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ARTICLE // Article - santepubliquefrancefr
En 2020 237 des 18-75 ans ont déclaré consom mer de l’alcool au-delà des repères à moindre risque sur au moins une dimension davantage les hommes (332 ) que les femmes (147 ) Aucune de ces trois propor- tions n’a évolué significativement par rapport à 2017 (respectivement 236 334 et 143 ) (1)
Ministère de la Santé, de la Jeunesse,
des Sports et de la Vie AssociativeRETROUVER SA LIBERTÉ
DE MOUVEMENT
PNAPSPlan National de prévention
par l'Activité Physique ou SportiveJean-François Toussaint
2 PNAPSPlan National de prévention
par l'Activité Physique ou SportiveRapport Préparatoire
de la Commission Prévention, Sport et Santé présidée par le Pr Jean-François Toussaint et réunie d'avril à octobre 2008 3 Nos modes de vie évoluent, la sédentarité progresse, jamais nous n'avons autant compté nos efforts physiques. Si nous n'érigeons pas le sport et l'activité physique au rang de nos habitudes, nous encourons dans les prochaines décennies un risque accru. Nicolas Sarkozy, Président de la République. 18 septembre 2008 La rareté énergétique et la survie de la planète sont au coeur de toutes les crises actuelles. Nous vivons un changement d'époque, à nous de l'accompagner et de l'expliquer plutôt que de le subir. Jean-Louis Borloo, Ministre d'État. 18 septembre 2008 4 et puis lutter, toujoursJacques Brel
5SOMMAIRE
Lettre de Mission 8
Introduction 10
Synthèse
15Recommandations principales
20Résumé anglais
22Remerciements
26Abréviations
27Promotion des APS chez l'enfant et l'adolescent
31I. Synthèse 32
1. Objectif
2. Propositions 32
II. Contexte 34
1. Redonner le goût de bouger 34
2. Offre et lieux de pratique 36
3. Obstacles et facteurs favorisant la pratique 38
4. Promouvoir les APS chez tous les jeunes 39
III. Propositions 41
Université : Promotion des Activités physiques ou sportives en lien avec la santé 49I. Synthèse 50
1. Objectif 50
2. Programme Univer'santé 50
3. Propositions principales 50
II. Contexte 51
1. Les services en charge des APS et de la santé à l'université 52
1.1 Le SUAPS 52
1.2 Le SIUMPPS 52
2. Les étudiants 53
2.1 Les syndicats étudiants 53
2.2 Les associations étudiantes 53
2.3 La CEVPU 53
3. Les partenaires de l'université 53
3.1 Le CNOUS 53
3.2 Les mutuelles étudiantes 53
III. Détail des propositions 54
IV. Relation avec le rapport Auneau - Diagana 58 6 L'Entreprise vecteur de développement de la santé par l'APS 59I. Synthèse 60
II. Contexte et propositions 61
1. Enjeux 61
1.1. L'intérêt de la démarche sport santé en entreprise 61
1.2. Eléments de santé au travail 62 2.
Etat des lieux de l'existant en France et dans le monde 642.1. APS et représentations du mieux être au travail 64
2.2. Démarches pionnières actuellement en France 64
2.3. Références à l'étranger 65
3. Identification et rôle des différents acteurs 67
3.1. Acteurs internes 67
3.2. Acteurs externes 68 4.
Propositions pour le développement des APS en milieu du travail 704.1. Introduction : objectifs et stratégie d'action 70
4.2. Motiver les acteurs internes 70
4.3. Activer les acteurs externes 73
4.4. Utiliser l'entreprise dans sa composante environnementale 75
4.5. Lever les freins, considérer la contrainte " temps » 77
4.6. Dynamiques en cours 78
4.7. S'adapter aux métiers et à la taille de l'entreprise 81
4.8. Communiquer 81
5. Conclusion 84
Références 86
Annexe 1 : Exemple d'exercices adaptés au cadre de l'entreprise 87Annexe 2 : INPES et APS 93
Les Seniors et l'activité physique ou sportive 951. Synthèse 96
II. Contexte 97
III. Propositions détaillées 100
1. Les publics seniors 100
2. Principe général 101
3. Formation 106
4. Conclusion 110
Annexes 111
APS en Prévention tertiaire
123I. Synthèse 124
1. Objectif 124
2. Constat 124
3. Recommandations 125
4. Liste des propositions 126
II. Contexte 129
1. Maladie chronique, maladie rare et handicap 129
2. Intérêt de la pratique d'une APS en prévention tertiaire 130
3. Programmes nationaux et internationaux en cours 131
4. L'expérience canadienne 133
III. Présentation d'ensemble 135
7 IV. Propositions concernant les patients 138 V. Propositions concernant les professionnels 145 VI. Propositions concernant la dimension réseau 153 VII. Récapitulation des propositions selon les publics concernés 1641. Correspondance avec le plan " maladies chroniques » 164
2. Perspectives au-delà du plan " maladies rares » 166
3. Propositions en faveur des personnes en situation de handicap 166
VIII. Financement des propositions et gains escomptés 167IX. Indicateurs de suivi 169
