[PDF] 3. Les espaces de Banach classiques 3.1. Espaces de fonctions





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Cours 2 : continuité et compacité

Une fonction continue `a valeurs réelles définie sur un espace métrique compact



COURS 12 : Fonctions continues (suite)

Si f est une fonction continue sur un intervalle fermé borné [a b] alors f est bornée sur [a



Compacité

Soit (X d) un espace métrique compact



THEOREMES DANALYSE

12 avr. 2005 Exercice 4 Construire une fonction non continue f : [0 ... f atteint ses bornes : il existe c1





203. Utilisation de la notion de compacité

29 mai 2010 L'image d'un compact par une fonction continue est compacte. Notamment toute fonction d'un compact dans R est bornée et atteint ses bornes.



Les fonctions de plusieurs variables (suite)

Soit f : X ? R (avec X compact non vide) continue. Alors : (i) f est bornée sur X. (ii) f atteint ses bornes inférieure et supérieure.



3. Les espaces de Banach classiques 3.1. Espaces de fonctions

continue sur K est bornée (et atteint ses bornes) ce qui permet de définir la L'espace vectoriel des fonctions continues et `a support compact sur.



MAT311 Cours 2 : Continuité et compacité 1

3 mai 2017 Une fonction continue `a valeurs réelles définie sur un espace métrique compact



Fonctions continues et uniformement continues

Une fonction continue sur un segment est bornée et atteint ses bornes. 10. 3.2. Théorème du point fixe. 11. 3.3. Sommes de Riemann.



Chapitre 3 - Espaces métriques compacts

Rappelons que toute fonction numérique continue sur un intervalle fermé borné atteint ses bornes inférieure et supérieure. Cette propriété implique que f([a b]) 



Chapitre 3 k - Claude Bernard University Lyon 1

La compacité est importante pour nous en particulier parce que les fonctions continues sur les espaces compacts ont des propriétés très fortes Théorème 3 7 Soit (X;d ) un espace métrique compact et f : X ! R une fonction continue Alors f est bornée et atteint ses bornes Preuve:



COURS 12 : Fonctions continues (suite) - univ-rennes1fr

Corollaire 3 4 2 Toute fonction continue sur un espace m´etrique compact `a valeurs dans R est born´ee et atteint ses bornes inf´erieure et sup´erieure Exemple 3 4 3 (Voir TD) Soient A B deux partie compactes de ( Ed )



COURS 12 : Fonctions continues (suite) - univ-rennes1fr

COURS 12 : Fonctions continues (suite) Théorème 0 1 Si f est une fonction continue sur un intervalle fermé borné [ab] alors f est bornée sur [ab] et atteint ses bornes sur [ab] Démonstration Pour montrer que f est bornée il su?t de montrer que la fonction (composée) f est majorée



compact - licence-mathuniv-lyon1fr

1(e) A est compact f est continue et une fonction continue sur un compact atteint ses bornes 1(f) Un min ou max est atteint soit dans l’int´erieur (en un point critique) ou sur la fronti`ere Ici la premi`ere possibilit´e est exclue pour le min 2(a) On a y 2+y ?1 ? 0d’o`uy ? (1+ ? 5)/2 < 2 Ensuite z est major´e par 3 et



Système itéré de fonctions

Théorème 2 1 Une fonction continue sur un compact est bornée et atteint ses bornes Autrement dit : si CˆR2un ensemble compact et f: C!R une fonction continue alors il d’une part la fonction est bornée et d’autre part le maximum et le minimum sont atteint en des points de C



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Applications continues sur une partie compacte Image d’une partie compacte par une application continue Cas particulier des applications à valeurs réelles : théorème des bornes atteintes Théorème de Heine Parties connexes par arcs d’un espace vectoriel normé Chemin continu joignant deux points

Comment montrer qu'une fonction est bornée ?

Théorème 0.1. Si f est une fonction continue sur un intervalle fermé borné [a,b] alors f est bornée sur [a,b] et atteint ses bornes sur [a,b]. Démonstration Pour montrer que f est bornée, il su?t de montrer que la fonction (composée) |f| est majorée. Comme la fonction x 7? |x| est continue sur R, si f est continue sur [a,b] alors |f| aussi.

Comment montrer que f est bornée et atteint ses bornes ?

Alors f est bornée et atteint ses bornes. Preuve: Montrons que f atteint sa borne supérieure M = sup( ff(x): x 2 X g) (l'argument pour la borne inférieure est symétrique, ou découle du résultat pour la borne supérieure appliqué à f). Par dénition d'une borne supérieure, il existe une suite (xn) d'éléments de X telle que f(xn) converge vers M .

