[PDF] Mémoire de Diplôme dEtudes Approfondies Présenté par

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MINISTERE DE L"EDUCATION NATIONALE

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

U

NIVERSITE DE TOLIARA

F ACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES F

ORMATION DOCTORALE PLURIDISCIPLINAIRE

O

PTION GEOGRAPHIE

eec

Mémoire de Diplôme d"Etudes Approfondies

Présenté par Mademoiselle AMINA Soilihi

Sous la direction du Professeur RAMAMONJISOA Josélyne

Année Universitaire 2005 - 2006

3

AVANT PROPOS

Actuellement, la notion d"environnement tient une place très importante pour les Bailleurs de fonds. C"est un atout pour Madagascar qui est un sanctuaire de la nature. Cependant, il y a toujours des facteurs qui empêchent Madagascar de se rattraper par

rapport aux destinations concurrentes de ses Iles voisines de l"Océan Indien, à savoir

l"accessibilité, les infrastructures. Durant ces dernières décennies, la destruction rampante de la

forêt est très remarquable ; on ne peut pas en nier les effets néfastes au niveau de la faune et flore.

Cette généralité que nous venons d"évoquer est également le cas du Parc National de

Zombitse Vohibasia auquel nous essayons de préciser les solutions sous le thème suivant : " ECOTOURISME ET DEVELOPPEMENT DE LA REGION DE TOLIARA » La richesse de ce Parc en espèces endémiques attire les visiteurs, mais malheureusement,

d"autres richesses se trouvent exploitées de façon incompatible et conduisant à une destruction

des écosystèmes forestiers. L"écotourisme est alors un moyen de concilier le développement

économique, la protection de l"environnement et le bien être des communautés.

De ce fait, nous avons tenté d"apporter, non pas des solutions car elles existent déjà, mais

une évaluation des pistes possibles à suivre pour favoriser le succès de tel projet. Toutefois, ce

travail n"aurait pas pu voir le jour sans la précieuse contribution de personnes que nous

remercions ici vivement : Notre profonde gratitude s"adresse plus particulièrement à notre Directeur de recherches Professeur RAMAMONJISOA Josélyne, Directeur de l"Ecole Doctorale Interdisciplinaire de

Madagascar (EDIM), Enseignant à l"Université d"Antananrivo et de Toliara. Elle nous a

beaucoup aidée dans la réalisation de ce travail par de précieux conseils et techniques, et ce

malgré ses lourdes responsabilités. Nous adressons également nos sincères remerciements à Monsieur MARIKANDIA Louis

Mansaré, Maître de Conférences, Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines dont

les conseils ont jeté une nouvelle lumière sur ce travail.

4Grande réconnaissance à Monsieur NOMENISOA Rembolakely, Chef de Service du

Personnel à l"Université de Toliara pour son soutien moral. Nous garderons toujours le souvenir

de ses encouragements qui nous reconfortaient dans les moments difficiles. Nous destinons nos sincères remerciements à Monsieur RAKOTOMALALA Robert,

Enseignant chercheur au département d"Etudes Françaises de l"Université de Toliara, qui a

contribué à l"amélioration de ce travail. Il serait impossible de notre part d"oublier les techniques

et les conseils qu"il nous a offerts.

Nous remercions également :

▪ Tous les membres du département de Géographie et de la Formation Doctorale de l"Université de Toliara, notamment les formateurs (professeurs) qui les composent. ▪ Toute l"équipe de l"ANGAP Toliara-Sakaraha pour leur divers appui, en particulier Messieurs RASAMIMANANA Hajampirenena, RANDRIAMAMPIONONA

Bébéronn et FLAUBERT.

