigonometriques directes et inverses, fonction gamma). Le cours contient des demonstrations rigoureuses et completes de tous ses theoremes (certains calculs sont laisses au lecteur a titre d'exercice) et l'etudiant serieux devrait fournir des solutions de m^eme calibre aux problemes proposes a la n de chaque chapitre. Le style est deliberement informel; c'est ainsi, par exemple, qu'il n'y a pas de denitions formelles : la premiere fois qu'unterme nouveauappara^t, il est ecrit en caractere gras et sa denition est contenue dans la phrase qui le contient.
Table des matieres
1 Les nombres complexes
9
1.1 Proprietes algebriques
10
1.2 Proprietes topologiques
12
1.3 L'inni en analyse complexe
18
1.4 Exercices
20
2 Les fonctions complexes
23
2.1 Fonctions continues
23
2.2 Polyn^omes et fonctions rationnelles
27
2.3 La fonction exponentielle
29
2.4 Application aux series de Fourier
32
2.5 Exercices
34
3 Les fonctions holomorphes
37
3.1 Derivabilite
37
3.2 Les equations de Cauchy-Riemann
39
3.3 Exercices
42
4 Le calcul integral
45
4.1 Proprietes des courbes
45
4.2 Integrales curvilignes
48
4.3 Les theoremes de Cauchy
50
4.4 Le logarithme
56
4.5 Exercices
58
5 Proprietes analytiques des fonctions holomorphes
61
5.1 L'analycite
61
5.2 La propriete des zeros isoles
63
5.3 La propriete du module maximum
65
5.4 Exercices
66
6Table des matieres6 Le calcul des residus69
6.1 Singularites isolees
69
6.2 Residus
73
6.3 La propriete de l'application ouverte
75
6.4 Application aux transformees de Fourier
77
6.5 Application au calcul d'integrales diverses
79
6.6 Exercices
84
7 Proprietes geometriques des fonctions holomorphes
87
7.1 Transformations conformes
87
7.2 Les transformations homographiques
89
7.3 Exercices
93
8 Les fonctions harmoniques
95
8.1 L'equation de Laplace
95
8.2 Proprietes
97
8.3 Application aux EDP
98
8.4 Exercices
102
9 Solutions des exercices
105
9.1 Les nombres complexes
105
9.2 Les fonctions complexes
112
9.3 Les fonctions holomorphes
116
9.4 Le calcul integral
119
9.5 Proprietes analytiques des fonctions holomorphes
125
9.6 Le calcul des residus
128
9.7 Proprietes geometriques des fonctions holomorphes
133
9.8 Les fonctions harmoniques
137
Table des gures
1.1 Les racines 7
iemede l'unite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1w=z2, les hyperboles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.2w=z2, les paraboles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.1 Le sens de parcours positif
48
4.2 Le theoreme de Cauchy
52
4.3 Le theoreme de Cauchy, suite
52
4.4 La formule de Cauchy
53
6.1 Le theoreme de Laurent
69
6.2 Une transformee de Fourier
78
6.3 Une transformee de Fourier
79
6.4 Un calcul d'integrale
80
6.5 Un calcul d'integrale
81
6.6 Un calcul d'integrale
83
7.1 Angle entre deux courbes
88
7.2 Une transformation homographique
91
8.1 Le noyau de Poisson
100
8.2 Un probleme de Dirichlet
102
9.1 Une spirale
106
9.2 Un parallelogramme
107
9.3 Un polyn^ome de Tchebychev
108
9.4 Un calcul d'integrale
132
Chapitre 1
Les nombres complexes
L'ensembleN=f1;2;3;:::gdes entiers naturels est ferme sous l'addi- tionm+net la multiplicationmnmais pour pouvoir resoudre pourxtoute equation du type x+m=n ; m;n2N; il faut passer aux entiers relatifsZ=f0;1;2;:::g. Et pour ^etre capable de resoudre pourxtoute equation de la forme px+q= 0; p;q2Z; il faut aller aux nombres rationnelsQ=fp=qjp;q2Z;q6= 0g. Ce dernier systeme est ferme sous les quatre operations de l'arithmetique mais on ne peut y resoudre pourxtoute equation du type x
2=a ; a2Q:
Les nombres reelsRpermettent de resoudre certaines de ces equations mais pas toutes. Ils forment un systeme ferme sous les quatre operations qui est de plus complet au sens ou toute suitefxngn2Nqui satisfait la condition de
Cauchy
lim m;n!+1jxmxnj= 0 y est convergente mais on ne peut par exemple y obtenir une solution de l'equation x
2+ 1 = 0:
Il faut pour cela construire les nombres complexesC.
