[PDF] THEOREMES DANALYSE 12 avr. 2005 Exercice 4





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Cours 2 : continuité et compacité

Une fonction continue `a valeurs réelles définie sur un espace métrique compact



COURS 12 : Fonctions continues (suite)

Si f est une fonction continue sur un intervalle fermé borné [a b] alors f est bornée sur [a



Compacité

Soit (X d) un espace métrique compact



THEOREMES DANALYSE

12 avr. 2005 Exercice 4 Construire une fonction non continue f : [0 ... f atteint ses bornes : il existe c1





203. Utilisation de la notion de compacité

29 mai 2010 L'image d'un compact par une fonction continue est compacte. Notamment toute fonction d'un compact dans R est bornée et atteint ses bornes.



Les fonctions de plusieurs variables (suite)

Soit f : X ? R (avec X compact non vide) continue. Alors : (i) f est bornée sur X. (ii) f atteint ses bornes inférieure et supérieure.



3. Les espaces de Banach classiques 3.1. Espaces de fonctions

continue sur K est bornée (et atteint ses bornes) ce qui permet de définir la L'espace vectoriel des fonctions continues et `a support compact sur.



MAT311 Cours 2 : Continuité et compacité 1

3 mai 2017 Une fonction continue `a valeurs réelles définie sur un espace métrique compact



Fonctions continues et uniformement continues

Une fonction continue sur un segment est bornée et atteint ses bornes. 10. 3.2. Théorème du point fixe. 11. 3.3. Sommes de Riemann.



Chapitre 3 - Espaces métriques compacts

Rappelons que toute fonction numérique continue sur un intervalle fermé borné atteint ses bornes inférieure et supérieure. Cette propriété implique que f([a b]) 



Chapitre 3 k - Claude Bernard University Lyon 1

La compacité est importante pour nous en particulier parce que les fonctions continues sur les espaces compacts ont des propriétés très fortes Théorème 3 7 Soit (X;d ) un espace métrique compact et f : X ! R une fonction continue Alors f est bornée et atteint ses bornes Preuve:



COURS 12 : Fonctions continues (suite) - univ-rennes1fr

Corollaire 3 4 2 Toute fonction continue sur un espace m´etrique compact `a valeurs dans R est born´ee et atteint ses bornes inf´erieure et sup´erieure Exemple 3 4 3 (Voir TD) Soient A B deux partie compactes de ( Ed )



COURS 12 : Fonctions continues (suite) - univ-rennes1fr

COURS 12 : Fonctions continues (suite) Théorème 0 1 Si f est une fonction continue sur un intervalle fermé borné [ab] alors f est bornée sur [ab] et atteint ses bornes sur [ab] Démonstration Pour montrer que f est bornée il su?t de montrer que la fonction (composée) f est majorée



compact - licence-mathuniv-lyon1fr

1(e) A est compact f est continue et une fonction continue sur un compact atteint ses bornes 1(f) Un min ou max est atteint soit dans l’int´erieur (en un point critique) ou sur la fronti`ere Ici la premi`ere possibilit´e est exclue pour le min 2(a) On a y 2+y ?1 ? 0d’o`uy ? (1+ ? 5)/2 < 2 Ensuite z est major´e par 3 et



Système itéré de fonctions

Théorème 2 1 Une fonction continue sur un compact est bornée et atteint ses bornes Autrement dit : si CˆR2un ensemble compact et f: C!R une fonction continue alors il d’une part la fonction est bornée et d’autre part le maximum et le minimum sont atteint en des points de C



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Applications continues sur une partie compacte Image d’une partie compacte par une application continue Cas particulier des applications à valeurs réelles : théorème des bornes atteintes Théorème de Heine Parties connexes par arcs d’un espace vectoriel normé Chemin continu joignant deux points

Comment montrer qu'une fonction est bornée ?

Théorème 0.1. Si f est une fonction continue sur un intervalle fermé borné [a,b] alors f est bornée sur [a,b] et atteint ses bornes sur [a,b]. Démonstration Pour montrer que f est bornée, il su?t de montrer que la fonction (composée) |f| est majorée. Comme la fonction x 7? |x| est continue sur R, si f est continue sur [a,b] alors |f| aussi.