▪ Tous les membres de l"Association Futurs Cadres pour le Développement de Madagascar de nous avoir soutenu. Nous aurons toujours en nous leurs courages exemplaires. ▪ Nos soeurs : YASMINE, MARIAMO, AMIRAH Soilihi, Hadjira ABDOU et notre frère bien aimé NOURDINE Soilihi dont les aides nous ont été indispensables. ▪ La population de Zombitse Vohibasia de nous avoir livré leur histoire et leur culture. ▪ Tout ceux qui de loin et de près ont contribué à la réalisation de ce travail. Enfin, nous adressons plus particulièrement à Monsieur SOILIHI M"ZE, notre père, et à

notre regretée mère, Madame SALIMA Mandjée, pour les soins particuliers qu"ils ont apportés à

notre éducation. Je dédie ce travail à sa mémoire. Jamais nous n"oublierons les efforts très

louables de notre père qui nous a soutenus durant les recherches. 5

INTRODUCTION

Aujourd"hui, on parle de " Madagascar naturellement ». La décision prise par le Sommet Mondial de l"Environnement tenu à Durban en 2003 préconise l"augmentation des Aires

Protégées.

Quatrième grande Ile du monde avec ses 592.000km2, Madagascar est situé dans l"Océan

Indien au Sud-Est de l"Afrique, dont elle est séparée par le Canal de Mozambique. Tant au point

de vue géographique qu"historique, ce pays est un carrefour entre l"Océanie, l"Asie du Sud Est,

l"Afrique et le monde Arabe. La population malgache reflète morphologiquement ces diverses

origines. La vraie richesse de Madagascar tient à sa diversité dans tous les domaines, comme en

témoigne la beauté de ses paysages, l"endémicité et l"originalité de la faune et de la flore, ainsi

que la diversité des habitants et de leur mode de vie. Tout cela ne peut que favoriser le

développement de l"écotourisme. Par contre, une bonne partie du patrimoine national est exposée

à de graves dangers à Madagascar. Pour ne citer que les feux de brousse et la déforestation

massive qui sont à l"origine de la sécheresse du Sud-Ouest malgache, l"urgence s"impose pour le

suivi des faunes et flores menacées d"être en voie de disparition. C"est dans cette optique de conservation et de sauvegarde de l"environnement que l"écotourisme semble se présenter comme une arme de choix.

Le travail concerne précisément le développement de la région de Toliara, dans le cadre de

l"écotourisme. Et bien que l"étude soit plus orienté vers Zombitse Vohibasia, le grand Parc

qu"abrite la région, cela ne m"a pas empêché d"introduire d"autres centres culturels et sites se

trouvant à Toliara et qui s"inscrivent dans le domaine du tourisme écologique. Il y a le site de

Miary, le musée du Cedratom et celui du Halieutique RABESANDRATANA. La grande question qui se pose est de savoir si les espèces sauraient survivre en dépit de la destruction de leur environnement ou de leur habitat. Et la réponse, la plus globale qu"offre ma

perspective écotouristique à cette question est qu"il faut être capable de concilier tourisme,

protection de l"environnement et développement de la population locale. Mais avant tout, il est important de définir ce que c"est l"écotourisme. " L"écotourisme est un voyage responsable dans des aires naturelles pour comprendre la

culture et l"histoire du milieu, avec le souci de ne pas perturber l"équilibre de l"écosystème tout en

6produisant des occasions financières qui rendent la conservation des ressources naturelles

profitables aux populations locales » 1 " L"écotourisme est une forme de voyage responsable, dans les espaces naturels, qui

contribue à la protection de l"environnement et au bien être des populations » (Société

Internationale d"Ecotourisme)

2.

Selon l"ANGAP

3, il est défini comme suit :

" L"écotourisme est un voyage dans le but de découvrir, apprécier et respecter les attraits

des sites naturels, tout en favorisant leur conservation et l"épanouissement des communautés

humaines » HECTOR Ceballos Lascurain, écologiste mexicain et membre de l"Union Internationale pour la Conservation de la Nature, avance que 4 :

