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La Jaune et la Rouge. N° 447 - AOÛT/SEPTEMBRE 1989. Revue mensuelle de la Société amicale des anciens élèves de l'Ecole polytechnique.
THÈSE DE DOCTORAT
de l'Université de recherche Paris Sciences et LettresPSL Research University
Préparée àl'Université Paris-Dauphine
COMPOSITION DU JURY :
Soutenue le
par cole Doctorale de Dauphine - ED 543Spécialité
Dirigée par
Dispositifs de gestion et risques psychosociaux.
Une étude qualitative des risques humains et de leur gestion dans les organisations.16.10.2017
Pauline BEAU
Gwenaëlle
Université Paris-Dauphine
Mme Gwenaëlle NOGATCHEWSKY
IAE de Bordeaux
M. Stéphane TREBUCQ
M.Gérald NARO
Université Montpellier I
Mme Frédérique DEJEAN
Université Paris-Dauphine
Mme Anne PEZET
HEC Montréal
M. Benjamin DREVETON
IAE de Poitiers
Sciences de gestion
Directrice de thèse
Rapporteur
Rapporteur
Présidente du jury
Membre du jury
Membre du juryNOGATCHEWSKY
" L'Université n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les thèses : ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs »REMERCIEMENTS
Si la thèse est un travail solitaire, elle ne saurait pour autant être menée à bout sans aide et
soutien. C'est pourquoi je tiens tout d'abord à remercier Gwenaëlle Nogatchewsky, madirectrice de thèse, pour son encadrement et ses conseils durant ces années. Elle a cru en moi et
a su m'inculquer sa rigueur et sa méthode, si nécessaires au métier de chercheur. Je remercie
également les membres de mon jury pour leur lecture attentive et leur disponibilité : Stéphane
Trébucq d'être mon rapporteur et d'apporter son regard éclairant sur mes travaux ; Gérald Naro
d'avoir lui aussi accepté d'endosser ce rôle et de me permettre de bénéficier de son expérience.
Je remercie Frédérique Dejean pour sa relecture et ses remarques lors de ma pré-soutenance. Je
remercie également Benjamin Dreveton d'avoir accepté de prendre part à mon jury. Enfin, jetémoigne toute ma reconnaissance à Anne Pezet pour ses conseils avisés et son aide précieuse.
J'ai également une profonde gratitude envers toutes les personnes qui ont accepté de répondre
à mes questions, sur un sujet pas toujours simple à aborder. Sans leur confiance et leur sincérité,
ce travail n'aurait jamais pu être réalisé. Je salue aussi mes collègues enseignants-chercheurs, avec qui j'ai pu travailler au fil de cesquatre années et auprès desquels j'ai découvert ce métier. A ce titre, je remercie tout
particulièrement Rouba, pour son humanité, sa générosité et sa grande bienveillance.Lorsque l'on commence son doctorat, on croit que notre mission consiste à rédiger notre thèse,
tout en enseignant. On découvre peu à peu le difficile travail d'écriture d'articles de recherche,
seule ou à plusieurs. J'ai eu la chance de mener plusieurs collaborations qui m'ont beaucoupappris. En ce sens, je remercie tout particulièrement les collègues montréalais, auprès desquels
j'ai trouvé de l'aide et du réconfort quand la ligne d'arrivée m'apparaissait si lointaine.Si les années de doctorat sont ponctuées de rencontres, elles se passent également auprès des
proches, qui, il faut bien le dire, doivent écouter voire supporter nos angoisses, tenter de comprendre nos questionnements. Pour ma part, j'ai eu la chance d'avoir le soutien entier etindéfectible de ma famille qui, je l'espère, sait à quel point je lui en suis reconnaissante.