Comment montrer qu'un produit est compact ?

Corollaire 3.4. Pour tout n 2 N , et tout a1;:::;an;b1;:::;bn, l'ensemble Q [ai;bi]est un compact de Rnmuni de la distance induite par kk1. Preuve: Chacun des espaces [ai;bi] est compact, et par récurrence on montre facilement à partir de la pro- position précédente qu'un produit ni d'espaces métriques compacts est compact.

Comment montrer qu'un ensemble est compact ?

Preuve: Si A  Rnest tel que (A;d ) soit compact, alors on sait que (A;d ) doit être fermé dans Rn, et borné d'après la proposition précédente. Réciproquement, si A est fermé borné dans Rn, alors il existe M tel que A soit contenu dans [ M;M ]n; on a vu que cet ensemble est compact, et A y est fermé, donc (A;d ) est compact.

3. Les espaces de Banach classiques

3.1. Espaces de fonctions continues ou int´egrables

Soit K un espace topologique compact; l"espace C(K) (r´eel ou complexe) est l"espace vectoriel des fonctions scalaires continues sur K. On sait que toute fonction r´eellef continue sur K est born´ee (et atteint ses bornes), ce qui permet de d´efinir lanorme uniformede la fonctionfen posant kfk1= maxt2Kjf(t)j: Muni de cette norme, C(K) est un espace de Banach. Le fait qu"il soit complet est une traduction du th´eor`eme selon lequel une limite uniforme d"une suite de fonctions continues est une fonction continue. Soit (K;d) un espacem´etriquecompact. Si U est un ouvert quelconque de K, la fonctionf d´efinie parf(s) =d(s;Uc) = inffd(s;t) :t =2Ugest une fonction r´eelle continue sur K qui est non nulle exactement sur U. Si (U i) est un recouvrement ouvert fini de K, on peut donc trouver des fonctions continuesÃitelles queÃisoit nulle en dehors de UietÃi>0 sur U i; alorsÃ=P jÃjest>0 sur K (donc minor´ee par un± >0). Les fonctions continues i=Ãi=Ãr´ealisent unepartition de l"unit´e, subordonn´ee au recouvrement (Ui), ce qui signifie queP j'j= 1 sur K,'j= 0 hors de Ujet 0·'j·1 pour chaquej. C"est un outil tr`es commode pour beaucoup de questions. Voici un exemple d"application de la notion de partition de l"unit´e. On dit qu"un espace topologique X estm´etrisablelorsqu"il existe une distancedsur X qui d´efinit la topologie de X. Th´eor`eme.QuandKest un compact m´etrisable, l"espace de BanachC(K)est s´eparable.

En r´ealit´e, la r´eciproque est vraie : si K est un espace topologique compact et si C(K) est

s´eparable, on peut d´efinir la topologie de K par une distance. D´emontrons le th´eor`eme. On se donne un compact m´etrique (K;d). Pour toute fonction continuefsur K, on introduit lemodule de continuit´e def, qui est une fonction not´ee!f, d´efinie pour tout± >0 par f(±) = supfjf(s)¡f(t)j:s;t2K; d(s;t)·±g: Dire quefest uniform´ement continue sur K revient `a dire que lim±!0!f(±) = 0. Fixons

± >0 et consid´erons un recouvrement fini de K par des boules ouvertes (B(sj;±))j=1;:::;N(existence par Borel-Lebesgue). Soit'1;:::;'Nune partition de l"unit´e associ´ee au recou-

vrement de K par les ouverts!j= B(sj;±) ; soit F±le sous-espace de dimension finie de

C(K) engendr´e par'1;:::;'N.

Pour toute fonction continuefsurK, on adist(f;F±)·!f(±).

