Équations différentielles









Fiche exercices (avec corrigés) - Equations différentielles

Fiche exercices (avec corrigés) - Equations différentielles. Exercice 1. Donner l'ensemble des solutions des équations différentielles suivantes :.
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CALCUL DIFFÉRENTIEL ET ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES

CALCUL DIFFÉRENTIEL. ET ÉQUATIONS. DIFFÉRENTIELLES. Cours et exercices corrigés. Sylvie Benzoni-Gavage. Professeur à l'université Lyon 1 
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MATH Tle D OK 2

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Équations différentielles

22 janv. 2011 2.2 Exercices . ... 2.5 Corrigé du devoir . ... cours. Toutes les équations différentielles qui seront traitées ont des solutions et.
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Équations différentielles ordinaires

27 mai 2016 Recueil d'exercices corrigés et aide-mémoire. ... Ce fascicule est un support pour le cours d'équations différentielles ordinaires en ...
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Rappels de Mathématiques ISTIL 1ère année Corrigé

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Vibrations et Ondes F Cours et Exercices Corriges Partie I Vibrations





Équations différentielles linéaires

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Polycopié d'exercices et examens résolus: Mécanique du point

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208864 Équations différentielles Université Joseph Fourier, Grenoble Maths en Ligne

Équations différentielles

Bernard Ycart

Ce chapitre ne contient pratiquement rien de théorique; seulement des méthodes de calcul classiques, pour les équations différentielles les plus simples. Quelle que soit votre orientation scientifique, vous rencontrerez un jour des équations différentielles; voilà donc une raison d"assimiler la culture de base que vous donne ce chapitre. Auparavant, il serait bon de réviser les techniques de calcul des primitives.

Table des matières

1 Cours 1

1.1 Problèmes différentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

1.2 Solution générale et problème de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

1.3 Equations linéaires sans second membre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.4 Équations linéaires avec second membre . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1.5 Équations à coefficients constants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.6 Seconds membres en exponentielles et polynômes . . . . . . . . . . . . 15

1.7 Changements de fonctions et de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2 Entraînement 20

2.1 Vrai ou faux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

2.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

2.3 QCM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

2.4 Devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

2.5 Corrigé du devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

3 Compléments 38

3.1 Chaînette, tractrice et brachistochrone . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

3.2 Les frères Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

3.3 Dynamique des populations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

3.4 Théorème de Cauchy-Lipschitz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

3.5 Résolution numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

3.6 Le mariage de Sophie Kovalevskaïa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

22 janvier 2011

Maths en LigneÉquations différentiellesUJF Grenoble1 Cours

1.1 Problèmes différentiels

La plupart des modèles différentiels se présentent sous la forme suivante : y (d)(t) =g(t,y(t),y?(t),...,y(d-1)(t)).(1) L"entierdest l"ordrede l"équation. La fonction inconnueyest une fonction deRdans R k, de même que ses dérivées successivesy?,...,y(d). La fonctiongest une fonction de d+ 1variables. La variabletest réelle, et représente letemps. Les variables suivantes peuvent être vectorielles. Le problème consiste à trouver un intervalle ouvertIdeRet une fonctiony:I-→Rk, dérivable jusqu"à l"ordredet vérifiant (1) pour toutt?I.

Trois types de questions se posent.

1.Questions théoriques :à quelle(s) condition(s) portant sur la fonctionfl"équation

(1) admet-elle des solutions? Sur quel(s) intervalle(s) deRces solutions sont-elles définies? Existe-t-il une solution unique vérifiant des conditions données? Nous n"aborderons pas ces questions théoriques, qui dépassent le niveau de ce cours. Toutes les équations différentielles qui seront traitées ont des solutions, et nous le vérifierons au cas par cas.

2.Résolution formelle :est-il possible d"exprimer les solutions de (1) comme com-

binaisons de fonctions classiques? Il existe de très nombreuses méthodes de résolution formelle des équations dif- férentielles, adaptées chacune à un type particulier d"équation. Elles sont implé- mentées dans les logiciels de calcul formel commeXcas. Le but de ce chapitre est de présenter certaines des plus simples de ces méthodes.