Enfin, je tiens à remercier l'université Paris Dauphine pour toutes ces années. J'y suis entrée
étudiante, tout juste bachelière, et je la quitte docteure. Je ne saurais décrire tout ce que cette
institution représente pour moi, tous les souvenirs que j'y ai, toutes les rencontres que j'y ai faites durant presque dix ans. Je sais tout ce qu'elle m'a apporté, toute la confiance que j'y ai reçue, et toute la gratitude que cela m'inspire.SOMMAIRE
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
PARTIE I : Des Risques Psychosociaux et du Contrôle dans les organisations ... 8Chapitre 1 : Des risques psychosociaux à leur gestion dans les organisations ................... 9
SECTION 1 : Les risques psychosociaux entre tentatives de définition et recherches deresponsables ............................................................................................................................... 9
SECTION 2 : La gestion des RPS dans les organisations ............................................... 31
Conclusion Chapitre 1 ............................................................................................................. 46
Chapitre 2 : Du contrôle des résultats aux risques psychosociaux .................................... 47
SECTION 1 : Le contrôle dans les organisations ........................................................... 48
SECTION 2 : Des promesses du contrôle des résultats aux risques psychosociaux ....... 61SECTION 3: L'étude des relations entre contexte, individus et outils ........................... 78
Conclusion Chapitre 2 ............................................................................................................. 91
PARTIE II : Méthodologie et Etude exploratoire ....................................................... 92
Chapitre 3 : Positionnement épistémologique et Méthodes de recherche ......................... 93
SECTION 1 : Architecture de la recherche ..................................................................... 94
SECTION 2: Recueil des données ................................................................................ 103
SECTION 3: Analyse et traitement des données .......................................................... 129
Conclusion Chapitre 3 ........................................................................................................... 142
Chapitre 4: Etude exploratoire ........................................................................................... 143
SECTION 1 : Culture du résultat et RPS ...................................................................... 143
SECTION 2 : La gestion des RPS ................................................................................. 164
Conclusion Chapitre 4 ........................................................................................................... 179
PARTIE III : Analyses empiriques ............................................................................... 180
Chapitre 5 : Analyse des cas ................................................................................................ 181
SECTION 1 : Cas TELECOM ...................................................................................... 181
SECTION 2 : Cas BANQUE ........................................................................................ 222
SECTION 3 : Cas BIG 4 ............................................................................................... 265
SECTION 4 : Cas HOPITAL ........................................................................................ 309
Conclusion Chapitre 5 .......................................................................................................... 349
Chapitre 6 : Interprétation des résultats ............................................................................ 351
SECTION 1 : Individus et contexte : des liens entre culture du résultat et risquespsychosociaux dans les organisations .................................................................................... 351
SECTION 2 : Individus et outils de gestion : de l'émergence de risques psychosociaux àleur contrôle ............................................................................................................................ 367
SECTION 3 : Outils de gestion et contexte : de la conception à l'altération de la réalité
................................................................................................................................................ 378
Conclusion Chapitre 6 ........................................................................................................... 390
CONCLUSION ..................................................................................................................... 392
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 397
TABLE DES MATIERES ................................................................................................... 423
TABLE DES ILLUSTRATIONS ........................................................................................ 431
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................... 434
ANNEXES ............................................................................................................................. 436