On poseg=PN

j=1f(sj)'j2F±; on voit que pour touts2K, f(s)¡g(s) =NX j=1' j(s)(f(s)¡f(sj)): - 25 - Si'j(s)(f(s)¡f(sj))6= 0 pour un certain indicej, on a'j(s)6= 0, doncs2B(sj;±), donc jf(s)¡f(sj)j ·!f(±), donc pour toutj= 1;:::;N on a j(s)jf(s)¡f(sj)j ·!f(±)'j(s); en sommant enjon obtient l"in´egalit´ejf(s)¡g(s)j ·!f(±) pour touts2K, c"est `a dire (P) dist(f;F±)·!f(±): Si on prend±= 2¡npourn= 0;1;:::et si (Fn) sont des sous-espaces de dimension finie correspondants, on aura pour toute fonction continuef dist(f;Fn)·!f(2¡n)!0:

Il en r´esulte queS

nFnest dense dans C(K), donc C(K) est s´eparable d"apr`es la proposi- tion 1.7.1. Beaucoup d"exemples d"espaces de Banach proviennent de la th´eorie de l"int´egration. Unespace mesurable(Ω;A) est la donn´ee d"un ensemble Ω et d"une tribuAde parties de l"ensemble Ω. Nous supposerons donn´e un espace (Ω;A;¹), o`u (Ω;A) est un espace mesurable et¹une mesure positive sur (Ω;A). Rappelons que¹est une application de

Adans [0;+1] telle que¹(;) = 0 et

n¸0A n¢=+1X n=0¹(An) chaque fois que les ensembles (A n)n¸0de la tribuAsont deux `a deux disjoints (avec des conventions ´evidentes pour les s´eries dont les termes peuvent prendre la valeur +1). Pour ´eviter certains d´esagr´ements nous supposerons que la mesure est¾-finie, ce qui veut dire qu"il existe une partition (Ω n) de Ω en unesuitede parties Ωn2 Atelles que ¹(Ωn)<+1. Un exemple typique est fourni par la mesure de Lebesgue surRd(muni de la tribu bor´elienne), ou bien par lamesure de comptage¹surN, qui associe `a tout A½Nle nombre¹(A) (fini ou +1) de ses ´el´ements. Pour 1·p <+1, l"espace Lp= Lp(Ω;A;¹) des (classes de) fonctionsfr´eelles ou complexes sur Ω telles quefsoit mesurable etR

Ωjfjpd¹ <+1est norm´e par

kfkp=³Z jf(s)jpd¹(s)´ 1=p: On a vu dans l"exemple 1.1.2 que la quantit´e ci-dessus d´efinit une semi-norme surLp, puis dans l"exemple 1.1.6 que l"on obtient une norme sur L pen passant au quotient.

Cet espace L

pest de plus complet : on peut utiliser le crit`ere des s´eries normalement convergentes de la proposition 1.1.6 et quelques arguments d"int´egration pour retrouver ce th´eor`eme du cours d"Int´egration (appel´e souventth´eor`eme de Fisher-Riesz). On a vu dans l"exemple 1.1.6 l"espace`p, qui est l"espace des suites scalairesx= (xn) telles quePjxnjp<+1. Pour unifier les arguments, on peut dire que`pest l"espace L p(Ω;¹) pour la mesure de comptage¹sur Ω =N. L"espace`1est l"espace de Banach des suites scalaires born´ees. Il existe un analogue de`1en th´eorie de l"int´egration : c"est l"espace L

1(Ω;¹) des classes de fonctions mesurables born´ees sur Ω (c"est `a dire

des classes qui contiennent un repr´esentant born´e). La normekfk1est la plus petite constante M telle que l"on aitjf(s)j ·M pour¹-presque touts2Ω. L"espace L1est complet pour cette norme. - 26 -

3.2. R´esultats de densit´e

On utilise tr`es souvent le r´esultat suivant : les fonctions continues et `a support compact sont denses dans l"espace L

1(R). Nous allons rappeler une des voies qui conduit

`a ce r´esultat. Nous supposons que L

1(R) a ´et´e introduit `a partir de la th´eorie de la mesure,

en commen¸cant avec les fonctions ´etag´ees et en construisant l"int´egrale de Lebesgue. Commen¸cons par une remarque simple. Soitf2Lp(R), avec 1·p <+1; pour chaque entiern¸1, d´esignons parfnla fonction1[¡n;n]f, ´egale `afsur l"intervalle [¡n;n] et nulle en dehors. Il est clair quefntend simplement versfsurR, et de plus jf(t)¡fn(t)jp· jf(t)jppour toutt2R; on a donc convergence simple vers 0 de la suite