" C"est une forme de tourisme qui consiste à visiter des zones naturelles relativement

intactes ou peu perturbées, dans le but d"étudier et d"admirer le paysage, les plantes et les animaux

sauvages qu"elles abritent, de même que toute manifestation culturelle (passée et présente),

observable dans ces zones » Ces définitions nous permettent de dire que l"écotourisme c"est l"association des

ressources écologiques et du tourisme, autrement dit c"est le " tourisme écologique ». Il faut se

rappeler que de racine grecque, le mot " écologie » signifie littéralement science de la maison

dans ce sens que cette dernière est l"environnement le plus immédiat de l"homme ; mais si on peut

modifier à volonté l"environnement à l"intérieur de la maison, il n"en va pas de même pour la

nature au titre d"environnement humain. L"exemple le plus frappant de cet état de chose est le

réchauffement global de la planète faute que les plantes n"arrivent plus à absorber nos émissions

de gaz carbonique. Il en résulte actuellement des catastrophes naturelles incontrôlables comme la

sécheresse ou l"inondation. C"est pour cela que nous proposons la perception d"un environnement physique et le rôle d"un tourisme culturel permettant l"appréhension des relations homme nature dans ses aspects les

plus divers. Auparavant, le milieu naturel qui est utilisé comme matière première était laissé à

l"état brut ; mais aujourd"hui il devient un espace touristique à commercialiser en tenant compte

des règles et des normes à respecter afin de préserver et de sauvegarder ces produits pour une plus

grande durabilité. (AMINA S., 2004).

1 " Le bilan de l"écotourisme », in Réveillez-vous du 22 août 2005, pp.5

2 In Vertigo, 2003, par Jonathan T, " Ecotourisme et développement durable », pp.3

3 Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées : une ONG qui gère et détient la responsabilité des Parcs

Nationaux et des Réserves de Madagascar.

4 Définition citée dans Boo (1990)

7Ce travail s"appuie sur une série d"études de terrain poursuivie dans la région de Toliara et

de ses environs. Il repose sur la contribution de l"écotourisme au développement local et régional.

Ainsi, nous exposerons ici, sous la forme d"un mémoire de D.E.A (Diplôme d"Etudes Approfondies), l"état provisoire d"un travail qui devrait faire l"objet d"un Doctorat de Nouveau

Régime (D.N.R). Donc, il ne s"agit pas de résultats définitifs mais tout simplement de la

présentation d"un travail en cours que nous espérons mener à terme. En effet, le thème choisi vise

à concilier le développement et l"environnement pour que l"homme soit le centre de tout projet et

non pas seulement une logique économique qui risque d"amener des catastrophes. L"exemple de

logique économique unanimement condamnée partout est la culture sur brûlis. Il ne faut pas que le

tourisme suive la même voie. Actuellement le développement économique et social de Madagascar s"oriente surtout sur

la valorisation de la nature et de la culture. Alors pour notre part, nous avons choisi ce thème, afin

que nous puissions démontrer l"importance des potentialités écotouristiques pour l"essor de la

région. Ainsi, notre travail ne se limite pas à l"étude du Parc National de Zombitse Vohibasia

ayant une biodiversité exceptionnelle à Madagascar mais d"autres sites pour mieux tester la

théorie qui a permis d"écrire ces pages.. Notre objectif est de montrer la grande opportunité que la nature offre à la population.

Cette dernière doit être consciente de la particularité de la destination verte, de découverte et des

ressources que présente cette région. Car ces privilèges constituent un réservoir d"emploi par le

biais des ressources humaines, matérielles et financières adéquates.

Ce mémoire se divise en trois parties :

- première partie : problématique et méthodologie - deuxième partie : les résultats partiels au niveau de la connaissance des zones d"études

- troisième partie : les résultats partiels sur l"écotourisme et ses produits éventuels pour le

développement de la région de Toliara. 8

Carte n°1 LOCALISATION DE LA ZONE D"ETUDE

9

Première partie

PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE

POUR L"ELABORATION DU MEMOIRE

10

Chapitre I

PROBLEMATIQUE

Avant tout, il nous apparaît très logique de préciser pourquoi nous avons choisi le thème et

de lister les hypothèses du travail avant d"entamer le terrain d"étude. ▪ I.1 Toliara, une région pauvre, mais des sites écotouristiques exceptionnels