3.Résolution numérique :est-il possible de calculer par ordinateur des approxima-

tions numériques des solutions de (1)? Quelle précision par rapport aux solutions théoriques une méthode donnée permet-elle d"atteindre? Les problèmes différentiels rencontrés dans les applications n"ont que rarement une solution formelle explicite. De plus la résolution explicite, qu"elle produise une solution comme combinaison de fonctions classiques, sous forme de série en- tière ou de transformée de Laplace inverse, ne fait que déplacer le problème de l"évaluation numérique. Considérons par exempley?(t) =y(t). La solution est im- médiate, c"esty(t) = ety(0). Mais s"il doit calculeretpourt= 2.53, l"ordinateur utilisera un algorithme d"approximation polynomiale. Les fonctions classiques peuvent être définies comme des sommes de séries (exponentielle), des intégrales (fonction Gamma), ou même des solutions de certaines équations différentielles (fonctions de Bessel). Dans ce dernier cas c"est précisément parce que des équa- tions couramment rencontrées n"avaient pas de solution explicite que l"on a été amené à baptiser leurs solutions. Pour un ordinateur, toute fonction, qu"elle soit " explicite » ou non, correspond in fine à un algorithme de calcul approché : ap- proximation polynomiale, intégration numérique, ou même résolution numérique 1

Maths en LigneÉquations différentiellesUJF Grenobled"équation différentielle. Les méthodes d"approximation numérique ont donc une

portée beaucoup plus générale que les méthodes formelles, mais nous ne les abor- derons pas. Une équation sous la forme (1) est ditehomogène en tempssi son expression ne dépend pas de la première variablet: y (d)(t) =g(y(t),y?(t),...,y(d-1)(t)). Pour rendre une équation homogène en temps, il suffit de considérer le tempstcomme une inconnue fictive, en posantz(t) = (t,y(t)). On a alors : z ?(t) = (1,y?(t)), z??(t) = (0,y??(t)),..., z(d)(t) = (0,y(d)(t)). Typiquement un modèle est homogène en temps quand le choix de l"origine n"intervient pas dans les hypothèses de modélisation. Siy(t)est solution d"une équation homogène en temps, avecy(t0) =x, alors l"applicationzqui àtassociey(t0+t)est solution de la même équation différentielle, avecz(0) =x. Dans un modèle homogène en temps, on peut toujours choisir0comme instant initial, et considérer sans perte de généralité que la condition initiale est donnée ent= 0. Toujours au prix d"une augmentation de la dimension, on peut ramener une équation d"ordredà une équation d"ordre1. Il suffit pour cela de poser : y

0(t) =y(t), y1(t) =y?(t),..., yd-1(t) =y(d-1)(t).

d-1sont une solution du système suivant : ???????y ?0(t) =y1(t) y ?1(t) =y2(t)... y ?(d-2)(t) =y(d-1)(t) y ?(d-1)(t) =g(t,y0(t),y1(t),...,y(d-1)(t)). deY?(t) =G(t,Y(t)), avec :

G(t,y0,...,yd-2,yd-1) =?

y

1,...,yd-1,g(t,y0(t),...,y(d-1)(t))?

Considérons par exemple l"équation d"ordre2suivante : y ??(t) =y?(t) +y(t) +t . La fonction vectorielleYdéfinie parY(t) = (t,y(t),y?(t))est solution de l"équation d"ordre1homogène en tempsY?(t) =G(Y(t)), avec :

G(s,y1,y2) = (1,y2,y2+y1+s).

2

Maths en LigneÉquations différentiellesUJF GrenobleOn peut ainsi transformer toute équation explicite en une équation d"ordre1homogène

en temps. Ceci présente de nombreux avantages, théoriques et pratiques. Considérons une équation différentielle d"ordre1dansRd, homogène en temps : Y ?(t) =G(Y(t)). Toute solutionY(t)définit une courbe dansRd, paramétrée part. On peut voir cette courbe comme la trajectoire d"un mobile. Le vecteurY?(t)est le vecteur vitesse de ce mouvement et il est tangent à la courbe. L"applicationG, deRddansRd, peut être vue comme unchamp de vecteursdans l"espace. C"est le champ de tous les vecteurs vitesse possibles pour les trajectoires solution deY?=G(Y). Nous donnons ci-dessous deux exemples d"équations différentielles dansR2, avec une représentation discrétisée du champ des vecteurs tangents, et quelques trajectoires de solutions de l"équation différentielle.

Exemple 1 (figure 1) :

?x?(t) =-x(t)-2y(t)/log(x(t)2+y(t)2) y ?(t) =-y(t) + 2x(t)/log(x(t)2+y(t)2).-45 -45 y x D D D DFig.1 - Représentation graphique d"un système d"équations différentielles dansR2 (exemple 1).

Exemple 2 (figure 2) :

?x?(t) =-x(t)2-y(t) y ?(t) =-x(t) +y(t)2. Nous allons chercher à résoudre certaines équations d"ordre1, dont les fonctions incon- nues seront des fonctions deRdansR. y ?(t) =g(t,y(t)), 3 Maths en LigneÉquations différentiellesUJF Grenoble-55 -55 y x D D DDFig.2 - Représentation graphique d"un système d"équations différentielles dansR2 (exemple 2). oùgest une fonction deR2dansR. Pour une telle équation, on visualise par leurs graphes dansR2les fonctions solutions (ten abscisse,y(t)en ordonnée). Supposons qu"au point(t,y)passe une solution. La dérivée de cette solution esty?(t) =g(t,y(t)): le vecteurY?(t) = (1,g(t,y(t)))est tangent à la courbe représentant la solution, au point(t,y(t)). Voici deux exemples.