(jf¡fnjp), convergence domin´ee par la fonction int´egrable fixejfjp. D"apr`es le th´eor`eme

de convergence domin´ee de Lebesgue, Z R jf(t)¡fn(t)jpdt!0 ce qui signifie quekfn¡fkp!0. On obtient ainsi Pour toutp2[1;+1[, le sous-espace vectoriel deLp(R)form´e des fonctionsgnulles en dehors d"un compact (d´ependant deg) est dense dansLp(R). Soient maintenant K un espace m´etrique compact,Bsa tribu bor´elienne et¹une mesure¸0 finie sur l"espace mesurable (K;B). Th´eor`eme 3.2.1.L"espaceC(K)est dense dansLp(K;B;¹), lorsque1·p <+1. D´emonstration.On montre que les ensembles A2 Btels que1Asoit limite dans Lpd"une suite (fn) de fonctions continues sur K telles que 0·fn·1, forment une tribuAde parties de K. Si A2 Aet1A= limfn, alors1Ac= 1¡1A= lim(1¡fn) montre que Ac2 A; on a K2 Apuisque1K= 1 est continue sur K. Si A2 Aet1A= limfn, B2 Aet1B= limgn, alors la suite des produits (fngn) tend vers1A\B=1A1Bdans Lp(petit exercice ; utiliser le fait que les fonctions sont toutes born´ees par 1 sur K). Si (A n) est une suite croissante d"´el´ements deAet si A d´esigne sa r´eunion, la fonction1Aest limite simple de la suite des (1An) et la convergence dej1A¡1Anjpvers 0 est domin´ee par la fonction int´egrable fixe1A, donc1Antend vers1Adans Lp; par hypoth`ese, chaque fonction1Anpeut ˆetre approch´ee par une fonction continuefn, de fa¸con quek1An¡fnkp<2¡npar exemple. On a alors1A= limfndans Lp, donc A2 A. On v´erifie ensuite que cette tribuAcontient les ouverts de K : si U est un ouvert de K, on d´efinitfnen posantfn(t) = minf1;nd(t;Uc)gpour toutt2K ; cette suite de fonctions continues tend simplement vers1U, et on montre que1U= limfndans Lppar convergence domin´ee. PuisqueAest une tribu contenant les ouverts de K, on aB ½ A, doncA=B.

Pour tout bor´elien B

2 B, on sait maintenant que B2 A, donc il existe une suite de

fonctions continues qui tend vers1Ben norme Lp; par lin´earit´e, il en r´esulte que toute

fonctionB-´etag´ee est limite de fonctions continues pour la norme Lp, d"o`u le r´esultat parce

que les fonctions ´etag´ees sont denses dans L p(par la construction usuelle de l"int´egrale). Corollaire 3.2.2.Lorsque(K;d)est un espace m´etrique compact et1·p <+1, l"espaceLp(K;B;¹)est s´eparable.

Revenons maintenant `a L

p(R), 1·p <+1. Sif2Lp(R), on peut d´ej`a trouver a >0, une fonctiong1nulle en dehors de [¡a;a] et telle quekf¡g1kp< "; en appliquant - 27 - le th´eor`eme qui pr´ec`ede au compact [¡a;a] et `a la mesure de Lebesgue, on trouve une fonctiong2surR, continue sur [¡a;a], nulle en dehors et telle quekg1¡g2kp< ". Si g

2(¡a) =g2(a) = 0, la fonctiong2est continue surRet on a atteint notre objectif.

Sinon, il faut encore une petite approximation pour obtenirg3, continue surR, nulle en dehors de [¡a¡1;a+ 1] et telle quekg3¡g2kp< ". Th´eor`eme 3.2.3.L"espace vectoriel des fonctions continues et `a support compact sur Rest dense dansLp(R)lorsque1·p <+1. Le mˆeme r´esultat est vrai pourRd, pour toutd¸1. Nous appelonsfonction en escalierune fonctionfsurR(ou sur un intervalle deR) qui est combinaison lin´eaire de fonctions indicatrices d"intervalles. On dira quefest `a support born´e si elle est nulle en dehors d"un intervalle born´e. Corollaire 3.2.4.L"espace vectoriel des fonctions en escalier `a support born´e surRest dense dansLp(R)lorsque1·p <+1. D´emonstration.Il suffit de v´erifier qu"on peut approcher, en norme Lp, toute fonction continue `a support compactfsurRpar des fonctions en escalier `a support born´e. C"est tr`es facile en utilisant la continuit´e uniforme def.//

3.3. H¨older et dualit´e des espaces`p

Pourp2[1;+1], on appelleexposant conjugu´edeple nombreq2[1;+1] tel que

1=p+1=q= 1. Cette relation est sym´etrique; on dit que (p;q) est un coupled"exposants

conjugu´es. On notera que si 1< p <+1, cela implique queq(p¡1) =pet de fa¸con sym´etrique,p(q¡1) =q; on pourra aussi noter que (p¡1)(q¡1) = 1. Th´eor`eme 3.3.1 :in´egalit´e de H¨older.Soientp;q2[1;+1]tels que1=p+1=q= 1; si x= (xn)2`pety= (yn)2`q, alors(xnyn)2`1et