10Chapitre 1. Les nombres complexes1.1 Proprietes algebriques
Si (x;y), (u;v)2R2, soient
(x;y) + (u;v) = (x+u;y+v) et (x;y)(u;v) = (xuyv;xv+yu): Ces operations creent un corps commutatif, le corpsCdes nombres complexes; (0;0) est l'element neutre pour l'addition, (1;0) est l'element neutre pour la multiplication et l'inverse multiplicatif de (x;y)6= (0;0) est xx
2+y2;yx
2+y2
En identiant (x;0)2R2avecx2Ret en posanti= (0;1),
C=fzjz=x+iyavecx;y2Reti2=1g:
On calcule donc avec les nombres complexes comme avec les nombres reels en remplacant partouti2par1.
Exemple. Sin2N0=f0;1;2;:::g, on a
1 +i+i2+i3++in=1in+11i
de telle sorte que
1 +i+i2+i3++in=8
>>>:1 sin= 0 mod 4;
1 +isin= 1 mod 4;
isin= 2 mod 4;
0 sin= 3 mod 4:
Le nombre reelxest lapartie reelledez, le nombre reelysapartie imaginaire, x=
1.1. Proprietes algebriques11est sonmodule. On remarque que 1z =z jzj2: Exemple. Sia6= 0,betcsont reels, l'equation quadratique az 2+bz+c= 0
admet toujours deux racines donnees par la formule de Viete : z=8 >>>:bpb 24ac2asib24ac >0;
b=2asib24ac= 0; bip4acb22asib24ac <0 (la racine est de multiplicite deux dans le deuxieme cas). On remarque que dans le troisieme cas, les racines sont des nombres complexes conjugues. Exemple. La droite d'equationax+by=cdans le plan correspond a l'ensemble des nombres complexes qui satisfont la relation aib2 z+a+ib2z=c; le cerclex2+y2=r2correspond aux nombres complexes tels que jzj=r et la paraboley=x2a ceux qui sont lies par z 2+ 2zz+z
2+ 2iz2iz= 0:
Les nombres complexes, etant des points du plan, admettent uneforme polaire. Siz6= 0, on peut ecrire z=r(cos+isin) ou le nombrer=jzj=px 2+y2est le module dezet l'angle
= argz=8 >>>>>>>>:arctan yx +six <0;y0; 2 six= 0;y >0; arctan yx six >0; 2 six= 0;y <0; arctan yx six <0;y <0; 12Chapitre 1. Les nombres complexesest sonargument. Donc, par denition,
1z2=r1r2(cos(1+2) +isin(1+2)) donc que jz1z2j=jz1jjz2j et que arg(z1z2) = argz1+ argz2mod 2: En raisonnant par recurrence surn2N, on obtient la formule de de Moivre : (cos+isin)n= cosn+isinn: Exemple. Quelques soienta2Cetn2N, l'equationzn=aadmetn racines. Sia6= 0, elles sont toutes distinctes : z k=jaj1=n cosargan +2kn +isinargan +2kn ouk= 0;1;2;:::;n1. Lorsquea= 1, le nombre n= cos2n +isin2n est laracine primitiveniemede l'unite : z n1 = (z1)(z!n)(z!2n)(z!n1n): (gure 1.1 , page 13 1.2 Proprietes topologiques
La distance entrez1etz2est
jz1z2j: On a, quelques soientz1;z2etz3,
jz1z2j jz1z3j+jz3z2j: 1.2. Proprietes topologiques13?
7 1Figure1.1 { Les racines 7iemede l'unite
Une suitefzngn2Nde nombres complexes converge vers un nombre complexe zsi limn!+1jznzj= 0: En vertu des inegalites
supfj14Chapitre 1. Les nombres complexesde ce nombre | il y a discontinuite tout le long de l'axe reel negatif. Ainsi 1i=n! 1 mais arg(1i=n) = arctan1=n! alors que arg(1) =
Il suit du critere de Cauchy qu'une condition susante pour la convergence d'une serie de nombres complexes +1X k=0c k est sa convergence absolue (en module) : +1X k=0jckj<+1: Dans le theoreme suivant,
D(z0;r) =fzj jzz0j< rg
etD(z0;r) =fzj jzz0j rg: Theoreme 1 (Cauchy)Donnee une serie entiere a coecients complexes a k, +1X k=0a kzk; posons R=1limsup
kjakj1=k (donc0R+1). Alors la serie converge absolument dans le disque D(0;R), de facon uniforme sur tout disqueD(0;r)tel quer < R, et elle diverge sijzj> R. Demonstration. SiR= 0, la serie diverge pour toutz6= 0. En eet, quel que soitz6= 0, il y a un nombre inni d'indiceskpour lesquels jakj1=k>1jzj et la serie +1X k=0a kzk 1.2. Proprietes topologiques15ne peut converger puisque que son terme general ne tend pas vers 0.