Exemple 3 (figure 3) :

y ?(t) = 2y(t)-(y(t))2. 02 -25 y(t) t D D D DFig.3 - Représentation graphique d"une équation différentielle dansR(exemple 3).

Exemple 4 (figure 4) :

y ?(t) = (2 + cos(t))y(t)-12 y(t)2-1. 4 Maths en LigneÉquations différentiellesUJF Grenoble05 Université Joseph Fourier, Grenoble Maths en Ligne

Équations différentielles

Bernard Ycart

Ce chapitre ne contient pratiquement rien de théorique; seulement des méthodes de calcul classiques, pour les équations différentielles les plus simples. Quelle que soit votre orientation scientifique, vous rencontrerez un jour des équations différentielles; voilà donc une raison d"assimiler la culture de base que vous donne ce chapitre. Auparavant, il serait bon de réviser les techniques de calcul des primitives.

Table des matières

1 Cours 1

1.1 Problèmes différentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

1.2 Solution générale et problème de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

1.3 Equations linéaires sans second membre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.4 Équations linéaires avec second membre . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1.5 Équations à coefficients constants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.6 Seconds membres en exponentielles et polynômes . . . . . . . . . . . . 15

1.7 Changements de fonctions et de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2 Entraînement 20

2.1 Vrai ou faux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

2.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

2.3 QCM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

2.4 Devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

2.5 Corrigé du devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

3 Compléments 38

3.1 Chaînette, tractrice et brachistochrone . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

3.2 Les frères Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

3.3 Dynamique des populations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

3.4 Théorème de Cauchy-Lipschitz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

3.5 Résolution numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

3.6 Le mariage de Sophie Kovalevskaïa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

22 janvier 2011

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1.1 Problèmes différentiels

La plupart des modèles différentiels se présentent sous la forme suivante : y (d)(t) =g(t,y(t),y?(t),...,y(d-1)(t)).(1) L"entierdest l"ordrede l"équation. La fonction inconnueyest une fonction deRdans R k, de même que ses dérivées successivesy?,...,y(d). La fonctiongest une fonction de d+ 1variables. La variabletest réelle, et représente letemps. Les variables suivantes peuvent être vectorielles. Le problème consiste à trouver un intervalle ouvertIdeRet une fonctiony:I-→Rk, dérivable jusqu"à l"ordredet vérifiant (1) pour toutt?I.

Trois types de questions se posent.

1.Questions théoriques :à quelle(s) condition(s) portant sur la fonctionfl"équation

(1) admet-elle des solutions? Sur quel(s) intervalle(s) deRces solutions sont-elles définies? Existe-t-il une solution unique vérifiant des conditions données? Nous n"aborderons pas ces questions théoriques, qui dépassent le niveau de ce cours. Toutes les équations différentielles qui seront traitées ont des solutions, et nous le vérifierons au cas par cas.

2.Résolution formelle :est-il possible d"exprimer les solutions de (1) comme com-

binaisons de fonctions classiques? Il existe de très nombreuses méthodes de résolution formelle des équations dif- férentielles, adaptées chacune à un type particulier d"équation. Elles sont implé- mentées dans les logiciels de calcul formel commeXcas. Le but de ce chapitre est de présenter certaines des plus simples de ces méthodes.

3.Résolution numérique :est-il possible de calculer par ordinateur des approxima-

tions numériques des solutions de (1)? Quelle précision par rapport aux solutions théoriques une méthode donnée permet-elle d"atteindre? Les problèmes différentiels rencontrés dans les applications n"ont que rarement une solution formelle explicite. De plus la résolution explicite, qu"elle produise une solution comme combinaison de fonctions classiques, sous forme de série en- tière ou de transformée de Laplace inverse, ne fait que déplacer le problème de l"évaluation numérique. Considérons par exempley?(t) =y(t). La solution est im- médiate, c"esty(t) = ety(0). Mais s"il doit calculeretpourt= 2.53, l"ordinateur utilisera un algorithme d"approximation polynomiale. Les fonctions classiques peuvent être définies comme des sommes de séries (exponentielle), des intégrales (fonction Gamma), ou même des solutions de certaines équations différentielles (fonctions de Bessel). Dans ce dernier cas c"est précisément parce que des équa- tions couramment rencontrées n"avaient pas de solution explicite que l"on a été amené à baptiser leurs solutions. Pour un ordinateur, toute fonction, qu"elle soit " explicite » ou non, correspond in fine à un algorithme de calcul approché : ap- proximation polynomiale, intégration numérique, ou même résolution numérique 1