Comment montrer que f est bornée et atteint ses bornes ?

Alors f est bornée et atteint ses bornes. Preuve: Montrons que f atteint sa borne supérieure M = sup( ff(x): x 2 X g) (l'argument pour la borne inférieure est symétrique, ou découle du résultat pour la borne supérieure appliqué à f). Par dénition d'une borne supérieure, il existe une suite (xn) d'éléments de X telle que f(xn) converge vers M .

Comment montrer qu'un produit est compact ?

Corollaire 3.4. Pour tout n 2 N , et tout a1;:::;an;b1;:::;bn, l'ensemble Q [ai;bi]est un compact de Rnmuni de la distance induite par kk1. Preuve: Chacun des espaces [ai;bi] est compact, et par récurrence on montre facilement à partir de la pro- position précédente qu'un produit ni d'espaces métriques compacts est compact.

Comment montrer qu'un ensemble est compact ?

Preuve: Si A  Rnest tel que (A;d ) soit compact, alors on sait que (A;d ) doit être fermé dans Rn, et borné d'après la proposition précédente. Réciproquement, si A est fermé borné dans Rn, alors il existe M tel que A soit contenu dans [ M;M ]n; on a vu que cet ensemble est compact, et A y est fermé, donc (A;d ) est compact.

THEOREMES D"ANALYSE

P. Pansu

12 avril 2005

1 Valeurs interm´ediaires

1.1 Le th´eor`eme des valeurs interm´ediaires

Th´eor`eme 1Soit[a,b]un intervalle ferm´e born´e. Soitf: [a,b]→Rune fonction continue. On

suppose quef(a)<0etf(b)>0. Alors il existe au moins unc?]a,b[tel quef(c) = 0. une borne sup´erieurec. Montrons quec < b. Posons?=f(b). Par continu¨ıt´e `a gauche enb, il existeα >0 tel Montrons quef(c)≥0. Par d´efinition deA, pour toutx?]c,b],f(x)>0. En passant `a la limite, on trouve quef(c)≥0. Cela prouve en particulier quec > a.

On conclut quef(c) = 0.

Remarque 1Sifprend, au sens large, des signes oppos´es aux extr´emit´es,fs"annule quelque part dans[a,b].

En effet, sifs"annule `a l"une des extr´emit´es, il n"y a rien `a prouver.Sinon,fou-fsatisfait les

hypoth`eses du th´eor`eme. Exercice 2Soit[a,b] = [0,3]. On d´efinit une fonctionfsur[a,b]comme suit. ?f(x) =xpourx?[0,1], f(x) = 1 pourx?[1,2], f(x) =x-1 pourx?[2,3].

V´erifier quefest continue. Laquelle, parmi les solutions de l"´equationf(x) = 0, la preuve ci-dessus

produit-elle? Dans la preuve, rempla¸consAparB={x?[a,b]|f(x)<0}. Que faut-il changer d"autre dans la preuve? Laquelle, parmi les solutions de l"´equationf(x) = 0, la nouvelle preuve produit-elle?

Solution de l"exercice 2.Plusieurs racines.

fest continue sur chacun des intervalles [0,1], [1,2], [2,3], et les valeurs en 1 et 2 sont compa- tibles, doncfest continue sur [0,3]. Pour ce choix def,A= [0,2] etB= [0,1], donc la preuve du th´eor`eme donnec= 2. La preuve n"a pas besoin d"autre modification que le changement de d´efinitionA→B. Elle donnec= 1. 1

1.2 Interpr´etation g´eom´etrique

Voici une formulation ´equivalente du th´eor`eme des valeurs interm´ediaires. On rappelle que si

Eest un ensemble etf:E→Rune application, son imagef(E) ={f(t)|t?E}est l"ensemble des valeurs prises parf(t) lorsquetd´ecritE. Th´eor`eme 2SoitIun intervalle non vide,f:I→Rune fonction continue. Alorsf(I)est un intervalle. Preuve.Du th´eor`eme 1, il r´esulte que sic < dappartiennent `af(I), alors [c,d]?f(I). Autrement dit,f(I) est convexe. C"est donc un intervalle. Exercice 3Soitf:]a,b[→Rune fonction continue. On suppose quelimt→a+f(t) =-∞et lim t→b-f(t) = +∞. Montrer quefest surjective. Solution de l"exercice 3.Fonctions d´efinies sur un intervalle ouvert.