¯+1X

n=0x nyn¯¯· kxkpkykq: Sif2Lp(Ω;¹)etg2Lq(Ω;¹), la fonction produitfgest int´egrable et ¯Z fg d¹¯¯· kfkpkgkq: D´emonstration.On ´ecrira la d´emonstration dans le cas des fonctions, o`u les notations sont plus agr´eables. Pour all´eger un peu plus, on ´ecrira simplementRfau lieu deR Ωf(s)d¹(s) chaque fois que possible. Sip=1, alorsq= 1; la fonctionfest (presque-sˆurement) born´ee par M =kfk1etgest int´egrable; le produitfgest mesurable etjfgj ·Mjgj, doncfgest int´egrable et

¯¯¯Z

fg¯¯¯·Z jfgj ·MZ jgj=kfk1kgk1: - 28 - Supposons maintenant 1< p <+1. Pour tous nombres r´eelst;u¸0, on a la relation tu·1 p tp+1 q uq (pour le voir, on pourra maximiser la fonctiont!tu¡tp=p). Il en r´esulte que pour touts2Ω jf(s)g(s)j ·1 p jf(s)jp+1 q jg(s)jq; ce qui montre quefgest int´egrable, et que

¯¯¯Z

fg¯¯¯·1 p Z jfjp+1 q Z jgjq: L"in´egalit´e cherch´ee est positivement homog`ene par rapport `afet `ag, donc il suffit de la d´emontrer lorsquekfkp=kgkq= 1. Mais dans ce cas,Rjfjp= 1 etRjgjq= 1,

donc l"in´egalit´e pr´ec´edente donnejRfgj ·1=p+1=q= 1, ce qui est le r´esultat voulu.

Corollaire 3.3.2.Soientp;q2[1;+1]tels que1=p+ 1=q= 1etx= (xn)2`p; on a kxkp= supf¯¯+1X n=0x nyn¯¯:y= (yn)2`q;kykq·1g:

Sif2Lp(Ω;¹),

kfkp= supf¯¯¯Z fg d¹¯¯¯:kgkq·1g: D´emonstration.L"in´egalit´e de H¨older nous dit d´ej`a que kfkp¸supf¯¯¯Z fg d¹¯¯¯:kgkq·1g; le probl`eme est de montrer l"autre direction. On va voir qu"en fait lemaximumest atteint pour une certaine fonctiong2Lq,kgkq·1, lorsque 1·p <+1. Si

f= 0, le r´esultat est ´evident, on supposera doncf6= 0, et par homog´en´eit´e on peut

se ramener `akfkp= 1. Soitefune "vraie" fonction mesurable de la classef, et d´efinissons une fonction mesurablegsur l"ensemble Ω en posantg(s) =jef(s)jp=ef(s) sur l"ensemble mesurable A =fs2Ω :ef(s)6= 0g, etg(s) = 0 lorsques =2A. Alors jg(s)j=jf(s)jp¡1pour touts2A; pourp >1, on ajgjq=jfjp, doncRjgjq= 1, soit encorekgkq= 1; pourp= 1,g(s) est de module 1 quands2A donckgk1= 1.

D"autre partZ

fg d¹=Z A jf(s)jpd¹(s) =Z jfjpd¹= 1 =kfkp: - 29 - Soitv= (vn)2`q, o`uqest l"exposant conjugu´e dep2[1;+1]. D"apr`es ce qui pr´ec`ede, on peut d´efinir une forme lin´eaire continuefvsur`pen posant

8u2`p; fv(u) =+1X

n=0u nvn: p. On va maintenant voir que cette isom´etrie est surjective lorsquep <+1. Notons (en)n¸0lasuite canonique(voir l"exemple 1.1.7). Six= (xn) est un ´el´ement de`p, on va v´erifier que la s´erie de vecteursPxkekconverge dans`p, et que sa sommeP+1 k=0est le vecteurx. La somme partielle Un=Pn k=0xkekest le vecteur U n= (x0;x1;:::;xn;0;:::); on voit donc quekx¡Unkpp=P k>njxkjp, reste d"ordre nde la s´erie num´erique convergentePjukjp; il en r´esulte quekx¡Unkptend vers