X. Auditions 170
Annexes 186
1. Crédits d'impôts au Canada 186
2. Coût de l'inactivité physique au Canada 187
3. Schéma général de prescription des APS en prévention tertiaire 188
4. Missions et activités de l'éducateur médico-sportif actiphysicien 189
5. Objectifs et missions des réseaux transversaux sport-santé 191
6. Exemples de réseaux de santé transversaux sport-santé 192
Environnement 197
I. Synthèse 198
II. Principales Propositions 199
III. Contexte 201
1. Programmes nationaux et internationaux 202
2. Promotion de l'APS en Europe (réseau HEPA Europe) 203
IV. Propositions 204
1. Aménagement de l'environnement urbain 204
2. Aménagement de l'environnement rural 209
3. Promotion de l'activité physique et des mobilités douces 211
4. Compétences 215
5. Législation 217
V. Partenariats 220
VI. Évaluation 224
VII. Bibliographie 225
VIII. Annexes 226
APS et Formation 227
I. Introduction 228
II. Prescription d'activité physique ou sportive 2291. Études médicales 229
1.1. Constat 229
1.2. Propositions 230
1.2.1. Premier et deuxième cycles 230
1.2.2. Formation médicale continue 231
2. Acte de prescription médicale 232
2.1. Prévention primaire 233
2.2. Prévention tertiaire 234
III. Formation et intervention en APS 2341. La mise en oeuvre de la prescription d'APS 234
1.1. Les réseaux d'activité physique 234
81.2. Les opérateurs permanents 235
Actiphysicien / éducateur médico-sportif 2361.3. Les opérateurs auxiliaires ou en devenir 237
1.4. Les formations 237
IV. Le certificat médical 239
1. Certificat médical de non contre-indication (CMNCI) 239
2. Auto-questionnaire et certificat d'aptitude 240
3. Centres régionaux de médecine du sport 241
4. L'accueil de tous les élèves en cours d'EPS 241
V. Activité physique en milieu pénitentiaire 2421. Constat 242
2. Propositions 243
Annexe : Questionnaire d'aptitude à l'activité physique (QAAP) 244Stratégies de communication 247
I. Synthèse 248
1. Contexte et enjeux 248
2. État de connaissance des messages sport / santé 248
II. Propositions 250
1. Etat des lieux 250
1.1. État des lieux en France 250
1.2. Recommandations internationales 251
1.3. Expériences étrangères et françaises 251 1.4.
Les enjeux 253
2. Les recommandations 254
2.1. Méthodologie 254
2.2. Objectif du plan 256
2.3. Positionnement 256
2.4. Choix des cibles 259
2.5. Communication 265
2.5.1. Contenu du message 265
2.5.2. Analyse du prix à payer : les freins 266
2.5.3. Communication auprès de la population 269
2.5.4. Accessibilité du message 270
3. Conclusion 274
Références 275
Annexes 276
Groupes de Travail et Auditions 279
Membres de la Commission 280
Personnalités auditionnées 285
9LETTRE DE MISSION
10 11INTRODUCTION
La sédentarité croissante constatée dans nos sociétés développées n'existe sous sa forme épidémique que depuis la deuxième moitié du XXème
siècle. Facteur de risque de nombreuses maladies chroniques (cardiovasculaires, métaboliques, cancéreuses, psychiques...), elle concerne les deux tiers d'entre nous et s'étend plus drastiquement encore dans la génération de nos enfants. Ce processus de sédentarisation suit deux courbes de croissance successives : celle du développement des transports motorisés, limitant la dépense énergétique individuelle, et celle de la communication : télévisuelle dans un premier temps, informatique désormais qui nous absorbent dans un quotidien toujours plus savant mais de moins en moins actif.Activité et motorisation
Dans l'espèce humaine, le gradient de dépense énergétique va désormais de l'absence quasi complète de mouvements, avec une mobilité urbaine totalement passive, entraînant le déconditionnement des principales fonctions de l'organisme, jusqu'à l'exercice intensif soutenu 6 à 10 heures par jour tel que le pratiquent les athlètes de haut niveau. La première situation de sédentarité absolue se rencontre dans les nations développées où elle accompagne l'essor de l'obésité. Elle gagne progressivement l'ensemble des pays en fonction de leur croissance économique et de l'incorporation du moteur, automobile surtout, dans leur schéma de développement. En France la courbe d'activité physique accélère son déclin au XXème
siècle, suivant en cela la transition démographique qui voit passer en deux siècles le pourcentage d'emplois directement liés à l'agriculture de 65 à 4% tandis que celui du secteur tertiaire passe de 14 à 72%. Évolution séculaire de l'activité physique quotidienne des Français 12 Le rôle de substitut énergétique du moteur, développé sous toutes ses formes et miniaturisé pour les applications quotidiennes les plus diverses, devient en effet prioritaire dans tous les choix économiques et politiques des années de croissance du XXème