Ce mémoire n"a nullement à traiter la question du tourisme écologique dans tous ses

aspects économiques qui impliquent les agences de voyages et tout le système d"hôtellerie et de

restauration qui fera l"objet d"une recherche ultérieure. Il concentre l"intérêt autour de

l"écologique afin de rendre pérenne le tourisme de destination verte qui un secteur porteur pour

l"économie de Madagascar 5. Dans cette optique, nous avons choisi d"étudier" L"ECOTOURISME ET LE

DEVELOPPEMENT DE LA REGION DE TOLIARA »

L"importance de cette étude est qu"elle s"embraie sur le souhait des bailleurs de fonds. " Ils veulent maximiser leur argent injecté dans la protection de l"environnement... »

6. Autrement dit,

ils nous appuient sur la conservation et la protection de l"environnement. Mais Madagascar

connaît des graves problèmes qui réduisent sa biodiversité. Il s"agit de la pression anthropique qui

s"appuie uniquement sur une logique économique au détriment de l"écologique.. A titre d"exemple, nous prenons le cas du Parc National de Zombitse Vohibasia. Il a de

grandes potentialités écotouristiques, mais il est menacé par la déforestation massive et par

l"exploitation du saphir. Aussi, convient-il de considérer les richesses écotouristiques de la région

de Toliara pour participer au développement économique et social de la région et du pays lui-

même.

1. I.1.1 Choix des sites

Le Parc National de Zombitse Vohibasia figure parmi les plus importants blocs de forêts

sèches, ayant une biodiversité exceptionnelle de Madagascar. Il subit en ce moment un

5 In Guide de l"écotourisme (2003), p.33

6 In La Gazette de la Grande Ile, journal du 23 mai 2005.

11envahissement extrême de trafiquants de bois et d"exploitants de saphir. Tout cela risque

d"entraîner la disparition de ce parc.

Alors, originaire de Toliara, il nous semble " légitime » de mener cette étude dans le but de

mieux connaître les réalités locales afin de suggérer des solutions efficaces pour le développement

du secteur écotouristique. Ainsi, ce travail vise l"amélioration de la gestion à proximité des

ressources naturelles qui sont un facteur de développement de l"écotourisme.

Les écosystèmes terrestres sont sous valorisés en terme de biodiversité, pourtant ils jouent

des rôles très essentiels sur le plan socio-économique. Des menaces portent atteinte sur les

habitats de ces écosystèmes. C"est pourquoi, nous essayerons de montrer les mesures à prendre

pour la sauvegarde de l"écosystème et de sa biodiversité dans la zone étudiée, afin que leurs

attraits contribuent à la gestion durable en matière de développement économique par le biais de

la lutte contre la pauvreté.

2. I.1.2. Importance écologique

Madagascar présente une grande variété d"écosystèmes et une diversité biologique. Toutes

ces valeurs permettent à Madagascar d"être une nouvelle destination privilégiée par rapport au

continent africain et les autres îles de l"Océan Indien. En fait, il s"agit ici d"un travail en amont

d"un vaste projet qui se situe au niveau de l"industrie du tourisme dans la perspective de la

préservation de la nature. Et le Parc National de Zombitse Vohibasia satisfait pleinement à cette option du fait qu"on

y rencontre deux ressources exploitées de façon contradictoires : d"un côté, il y a la biodiversité

naturelle et de l"autre, l"exploitation de bois précieux et du saphir. En effet, ses produits

écotouristiques, sources de devises, sont menacés par des problèmes anthropiques, pourtant ils

participent au fonctionnement de grands équilibres écologiques.

3. I.1.3 Importance socio-économique

L"écotourisme doit constituer un important levier pour un développement rapide et durable

de l"économie de la région de Toliara ; ainsi la population de cette région devrait être consciente

de la particularité de la destination verte. De fait, il est très remarquable que l"exploitation de bois

et de saphir n"est pas le fait de la population locale mais de migrants qui ne se soucient que d"un enrichissement spectaculaire. 12 ▪ I.2 Les travaux sur terrain La méthode de notre approche est fondée sur une analyse de l"occupation de l"espace et sur

des enquêtes de terrains menées à différents niveaux, touchant une gamme variée d"interlocuteurs.