Par d´efinition de la limite,f(I) n"est ni major´e ni minor´e. Le seul intervalle qui ait cette

propri´et´e, c"estRentier. Par cons´equent,f(I) =R, doncfest surjective.

Fin du cours n02

Exercice 4Construire une fonction non continuef: [0,1]→Rtelle que, pour tout intervalle

I?[0,1],f(I)est un intervalle.

Solution de l"exercice 4.R´eciproque du th´eor`eme des valeurs interm´ediaires. La fonction d´efinie sur ]0,1] parf(x) = cos(1/x), etf(0) = 0 n"est pas continue en 0. En effet, il existe deux suitesxn=1

2nπ,yn=1(2n+1)πtendant vers 0 et telles que les suitesf(xn) = 1 et

f(yn) =-1 poss`edent des limites distinctes. Pourtant, comme elle est continue sur ]0,1], pour tout intervalleI?]0,1],f(I) est un intervalle. SiI?[0,1] est un intervalle contenant 0, et non r´eduit `a{0}, alorsf(I) = [-1,1]. En effet,I contientxnetynpournassez grand, doncf(I) contientf([yn,xn]) = [-1,1].

2 Bornes atteintes

2.1 Suites extraites

D´efinition 5Soit(un)n≥0une suite de nombres r´eels. Une suite de la forme(uφ(n))n≥0, o`u

φ:N→Nest une fonction strictement croissante, s"appellesous-suiteousuite extraitede(un). Remarque 6N´ecessairement,φ(n)≥n, donclimn→∞φ(n) = +∞. Exemple 7Les suitesu2n,u2n+1,un2sont extraites de(un). Proposition 8Si la suite(un)a une limite finie?(resp.+∞), alors toute sous-suite poss`ede la mˆeme limite. Preuve.Soit? >0. Par d´efinition, il existeNtel que n≥N? |un-?|< ?.

Sin≥N,φ(n)≥n≥N, donc

n≥N? |uφ(n)-?|< ?.

Autrement dit, lim

n→∞uφ(n)=?. C"est pareil pour la limite infinie. Remarque 9En revanche, il y a des cas o`u(uφ(n))converge mais(un)ne converge pas.

Prendreun= (-1)netφ(n) = 2n.

2

2.2 Valeurs d"adh´erenceD´efinition 10Soit(un)une suite de nombres r´eels. On dit qu"un r´eelyest unevaleur d"adh´erence

de(un)si pour tout? >0et tout entierN, il existen≥Ntel que|un-y|< ?.

Exemple 11Si une suite(un)est convergente, alors elle poss`ede une et une seule valeurd"adh´erence,

sa limite.

Si?= limn→∞un, alors pour tout? >0, l"in´egalit´e|un-y|< ?est satisfaite pour toutnassez

grand. En particulier, si on se donne un entierN, elle est vraie pour au moins unn > N. Donc la

limite est une valeur d"adh´erence. Montrons qu"il n"y en a pas d"autres. En effet, siy?=?, posons

?=|y-?|/2. SoitNun entier tel que n≥N? |un-?|< ?.

Pour toutn≥N,

|un-y| ≥ |?-y| - |un-?|>2?-?=?, ceci montre queyn"est pas valeur d"adh´erence.

Exemple 12La suiteun= (-1)n+1

nposs`ede deux valeurs d"adh´erence,1et-1.

En effet, ´etant donn´e? >0, l"intervalle ]1-?,1 +?[ contient tous les termes d"indice pair et>1

donc des termes de la suite d"indices arbitrairement grands. De mˆeme, ]-1-?,-1 +?[ contient tous les termes d"indice impair>1 ?. Donc 1 et-1 sont des valeurs d"adh´erence. Inversement, si y?= 1 et-1, il n"y a aucun terme de la suite au voisinage dey`a partir d"un certain temps.