0 quandn!+1, ce qui signifie pr´ecis´ement quex=P+1

k=0xkek. Soitfune forme lin´eaire continue sur`p, et posonsvk=f(ek) pour toutk¸0; on sait que l"image lin´eaire continue d"une s´erie convergente est la s´erie convergente des images, f(x) =+1X k=0f(xkek) =+1X k=0x kvk; etjf(x)j · kfkkxkp. Si on choisit comme vecteurx=x(n)particulier celui dont les coordonn´ees v´erifientxk=jvkjq=vksivk6= 0, 0·k·netxk= 0 sinon, on obtiendranX k=0jvkjq=f(x(n))· kfkkx(n)kp=kfk³ nX k=0jvkjq´1=p; ce qui montre que

¡Pn

k=0jvkjq¢1¡1=p· kfkpour toutn, donc¡P+1 k=0jvkjq¢1=q· kfk. La suitev= (vn) est donc dans`q, etf=fv.

En d"autres termes,

Th´eor`eme 3.3.4.Si1·p <+1le dual de`ps"identifie `a`q: l"applicationJqqui qsur le dual de`p; de plus,J1d´efinit une bijection isom´etrique de`1sur le dual dec0.

Dans le cas des espaces L

p, l"in´egalit´e de H¨older et son corollaire donnent aussi une isom´etriejqde Lqdans le dual de Lp; nous allons montrer qu"elle est bijective dans certains cas. Pour cette ´etude, nous aurons besoin du th´eor`eme de Radon-Nikodym.

3.4. Th´eor`eme de Radon-Nikodym et dual deLp

Unemesure r´eellesur un espace mesurable (Ω;A) est une application¹:A !R (pas de valeur infinie ici!) qui est¾-additive, c"est `a dire que¹(;) = 0 et¹(S+1 n=0An) =P+1 n=0¹(An) pour toute suite (An) d"´el´ements deux `a deux disjoints deA. Unemesure complexe¹est une application¾-additiveA !C. Dans ce cas A2 A !Re¹(A) est une mesure r´eelle, donc une mesure complexe¹est tout simplement de la forme

¹=¹1+i¹2, o`u¹1et¹2sont deux mesures r´eelles. Un r´esultat moins ´evident, le

th´eor`eme de d´ecomposition de Hahn, dit qu"une mesure r´eelle est la diff´erence de deux

mesures positives born´ees. Si¹est une mesure r´eelle ou complexe, elle est born´ee surA. - 30 - Soit¹une mesure r´eelle ou complexe sur (Ω;A); on d´efinit une nouvelle fonction j¹jsurAen posant pour tout A2 A j¹j(A) = sup©Xj¹(Ak)j: (Ak) disjoints et½Aª: On dit quej¹jest lavariation totalede¹. On peut montrer (exercice) quej¹jest une mesure sur (Ω;A), ´evidemment positive, et de plus cette mesure estfinie. Lemme 3.4.1.Si¹est une mesure positive sur(Ω;A),fune fonction r´eelle¹-int´egrable et siR Af d¹¸0pour toutA2 A, la fonctionfest¸0¹-presque partout. Proposition 3.4.2.Siºest une mesure r´eelle ou complexe sur(Ω;A)et si¹est une mesure positive finie sur(Ω;A)telle que

8A2 A;jº(A)j ·¹(A);

il existe une fonctionfmesurable born´ee, r´eelle ou complexe, telle que

8A2 A; º(A) =Z

A f d¹:

On ajfj ·1¹-presque partout; siºest une mesure r´eelle,fest r´eelle¹-presque partout;

siºest r´eelle positive, on a0·f·1¹-presque partout. D´emonstration.Pour toute fonctionA-´etag´eeg=Pn i=1ci1Aion v´erifie que l"expres- sionPn i=1ciº(Ai) ne d´epend pas de la repr´esentation deg(petit exercice fastidieux); on pose alors `(g) =nX i=1c iº(Ai): On v´erifie que`est une forme lin´eaire sur le sous-espace vectorielEdes fonctionsA- ´etag´ees, et en supposant qu"on avait utilis´e une repr´esentation degpar des ensembles (A i) disjoints, on aura j`(g)j ·nX i=1jcijjº(Ai)j ·nX i=1jcij¹(Ai) =Z jgjd¹·p

¹(Ω)kgkL2(¹):

Cette forme lin´eaire continue sur le sous-espace denseE ½L2(¹) se prolonge `a L2(¹), donc il existe une fonctionf12L2(¹) telle queº(A) =R1A f

1d¹pour tout A2 A.

Posonsf=

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