Si 0< R <+1, soient 0< r < Rarbitraire etjzj r. Pour toutk susamment grand, on a jakj1=k<2R+r donc jakzkj<2rR+r k et la serie,eventuellement majoree par une serie geometrique de raison inferieure a 1, est absolument et uniformement convergente. Sijzj> Rpar contre, il y a un nombre inni d'indiceskpour lesquels jakj1=k>1jzj et la serie diverge pour la m^eme raison que precedemment. SiR= +1enn, le raisonnement sur la convergence du paragraphe precedent s'applique quelques soient les nombresR > r >0 et la serie converge pour toutz2C. C.Q.F.D. Exemple. La serie geometrique converge si et seulement si le module de sa raison est strictement inferieur a 1 : +1X k=0z k=11zsi et seulement sijzj<1: En y separant le reel de l'imaginaire, on en tire les relations +1X k=0r kcosk=1rcos12rcos+r2 et +1X k=1r ksink=rsin12rcos+r2: Un ensembleECestfermesi la limite de toute suite convergente fzngn2Nde points deEest dansE. Exemples. Un disqueD(a;R) est ferme. Un demi-plan
fzjaz+az0g 16Chapitre 1. Les nombres complexesest ferme. Toute intersection, toute reunion nie d'ensembles fermes sont des
ensembles fermes. Un ensembleECestouvertsi son complementaireEc=CnEest ferme. Theoreme 2SoitEC. AlorsEest ouvert si et seulement si a chaque z 02Ecorrespondr >0tel queD(z0;r)E.
Demonstration.
La condition est necessaire. Si elle n'etait pas satisfaite, on pourrait trouver z 02Etel que chaque disqueD(z0;1=n) contienne un pointzn2Ec. Ces points
convergeraient versz0et, commeEcest ferme, on auraitz02Ecce qui est absurde. La condition est susante. Sifzngn2Nest une suite de points deEcqui converge vers un pointz, il faut quez2Ec| s'il etait dansE, un petit disque centre enzne contiendrait que des points deEet la suite donnee ne saurait y converger. C.Q.F.D. Exemples. Un disqueD(a;R) est ouvert. Un demi-plan fzjaz+az >0g est ouvert. Toute reunion, toute intersection nie d'ensembles ouverts sont des ensembles ouverts. Un ensembleECestbornes'il existeR >0 tel queED(0;R). Un ensembleECestcompacts'il est a la fois ferme et borne. Exemples. Les ensembles
fzj j1.2. Proprietes topologiques17Demonstration. La condition est necessaire. CommeEest borne, toute suitefzngn2Nde points deEcontient une suite partiellefznkgk2Nconvergente car, de la suite donnee, on peut extraire une suite partielle dont les parties reelles convergent et, de cette suite partielle, une autre dont les parties imaginaires convergent aussi. CommeEest ferme, limk!+1znk2E. La condition est susante.Eest ferme puisque si
z= limn!+1zn; toute les suites partielles possibles de la suitefzngn2Nconvergent verszqui doit donc appartenir aE.Eest borne. S'il ne l'etait pas, on pourrait trouver des pointszn2Etels que jzn+1j>jznj+ 1 et, toute suite convergente etant bornee, cette suite n'admettrait aucune suite partielle convergente, contrairement a l'hypothese. C.Q.F.D. Theoreme 4 (Heine-Borel-Lebesgue)SoitEC. AlorsEest compact si et seulement si tout recouvrement deEpar des ensembles ouvertsfOg2A contient un sous-recouvrement ni. Demonstration.
La condition est necessaire. Considerons d'abord le cas du carreE= [r;r][r;r] de c^ote 2r. S'il existait une famille d'ensembles ouvertsfOg2A recouvrantEmais dont aucune sous-famille nie ne recouvreE, l'un des quatre carres de c^oter, [r;0][r;0], [r;0][0;r], [0;r][r;0] et [0;r][0;r] nequotesdbs_dbs47.pdfusesText_47