Exemple 13La suite z´ero-virgule. On d´efinit une suite(un)comme suit. On ´ecritnen base 10,

on ´ecrit devant0,. Autrement dit, pourn= 1,...,9, on poseun=n/10. Pourn= 10,...,99, on poseun=n/100. Et ainsi de suite : sinest compris entre10k-1et10k-1, on poseun=n.10-k. Alors l"ensemble des valeurs d"adh´erence de la suite(un)est l"intervalle[1/10,1]. Exercice 14Montrer qu"une suite qui tend vers+∞ne poss`ede aucune valeur d"adh´erence. Solution de l"exercice 14.Suites sans valeurs d"adh´erence. Soity?R. Posons?=|y|. Par d´efinition de la limite, il existeNtel que n≥N?un>2?.

Sin≥N,

|un-y| ≥ |un| - |y|>2?-?=?, doncyn"est pas valeur d"adh´erence de la suite.

Exercice 15Soit(un)une suite et(uφ(n))une suite extraite. Montrer que toute valeur d"adh´erence

de(uφ(n))est aussi valeur d"adh´erence de(un). Solution de l"exercice 15.Valeurs d"adh´erence et sous-suites. Soityune valeur d"adh´erence de (uφ(n)). Par d´efinition, pour tout? >0 et pour tout entier N, il existem≥Ntel que|uφ(m)-y|< ?. Posantn=φ(m), on constate quen≥Net que |un-y|< ?. Par cons´equent,yest valeur d"adh´erence de (un). Exercice 16Soit(un)une suite de r´eels. Soit??R. Interpr´eter les ´enonc´es suivants.

1.?? >0,?Ntel que?n≥N,|un-?|< ?.

2.?? >0,?N,?n≥Ntel que|un-?|< ?.

3

3.?? >0,?N,?n≥N,|un-?|< ?.

4.?? >0,?N,?n≥Ntels que|un-?|< ?.

5.?? >0tel que?N,?n≥Ntel que|un-?| ≥?.

6.?? >0tel que?N,?n≥N,|un-?| ≥?.

7.?? >0tel que?N,?n≥Ntels que|un-?| ≥?.

8.?? >0,?Ntel que?n≥N,|un-?| ≥?.

Solution de l"exercice 16.Jongler avec les quantificateurs.

1. signifie que lim

n→∞un=?.

2. signifie que?est une valeur d"adh´erence de la suiteun.

3. signifie queun=?pour toutn.

4. signifie que?est ou bien ´egale `a l"un desun, ou bien une valeur d"adh´erence de la suiteun.

5. signifie que?n"est pas valeur d"adh´erence de la suiteun.

6. signifie qu"il existe un voisinage de?qui ne contient aucun point de la suiteun.

7. signifie que la suiteunn"est pas constante ´egale `a?.

8. signifie que?n"est pas valeur d"adh´erence de la suiteun.

Proposition 17Soit(un)une suite de nombres r´eels. Un r´eelyest valeur d"adh´erence de(un) si et seulement si il existe une sous-suite qui converge versy. Preuve.D"apr`es les exercices 11 et 15, les limites de sous-suites sont des valeurs d"adh´erence. R´eciproquement, soityune valeur d"adh´erence de (un). Posons?n=1 n. On construit par r´ecurrence une fonctionφstrictement croissante et telle que pour toutn, |uφ(n)-y|< ?n. Par hypoth`ese, il existem1tel que|um1-y|< ?1. On poseφ(1) =m1. Supposantφ(2),...,φ(n-1) d´efinis, on poseN=φ(n-1)+1. Par hypoth`ese, il existemn≥Ntel que|umn-y|< ?n. On pose

φ(n) =mn. La fonction obtenue est strictement croissante. L"in´egalit´e|uφ(n)-y|< ?nmontre que

lim n→∞uφ(n)=y. Exemple 18Toute suite convergente extraite de la suiteun= (-1)neststationnaire, i.e. est constante au bout d"un certain temps.

Fin du cours n03

2.3 Suites born´ees

Exercice 20Soit(un)une suite non born´ee de r´eels. Alors on peut extraire de la suite des valeurs

absolues(|un|)une sous-suite qui tend vers+∞.

Solution de l"exercice 20.Suites non born´ees.