1INTRODUCTION
Le milieu des années 2000 marque l'apparition soudaine et brutale des risques psychosociaux (RPS) aux yeux du grand public. Depuis 2008 et l'" hypermédiatisation » des suicides chezFrance Télécom (Du Roy, 2009), les RPS s'introduisent dans les sphères politique et médiatique
(Lancry & Ponnelle, 2004). Pourtant, cette question est étudiée depuis longtemps, bien que parfois sous d'autres appellations, par la recherche académique. La psychologie et psychodynamique du travail, la psychologie clinique, la sociologie, la physiologie ou mêmeencore l'ergonomie se sont emparées de cette thématique où se mêlent travail, individu, santé
et environnement. Alors que l'on parle de fatigue, de dépression, de burn-out ou même encore de harcèlement, les risques psychosociaux sont une trame de fond du débat académique et public et s'imposent comme une problématique d'actualité. Le vocable de la souffrance (stress, épuisement professionnel, violence, dépression,harcèlement) s'utilise à présent pour exprimer les difficultés vécues par de nombreux salariés,
au coeur d'organisations complexes où le travail s'individualise et s'intensifie (Gollac, 2005).Derrière la financiarisation des organisations et le " tournant gestionnaire » (Dejours & Bègue,
2009) qu'elles opèrent pour rester compétitives dans la concurrence mondiale, les nouveaux
modes d'organisation du travail alourdissent les contraintes pesant sur les salariés. Ces
situations contraignantes favorisent l'apparition de risques psychosociaux commeconséquences inhérentes à ce nouveau mode d'activité productive. Au coeur de relations
sociales qui donnent le sentiment de se dégrader et de se fragiliser, le travail en devenantsynonyme d'exigence émotionnelle accrue, rime également avec incertitude et insécurité. Tous
ces phénomènes sociaux, qui touchent actuellement de nombreux travailleurs et non plus
seulement les cols bleus des usines tayloristes, font des RPS un objet indispensable de l'étude des organisations (Dejours, 2012; Nasse et Légeron, 2008). Ces nouveaux risques professionnels s'incarnent en un ensemble de manifestions trèsdiverses telles que le stress, l'anxiété, la souffrance, le burn-out, ou le suicide. Multiformes,
plurifactoriels et donc complexes à définir, les risques psychosociaux sont également
extrêmement coûteux pour les organisations, tout comme pour la société dans son ensemble (Berland & De Rongé, 2013). C'est pourquoi de nombreux chercheurs ont tenté de mieux comprendre ces phénomènes. Sociologues, psychologues ou ergonomes offrent des définitionsde ses sources, réfléchissent aux manières de les évaluer, ou même de les quantifier (Karasek,
21979; Siegrist, 1996). Aux recherches s'ajoutent une quantité foisonnante d'enquêtes mettant
en exergue les facteurs organisationnels à l'origine des risques psychosociaux (Clot, 2008;Davezies, 2004; Dejours, 2000).
A la suite des vagues de suicides chez France Télécom et Renault1, les nombreux rapportsministériels rappellent ces liens étroits entre les modes d'organisation du travail et les RPS.
Gollac et Bodier (2008) montrent ainsi que les systèmes contrôlant les salariés grâce à des
indicateurs basés sur des objectifs financiers sont délétères pour leur santé. Des
psychosociologues abondent en ce sens en désignant comme sources de souffrance les modes d'organisation du travail prônant un culte de la performance (Légeron, 2001), une quête infinie
d'efficience créant une culture du résultat. A la lueur de ces constats, les risques
psychosociaux apparaissent dès lors comme un réel enjeu dont les organisations doivent
s'emparer, mais également comme un défi de santé publique. Cet état de fait a ainsi poussé le
législateur à encadrer la manière dont les organisations gèrent les RPS. En effet, même s'il
n'existe pas encore de définition juridique des RPS (Lerouge, 2009), ils font l'objet de multiples
initiatives juridiques, lois et rapports2. Le renforcement du caractère coercitif du cadre juridique
a alors abouti à faire de la gestion des RPS une obligation légale3. Les risques psychosociaux, une problématique de gestion Sous la pression du législateur, les risques psychosociaux, d'un enjeu organisationnel, deviennent une réelle problématique de gestion. Les organisations doivent développer desdispositifs de gestion adaptés. Aux outils d'évaluation des risques ajustés4 se raccrochent de
nombreux acteurs internes et externes aux organisations, spécialisés ou non (préventeurs,
médecins du travail, cabinets de conseil...). Cet ensemble de structures, d'acteurs et d'outils oeuvrent ainsi dans le but de maitriser les risques psychosociaux, de prémunir les organisationscontre ces risques afin de contrôler leur apparition. Cette situation de gestion révèle donc à la
fois l'existence d'outils de gestion délétères pour la santé des salariés, mais également d'outils
ayant pour objectif de contrôler les risques psychosociaux. Dès lors, réfléchir à la gestion des
risques psychosociaux dans les organisations revient à se pencher simultanément sur les outils de gestion qui peuvent les créer et sur ceux utilisés pour les gérer.1 France Télécom (15 suicides en 2008 et 17 en 2009) et Renault (3 suicides entre 2006 et 2007).