La contribution de ces approches méthodologiques, prenant en compte trois échelles

d"observations (région, zone d"étude ou individu) a permis de mesurer l"essor de l"écotourisme et

ses impacts sur le développement local, voire régional. C"est la phase la plus délicate dans la mesure où elle demande plus de familiarité avec la

population locale, vu la complexité du terrain. L"enquête a été réalisée dans le Parc National de

Zombitse Vohibasia ; elle a duré en tout neuf mois.

Les entretiens préliminaires consistent moins à rassembler des informations précises qu"à

expliquer les principaux problèmes de ces régions étudiées et à cerner la manière dont les

problèmes sont vécus. C"est à partir de cette phase que nous avons procédé aux collectes

d"informations sur terrain, la méthodologie se répartit comme suit : ▪ d"abord une enquête communautaire axée surtout sur l"aspect global des zones

étudiées : c"est la morphologie de ces zones. Les informateurs sont constitués par des personnes

ressources " spécialisées » en fonction des domaines. Il s"agit de l"identification des zones, de la

population, des secteurs sociaux, du domaine culturel, des infrastructures socio-économiques, des ressources naturelles, des problèmes majeurs et des potentialités de ces zones.

▪ une enquête menée auprès des ménages par un système d"échantillonnage, il s"agit

d"entretiens auprès d"un nombre limité de personnes ressources préalablement ciblées. Ainsi, le

nombre total des ménages enquêtés a été limité à 60, réparties dans les principaux villages de la

zone d"étude. Ce sont des associations villageoises, des communautés locales qui gèrent et

exploitent les ressources naturelles, des opérateurs locaux, quelques notables locaux, des

représentants du personnel enseignant, des groupements professionnels et privés, et de différentes

couches de la population. Le choix du ménage est basé sur son appartenance ethnique et son

activité principale. Les questions fermées ont été évitées au profit des questions ouvertes,

l"objectif est de recueillir le maximum d"informations nécessaires.

Nous avons également dressé une liste de facteurs pouvant avoir, éventuellement, une

influence sur les faits de développement.

13Les villages d"études ont été choisis en fonction de plusieurs facteurs. A part leur situation

géographique, d"autres paramètres ont été également retenus, à savoir la présence d"un mode de

vie traditionnel, la présence des circuits écotouristiques autour de ces villages et de ses environs,

les facteurs de blocages qui menacent l"essor de l"écotourisme dans ces lieux (exploitation de

saphir, déforestation, ...), les aménagements et infrastructures écotouristiques installés, et enfin

l"acquis économique dans le cadre de l"écotourisme. C"est un travail qui fait suite à la consultation

de document. Nous avons utilisé une grille de questionnaire répondant exactement à notre

problématique. Il y eut des interviews auprès des communautés riveraines, de responsables de ces

sites et des visiteurs nationaux et étrangers qui nous ont fourni les éléments qui manquent dans

notre analyse documentaire. Deux types d"enquêtes ont été menés : ▪ I.3. Les enquêtes préliminaires :

Les enquêtes préliminaires sont effectuées auprès des responsables des différents volets,

c"est-à-dire des responsables et techniciens dans des différentes régions telles que : ▪ au Bureau de l"ANGAP Inter-Régionale de Toliara et Antananarivo ▪ au Bureau de l"Office du Tourisme à Antananarivo et à Toliara ▪ au Bureau du Ministère de l"Environnement, des Eaux et Forêts à Antananarivo et au Service Provincial de l"Environnement, des Eaux et Forêts à Toliara. ▪ au Bureau de la sous préfecture à Toliara ▪ au Bureau de la Commune Urbaine de Toliara ▪ au Département d"Histoire et de Géographie de l"Université de Toliara. Les données de base ainsi recueillies ont permis de définir des objectifs d"enquête sur terrain parmi lesquels, on peut citer: ▪ la localisation de certains villages qui subissent la déforestation massive (obstacle pour l"écotourisme) ▪ l"histoire et l"évolution démographique de chaque zone d"étude ▪ les activités et stratégies paysannes de chaque région étudiée ▪ la situation environnementale tant au niveau de la faune que de la flore ▪ le développement de la région de Toliara sur le plan touristique