Par hypoth`ese, pour toutM, il existentel que|un| ≥M. Montrons par l"absurde que pour toutMet tout entierN, il existen≥Ntel que|un| ≥M. Sinon, il existeMetNtels que pour 4 donc la suite (un) est born´ee, contradiction. On construit par r´ecurrence surnune fonction strictement croissanteφ:N→Ntelle que

|uφ(n)| ≥n. Par hypoth`ese, il existem=φ(1) tel que|uφ(1)| ≥1. Supposantφ(n-1) construit,

on applique la remarque pr´ec´edente `aM=netN=φ(n-1) + 1 : il existe unm≥φ(n-1) + 1

tel que|um| ≥n. On pose doncφ(n) =m. Ceci fournit la suite extraite telle que|uφ(n)|tend vers

Th´eor`eme 3(Bolzano-Weierstrass). Une suite born´ee de r´eels poss`ede au moins une valeur d"adh´erence.

Autrement dit, elle poss`ede au moins une sous-suite convergente. par une infinit´e de termes de la suite, i.e. x?A? ?N?N,?n≥Ntel queun≥x. L"ensembleAcontient-M, il est non vide. Il est major´e parM. Montrons quey= supAest une valeur d"adh´erence de la suite. Fixons? >0 etNentier. Commey+? /?A, il existe unN?tel que n≥N??un< y+?. On peut supposer queN?≥N. En revanche, il existe un ´el´ementxdeAtel quex > y-?. Par |un-y|< ?. Ceci montre queyest valeur d"adh´erence. Corollaire 21Soit(un)une suite born´ee de r´eels qui ne poss`ede qu"une valeur d"adh´erence ?(autrement dit, pour toute suite convergente(uφ(n))extraite de(un), la limite est?). Alors lim n→∞un=?. Preuve.Par l"absurde. Supposons que (un) ne converge pas vers?. Il existe? >0 tel que, pour tout entierN, il existem≥Ntel que|um-y| ≥?.

En appliquant de fa¸con r´ep´et´ee cette propri´et´e, on vaconstruire par r´ecurrence une fonction

strictement croissanteφ:N→Ntelle que pour toutn,|uφ(n)-y| ≥?. On pose d"abordN= 1, ce qui donne un entierm1et on poseφ(1) =m1. Supposantφ(2),...,φ(n-1) d´efinis, on pose N=φ(n-1)+1. Par hypoth`ese, il existemn≥Ntel que|umn-y| ≥?. On pose alorsφ(n) =mn.

Comme (uφ(n)) est born´ee, elle admet au moins une valeur d"adh´erence (th´eor`eme 3), qui

est aussi une valeur d"adh´erence de (un) (exercice 15), donc c"est?, par hypoth`ese. Mais c"est impossible, caruφ(n)ne s"approche jamais de?. Contradiction.

On conclut que lim

n→∞un=?. Exercice 22On consid`ere la suite de fonctionsfn(x) =x-e-nxcos(nx). Montrer que pour tout n≥1, il existeun?]0,1[tel quefn(un) = 0. Montrer queuφ(n)une sous-suite convergente. Montrer quelimn→∞uφ(n)= 0. En d´eduire quelimn→∞un= 0. Solution de l"exercice 22.Convergence des racines.

Commefnest continue,fn(0) =-1

n<0,fn(1)≥1-e-1>0, l"´equationfn(x) = 0 poss`ede au moins une solutionun?]0,1[. Comme (un) est born´ee, le th´eor`eme de Bolzano-Weierstrass garantit que (un) poss`ede des sous-suites convergentes. Soituφ(n)une sous-suite convergeant vers?. Montrons par l"absurde que?= 0. On ´ecrit f φ(n)(uφ(n)) =uφ(n)-vno`uvn=e-φ(n)uφ(n)cos(φ(n)uφ(n)).

Si? >0,φ(n)uφ(n)tend vers +∞, donce-φ(n)uφ(n)tend vers 0, et il en est de mˆeme devn. Par

suite, 0 =fφ(n)(uφ(n)) converge vers?, donc?= 0, contradiction. On a donc prouv´e que?= 0.