siècle. Le progrès nous porte-t-il vers des solutions de facilité ? De fait, il s'est le plus souvent traduit par les solutions du " plus vite », ce citius qui forge l'idéal olympique et se voile d'une part de l'espérance humaine. Le principe universel de la performance repose ainsi sur une optimisation du rendement : pour un investissement énergétique minimisé, le bénéfice le plus important et le plus rapide possible soutient notre recherche perpétuelle d'efficience. Ce que nous n'avons pu transformer de nos métabolismes cellulaires (qui restent dépendant de la production mitochondriale d'adénosine tri-phosphate), nous avons su l'obtenir à l'échelle de l'espèce par la " maîtrise » de la combustion du bois et du charbon des machines à vapeur des XVIIIème
et XIXème
siècles puis du pétrole de nos moteurs, chaudières et autres turbines qui convertissent en 2008 près de 90% de l'énergie consommée dans le monde. Cette utilisation massive de substituts énergétiques nous a considérablement aidés dans notre développement économique en nous permettant de transformer transitoirement de nombreux produits, éléments ou composants, comptabilisés comme création de richesses. Elle a aussi soutenu notre volonté d'adapter l'environnement à nos besoins alimentaires par l'augmentation des rendements agricoles, et nos besoins de chaleur ou de protection par l'élévation de murs, de tours et d'abris divers. Elle est aussi à l'origine de quelques déséquilibres dans un jeu à somme nulle qui régit au quotidien les relations entre espèces et, probablement, les grands équilibres thermiques de la biosphère ; la réinjection massive dans l'atmosphère de molécules carbonées provenant d'organismes vieux de 100 à 300 millions d'années saturant totalement les capacités d'absorption et de recyclage actuelles de notre biotope.Incapacité physique
Cette transformation est enfin couronnée d'un succès bien regrettable, par l'incapacité physique qui frappe 10 à 60% de la population selon les pays ou les groupes sociaux (et jusqu'à 90% de certaines ethnies déconnectées de leur mode sélectif, tels que les Cris du grand nord Canadien ou les Pimas du Colorado) et qu'illustre l'épidémie mondiale d'obésité. Notre soif de connaissance et la recherche permanente d'informations ne sont pas non plus sans effet sur la sédentarisation. Le temps que nous passons face à leurs principaux vecteurs, télévision et réseaux internet, n'est plus utilisé à l'ensemble des tâches physiques qui ont façonné et sélectionné notre humanité (et même si les conséquences de ces médias, respectivement passif ou interactif, sur l'obésité peuvent être nuancées). La sédentarisation devient mesurable et montre son impact sur la diminution de la forme physique, en particulier chez les adolescents 1 1Simon C.
J Ped Puer. 2005 (18) : 217
13 De fait, le rapport entre santé et activités physiques ou sportives est complexe. Il dépend de l'état sanitaire initial, de facteurs génétiques, de facteurs environnementaux, du volume ou de la fréquence de l'activité et de la période durant laquelle elle est pratiquée. Mais il dépend finalement peu du genre ou de l'âge : hommes ou femmes, jeunes ou vieux, les bénéfices d'une activité régulière ou d'une reprise d'activité s'appliquent à tous. La relation qui relie le risque sanitaire et l'intensité de l'activité physique ou sportive trace en effet une courbe en U avec deux risques majeurs à chaqueextrémité. D'un côté celui d'une activité aux frontières de la physiologie avec ses
risques traumatiques ou cardiaques, illustrés par les accidents récents de Sandra Laoura et de Marc-Vivien Foé, victimes de notre quête de dépassement qui s'achève 2 , et de l'autre celui de l'inactivité totale et son cortège de maladies métaboliques, cancéreuses ou vasculaires. Entre ces deux risques, trop ou trop peu, la courbe passe par un minimum, qui définit l'objectif de notre commission : un bénéfice optimal pour une intensité de pratique équilibrée. Relation entre activité physique ou sportive et risque sanitaireLimites de l'offre sportive
Dans le même temps que la sédentarisation progresse, l'offre sportive se développe et se diversifie considérablement. Au delà de ses premiers cadres militaire ou hygiéniste, elle va proposer une exploration de plus en plus large de toutes les dimensions humaines : exercice individuel ou stratégie collective, 2Berthelot G. PLoS ONE. 2008 (3) : e1552
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