2 On peut citer à ce titre la LMS n° 2002-73 du 17 janvier 2002, l'accord cadre européen du 8 octobre 2004 ou
encore l'ANI du 2 juillet 2008.3 Selon l'arrêt n°835 du 28 février 2002.
4 Tels que le Document Unique ou le Plan Annuel de Prévention, programme de prévention des risques
professionnels et d'amélioration des conditions de travail. 3Peu de recherches en contrôle de gestion s'intéressent à ces liens équivoques entre outils de
gestion et risques psychosociaux (Caicedo & Mårtensson, 2010). En effet, même si la littérature
critique et socio-organisationnelle décrit les outils de contrôle comme des moyens de
propagation d'un discours financier dominant (Cooper et Ezzamel, 2013), comme des outils delégitimation à la discrétion des managers (Henri, 2006) ou comme le produit de l'affrontement
de logiques contradictoires (Arnaboldi & Azzone, 2010), ces recherches ne s'emparent pasencore réellement des problématiques psychosociales inhérentes à leurs utilisations. Peu de
travaux se consacrent en définitive à l'étude des effets microscopiques et ambigus des outils de
contrôle sur les acteurs des organisations (Chenhall et al., 2014). Etudier l'ambivalence des relations entre le contexte, les individus et les outils de gestion Voici pourquoi il nous semble important de nous concentrer sur les acteurs des organisations etsur les outils de gestion. Plus précisément, nous cherchons à étudier les outils pouvant engendrer
des risques psychosociaux, c'est-à-dire les outils de contrôle des résultats et de la performance,
autant que les outils utilisés pour les prévenir. Pour mettre en perspective l'utilisation de ces
outils par ces acteurs, nous intégrons dans notre réflexion l'influence du contexte organisationnel (évolution de la culture organisationnelle, réorganisations, modesd'organisation du travail) et sociétal (contrainte légale inhérente aux risques psychosociaux,
risques d'image pour les organisations, influence de l'opinion publique sur la prévention de ces risques dans les organisations), et la perception que les individus en ont. Pour capter toute l'ambiguïté des effets de ces outils sur les risques psychosociaux, nous nous appuyons sur les approches critiques de la sociologie des outils de gestion.La sociologie des outils de gestion s'intéresse aux caractéristiques intrinsèques des outils ainsi
qu'à leurs impacts sur les individus (Chiapello & Gilbert, 2013). Son approche critique voit les outils de gestion comme des moyens de rendre la subjectivité du monde social objective grâce à des indicateurs chiffrés (Bourguignon, 2003), ou comme des relais de formes d'oppression et de domination au travail (Chiapello & Boltanski, 1999). Mais surtout, cette approche place lesoutils de gestion dans un rôle profondément ambivalent tant ils peuvent être à la fois vecteurs
de domination et régulateurs de celle-ci (Gilbert, 1998). Pour notre recherche, il semble doncintéressant de s'appuyer sur cette ambivalence afin d'analyser le rôle dual et équivoque d'outils
de gestion à la fois potentiellement créateurs de risques psychosociaux, et instruments de leur
prévention. En ce sens, nous étudions comment des outils de contrôle de la performance individuelle peuvent être vecteurs de risques psychosociaux. Puis, nous montrons quels outils de gestion sont utilisés pour prévenir les risques psychosociaux et dans quelle mesure ils participent à leur diminution ou leur renforcement. 4 Nous souhaitons donc interroger les rapports entre instrumentation de gestion et risques psychosociaux en regardant les formes concrètes prises par ces outils, en intégrant les enjeuxcognitifs, sociaux et les usages de ces outils, ainsi que les déterminants qui orientent leurs choix.