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portée beaucoup plus générale que les méthodes formelles, mais nous ne les abor- derons pas. Une équation sous la forme (1) est ditehomogène en tempssi son expression ne dépend pas de la première variablet: y (d)(t) =g(y(t),y?(t),...,y(d-1)(t)). Pour rendre une équation homogène en temps, il suffit de considérer le tempstcomme une inconnue fictive, en posantz(t) = (t,y(t)). On a alors : z ?(t) = (1,y?(t)), z??(t) = (0,y??(t)),..., z(d)(t) = (0,y(d)(t)). Typiquement un modèle est homogène en temps quand le choix de l"origine n"intervient pas dans les hypothèses de modélisation. Siy(t)est solution d"une équation homogène en temps, avecy(t0) =x, alors l"applicationzqui àtassociey(t0+t)est solution de la même équation différentielle, avecz(0) =x. Dans un modèle homogène en temps, on peut toujours choisir0comme instant initial, et considérer sans perte de généralité que la condition initiale est donnée ent= 0. Toujours au prix d"une augmentation de la dimension, on peut ramener une équation d"ordredà une équation d"ordre1. Il suffit pour cela de poser : y

0(t) =y(t), y1(t) =y?(t),..., yd-1(t) =y(d-1)(t).

d-1sont une solution du système suivant : ???????y ?0(t) =y1(t) y ?1(t) =y2(t)... y ?(d-2)(t) =y(d-1)(t) y ?(d-1)(t) =g(t,y0(t),y1(t),...,y(d-1)(t)). deY?(t) =G(t,Y(t)), avec :

G(t,y0,...,yd-2,yd-1) =?

y

1,...,yd-1,g(t,y0(t),...,y(d-1)(t))?

Considérons par exemple l"équation d"ordre2suivante : y ??(t) =y?(t) +y(t) +t . La fonction vectorielleYdéfinie parY(t) = (t,y(t),y?(t))est solution de l"équation d"ordre1homogène en tempsY?(t) =G(Y(t)), avec :

G(s,y1,y2) = (1,y2,y2+y1+s).

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en temps. Ceci présente de nombreux avantages, théoriques et pratiques. Considérons une équation différentielle d"ordre1dansRd, homogène en temps : Y ?(t) =G(Y(t)). Toute solutionY(t)définit une courbe dansRd, paramétrée part. On peut voir cette courbe comme la trajectoire d"un mobile. Le vecteurY?(t)est le vecteur vitesse de ce mouvement et il est tangent à la courbe. L"applicationG, deRddansRd, peut être vue comme unchamp de vecteursdans l"espace. C"est le champ de tous les vecteurs vitesse possibles pour les trajectoires solution deY?=G(Y). Nous donnons ci-dessous deux exemples d"équations différentielles dansR2, avec une représentation discrétisée du champ des vecteurs tangents, et quelques trajectoires de solutions de l"équation différentielle.

Exemple 1 (figure 1) :

?x?(t) =-x(t)-2y(t)/log(x(t)2+y(t)2) y ?(t) =-y(t) + 2x(t)/log(x(t)2+y(t)2).-45 -45 y x D D D DFig.1 - Représentation graphique d"un système d"équations différentielles dansR2 (exemple 1).

Exemple 2 (figure 2) :

?x?(t) =-x(t)2-y(t) y ?(t) =-x(t) +y(t)2. Nous allons chercher à résoudre certaines équations d"ordre1, dont les fonctions incon- nues seront des fonctions deRdansR. y ?(t) =g(t,y(t)), 3 Maths en LigneÉquations différentiellesUJF Grenoble-55 -55 y x D D DDFig.2 - Représentation graphique d"un système d"équations différentielles dansR2 (exemple 2). oùgest une fonction deR2dansR. Pour une telle équation, on visualise par leurs graphes dansR2les fonctions solutions (ten abscisse,y(t)en ordonnée). Supposons qu"au point(t,y)passe une solution. La dérivée de cette solution esty?(t) =g(t,y(t)): le vecteurY?(t) = (1,g(t,y(t)))est tangent à la courbe représentant la solution, au point(t,y(t)). Voici deux exemples.

Exemple 3 (figure 3) :

y ?(t) = 2y(t)-(y(t))2. 02 -25 y(t) t D D D DFig.3 - Représentation graphique d"une équation différentielle dansR(exemple 3).

Exemple 4 (figure 4) :

y ?(t) = (2 + cos(t))y(t)-12 y(t)2-1. 4 Maths en LigneÉquations différentiellesUJF Grenoble05