On a montr´e que la seule valeur d"adh´erence de la suite (un) est 0. D"apr`es la proposition 21,

lim n→∞un= 0. 5

2.4 Th´eor`eme de la borne atteinteD´efinition 23SoitEun ensemble etf:E→Rune fonction major´ee. On notesupEf=

supf(E) = sup{f(x)|x?E}. Th´eor`eme 4SoitI= [a,b]un intervalle ferm´e et born´e deR. Soitf:I→Rune fonction continue. Alors -fatteint ses bornes : il existec1,c2?Itel quef(c1) = min{f(x)|x?I},f(c2) = max{f(x)|x?I}. Preuve.Par l"absurde. Supposons quefn"est pas major´ee. Alors pour tout entiern, il existe x

n?Itel quef(xn)≥n. En particulier limn→∞f(xφ(n)) = +∞. CommeIest born´e, on peut

extraire une sous-suitexφ(n)qui converge vers?. CommeIest ferm´e,??I. Par continu¨ıt´e,

lim

n→∞f(xφ(n)) =f(?), contradiction. On conclut quefest major´ee. Pour la mˆeme raison,fest

minor´ee, donc born´ee. SoitA={f(x)|x?I}etM= supA. On sait qu"il existe une suite (´eventuellement sta- tionnaire)yn?Aqui converge versM. Par construction, il existexn?Itel quef(xn) =yn. De nouveau, on extrait une sous-suitexφ(n)qui converge vers??I. Par continu¨ıt´e,f(?) = lim n→∞f(xn) =M. Pour la mˆeme raison, la borne inf´erieure est atteinte. Corollaire 24SoitI= [a,b]un intervalle ferm´e et born´e deR. Soitf:I→Rune fonction continue. Alorsf(I)est un intervalle ferm´e born´e.

Preuve.D"apr`es le th´eor`eme 2,f(I) est un intervalle. On sait d´esormais que cet intervalle est

born´e et contient ses bornes, il est de la forme [m,M] o`um= minIf,M= maxIf. Exercice 25SoientIetJdes intervalles non vides deR. Dans quels cas existe-t"il une fonction continue surIdont l"image estJ? En donner un exemple, dans chaque cas.

Solution de l"exercice 25.Images d"intervalles.

On remarque que tout intervalle ouvert deR(resp. semi-ouvert ou ferm´e semi-born´e, resp.

ferm´e born´e et non r´eduit `a un point, resp. r´eduit `a un point) est l"image deR(resp. deR+, resp.

de [0,1], resp. de{0,0}) par une bijectionhcontinue dont la r´eciproque est continue. En effet, - siI=]a,b[, poserh(x) =a+bex 1+ex, - siI=]- ∞,b[, poserh(x) =b-ex, - siI=]a,+∞[, poserh(x) =a+ex, - siI= [a,b[, poserh(x) =a+bx 1+x, - siI=]a,b], poserh(x) =b+ax 1+x, - siI=]- ∞,b], poserh(x) =b-x, - siI= [a,+∞[, poserh(x) =a+x, - siI= [a,b], poserh(x) =a(1-x) +bx. Cela permet de limiter le tableau `a double entr´ee (I,J) `a 4 intervalles.

I\JRR+[0,1]{0}

Rxx2sin2x0

R+xsinxxsin2x0

[0,1]x0 {0}x Les cases vides du tableau correpondent aux couples (I,J) pour lesquels il n"existe pas de fonction continue surId"imageJ. Corollaire 26SoitI= [a,b]un intervalle ferm´e et born´e deR. Soitf:I→Rune fonction continue, `a valeurs strictement positives. Alors il existem >0tel quef≥m. 6 Preuve.Posonsm= infIf, de sorte que pour toutx?I,f(x)≥m. D"apr`es le th´eor`eme 4, il existec?Itel quem=f(c). Par cons´equent,m >0.

Exercice 27Soitfune fonction continue surR, `a valeurs strictement positives, telle quelimx→-∞f(x) =

lim x→+∞f(x) = +∞. Montrer qu"il existem >0telle quef≥m.