Après avoir montré comment les outils de gestion peuvent être sources de risquespsychosociaux, nous analysons les manières dont ils peuvent devenir des potentiels régulateurs,
par le biais de politiques de prévention des RPS. Nous étudions en ce sens un triptyque derelations systémiques et complexes opérant entre le contexte organisationnel et sociétal, les
individus et les outils de gestion. Un questionnement de recherche issu d'une étude exploratoireL'objectif de ce travail est donc d'interroger les liens entre outils de gestion et risques
psychosociaux. Si la littérature en sociologie et psychologie regorge d'informations sur les composantes sociales et psychologiques des risques psychosociaux, peu d'études en contrôle de gestion existent au service de notre réflexion. Afin de capter au mieux toute la complexité de cette problématique, mais également de garder les acteurs au coeur de notre questionnement,nous avons donc tout d'abord réalisé une étude exploratoire. Nous avons mené 19 entretiens
semi-directifs de mars 2013 à juin 2014, avec un panel diversifié d'individus issus de diversunivers professionnels et d'organismes d'aide à la prévention des RPS. Notre échantillon est
resté volontairement large et ouvert, afin de capter au mieux toute la complexité de notreproblématique et de minimiser l'idiosyncrasie de nos résultats. Nous avons interrogé ces
individus sur leur rapport au travail et au contrôle dans leur organisation, mais également sur
les facteurs précédemment identifiés dans la littérature comme potentiellement sources de RPS.
Après une période d'analyse de nos résultats, nous avons progressivement précisé notre
questionnement de recherche.A la suite de cette étude exploratoire, nous avons structuré notre réflexion autour de la question
de recherche suivante : Dans quelle mesure les outils de gestion participent-ils aux risques psychosociaux, à leur production et à leur prévention ?Nous avons ensuite détaillé cette problématique principale selon trois sous-questions de
recherche qui illustrent les étapes de notre raisonnement. - Pourquoi les outils de contrôle peuvent-ils être sources de risques psychosociaux pour les individus ? - Comment les entreprises gèrent-elles les risques psychosociaux ? Grâce à quels outils ? - Et quelles sont les influences de ces outils sur les risques psychosociaux ? 5Pour répondre à ces questionnements, nous avons fait le choix de nous orienter vers des études
de cas afin de capter les singularités et similarités des organisations dans le contrôle et la
prévention des risques psychosociaux. Pour ces études de cas nous avons réalisé 48 entretiens.
Notre design de recherche qualitatif s'appuie donc au total sur une étude exploratoire et quatre études de cas composées de 67 entretiens semi-directifs.Quatre cas de recherche
Le choix de nos cas d'étude devait faire coïncider les deux pans de notre recherche. Lesentreprises intéressantes sont celles présentant une interface développée de prévention des
risques psychosociaux, en même temps que des dispositifs de contrôle pour organiser le travail.
A mesure de notre étude exploratoire, certaines organisations laissaient apparaître plus qued'autres la présence d'une forme de culture du résultat, d'un culte de la performance, impactant
fortement l'utilisation d'outils de contrôle. Nous avons donc cherché à capter cette composante
dans le choix des cas étudiés. Nous avons finalement arrêté notre démarche sur quatre études
de cas, reflétant différents types de structures, plus ou moins financiarisées, avec une culture du
résultat plus ou moins instaurée, contrôlant plus ou moins strictement la performance des individus et développant divers dispositif de gestion des risques psychosociaux. Notre terrain de recherche se compose ainsi d'un grand groupe bancaire, d'une firme multinationale detélécommunication dont les risques psychosociaux ont été fortement médiatisés, d'un groupe
hospitalier français ayant connu une réforme ministérielle (2004) visant à rentabiliser ses
activités, et des cabinets d'audit du Big 4. Dans chacun de nos cas coexistent selon desmodalités différentes des outils de gestion et de prévention des risques psychosociaux, avec des
outils de contrôle de la performance inspirés d'une culture du résultat. Afin d'exploiter au mieux toute la richesse de ce terrain nous avons mené, entre septembre 2014et juillet 2015, 48 entretiens semi-directifs, avec différents acteurs de la prévention des risques
psychosociaux, ainsi qu'avec des opérationnels. Nous avons ainsi confronté les discours
émanant des acteurs de la prévention, étayés par l'analyse de documentations internes etexternes, avec la réalité vécue par les autres salariés de l'organisation. Nous avons collecté de
cette manière un matériau empirique riche et dense sur les dispositifs de contrôle des résultats
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