Ces enquêtes préliminaires sont complétées par le dépouillement administratif qui existe

dans les centres préfectoraux : ▪ au Bureau de la Commune Urbaine de Sakaraha 14 ▪ au Bureau de la Commune Urbaine de Toliara

4. I.3.1.Les enquêtes individuelles

Il s"agit d"enquête faite à l"échelle du village. Ces enquêtes ont été effectuées dans les

villages où les habitants participent à l"exploitation des espaces sélectionnés pour nos études. Elle

a pour but de mettre en évidence la perception locale des produits écotouristiques (Culture, faune,

flore, ...) face à l"avenir de leur région. Pour la conduite de cette enquête, quatre sortes de

questions ont été utilisées et axées sur la forêt et son peuplement. Il nous paraît important de

savoir : ▪ l"approche de l"écotourisme dans la région étudiée ▪ les avantages acquises par les activités écotouristiques ▪ les problèmes rencontrés par la forêt (déforestation et exploitation de saphir) ▪ les recommandations proposées par les autorités et responsables concernés. 15

Carte n°2 PRESENTATION DES SITES D"ETUDE

ZOMBITSE

ISOKY-

VOHIMENA VOHIBASIA

16 Les questionnaires sont destinés aux autorités du village et aux différents responsables de

chaque site étudié (village d"Andranomaitso, Lika, Andalamengoky et Betaly) (voir la carte n° 2).

Pour cette enquête, nous avons utilisé une grille de questionnaire répondant à notre problématique.

Il y eut des interviews auprès des communautés riveraines, des responsables de ces sites et des

visiteurs. Ainsi, nous avons commencé le choix des personnes ressources par les patriarches,

ensuite le choix du ménage est basé sur son appartenance ethnique, son mouvement migratoire (migrant ou autochtone) et son activité principale. Concernant la conduite de cette enquête, nous avons adopté trois méthodes à savoir les

entretiens individuels, les enquêtes avec questionnaire et l"observation participative. Les fiches

d"enquêtes sont établies en trois modèles également. Elles sont présentées dans l"annexe n°1 : guide

d"entretien ménage, n°2 : guide d"entretien écotouristique et n° 3 fiche de synthèse.

La méthode utilisée a été ouverte, de façon à ce que les personnes enquêtées puissent

exprimer librement et sans réserves ni retenues, dans une ambiance de confiance totale et de convivialité. ▪ I.4.Les difficultés rencontrées et les limites du travail Du fait de la nouveauté du secteur écotouristique dans les zones étudiées, beaucoup de

difficultés ont surgi durant les enquêtes à savoir l"insuffisance et l"hétérogénéité des données

statistiques, l"absence de personnes à enquêter pendant la journée. Ces personnes sont prises par

des différentes occupations telles que l"exploitation de saphir, les activités quotidiennes (culture,

élevage, ...).

Vu le problème actuel entre la population locale aux environs du Parc et l"ANGAP sur la

protection de la forêt de Zombitse. Nous étions victimes de ce problème, car les villageois pensent

que nous sommes en collaboration avec l"ANGAP. Ce qui a porté atteinte à notre recherche, car

non seulement ils n"arrivent pas à nous délivrer les informations exactes mais aussi ils ont

désapprouvé notre présence par des manifestations hostiles. Néanmoins, nous avons maintenu une certaine distance au niveau des relations

interpersonnelles pour ne pas compromettre la qualité des informations collectées et les liens

noués avec la population.

17Mais ces problèmes d"hostilité ont été surmontés par une forme d"immersion qui consiste à

participer aux activités quotidiennes de la population locale. Néanmoins, nous avons observé une

forme de neutralité qui nous interdit de nous pencher en faveur d"un ou d"un autre camp à

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