Fin du cours n04

Solution de l"exercice 27.Fonction tendant vers l"infini aux bornes. Par d´efinition des limites en-∞et en +∞, il existeS < Ttel que x < S?f(x)>1, x > T?f(x)>1. D"apr`es le corollaire 26, il existem0>0 tel que pour toutx?[S,T],f(x)≥m0. Posonsm= min{1,m0}. Alors pour toutx?R,f(x)≥m. Exercice 28Soitfune fonction continue surR, qui tend vers 0 en-∞et en+∞. Montrer que fest born´ee surR. Montrer quefatteint l"une de ses bornes. Solution de l"exercice 28.Fonction tendant vers 0 `a l"infini. Par d´efinition des limites en-∞et en +∞, il existeS < Ttel que x < S? |f(x)|<1, x > T? |f(x)|<1. D"apr`es le th´eor`eme 4,fest born´ee sur [S,T], donc il existeCtel que pour toutx?[S,T], NotonsM= supRfetm= infRf. SiM >0, alorsMest atteint. En effet, il existeS?< T? tels que x < S ?? |f(x)|< M/2, x > T?? |f(x)|< M/2. NotonsM?= sup[S?,T?]f. D"apr`es le th´eor`eme 4, il existec?[S?,T?] tel quef(c) =M?. Alors M= max{M?,M/2}, ce qui entraˆıneM=M?=f(c), doncMest atteint. Pour la mˆeme raison, sim <0,mest atteint. Le seul cas restant estm=M= 0. Dans ce cas, f≡0, doncmetMsont atteints.

2.5 Accroissements finis

Th´eor`eme 5(Rolle).Soitfune fonction r´eelle continue sur[a,b]et d´erivable sur]a,b[, telle que

f(a) =f(b). Il existec?]a,b[tel quef?(c) = 0. Preuve.Soitcun point tel quef(c) = sup[a,b]f. Supposonsf(c)> f(a). Alorsc?]a,b[. Pour pourx?]a,c[. Par cons´equent ce qui entraˆıne quef(c) = 0.

Pour la mˆeme raison, si inf

[a,b]f < f(a), on trouve un pointc??]a,b[ tel quef(c?) = 0.

Enfin, si inf

[a,b]f=f(a) = sup[a,b]f, alorsfest constante, etc=a+b

2convient.

Corollaire 29(Th´eor`eme des accroissements finis).Soitfune fonction r´eelle continue sur[a,b] et d´erivable sur]a,b[. Il existec?]a,b[tel quef?(c) =f(b)-f(a) b-a. 7 Preuve.Appliquer le th´eor`eme 5 `a la fonctiongd´efinie sur [a,b] parg(x) =f(x)-f(a)- f(b)-f(a) b-a(x-a).

Exercice 30Soitfune fonction continue sur[a,b], d´erivable sur]a,b[. On suppose quelimx→a+f?(x) =

?. Montrer quefadmet une d´eriv´ee `a droite ena. Solution de l"exercice 30.Limite de la d´eriv´ee.

On montre que lim

x→a+f(x)-f(a) x-a=?. Fixons? >0. Par hypoth`ese, il existeα >0 tel que a < x < a+α? |f?(x)-?|< ?. Soitx?]a,a+α[. D"apr`es le th´eor`eme 29, il existec?]a,x[ tel quef?(c) =f(x)-f(a) x-a. Comme c?]a,a+α[,|f?(c)-?|< ?, donc|f(x)-f(a) x-a-?|< ?. Cela prouve que limx→a+f(x)-f(a)x-a=?, donc fest d´erivable `a droite ena, de d´eriv´ee?.

3 Suites de Cauchy

3.1 D´efinition

D´efinition 31Une suite de Cauchy est une suiteuntelle que ?? >0,?Ntel que?m≥N,?n≥N,|um-un|< ?. Autrement dit, lorsquemetntendent vers l"infini,um-untend vers 0. Exemple 32Si une suite converge, elle est de Cauchy. En effet, soit?la limite. Par d´efinition, il existeNtel que n≥N? |un-?|Sim≥Netn≥N, alors

2+?2=?.

Exemple 33La suiteun=?nnsatisfaitun+1-untend vers 0. On a mˆeme, pour toutkfix´e, lim n→∞un+k-un= 0. Pourtant,(un)n"est pas une suite de Cauchy.

En effet,u2n-un=?n2 ne tend pas vers 0.

Remarque 34Une suite de Cauchy est born´ee.

Th´eor`eme 6Toute suite de Cauchy dansRest convergente. Preuve.Soit (un) une suite de Cauchy. D"apr`es 34, elle est born´ee. D"apr`es le th´eor`eme 3,

(un) poss`ede une valeur d"adh´erence?. Fixons? >0. Par d´efiniton d"une suite de Cauchy, il existe

Ntel que

m, n≥N? |um-un|Par d´efinition d"une valeur d"adh´erence, il existen≥Ntel que|un-?|< ?/2. Par cons´equent,

pour toutm≥N, |um-?|<|um-un|+|un-?|2+?2=?.

Cela prouve que lim

n→∞un=?. 8 Remarque 35Le th´eor`eme 6 n"est pas vrai dansQ. En effet, une suite de rationnels qui converge vers

2 (prendre les approximations d´ecimales par

d´efaut de⎷

2) est une suite de Cauchy deR, donc aussi une suite de Cauchy deQ. Cependant, sa

limite n"´etant pas un rationnel, la suite n"a pas de limite dansQ.

3.2 S´eries absolument convergentes

Il est parfois plus facile de v´erifier le crit`ere de Cauchy que de prouver la convergence d"une suite. En effet, on n"a pas besoin de connaˆıtre la limite.

D´efinition 36On dit qu"une s´erie de nombre r´eels?unestabsolument convergentesi la s´erie

de terme g´en´eral|un|est convergente. Corollaire 37Toute s´erie absolument convergente est convergente. Preuve.On s"int´eresse `a la suiteSn=?nk=1uk. Sim > n≥N, alors k=N+1|uk|,

qui tend vers 0 lorsqueNtend vers l"infini. Par cons´equent, (Sn) est une suite de Cauchy. D"apr`es

le th´eor`eme 6, (Sn) converge, donc la s´erie?unest convergente.

Remarque 38La r´eciproque est fausse.

Par exemple, la s´erie

?(-1)n nest convergente, mais elle est n"est pas absolument convergente. Exercice 39Soit?unune s´erie convergente qui n"est pas absolument convergente. Soity? R. Montrer qu"en changeant l"ordre des termes, on peut obtenir une nouvelle s´erie?vnqui est convergente, et dont la somme vauty. Solution de l"exercice 39.Resommation d"une s´erie convergente non absolument convergente.

On s´epare les termes de la s´erie en deux paquets, suivant leurs signes. Autrement dit, on note

n= max{un,0}les termes positifs de la suite, etνn= min{un,0}les termes n´egatifs, de sorte queun=πn+νnet|un|=πn-νn. Par hypoth`ese?unest convergente, mais?|un|ne l"est pas. Par cons´equent, les s´eries de termes g´en´erauxπn=1

2(un+|un|) etνn=12(un- |un|) ne sont pas

convergentes. En particulier, lim n→∞∞ k=1π k= +∞,limn→∞∞ k=1ν k=-∞. On constitue la suite (vn) en piochant alternativement dans le paquet positif et dansle paquet n´egatif, suivant les besoins. Supposons par exempley >0. On commence par piocher dans le paquet positif, i.e. on pose v

1=p1,v2=p2,... jusqu"`a ce que la somme d´epassey. Cela se produira certainement, puisque la

s´erie desπkdiverge. On a donc construitv1,...,vmde sorte que?mk=1vk> ymais?m-1 k=1vk< y. Noter que|y-?mk=1vk|< πm. Ensuite, on pioche dans le paquet n´egatif jusqu"`a ce que la somme repasse en-dessous dey, i.e. on posevm+1=ν1,vm+2=ν2,...,vp=νp-m, de sorte que?pk=1vk< y mais?p-1 k=1vk> y. Noter que pour toutq=m,...,p,|y-?qk=1vk|partielles oscillent autour dey, de plus en plus pr`es car|πn|et|νn|tendent vers 0. La s´erie?vnest

donc convergente, de sommey. Tous les termes de la s´erie?unsont bien utilis´es. En supprimant les termes nuls, on obtient une s´erie dont les termes sont ceux deunpris dans un autre ordre. 9

4 Continuit´e uniforme4.1 Continuit´e et suites

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